De nouvelles arrivées (libre pour tous)

Mes parents avaient disparu de ma vue dès le premier virage qu'avait pris le Poudlard Express. Je m'étais donc assis sur le siège de mon compartiment, et sortis un ouvrage pour commencer à lire. C'était de la lecture de loisir, donc un livre Moldu comme diraient les sorciers, mais après tout, c'était ce que je pensais être jusque là non ? Il y avait encore beaucoup de mouvements dans le train, chacun cherchant sans doute un endroit où il pourrait s'asseoir, cependant, je ne vis personne entrer dans le compartiment dans lequel je me trouvais et pourtant il y avait de la place. Sans doute connaissaient-ils déjà d'autres personnes et donc cherchait à les retrouver parmi tous les wagons du train.

Lisant sagement, j'arrêtais de faire attention à ce qui m'entourait, plongé dans ma lecture. Je m'interrompis cependant un instant pour me changer et revêtir ma robe de sorcier. Je repris ensuite ma lecture tandis que le train continuait d'avancer en direction de l'école. Mon ouvrage étant assez gros, je n'en étais même pas arrivé au quart. Je refermais mon livre cependant et me levais pour me dégourdir un peu les jambes. Je me retrouvais alors dans le couloir de mon wagon et commençai à faire les 100 pas pour détendre mes muscles. Ca me faisait du bien de pouvoir bouger un peu et j'en profitai en même temps, pour regarder à quoi ressemblaient les autres élèves présents dans le train. Je faisais partis des plus jeunes avec quelques autres. Ensuite venaient des élèves plus âgés et je ne pouvais alors pas m'empêcher de me demander ce qu'on pouvait bien apprendre dans les classes supérieures.

Marchant d'un bon pas pour rejoindre mon compartiment et continuer de lire, je rentre soudain accidentellement dans un élève que je n'avais pas vu venir. A moins que ce soit une élève ? Entre nous je l'ignore, mais quoi qu'il en soit, je me retrouve au sol en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et lève alors la tête vers la personne que j'ai percuté, m'apprêtant à m'excuser après l'avoir identifiée rapidement. Et bien oui, au cas où ce serait un poteau, il serait stupide de s'excuser non? Mais en même temps, un poteau au milieu du couloir du train, ce ne serait pas très normal.

Luna venait de se faire jeter d'à peu près tous les compartiments où elle avait essayé de s'installer, car tout le monde croyait -quelle idée! - qu'elle était folle. Elle trainait donc sa valise d'un compartiment à l'autre pour en trouver un vide, où personne ne se plaindrait d'elle. Ca n'était pas facile car sa valise était lourde, qu'elle tenait une pile de magazines sous le bras qui tenait la valise, un grand sac plastique plein de machins bizarres dans l'autre main, et sa baguette magique entre les dents. Avec ses longs cheveux blonds dans sa figure, elle ne voyait pas très bien où elle marchait et elle percuta un poteau, SPLANG.

Patatra, son sachet plastique se déchira, dévoilant des pommes qui roulèrent dans tout le couloir au gré des mouvements du train. Assise sur son séant, sa valise ouverte sur ses petites culottes et ses chemises de nuit, sa baguette toujours entre les dents, Luna écarta ses cheveux de ses yeux pour essayer de comprendre pourquoi on avait installé un poteau en plein milieu du couloir.

Ah, tiens, non, c'était un élève.

"Fonvour !", fit-elle poliment au garçon également assis par terre. Mais avec sa baguette entre les dents, ce n'était peut-être pas très clair. Luna regarda tristement ses affaires éparpillées partout dans le couloir et espéra que le garçon aller l'aider à les ramasser.

Ohlala quel choc quand même en y repensant. Cela m'était déjà arrivé de percuter accidentellement une personne, mais jamais avec un élan aussi important. J'étais donc légèrement sonné, mais j'allais bien quand même...en tout cas je le crois.
Les yeux levés sur la personne qui m'a percuté à présent, je vois une jeune fille plus grande que moi d'une bonne demi tête, une baguette magique entre les dents et qui marmonne quelques mots. Fronçant d'abord les sourcils, je comprends soudain ce qu'elle veut dire et lentement, après un très bref sourire à la demoiselle, je me relève et lui tend la main pour l'aider à se remettre sur ses pieds elle aussi.

"Bonjour. Je suis désolé de vous avoir percuté, je ne regardais pas où j'allais, c'est de ma faute. Vous ne vous êtes pas fait mal au moins ?"

