"Je T'aime Moi Non Plus..." [Pv Rowy ^^]

Punaise, Michael, non mais boulet quoi, t'aurais pas pu te retenir et sortir quelque chose de gentil pour une fois ? Ca t'aurait pas arraché la langue que je sache ? Oui c'est ta conscience qui te parle ! Evidemment que t'en as une abruti ! Mais, hey ! Arrête de la dévorer du regard comme ça ! HEY ! Reviens sur terre ! Voilà c'est mieux, maintenant tu danses et tu essaies de sortir autre chose que des co***** merci. C'était son dernier soir avec elle, il devait absolument se montrer sous son meilleur jour et lui prouver qu'il pouvait être une charmante compagnie. Bon, c'était mal parti... Mais ce n'était que le début, il se rattraperait après !

Ignorant les regards interrogateurs qu'on lançait sur leur passage, les deux jeunes gens allèrent danser dans un coin un peu reculé. Quoi, elle avait honte de lui ou quoi ? Arf, elle t'en veut mon vieux... Dansant bien en rythme avec la musique, Michael essaya en même temps de trouver quoi lui dire pour se racheter, mais rien ne lui vint, ou du moins pas avant que les musiciens n'echainent avec un slow... Quoi ?! Déjà ?! Aaaah catastrophe ! Enfin non, géniaaaaal ! *SBAF* Avec un petit sourire - pas arrogant pour une fois 'tention - il posa l'une de ses mains sur la taille de la jeune fille et attrapa son autre main. Frisson, frisson, frisson... C'était pas le moment de se mettre à trembler comme une feuille ! Allez, déstresse, tu t'es entrainé trente-six mille fois pour cette unique soirée !

Pourquoi avaient-ils l'air si coincés tous les deux hein ? Bonne question, en tout cas, tandis qu'ils dansaient - merveilleusement bien précisons-le - et parcouraient doucement la piste au rythme lent et romantique de la chanson, Michael eut soudain une idée pour se faire pardonner, mais malheureusement, il n'eut pas vraiment le temps de la mettre à exécution car la terrible vengeance du Godzilla Apprivoisé s'abbatit sur lui telle la foudre de Zeus sur le pauvre mortel lui ayant fait offense. *SBAF*

Après le CRAC bien sonore qui parvint jusqu'à ses oreilles, le Serdaigle s'arrêta, au moment même où la Rouge & Or posait sa tête contre son torse. Deux secondes après, elle s'agrippait à lui telle Juliette à Roméo en laissant bien voir que son équilibre laissait pas mal à désirer. D'acord, il avait fait du sport, il avait pris des pecto et des abdos, mais c'était pas une raison pour lui sauter dessus comme ça ! *SBAF* Même si hum, ça ne le gênait pas, mais alors pas du tout...

"Qu'est-ce qui se passe ? Ca va au moins ?" lui demanda-t-il un peu inquiet, voyant qu'elle avait les yeux humides.

Il la retint par la taille et le bras, ayant peur qu'elle tombe vu comment elle se tenait à lui. Il l'observa, perplexe, enlever ses chaussures et lui affirmer que tout allait bien. Oh, la menteuse... Pire que lui, ça se lisait en gros sur son visage qu'elle avait mal à la cheville. Fallait voir la force avec laquelle elle l'agrippait ! Il jeta rapidement un coup d'oeil à son pied et replanta ses yeux noisettes dans les siens, d'un air de dire "on me la fait pas à moi". Elle s'était tordu la cheville. C'était sûr. Arf, il savait bien que c'était trop beau pour être vrai cet agrippement soudain... Les mecs, n'essayez pas Axe, la pub c'est du bidon ! *SBAF*

"Et tu as l'intention de me faire croire ça ? Tu viens de te tordre la cheville, je suis pas aveugle, Lone... Viens je t'emmène à l'infirmerie."

Il se baissa pour ramasser les chaussures, et passa le bras de la Gryffondor autour de sa nuque pour la soutenir et lui permettre de ne pas poser son pied par terre. Il lui enserra la taille de nouveau - ben oui autant en profiter hein héhé - puis, sans lui demander son avis, il l'ammena vers la sortie de la salle en ne prenant pas garde aux nouveaux regards qu'on leur lançait. Ah oui, là il allait y en avoir des potins ! Mais peu importe, le Bleu & Bronze s'en fichait comme un Troll d'une assiette en porcelaine, lui, il ne se préoccupait que d'elle, et ça l'inquiétait beaucoup même s'il ne le montrait pas.

Seulement, la Miss ne semblait pas très enclin à recevoir de l'aide, ou plutôt son aide à lui, aussi arrêta-t-il sa course dans le couloir à mi-chemin entre la Grande Salle et l'infirmerie. Là, il la lâcha en prenant quand même bien soin de le faire près du mur pour qu'elle se retienne et ne se casse pas lamentablement la gueule. Mais il garda les chaussures dans sa main, et se planta devant elle, sceptique et amusé.

"Dis-moi, tu es toujours aussi entêtée ou c'est juste avec moi ? Je veux juste t'aider, tu sais..."

Au fond de lui, Michael ne pouvait qu'apprécier le fait de ne plus être dans la Grande Salle, parce que, seul avec elle, c'était tellement mieux... Même si sa soirée de rêve était fichue et allait se terminer dans quelques minutes, une fois qu'il l'aurait ammené saine et sauve à l'infirmerie. A cette pensée, il perdit un peu trop visiblement son sourire. Il la fixait dans les yeux, se disant que c'était peut-être l'un des derniers regards qu'il aurait d'elle sans qu'il ne se sente honteux. Oui, parce qu'il n'avait pas démordu de son idée de tout lui avouer ce soir, même si pour ça il fallait le faire à l'infirmerie...

[Pas super pour un post d'ouverture je sais mais j'suis nul pour ça ! :fache: Me rattraperai au prochain héhé ]

Les bras croisés, un sourcil arqué accompagné d'un sourire sceptique et moqueur, Michael prit un malin plaisir à regarder la jeune fille se débrouiller toute seule. Elle fit quoi, un mètre à tout casser ? Et au pris d'un certain effort apparemment. Et après elle disait qu'elle n'était pas têtue, ahlala j'vous jure, les filles et leur fierté... Mais c'est qu'elle était agressive la lionne ! Le Serdaigle rigola avec une certaine retenue tout de même, en l'écoutant lui affirmer qu'elle n'avait pas besoin de son aide. Et ça avec un ton plutôt direct ! Alors que d'autres seraient certainement parti par exaspération, lui se contentait de rester planté là, devant elle, moqueur. Comme si elle allait lui faire gober ça ! Elle avait besoin d'aide, c'était sûr ! Fallait la voir aggrippée au mur comme si sa vie en dépendait ! Trop comique c'te fille...

"Okay, okay, très bien, je te laisse te débrouiller alors ? Puisque Madame n'a pas l'air d'avoir besoin de moi, je peux m'en aller je suppose..."

