Parce qu'on étudie jamais assez...

Parvati l'avait toujours dit: la neige était très mauvaise pour les cheveux. L'humidité, du moins, qui faisait gondoler ses mèches pourtant soigneusement lissées... Et dans ce frileux mois de Décembre bien précoce, la neige tombait déjà mollement sur Poudlard. Super!

C'était un samedi, un samedi après midi très tranquille. Plus de devoirs, plus d'occupation, rien. L'ennui total. Chez les Gryffondor, ce n'était guère brillant, presque tout le monde était dans le parc pour une bataille de neige collective, les autres terminaient en vitesse leur travail pour y prendre part. Même Lavande était occupée avec son précieux Alexander, qui, une fois de plus, la dérobait à sa compagnie. Parvati avait longtemps paressé sur un fauteuil défoncé, le menton soutenu par sa main et les joues gonflées d'ennui. Elle détestait ces moments d'inactivité, où elle se sentait presque inutile, totalement seule...

Elle s'était relevée à la hâte, avait été cherché dans son dortoir son sac et y avait fourré à la hâte, sans vérifier ce qu'elle faisait, quelques livres de cours, une petite peluche, trois chaussettes en boule et un pot de plumes neuves. Direction: la bibliothèque. Là bas, elle aurait tout le loisir de ruminer sa solitude en faisant semblant de faire ses devoirs...

- " Mais c'est pas vrai!" gronda Parvati, à sa table dans la bibliothèque presque déserte.

Assise dans un coin miraculeusement enluminé, la jeune Gryffondor venait de renverser - pour la deuxième fois, cela s'entend - son encrier plein sur un parchemin à peine entamé. Surveillant les allées et venues de Mrs Prince et vérifiant par la même occasion qu'elle ne l'avait pas entendu, Parvati se mit à éponger son "devoir de Potions pour la semaine prochaine (clin d'oeil)" sans entrain aucun. Elle connaissait pourtant le sort permettant d'effacer l'encre sans ruiner ce qu'elle avait déjà écrit, mais là, finalement, elle s'en moquait un peu.

Retrouvant une posture avachie, Parvati se mit à jouer avec ses affaires, puis prise par ce qui était certainement une crise hystérique, raya furieusement tout ce qu'elle avait écrit (c'est à dire trois lignes, qui commençaient toutes par "Le professeur Rogue est moche"), déchirant le parchemin avec sa plume.

- " Il n'y a donc personne dans cette école?!" gémit elle, les débris de son devoir très important (nouveau clin d'oeil) entre les doigts.

Parvati sursauta brusquement. A sa droite, un jeune Serpentard (mais d'où est-ce qu'il était sorti?) qui n'avait pas l'air très fier de lui venait de renverser sur les livres de la vieille bibliothécaire le contenu de son gobelet de chocolat chaud. La brune eut un mouvement de recul purement instinsctif, tirant de son côté de la table ses propres affaires qui avaient eu la chance d'être protégées par les lourds volumes de Mme Pince - au moins, ils servaient de temps en temps à quelque chose.

Lorsque que sa première réaction de survie, mi trop surprise, mi agacée, fut complètement passée, Parvati laissa un sourire s'épanouir sur ses lèvres puis un petit rire nerveux traverser sa gorge. Si la bibliothécaire avait vu cela, Dennis et elle n'auraient plus été qu'un souvenir de fantômes dans les longues listes des exclus définitifs de l'ancestrale bibliothèque.

- Evanesco! murmura le jeune homme et Parvati apprécia le geste - elle n'allait pas nettoyer la petite flaque marron elle même, enfin!

Maintenant que la table était bien sèche, et sous la lumière tamisée de ce recoin de la bibliothèque, Parvati se sentait soulagée, presque satisfaite que quelqu'un soit venu sciemment s'installer à côté d'elle, sans prévenir. Au moins, maintenant, et quel que soit son âge, elle avait de la compagnie, et le jeune garçon n'avait pas l'air hostile - encore heureux, après avoir renversé du chocolat chaud sur SA table, il n'en avait pas le droit tout de même.

Croisant ses jambes sous la table, Parvati eut un nouveau petit sourire, et ne put s'empêcher de lancer:

- " Tu as eu de la chance que Pince ne t'ait pas vu, sinon..."

