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 Quelques temps plus tard... (PV Léandrà)

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Ξ Sujet: Re: Quelques temps plus tard... (PV Léandrà)   Quelques temps plus tard... (PV Léandrà) - Page 2 EmptyDim 6 Jan - 17:26

"Parce que c'est ce que tu est , Sykes ! Un déchet !".

La gifle fusa, claquant sur sa joie avec violence, élançant déjà l'Auror qui ne s'y attendait absolument pas. Il fixa sur Léandrà un regard halluciné, muet tandis que la jeune femme reprenait avec vigueur et colère :

"Ca, c'était pour m'avoir humilié devant tout le monde".

Sykes ne répondit pas. Il se contenta d'hasarder un sourire innocent et sidéré, comme un enfant ne comprenant pas où pouvait être le mal dans ce qu'il avait fait. L'Auror blond allait répliquer lorsqu'une nouvelle claque retentissante éclata sur son autre joue. Il tituba, portant automatiquement sa main à son nez tout en fermant les yeux, la douleur se faisant tout de suite plus foudroyante. Une larme de sang commençait à couler d'une de ses narines, glissant jusqu'à sa bouche.

"Et celle la pour avoir piétiné ma veste à 20 Gallions et 34 mornilles !!".

Sa main tâchant d'enrayer la profusion d'hémoglobine, Sykes ne remarqua pas que Léandrà préparait un autre coup. Ses yeux se levèrent à l'instant où le plat de sa paume s'abattit sur lui. Apophis ne négocia aucune riposte.
Les phalanges de la belle vinrent à nouveau caresser l'os de ses pommettes et la tête du jeune homme fut portée sur le côté avec une puissance impressionnante. Pour ainsi dire, Apophis ne s'attendait pas à ce que cette gamine soit rendue si violente, mais il fallait croire qu'il avait su la faire sortir hors de ses gonds. Sa joue se mit à le brûler, cramoisie et la jeune Auror rétorqua tout de go :


"Et celle la, je n'y vois aucune raison".

"Dis plutôt que tu en crevais d'envie !", lâcha Sykes sur un ton farouche et venimeux. Il fronça les sourcils sur une mine douloureuse et se tourna de côté tandis que les sillages du sang passaient entre ses doigts. A présent toute son attention était reportée sur la poche de sa veste, cherchant allégrement un mouchoir secourable.
Il en trouva un et le sortir rapidement, l'appliquant sur son nez meurtri. La demoiselle, quant à elle, tourna les talons aussi sec, prenant la fuite à travers le couloir. Apophis s'accorda une minute afin de reprendre pied.

La salle était demeurée silencieuse tandis qu'ils avaient observé Léandrà donnant son petit discours et Sykes subissant la fureur dévastatrice de la jeune femme. La situation, tendant vers le risible, ne l'était finalement plus du tout et bon nombre d'entre eux se questionnaient encore sur la position à adopter quant à la situation. Beaucoup finirent par détourner leurs regards du colosse, reprenant leur collation ou, tout simplement, leur discussion où ils en étaient restés. Le tigre, quant à lui, ruminait sa colère...


Le sang finit par s'arrêter de couler et le mouchoir, devenu marqué de rouge, ne demeurait plus d'aucune utilité. Essuyant ce qui pouvait rester Apophis, mioche mauvais au visage glacial, rangea le tout dans sa poche et jeta un bref regard au reste de la cafétéria. Personne n'essaya un seul instant d'accrocher ses yeux de fou de peur d'en subir les conséquences... l'humiliation de Léandrà était encore bien présente. Le jeune homme renifla dédaigneusement tel un bufle furieux et reprit d'une voix glabre :

"Cette maudite femelle ne perd rien pour attendre ! -il tituba un peu vers eux- Cette gamine ne sait pas à qui elle a à faire et ne se doute même pas de quoi je suis capable !".

Il lorgna l'assemblée d'un oeil torve et lugubre puis rembraya :

"Elle va le payer cher ! Elle va le payer très cher, garanti !".

Il essuya un filet de bave perlant à ses lèvres, le bleu électrique de ses yeux croisant celui, incrédule, de quelques pauvres employés.

