I'm still waitin' every hour, you're so close to my heart

Traduction du titre ; J'attends à chaque heure que tu viennes prêt de mon coeur.

[ Pv Eliiiiiie ! ]

Vous vous souvenez, quand Olwen a été mis au défi d’embrasser Keira pour prouver son hétérosexualité et, vu que notre jeune homme est un paquet d’orgueil ambulant, il l’as fait et c’est fait surprendre la main dans le sac par Elizabeth, qui n’a bien sûr pas voulu écouter ses explications et était partis à la course sans lui daigner le moindre regard ? Olwen, lui, s’en souvient parfaitement. Depuis 2 semaines, cet instant ne cessait de passer en boucle dans son esprit. Durant les cours ennuyeux d’Histoire de la magie, hop ! Pendant ses entraînements, hop ! Avant de s’endormir, hop ! ( j’tiens à préciser qu’il ne fait que PENSER ! Connaissant l’imagination de Tintin et de ses baguettes sous l’eau froide … #SBAAF# *la fille encore séquelle de la conversation sur le Flood xDD* ) Depuis l’incident, elle était PAR-TOUT ! Il s’était même surpris à imaginer son visage dans les nuages durant un cours de Métamorphose, c’est grave ! Mais, Olwen avait réussis à trouver l’explication à sa quasi obsession pour la Poufsouffle. En fait, c’était plutôt Juliette qui s’était tué à le faire résonner. Parce que bon, avant même d’avoir parlé avec son amie, le Serdaigle savait parfaitement la réponse à sa question. Mais se l’avouer, c’est une autre paire de manche. Mais, leur conversation avait terminé par aboutir à quelque chose, ce qui étonnait quand même Wil’ puisqu’il pouvait être la pire tête de mule impossible à imaginer !

[ Flash - Back ]

« … et là, j’ai un mal de pied atroce à cause de mes nouvelles ballerines ! Regarde mon orteil, il est tout rouge ! »
« Non, ça va être beau Ju’, répliqua Olwen en repoussant le pied que Juliette venait de foutre sous son nez. T’as qu’à aller voir Madame Pomfresh demain, a doit avoir de l’onguent ou d’quoi dans l’genre … »
« On oublie mes pieds ! Moins qu’on en parle, mieux il se porte ! déclara Juliette en replaçant ses jambes en indien. Au fait, tu y va avec qui a bal ? enchaîna-t-elle, se retournant complètement vers Olwen surexcitée. »
« J’sais pas encore, j’ai l’temps d’y penser de toute façon … »
« Non, justement ! coupa Juliette en prenant un air sérieux. Le bal, c’est dans exactement 9 jours ! Si tu veux avoir une cavalière qui a de l’allure, faut t’embrayer, et tout d’suite ! »
« ... »
« Pourquoi tu n’demande pas à Elizabeth d’y aller avec toi ? T’as pas arrêté dm’en parler depuis que tu l’as rencontré à la volière et c’est 10 fois pire depuis qu’elle t’as vu entrain d’embrasser Keira ! »
« Pas la peine, elle doit y aller avec son Wil’ machin truc … expliqua Olwen en s’écrasant encore un peu plus dans le sofa. »
« Wil’ machin truc ? Quel Wil’ machin truc ? demanda Juliette, franchement interrogative. »
« C’est son mec … le seul Wil’ qu’elle veut dans sa vie, pour être plus précis. »
« Heeeuuuuu … j’veux pas t’décevoir mais Wil’, c’est son grand frère ! William Harris, 5ième chez les Pouffy’ ! Elle est seule Elizabeth, pas avec Wil’ ! Et son frère, il va au bal avec Ana’, ma cousine ! expliqua Juliette, retenant apparement pour ne pas pouffer de rire devant l’innocence de Serdaigle. »
« Sérieux ? C’est son frère pas son mec ni rien ? »
« Jt’assure ! Et puis, c’est loin d’être son mec, j’crois que lui et Ana’ c’est entrain de s’faire, si tu vois ce que j’veux … »
« D’toute façon, elle m’as vu embrasser Keira, c’est fichu … coupa Olwen qui s’enfonça encore un peu plus dans le sofa. »
« Allons, Olwen ! J’croyais que t’avais plus de gigote que ça ! Fonce, qu’est-ce que t’attends ? Tu savais qu’elle était nettement moins joyeuse depuis 2 semaines ? Drôle de coïncidence, j’trouve ! Moi j’dis que t’as tes chances et que t’es juste une poule mouillée si tu vas pas l’inviter au bal ! »
« T’essaie d’me prendre par l’orgueil … »
« Et je sais que ça fonctionne alors, tu t’embraye et j’veux que tu va lui demander, point final ! »
« … »
« Tu vois, t’es raisonnable quand tu veux ! »
« … »
« Moi aussi jt’aime, moi aussi ! »



