If I could melt your heart [PV]

Les vacances commençaient à peine que Myrielle avait déjà projeté tout un programme pour occuper son temps. Les premiers jours, elle demanda à ses parents adoptifs la permission de refaire la décoration de sa chambre. Autorisation obtenue, elle avait avec l’aide de Clara redonner un petit coup de jeune à la peinture des murs, payant celui du fond en bordeaux et les trois autres en blanc. Elle avait customisé son armoire avec de longs morceaux de tissus brodés blanc et avait collé au dessus de son bureau des tas de photos de tout ses amis de Poudlard. Sur son chevet elle avait installé la photo de ses parents biologique et celle d’Alexis. Bref, même dans son intérieur on pouvait sentir un réel désir d’évoluer chez la belle rousse.

Quelques jours plus tard, son petit ami Alexis devait venir en France pour la voir. Au début Myrielle voulait qu’il dorme chez elle mais finalement, elle avait trouvé ça dangereux de même seulement le demander. Voyez vous, les parents de Clara sont très gentil mais leur demander quelque chose comme ça sous entendait plus ou moins qu’elle devrait aussi en parler à sa grand-mère pour avoir bonne conscience et ça… Elle ne le voulait pas du tout ! Pendant les journées où elle était chez Joshua à le garder, elle réfléchit et finalement réserva la suite où sa grand-mère dormait quand elle venait la voir. C’était à deux pas de chez Clara et c’était probablement l’idéal… Maintenant, il fallait qu’elle parle à sa sœur adoptive. Le soir, elle toqua à la porte de celle-ci et lui expliqua qu’elle ne dormirait pas à la maison le week end prochain parce qu’elle passait le week end avec Alexis mais qu’il ne fallait pas que sa grand-mère soit au courant… Pour les parents de Clara, elle leur dirait où elle était, avec qui, elle leur expliquerait le principal sans entrer dans les détails, elle espérait que ce serait suffisant.

Ça l’était. Du moins pour l’idée principale. Myrielle avait quand même un peu menti en disant qu’elle dormait dans une autre chambre qu’Alexis alors qu’évidemment, ce n’était pas du tout son intention. Elle avait effectivement réservé une chambre pour elle, mais elle ne pensait pas sérieusement y dormir (quoi qu’avec Alexis-plus prude-que-lui-tu-meurs on ne sait jamais).

Le jour J, elle passa une tenue moldue (lorsqu’elle était en France c’était presque une habitude) en mettant une mini jupe en jean et un tee shirt rouge qui découvrait ses épaules avec comme chaussure des bottes à talons hauts. Elle alla ensuite à la gare pour accueillir son petit ami, quand il descendit du train, elle le reconnu tout de suite et un rouge de plaisir monta à ses joues. Elle se mit à courir pour rejoindre son petit ami et lui sauta au cou.

« Alexis ! » Elle l’embrassa passionnément. Ils n’avaient été séparés que deux semaines… mais c’était encore trop long pour elle.

Une semaine et demi. Déjà une semaine et demi qu'Alexis n'avait pas vu Myrielle. Non pas qu'il ne pouvait pas vivre sans elle, quoi que... du moins, elle lui manquait terriblement, il fallait l'avouer. Les jours passaient et Alexis ne décrochait pas de la fenêtre de sa chambre. son frère avait le don de venir l'embêter mais heureusement pour le jeune Serpentard, celui-ci, était parti pour les vacances chez des amis. Alors que son regard se perdait pour la énième fois, l'appelle de son prénom le fit revenir à la réalité. Il leva les yeux au ciel avant de se rejoindre ses parents dans le salon. Ils lui tendirent avec un léger petit sourire deux papiers que le Vert et Argent reconnu aussitôt : le billet d'avion pour Paris puis le billet allé-retour de train à destination de Metz. Alexis sourit vaguement à ses parents et les remercia poliment avant de remonter dans sa chambre, ne préférant pas écouter les petites piques que son père lui lançait pour le taquiner au sujet de sa douce et tendre petite amie. Plus que quelques jours avant le grand jour pour retrouver celle-ci. Malgré son tempérament calme et discret, on pouvait lire dans son regard, cette envie de partir en France. Même si le pays devait être beau... celle qui l'attendait là-bas l'était d'avantage.