Et sur ces mots, il tourna les talons et se dirigea vers le bout du couloir en jouant avec les chaussures de la Rouge & Or, qu'il avait toujours dans sa main. Arrivé à l'intersection et après avoir disparu derrière, il posa une main le mur pour s'y appuyer et attendit, faisant tourner les chaussures dans sa main avec un sourire. Il voulait juste attendre qu'elle se calme et qu'elle reconsidère un peu mieux son offre. Il était sûr qu'elle serait prête à dormir là cette nuit sans pouvoir se déplacer plutôt que d'accepter son aide. Fierté, fierté et fierté ! Son double au féminin ! Oh, il ne s'attendait pas à ce qu'elle le supplie de revenir m'enfin juste qu'elle se calme un p'tit peu et pourquoi pas, qu'elle se rend compte qu'elle avait besoin de lui. Bon, bon, bon... 3, 2, 1... Et hop, il réapparut et repartit la rejoindre, toujours aussi souriant. Ah, il était en position de force depuis tout à l'heure héhé, et ça, il ne pouvait pas s'obliger à le cacher ! Il se replanta devant elle.

"Ca y est, Madame s'est calmée ?"

Il l'écouta dire une dernière fois qu'elle n'était pas têtue. Ah ah la bonne blague ! Néanmoins, le changement de ton retint le jeune homme de lui répliquer sarcastiquement à la figure. Oui, elle s'était calmée. Il patienta encore un peu, le temps qu'elle comprenne d'elle-même qu'elle était coinçée. Seulement, ses paroles suivantes le firent rire gentiment. Le pari. Ahlala, comme si c'était la chose la plus importante au monde ! Il trouvait ça trop drôle de la voir s'énerver pour si peu, surtout dans une situation aussi bizarre. Ne comprenait-elle pas que ce pari était là uniquement pour maintenir un lien, si infime soit-il, entre eux ? Il l'avait juste proposé pour être sûr de la revoir. Mais elle comprendrait tout dans peu de temps. En tout cas, elle faisait fausse route.

"Je n'ai jamais dis que le pari devait se limiter à la Grande Salle. La soirée n'est pas encore finie, et je suis encore là, non ? Alors, désolé de te décevoir, mais tu ne te débarrasseras pas de moi aussi vite, c'est trop facile et j'aime mériter ma victoire..."

Il se rapprocha d'elle, une idée derrière la tête. Une idée qu'il avait déjà testé sur elle lors de leur bataille de boules de neige, et qu'elle n'apprécierait certainement pas. Aussi préféra-t-il cette fois lui proposer de choisir, par galanterie, car après tout, ce soir, il se devait d'être un minimum gentleman. Oui, oui, même avec elle.

"Alors maintenant, tu vas me faire le plaisir d'accepter mon aide... Ou alors je te porte de force jusque là-bas. A toi de voir. Tu as de la chance, ce soir je te laisse le choix." lui répondit-il d'un ton enjoué et quelque peu nargueur, avec une pointe de malice également, précisons-le.

Ah ah, sentiment de supériorité, quand tu nous tiens ! Il lui tendit solennellement la main en exagérant un peu pour lui montrer que ses craintes étaient plus que ridicules à son égard. Certes, il aimait la faire chier. Certes, il adorait la taquiner dès que possible. Mais quand même, il était capable de venir en aide à son prochain ! Mouais... Fallait le dire vite ça aussi... Bref, en tout cas, de l'aider à Elle. Il n'avait pas envie de la ramasser par terre en p'tits morceaux non plus hein. Il fallait qu'elle soit en forme pour encaisser ce qu'il allait lui dire dans un certain moment. A cette pensée, son coeur s'accéléra de nouveau. Il ne fallait pas qu'il y pense déjà sinon il allait stresser pour rien. Déjà qu'il était assez fébrile en sa présence sur le moment, il fallait qu'il garde son courage et qu'il assure encore jusqu'au moment fatidique. Mais en attendant, il devait l'emmener là-bas, quitte à la porter contre son gré. Ca le ferait bien rire tiens, qu'elle soit assez folle pour essayer une nouvelle fois de rejeter sa demande en espérant qu'il bluffe... Parce qu'évidemment, il ne bluffait pas.

Toujours accrochée à son mur, Rowen s’était arrêtée, tandis que Michael repartait, la laissant la toute seule ( et en plus, il lui avait piqué ses chaussures >_> ). Hum bref, la fillette attendit un bon moment dans le couloir sombre, sans vouloir le rappeler. Elle avait bien trop d’amour propre pour le faire. M’enfin, elle ne se voyait pas non plus rester la toute la soirée, surtout qu’en essayant de lui charcuter le pied, elle avait tout fait tomber à l’eau. Ah, n’aurait-elle pas pu passer une soirée tranquille sans se mettre en colère et tout gâcher ? Apparemment, ça lui était impossible.
Bref, il n’empêche qu’elle se retrouvait à présent toute seule, et qu’elle devait à tout prix se rendre soit à la salle de bal, soit à l’infirmerie, soit dans sa salle commune. Mais comment allait-elle faire ? Les couloirs se ressemblaient tous, et elle n’arrivait pas à reconnaître celui-ci ( surtout qu’il n’y avait aucuns tableaux d’accrochés ). Si elle se trompait de chemin, elle en avait jusqu’au lendemain, à se traîner comme une abrutie sur le sol ( qui devait sans doute être froid, en plus ). Rah.
Toujours pas résignée à crier « CORNEEEER », pour qu’il vienne la chercher, la fillette s’apprêta à se mettre par terre pour ramper jusqu’à l’infirmerie, lorsqu’il revint enfin, un air narquois sur le visage.

Eh ben, ce n’était pas trop tôt #SBAFF#. La préfète le regarda un moment, son teint virant au rouge géranium, et lui remit sur le plateau l’histoire du pari. Ouep, effectivement. Elle s’était prise une belle raclée, là, maintenant, tout de suite… Enfin bon, après tout, c’était en voulant lui écraser le pied qu’elle s’était tordue la cheville. C’était donc entièrement de sa faute, pour sûr. Pffff…
Fort heureusement, Corner préféra rallonger la soirée, même s’ils ne la finiraient pas dans la Salle de Fête. Ouf ! Il n’était pas revenu simplement pour la narguer, ou pour l’accompagner à l’infirmerie puis s’en aller… En voilà une qui était soulagée, à présent.
Tentant de réprimer un sourire qui se grava tout de même sur ses lèvres – mais timide -, la jeune lionne le regarda droite dans les yeux.

Voilà maintenant qu’il lui tendait la main. Il était donc bel et bien revenu pour l’aider. Elle lui en était reconnaissante, mais en même temps, son égo en prenait un sacré coup ( c’était bien trop souvent ces derniers temps, malheureusement ). Réfléchissant donc un petit peu avant de saisir cette chance qui s’offrait à elle, la fillette s’arrêta légèrement lorsqu’il lui confia que de toute manière, si elle refusait, il l’amènerait de force. Souriant, plutôt contente qu’il n’ait pas pensé à la laisser moisir dans ce couloir, la gamine attrapa la main du Serdaigle, et se laissa porter jusqu’à l’infirmerie…
Elle s’agrippait bien à lui, pour ne pas glisser, et finit par se rendre compte qu’elle aurait vraiment été bête de faire le trajet en rampant, alors qu’elle pouvait se blottir sans contraintes contre le garçon dont elle était amoureuse, sans risquer qu’il la soupçonne.