J'espérais que non car ce ne serait vraiment pas de chance de se faire remarquer de cette manière dès les premières heures, même pas arrivé à l'école.
Observant la jeune fille face à moi, je remarque qu'elle l'air un peu étrange, mais ne m'en formalise pas. Après tout, chacun est comme il est n'est-ce pas ? Ce qui était plus gênant, c'était toutes ses affaires qui s'éparpillaient dans le train au gré des mouvements de celui-ci. Ainsi, des pommes roulaient dans tout le wagon et des sous-vêtements et autres habits féminins s'éparpillaient sur le sol. Avisant cela, je regarde de nouveau la jeune fille, l'air désolé.

"Vraiment désolé...Si vous voulez, je peux vous aider à tout ramasser. Ce serait normal d'ailleurs, c'est ma faute après tout."

J'espérais qu'elle allait accepter mon offre car je me sentais vraiment coupable de ce regrettable incident. Quand au fait que je la vouvoyais, ce n'est pas parce qu'elle semblait vieille, loin de là même, mais seulement car c'était ainsi que j'avais été élevé, toujours dans la tradition des grandes familles anglaises.

Luna était étonnée: en voilà un qui ne l'appelait pas Loufoca! Il ne devait pas encore être au courant du surnom qu'on lui avait donné... Elle le regarda mieux: oui, un nouveau.
D'un hochement de tête, elle accepta son aide, légitime après tout, encore qu'il fallait avouer qu'elle ferait mieux d'attacher ses cheveux que de les porter dans les yeux.

Luna se releva, courut après ses pommes sous les rires et les quolibets, pendant que les fruits hélas ronds roulaient dans tous les sens. Elle revint ensuite près du garçon qui avait ramassé le reste, lui fit une petite révérence polie et s'engouffra avec toutes ses affaires dans le compartiment suivant qui était libre à l'exception d'une malle posée sur l'une des banquettes: celle du garçon peut-être?

Luna jeta un regard en arrière pour voir s'il entrait dans le même wagon: elle allait peut-être pour une fois avoir un peu de compagnie pendant le voyage? Peut-être qu'il ne se moquerait pas d'elle, peut-être qu'il serait gentil? Luna s'assit sur la banquette libre après avoir mis sa valise et son sac dans le filet à bagages. Elle posa la pile de magazines sur ses genoux et entreprit de les lire, deux à la fois pour aller plus vite.

Ohhh, cet article sur les Ronflaks Cornus était vraiment passionnant. Un sorcier y racontait qu'il avait vécu au milieu d'un troupeau pendant une semaine. Le chanceux. Malheureusement, comme la plupart des gens qui en avaient aperçus, il n'avait pas pu les photographier car les Ronflak détestent tous les appareils, de mesure ou autre, et les piétinent sans merci. C'était la raison pour laquelle il était si difficile de prouver leur existence aux esprits obtus...

La jeune fille accepta mon aide et je commençai donc à ramasser les pommes qui roulaient d'un endroit à l'autre du train en compagnie de la jeune fille. Tout en effectuant ce petit travail, j'entendais les rires des autres élèves présents dans le train fuser de toute part. Ayant terminé de ramasser les pommes, je me levai et leur jetai un petit regard très clair car je n'appréciais pas vraiment qu'on se moque ainsi des gens sans raison. Ce genre d'incidents pouvaient arriver et au lieu de rire, je pense qu'ils auraient mieux fait de venir nous aider. Cependant, l'idée ne semblait pas avoir approché leur esprit sans aucun doute très étroit.

Soupirant un peu, je me retourne pour voir si la fille "poteau" que j'ai percuté a encore besoin de quelque chose, mais je me rends rapidement compte qu'elle n'est plus là. Je fronce un peu les sourcils et me dirigeant à nouveau vers mon compartiment, retrouve la jeune fille en question en train de mettre ses affaires au dessus de la banquette face à moi.
J'entre à mon tour, refermant la porte du compartiment et me remet sur ma banquette pour continuer de lire.

Depuis que nous avions ramassé ses affaires, la jeune fille n'avait plus ouvert la bouche. Je me demandais si elle m'en voulait de l'avoir percuté. Est-ce que les sorciers et sorcières étaient à ce point différent des gens qu'ils appelaient "moldus", au point de leur en vouloir cruellement pour une simple bousculade ? J'espérais que non et retourne à mon livre en attendant de voir ce qui allait se passer, cependant je ne parvenais plus à me concentrer à présent, la présence de ma nouvelle compagne de voyage m'interpellant quelque peu. J'aurais voulu lui poser quelques questions sur le monde des sorciers mais de peur de la déranger, n'en faisait rien. En l'observant plus particulièrement, je remarque alors qu'elle lit deux livres en même temps. Je hausse un sourcil étonné. Et ça aussi c'était une particularité des sorciers ?

