Premier Septembre.
Jour de rentrée. A l’instar de tous les Poudlardiens, Harry (qui a eu bien chaud quand même !) monte dans le Poudlard-Express. Mais le début du voyage n’est pas aussi agréable qu’il le devrait. Nouveaux Préfets, Ron et Hermione doivent assister à une réunion d’information (ou quelque chose d’approchant) dans un compartiment de VIP interdit au commun des mortels (et du coup, tout le monde se demande ce qu’on y dit, dans ce fameux compartiment). A défaut de Ron et d’Hermione, Harry s’installe avec Ginny, Neville, accompagné de son nouveau doudou, une plante vraiment affreuse aux yeux d’Harry mais visiblement fabuleuse à ceux de Neville, et une fille de Serdaigle du même âge que Ginny, Luna Lovegood, de toute évidence un peu folle.
Mais il y a pire, car c’est précisément au moment où Cho Chang qui, rappelons, botte sérieusement ce pauvre Harry, ouvre la porte du compartiment d’Harry pour le saluer que la plante de Neville décide d’arroser tout le monde. Au lieu d’un viril adolescent au regard de braise (euh ?), Cho a donc droit à l’assez déplorable spectacle d’un balafré recouvert d’une substance poisseuse et nauséabonde. Comme technique de drague, on a trouvé mieux («Tiens, Cho, tu ne voudrais pas m’essuyer le front, un coup ?» «Beuh !»).
Ce qui pourrait donc être une bonne surprise se change en pénible moment. Et la journée n’est pas finie ! Car à la descente du train, à l’heure de prendre les traditionnelles calèches conduisant les élèves – premières années exclus – jusqu’au château, Harry découvre avec stupeur qu’elles sont traînées par d’étranges chevaux aux allures plutôt inquiétants. Le plus grave étant qu’il semble être le seul à les voir (ce qui lui vaut des coups d’œil en biais de la part de Ron et d’Hermione, sympa les copains !). Le seul ? Non ! Car une irréductible Luna, adepte de la bizarrerie, les voit également. Ce qu’Harry ne trouve pas particulièrement rassurant.
Préférant ne pas s’appesantir sur la question, Harry monte dans la calèche et, quelques instants plus tard, se retrouve dans la Grande Salle, à la table des Gryffondor. Un retour qui devrait être source de joie mais qui, là encore, n’est que malaise. Car tous les yeux semblent soudain se tourner vers lui et nombreux sont les regards hostiles dont on le gratifie, y compris à sa propre table.
Heureusement pour lui, l’arrivée des premières années détourne l’attention générale. Mais une fois encore, la tradition semble bouleverser : le Choixpeau, d’ordinaire si neutre dans ces discours, prends le temps, avant de répartir les élèves, de les mettre en garde contre les dissensions et de plaider en faveur d’une harmonieuse union… Sans grand succès toutefois.
Et si les élèves croyaient en avoir fini avec les surprises, ils se trompaient lourdement. Le discours de Dumbledore, au cours duquel il présente deux nouveaux professeurs, Gobe-Planche, qui replacera Hagrid (une absence qui fait frémir le trio. Non, pas Crabbe, Goyle et Malefoy, les autres !) et Dolorès Ombrage (qu’Harry reconnaît pour avoir été une juges les plus opposées à son retour à l’école, en août dernier), est brusquement (et fort peu courtoisement) interrompu par cette dernière qui semble bien décidé à assommer les chers petites têtes blondes peu enthousiastes (contrairement à ce qu’elle affirme, dans un élan d’optimisme naïf) d’un long et pénible discours.
Harry décrochera vite. Contrairement à Hermione qui, outrée, écoutera jusqu’au bout, pour mieux en faire un résumé ensuite. Selon elle, le ministère serait tout bonnement en train de s’immiscer dans les affaires de Poudlard pour mieux contrôler l’école et surtout, son mode de pensée, jusqu’alors très indépendant.
C’est sur cette sombre révélation qu’Harry monte dans sa salle commune. Havre de Paix, enfin ! Ou pas… Il se brouille avec Seamus Finnigan, pourtant un bon camarade, qui lui fait la surprise de croire le ministère. Excédé, Harry monte se coucher, de fort mauvaise humeur.
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