Parvati elle-même avait eu une seule fois à subir les foudres de la vieille harpie, quand elle avait par mégarde froissé une page d'un vieux bouquin moisissant, trop saisie par l'excitation d'une discussion avec Lavande. Son oreille droite n'avait plus jamais été la même...

- " Au fait, tu es très discret, je ne t'avais même pas entendu approcher... Du tout." poursuivit Parvati, trop contente d'avoir quelqu'un à qui parler.

En changeant de position sur sa chaise, elle se redressa dans un geste rapide, et son oeil d'experte fut attiré par un léger détail qu'elle ne s'était pas encore donné la peine d'examiner. L'écusson de Dennis n'avait pas la même couleur vermillon que le sien, au contraire. Le vert et l'argent de son blason brillait sur son torse, jurant parfaitement avec son propre rouge et or. La mine de Parvati s'affaissa lentement pour ne refléter qu'une sorte de déception irritée. Oh, elle connaissait parfaitement les Serpentard... D'ici deux secondes, et bien qu'il ait l'air plus timoré et surtout jeune que ces autres grands dadais, il allait la rabrouer, l'insulter, faire son petit coq vert en se pavanant devant la lionne qu'elle était. Non, mais, comme si elle allait se laisser faire, elle était en quatrième année, bon sang!

Légèrement défaite, Parvati se ré-adossa contre sa chaise en détournant le regard, saisissant fébrilement sa plume pour se pencher d'un geste brusque sur son parchemin tout rayé. Par endroit, l'on voyait encore quelques "Le professeur Rogue est moche, ce n'est qu'une chauve souris graisseuse" et un petit "McGonagall en force!" griffonné par ennui.

Faisant semblant de travailler - faire semblant, ah, triste non-talent de la comédie chez Parvati la bavarde - la Gryffondor maugréa quand même dans sa barbe (ce n'est qu'une image, bien entendu, sur la peau basanée de son menton, il n'y avait aucun poil!):

- " Merci d'avoir nettoyé..."

Ca ne servait à rien d'être méchante avant lui... Si?


[597 mots]

Check

Etonnée, Parvati saisit le clin d'oeil de Dennis juste avant de se tourner vers son parchemin gondolé. C'était drôle, ce geste était tout bête mais il l'avait profondément surprise en l'exécutant, peut-être parce qu'il était un Serpentard, parce qu'il était plus jeune, parce que c'était un garçon - ça n'avait finalement aucune importance mais une conséquence positive: Parvati afficha alors un petit sourire en coin, très discret mais assez satisfait en soi, presque hautain. Ben quoi, il était plutôt mignon, pour un Première Année, non?

Oh, c'est vrai que finalement, elle ne savait pas il était en quelle année. Quelle importance, le serpent ne faisait pas de différence d'âge pour ce qui était de la moquerie; comme le lion n'accordait aucune pitié aux petits lionceaux. Parvati, saisie par ces métaphores animales assez tenaces, gratta sans conviction la fin de son parchemin - qui ne ressemblait plus à grand chose.

- De rien... C'est normal. Tu... travailles?

La voix était douce, basse, loin de toute hostilité et Parvati en fronça les sourcils d'étonnement. La question du vert et argent n'apportait en effet que peu de réponses intéressantes, mais le fait qu'il lui pose à ELLE était déjà assez surprenant. Parvati, sans même s'en rendre compte, eut un nouveau sourire, un peu plus engageant, mais ne détourna pas le nez de son morceau de parchemin, presque entièrement noirci d'encre (rose!).

- " Hummm..." marmonna Parvati, sans entrain, avec un vague haussement d'épaules qui fit cascader sa longue chevelure d'ébène. "Pas vraiment..."

Son regard se fit un peu critique lorsqu'elle examina très attentivement les diverses ratures, morceaux de phrase, dessins qui couvraient le large parchemin, comme si elle-même doutait qu'elle ait pu faire quelque chose d'aussi stupide et peu constructif. Ce n'était tout de même pas sa faute si elle s'ennuyait et qu'elle n'aimait pas les batailles de boules de neige, quand même!

- " Je n'avais juste pas envie de me geler dehors dans la neige..." ajouta-t-elle d'une voix traînante avant d'avoir eu le temps de se mordre la langue pour s'en empêcher.