"Vous m'avez compris ? Beugla-t-il comme ivre, je vais la briser ! La briser, vous dis-je !

Car cette sal**pe est à moi, hihihi ! A moi ! -il marqua une petite pause pour reprendre d'un ton de gamin satisfait- Elle est mienne maintenant ! Et elle ne pourra jamais rien y changer...

Elle est tombée dans mon piège à pieds joints, à pieds joints, hihihi... Et... et de bonne grâce en plus !".


Son corps bascula en arrière dans une position grotesque tandis qu'il passait sur sa bouche le dos de sa main, étouffant un petit rire triomphal. Bientôt les autres personnes présentes se désintéressèrent totalement de lui -à croire qu'il était normal de voir Sykes dérailler un jour ou l'autre...
L'enfant ne s'en offusqua pas outre mesure et passa sa langue sur ses lèvres gercées, joignant à ce geste un dernier regard scintillant. Il gloussa pour la dernière fois avant de se tourner vers son public...


"V... Vous êtes tous débectants ! Regardez-vous ! Grotesques et insipides ! Le moindre spectacle vous régale, yihihi...

Vous êtes en-dessous de tout, en-dessous de moi ! J'espère... j'espère vous avoir donné une bonne leçon !".


Et il accompagna cette dernière phrase d'un hochement de tête certain, comme si une bonne chose venait d'être faite. Il n'attendit plus une seconde de plus et s'élança alors à la poursuite de Léandrà...
Ses talons cloutés claquaient ferme sur le sol de l'étage, l'ombre de sa masse gigantesque se profilant sur le parquet ciré telle celle d'un ogre sortit tout droit d'un conte. Sykes gardait les poings serrés tandis que ses larges épaules d'ours se balançaient en cadence. Sa main droite, quant à elle, était renfermée sur du sang qui commençait à sécher, manquant de poisser le reste de ses doigts.


*"Apophis, Apophis, mon cher.. Apophis..."

"Je suis enceinte."*


Il s'était ensuite jeté sur elle. Jamais de toute sa vie femme ne l'avait autant humilié, rabaissé, rendu impuissant au point qu'il avait envie de hurler et de pleurer. Sykes avait empoigné Lola, la plaquant contre le mur avec toute la férocité et la puissance dont il était capable. Le fauve avait été lâché, à présent il fixait sa proie droit dans les yeux comme pour chercher dans le vert de ses irirs une quelconque trace insolente de son mensonge.

Il avait juré de la tuer et, ohhh oui il l'aurait fait, si quelques remords n'étaient pas venu l'assaillir et si une douleur poignante n'était pas venu lui enserrer les tripes. Sykes était pris au même endroit que le réflexe nous pousse à saisir quand un chien nous mord et ne lâche plus prise. Ses entrailles et la nature faisant le reste, il avait laissé retomber la mère de son enfant, reconnaissant en elle celle que son instinct lui dictait d'épargner. Par la grâce et la vie qu'elle portait, elle avait su lui faire plier genoux, acceptant sa force dominatrice et incontestable qui conduisait la sienne non à se retourner contre elle mais, au contraire, à la protéger, à la garder. Besoin viscéral qu'à le mâle de veiller sur les siens, instinct qui pousse la bête à être terrassée et à admettre son obéissance et soumission...

Aujourd'hui c'était les mêmes pulsions qui poussaient Apophis à se lancer sur la trace de Léandrà. Les mêmes vieilles envies qui l'avait animé lorsqu'il avait voulu reduire Lola et son enfant en charpie afin qu'il ne reste plus aucune trace de son propre passage. Les raisons étaient différentes mais les ambitions pas si sensiblement éloignées... Sykes briserait Léandrà d'une manière ou d'une autre, il l'amenerait à ployer dans cette lutte insassiable de dominant et dominé, celle qui nous ramène dans tout clan à déterminer qui sera le chef ou pas... Et le loup qu'était Apophis n'entendait pas de perdre une seconde fois.

