Au delà du Pub ... un saule pleure /PV/

Que ce passait-il ? Est-ce ainsi que les choses devaient évoluer ? Depuis quelques temps, Léa, jeune serdaigle de seize ans, voyez sa vie en noir et blanc. Comment vous expliquer ? … D’abord il y eut le Quidditch, sa passion, une part de sa vie. Tout s’écroula en début d’année lors du premier match, un des batteurs adverses lui envoya un cognard qu’elle ne put éviter vu sa position et là… Malheur ! Son poignet venait d’être pour la troisième fois fracturé. Certes, l’infirmière avait les remèdes adéquats mais cette fois-ci, elle ne pouvait plus du tout rejouer, brisant ainsi ses rêves de faire une carrière professionnelle.

Avec ça, elle se retira du Quidditch et de tout ce qui concernait ce sport. Distante avec les membres dont Juliette, sa petite sœur de cœur, avec son parrain, elle ne répondait presque plus à ses courriers et quand elle le faisait la jeune fille s’en tenait au stricte minimum. Elle avait même mis fin à son abonnement au Quidditch Magasine qu’elle recevait tous les mois. Ce monde ne la concernait plus.

#tousse#

La saison était fraîche. Protégée par l’écharpe aux couleurs de sa maison, une petite veste style marin, la demoiselle s’était égarée près d’un saule, étrange arbre planté n’importe sur l‘extérieur de Pré-au-Lard. S’avançant sous ses branches tombantes, elle s’adossa contre le tronc, la tête toujours inclinée vers ses pieds pensant à un arbre identique situé à Poudlard agissant comme par magie à l’approche d’un être. Mais, elle chassa vite cette idée de sa tête se disant que ce n’était qu’un arbre ensorcelé, seul dans ce coin du parc. *Seul…*

#toux grave#

Le vent se levait doucement sur le village, se faufilant doucement à travers les failles de la tenue de Léa ce qui la rendit un peu faible qu’elle ne l’était déjà. *Seul…*, un mot que se répétait souvent l’irlandaise depuis son retour des vacances de Noël qu’elle passa avec son pet… ex petit-ami. C’était fini… plus de Nathan. Essayant de ne plus y penser, de ne pas ressasser ces fantômes heurtant son cœur maintes et maintes fois recollés…

Une chaleur douce et humide se fit sur ses joues. Elle pleurait. A nouveau déçue par l’amour, et effrayée à l’idée qu’elle pourrait revivre ça un jour prochain. Ses plaintes étaient inaudibles, et puis même, qui se soucierait de la jeune O’Gara triste, sanglotant dans ce endroit reculé du village sorcier ? *Seul…*

Maximilien avait fait tous les endroits publiques de Pré-au-lard pour mettre des affiches afin d’avoir quelques colocataires dans la maison de campagne de ses parents. Il y avait vécu seul pendant une semaine et ça lui avait suffit pour constater que la bicoque était bien trop lugubre à son goût et qu’il préférait demander de la compagnie. Il se dit que logiquement il devrait trouver facilement des colocataires vu qu’il n’y avait aucun loyer à payer, juste payer la nourriture vu que le reste c’était ses parents qui s’en chargeaient pour lui.

Il en avait aussi profité pour faire deux trois emplettes notamment pour se nourrir, il avait donc quelques paquets en main quant il reprit la route – enfin le raccourcit – qui menait jusqu’à sa demeure. Il vit alors une silhouette près d’un arbre, il décida de ne pas s’y arrêter mais, le vent était glaciale, il décida alors de faire un petit détour pour voir qui était cette personne qui s’était appuyée sur le tronc du saule pleurer. Une fois arrivé à sa hauteur, il regarda le visage de la jeune fille et vit que son visage ruisselet de larmes.

*C’est bien ma veine, une jeune fille en pleure*, pensa-t-il alors que son regard descendit sur l’écharpe de la jeune demoiselle. *Une Serdaigle décidément je n’ai pas de chance avec cette maison*, songea-t-il en déposant ses paquets et en sortant de la poche de son jeans délavé un mouchoir en tissus qu’il tendit à la jeune fille.

- Je vous en prie cessez de pleurer, il fait froid et vos larmes risque de geler ce qui serait dommage, sur un si beau visage de voir des stalactites, lui dit-il en souriant légèrement. On ne se connaît pas et vous allez me juger s’en doute un peu cavalier mais, je viens de m’acheter de la poudre de cacao si un chocolat chaud vous tente je n’habite pas loin, lui dit-il en se penchant légèrement pour chercher le regard de la jeune fille.