Allez, peut-être qu'avec un effort, elle réussirait à lancer un semblant de conversation... Se redressant légèrement, Parvati darda un regard sur le visage blondi du petit Dennis, ne remarquant aucune austérité dans ses traits fins et anguleux. Sa langue la démangeait de ne pas déballer des histoires sans suite, sans intérêt sur le moindre ragot à colporter, mais elle s'était fait le serment de ne plus jamais se mettre à parler sans raison à un Serpentard, quel qu'il soit...

Le rire de Dennis la frappa et elle suivit son regard. Etrécissant un peu ses yeux d'ambres, Parvati tomba sur tout son complet pour le professeur Rogue et elle-même eut un petit rire nerveux. Dennis devait certainement a-du-ler le professeur Rogue, en bon Serpentard servile qu'il était, mais ce n'était absolument et définitivement pas le cas de Parvati, lassée de voir le compteur de diamants rouges virer au négatif à chacun des passages de la chauve souris graisseuses près d'un élève de Gryffondor. Aussi, elle s'expliqua en "quelques" mots:

- " Ce cher Rogue a donné aux Quatrième Année un su-per devoir sur ses pierres de lune adorées - sujet ô combien usé - et j'ai gâché toute une soirée à le faire. Et puis il a encore retiré des points à Gryffondor, à cause des frères Weasley - mais on sait tous que c'est parce qu'il est frustré de ne toujours pas avoir eu le poste de DCFM et parce que Harry est champion - alors bon, je suis un peu énervée..."

Dennis avait-il compris tout ce débit de paroles? En soi ce n'était vraiment pas important, puisque Parvati n'attendait pas de réponses précises et qu'elle était déjà en train de rouler son parchemin sur lui-même, cachant les derniers "McGonagall en force" qu'on pouvait encore y voir.

Dans un soupir théâtral, elle s'adossa totalement à sa chaise et fourra sans cérémonie son parchemin dans son sac éventré de l'intérieur, un regard navré à Dennis. Sachant bien que Mme Pince verrait dans ce sursaut de fatigue un moyen de saccager la bibliothèque de par son inactivité lassée, Parvati saisit lourdement un livre, un gros livre posé sur la table et l'ouvrit au hasard.

- Euh... Au fait, moi, c'est Dennis... Dennis Caremis. Et toi?

Son visage était enfin parfaitement détendu. Elle tourna le nez vers Dennis, le jaugea quelques instants avant de lui offrir un petit sourire bien concret.

- " Parvati Patil. Hum, enchantée, ça fait un peu vieillot donc je me contenterai d'un "contente de voir que les Serpentard ne sont pas tous des blaireaux"!"

Elle eut un nouveau rire, tout simple, tout innocent, avant de déposer son coude sur la table et son menton dans sa paume, fixant intensément le jeune Dennis. Elle se mordait la lèvre inférieure, comme sous le coup d'une profondé réflexion, puis fit un petit geste de la main.

- " Tu es en Première Année, non? Moi, je suis en Quatrième... Enfin je sais plus si je te l'ai déjà dit ou..."

Parvati haussa finalement les épaules alors que Pince passait tout près d'eux en leur jetant un regard de vipère.


[Erfff, je suis désolée de mon retard -_- Mea Culpa, pardon, pardon ]

[oh, c'est pô grave! Moi, je ne peux venir que les weeks, alors! ^^]

Parvati... Un joli prénom... Dennis regarda la jolie Gryffondor, qui avait les yeux rivés sur son parchemin... Qui ressemblait plutôt à un recueil de griffures.

Il ne fut pas surpris des éloges sur le Professeur Rogue. Il avait une nette tendance de s'acharner sur les Lions, au grand bonheur des Serpents. Dennis, lui, s'en fichait complètement. Cette histoire de points ne faisait que les motiver, ils ne devaient pas en faire un sujet de guerre. Il aiamait ce prof simplement parce qu'il avait ignoré son premier retard... Pas parce qu'il les avantageait dans les points.

Mais il compatissait avec Parvati, car tout ce qu'elle disait, il le retrouvait, lui, en McGonnagal. Il ne l'aimait pas beaucoup.

Mme Pince les frôla, et il fit semblant de se tenir la tête en parlant tout seul, pour éviter que sa camarade ait des ennuis.

- ... que je finisse ça, sinon je risque d'avoir des ennuis. J'irai ensuite écrire à Papa et M'man et puis...

Pince le regarda bizarrement, car très très peu d'élèves parlaient tout seul. Aussi, elle ne lui fit aucune réflexion et s'en alla. Dennis était satisfait, et put reprendre sa conversation.

