Et si on faisait une pause rencontre ?!

Le bal de Noël… Mais qui avait inventer cette tradition stupide ? Bien que se soit le meilleur endroit pour briller et montrer que l’on avait la classe, les manières, le charme, et tout ce qui s’en suit, pour prouver que l’on est parfait et que personne ne peut nous détrôner. Oui, c’est pas si mal que ça, le bal de Noël, surtout si le charmant jeune homme qui vous accompagne est parfait lui aussi, ce qui n’était pas du tout le cas de celui dont Heaven avait accepté l’invitation. Oui, bon, peut-être aurait-elle du réfléchir, mais l’idée de jouer avec lui, de se jouer de lui, de la faire s’attacher immanquablement à elle, de le faire souffrir à petit feu, de le torturer l’avait dépassée, et le mot fatidique était sortit sans qu’elle n’y ai vraiment réfléchis. Au final, elle commençait à regretter sa décision, ce satané moineau était horrible. Il l’avait humilié, et voilà que la petite vipère sortait en trombe du château, pleurant de rage, mais peut-être aussi un peu de honte, sa robe trempée collée à son corps trop pâle, trop fin, et trop froid. Elle bifurqua sur la gauche, où personne ne traînait et se colla dos au mur, dans un claquement fort, et rejeta sa crinière noire en arrière, les paupières closes, des larmes ruisselant sur ses joues, respirant difficilement. Passant une main dans ses cheveux, elle retira tout ce qui tenait sa coiffure, les laissant tomber à terre, et ses cheveux fins vinrent s’échouer en cascade sur ses pâles épaules. Elle avait réussit à lui échapper facilement, et était venue se réfugier dans le froid glacial de l’extérieur, espérant fortement qu’il ne la suivrait pas, et qu’elle ne rencontrerait personne qu’elle connaissait. Sauf si bien évidemment, la personne voulait mourir dans d’atroces souffrances… Le seul capable de la calmer serait son frère, mais monsieur était sûrement trop occuper avec mesdemoiselles Cherise et Orla pour s’occuper de sa précieuse sœur jumelle.

Malheureusement pour elle, son cavalier apparut quelques minutes après, l’air inquiet et affolé. Bizarrement, cette fois il laissait son visage et son corps exprimer ses sentiments, ce qui n’était pas vraiment son genre, du moins du peu que Heaven savait sur lui, il n’en avait pas l’habitude. Il avait légèrement peur de s’approcher de sa cavalière, ce qui était tout à fait logique, puisqu’elle avait une forte envie de crisper ses mains sur le cou du garçon. De plus, c’était la première qu’il voyait la vipère, d’habitude si forte et si stoïque en larmes, forcément, ça choque. Alors qu’il s’approchait doucement, la petite écossaise aperçu une silhouette familière, là-bas près des bancs sous les arbres. La silhouette qui se découpait dans la lumière des lanternes était celle qu’elle voulait en cette soirée pathétique, et la gamine des vert et argent poussa celui qui avait servit de cavalier pour courir vers cette ombre familière.

- Haven !

Et accompagnant le prénom de son cher jumeau, elle se lança dans ses bras, l’étreignit par le cou, et l’embrassa sur la joue avant de fourrer sa tête dans son cou. Elle ne fit pas attention aux deux filles qui accompagnait son frère, et resta au creux des bras de sa tendre moitié, sa copie conforme masculine quelques temps.