*Max je pense que tu es bien parti pour la faire fuir*, se dit-il en se relevant et en soupirant.

Il attendit qu’elle lui réponde tout en regardant dans les alentours pour voir si il n’y avait rien de suspect.

A l’approche d’une personne, elle eut le réflexe d’essuyer ses larmes du revers de sa manche. Pensant qu’il poursuivait son chemin, elle fut assez surprise de voir une paire de chaussures s’arrêter sous ses yeux, et une voix s’élever. Mal à l’aise, elle ne savait trop quoi faire. Fuir ? Non, ça ne servait à rien… bien qu’il pouvait être un des disciples du Seigneur des Ténèbres. Sur le coup, elle souhaita qu’il en soit un, comme ça il la tuerait et elle serait débarrassée de toutes ces souffrances. Du coin de l’œil, elle observa ses faits et gestes… *Vas-y sors ta baguette et qu’on en finisse…* supplia-t-elle intérieurement, crispant ses mains dans ses poches tout en anticipant le crime.

La baguette qu’elle s’imagina pointée sur elle n’était en fait qu’un vulgaire mouchoir de tissu - propre évidemment, il était encore soyeuse ment plié en carré - gentiment proposé par le promeneur. Quelle aimable attention de sa part, de plus il complimenta l’étudiante sur sa beauté ce qui eut pour effet de mettre un peu de baume à son cœur et de lui extirper un petit sourire en guise de remerciement.

Levant les yeux sur lui, elle reconnut les traits de l’ancien étudiant de Beauxbâtons qui séjourna au château le temps du Tournoi des Trois Sorciers. Il avait oublié son prénom mais pas ce visage plutôt séduisant. Quant à lui, il ne l’avait tout simplement pas reconnue, c’était peut-être mieux comme ça après tout. Posant à nouveau son regard sur le sol, souhaitant qu’il passe son chemin après ce geste galant, il le fut encore plus en lui proposant une tasse de chocolat chaud dans sa demeure.

Croisant son regard, elle hésita un instant. Après tout, elle ne risquait rien… Enfin… espérons-le ! Hochant la tête pour accepter la proposition, elle se décolla de l’arbre et avança à ses côtés. « Voulez-vous que je vous aide à porter vos paquets ? », demanda-t-elle en tendant les mains vers l’un des sac en papier contenant diverses choses. Certes, il n’était pas chargé mais elle voulait le remercier de sa gentillesse.

Peu de temps après, ils arrivèrent près de la maison. Grande demeure campagnarde fort charmante vue de l’extérieure. La tête levée, elle analysait les moindre recoins, histoire de trouver une issue où cas il montrerait sa vraie nature d’assassin. Secouant la tête pour chasser toutes ces pensées horribles au sujet du français, elle dit soudainement pour briser le silence: « Je m’appelle Léa… toi, c’est Maximilien si je me souviens bien ? ». Le prénom lui était revenu après s’être remémorée qu’une serdaigle d’année supérieure avait frôlé la syncope tellement elle en était folle amoureuse.

Maximilien pensait qu’il avait été un peu trop cavalier de lui avoir demandé si elle voulait un chocolat chaud et de plus de l’inviter à venir le boire chez lui. Mais la jeune fille apparemment était d’accord de le suivre, elle lui demanda même si il n’avait pas besoin d’aide pour porter les paquets.

- Non, du tout pensez-vous… Je suis assez fort pour porter au moins cinq paquets… Bon d’accord quatre, lui dit-il en souriant.

Il espérait ainsi détendre un peu l’atmosphère la jeune fille marcha près de lui et ils arrivèrent en effet très vite près de la demeure. Comme Max lui avait dit, c’était une ancienne bâtisse qui ressemblait à un Poudlard miniature. C’est un peu pour cela qu’il recherchait des colocataires cette maison n’était vraiment pas faite pour y vivre seul. Il c’était déjà perdu une fois en voulant trouver le disjoncteur que ses parents bien évidement arrêté pendant que personne ne vivait là. La jeune fille se présenta soudainement à lui en lui disant s’appeler Léa elle lui demanda si part hasard lui ne s’appelait pas Maximilien.