Donc, vous voyez le genre de conversation qui avait, à la fois convaincus Olwen de foncer pour inviter la belle Elizabeth, contredis ses pensées sur le prétendu « unique Wil’ de sa vie » et fait réaliser que, ce qu’il ressentait pour Elizabeth, c’est beaucoup plus que de l’amitié. ( pour le truc de l’amour, ça, faut savoir lire entre les lignes ! xD ) Donc, c’était exactement ce qu’allait faire Olwen. Aller s’expliquer avec la belle blonde et, si tout se passe bien, l’inviter au Bal de Noël. Pas de déclaration d’amour en vue, meilleur chance la prochaine fois ( et réessayer de nouveau ! #SBAAF# ) Une chose à la fois, quand même ! C’était déjà bien de la part d’Olwen de se décider à aller inviter une fille pour le Bal( ce qui a fait les 3 années précédentes mais là, c’es différents ! ), vous quand même pas poussez le bouchon trop loin ( parce que sinon, y va rester pogné ! #SBAAAF# ).

Errant dans les couloirs, Olwen se dirigeait vers la bibliothèque. Il savait qu’il allait pouvoir la trouver là-bas, elle y passait beaucoup de temps. En tout cas, Olwen la voyait souvent lorsqu’il allait emprunter un livre ou essayer de se concentrer sur ses devoirs ( devoir qui termine toujours par une séance de zieutage pas discrète pour 2 sous de la belle Ely’e ). Et puis, si elle n’était pas là, peut-être un tour sur le Terrain de Quidditch pourrait être concluant. M’enfin, Olwen arpenterait le château 15 fois s’il le faut, il DEVAIT trouver Elizabeth pour l’inviter au bal, point final ! En espérant qu’elle n’éclata pas de rire en lui disant qu’elle n’avait aucune envie de se montrer en public avec une telle tronche … Ca suffit, pas besoin de commencer à s’imaginer des scènes affreuses, le stress était déjà assez dans le plafond comme ça !

Il poussa les 2 portes en bois d’ébène qui séparait les bruyants couloirs de Poudlard de la silencieuse bibliothèque et il se planta dans l’entrée, cherchant Elizabeth des yeux. Il la repéra rapidement, plongée dans un de ces bouquins. Comme elle était jolie avec les petits plis de concentration qui se formait dans son front tandis qu’elle fait ses devoirs … Inspirant un bon coup, il se dirigea vers la belle blonde qui ne s’était pas aperçu de sa présence. Ou, qu’elle ne voulait tellement rien savoir de lui qu’elle n’avait même pas trouvé utile d’utiliser une fraction de seconde de sa vie pour lui accorder un regard. Penchant dangereusement vers la deuxième option, Olwen se fraya un chemin entre les bureaux pour enfin arrivée à sa hauteur. Son cœur battait tellement vite qu’il menaçait de lui sortir de la poitrine à tous moment et ses mains étaient tellement moites que, s’il aurait pu les tordre, il n’aurait même pas été étonné de pouvoir remplir une chaudière d’eau.