Il prit un nouveau virage et vit l'ombre d'une personne allant en sens inverse se dessiner sur le sol. Les deux silhouettes se croisèrent et, au même instant, Léandrà lui apparut aussi claire que la lumière d'un phare. Sans attendre il agrippa violemment son poignet et la retourna sur elle-même pour la plaquer un peu plus férocement contre le mur. Son corps à lui vint se coller contre le sien, lui coupant toute retraite. Sykes leva les poignets de sa captive et les maintint solidement pour l'empêcher de se débattre. A présent que s'esquissait un singulier sourire sur ses lèvres grossies, son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du sien.


"Surprise..., grinça-t-il, alors, soeurette ? On m'évite maintenant ? Sache que ce n'est pas très courtois de ta part, ma chérie !".

Ses poings se resserèrent sur ses bras, il augmenta la pression, poussant sur ses jambes pour l'écraser un peu plus de son poids. Il murmura à son oreille :

"Tu sais que tu as été parfaite tout à l'heure ? A la hauteur de ce que j'attendais. J'ai été vraiment impressionné, je t'assure !
Mais maintenant il va falloir te rentrer cela dans le crâne, l'admettre : tu aimes ce que je suis...

Et ce, en tout point...".


Il marqua une pause et se redressa, sa propre joue éfleurant la sienne l'espace d'un instant. Ses yeux d'un bleu cru et froid se plantèrent dans les siens et l'observèrent sans ciller.

"Tu aimes ce "déchet", ce monstre qui te martyrise. Tu aimes ma brutalité, ma sauvagerie, tout ce qui me fait dégoûtant et méprisable. Ce sont des choses qui t'ont plu et te plaisent et dont tu ne peux te départir parce que cette bestialité, mine de rien, à quelque chose d'attrayant et d'excitant !

Tu ne te fourvoyes pas et tu le sais, ce fut beau de l'admettre... mais moins délicat de te retourner contre moi tandis que c'est à toi que tu en veux !".


Il prit un air blasé et haussa les épaules.

"Eh ! N'est-ce pas ton coeur que tu accusais tout à l'heure d'avoir "fondu" pour moi ? Tandis qu'avant ce qui s'est passé dans l'Allée des Embrumes nous n'étions que deux simples collègues ?

Tu as entrevues la bête... et celui qui t'a sauvé des griffes d'une mort certaine, celui qui n'a pas hésité à tuer pour te délivrer de l'emprise d'un avada kedavra... Tu as vu cela chez moi et tu l'as aimé tout de suite.

Alors ne me blame pas pour des sentiments qui tu as immédiatement ressentis, car je ne suis que l'élément qui nourrit tes fantasmes".


"Hein, ma chérie ? Que penses-tu de tout cela ?", et son nez aigu éfleura l'espace d'un instant la joue de la jeune femme, inspirant et expirant pour s'impreigner de son parfum.

Apophis se tut et relâcha ses poignets, laissant les bras de la jeune femme lentement retomber contre son corps. Ses mains, quant à elles, restèrent encrées solidement aux siennes. Niché au fond de son cou il lâcha un lent et dernier soupir tandis que son nez recommençait à saigner...


"Léandrà, tu t'épargnerais une grande peine si tu cessais de te voiler la face comme tu le fais en ce moment... Je t'assure...

Tu ne fais pas le poids...".


Il renifla un grand coup mais ne put enrayer une seconde fois l'écoulement. Redressant vivement la tête il porta une main sous sa narine puis inspecta le bout de ses doigts couverts d'hémoglobine.

"Tu as vu ? Fit-il d'une voix douce tout en le lui montrant, je saigne encore. Emportée par ta colère tu m'as tellement frappé que, depuis, le sang n'arrête pas de couler...

C'est ton fait, soigne-moi. Prends un mouchoir et efface le sang...

Je ne mérite pas cela, tu es d'accord ? Je ne mérite pas de saigner. Alors, prends un mouchoir -il se saisit délicatement de sa main, posant ses petits doigts sur le coin de son menton- et soigne-moi... Tu me dois bien ça, éponger mes blessures...".


Il prit un air dégagé, proche de la réflexion.