Pendant qu’il la portait, et qu’elle se tenait fermement à sa veste pour ne pas glisser – et se faire encore plus mal, au passage – la gamine tenta de briser le silence qui s’était installé, en posant une question existentielle… pour les filles du moins.

« Heu… Ca va, je suis pas trop lourde ? »

Ah, même Rowen pouvait avoir ce genre de question, alors qu’elle était tout sauf féminine. Il n’empêche que si elle avait été trop pesante pour Corner, il pouvait la reposer de temps en temps, au lieu de souffrir sans rien dire… Bah, après tout, elle devait être assez légère, avec tout le sport qu’elle faisait la graisse ne devait pas avoir le temps de se fixer correctement, même si elle s’empiffrait de bonbons à longueur de journées.
Le regardant une nouvelle fois dans les yeux, pour qu’il lui réponde le plus franchement possible, la quatrième année continua :

« Tu sais, si tu ne peux pas arriver jusqu’à l’infirmerie comme ça, tu peux me reposer, j’essayerais de marcher si tu m’aides un peu en me tenant par le bras »

C’est sûr, elle aurait préféré qu’il l’amène en la portant, parce que d’un, elle pouvait se coller à lui ( yark #SBAFF# ), et de deux, elle faisait un peu moins d’efforts de cette manière là. Mais bon, s’il avait du mal, autant ne pas tenter l’impossible.
Et elle ignorait encore qu’il était musclé ( en même temps, comment aurai t-elle pu le voir ? xD # (re)SBAFF# ).
Attendant donc sagement qu’il lui réponde, toujours accrochée à lui comme un singe à son bananier, Rowen posa doucement sa tête contre le cou de Corner. Gné.

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Michael poussa mentalement un cri de joie lorsqu'elle prit sa main, acceptant ainsi son aide. Yahaa ça faisait deux fois qu'il lui venait en aide en peu de temps héhé. Il était trop fort sérieux ! Non pas qu'il se réjouissait des blessures dont elle se voyait affligée, alors là non, au contraire, mais bon, au moins, ça lui permettait de la voir et de continuer leur petit "jeu" de rivalité. Et là, il prenait pas mal d'avance n'empêche. Mais quoi de plus normal de toute façon ? Il avait toujours été le meilleur. Certes, elle l'avait eut aussi par de bien troublantes manières mais il avait toujours su garder l'avantage. Mais ce soir, tout serait fini, et la honte qu'il se prendrait permettrait à la jeune fille de le rattraper et de le doubler en le dépassant tellement que c'en serait vertigineux.

Aussi se disait-il qu'il devait profiter le plus possible de ces derniers délicieux moments en sa compagnie avant le grand saut. Alors qu'elle s'appuyait contre lui - yeaaaaah *SBAF* - et qu'il l'aidait à avancer petit à petit en prenant bien soin de ne pas aller trop vite pour ne pas risquer de lui faire mal et d'agraver son mal, elle lui demanda si elle ne lui pesait pas trop. Il se retint d'éclater de rire parce que sérieux, c'était une question plus que stupide à ses yeux. Si elle, elle était lourde, alors là ! Nan mais sérieux, elle était légère comme une plume ! Et lui était musclé et bien foutu héhé *SBAF* Enfin, disons juste qu'il s'entretenait. Avançant toujours avec la jeune fille dans ses bras * *, le Serdaigle répondit sur un ton faussement sérieux et accusateur en faisant exprès de souffler comme un boeuf :

"Ben justement... ffff... maintenant que t'en parles, t'aurais pu... ffff... au moins faire un effort et perdre cinq ou six kilos avant de... ffff... venir à ce bal parce que hein, ffff... bonjour la baleine, pas étonnant que ton talon ait lâché... J'imagine même pas... fffff... ce que ça aurait été si... ffff... on était d'abord aller au buffet... ffff... avant d'aller danser !"

Mais avant de se voir être plaqué au sol par une prise de catch bien sentie avec un flingue pointé sur la tempe, le Bleu & Bronze la regarda dans les yeux avec un sourire amusé et ajouta :

"Je plaisante, évidemment que t'es pas lourde... Attends, ne me fais pas croire que tu t'inquiètes pour ta ligne avec ta taille de guêpe ! Ah, les filles, j'vous jure..."

Et il fit encore quelques pas en la soutenant, jusqu'à ce qu'elle revienne à l'assaut et qu'elle insiste. Depuis quand se souciait-elle de son bien-être à lui hein ? En général elle aurait fait exprès de s'appuyer de tout son poids sur lui pour l'embêter non ? Mmm. Ca c'était il y a quelques mois. Leur relation de "jeu" avait quelque peu évolué depuis, dans le bon sens, ce qui ne pouvait que plaire au Serdaigle. Mais bon, loin de crier victoire, il savait qu'il ne s'en contenterait jamais assez vu les sentiments qu'il éprouvait à son égard. Nan mais fallait le voir là, ou plutôt fallait écouter le bazard que faisait son coeur dans sa poitrine depuis qu'il était seul avec elle dans ce couloir. Heureusement que la musique de la fête faisait bruit de fond sinon on aurait entendu que lui. BOUM ! Et un battement de manqué ! Kaïe, il rêvait ou elle avait posé sa tête contre son cou là ? *air ultra-stupide d'ado amoureux aux yeux dans le vague*

Michael... Regarde où tu mets les pieds là... Michael, t'as l'air con là, Michael, y a une...

"Oula punaise, j'lavais pas vu celle-là, hum..."

... marche. -_-' Nan mais qu'elle arrête de le perturber comme ça là, c'en devient limite flippant. O_o S'arrêtant après s'être fait une petite frayeur sur la première marche menant aux étages supérieurs - il s'était rattrapé de justesse, encore une fois - là où se trouvait l'infirmerie, Michael considéra un instant l'escalier avant de répondre enfin à la Rouge & Or en la reposant doucement - mais pas pour longtemps héhé - :

"Okay, j'avoue, là, ça va être chaud. On y arrivera pas comme ça. Alors, tu m'excuses mais..."

Et, sans lui laisser le temps de protester - si jamais l'envie lui en prenait on sait jamais - il passa son bras au creu des genoux de la jeune fille et l'utre autour de sa taille, juste avant de la soulever d'un seul coup, horizontalement, façon Prince Charmant dans Walt Disney *SBAF*. Confirmation, elle était vraiment légère comme une plume. Ou c'était peut-être lui avait trop de force du haut de son mètre 80 environ. A moins que ce soit l'amour qui l'ait rendue légère. En tout cas, il avait fait attention à garder la robe plaquée contre les jambes de la Rouge & Or, pas qu'elle croit que c'était un pervers non plus hein.

"...c'est pour la bonne cause."