Pendant son voyage, Alexis se remémorait les moments où il avait rencontrer pour la première fois de sa vie Myrielle puis comment ils en étaient venus à être ensemble. Cela remontait à si loin et pourtant si près... il l'avait aimé dès le premier jour et l'aimait encore plus aujourd'hui. Elle était la femme parfaite et il le savait. Espérant juste être une personne assez bien pour elle, même si il en doutait quelque peu. Il regardait par le hublot, ne voyant que nuages pour paysages. Cela avait un certain charme mais...
Le jeune blond ne prêta aucune attention à la jeune fille qui se trouvait à ses côtés pendant le voyage. Il la trouvait tout bonnement insignifiante et bien trop bavarde à son goût. Malgré tout, elle avait réussi à l'embêter au point où il avait fini par lui cracher en pleine face qu'il avait mieux à faire. Si sa petite amie avait été là, il était certain qu'elle n'aurait pas apprécié ! Peut-être même aurait-elle voulu se confronter à l'autre blonde qui n'avait pourtant rien pour elle, du moins du point de vue du Serpentard.

Le voyage se finissait déjà et pourtant il devait prendre un autre transport moldu : le train. Après avoir été amené par un bus en direction de la gare Paris il fut confronter à savoir, dans quelle gare de Paris allait-il se rendre. Après plusieurs tentatives de parlementage avec le chauffeur dans un français plus que médiocre, il réussit finalement à aller dans la gare de l'Est. Etrange nom pour une gare mais... n'était-ce pas comme cela ?
Il monta dans le train et le voilà pour trois heures de voyages... cela semblait interminablement long. Il n'avait qu'une envie, voir sa petite amie. Pourquoi Merlin ne lui permettait-il pas de prendre le chemin le plus court : la poudre de cheminette ou mieux le transplanage. Enfin il aurait bien pu mais par politesse pour les parents adoptifs de sa belle rousse, il était préférable de prendre les chemins moldus. Il ferma les yeux quelques instants pour se réveiller... pratiquement à la gare de Metz. Surprit de s'être si facilement assoupi, le jeune homme se redressa puis regarda par la fenêtre jusqu'à l'arrivée.
Sorti enfin de ce train, il n'eut pas le temps de chercher la magnifique Vert et Argent que celle-ci se précipitait vers lui avant de lui sauter dessus et de l'embrasser avec passion. Il lui renvoya ce doux baiser tout en la serrant avec douceur dans ses bras. Il la repoussa ensuite légèrement puis lui tendit un beau paquet - très grand au passage - aux couleurs crème et rouge bordeaux. A l'intérieur de celui-ci se trouvait un magnifique corset en velours avec de fines bordures à dentelle et des lacets en soi. Il lui sourit tendrement tout en fixant sa douce dans les yeux.

Myrielle regarda son petit ami lui tendre un cadeau en lui souhaitant "Bon anniversaire" ce qui la laissant sans voix. C'était son anniversaire ? Attendez... Quel jour étions nous déjà... Hum... 15, 16, 17... Ah oui ! C'était son anniversaire, exact ! Elle sourit et ouvrit le paquet. Oh un corset aussi rouge que ses cheveux ! Il était de très bonne facture, c'était un très beau cadeau mais au fond il aurait pu lui offrir n'importe quoi, ça lui aurait fait plaisir. Myrielle n'était pas bien compliqué si on y réfléchit deux minutes. Il suffit juste de comprendre la logique implacable qui lui est propre.