- C’est exact, c’est bien mon prénom, lui dit-il en cherchant ses clefs qu’il trouva vite fait dans l’une des poches arrières de son pantalon. Oui, j’ouvre ma porte à la moldue, en France tout le monde fait comme ça car, il n’y a pas beaucoup de sorciers… C’est pour passer plus souvent inaperçu… En fait, je suis aspirant Auror c’est pour ça que je vis ici pour le moment, lui confia-t-il en la regardant.

Une fois, que la porte fut ouverte il l’invita à y entrer d’un geste de la main.

- Je vous en prie faites comme chez vous le salon est sur votre gauche, dit-il en rentrant à son tour dans le petit hall d’entrée. Je vais à la cuisine si vous voulez m’y rejoindre il faut passer par la salle à manger qui se trouve à votre droite une fois entrée là il faut aller sur votre gauche vers la double porte car, si vous allez à droite vous tomber sur le petit bureau… Enfin, le mieux c’est que vous vous installiez au salon et que vous m’y attendiez, lui dit-il en souriant.

Maximilien fonça alors vers la cuisine, il déposa ses affaires prit du lait dans le frigo et le fit chauffer dans une casserole sur une des taques de la cuisinière. Une fois qu’il se mit à bouillir le cacao sorti de lui-même de son pot et une cuillère en bois se mit à tourner dans la mixture. Pendant que Maximilien cherchait le sucre dans une des armoires. Il était tellement habitué à faire de la magie ménagère que lui avait appris sa mère qu’il faisait tout machinalement sans plus vraiment se rendre compte de ce qu’il faisait. Ce qui était quelque fois dangereux pour ceux qui entré dans la cuisine car, il n’était pas rare de voir les couteaux surgir des tiroirs pour se mettre tout seuls à l’œuvre. Après dix minutes d’absence, il revint avec deux tasses de chocolat chaud fumant sur un plateau qui contenait également un sucrier et un sachet de mini marshmallows.

- J’espère que je n’ai pas été trop long mais, quand je suis dans une cuisine je perds vite la notion du temps, lui dit-il en lui tendant le plateau pour qu’elle prenne ce dont elle avait envie.

Maximilien confirma qu’il s’appelait bien … Maximilien et ce sans s’inquiéter du fait qu’elle connaisse son prénom. Le voyant chercher ses clefs, elle retint un paquet qui manqua de tomber. Amusant de voir un sorcier s’aider d’une clef, très vite il s’expliqua. La jeune fille sourit avec simplicité mais celui-ci changea d’expression quand elle apprit sa vocation. Aspirant auror, c’était du pure suicide mais combien courageux. Alors le regard qu’elle lui portait devint doucement admiratif, et une sensation de sécurité l’envahit.

Pénétrant le hall, elle se frotta les mains pour se réchauffer, les yeux analysant les moindre recoins. Dieu que c’était grand ! La bouche entrouverte, elle desserra son écharpe tout jetant un œil à la pièce qui se trouvait à sa gauche. Il signala qu’il se rendait à la cuisine, qu’elle était la bienvenue mais à l’entendre elle risquerait plus de se perdre. « Bien, vous… », accepta-t-elle en le voyant filer vers la pièce sans avoir eu le temps de lui proposer son aide.

Se hissant une peu sur la pointe des pieds, elle tentait de deviner la longueur du couloir, puis approcha de l’escalier se pencha un peu et découvrit plusieurs étages. Remettant sa curiosité dans sa poche, elle gagna le salon de style ancien. Plusieurs fauteuils - un en cuir, d’autres en velours - donnant envie de s’y blottir tellement il semblait moelleux. Quelques portraits, certainement de la famille. Une vieille radio sur une commode lui remémorant celle de sa grand-mère. Mais les tapisseries murales étaient assez vieilles, usées, et de mauvais goûts…

*Étrange qu’un jeune homme vive ici…*, se dit-elle en passant sa main sur le dessus de la cheminée où des photos se trouvaient inanimées. Près du fauteuil de cuire, une pile de magasines, de la paperasse et par-dessus une coupe servant de presse-papier. Se laissant tomber sur le siège, ses bras posés sur les accoudoirs, la coupe lui faisant de l’œil. Elle s’en empara vivement et découvrit l’inscription suivante: ‘Coupe des Trois Maisons de Quidditch - Beauxbâtons’. Maximilien revenait de la cuisine, pour ne pas se faire prendre, elle reposa le trophée à sa place sans trop faire attention, l’amas de documents n’était pas stable.