Et, lui adressant un sourire amusé, il entama sa montée des marches qui s'avéra être facile et rapide. Mais alors là, par contre, ses joues ne loupèrent pas l'occasion en or de rougir comme des tomates fraîches. Heureusement, ça pouvait passer pour une réaction à l'effort qu'il fournissait mêem si celui-ci n'y était évidemment pour rien. L'avoir contre lui comme ça... Taaaa ça le rendait fou. Heureusement que l'épisode de la marche l'obligea à ses rappeler qu'il devait regader devant lui et non pas vers elle, même s'il ne pouvait pas s'empêcher de lui jeter des regards en biais pas très discrets pour la plupart. Et si parfois elle le grillait, il rougissait non seulement encore plus mais se rendait encore plus suspect lorsqu'il redétournait subitement son regard sur le chemin devant lui.

"Au fait, je dois t'avouer, je suis ravi que tu ne sois pas venu en pyjama, parce que tu vois, j'aurais jamais cru pouvoir te dire ça sans y perdre ma fierté mais, hum... tu es vraiment ravissante ce soir..."

O_O Oh le fou. Il est malade. Il a avalé quelque chose de travers. Sûr. C'est pas possible là. Dites aaaaah... *SBAF* Nan mais sérieux, Michael, Michael Corner a fait un compliment sincère sans aucun cammoufflage à Rowen Lone ! A marquer d'une pierre blanche ! C'est une grande première là ! Le Serdaigle n'osa pas la regarder dans les yeux plus de deux secondes après avoir achevé sa phrase, et pinça nerveusement les lèvres, faisant apparaître sans le savoir ses petites faussettes, alors que ses oreilles prenaient feu à peu près aussi intensément que ses joues. Heureusement, il n'eut pas à subir trop longtemps sa gêne nouvelle.

"On y est..."

Sans attendre, Michael déposa la demoiselle sur l'un des lits, en position assise, en prenant toujours mille précautions pour ne pas faire de mauvais gestes. Il posa ensuite ses chaussures à côté d'elle, et entreprit de faire vite-fait le tour de la pièce à la recherche de l'infirmière, en vain. Et tant mieux, au moins ça lui laissait encore du temps pour se préparer mentalement. Et puis franchement, il n'avait pas du tout envie que cette soirée se termine comem ça et aussi vite.

"Evidemment, ils sont tous au Bal... Je crois que tu devras attendre demain matin avant d'être soignée. En attendant il ne faut pas que tu bouges, je vais rester ici jusqu'à ce que Mme Pomfresh revienne - sauf si tu ne veux pas de moi, auquel cas tu perds le pari héhé - alors si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas et profites-en, je suis ton humble serviteur ce soir..." lui dit-il d'une voix sensuelle en faisant une petite courbette pour plaisanter.

[ 1266 mots ]

Si Rowen avait eut sa paire de chaussure dans les mains, elle aurait sans doute enfoncé l’un des talons dans l’œil de Michael. Parce que non là, sérieusement, il se moquait d’elle ! Elle savait qu’elle n’était peut être pas un poids plume, mais de là à la traiter de « baleine » ! Un peu désorientée, cherchant des yeux sa paire de chaussure pour passer à l’acte ( on agit, et ensuite on réfléchit, pas avant ), la jeune brune capta un des regards de Corner, qui se détourna bien vite d’elle. Et encore heureux, parce qu’elle-même n’osait pas le regarder face à face… Mais bref. Encore toute rouge lorsqu’il lui avoua qu’il plaisantait, la lionne ne pu s’empêcher de maugréer dans sa barbe ( c’est une expression, évidemment, depuis quand une fille a-t-elle une barbe ? comment ça c’est possible ? ) des paroles incompréhensibles. Du moins, si on n’avait pas prit l’option baragouinage en troisième année à Poudlard. La tête posée docilement contre le cou du Serdaigle, Rowen manqua d’avoir un arrêt cardiaque lorsqu’il buta sur la marche. Elle avait, l’espace d’un instant, cru qu’elle décollerait des bras de Corner pour finir sa course un peu plus loin ( là, là bas, dans le coin ). Chose peu recommandée, quand on avait le derrière fragile, et qu’on avait une cheville en compote. Sur un ton faussement mécontent, la lionne se risqua un petit :

« Ehhhh, fait gaffe, tu peux pas faire attention ?! », suite à quoi elle se mit à sourire.

Certes, il aurait dut mieux regarder devant lui. Mais Rowen était la dernière personne qui oserait reprocher quelque chose très franchement à Michael. Du moins, pas à cette soirée là. Le fixant de ses yeux noisette un court instant, durant lequel il avoua qu’il n’arriverait pas à la porter le long de l’escalier ( bon, elle n’avait plus qu’à se traîner sur les marches ), la préfète prit un air satisfait et hautain. Ah ! Monsieur Muscle reconnaissait enfin qu’il n’avait pas la carrure suffisante pour la porter ! En gros, elle avait raison lorsqu’elle supposait qu’il devrait la laisser marcher en la soutenant juste un petit peu. Après tout, une Lone n’avait jamais tord. Et pourtant si…
Sans qu’elle s’y attende vraiment, la Gryffondor passa en mode « princesse », s’agrippant fermement autour du cou de Corner, craintive de sa future chute. Se retenant de lui crier à plein poumon dans les oreilles – et son honneur alors ? – Rowen resta silencieuse pendant tout le trajet, jusqu’à ce qu’il ne fasse une allusion sur son pyjama.

Ah non mais, il n’y avait que si on s’appelait Luna Lovegood qu’on pouvait oser. Il était vrai que la demoiselle, en seconde année, avait sérieusement envisagé de se ramener en jogging, mais en pyjama… Jamais ! Oh, meydey… La gamine prit une fois de plus sa teinte de géranium lorsqu’il lui fit un compliment, cette fois ci, sur sa robe ( c’était toujours plus agréable que de se faire traiter de baleine, en tout cas ). Enfin il lui avait plutôt dit qu’elle était « ravissante », ce soir là. Mais compte tenu de l’allusion au pyjama, ça voulait certainement dire que sa tenue était pas mal. A moins que ce ne soit elle tout court, et que l’effet rendu ait été spectaculaire. Ah nan, bien sûr que non. Redescend sur terre Rowy. Il joue avec toi, tu te rappelles ? C’est donc une vieille technique de drague complètement miteuse qui avait déjà fait ses preuves auparavant, et qu’il a réutilisé, sachant que ça produirait cet effet. Ca ne t’était donc AUCUNEMENT adressé. Pourquoi avait-il fallut que Corner tombe sur l’adolescente la plus paranoïaque de tout Poudlard ?