"Merci, je vais l'essayer... dés qu'on sera à l'hôtel !" Et comme elle était assez énervée ce jour là (qui ne se le serait pas après deux semaines sans avoir vu son copain et avec de tels projets en tête ?), elle prit la main d'Alexis et l'entraîna sans aucune hésitation au dehors. Elle le guida dans les rues de la ville et arriva devant le lieu où ils dormiraient. Sans se gêner, elle demanda la clef à l'accueil. Alexis et elle se rendirent jusqu'à l'ascenseur. La rousse n'avait pas aidé son petit ami à porter ses bagages parce qu'elle avait peur de temps en temps d'être trop masculine. A voir son décolleté plongeant on pouvait en douter, mais elle se savait un peu plus forte que son petit ami physiquement et préférait ne pas lui rappeler trop souvent. Elle ne voulait pas qu'il prenne peur.

Mais à peine arriver dans la chambre, Myrielle entendit un bruit...

Clara n’avait pas eu le temps de voir sa demi-sœur car celle-ci était partie bien trop vite pour rejoindre son petit ami. La jeune Serdaigle avait souris tout en voyant par la fenêtre, Myrielle courir vers la gare. Que c’était beau l’amour… en y repensant, l’adolescente était réellement triste de ne pas connaître cela mais tellement contente pour sa sœur Vert et Argent. Pour ne pas la déranger dans ses retrouvailles avec son amant, Clara avait opté pour envoyer son cadeau par courrier… plus précisément par Hibou. Elle retourna à son bureau pour préparer tout cela…

Un hibou vint frapper délicatement à la fenêtre de la chambre d’hôtel des deux tourtereaux… il tenait un paquet assez encombrant mais pas assez pour déranger l’oiseau de voler. Un lettre y était accroché par-dessus.

~ Joyeux Anniversaire ma chère Myrielle pour tes seize ans. J’espère que ton cadeau te plaira. Je suis désolée de ne pas te le donner en face mais tu semblais tellement pressée de rejoindre ton ami que j’ai préféré ne pas te déranger d’avantage. Par la même occasion, mes parents voulaient rester discrets et c’est pour cela qu’ils te l’envoient avec le mien. Encore Bon anniversaire ! Profite bien surtout en te souhaitant que du bonheur, une bonne santé et de la réussite dans ta vie. Je t’adore !

Clara

P.S : Bon anniversaire à toi Myrielle pour tes 16 ans ! On te souhaite, tout comme Clara, que du bonheur et une bonne santé ainsi que tout ce le reste. Nous espérons sincèrement que notre cadeau te fera plaisir ! Prends soin de toi !

M. et Mme Toppinen ~

Dans la boite se trouvait un billet aller-retour en avion pour Londres avec un petit « Joyeux Anniversaire, monsieur et madame Toppinen » sur un morceau de papier coller à côté du billet. Et un autre petit mot à l’intérieur de la part de Clara « Un séjour tout frais payé dans un hôtel (aider par mes parents évidemment) à Londres pour que tu puisses rester une semaine entière avec Alexis en espérant que tu nous le présente un jour ! Gros bisous ma belle et encore très bon anniversaire ! »

Myrielle alla ouvrir au hibou et prit les lettres. Elle les lu rapidement et les montra à Alexis toute sourire et innocence. Impression bien vite démenti quand elle commença à vouloir essayer le corset sans prendre la peine de changer de pièce. Elle se déshabilla sans gêne et sans pudeur devant Alexis (tiens... c'était pas la première fois non ?) avant de commencer à passer le corset que son petit ami lui avait offert. Elle ne l'avait mis qu'à moitié, elle avait du mal à le lacer. Elle se tourna vers Alexis et lui demanda : "Tu peux m'aider s'il te plaît ?" tout en s'approchant d'un pas tranquille de lui. Elle jeta un coup d'œil dans la glace, le corset ne jurait pas avec sa jupe en jean, tout allait bien ! Elle leva ensuite les yeux sur Alexis, attendant qu'il se décide. Myrielle avait prévu de le retenir par tout les moyens dans cette chambre... Mais peut être commençait-elle un peu fort.

