Klavier, Liebe und Schönheit [PV]

[Encore un tour et on cloture pour pouvoir se consacrer au récit de leur été ? ]

Roze hôcha doucement la tête, le temps passant ils devraient bientôt se séparer, mais Roze n'avait plus peur car ils passeraient une partie de leurs vacances ensemble. Elle n'aurait pu espérer mieux."Je viendrais chez toi, et après tu viendras chez moi. L'allemagne c'est jolie aussi, tu verras." Seulement Edward ne savait pas comment se comportait Roze dans la vie de tout les jours, ce serait sans doute pour lui une suite de surprises (bonnes ou mauvaises). La petite allemande était plutôt du genre surprenant, elle ne savait rien faire comme les autres et le monde à travers ses yeux ne paraissait pas être celui que le commun des mortels connaissait. Voilà qui promettait un été mouvementé, surtout pour les frères et soeurs de Edward qui n'avait pas l'habitude de Roze !

Finalement Edward lui parla de poèsie et sans répondre directement à la question, elle récita un poème en français qu'Alexander lui avait appris parce que c'était son préféré :

"Rends-toi, mon cœur
Nous avons assez lutté.
Et que ma vie s’arrête.
On n’a pas été des lâches,
On a fait ce qu’on a pu.

Oh ! mon âme,
Tu pars ou tu restes,
Il faut te décider.
Ne me tâte pas ainsi les organes,
Tantôt avec attention, tantôt avec égarement,
Tu pars ou tu restes,
Il faut te décider.

Moi, je n’en peux plus.

Seigneurs de la Mort
Je ne vous ai ni blasphémés ni applaudis.
Ayez pitié de moi, voyageur déjà de tant de voyages sans valises,
Sans maître non plus, sans richesse et la gloire s’en fut ailleurs,
Vous êtes puissants assurément et drôles par-dessus tout,
Ayez pitié de cet homme affolé qui avant de franchir la barrière vous crie déjà son nom,
Prenez-le au vol,
Qu’il se fasse, s’il se peut, à vos tempéraments et à vos mœurs,
Et s’il vous plaît de l’aider, aidez-le, je vous prie."

Elle laissa un silence avant de reprendre la parole (en anglais évidemment), elle aimait ce poème parce qu'Alexander l'aimait, il le lui avait appris, le lui avait lu, et quand elle lui avait demandé pourquoi il l'aimait, il lui avait répondu d'un air triste "Parce que c'est l'histoire universelle de l'homme las de vivre."

Roze n'avait pas bien compris ce qu'Alexander avait voulu dire, elle y avait pourtant beaucoup réfléchis... Peut être n'y avait il pas de réponse, un poème ça s'interprêtait d'une manière personnelle. Regardant son ami de ses grands yeux bleu, elle lui demanda "Tu comprends le français ? Moi pas très bien, quand j'étais petite je devais surtout apprendre l'Anglais... mais je comprend un peu." La petite allemande avait une mémoire exceptionnelle, elle était très intelligente aussi, mais un rien paresseuse. Elle ne prenait la peine de retenir que ce qui lui plaisait... Pour ce poème, l'avoir entendu puis lu avait suffit à ce qu'elle le connaisse, mais ce n'était pas le cas de tous. "C'est un poème de Michaux, mais je ne connais que celui là de lui." Et sirotant à nouveau son jus de fruit, son esprit s'envola de nouveau vers les vacances promises comme un eden merveilleux...