"L'on ne devrait pas permettre aux gens d'être frappés ou molestés... C'est absolument contre nature...".
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Ξ Sujet: Re: Quelques temps plus tard... (PV Léandrà)   Quelques temps plus tard... (PV Léandrà) - Page 2 EmptyMar 22 Jan - 21:14










    Elle avait plus ou moins fuis ce fou furieux. C'était certain qu'il était entrain de fulminer d'avoir était gifflé de la sorte par la jeune femme. Honnetement, ça faisait du bien et ça allait franchement mieux, la voilà libéré d'un poids considerablement lourd. Les sentiments ressentis pour Sykes avaient été avoué, mais Leandrà lui avait egalement craché sa haine. De l'amour à la haine, mince voile qu'elle avait traversé. Tiraillée entre les deux. Voilà ce qu'elle était.

    Le bruit de ses talons resonait dans un couloir vide. La Belle ne savait pas où elle était, mais elle était loin de la cafetaria, ce qui était parfait. Mais eloigné de Sykes pour autant? L'Auror le pensait mais la voilà déjà plaqué contre le mur avec force, son dos sembla se briser contre la pierre dans un bruit sourd.

    Legerement surprise mais pas vraiment etonné. Monsieur voulait sa vengeance, lui rendre la monnaie de sa pièce. Son corps puissant collé à celui si frêle de la petite LadyLys. Visages à quelques centimetres de l'un de l'autre. Dilemme, partagée entre l'envie de l'embrasser pour atiser sa haine ou bien lui cracher à la yeule. Mais voilà dans tout les cas, il fallait user de sa bouche à mauvais escient. Evitons.


    - Trois ne t'on pas suffit Sykes? T'en veux une quatrième?

    Glaciale. Et la pression se ressera, elle avait sa reponse. Elle aurait pu avoir peur, mais en cette douleur, la Brune y puisait une certaine excitation. L'envie de jouer?

    Impressioné? Lui? Voyez vous ça... Il ne c'était donc pas attendu à ce qu'elle réagisse ainsi. Il l'a voyait comme un p'tit bout de femme, faible et dominée. Mais bien sûr.... Pourtant, Apophis avait raison sur un point; le fait que Leandrà l'aimait pour ce qu'il était... Un dechet. Un salaud. Elle ne detourna pas le regard, le plongeant que plus dans celui de son bourreau. Leger murmure.


    - Pour une fois, nous tombons d'accord. Attrayant et excitant sont les termes exacts. Et je ne le nie même pas.

    Elle comptait bien jouer avec lui, inverser les roles. Le dominant dominé? Peut être.... Mais déjà il l'a coupa dans ses reflexions. Flot de blabla qui semblait ne jamais cesser. Dans ce blabla incessant, il y aviat une grande part de verité. Leandrà le savait plus ou moins ainsi, avant. Homme puissant et ne manquant pas de courage. Elle était tombé amoureuse de son sauveur et de son assaillant. Le syndrome de stockholm, en quelques sortes.

    La Brune ne lui repondait pas, ne faisant que l'ecouter en asquiessant d'un leger hochement de tête à chaque fin de phrase. Sykes avait sauvé LadyLys d'une mort certaine. D'un Avada Kedavra qui commençait déjà à lui carreser la joue de sa pâle lueur verte. La Brune ne pouvait que lui être eternellement reconaissante pour ça. Il avait tué son père pour que sa vie soit epargnée.

    Tendresse etrange. Son nez avait efleuré sa joue, provocant un frisson le long de son echine. La pression sur ses poignets furent relachés mais il ne lacha pas ses mains pour autant, plongeant son visage dans le cou de Leandrà. Legère surprise.


    - Nier tout cela serait me mentir à moi même... Je ne me voile plus la face. Et ne crois pas que je ne fais pas le poid.. Face à toi, Apophis.

    Leger murmure sussuré au creux de l'oreille du Blond. Et il avait vivement redressé la tête, portant sa main sur le mince filet de sang qui s'ecoulait de son nez. La jeune femme eut franchement envie de rire, de se moquer de lui. Et cette envie s'accentua à ses paroles. Pauvre choux. Il saigne... A cause de la petite Auror.. Bouhouhou...