Sans dire un mot, il attrapa la Poufsouffle par la main avant de la lever et de l’entraîner avec lui. Zizaguant entre les bureaux, il ne lâcha pas un seul moment la main d’Elizabeth. Dès qu’il l’avait touché, il avait sentis une intense chaleur se rependre en lui, un peu comme quand Olwen avait mangé un morceau de chocolat après qu’’un des Détraqueurs du Poudlard Express d’il y a 3 ans ( lorsqu’il était en première année donc ) l’avait prise pour cible dans le Poudlard Express. Parce que oui, Olwen a une faiblesse avec les détraqueurs … mais bon, c’est pas le sujet du jour, parlons d’Ely’e et lui, rien d’autre ! Olwen continua d’avancer, maintenant occupé à arpenter les rangées de livre. Il voulait parler à Elizabeth en privé et le meilleur moyen pour y arriver et faire vite sans l’entraîner à l’autre bout du monde, c’était d’aller dans une rangée de livre ou jamais personne ne se pointe. Et, en priant pour que Pince décide de ne pas s’y pointer aussi ! Il coupa dans les rangées des livres sur les potagers de moldus ( quand j’disais que personne allais dans cette rangée … ) et il s’enfonça encore un peu plus avant de lâcher la main d’Ely’e ( même si on ne remets pas en doute qu’Olwen aurait voulu la garder dans la sienne pour le restant de ces jours ) et de plonger son regard bleu océan dans les siens.

« Ely’e, laisse moi t’expliquer ce qu’y s’est passé avec Keira ! T’as euuhh … un p’tit 2 minutes à m’accorder ? »

En même temps, la Poufsouffle était assez mal barré pour lui dire non, il venait déjà de la traîner jusqu’au fin fond de la bibliothèque ! Un léger sourire aux lèvres, il attendit une réponse de la belle blonde. Même s’il paraissait sur de lui, je peux vous assurer qu’Olwen en était tout le contraire. Pourvu qu’elle n’éclata pas de rire, lui donne une gifle et/ou lui offre un coup de pied dans ce qui fait mal lorsque t’es un garçon ! ( ici, tu peux penser à la baguette, seulement ici ! xDD )

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Elizabeth était tranquillement installée à la bibliothèque, en train de travailler, jusque là, rien de bien nouveau. La jeune fille passait beaucoup de temps à la bibliothèque depuis sa première année, elle ne s'en cachait pas, bien au contraire. Eli avait toujours qualifié ce lieu de reposant et calme, idéal pour se concentrer sur son travail. C'était en soit le but premier de la bibliothèque, ne l'oublions pas. Oui, en général (si si) à la bibliothèque, on travaille, c'est ce que la plupart des gens font en tout cas.

La petite Poufsouffle de 13 ans était actuellement en pleine lecture. Elle avait terminé tout ses devoirs (avec le temps elle avait facilement gagné en gestion du temps sur ses devoirs, son statut de capitaine l'an passé y étant pour quelque chose, c'était d'ailleurs un des avantages qu'elle avait retiré de sa précédente nomination.) et avait donc décidé de lire un livre. Pas un livre de classe, non, pas cette fois là, mais un livre de jeune fille, qu'on pourrait qualifier d'à “l'eau de rose”, le genre de livres qui plaisaient particulièrement à Hannah.

La tête posée, sur sa main, sa joue plus précisemment, ses longs cheveux blonds (oui blonds vous avez bien lu, les soeurs d'Elizabeth avaient eu l'idée de la faire changer de coiffure pour une fois dans sa vie. La petite Poufsouffle était donc passé du chatain clair innocent au blond plus que voyant.) tombant gracieusement sur son bras et sur la table, la jeune élève était perdue dans sa lecture. Pour elle il n'y avait plus d'extérieur, quelqu'un aurait pu s'asseoir en face d'elle et la fixer qu'elle n'aurait rien remarqué. Le pouvoir des livres... on le sous-estime toujours...

Alors que Damian venait lachement de rompre avec Stephanie, brisant par la même occasion le coeur de la belle bourgeoise, Patrick avait pour intention de conquérir le coeur de Morganne, et d'enfin lui avouer ses sentiments. Ce n'était vraiment pas trop tôt! Voilà trois bouquins qu'il lui tourne autour sans se rendre compte que oui il l'aime et que oui il doit faire le premier pas. Ce n'est pourtant pas si compliqué de faire le premier pas ! Demandez à Olwen Wilson par exemple ! Lui il n'a aucun mal pour s'avancer et plaquer un baiser sur les lèvres d'une des plus belles filles de Poudlard, non ça, ça ne le dérange pas, mais alors pas du tout ! Eli s'en souvenait encore...



Elizabeth avait accouru dans les bras de Susan, celle ci allant justement sortir de leur salle commune. La troisième année était en pleur et véritablement inconsolable. Susan ne savait que dire et ne comprennait pas ce qui pouvait bien se passer pour sa cadette.