Alors qu'Alexis souriait toujours délicatement à sa petite amie pendant que celle-ci le remerciait... il ne pu faire qu'une drôle de tête quand celle-ci précisa qu'elle allait essayer son cadeau dès qu'il serait à l'hôtel. A l'hôtel ?? Mais n'était-il pas question de dormir chez la famille d'accueil. Chez les... Toppiren... Toppinen, enfin bref un nom de ce genre. D'ailleurs n'était-ce pas la jeune Serdaigle de même année que Myrielle qui avait une capacité à retenir ses cours avec une facilité déconcertante ? En plus de cela... même si le jeune Serpentard était discret et prude, ce n'était pas pour cela qu'il ne collait pas d'étiquette sur la tête des gens. Et d'après ce qu'il avait compris, la famille Toppinen était constituée que de moldus. Ce n'était vraiment pas facile de se présenter devant la famille qui avait gentiment recueillie Myrielle alors qu'il n'avait aucun sang de sorcier. Enfin bref, le problème étant maintenant qu'il n'était plus question - dû moins pour le moment - qu'il aille à leur rencontre. Mais pourquoi devaient-ils aller à l'hôtel ? La famille Toppinen les autorisait-elle si facilement à prendre une chambre d'hôtel sans même connaître la personne qui accompagne leur fille adoptive ? Cela ne pouvait pas être des gens biens... la naïveté les perdra c'était certain.

Quoi qu'il en soit... comment Alexis allait-il gérer la situation dès à présent ? Lui qui s'était rassuré de se retrouver dans une chambre d'ami, aller être nez à nez avec la belle rousse sans un moment de répit. Non pas qu'il n'aimait pas sa compagnie, bien au contraire, mais comment résister tout un weekend-end entier de ne pas lui sauter dessus. Ce n'était vraiment pas facile, surtout quand on avait à ses côtés la plus belle fille du monde qui adorait provoquer aussi bien physiquement que moralement. Savait-elle seulement ce qu'elle faisait endurer à ce pauvre Alexis alors qu'il tentait avec ferveur à rester le plus respectueux et le plus calme possible. Dû moins, le jeune Vert et Argent était toujours calme même quand les situations lui échappaient des mains mais il savait parfaitement que c'était un homme et non une machine qui arrivait à se couper de ses désirs ou de ses envies. Si seulement la magnifique rousse pouvait faire attention à ce qu'elle faisait face à lui pour lui éviter de se retrouver dans des situations qui pourrait à son tour lui échapper des mains. Alexis était quelqu'un de très patient et ne voulait surtout pas brusquer les choses avec la plus merveilleuse des filles. Après tout, elle avait souffert de sa précédente histoire amoureuse et il... bref.

Quand ils arrivèrent dans la chambre d'hôtel, Alexis n'avait pas décrocher un mot. Il ne savait, en réalité, pas quoi dire. Il avait été surprit qu'elle ait tout préparé ainsi mais bon... avait-il le choix ?
Alors qu'il lisait la lettre de la famille Toppinen, qui au final ne semblait pas si mal que ça, avec un petit sourire au coin quand Myrielle lui tendit, il n'avait pas prêté attention à ce que la jeune fille faisait derrière lui. Lorsqu'elle lui demanda de l'aide, il se retourna évidemment pour répondre à sa requête mais faillit lâcher les lettres en découvrant une Myrielle à moitié vêtue. Que faisait-elle donc ? Et pourquoi s'était-elle aussi facilement dévêtue face à lui ? Se rendait-elle compte dans quel état elle le mettait ? Savait-elle qu'elle pouvait prendre un grand risque à faire ça devant un homme ? En réalisant ça, Alexis eut une pointe de jalousie en imaginant que Myrielle puisse avoir autant de pudeur avec les autres qu'avec lui. Mais tout en reprenant ses esprits, le jeune Vert et Argent se dirigea vers elle, le feu aux joues, évitant soigneusement de regarder le corps de sa belle petite amie.

- Je... heu... oui si tu veux. Bafouilla-t-il tout en remettant de son mieux le laçage de sa jeune amie.

