Une robe pour la rentrée (libre)

La petite sonnerie stridente se fit entendre lorsque Kiarah entra dans le magasin de vêtements. Des tonnes de robes remplissaient les étagères. Il y en avait vraiment pour tout les goûts. Elle hésita, cela allait être dur de choisir, comme pour les précédents accessoires qu'elle avait acheté. En effet, des tonnes de paquets à la main, Kiarah venait de la librairie où elle avait pu obtenir tous les livres qu'elle recherchait. Certains étaient d'occasion, mais ils étaient en bons états, c'est tout ce qui comptait. Elle avait suivit scrupuleusement la liste qu'elle s'était faîte afin d'être sûre de ne rien oublier. C'est ainsi que la jeune fille s'était également rendue chez le fournisseur de chaudrons, de flacons et tous les ingrédients essentiels pour les cours, surtout celui de potions. C'était sa première année à Poudlard, elle ne pouvait donc pas dire si elle aimait cette matière... Quoiqu'il en soit, la futur poudlarienne était obligée d'acheter toutes les fournitures nécessaires. Il ne lui restait plus que sa robe, elle avait grandement insisté auprès de ses parents pour en avoir une toute neuve, vraiment à elle. Ils n'étaient pas tellement d'accord au départ car ils pensaient qu'en grandissant Kiarah en aurait besoin d'une autre, l'ancienne devenue trop petite et trop usée, et que par conséquent un tel investissement n'était pas nécessaire. Mais à force de persuasion, en plaidant le fait qu'elle serait plus tard capable de lancer un sortilège d'agrandissement et de réparation "reparo", elle pourrait garder sa robe jusqu'à sa 7ème année. Enfin, si elle y arrivait! Ses parents n'en doutaient pas, ils essayaient de la rassurer mais Kiarah se posait trop de questions. Est-ce-qu'elle sera à la hauteur? Est-ce-qu'elle aura des amis? Mais comment le choixpeau fait-il pour choisir les maisons? Devant tout le monde, d'après ce qu'on lui avait raconté, il fallait faire ce test ultime. Et si le choixpeau ne lui trouvait pas de maison et la refusait? Ce serait vraiment la honte de sa vie, et Kiarah aurait du mal à s'en remettre. Découvrir qu'elle était une cracmolle, ce serait la pire chose qui pourrait lui arriver. La jeune sorcière avait beau savoir qu'elle avait des pouvoirs, son château de sable détruit par son frère n'était pas réapparu tout seul quand même! Non, c'était bien elle qui l'avait fait apparaître, il n'y avait aucun doute...
Redescendant sur terre, Kiarah s'aperçut soudain qu'elle était dans le magasin de vêtements et qu'elle était plantée en plein milieu de l'entrée. Elle s'écarta pour laisser passer un élève, enfin elle pensait que s'en était un vu les paquets qu'il tenait à la main. Une fille le suivait, ils n'avaient pas l'air de se connaître, mais elle semblait aussi être une élève. En même temps, la rentrée était dans quelques jours, statistiquement, il était logique d'avoir une surpopulation d'élèves sur le chenmin de traverse durant cette période.
Kiarah regarda de nouveau la porte du magasin, mais bon sang que faisait donc sa mère, elle en mettait du temps! Consciente que certains la regardaient, intrigués par son immobilité, et son visage pas très rassuré, elle attendit tout de même, et au bout de cinq bonnes minutes, la petite troupe Miggen consentit à montrer le bout de son nez. Seul son père, qui travaillait, n'était pas présent. La jeune fille comprit tout de suite ce qui les avait retardés en voyant son petit frère et sa petit soeur tenant deux grosses glaces bien entamées à la main. Sa mère en tenait également une mais elle ne semblait pas avoir y touché.
Quand ils entrèrent à leur tour dans le magasin, la mère de Kiarah lui tendit la glace:
- Tiens, j'ai pensé à toi, je t'en ai acheté une.

Kiarah avança sa main pour la prendre mais elle n'eut même pas le temps d'accomplir son geste et de remercier sa mère avant qu'une vendeuse ne s'écrie:
- Pas de nourriture ! Vous risquez de tout tâcher!

Un peu honteuse d'avoir attiré autant de regards, Kiarah laissa tomber mollement son bras, laissé en suspend.
Sa mère lui fit un sourire:
- On t'attend dehors.

Furieuse, Kiarah voulait avoir les conseils de sa mère pour l'aider à choisir sa robe, elle ne l'avait pas attendue tout ce temps pour rien quand même! Mais sa mère ne pouvait pas laisser son frère et sa soeur tout seuls dehors, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer. C'est donc impuissante que la jeune fille les regarda sortir tous les trois.
Elle s'avança alors vers l'atelier des robes faîtes sur mesure, quelqu'un se faisait déjà faire une robe, elle était encore bonne pour attendre...