La fin {Clos.]

| Bradley | « Nath’, le patron veut te voir dans son bureau tout de suite. Ça semble sérieux, alors si tu veux mon avis, je ne terminerais pas mon travail si j’étais toi. Je filerais tout de suite… »

| Nathan | « J’y vais Bradley. Au passage, tu peux garder des conseils impertinents pour toi. Je n’ai pas quatre ans, je sais comment me débrouiller, merci. »

Sur ce ton sec, on entendit un bruit de chaise et des martèlements de pas plutôt sonores. Nathan venait sans doute de quitter son propre bureau, laissant Bradley seul qui devait lui aussi avoir quitté, de peur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment. En effet, un collègue de travail de Nath’ venait de le prévenir que son patron voulait le voir et que cela semblait urgent. Ce n’était pas nouveau, en fait. Depuis Juin dernier, c'est-à-dire depuis que Voldemort était de retour, la situation des gens travaillant pour le Ministère de la Magie était catastrophique. Les Mangemorts et le Seigneur des Ténèbres étaient puissants, donc le Ministère travaillait plus qu’avant, forcément. Pour sa part, Nathan faisait des chiffres exorbitants, pour être franc. Il se levait aux aurores (Héhé, the jeu de mot xD) et se couchait à minuit depuis près d’un an. Maintenant, il était enfin Auror, alors bon, il était payé plein salaire, c’était donc parfait.
Obliquant un couloir, le jeune homme se posait quelques questions. Que se passait-il pour que son patron demande à le voir et que cela semble important ? Il avait bien travaillé, non ? Enfin. Ses questions toujours en tête et une panoplie d’autres qui faisaient leurs apparitions, Nathan entra dans le bureau de son supérieur avec un air sérieux et plutôt grave. Ce dernier lui demanda poliment de fermer la porte.

| Le patron | « Assoyez-vous, Horuni. »

Nathan pris donc place dans le vaste bureau circulaire de son patron. L’homme le contempla et pris la parole avant que Nathan n’ait pu lui demander pourquoi il avait envoyé Bradley l’informer qu’il voulait lui parler.

| Le patron | « Vous savez, Horuni, j’ai toujours été satisfait de votre travail. » Petite pause durant laquelle Nathan sentait son cœur débattre. « Encore aujourd’hui, vous m’épatez. Votre don d’Animagus est excessivement précieux et même non métamorphosé, vous faites partie de la crème des Aurors. C’est pourquoi aujourd’hui je vous donne une mission spéciale. Vous serez seul, je préfère vous prévenir. Acceptez-vous, sans connaître le contenu de la mission, de la prendre en charge ? »

| Nathan | « Oui, bien sûr monsieur. »

Nathan ne doutait certainement pas de ses capacités à réussir cette mission. Il était prêt, il n’y avait pas de doute là-dessus.

| Le patron | « Parfait. Vous connaissez sans aucun doute Sid Avery Junior, n’est-ce pas ? Eh bien nous savons où il est. Suivez-le. »

Le reste de la phrase du supérieur de Nathan fut interrompu par l’entrée de Scrimgeour lui-même dans le bureau du chef des Aurors. Le patron de Nath’ se tourna vers lui et se contenta d’hocher la tête, geste qui voulait dire qu’il pouvait y aller. Nathan avait compris où était Avery, donc c’était parfait ainsi. Nathan sortit donc du bureau de son supérieur et quitta l’étage pour s’engouffrer dans l’ascenseur. Ensuite, arrivé à l’atrium, Nathan se dirigea vers une des nombreuses cheminées et transplana.

Le jeune grec atterri dans une ruelle sombre. Des lampadaires brûlés pour la plupart se trouvaient le long du mur. De grosses poubelles se trouvaient au bout de l’allée, des odeurs dégoûtantes sortant de celles-ci. Nath’ fixa quelques instants les alentours et figea. Avery se tenait devant lui, sa baguette pointée sur lui. Nathan se transforma en Aigle Royal et s’éleva dans les airs, laissant Avery seul sur terre. Tournant en rond dans le ciel, l'Auror pensait. Il ne savait que faire. Avery lui hurlait actuellement des paroles et tentait de lui lancer des sortilèges, alors il fallait avouer que ce n'était pas la crème des recettes pour se concentrer.

Au bout d’un moment, Nathan se concentra et décida de ce qu'il allait faire. Non loin, le grec repéra un arbre et décida d'y atterrir. Il battit donc des ailes jusqu'à cet immense arbre et y atterri. Voyant que Avery le suivait de haut, Nathan sauta en bas de la branche où il se trouvait, sa baguette dans ses mains et la pointa droit sur Avery. Le combat était maintenant commencé.

Nathan se trouvait toujours devant Avery, sa baguette pointée droit sur lui. Ce soir, le jeune grec était loin de savoir que tout allait se décider. Il était simplement prêt à se défendre, même s’il devait y laisser sa peau. Avery Junior semblait pour sa part très frustré, voir excessivement contratrié de savoir que le Ministère savait où il se trouvait. M’enfin, Nathan n’en avait franchement rien à foutre. Il voulait simplement en finir, parce qu’il savait que l’heure approchait.

Attendant une quelconque réaction de la part de Sid Avery Junior, le grec se contenta de garder ses yeux rivés dans les pupilles éclatantes du Mangemort. Lorsqu’on le contemplait que simplement quelques instants, on voyait qu’Avery était véritablement un Mangemort. Il trouvait un malin plaisir à tuer, à torturer. Le jeune méditerranéen fut totalement dégoûté de voir un tel regard de si proche. Il fallait avouer que de toute sa carrière, bien qu’elle eut été encore très petite, le sorcier n’avait jamais eu l’occasion d’être seul avec un Mangemort. Non, hélas, ce n’était pas dans ses activités de faire cela lorsqu’il avait une minute de libre !

Enfin. Maintenant, pour la première fois de sa vie, le brun se trouvait devant un des Mangemorts, sans doute l’un des plus craints. Plus les secondes passaient, plus les sentiments de peur et de crainte apparurent. Nathan n’attendait plus qu’Avery s’approche et le menace avec sa baguette. Il savait pertinemment que le moment était venu : Celui de se battre.

Lorsque Avery sortit son poignard, Nathan n’eut même pas le temps de s’en rendre compte. Une entaille énorme se fit sur son avant bras de la main où il tenait sa baguette. Aussitôt, une chaleur intense entra dans son bras. Mais qu’était-ce donc cette magie ? Il sentit son bras devenir raide et il ne put même plus faire un geste avec ce dernier. Sans même pouvoir se défendre, Nathan fut attaqué à nouveau et son genou pris tout un coup. Apparemment, à en voir le sang qui en sortait de partout, l’os de Nathan l’artère du grec venait d’être frappé.

Ce fut donc avec une douleur insuportable que Nathan s’écroula par terre. Il sentit par la suite une lame puissante venait écorcher au vif son menton. Ce fut à cet instant précis qu’il sut que c’était la fin. Il se sentit vide. Vide de pensée. Vide d’espoir. Vide de tout. Puis soudain, dans un dernier élan, il pensa à Juliette. Sa petite soeur. Ensuite vint l’image de ses parents. Karelle, sa petite puce. Ensuite vint l’image la plus claire de toute, celle de Léa O’Gara, sa petite amie. Des larmes lui coulèrent sur les joues. Il allait les quitter sans leur avoir dit au revoir.

Tout doucement, le jeune sorcier se sentit vider de tout pouvoirs. La vie le quitta quelques instants plus tard, laissant derrière lui une expression de tristesse immense comme l’infini.