Myrielle chercha le regard de son petit ami. Il était tellement... timide. Elle avait presque l'impression parfois qu'elle était laide à regarder. Cela lui faisait de la peine. Prenant les mains d'Alexis entre les siennes, (il laçait très mal les corsets faut dire pour le faire correctement, encore faut il regarder où on met les doigts !) elle le fixa un long moment avec attention. Au bout de quelques minutes qui semblèrent durer des heures, elle prit la parole.

"Je suis donc si moche que ça... que tu ne veuilles pas me regarder ?" Et pour qu'il ne voit pas son visage, elle se blottit contre lui, tête baissée. Plein de questions lui venaient à l'esprit, elle les éluda et l'embrassa brusquement sur l'envie d'un instant. Elle se serra contre lui alors même que son corset n'était toujours pas lacé et glissa une main derrière la nuque d'Alexis. Le biaser se prolongea et lorsqu'il se rompit, elle s'éloigna de lui et sa laissa tomber sur le lit.

"Tu viens ?" Réclama-t-elle en tendant les bras vers le blond serpentard. A bas la pruderie... Elle le voulait, elle l'aurait. Pour mettre un point final aux réserves présentes d'Alexis, elle rajouta une couche bien épaisse de "caprice made in Mymy" en l'implorant de ses grands yeux bleus et de paroles implorantes.

"C'est mon anniversaire aujourd'hui... Soit gentil... Viens..." Il est vrai qu'il y a deux heures de ça, elle ignorait que c'était son anniversaire... Mais ne dit on pas que les serpentards sont rusés et fourbes ? En voilà une jolie preuve en image.

Alexis n'arrivait vraiment pas à regarder le corps de sa petite amie de peur d'aller trop loin. Il savait qu'elle avait souffert avec son ex petit ami Isaac Irving et par conséquent, il prenait soin de ne pas la blesser. Ce ne fut que lorsqu'elle lui prit ses mains entre les siennes qu'Alexis releva la tête pour plonger son regard bleu dans celui de la jeune fille. Ils se fixèrent pendant un long moment avec attention. Les secondes se comptaient en minutes et les minutes en des heures puis la belle Vert et Argent lui parla. Il ne pu s'empêcher d'être supprimé quand elle lui demanda si elle était si moche que ça... il balbutie un "non" presque inaudible car pour lui c'était impensable qu'elle s'imagine une telle chose. Elle était parfaite à ses yeux et sans doute aux yeux de tous... comment pouvait-elle douter de son pouvoir de séduction. Se rendait-elle seulement compte à qu'elle point elle le mettait dans une position délicate ? Il allait sur ses dix-sept ans et ce n'était plus un petit garçon qui s'amusait avec une petite fille en toute innocence. Il était tellement abasourdit de ce que Myrielle venait de dire qu'il restait sans voix pendant un petit moment.

Pendant qu'elle baissait la tête, Alexis lui caressa instinctivement les cheveux avec douceur. Il ne savait absolument pas quoi répondre et cela ne s'arranger pas avec le temps qui passait. Que devait-il faire ? Ou dire ? Ce n'était pas si évident car contre dire la jeune fille pourrait d'avantage lui faire penser qu'il lui mentait et ce n'était pas son but. Il regardait droit devant lui, caressant toujours la belle chevelure de l'adolescente. Il n'eut pas le temps de dire quelque chose qu'elle l'embrassa brusquement. Il sourit légèrement et lui rendit celui-ci avec douceur, la laissant se serrer contre lui. Il sentit la main de la jeune fille se glisser à l'arrière de sa nuque et il ne put s'empêcher de frissonner à ce contact plus que sensuel. Il glissa à son tour ses deux mains le long du corps de la jeune Serpentard, parcourant avec douceur ses courbes fines des hanches, sa taille et pour finir sur les épaules. Lorsque le baiser se rompit, il eut comme la sensation de mélancolie quand elle s'éloigna de lui. Cette sensation de manque était assez unique et il ne l'avait connu qu'avec sa petite amie. Il la regarda se laisser aller sur le lit et se raidit instinctivement.