A nouveau elle sourit à ses paroles. Charmant garçon ! Prenant la tasse de chocolat, elle la posa sur la table basse en prenant soin de mettre quelque chose en dessous. Un peu de sucre, un marshmallow par gourmandise, et elle porta la tasse à ses lèvres soufflant un peu sur le breuvage un rien trop chaud. Goûtant au mélange lait et cacao, elle se délecta de cette agréable saveur et sentit son corps se réchauffer. « Mes compliments, il est très bon ! », félicita-t-elle en reprenant un coup.

Du coin de l’oreille, elle entendit un petit bruit, comme un glissement. Rien de bien inquiétant. Se réinstallant dans le fond du fauteuil, elle prit la parole. « Ça doit être la folie au Ministère… c’est votre jour de repos ? », demanda-t-elle en le regardant.

[HJ : Désolé petit poste, je mettrais en couleur demain car, je vais me coucher bisous]

La jeune fille but une gorgée de chocolat chaud et lui dit qu’il était très bon, ce qui fit sourire le jeune homme. Maximilien se sentait assez à l’aise tout compte fait dans cette maison quant il n’était pas seul à s’y trouver. La jeune fille lui dit ensuite que ça devait être la folie au ministère puis elle lui demanda si c’était son jour de repos.

- En fait, je ne suis qu’aspirant Auror comme je vous l’ai dit et pour moi tout ce résume à ne faire que de la paperasse, du moins pour l’instant, lui dit-il en esquissant en léger sourire. Je ne suis pas vraiment en repos…, notre mentor est absent et on nous a donné notre après-midi de libre. Vous devez s’en doute connaître ma collègue Pénélope Deauclaire, elle était à Serdaigle l’année passée, lui confia-t-il. Elle est très douée d’ailleurs, je l’apprécie assez, elle sait remettre notre mentor où il se doit quant il le faut. Il faut dire que cet homme n’est pas facile à vivre… Si vous devez un jour avoir affaire à l’Auror Sykes surtout je vous conseil de passer votre chemin où d’essayer de voir quelqu’un d’autre.

Maximilien était des plus sérieux en lui disant cela, son regard fit alors le tour de la pièce très vite. Mais il remarqua qu’une pile de livres avaient glissé et que le trophée de son frère était maintenant à terre. Maximilien n’était pas quelqu’un de maniaque mais, il savait où était chaque chose dans cette maison, il ne dit rien et ne fit aucun mouvement qui pouvait laisser supposer qu’il avait vue la pile de livres s’effondrer.

- Excusez moi je n’ai pas vraiment parlé de ce qu’il se passait pour le moment au ministère mais, la plus part des Aurors sont comme Fudge et ne font strictement rien de la journée. D’autres au contraire sont beaucoup plus inquiets et cela se voit dans leur regard. Bien sûr, certain pense que c’est Black qui a libéré les Mangemorts d’Azkaban et très franchement je me range plus tôt de l’avis des rares qui pensent que l’élu ait raison et que Vous-savez-qui à fait son retour, lui confessa-t-il en la regardant droit dans les yeux avant de déposer sa tasse sur la table basse.

En retour à son compliment, le jeune sourit ! Etrangement, ça l’amena à penser à Nathan, lui aussi faisait son apprentissage en tant qu’Auror, peut-être se connaissaient-ils ? Mais ce n’était pas l’instant pour s’envoler dans ses souvenirs auprès d’une jeune Horuni, et préféra ne pas mentionner le nom de son ancien petit-ami au risque de refondre en larmes. Le jeune homme lui expliqua ses fonctions au sein du bureau des Aurors, ceci surprit assez l’élève de Serdaigle qui s’était faite une idée de la formation, et selon les propos de son ex, il ne chômait pas ! Concernant sa présence à la maison, leur responsable dut s’absenter et leur laissa l’après-midi de libre. C’est gentil ça ! Alors que d’autres les auraient obligé de rester au bureau pour faire de la paperasse administrative ou pire être envoyé aux archives pour le reste de la journée afin de répertorier des vieux dossiers poussiéreux, histoire qu’ils occupent leur temps. Maximilien mentionna Pénélope comme collègue, et l’irlandaise rit de bon cœur à ce qu’il venait de lui expliquer. « Deauclaire a toujours eu un fort tempérament ! Elle n’a pas été préfète-en-chef pour rien ! » ajouta-t-elle pour justifier le comportement de la jeune femme face à l’Auror nommé Sykes. Elle se souvint de ce nom pour l’avoir entendu dans la bouche de quelques élèves l’année passée durant le Tournoi des Trois Sorciers, mais elle n’arrivait pas à lui associe un visage. C’est qu’elle n’y prit pas attention lors de sa présence à Poudlard.