    Heu.. C'était une blague? Elle avait mal entendu, n'est-ce pas?! Sykes ne.. Meritait pas ça? Un mouchoir fut glisser dans sa main... Monsieur voulait qu'elle le soigne. Et puis quoi encore? Vingt mornilles et une chocogrenouille?


    - Non , Apophis. Tu ne meritais pas cela... Tu meritais bien plus que des giffles...

    Voix douce pour des paroles emplis de mepris. Pourtant, Pink Dream porta le mouchoir blanc à son visage, commençant à effacer le sang qui maculait sa peau, avec une certaine delicatesse. Leger sourire, moqueur?

    Pause reflexion et le Blond reprit. Heu.. Elle avait stoppé son geste, choquée. Il blaguait? Qu'avait-il fait moins de dix minutes avant? Ne l'avait-il pas jeté à terre comme une vulgaire poupée? Brutalisée... Humiliée... Joueur.. entrer dans son jeu. Que la partie commence. Elle colla un peu plus son corps au sien, reprenant la tache de le soigner.


    - Absolument contre n'ature... Et humilier quelqu'un sur son lieu de travail dans une salle bondée... C'est inhumain de considerer quelqu'un comme un moins que rien. Tu ne trouve pas?

    Elle faisait l'innocente. Regard insistant. Sourire, leger. Une question lui brulait les lèvres. le sang avait disparu, sa main glacée lui caraissait la joue. Lui faire croire à de l'admiration, le placer en roi dominant. Ce qu'il n'était pas.

    - Dit moi Apophis... Pourquoi m'avoir sauvé? Ne me parle pas de solidarité entre Aurors, je ne te croirais pas. Tu me deteste, alors pourquoi ne pas avoir laissé ton père m'ôter la vie? Tu aurais été enfin débarassé de cette petite Auror excentrique...
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Ξ Sujet: Re: Quelques temps plus tard... (PV Léandrà)   Quelques temps plus tard... (PV Léandrà) - Page 2 EmptyJeu 24 Jan - 12:55

Caresse tendre et moqueuse et le blond jubilait... il jubilait de la voir ainsi le soigner, de s'être rapprochée de lui pour nettoyer la petite plaie qu'il aurait effacé en un revers de main dans d'autres circonstances. Il observa la demoiselle, ses lèvres charnues brisées en un sourire blasé de premier de la classe, ses sourcils rehaussés à la manière de l'ignoble tombeur qu'il pouvait être.

Car c'est exactement ce qu'il était ! Un sale fils de chien ne trouvant satisfaction que dans la bestialité et la luxure ! Un homme passé maître dans l'humiliation et la violence.. enfin si, toutefois, une chose pareille peut encore s'appeler "homme".

Grimaçant toujours son odieux sourire de clown dément, ce qui restait d'un Auror se laissa doucement caresser la joue après que son nez eut été correctement épongé de toutes traces d'hémoglobine. Léandrà, quant à elle, s'était resserrée un peu plus contre lui comme pour montrer qu'elle était apte, à la hauteur, de son poids... Nous ne l'espérons pas pour elle, il fait ses 95 kilos l'animal....

En somme, la belle n'aurait eu nulle besoin d'ainsi s'identifier à lui car le courage et la vaillance dont elle avait fait preuve tout à l'heure la plaçait bien au-dessus de ce pauvre énergumène, brute et bourreau de femmes.
Et elle l'aimait ? Oh par Merlin, elle confiait avoir des sentiments pour lui ! et même plus que l'Auror blond peroxydé ne l'aurait espéré !

Elle aimait jouer, elle voulait jouer !

Elle voulait... suivre Sykes !

Apophis entendit à peine ce qu'elle lui dit ensuite tant son esprit s'activait, réfléchissant, recouplant les informations qu'il avait enregistrées et analysant comme l'Auror accompli le faisait si souvent...

Et prenons le problème à l'envers !