Il resta d'avantage scotcher au sol quand elle lui demanda de venir avec elle. Non, vraiment c'était certain. Elle ne savait pas ce qu'elle lui faisait... elle le rendait fou de désir et malgré tout il devait rester impassible face à elle. Que Merlin vienne à son aide !!! Et c'était quoi ce regard implorant ? Par Merlin ! Mais comment réussissait-elle aussi facilement à lui faire céder ? Il s'avançait lentement vers elle, ne sachant réellement trop quoi faire. Devait-il tenter de changer de sujet ? Non, elle penserait encore qu'il ne la trouvait pas belle. Et c'était quoi ses paroles implorantes ? Comme si son anniversaire changer quelque chose ? N'était-il pas gentil avec elle tout de même ? Se rendait-elle compte du véritable caractère d'Alexis qu'il mettait de côté pour elle ? Quelle sale petite Serpentard qui s'amusait à le torturer psychologiquement et physiquement tout de même !
Il se retrouva au bord du lit, près de la jeune fille et s'arrêta là. Il ne savait plus quoi faire. L'envie de l'avoir contre lui le tentait plus que tout mais il avait peur qu'elle s'imagine qu'il ne pensait qu'à ça. « Tu... es vraiment sûre de ce que tu fais ? »

La jolie rousse ne quittait pas son petit ami des yeux tandis qu'il approchait lentement du lit. Elle l'observa aussi lorsqu'il s'arrêta et prit la parole. Sa question laissa perplexe la jeune fille. Avait elle jamais fait preuve de doute ou même de lâcheté. Non, elle savait ce qu'elle voulait et pour l'obtenir, jamais elle ne jetait un regard en arrière. C'était sa devise. En réponse, elle fixa Alexis et lui dit d'un ton qui ne laissait aucun doute sur ses intentions :

"Je suis à moitié nu sur un lit si tu veux savoir ce que je fais."

Puis, elle se releva un peu et enleva complètement corset, chaussures et jupe avant qu'Alexis n'ait le temps de dire ouf. Elle se planta ensuite devant son petit ami.

"Et maintenant, je te provoque un peu plus en t'épargnant le moment où tu me déshabilles."

Le fait de prononcer ces mots lui firent lâcher un peu la pression. Offrir sa première fois à un garçon c'est déjà un peu stressant mais si en plus le concerné y mettait de la mauvaise volonté ça devenait franchement vexant. Elle croisa les bras sous sa poitrine. Bien qu'elle n'ait pas froid, elle frissonait. Il lui fallut quelques secondes pour agir à nouveau... ce qu'elle fit en l'embrassant. Elle était à genoux sur le lit, lui debout au bord et elle l'embrassait avec toute la fougue de son caractère. Quand le baiser prit fin, elle plongea ses yeux bleu dans les siens pour qu'il y lise tout son amour.

"Je sais ce que je fais. Je veux juste que tu sois le premier..."

Elle avait murmuré tendrement ces quelques mots à l'oreille de son petit ami, lui sussurant d'une voix tendre... C'était presque un "je t'aime" tant c'était dit avec émotion. Comprennait-il seulement à quel point elle l'aimait ? A quel point il était important pour elle ? Elle en doutait parfois... Il était si réservé. Mais elle lui faisait confiance. Elle savait que si elle se donnait à lui, elle ne ferait pas une erreur, au contraire, cela ne pouvait que consolider leur couple et le renforcer pour qu'il tienne malgré les épreuves qui les attendaient sûrement encore. Nathan était dehors, Isaac avait essayé de s'interposer entre eux... mais ils étaient ensemble et pour la jeune fille c'était vraiment ça l'important.