Eva-Rose avait quitté sa mère depuis quelque temps déjà. Elle déambulait seule dans les couloirs, à la recherche d’un compartiment qui ne serait pas déjà plein d’amis qui se connaissaient depuis belle lurette et où elle ne ferait que prendre de la place inutilement. La plupart d’entre eux étaient en plus pleins à ras bord, si l’on pouvait utiliser cette expression. La jeune sorcière cherchait donc un endroit dans lequel elle pourrait passer le voyage jusqu’à Poudlard, un voyage pendant lequel elle espérait ne pas avoir à écouter que les récits de vacances de personnes qu’elle ne connaissait pas.

Eva-Rose trouva enfin la perle rare. Un compartiment vide, ou presque, puisque seulement deux personnes s’y trouvaient, en train de lire. Peut être étaient-ce deux élèves timides qui n’osaient pas se parler ? Et bien soit, elle allait débloquer la situation. Ni une, ni deux, la jeune sorcière entra, en disant avec un grand sourire amusé :

- Bonjour !

Elle regarda les deux élèves qui étaient déjà dans le compartiment. La fille était assez grande, ce n’était certainement pas sa première rentrée. Elle avait deux magazines ouverts sur les genoux et Eva-Rose se demanda si elle comptait les lire tous les deux en même temps. Elle même ne pouvait pas car elle se perdait trop dans les histoires. Ca lui semblait d’ailleurs tout à fait idiot. La jeune sorcière jeta un regard rapide à la couverture de la pile d’autres magazines. Elle ne reconnaissait pas la couvertures, ce qui ne voulait toutefois pas dire grand chose.

Le garçon était lui plus proche de sa taille, bien qu’apparemment un peu plus grand. Il avait les cheveux bruns clairs et lisait lui aussi, mais un livre. Enfin, il avait du tenter de le lire un peu plus tôt, parce que là il regardait l’autre fille avec un air plutôt étonné. Peut être que lui aussi venait d’une famille de moldus…

Je dois avouer qu'il m'était difficile de me concentrer alors que je voyais la fille face à moi lire deux magazines en même temps. J'étais vraiment impressionné par cela, mais c'était de la pure curiosité car je me demandais surtout comment elle s'en sortait. Moi qui aimait vraiment me sentir dans ce que je lisais, voir cette scène était...particulier dirons-nous.
Tout à coup, la porte du compartiment s'ouvre et une jeune fille qui semble avoir mon âge, lance un grand "bonjour" à travers la pièce.
Je lui souris un peu et me déplace sur le siège vers la fenêtre pour lui laisser un peu de place.

"Salut. Tu veux t'asseoir ?

La fille ne se trompait pas. Je venais en effet d'une famille de moldus mais cela ne me dérangeait pas vraiment. Disons que vu que je ne connaissais rien au monde des sorciers, je n'avais pas de raison d'avoir de complexe à être né moldu. Et puis comme on dit, il faut de tout pour faire un monde.

Ayant laissé un peu de place à la jeune fille qui venait d'arriver pour qu'elle puisse s'asseoir, je décide de me présenter.

"Je m'appelle Thierry Marshall. J'entre en première année...et toi ?"

Orion n'était pas si futé que ça car ça faisait 30 minutes qu'il cherchait un compartiment libre où il pourrait enfin s'asseoir tranquillement pour réfléchir à tout ça. Evidemment, il finit par trouver ce qu'il cherchait, malgré le fait qu'il y avait déjà 3 personnes à l'intérieur. Ce ne fut pas un problème pour Orion qui se faufila en douce juste à côté de la fenêtre.

"Excusez-moi ! Pardon !"

Orion fit tomber le livre que le seul garçon lisait, et il le ramassa aussitôt en s'excusant lui même.

"Quel empoté...! Excuse-moi..."

Il s'assit finalement et souffla un bon coup, tout ce stress ce n'était pas très bon pour le coeur. Il regarda alors les trois personnes, près de lui, se présenter entre eux. Lui étant assez asocial contre son gré, il tourna la tête vers la fenêtre en pensant à son loup.