Susan : Eli', qu'est ce qui t'arrives ?
Elizabeth : ...
Susan : Allez, racontes moi...
Elizabeth : ... C'est Olwen... Je viens de le voir embrasser Keira Williams...

Il n'était à présent pas très difficile à Susan Bones de comprendre qu'il s'agissait d'une “simple” histoire de coeur. Simple entre guillemets bien sur, parce que tout le monde sait qu'une histoire de coeur est tout, sauf simple. La préfere serra donc un peu plus fort son amie contre elle qui se sentait pour le moins annéantie. Oui annéantie était le mot, elle qui s'était tant bercée d'espoir depuis sa rencontre avec lui à la volière que cette vision là était comme un coup de poignard. Et un coup de poignard, ça fait très mal.

Susan : Ah... Je vois.
Elizabeth : Je n'aurai jamais du me faire des idées pareilles sur lui. C'est bien la preuve qu'il s'en fiche royalement de moi. Après tout j'ai un an de moins que lui, c'était obligé.
Susan : Ne dis pas ça Elizabeth.
Elizabeth : Mais maintenant c'est fini, je ne penserai plus à lui. Je vais l'oublier et de son côté, je suis sure qu'il fera de même. Après tout on ne s'est rencontré qu'une fois, c'était plutôt banal comme rencontre quand on y pense...

Elizabeth était très forte pour se faire croire tout un tas de choses, et le pire dans celà, c'était qu'elle parvenait à se le faire entrer fermement dans le crane. A présent elle croyait fermement que sa rencontre avec Olwen était une parmis tant d'autres et qu'elle n'avait pas de raison de penser à lui puisque de toute façon, il n'avait jamais laissé entendre qu'il plaisait. D'ailleurs pour elle, “ce garçon”, n'était qu'un garçon parmis tant d'autres, point final. Tout en essuyant ses larmes d'un revers de manche et en se décollant de la pauvre Susan, Eli rajouta.

Elizabeth : Je ne sais même pas pourquoi je pleure. Il n'y a absolument aucune raison... Excuses moi.

Elizabeth epousseta la robe de sorcière de Susan qui était un peu mouillée et renifla légèrement. Elle devait vraiment avoir l'air ridicule maintenant, d'avoir pleuré comme une petite gamine de 5 ans. Non mais vraiment, pour un garçon en plus, un garçon qui se fichait d'elle comme de l'an 20. Ce garçon ne méritait pas ses larmes, c'était certains. Il vallait mieux l'oublier, c'était plus sain.



Alors que la jeune fille chassait ces sombres pensées d'un revers de balais psychique (fiouut! Au trou les tracas!), elle ne se doutait pas que quelques secondes plus tard, le fameux tracas serait là. Surgissant de nulle part, marchant plus vite que son ombre (Zorooo!! #PAF#), Olwen jaillit pour arriver à côté d'Elizabeth, ce que la jeune fille ne remarqua pas dans un premier temps. Aussitôt arrivé, aussitôt reparti, le garçon attrapa la main de la jeune Poufsouffle et la tira immédiatement avec lui, le forçant presque à le suivre. Enfin non, pas presque, il la forçait literalement à la suivre. Eli aurait certes pu crier (quoique non, mieux vallait ce genre de tranquilité dans la bibliothèque si vous ne vouliez pas mourir décapités par la mère Pince) mais n'en ressentit pas le besoin. Bien qu'elle aurait préféré arrêter le Quidditch plutôt que se l'avouer, Eli était heureuse qu'Olwen ne l'ait pas totalement oubliée. En même temps au bout de tout ce temps il était... temps.

Olwen l'ammena à une allée de la bibliothèque plutôt déserte (plutôt hum hum, personne ne venait jamais en fait ici, même pas Eli, c'est dire) et lui parla franchement, ce qui surprit à moitié Elizabeth. Elle avait révé des dizaines de fois de cet instant là, où il lui disait qu'elle avait révé en le voyant l'embrasser ou qu'elle avait bu un philtre de confusion juste avant. Bien entendu, elle s'était tellement renfermée dans sa carapace qu'elle ne se l'admettrait jamais.