Il ne la quittait pas non plus des yeux mais cela ne l'empêchait pas de tenter de réfléchir à autre chose avant de lui sauter dessus. Il était respectueux envers elle, surtout envers elle. Quelque part, il savait que la question surprendrait Myrielle car elle n'était pas du genre à faire quelque chose dont elle n'est pas maîtresse mais malgré tout... se rendait-elle compte de l'effet qu'elle avait sur lui ? Certes il savait qu'elle l'aimait, sinon elle ne ferait pas le quart de ce qu'elle fait avec lui mais réalisait-elle entièrement qu'un homme avait des désirs plus que... amoureux envers sa compagne ? Certes, Alexis était du genre prude mais tout de même... il ne pouvait nier l'existence de ce désir naissant en lui quand il voyait Myrielle... surtout avec ce genre de tenue plus que... Il fut surprit d'une telle expression. Certes Myrielle était à moitié nue sur le lit dans un hôtel moldu, qui plus est, et n'allait pas se rhabiller aussi facilement qu'elle s'était dévêtue. Il savait ce qu'elle faisait, c'était évident mais... ce n'était pas pour autant évident pour quelqu'un qui essayait de ne blesser personne. En réalité, sa petite amie qui avait beaucoup souffert précédemment.

Quand elle se releva un peu pour enlever le reste de ses vêtements pour finir en petite culotte face à Alexis, celui-ci rougit légèrement ne pouvant plus supporter la pression de refuser ce qu'elle voulait autant que lui.
« Nuance... ta provocation n'est autre qu'une sournoiserie ! » dit-il sur un ton qui se voulait aussi détaché que possible. Si pour elle s'était sa première fois, pour lui ça l'était tout autant - bien que tout le monde s'en serait douté -. Il n'eut pas le temps de finir de réagir qu'elle l'embrassa, bien plus fougueusement que le précédent. Il y répondit avec autant de fougue si ce n'est plus, ce qui aurait pu presque surprendre la jeune fille. Il glissa ses doigts effilés le long du corps de la jeune fille, nu, avant de remonter vers son visage. Il caressa doucement son cou avant de poser ses mains sur ses joues. Quand le baiser prit fin, Alexis ressentit comme un vide. Elle lui déclara ses mots avec tellement de douceur et de tendresse qu'Alexis se sentit fondre en un instant. Il posa doucement ses mains sur les épaules de l'adolescente avant de la pousser avec délicatesse en arrière, prenant place au dessus d'elle avant de l'embrasser tendrement mais à la fois avec passion...

Sournoiserie ? Hum... Oui, bien sûr, si on veut. Mais peu importait puisqu'enfin il cédait...

[...]

Myrielle se réveilla au milieu de l'après midi dans les bras d'Alexis. Elle déposa un baiser sur son épaule et se releva sur un coude. Elle avait faim après toutes ces émotions. S'étirant pour attraper le téléphone, elle constata que ses longs cheveux roux étaient tout emmêlés. Cela lui déplu. Elle composa le numéro du room service et commanda un déjeuner pour deux. Pour le moment, Alexis dormait mais il ne tarderait pas à ouvrir les yeux. Effectivement, elle venait à peine de quitter le lit pour trouver quelque chose à se mettre dans son sac que son petit ami ouvrit un oeil puis l'autre. Myrielle lui sourit et lui expliqua avant même qu'il ne pose une question : "Je vais prendre une douche."

Dans la salle de bain, elle se regarda dans le miroir. Toutes ces histoires de changement, c'était du bidon. Elle se sentait exactement comme avant, le stress en moins. Et physiquement, elle était toujours pareil aussi. Finalement, les histoires qu'on racontait sur cette étape important de la vie des jeunes gens n'avait qu'une seule utilité : faire peur aux pauvres ados.

Sous la douche, elle laissa couler l'eau sur son corps sans qu'elle ne bouge. Elle avait un peu saigné mais elle n'avait pas eu mal. Les évènements de la journée tournait dans son esprit aussi vite que l'eau glissait sur elle pour s'évanouir à ses pieds. Lorsqu'elle eu terminé, elle s'habilla d'un débardeur et d'un mini short. Elle retourna ensuite auprès d'Alexis. Il était habillé et le room service était passé. Myrielle sauta sur le lit avec bonne humeur et prit une chips.

"J'ai super trop faim. Pas toi ?"

Même si cela lui faisait un peu bizarre, elle tentait de rester naturelle. Elle ne voulait pas génait Alexis, plus prude qu'elle, beaucoup même, avec ses commentaires sur la matinée écoulée.