Gardant son calme pour ne pas bégayer façon Quirrell, la fillette le regarda droit dans les yeux, avant de dire :

« Tu ne croyais tout de même pas que j’allais me ramener en pyjama, non ? Sinon euh… merci. »

Elle avait voulut rajouter « toi non plus tu n’es pas mal », mais si elle avait tenté, elle en aurait souffert pour les jours à venir ( je parle d’être blessée sur sa fierté, et non pas une quelconque maladie des gencives, roooh ). Fort heureusement, ils débouchèrent enfin sur l’infirmerie, et Corner la déposa sur un des lits. Elle dut par ailleurs bien serrer ses jambes pour ne pas lui donner l’occasion de la charrier avec un « nice angle ». L’endroit était vide. Evidemment, ils étaient tous au bal. Se retenant de le dire, puisque d’ailleurs, Corner l’avait devancée, Rowen ne fut pas mécontente qu’ils aient eut la même pensée ( ouais OK c’est stupide, mais ET alors ? ). Il lui proposa ensuite de jouer les gentils serviteurs, en attendant que Madame Pomfresh ne revienne. Avec un douloureux effort pour ne pas sortir qu’elle aurait bien aimé que Madame Pomfresh ne vienne jamais, la lionne se contenta d’acquiescer.

Bon. Il allait rester avec elle toute la soirée. Et si elle refusait, elle perdrait le pari. Ah ! Tant mieux. Elle n’avait vraiment pas voulut qu’il s’en aille, et le pari tombait à point. C’était une bonne excuse, il fallait l’avouer, héhé. Attrapant sa chaussure et menaçant de l’envoyer sur la tête de Corner lorsque celui-ci fit une courbette, Rowen lui dit :

« Non, non, restes. De toute manière, je ne VEUX pas et ne PERDRAIS pas ce stupide pari. Si ça équivaut à te supporter encore une ou deux heures, il n’y a aucuns problèmes ! En passant, j’aimerais bien un verre d’eau, quelques gâteaux, un massage et un oreiller plus confortable. »

Elle frappa dans ses mains, ponctuant ses ordres de petits : « Hop hop hop » impatients. En fait, c’était bien plus pour se moquer de lui qu’autre chose. Il était clair et net qu’elle n’avait pas envie de verre d’eau, et encore moins de massage ( elle serait tellement crispée lorsqu’il lui mettrait les mains sur les épaules que le massage sensé détendre la stresserait encore plus ). La seule chose qui n’était pas tirée par les cheveux, dans tous les ordres qu’elle avait donné, c’était cette histoire d’oreiller. Car oui, son oreiller à elle, était complètement griffé par endroits par on ne savait quel bestiole. Des plumes d’un blanc crémeux en sortaient même, tellement les ouvertures étaient grosses.

Ayant subitement une idée, la lionne attrapa son coussin, et le balança en plein dans la tête de Corner.

« Ca, c’est pour m’avoir traitée de baleine »

Elle se saisit ensuite du second oreiller posé près d’elle, puis le lança une nouvelle fois sur le Serdaigle.

« Et ça, c’est pour être aussi lent à exécuter mes ordres. Aller, petit domestique. »

Elle fit ensuite une petit sourire narquois, attendant une quelconque réaction.

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Avec toi on sait jamais ? Ca signifiait quoi ça ? C’était un reproche ou un compliment ? Rowen était légèrement sceptique. Hum. Bah, tant pis. Laissant de côté ce petit détail qui pourtant avait fait tilt dans sa petite tête brune et creuse, la fillette se contenta de sourire, tout en continuant de taper dans ses mains, pour qu’il se dépêche d’exécuter ses ordres. Autant en profiter, vu qu’il l’avait dit, non ? Peu importe, qu’il plaisante ou pas. Prendre tout au premier degré, hé hé. Et puis pour le coup, ça l’arrangeait un peu. Bah ouais, elle devait bien prendre ses aises avant d’encaisser le choc de l’annonce. Hum. Prenant un air faussement craintif lorsqu’il la menaça ( enfin il lui disait plutôt qu’elle allait regretter, mais c’est pareil ! ), du genre « ouh, mais que j’ai peur ! », la lionne se recula tout de même sur le lit, pour être prête à parer la moindre initiative. Il venait d’ailleurs de retirer sa veste et de s’ébouriffer les cheveux, ce qui le rendait encore plus mignon. Au passage, elle dut se retenir de se mordre la lèvre inférieure, tellement elle le trouvait sexy #SBAF#. Ah ! La première commande arrivait.

Déviant de sa trajectoire initiale, le premier oreiller, la fillette lui lança un regard hautain, comme si elle voulait se moquer de son petit coup minable. Corner ne s’arrêta cependant pas là. Le massage. Il se rua vers elle et la chatouilla sur les hanches. Et elle qui était vraiment SUPER chatouilleuse ! Elle ne pu s’empêcher d’en rire jusqu’aux larmes, en se débâtant sans calculer les coups de pieds qu’elle donnait ( en même temps, elle voulait pas non plus qu’il se le bouffe en pleine poire ). Il avait trouvé LE point faible de Rowen, et pourrait s’en servir à l’avenir. Zut alors ! Il fallait qu’elle se prépare à éviter ses attaques à coup de chatouilles, à présent. Du moins, s’ils se voyaient encore, après cette soirée de bal… Bref.
Le souffle carrément coupé d’avoir trop ri, la lionne ne pu même pas articuler correctement pour lui demander d’arrêter. Elle essayait tant bien que mal de lui chopper les mains pour qu’il stoppe ses assauts, mais elle était tellement secouée, qu’elle n’arrivait à rien. Carrément en défaveur, vous dis-je. Finalement, elle réussit à lui en tenir une, mais la lâcha immédiatement, lorsque l’autre se mis à gratouiller doucement ses hanches. CA SUFFITTTT T__T. Manquant de s’étouffer, ne pouvait presque plus respirer, la fillette se tourna sur le lit, en enfouissant sa tête dans ses mains, comme si le temps allait passer plus rapidement de cette manière. Elle faisait la technique de l’autruche : cacher sa tête dans le sol, sans faire attention au reste du corps qui dépassait. Hum.

Sentant soudainement toute chatouille cesser, Rowen se redressa, et regarda par-dessus le lit, Corner qui était tombé. Ah ! Si elle avait été vraiment méchante, elle aurait sauté sur lui pour le chatouiller à son tour. Mais bon, il y avait une table de chevet juste à côté, ils risquaient de se prendre un grand coup. Très peu pour elle. N’osant tout de même pas lui tendre la main pour l’aider à se relever ( c’était trop risqué, on ne savait pas de quoi il était capable ), la brune se contenta de sourire, se moquant gentiment de lui. Il se releva enfin, et, alors qu’elle s’apprêtait à lui balancer quelque chose, il lui posa son doigt sur les lèvres, en lui disant de ne pas faire de commentaire. A cet instant précis, le seul commentaire qui venait à l’esprit de la Gryffondor, était la question de s’il s’était lavé les mains après son dernier passage aux toilettes, mais elle se contenta de reculer, secouée d’un fou rire incontrôlable. La scène était vraiment trop comique ! Surtout avec sa tête de type hyper sérieux qui se retenait d’exploser de rire. Ca se voyait bien, avec ses épaules qui frémissaient très légèrement.