Reprenant un peu de chocolat chaud, elle se laissa tenter par un autre marshmallow quand elle entendit une sorte de glissement lourd et quelques choses retentirent bruyamment sur la moquette. Si le sorcier ne l’avait pas remarqué, Léa déposa à la hâte sa tasse en marmonnant le bonbon mou en bouche : « Ooooh c’est ma faute ! J’ai regardé la coupe, j’ai du mal la remettre. », s’effondrant en milliers d’excuses tout en reformant la pile de livres et posant la coupe en son sommet, souhaitant que cette fois-ci le tout reste en place.

Sans la moindre remarque de sa part, il continua à parler du ministère. La rouquine restait sans voix en apprenant la manière dont tournait le Ministère. Enfin, elle n’était pas étonnée… à ses yeux Fudge était un sombre crétin qu’on avait placé là pour faire joli dans le décor. Elle fut encore plus surprise par ce qu’il raconta ensuite. Black, Mangemorts, Azkaban, Elu … ? Il était peut-être temps pour elle de se tenir au courant. « L’élu ? », releva-t-elle en le regardant intriguée, « Ahhh oui Harry Potter… », ajouta-t-elle maintenant que la noise venait de tomber. A la fois effrayée et sérieuse, elle pensa à nouveau à Nathan, mais également à l’homme présent et Pénélope, tous avaient leur vie en danger, tous seraient amenés à combattre un mangemort. Ca lui faisait froid dans le dos, et préféra reprendre du chocolat chaud pour effacer ce sentiment. « J’espère qu’ils vont vite retrouver les évadés… les gens ne le montrent peut-être pas mais ils doivent tous être paniqués ! » commenta-t-elle en levant son regard de sa tasse pour croiser celui de Maximilien.

Le jeune homme avait remarqué la pile de livre s’effondre mais, il ne fut pas le seul car, la jeune fille qui se trouvait devant lui se leva et se confondit en excuse.

- Ce n’est rien voyons et puis mon frère à une centaine de coupe ce n’est pas pour une qu’il va en faire une maladie ajouta-t-il en buvant de nouveau une gorgée de chocolat chaud. Vous aimez le Quidditch ? lui demanda-t-il pour détourner un peu la conversation.

Maximilien se leva alors et alla vers une des armoires qui se trouvait dans un coin de la pièce. Il l’ouvrit et au lieu de trouver des étagères vides ou pleines de bouquins celles-ci étaient pleines de trophée en tout genre.

- Ca c’est seulement quand il était adolescent et pas encore connu, dit-il en lui souriant. Les plus importante sont chez nous en France, d’ailleurs je pense qu’il va les prendre pour les ranger dans sa future maison, dit-il regardant les divers trophées. Mon frère, Nicolas Lemarchand fait partie d’une petite équipe de France mais, il est souvent reprit comme gardien dans l’équipe national lors des coupes du monde. D’ailleurs quand j’étais encore jeune il me faisait jouer avec lui, même si je n’ai jamais trouvé ce sport fait pour moi. Je suis très maladroit sur un balai, d’ailleurs mon frère avait une légère tendance à se moquer de moi. Du moins jusqu’au jour où j’ai eu un accident, enfin rien de trop grave ni d’irréparable, juste que c’était assez impressionnant à voir selon mon frère, dit-il en riant légèrement.

Il revoyait la tête de son frère mort d’inquiétude au dessus de lui c’était la première fois qu’il avait eu la sensation d’être vraiment son frère. Mais, en même temps il y avait de quoi, vu qu’il avait une fracture ouverte de l’omoplate et que c’était en effet assez impressionnant. Les parents de Max l’ont conduit tout de suite à l’hôpital sans attendre et depuis se jour, il a une cicatrice d’une vingtaine de centimètre dans le dos.

- Je vous ennuie s’en doute avec ses anecdotes, lui dit-il en passant une main à l’arrière de son crâne. J’ai la fâcheuse tendance de parler un peu trop, s’en doute parce que je suis français, lui dit-il en souriant et en lui adressant un clin d’œil rapide.