« Ce que tu fais avec Keira ne me regarde pas. » Furent les seuls mots d'Elizabeth. Elle le regardait fixement mais pénait à adopter une attitude sérieuse et aussi sèche. Ca ne lui ressemblait pas du tout, bien entendu. Une partie d'elle criait dans sa tête “Si si, dis moi ce qui s'est passé !” une partie qui imaginait tout aussi bien l'hypothèse du philtre d'amour comme du baiser forcé, mais une autre partie, celle qui avait actuellement le dessus, disait qu'il fallait préserver son coeur et le garder donc fermé pour ne pas souffrir. Elle avait assez souffert comme ça.

Eli planta donc ses yeux marrons dans ceux bleus du jeune homme et ne cilla pas. C'était dur, surtout quand on voyait les yeux d'Olwen, mais la jeune fille ne lacherait pas. Tétue ? Oui. Harris ? Encore plus ! Autant dire qu'il n'allait pas l'avoir si facilement la petite Elizabeth, elle allait se montrer froide comme un glaçon (ce qui n'était vraiment pas chose aisée pour une fille aussi douce qu'Elizabeth) mais dans la vie, il faut savoir ce qu'on veut et là, ce que voulait Elizabeth, c'était ne plus avoir à pleurer pour un garçon. Oui parce que mine de rien, ça fait très mal un coeur brisé.

La pauvre petite fille ne savait même pas pourquoi Olwen était venu la voir. Il était évident que sa raison ne serait pas bonne, alors pourquoi il voulait s'entêter à se justifier ? Il avait peut être quelques idées derrière la tête. Mais lesquelles ? Lesquelles oui ! Eli était aussi très curieuse de savoir et on savait que sa curiosité était une partie importante d'elle même, une partie qui avait besoin d'être satisfaite souvent. Là, plus que jamais. Pourquoi fallait il qu'elle sache ? Parce que, c'était vital. Il ne pouvait pas lui dire simplement ce qu'il voulait non ? Ca aurait été tellement plus simple! Mais apparement la simplicité n'était pas un mot qu'on utilisait souvent dans les histoires entre les garçons et les filles, c'était dommage.

Olwen avait autre chose à dire apparement, c'était évident, il voulait et allait s'expliquer. Eli était d'ailleurs prête à parier que malgré son refus de vouloir savoir, il allait quand même le lui balancer au nez. Au fond ce n'était pas plus mal, au moins elle serait véritablement fixée. Ou pas. Peut être qu'elle se ferait encore plus mal après ça. Qui pouvait le dire ? Pas grand monde c'était évident. La jeune fille voulait bien montrer que tout ne serait pas acquis pour le jeune homme et tout en lui lançant son regard le plus froid (un regard dénoué de gentillesse donc simplement, avec Elizabeth on ne va pas très loin sur l'échelle de la méchanceté), croisa ses bras sous sa poitrine. Ainsi, elle avait vraiment l'air sévère, mais l'air uniquement. Si Olwen voulait s'expliquer, qu'il le fasse, mais ça n'allait pas être chose aisé pour lui de convaincre la jeune fille. Sa carapace était telle qu'elle ne souriait même plus constamment, preuve indéniable qu'elle n'était pas dans son état normal depuis plusieurs jours.

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Eli se retrouva contrainte et forcée d'écouter le Serdaigle parler. Elle adoptait toujours son air froid et distant qu'elle pénait à garder. Mais finalement, plus le temps passait, plus elle révétissait ce costume comme une seconde peau. Il lui allait à présent comme un gant et Olwen semblait même un peu géné de lui parler. Tant mieux, c'était le but, elle ne comptait le laisser sortir d'un pareil coup en lui sautant dans les bras et en affichant un sourire Colgate de toutes circonstances. Il y avait des limites quand même.

Eli écouta donc le garçon parler, elle écouta chacune de ses paroles, chacun de ses mots, en faisant bien attention de garder toujours son air froid, pas question de se laisser trahir. Alors qu'il venait de lui expliquer que tout celà tenait d'un pari (zut alors elle n'avait pas révé, et on pouvait aussi écarter l'hypothèse du philtre de confusion) Eli ne sut quoi dire. Un pari ? Un simple pari ? Elle avait eu le coeur brisé à cause d'un simple pari de garçons idiots qui voulaient tester le courage d'un de leur camarde ? Certains Serdaigle étaient vraiment stupides en fait, qu'on se le dise.