Il vint ensuite s’assoir à côté d’elle, alors qu’elle avait reprit une position décente. Si ça sortait d’ici, il serait obligé de la tuer. Et blah ! S’il tentait quoi que ce soit, ELLE devrait le tuer ( et elle ne se gênerait pas, entendons nous bien #SBAF# ). Faisant tout de même mine de hausser les épaules, avec un air impuissant sur le visage, elle murmura :

« Faut quand même que tu saches que si tu me fais quoi que ce soit, mon fantôme te hantera jusqu’à la fin de tes jours. ah et au fait, mon verre d’eau, il vient quand ? »

Ayant parlé plus bas, Rowen s’était légèrement rapprochée de Corner. Mais voilà qu’il venait de se lever, en devenant un véritable moulin à parole ! Vrai quoi, il ressemblait clairement à Williams, comme ça ( Keira Williams, entendons nous bien ). Se perdant dans ses explications, en riant nerveusement entre chaque phrase, il s’était mit à parler de manière plus grave. La Gryffondor ne savait pas si elle devait l’écouter jusqu’au bout, où rire immédiatement. Mais visiblement, ce sujet était plutôt sérieux. On aurait dit qu’il voulait lui avouer qu’il avait tué Kenny ! #SBAFFF#. La teinte rouge tomate était d’ailleurs revenue, et la rouge et or se demanda pourquoi il ne s’était toujours pas mis à faire les cents pas nerveusement, comme le faisait son père lorsqu’il voulait avouer à sa mère qu’il avait cassé l’une des précieuses assiettes de porcelaine de la tante Betty.
Il s’arrêta soudainement, pour s’approcher d’elle, la regardant droit dans les yeux. OK. Michael, tu vas te reculer doucement et arrêter de lancer ce regard de braise, ça fait un petit peu trop flipper. Devenant à son tour couleur rose vif, Rowen ne prononça aucun mot, attendant que le verdict tombe. A l’instant, la photo de la journée à Pré-au-Lard lui était revenue à l’esprit. Les paroles de son frère triplé, alors qu’il l’avait surprise par hasard. Le fait que Corner soit amoureux d’elle… n’était plus une supposition.

Se laissant doucement embrasser, se retenant de rendre le baiser, la gamine serra les points, ne sachant que faire. Elle était largement prise au dépourvu, là ! Elle qui riait comme un phoque dix minutes auparavant, la voilà qui s’était mise à trembler comme une feuille, réfléchissant à toute hâte. Elle le savait bien, qu’il ne la considérait que comme un jouet… Le retenant doucement par la main pour ne pas qu’il s’en aille, sentant clairement venir le coup, la quatrième année baissa la tête, fixant les pieds du jeune garçon. Elle était à deux doigts de pleurer. Et non pas de joie.
Rassemblant à son tour son courage, elle prononça, légèrement hésitante :

« S’il te plaît. Arrête de jouer avec moi. »

Ses mots étaient tombés comme du plomb. Elle avait dit ça sans vraiment réfléchir, mais c’était ce qu’elle pensait. Persuadée qu’il ne lui jouait que de la comédie, et que ses mots étaient un ramassis de mensonge. Après tout, elle n’allait pas se risquer à lui dire qu’elle l’aimait aussi, si c’était pour se faire jeter juste après, par un Corner soufflant un « J’tai eut ! » amusé. Elle aurait la honte, là ! Sérieusement.

Sans pouvoir se retenir, elle devint écarlate, puis fondit en larme. C’était trop de pression, pour une petite gamine d’a peine quatorze ans… Sans attendre qu’il vienne la voir, pour la consoler, ou qu’il s’en aille, elle tenta d’articuler, entre ses sanglots :

« Je t’aime… Corner… Et ça, tu peux même pas comprendre… Arrête de t’amuser comme ça avec moi, je t’en supplie. »

Elle ne le croyait pas, non. Ils s’étaient tellement détesté qu’elle s’en était lassée. L’année précédente, elle l’avait haït. Ils ne faisaient que se balancer des vannes à longueur de temps. Et depuis cet été, elle le considérait aussi comme un partenaire de jeu. Mais s’était attachée trop rapidement. Femme faible, Rowen. Elle n’avait jamais pensé qu’elle en tomberait amoureuse, et ça dégénèrerait de cette manière. Allait-il s’enfuir sans demander son reste, où tenter de l’en convaincre ?

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Son verre d'eau. Son verre d'eau, ben il viendrait quand il aurait retrouvé l'usage de ses jambes. Oui parce que quand elle lui avait dit qu'elle le hanterait pour toujours, il lui avait simplement rit au nez. Et, comme si ça n'avait pas suffi, il lui avait répondu au sujet de son verre d'eau "Tu l'auras quand tu diras le mot magique." rien que pour l'embêter un peu plus. Ben oui, parce que bon, le mot magique, il s'en fichait pas mal et il ne l'espérait pas venant d'elle à son égard. Un "s"il te plaît" ne lui aurait pas arraché la langue n'est-ce pas ? Ben c'était à croire que si, de toute façon, il avait déjà sauté le pas et s'était lamentablement ramassé vu le gros silence qui s'était installé après sa déclaration. Cours, mais cours bon sang ! Barre-toi de là avant qu'elle capte ce que tu viens de lui dire ! Cerveau appelle jambes, répondez ! Toujours pas de réponse mon Commandant ! Etat d'urgence ! En plus, elle lui avait pris la main... Pétage de câble en vue !

Pourquoi ne disait-elle rien ? Il fallait qu'elle parle ! Qu'elle dise quelque chose, n'importe quoi ! Mais qu'elle brise cet horrible silence qui l'oppressait à n'en plus finir. Lui avait les yeux rivés sur elle, brillants d'inquiétude en attente de la sentence. Et lorsque la jeune fille parla enfin, il sentit tous ses muscles se relâcher d'un seul coup. Qu'il arrête de... jouer ? Oh, misère. Voilà que son propre piège se retournait contre lui. A avoir tant voulu maintenir une relation de rivalité avec elle pour continuer à la voir, voilà qu'elle ne croyait pas un seul de ses mots. Il la fixa dans les yeux pendant encore quelques secondes, toujours incapable de réagir. Des dizaines de pensées contradictoires se mêlangeaient dans sa tête. Il n'y arriverait jamais, elle penserait toujours qu'il s'amusait...

Déçu, il pinça les lèvres pour empêcher un flot de sentiments trop puissants d'exploser. Lentement, comme s'il n'était plus dans le même monde, il se retourna et fit quelques pas, croisant ses mains derrière sa tête pour essayer de se calmer. Son coeur s'était accéléré, il se sentait pris d'une vague d'angoisse indescriptible, et il sentait qu'il allait, soit avoir les larmes aux yeux, soit quitter la pièce sans rien ajouter d'autre, pas même un au revoir. Il s'arrêta près du lit où il s'était assis tout à l'heure et où se trouvaient sa veste et son noeud papillon, toujours de dos à la jeune fille. Ca l'énervait, oh oui, ça l'énervait, il était le dernier des abrutis, il s'était mis tout seul dans une situation sans issue. Un nul, voilà ce qu'il était, jamais il ne pourrait lui expliquer, jamais... C'était trop tard. Au fond, c'était peut-être mieux ainsi. Il n'avait plus qu'à se retourner et à lui lancer un "je plaisantais !" qui sonnerait sûrement tellement faux que c'en serait pitoyable, et tout serait terminé. Ils en resteraient là, point final. Oui, c'était sûrement mieux comme ça, de toute façon, même si elle l'avait cru, il savait qu'il n'aurait jamais une chance avec elle alors bon, autant s'en sortir sans trop de dommages puisque cette opportunité peu glorieuse de se rattraper une dernière fois lui était offerte...