Voici que de la pétillante Léandrà ressortait une tigresse aussi froide et cinglante que le givre, n'hésitant pas à rendre coup-pour-coup ce qu'elle subissait, tant taillée dans le roc qu'elle encaissait les affronts avec un certain cynisme.
Une Léandrà amusée et vaine, traîtant la bête qu'elle a en face d'elle avec une tendresse exagérée et un dédain profond. Une jeune femme qui, des sarcasmes de Sykes, s'en fait un manteau et entre volontairement et progressivement dans la danse...

N'y avait-il pas quelque chose de surréaliste dans l'acceptation de ce jeu ?

Quelque part la farouche, la vaillante, l'immercible Léandrà ne consentait pas à devenir comme lui ?

Et pourtant il était en un homme en dessous de tout...

Sykes railla d'un sourire et ne lui laissa pas le temps de commencer une autre phrase. Lentement et presque laconiquement il frappait dans ses mains, ses grosses mains d'ours, mains de tueur encore souillées du sang de l'homme dont il était une partie. Il s'éloigna d'elle, de quelques pas seulement, et arbora un sourire plus qu'approbateur.


"Bien joué, soeurette, joli tour de passe-passe !

J'apprécie le courage mais aussi l'audace avec laquelle tu m'as tenu tête. Je ne puis que constater avec bonheur que tu as finalement décidé de relever le défi...".


Mais la jeune femme ne répondit pas comme il l'aurait souhaité. En revanche elle rembraya, ajoutant sur un petit ton moqueur et minaudant ces quelques phrases sur son père et cette tuerie. Elle voulait avoir le coeur net, s'enquérissait de savoir ce qui l'avait poussé à agir ainsi pour elle. En un sens de l'animal qu'elle considérait avec un mépris non dissimulé, elle tâchait d'en comprendre l'homme... Apophis répondit automatiquement et sans hésitation :

"Parce que si je t'avais laissé mourir, Léandrà, je n'aurais pas mieux valu que l'homme qui souhaitait te voir frire sous son sort. En clair, je n'aurais pas mieux valu qu'un Mangemort, ce contre et pourquoi je me bats chaque jour que Jupiter fait.

Cela t'étonne venant de ma part ? -il haussa les épaules- Tu m'insupportais, petite soeur, mais je ne suis pas homme à me débarrasser des autres dès qu'une opportunité odieuse se présente !

Alors, je ne l'ai pas fait par solidarité. J'ai plutôt agi en faisant mon devoir, comme tout Auror l'aurait fait".


Puis il réduit la distance, s'approchant d'elle doucement. Son visage n'exprimait plus que calme et sérénité, aucune lueur étrange n'allumant ses pupilles glacées.
Apophis reflétait l'Auror convaincu qu'il était à l'instar de son autre survolté, celui qui avai trempé ses mains dans le sang. On eut dit un fantôme surgissant des brumes épaisses que créait sa folie... Il leva quelques doigts vers le menton de la belle et le caressa doucement.


"La première règle qu'on nous apprend en stage est de veiller sur son prochain, d'aider ceux qui sont amoindris ou en difficulté. Je n'ai fait que respecter mon serment d'allégeance...".

"Garde ça dans ta caboche, minette...

Je suis un Auror avant tout !".


Et il lui déposa un délicat baiser sur les lèvres, restant aussi longtemps qu'il pouvait tandis que son propre souffle éfleurait les joues de la jeune femme. Aucune brutalité et aucun impérieux besoin ne se firent ressentir. Sykes restait juché là, face à elle, ne brisant en rien son espace mais entrant suffisamment afin de lui signaler sa présence en une douce invitation...

"J'habite Londres, près du Chemin de Traverse, murmura-t-il après cette longue pause, si, d'aventure, il te prend l'envie de te balader près de Seasons Street, tu sauras où me trouver...".

Il la jaugea du regard sur un petit sourire puis lui fit un clin d'oeil.

"La porte ne reste jamais fermée...".

Un pas, puis un autre, puis un autre, puis encore un autre... Sykes s'éloignait en reculant et sans cesser de l'observer -non comme un prédateur mais plutôt d'un regard adouci, juste comblé par la situation- il fit demi-tour sur lui-même tout en lui lançant un dernier salut -approchant de celui, très militarisé, que les Aurors avaient l'habitude de faire pour se saluer.
Une fois le dos tourné il s'engagea à travers le couloir d'un pas tranquille et mesuré, ses lourdes chaussures claquant ferme contre le marbre du sol...