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Héhé, ce bal était une véritable petite merveille ! C'était vrai, quoi, on sait parfaitement que les petites filles, lorsqu'elles sont petites, veulent toujours se déguiser en princesse, et ce n'est peut-être pas pour rien, finalement ! Quoique pour Cherise, ce n'était pas vraiment le cas, puisqu'elle était plutôt du genre garçon manqué, et elle, quand il fallait se déguiser, c'était plutôt en clown ou en cow-boy qu'elle se transformait. Mais bon, il n'empêche que c'était quand même agréable de se sentir comme une princesse, l'espace d'une soirée. De voir les regards se tourner vers elle avec respect (bon, ok, c'était peut-être à cause de sa robe en damier avec des petites touches fruitées) et de valser comme le font "les grands". Là, pas de privilégiés. Les petits de première année pouvaient aussi bien se retrouver sur la piste de danse que les grands de septième année, et cela ne gênait personne. Bon, d'accord, peut-être que cela faisait sourire que de voir un mini-couple se la jouer sérieux sur la piste de danse, mais Cherise prenait tout cela avec dérision et bonheur.
Aussi, quand Haven lui proposa de sortir dans le parc, avec Orla et Spag', elle fut envahie de plusieurs sentiments. Dans un premier temps elle fut un peu réticente, parce qu'après tout rien ne pourrait être aussi beau que la Grande Salle en cet instant, et puis elle prenait vraiment beaucoup de plaisir à danser, mais finalement elle se laissa guider, car la neige qui tombait au dehors lui faisait affreusement envie. Sortir sous la neige en robe de soirée, n'était-ce pas poétique ? Oui, bon, d'accord, Cherise ne peut pas trop être caractérisée par la poésie, mais quand même, il n'y avait pas à dire, l'idée était séduisante...

"D'accord, on sors, par contre, si on meurt de froid, ça sera ta faute, hein !" s'exclama-t-elle en rigolant (comme elle le faisait la plupart du temps, vous avez remarqué...) tandis qu'Haven les conduisait déjà vers la sortie en leur proposant un bras à chacune (et pour Spagh', il n'y a pas de bras ?).

Les flocons de neige tombaient mollement sur la pelouse, et nos quatre jeunes amis (très important, Spaghetti !) furent rapidement recouverts de petits flocons en forme étoilée de la tête aux pieds. Cela faisait un joyeux contraste avec la chevelure brune de Cherise, et celle-là avait un sourire béat lorsqu'ils s'assirent tous les trois (non, quatre, nous avons dit !) sur un banc non loin de là, charmée par la magie des lieux. D'ailleurs, elle ne paraissait pas la seule à penser cela, puisqu'Haven venait justement de faire une remarque là-dessus.

"Aaaaaaaaaaah, c'est magique, tu veux dire ! Regardez toute cette neige ! Moi ça m'donne envie de me rouler dedans. Dommage que je ne puisse pas le faire..." soupira-t-elle en regardant la pelouse qui brillait étrangement à la lumière des étoiles et de la lune, justement à cause des flocons de neige qui la recouvrait de plus en plus. "Enfin, j'veux dire, si j'le fais, je serais plus présentable pour retourner au bal après ! Moi ça m'gêne pas, mais je ne veux pas rendre mon cher cavalier mal à l'aise !" ajouta-t-elle en prenant la joue d'Haven entre ses deux doigts, comme on le fait aux enfants en bas-âge.

Mais alors que Cherise était prête à débiter plein d'autres paroles dénuées d'intérêt, quelque chose déboula super vite pour foncer sur Haven en criant son prénom. Pour le coup, Cherise lâcha immédiatement Haven et eut un mouvement de recul. Hé, quoi, c'était son cavalier, là ! (Ho, non, ne me dites pas qu'elle se mettait à être possessive, aussi !)
Mais la "chose" qui déboula si subitement s'avérait être en fait Heaven, la soeur jumelle du cavalier de Cherise. Bon, si c'était elle... La jeune Gryffondor ne s'entendait pas aussi bien avec elle qu'avec son frère, mais bon. Elle ne paraissait pas être en super forme, elle ne pouvait pas totalement faire comme si de rien n'était.

"Heuuuuu, qu'est-ce-qui s'passe ?" furent les seuls mots qu'elle trouva à dire, un peu prise de court.


[Désolée de répondre que maintenant et du post pas super, mais cette screumeugneu d'atelle m'empêche de faire mieux >.<]