Eli, bien qu'énervée des idées stupides de ces garçons là et surtout de la réaction d'Olwen, qui, s'il avait été intelligent, aurait simplement refusé un pari aussi idiot, était à la fois rassurée. Oui parce que certes ce garçon avait agit peu intelligemment, mais ce garçon n'avait pas pour autant eu (du moins on l'espère) des sentiments envers une quelconque fille de Gryffondor. Pourtant, il fallait reconnaitre que Keira était une fille sacrement belle, Eli à côté ne faisait pas le poids (d'où l'aggravation du coeur brisé, en fait).

Toujours impassible, Eli maintenait ses bras croisés en regardant fixement Olwen. Pas question qu'il croit qu'elle allait lui manger dans la main après ça, non. Il allait en baver, pas autant qu'elle avait souffert certes, mais ça ne serait pas du tout cuit, comme il semblait le croire (“Oh c'est vrai Olwen! Je suis tellement soulagée si tu savais ! Je suis TELLEMENT heureuse!”) Non pas de discours joyeux, ni de réconfortage. Il était peut être mal à l'aise, et bien il allait le rester, parole de Harris ! « Je dois avouer que ce pari était vraiment stupide... »

Dire une telle chose après sa première phrase revenait néanmoins à une très bonne chose. Alors qu'au début elle partait d'un “je me ficherai completement de tout ce que tu pourras raconter” Eli était néanmoins arrivée au “j'écoute ce que tu me dis et je porte même un jugement dessus”. Comme quoi, mine de rien, il y avait du progrès. Peut être qu'Olwen s'attendait à un lancé d'Eli dans ses bras et d'un gros calin bien chaud qui l'aurait rassuré, mais c'était bien mal la connaitre. Il n'avait que la monnaie de sa pièce. Rapellons qu'il lui a quand même brisé le coeur, à la petite Poufsouffle, et ça, mieux vallait que le “Will” en question ne le sache pas, ça pourrait barder fort. En attendant, Eli se vangeouillait un peu de ses anciennes peines en ne facilitant pas la tache à Olwen, c'était le moins que l'on pouvait dire.

Eli comptait laisser Olwen mariner encore quelques jours après cet instant là, histoire qu'il comprenne bien ce qu'elle avait ressentit (ce n'était pas en poireautant 4 jours qu'il en saurait plus, si tu ne lui dis pas, il va pas le deviner!). Ainsi Eli jugeait que tout avait été dit, il fallait juste laisser la situation mariner un peu. Histoire donc de mettre un peu plus la pression à Olwen en le laissant là, puis en le laissant réfléchir, Eli pris la décision de terminer la conversation. Elle était néanmoins polie et lui tandis une autre perche au cas où il aurait eu envie – par hasard – de s'excuser ou autre...

« Tu avais autres choses à me dire ? » Genre ce qu'il vient de dire est passé par une oreille et ressorti par l'autre. Elle était sacrement bonne actrice quand elle voulait en fait ! Oui là elle fait genre que ce que lui a dit Olwen n'est qu'une petite anecdote marrante sans intérêt, alors que c'est tout le contraire! Eli était plus que soulagée qu'il lui ait dit tout ça, croyez le ! Elle ne fait juste que cacher ses sentiments, et pour l'instant, elle y arrive plutôt bien. On aurait d'ailleurs pu croire qu'elle avait fait ça toute sa vie. Ciel non ! Eli détestait se montrait si sèche envers les gens, d'ailleurs elle ne le faisait jamais. Mais des situations le méritait, celle ci par exemple. Elle ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce, et encore là, elle était plutôt gentille, elle aurait pu simplement le planter là et retourner s'asseoir en affichant une mine agacée. Elle a du coeur quand même la Eli !

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Si Eli n'avait pas été aussi blessée et remontée avant l'arrivée d'Olwen, elle lui aurait volontiers sauté dans les bras. Sauf que là, non, elle ne s'abaisserait jamais à ce genre de réactions. Elle avait un semblant de fierté nom d'un chien saperlipopette ! Jamais Ô grand jamais elle ne montrerait à Olwen combien il lui plaisait (Ciel! Elle l'a dit!), non non et non. Après l'avoir fait tant souffrir, quoiqu'elle en montre, Eli resterait droite et fière et tenterait au mieux de préserver ses sentiments qui n'étaient pour le coup pas factice. Non là, elle n'avait pas encore tout à fait pardonné à Olwen et elle savait qu'il lui fallait quelques heures (dans l'optique ou ce "rendez-vous" là serait sans encombre) pour effacer toute cette histoire. D'ailleurs il n'était pas question de donner à Olwen de faux espoirs (de vrais ? O.o) en lui lançant une réponse des plus enthousiastes.