[Fini pour moi Wink]
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Ξ Sujet: Re: Quelques temps plus tard... (PV Léandrà)   Quelques temps plus tard... (PV Léandrà) - Page 2 EmptyDim 27 Jan - 20:09










    C'était donc ça, une question d'honneur. Rien de plus. Parce que si il l'avait laisser crever, il n'aurait pas valu mieux que son père. A la limite, Leandrà aurait préféré que cela soit de la solidarité pure et simple. Honnêtement, aurait-elle pu attendre autre chose de sa part? Non, bien entendu, il fallait être naïf pour ne pas s'attendre à ça. Bref, légèrement déçu mais pas forcement surprise.


    Vague caresse sur son menton. Frisson. Disparaissant bien vite à ces mots " aider ceux qui sont amoindris ou en difficulté "... Amoindris? La Brune devait-elle le prendre pour elle? Mouai... Non.. Ne pas se sachez, et prendre pour sa personne le "en difficulté". Car c'était ce qu'elle fut à cet instant, dans l'Allée des Embrumes, en difficulté. Elle avait flirté avec la mort, de beaucoup trop près. Et Apophis l'avait sortie de là. Quoi qu'il en dise, quoi qu'elle en pense, la Belle ne le remercierait jamais assez.

    Ses pensées furent brisées, et pas n'importe comment. Pas d'une façon désagréable, par de la violence ou par des sarcasmes, non.. Tout le contraire. Une certaine douceur, un baiser... Sykes c'était emparé de ses lèvres, comme ça, sans crier garde. Les yeux légèrement écarquillés par cette agréable surprise, elle les ferma lentement sur cette sensation étrange. Surprise, chaleur, plaisir, désir... Tant de sentiments qui l'emplissait soudainement. Profitant de ce moment qui lui était offert. Le premier, et très certainement le dernier.

    Le dernier, vraiment? Aux paroles d'Apophis, elle pouvait en douter. Belle invitation que voilà. Invitée à se rendre chez lui, quand bon lui semble. Intéressant... L'avait-elle impressionnée à ce point? Au point de lui faire découvrir son lieu d'habitation et tout ce qui s'en suit? Apparemment, oui...

    Vas t-elle s'y rendre vous demandez vous très certainement? Et bien ... Oui. Elle allait s'y rendre. Pas tout de suite bien entendu, il fallait se faire désirer un peu. LadyLys était entré dans le jeu et elle comptait bien en sortir vainqueur.


    - Je tacherais de ne pas oublier ce détail Apophis.

    Elle répondit à son clin d'oeil. Ne detournant pas pour autant le regard, le voir partir, avec un sourire comblé. Certainement surpris du cran dont faisait preuve la petite Auror. Elle lui avait tenu tête. Et lui avait montré ce qu'elle valait vraiment. Qu'elle était bien plus qu'une jeune femme sortant de l'adolescente, complètement écervelée, tombée par hasard chez les Aurors. Prise dans l'élite car Scrimgeour avait pitié d'elle... Non, elle était rien de tout ça, et le Blond venait apparemment de le comprendre. Leandrà était à la hauteur du jeu, et elle allait s'amuser... Apophis Sykes n'était pas au bout de ses surprises... Cela ne faisait que de commencer.

    La Brune n'attendait pas que ce dernier soit hors de son champ de vision, tournant également les talons, avec cette même mine satisfaite. Elle ne sut que faire à part partir d'ici... Elle avait très certainement du travail au deuxième niveau, mais qu'importe, prendre l'air pour se changer les idées était la seule chose à faire à cet instant.

    Après maintes et maintes couloirs, l'ascenseur d'or et l'atrium, la voilà dehors...

    Voilà des semaines qu'elle ne s'était pas senti aussi légère. Le grain de folie était de retour. Plus ou moins grâce à Apophis... Grâce à celui qui détestait cet excentrisme...Quel comble !





[ Nul mais il fallait que je clos le sujet. J'attaque le nouveau des que je peux =) ]
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