- Oui, je suis en première. Merci de ne pas me traîter de blaireau! Tu as raison, certains sont vraiment des cas. Oui, je le savais, je t'avais vu avec Potter... Qui lui aussi est en quatrième année...

S'il était un Serpentard différent des autres, aimable, il avait au moins un point commun avec les autres: Il détestait Potter. Il ne pouvait vraiment pas le voir. Il le trouvait prétentieux, et malgré la tragédie qui lui était arrivée, il le trouvait vraiment peu courageux. Il trouvait qu'il se pavanait vraiment.

De plus, il n'aimait pas sa nouvelle compagne, il l'avait vue au bal et la trouvait vraiment peu recommandable. Même s'il n'était pas adepte aux "potins", il avait un minimum de culture "people".

- Et toi, tu le trouves comment, Potter?

Amusée, Parvati observa en souriant le jeune Dennis qui appliquait la bien connue technique du "non-non-si-je-fais-du-bruit-c'est-parce-que-je-me-parle-tout-seul-mais-sinon-je-ne-fais-pas-de-boucan-hein" pendant que Pince rôdait près d'eux. La Gryffondor adressa à la vieille dame un sourire vague et pâle, puis se mit à rire nerveusement lorsqu'elle se fut éloignée. Elle ne dit pas bravo à Dennis, mais pourtant elle le pensait, lui offrant au passage un petit sourire satisfait. Lui aussi avait l'air content de lui, et une fois la silhouette cadavérique de la bibliothécaire invisible, Parvati put arrêter de faire semblant de lire cet ennuyeux bouquin et se redresser sur sa chaise. Triturant une mèche de ses cheveux noirs, la rouge et or attendit une réaction de Dennis Caremis... Qui d'aileurs arriva vite:

- Oui, je suis en première. Merci de ne pas me traîter de blaireau! Tu as raison, certains sont vraiment des cas. Oui, je le savais, je t'avais vu avec Potter... Qui lui aussi est en quatrième année...

Rayonnante tout d'abord parce que Dennis relevait le fait qu'elle ne le prenait pas pour un vulgaire Serpentard comme les autres, Parvati eut une moue incertaine quand il se mit à parler de Potter. Elle sentait très perceptiblement que le terrain s'affaissait de ce côté de la conversation et que le sujet était plutôt fragile et délicat entre un Serpentard et une Gryffondor. A éviter, donc... Mais même si Parvati avait quelques légères tensions [oui légères, c'est pour ça que j'en parle à tous mes posts ] lorsqu'elle pensait à Harry, elle restait une Gryffondor, une vraie, et donc prête à défendre son ami lion jusqu'à la fin.

- " Tu fais un peu plus vieux... Et tu n'as pas l'air d'un blaireau, non..." commença Parvati d'une voix entendue, décidée à ne pas passer son heure à parler de Harry. "Alors que les autres Serpentard... Pfff! Je suppose que tu connais Drago Malefoy?"

Elle avait agrémenté son petit soupir d'un geste impatient de la main, mais en parlant de Malefoy, Parvati s'était complètement figée, le regard un peu vague. Elle tenait à bien se concentrer sur la description que lui avait faite Hermione lorsqu'elle l'avait giflé, l'année dernière.

- Et toi, tu le trouves comment, Potter?

Parvati eut un léger sursaut et darda son regard flamboyant dans les yeux de Dennis. Ah, il attendait peut-être qu'elle le critique à gros flots? Qu'elle lui dise, qu'en effet, c'était un tricheur et un faux champion, un menteur, un parvenu, un frimeur? Hé bien c'était hors de question! On pouvait accuser Parvati de bien des choses, mais pas du manque de loyauté envers ses camarades. Et puis elle le pensait vraiment: Harry n'était pas un tricheur, juste un rustre...

- " J'adore Harry, c'est mon ami. Il est très gentil et très drôle aussi, et il n'a pas eu de chance dans la vie. Si les gens savaient vraiment par quoi il est passé et ce qu'il a dû traverser, ils arrêteraient de le traîner dans la boue. On ne parle pas de ce qu'on ne connaît pas, sinon on a l'air très stupide... Les Serpentard devraient l'apprendre. Harry est très courageux." annonca Parvati d'une voix limpide, claire et lente mais empreinte d'une fermeté peu coutumière. Pas question que Dennis la contredise, puisqu'elle avait raison.... "Après, il a ses défauts, comme tout le monde..." fit-elle, plus évasive, tentant vainement de chasser de son esprit l'image d'une rouquine anonyme.