Comme la regarder de nouveau était au-delà de ses forces, il décida d'aller le lui chercher, son verre d'eau. A fleur de peau, il alla chercher un verre dans l'armoire de l'infirmerie et alla le remplir par des gestes fébriles au robinet non loin. Lui dire qu'il plaisantait. Il n'en avait aucunement envie. Il savait qu'il ne serait pas crédible et que ça ne servirait à rien puisqu'il était clair qu'ils ne se reverraient plus. Il revint et posa le verre sur la table de chevet en manquant d'en renverser un peu partout à cause de ses tremblements incontrollés. Puis il revint près du lit où étaient ses vêtements et commença à prendre sa veste pour la poser sur son bras. Il ne pouvait tout simplement PAS la regarder.

"Je... Je crois que je vais te laisser, ça vaut mieux, je... Je t'enverrai quelqu'un..."

Il l'entendit malgré lui fondre en larmes sans en comprendre la raison. Mais à vrai dire, il était tellement dans un état second depuis qu'elle lui avait demandé d'arrêter de jouer, qu'il ne réagissait plus à grand chose. Pourtant il aurait du, il aurait compris de suite le sens de ces larmes. Il fallut donc que les nouvelles paroles de la Rouge & Or lui parviennent aux oreilles pour qu'il prenne pleinement conscience de la situation. Il s'arrêta net de bouger. Il avait bien entendu là ? Ou il avait rêvé ? Il se retourna vers elle, après avoir reposer sa veste sur le lit. Son sang battait tous les records de vitesse. Muet, il l'observa un instant. Elle pleurait. Vraiment. Il n'arrivait pas à y croire. Elle... Lui... Enfin, tous les deux quoi, depuis pas mal de temps... Sentant que ses nerfs allaient lâcher, il eut une irrépressible envie de rire de se propre stupidité. Mais au lieu de ça, il s'approcha et s'arrêta juste devant elle, tremblant à la fois de joie et d'incompréhension.

"Je crois qu'on est vraiment les deux plus grands imbéciles que la Terre ait jamais porté..."

C'était la seule chose qu'il s'était senti capable de dire. Parce que c'était vrai. Ils avaient passé presque six mois à se tourner autour, à se chercher, tout en étant amoureux l'un de l'autre et ça, sans que jamais l'un de le devine ou ne se déclare ! De vrais idiots. L'amour rend aveugle, proverbe confirmé ! Et, au cas où elle le prendrait pour un fou vu le manque de logique total que signifiait sa phrase dans le contexte actuel, il essuya doucement l'une des larmes sur la joue de la jeune fille, en la regardant droit dans les yeux, puis ferma les siens pour laisser ses lèvres effleurer celles de la Rouge & Or une première fois. Il se sentait comme un enfant effrayé, et à la fois sûr de lui comme il ne l'avait encore jamais été avec elle vis-à-vis de ses sentiments. Puis il la prit dans ses bras et l'embrassa tendrement. Et cette fois, pas un simple smack à la gomme, non, non. Un vrai baiser, comme au cinéma. *SBAF* Et là, explosion des sens. Coeur qui s'affole. Sang qui ne fait qu'un tour. Pensées qui s'entrechoquent. Et totale euphorie intérieure. Comme si le monde autour était tombé dans l'oubli et le néant, et qu'il ne restait plus que lui et elle... En mettant fin à ce baiser, il la garda néanmoins dans ses bras, son visage tout près du sien, plongeant son regard dans les yeux noisettes de la jeune Gryffondor, avec un petit sourire timide. Si là, elle n'avait pas compris, alors franchement, il avait plus qu'à se tirer une balle...

"Note à moi-même, éviter d'embrasser quelqu'un qui vient de pleurer comme une madeleine..." dit-il alors avec un petit sourire pour plaisanter - oui parce qu'avant qu'il n'ose refuser un baiser de celle qu'il aimait, Rogue se serait laver les cheveux ! Donc, jamais en somme -.

Oui, oui, chassez le naturel, il revient au galop ! Ca n'allait pas être demain la veille que Michael Corner allait arrêter de charier Rowen Lone, ça non ! Et ce même s'il était en train de flotter sur un petit nuage...

[ 1227 mots ]

Rowen avait éclaté en sanglots malgré elle. Ses épaules frémissaient au rythme de sa respiration saccadée, et elle se frottait férocement les yeux, comme si elle avait voulut stopper ses larmes. Seulement, c’était impossible. Il s’était joué d’elle, et elle lui avait tout avoué. De cette façon, elle se sentait vraiment honteuse et misérable. Elle fermait les yeux, pour ne pas avoir à affronter la dure réalité, et le sentit à peine poser le verre d’eau sur la table de chevet. Il lui dit ensuite qu’il allait lui envoyer quelqu’un, qu’il comptait partir. Et pourquoi envoyer quelqu’un ? Ca ne lui servirait à rien. Elle n’avait même pas envie que Madame Pomfresh vienne pour la soigner, puisqu’elle lui poserait sûrement des questions embarrassantes. Il allait s’en aller, c’était finit. Elle entendait déjà le bruit de ses pas, ses mouvements timides, maladroits… elle le savait, qu’il se retenait d’exploser de rire après sa blague. Il n’osait pas, c’était tout. Peut être l’entendrait-elle rigoler dans le couloir lorsqu’il aurait fermé la porte. Elle en était quasi certaine… Les adolescents étaient tellement cruels, de nos jours… Pff…

Contre toute attende, elle l’entendit revenir vers elle. Ah. Il allait sans doute lui balancer une jolie vanne, maintenant qu’il avait vu qu’elle avait fondu en larmes. Quelque chose qui lui donnerait à la fois, encore plus envie de pleurer, et de l’étrangler. Il pouvait bien se la garder pour lui tiens, sa sale blague. Elle n’avait pas envie de l’écouter, il allait encore se moquer d’elle, c’était parfaitement ridicule. Si seulement il avait pu simplement tourner les talons, et disparaître, sans se remontrer devant elle. Après quelques jours, elle finirait bien par oublier, par se dire que ce n’était qu’une mauvaise passe dans sa vie d’ado ô combien intéressante. Elle avait bien réussit à tourner la page, après Cormac, le soir du bal, il y avait deux ans. Elle n’aurait pas de mal à le refaire une seconde fois. A moins qu’elle ne soit arrivée à la fin du livre, et qu’il lui soit impossible de continuer. Il n’y aurait alors qu’à fermer le bouquin, et son histoire serait finit. Allons bon. Il ne fallait pas se laisser aller. Quoi qu’il en soit, elle détestait de plus en plus les bals de Noëls. Il lui arrivait toujours des bourdes, à cette période. Déprimant.