Le jeune homme détourna la conversation suite à la chute de magasines causée involontairement par Léa. Dans le fond, c’était mieux pour lui, il devait en avoir ras la casquette d’entendre parler des bourdes du ministère, de mangemorts ou encore de ses fonctions. Malheureusement pour elle, le sujet se porta sur le Quidditch. Lui demandant si elle aimait ce sport, elle étouffa une réponse dans sa tasse de chocolat chaud. Impossible donc de savoir si c’était oui ou non. Maximilien quitta sa place pour s’approcher d’une armoire située dans un coin de la pièce, et une fois ouverte, la jeune fille fut éblouie par le nombre de coupes qui remplissait les étagères. « Waw… » s’exclama-t-elle en posant le mug tout en se levant pour le rejoindre.

Détaillant le moindre trophée, elle écouta le jeune auror expliquer leur présence. Elle n’en revenait pas, son frère n’était autre que le célèbre gardien de l’équipe nationale française Nicolas Lemarchand. Afin de bien s’en rencontre, elle analysa une des coupes et vit le nom du joueur inscrit. « Attendez… », dit-elle un sourire en coin, pendant la tête vers lui. « Les Quiberon Quafflepunchers une petite équipe ? Vous déconnez là ? Ils sont la plupart du temps les vainqueurs de la Coupe de la Ligue ! Je n’appellerais pas ça une petite équipe. » rectifia-t-elle en espérant ne pas l’avoir froissé. C’est qu’elle en connaissait un rayon sur le sport des sorciers, et son savoir ne se limitait pas au Royaume-Uni et à l’Irlande, d’où elle put donner le nom de l’équipe du joueur aux milles trophées.

Se perdant dans ses pensées, elle revoyait son rêve de faire carrière dans ce sport, d’accumuler les coupes, les récompenses, les titres, mais rien de tout ça n’allait voir le jour. Ne s’attardant pas sur ce genre d’imaginations, elle écouta le sorcier expliquer sa maladresse en matière de balai au point d’avoir eu un accident. Là, elle s’y connaissant en la matière mais jamais une blessure ne l’empêcha de voler à nouveau jusqu’à il y a peu. Faisant remarquer son côté français bavard, elle rit de bon cœur tout en le regardant, avant de jeter un dernier coup d’œil aux coupes.

Bon, il était temps d’arrêter de rêver. Regagnant sa place au salon, elle termina sa tasse de chocolat en se disant qu’elle ne devait pas s’éterniser ici bien qu’elle y trouve un certain confort. Les coupes, le divan, la boisson chaude, le sourire charmant de Maximilien… *Soupir* Sans s’en rendre compte, à force de boire, une moustache s’était dessinée au dessus de sa lèvre supérieure, mais évidemment, elle ne pouvait s’en rendre compte. Elle resta donc comme ça, souriant à l’occupant des lieux.

Maximilien fut un peu surpris que la jeune fille sache autant de chose sur l’équipe de son frère vue que c’était une anglaise et non parce qu’elle était une fille. Il faut dire que la plus part des joueurs de l’équipe national de France était des jeunes filles.

- Oui, c’est d’ailleurs dans cette équipe qu’il a rencontré sa future femme d’après ce que j’ai pu lire dans les journaux… Vue que mon frère ne m’a pas écrit une seule fois depuis que je suis ici, dit-il en baissant légèrement les yeux.

Il faut dire que son frère et lui c’était fait la promesse de ne jamais s’attacher à une jeune fille jusqu’à ce que l’un deux décroche un travail sérieux. Maximilien ne considérait pas le Quidditch comme un travail sérieux, ni son frère d’ailleurs qui lui avait dit que c’était juste un amusement pour lui. La jeune fille alla alors, reprendre sa place dans l’un des fauteuils Maximilien fit alors de même, il vit alors que la jeune fille avait une moustache de chocolat chaud au dessus des lèvres. Il s’approcha alors de la jeune fille et passa son pouce sur le haut de sa lèvre supérieure et comme si c’était la chose la plus normale qui soit il lécha son pouce. Il lui sourit ensuite en s’asseyant près d’elle. C’était une chose naturelle pour le jeune français mais apparemment pas pour la jeune anglaise.

- Pardon… Je vous ai offensé ? lui demanda-t-il en la regardant droit dans les yeux. En fait, chez nous on le fait quand la fille est jolie pour goûter à la saveur de sa peau… Oui, je me rends compte que c’est un peu déplacé, dit-il en rougissant légèrement.