* Pas question de flancher Eli, soit forte, reste droite, souffle. *

Pince passa par là, histoire de bien embêter tout le monde (Eli qui a des pensées négatives, houla, ça devient grave) et Eli fit mine de travailler avec Olwen (en gardant quand même une certaine distance, pas question qu'il croit des choses) mais ne réagit pas à son compliment, qu'elle jugea de “joué” pour donner plus de crédibilité à la comédie dans laquelle ils étaient actuellement. Pince sembla croire à l'affaire puisqu'elle tourna les talons pour aller plus loin. Eli ne lui préta plus attention et posa son regard glacial sur Olwen pour ne plus le lacher, visiblement en pleine réflexion. Qu'allait elle lui répondre ? La réponse lui semblait évidente bien que plusieurs instants auparavant, elle ne l'était pas du tout, bien au contraire. Là, les derniers mots d'Olwen avaient tout changé, même si elle restait bien dans l'optique “participer à un tel pari est incroyablement stupide et le restera à jamais”.

Oui parce qu'on se le dise, Elizabeth trouvait ce genre de pari carrement idiot et jugeait ceux qui osaient en plus avoir la petitesse de se faire bien voir (hum hum) encore plus négativement, ce qui était, manque de bol, le cas d'Olwen. Alors que la jeune fille se demandait quelle robe elle allait bien pouvoir mettre si oui ou non la morale lui disait d'accepter (Alors, elle dit quoi la morale ?) Quoiqu'il en était, il était hors de question de rester encore un peu plus avec Olwen, elle ne pourrait pas rester aussi froide aussi longtemps, c'était techniquement impossible. Que voulez vous, c'est dans les gènes. Eli inspira donc un grand coup, pas forcement discretement et se décida enfin à répondre avec tout le courage qui lui restait, si on considérait bien sur à la base qu'elle ait du courage.

« D'accord... j'accepte. Taches de te faire beau... » Et sur ses paroles, elle tourna les talons et se dirigea à sa table. Elle sourait, bien évidemment, elle n'avait pas pu rester plus longtemps face à Olwen sans flancher, c'était carrement impossible. Elle venait d'accepter sa proposition et comme on pouvait s'y attendre, elle était aux anges. Non non, il n'en saurait rien, pas question de lui faire croire qu'il était tout pardonné avant le bal de Noël, il fallait le faire mariner un peu (elle a des côtés Serpentard cette petite, c'est affligeant). Et pour ça, Eli avait son petit plan. D'un, ne pas lui parler outre mesure, histoire qu'il se pose pleins de questions et de deux, l'éviter au maximum, pour ne pas qu'il arrive à voir combien elle était heureuse dès qu'elle le voyait. Mais là, Eli n'était pas heureuse, elle était pour ainsi dire, sur un nuage.

Le coeur serré, des idées plein la tête, une envie de crier à plein poumons (on se retient, Pince risque de ne pas apprécier), Eli était tout simplement pleine de joie, une joie qu'elle avait envie de communiquer à tout le monde. D'ailleurs, elle ne pouvait pas la garder pour elle plus longtemps. Wendy, Megan et Susan devaient être au courant, c'était obligé et ce, dans les plus brefs délais. Faisant mine de travailler encore quelques minutes, Eli tacha de regarder discretement Olwen sortir de la bibliothèque pour ranger ses affaires. Elle sortit ensuite en trombe de la salle d'études (en faisant bien attention à faire le moins de bruit possible, les vautours ont l'ouïe fine « Doucement dans la Bibliothèque! Doucement ! ») pour courir (sans exagérer) dans sa salle commune. Wendy fut la première mise au courant, mais les deux 6ème année ne tardèrent pas trop non plus à l'être aussi. Voilà qui avait embellis grandement la journée d'Elizabeth, pourtant si mal partie.

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MMM