*Quelle idée j'ai eu de te cacher dans une valise...*

Le garçon fut le premier à répondre. Il se poussa un peu pour la laisser passer, ce qui amusa encore Eva-Rose. Elle n’était tout de même pas si grosse ! Se doutant bien que le jeune homme ne pensait sûrement pas à ça en s’écartant, mais l’avait fait par simple politesse, la future Poufsouffle traversa le compartiment afin de s’asseoir. La fille n’avait toujours pas levé le nez de ses magazines, peut être ne l’avait-elle pas entendue. Ca lui arrivait parfois à elle aussi, quand elle était vraiment concentrée sur sa lecture.

Le garçon, qui s’appelait Thierry, elle le savait à présent, lui posa une question en se présentant justement. La jeune Eva-Rose se fit un plaisir de lui répondre, d’autant plus qu’elle ne connaissait encore personne d’autre à Poudlard que sa « chère » demi-sœur, Halloween. La petite se souvenait encore de leur rencontre…

- Eva Rose Watters, en première année également.

Il fallait croire que c’était le hasard qui avait réunis deux futurs premières années dans le même compartiment, deux nouvelles années qui visiblement ne connaissaient personne. Etait-ce encore le hasard qui fit arriver un deuxième garçon, lui aussi visiblement de première année ?

Celui-là était plutôt bizarre. Il était entré sans rien dire, avait fait tombé un livre, c’était excusé, s’était assit puis avait regardé par la fenêtre. Eva-Rose ne parvenait pas à comprendre ses semblables quand ils étaient ainsi. Elle essayait alors, ne serait-ce que pour les embêter un peu, de nouer la conversation.

- Salut, moi c’est Eva-Rose. Lui c’est Thierry et elle c’est…

Elle désigna Luna, dont-elle ne connaissait encore pas le nom.

- Ben en fait je sais pas, je pense qu’elle se présentera toute seule.

Eva-Rose ne pensait pas que ces paroles puissent-être blessantes, Luna pouvait pourtant les prendre comme telles. La petite rouquine était contente : elle ne ferait pas le voyage seule, ce qui était toujours un peu démoralisant avant de commencer une nouvelle année. Le hasard faisait finalement bien les choses.

Eva-Rose eut la subite envie de piocher une carte. Elle mit la main à la poche et prit le premier morceau de carton qui tomba sous ses doigts agiles. Elle la regarda furtivement. Dame de cœur. La jeune joueuse sourit pour elle même, avant de reporter son attention sur les autres passagers. Elle attendait la réponse du nouvel arrivant, et pourquoi pas de l’autre fille pour reprendre la parole. Elle était contente d’avoir trouvé quelqu’un, mais si c’était pour ne pas parler…enfin celui à côté duquel elle était assise semblait lui aussi vouloir faire connaissance avec quelqu’un avant leur arrivée à Poudlard.

Poudlard…ce nom sonnait encore bizarrement dans l’esprit d’Eva-Rose. La jeune sorcière n’avait apprit l’existence de l’école que quelques jours auparavant, quand sa mère avait bien voulu la lui révéler. Elle ne savait rien de l’endroit où elle mettait les pieds, et que peu de choses de la magie. Mrs Watters n’ayant pas été au collège sorcier, elle n’avait pas pu dire grand chose à sa deuxième fille.

[501 mots, à une dame de coeur prêt]

(Je ne vais pas faire les 500 mots maintenant ^^)

Orion qui regardait par la fenêtre depuis quelques minutes fut sorti de ses pensées par une des filles présentes dans le compartiments. Elle se présenta, et en profita pour présenter le reste de l'équipage. Orion tourna la tête avec un grand sourire plein de charme. Il était heureux qu'on s'interesse à lui, qu'on veuille lui parler, c'était assez rare ces temps-ci.

"Enchanté Eva-Rose, Thierry et Mademoiselle sans nom... Moi je suis Orion Blackwell, pour vous être plaisant !"

Il ne regardait plus par la fenêtre à présent, mais il les regardait tous les trois avec appréhensions, qu'allaient-ils poser comme questions sur lui ou sur son passé ? Il garda le sourire tout de même, le futur serdaigle aimait se faire de nouveaux amis à l'instar de ne pas se faire d'ennemis evidemment. Déjà qu'il avait fait une gaffe en rentrant, il ne voudrait pas en faire davantage et de salir sa réputation avant même d'avoir atteint Poudlard. Cette fameuse école de sorcellerie dont tout le monde parlait sans cesse comme la meilleure école du monde.

"Il fait froid dehors, hein ? Je me demandais s'il allait bientot neiger même à cette période de l'année..."

*Pauvre Wolf... Dehors dans la neige, bouh...*

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