Frottant une nouvelle fois ses yeux, voyant que la méchante réplique n’arrivait pas, elle leva ses yeux humides vers Corner, comme si elle l’incitait à ficher sa vanne et à partir. Après tout, s’il était resté là encore un peu, ce n’était pas pour faire tapisserie, non ? …
Contre toute attente, le Serdaigle resta planté là comme une armure, puis affirma qu’ils étaient tout deux les plus grands imbéciles que la Terre ait porté. Eh ben tiens. comme si on ne le savait pas déjà. C’était de cette manière qu’il voulait lui dire au revoir ? Il se sentait coupable de l’avoir un peu trop poussée au jeu, jusqu’à ce qu’elle en pleure, et voulait s’impliquer un petit peu dans l’insulte, pour lui remonter le moral ? L’effet était complètement raté, car, voyant qu’il était encore là et qu’il ne voulait pas partir, elle renifla. S’il s’était détourné, Rowen se serait sans doute jetée sur son oreiller pour y pleurer tout son saoul. Là, elle se retenait un petit peu…

Sans avoir la force de dire quoi que ce soit pour répliquer – de toute manière, pour elle, le jeu était finit, alors ça ne servait à rien de dire quelque chose en retour -, la demoiselle se contenta de le regarder dans les yeux… une dernière fois. Au moins, elle aurait eut de bons souvenirs. Tous ces jours passés à regarder sa photo, après la rencontre à Pré-au-Lard. Ces heures passées à batailler avec Sarah qui voulait la préparer pour ce fichu bal… Elle n’avait même pas eut le temps de s’ennuyer.
Incapable de sourire pour lui faire comprendre qu’il pouvait s’en aller, que tout allait bien, la lionne sentit son cœur s’accélérer brusquement dans sa poitrine, lorsqu’il la prit dans ses bras, et l’embrassa. Comme la tradition le voulait, elle ferma les yeux, et, semblant comprendre que finalement, il ne lui racontait pas de mensonges, elle passa doucement ses bras autours de lui, en lui tenant la chemise, de crainte qu’il ne s’en aille.

Elle lui rendit le baiser, à la fois doux et salé, puis, les joues en feu, elle se décolla de lui, ses yeux se rouvrant doucement pour les plonger dans les siens. Alors c’était ça, qu’il voulait dire. Elle qui avait cru qu’il lui racontait des mensonges et qu’il se payait royalement de sa figure. C’était si bête, en fait, qu’elle avait envie de rire nerveusement. Mais elle se retint.
Toujours serrée contre lui, Rowen attendit un court instant, jusqu’à ce qu’il ne brise ce silence qui s’était installé. Eviter d’embrasser quelqu’un qui venait de pleurer comme une madeleine. Eh bien. Il reprenait ses sales habitudes, et assez rapidement. Même si elle savait qu’il plaisantait, encore une fois, la jeune préfète ne pu s’empêcher de vouloir une vengeance à tout prix.

Prenant donc un air pensif, la Gryffondor leva ses yeux vers le plafond, relâchant doucement son emprise, pour se mettre l’index sur le menton.

« Huuum… Note à moi-même, éviter d’embrasser quelqu’un qui a mangé du poulpe au dîner, et qui ne s’est pas lavé les dents. »

Elle blaguait elle aussi, bien entendu. Il n’avait pas une mauvaise haleine, et elle n’était bien sûr pas capable d’analyser ce qu’il avait mangé au dîner. Et puis le poulpe, ça avait une odeur, d’abord ? #SBAF#.
Se reculant doucement, un grand sourire aux lèvres – tout de même encore pâlot… dur dur, après avoir pleuré, de retrouver le smile colgate – la fillette se colla contre l’un des oreillers qui était resté debout, et qui lui servait de « dossier ». Finalement, le bal de Noël n’était pas si nul que ça, même si elle ne l’avait pas passé dans la Grande Salle. Et grande nouvelle : elle n’avait pas perdu son pari ! Génial ! Elle avait pu passer toute la soirée avec lui, et visiblement, sa récompense était un superbe baiser de la part de Corner. Que demander de mieux ? Peut être une nouvelle voiture ?

Rowen s’essuya rapidement les joues avec le dos de sa main, réprimant une affreuse envie de rire. Elle avait été bête, de ne pas le croire, et de se comporter comme ça. Mais bon, c’était de sa faute à lui, aussi ! ( oui oui, on y croit tous #SBAFF# ).
Tendant sa main pour attraper dans la sienne, celle du Serdaigle, la quatrième année ferma les yeux. Si le temps pouvait se figer, là, maintenant, tout de suite, elle serait comblée… … Hein ? Hein ? Mais c’était quoi cette scène qui puait le romantisme ? Oh, réveilles toi ! Rowen, en bonne Godzilla qu’elle était, aurait dut plaquer Michael sur le sol pour l’embrasser avec fougue, au lieu de se laisser faire comme une de ces filles de cinéma. Ca faisait trop cliché, là ! Bah. Tais toi, fichue conscience. Chut, chut, on ne gâche pas un moment culte de la vie de notre préfète préférée #SBAF#. Si vous me cherchez, je suis déjà dehors…

Comme si elle avait entendu ses désirs de vouloir rester là, avec Michael, jusqu’au lendemain, madame Pomfresh arriva dans l’infirmerie, d’un pas dansant, les joues légèrement roses. Elle était on ne peut plus pompette, ayant dut un petit peu forcer sur la bouteille ce soir là. Cependant, elle remarqua bien rapidement Rowen et Michael, en pleine scène de romantisme ( après s’être balancé des vannes ), et reprit immédiatement du service.

« Non non non, ça ne va pas ! »

Chassant d’un geste de la main Corner, qui dut se lever à contrecœur, l’infirmière se tourna vers Rowen, pour lui demander ce qu’elle faisait là. L’air un peu gênée, mais à la fois amusée, la lionne montra sa cheville, qui était dans un plutôt sale état – surtout après avoir supporté l’effort de se lever pour rattraper Michael, tout à l’heure -.
Retroussant ses manches, Madame Pomfresh s’apprêta à soigner sa patiente, lorsque ses yeux se portèrent une nouvelle fois sur le Serdaigle, à qui elle lança un regard furieux :

« Allez, dépêchez vous de partir, jeune homme. Je m’occupe d’elle, ne vous en faite pas. »

Le voyant s’éloigner, Rowen lui adressa un signe de la main, puis l’infirmière la força à se coucher, chose qu’elle fit, en ayant jeté un dernier regard à Corner.
Une fois qu’il fut loin, elle entendit Madame Pomfresh marmonné : « ces jeunes, de nos jours, aucune éducation », et elle pouffa de rire.
Fermant ensuite les yeux, elle s’endormit. Il était déjà bien assez tard, et sa soirée avait été assez éprouvante. Du repos bien mérité, en sonne.

{ 1485 Mots }

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