Dennis sembla songeur quelques instants, loin d'être énervé ou frustré de ses arguments, et la jeune Parvati en eut une bouffée d'estime supplémentaire pour ce Serpentard peu coutumier. Il n'allait pas se mettre en colère, et elle s'en félicitait car elle avait cru pendant une seconde qu'elle allait le faire fuir avec ses encouragements au nom de Potter... et finalement non! Elle n'avait pas à regretter de l'avoir défendu corps et âme!

Dennis lui offrit un nouveau clin d'oeil qu'elle prit avec amusement, et alors que le jeune garçon ramassait son stylo, Parvati secoua la tête. C'était rare, dans cette école de fous, de rencontrer aussi simplement une personne drôle et gentille qui n'était pas de sa maison...! Secrètement, elle espérait que ces quelques braises d'amitié perdurent un peu, qu'elles deviennent flammèches avant que la vipère ne grandisse et mu, enlevant sa peau de petit garçon gentil pour devenir une horrible copie de Malefoy. Elle pouvait toujours espérer... Ce n'était pas certain que ça suffise...

-Tu as bien raison. Nous avons tous différents point de vue, etmalgré que je n'aie pas les même pensées que toi, tes arguments semblent très appuyés. En parlant d'arguments, je vois que Mr Rogue vous a donné pas mal de devoirs... Ton agenda est ouvert... Vous travaillez sur la Pierre de Lune? On l'étudie aussi en Première année, de façon moins approfondie que vous, sûrement, mais bon... Peut être que tu as besoin d'aide, veux tu que je te donne une partie de mon cours? Il y relate de la façon dont elle a été découverte, et plein d'autres trucs...

Habilement, le vert et argent détournait le sujet et Parvati l'en remercia mentalement. Il était très tolérant et ouvert, ce petit gars, c'était assez agréable après avoir passé 4 ans à batailler contre les spécimens mâles de Serpentard.

- " Oui, Rogue n'est pas le premier pour nous soulager d'un jour de devoirs..." commença-t-elle en soupirant, les yeux élargis en observant ses pages de cours griffonnés. "C'est vraiment très sympa de ta part de me proposer ton aide!" s'enthousiasma-t-elle par la suite. "Mais en fait, notre devoir est surtout sur la façon dont réagit la Pierre de Lune dans ses potions particulières, de niveau 4ème ou 5ème année d'après Rogue... Je ne sais pas si tu as ça dans tes cours, mais si oui, je réclamerais bien ton aide en effet!"

Il était clair pour tout le monde à Poudlard que le professeur Rogue n'était pas un exemple de justice et de gentillesse, aussi Parvati avait beau chercher et demander à ses camarades, ils n'avaient pas eu le cours relatant les réactions de la Pierre de Lune dans une Potion de Colère... C'était comme une grande chasse au trésor organisée par le superbement généreux directeur des Serpentard: aux élèves de trouver par n'importer quel moyen les informations demandées en fouillant dans Poudlard (ou dans les notes de Hermione Granger, pour les moins courageux ou les plus réfléchis).

Perdue dans ses pensées, Parvati n'attrapa que trop tard le nouveau clin d'oeil de Dennis, juste avant que la voix de la sorcière bibliothécaire ne résonne dans toute la pièce. Parvati ferma les yeux, comme prise au piège, comme une enfant prise la main dans le sac en fait; mais ce n'était en fait que pour repousser un fou rire qui la gagnait petit à petit. Pauvre Dennis! Il avait à peine parlé, alors qu'elle avait déblatéré pendant au moins 5 minutes!

Les lèvres pincées pour coincer son rire, Parvati rouvrit les yeux et offrit un sourire d'excuse au Serpentard, alors que Pince repartait ranger ses précieux livres plein de poussière. La brune se réinstalla confortablement en se couvrant la bouche pour étouffer un dernier sursaut de rire, puis se tourna vers Dennis:

- " Je te parie tout ce que tu veux que tu te fais virer avant moi... T'auras qu'à me donner tes cours en retenue!"


[Hj: Pfff, vraiment désolée du retard, je suis impardonnable... -_-' Pardon, pardon, pardoooon...]