Le hasard fait bien les choses... [Pv]

Maera, fraichement diplômée avec les mentions adéquates pour poursuivre sa vocation de Médicomage, déambulait dans Londres. Elle passait une petite semaine tranquille, sans Megara en plus. Sa première vraie sortie seule depuis sa rupture d’avec son demi-cousin.
Son internat à Sainte Mangouste ne commencerait qu’au mois de septembre, un internat dur et presque quasi non-stop. La vie des internes était très rythmée et intense, à ce qu’il parait. C’est Papa Montgomery-White qui avait ramené des infos pour ses petites vélanes personnelles.

Il fallait donc profiter un maximum des deux mois de vacances disponibles, les deux derniers pour les jumelles, ex-Gryffondor. Maera aurait pu aussi bien se lancer dans le journalisme, mais trop peur déjà de décevoir sa sœur et ensuite de retomber sur son ex… Non non, elle n’était pas faite pour être journaliste. Depuis toute petite, sa passion c’était la musique, et son but, c’était devenir Médicomage.

Elle avait passé plusieurs heures dans les librairies pour apprendre un maximum sur la santé Moldue. Ils avaient forcément des points communs avec les sorciers. Ils ne pouvaient pas être totalement opposés. Alors elle avait emmagasiné le maximum d’information qu’elle avait pu, et acheté les livres qu’elle n’avait pas pu lire. Pour une fois, elle avait dépensé une fortune dans autre chose que du maquillage ou des fringues. Miracle, comme quoi tout arrive !

En même temps, se pomponner allait bientôt passer au second plan, la demoiselle devait se faire à l’idée de se montrer sans maquillage, et limite dans les même fringues pendant trois jours d’affilés. Et aussi de sauter dans une douche froide et de ressortir lavé en trois minutes chrono, parce qu’on ne sait jamais ce qu’il peut arriver. Maera déambulait donc dans Londres, sans maquillage, un jean un peu délavé sur les fesses, et un pull plutôt passé de mode sur le dos. Mais pourtant, elle n’avait pas l’air d’une clocharde, à croire qu’elle pouvait refaire la mode à elle toute seule. La magie de la branche White !
Elle avait même fait un effort, et n’avait pas (trop) bavé devant les vitrines de ses magasins préférés. Ca s’était prévu pour plus tard, une journée spéciale magasinage avec Megara. Rien que toute les deux, avec un crédit illimité (oui bon en fait non, mais vous les connaissez…) offert par Maman White, pour fêter le diplôme des deux filles. Et c’était sans se faire prier que les deux demoiselles s’était empressées de réserver leur journée shopping, rien qu’à elles deux.

Bref, les bras avec plusieurs sacs, comme à son habitude, des sacs lourds, comme d’habitude, mais remplis de livres, pour une fois, Maera marchait dans la rue, en lisant l’un de ceux qu’elle venait d’acheter. On y expliquait de nombreuses choses qu’elle avait hâte de savoir faire. Sauvez des vies, ou rendre un peu meilleure celle de grands malades, c’était ce qu’elle voulait par-dessus tout. Même si elle était toujours persuadée que sa sœur serait Médicomage avant elle, et qu’elle passerait le reste de sa vie à l’assister en tant qu’infirmière. Mais peu importait, elle en était très fière !

Le regard filant sur les lignes du livre de médecine, les mains tournant les pages à une vitesse incroyable, et les pieds trainant sur le macadam, Maera avançait un peu au petit bonheur. Et puis #PAFF, le chien !#
Maera, bousculée, recula d’un pas, et chuta, déséquilibrée par ses trop nombreux sacs lourds. Etonnée d’avoir chu, Maera ne pensa pas tout de suite à regarder qui était devant elle, qui elle avait bousculé en fait. D’abord elle se demanda où elle était arrivée, elle ne reconnaissait pas le quartier du tout. Elle se releva, en regardant un peu partout, en espérant reconnaitre un immeuble ou une boutique, mais même pas.
Elle s’était levée, sans aucune intention de beugler, comme elle avait l’habitude. Elle épousseta son jean de toute façon sale, et offrit un charmant sourire à son vis-à-vis. « Je suis désolée, pardonnez-moi, je regardais pas où j’allais, et… » Elle reconnu enfin la personne en face d’elle. L’homme qui lui avait offert un mouchoir et un verre à Pré-au-lard, ce fameux jour. « Oh, mais je vous connais, Vous êtes Monsieur l’Inconnu, non ? C’est moi, Madame X ! » lui indiqua-t-elle en rigolant. « C’est amusant de se retrouver ici. Vous allez bien ? Toujours pressé ? » demanda-t-elle, curieuse.

Pour Jan

Jan excellait dans deux domaines. Les affaires et l’art de recevoir !

Pour l’heure, il se trouvait chez le japonais le plus raffiné des quartiers est du Londres moldu. Pourquoi me demanderez-vous ? Tout simplement parce l’homme d’affaires se trouvait en compagnie de Monsieur Tada, président de Tada Petrol & Co, et de Monsieur Sabo, son meilleur négociant. Jan allait peut-être ressortir du restaurant avec un nouveau client, le contrat encore fraichement signé dans son attaché-case de fournisseur de pétrole.

Le gérant des lieux les avait invité à sa plus belle table – elle donnait vue sur le jardin japonais aménagé à l’arrière – il leur avait servi ses meilleurs plats, et tous trinquèrent avec la plus forte boisson alcoolisée qu’il gardait dans sa réserve personnelle.

Deux bonnes heures plus tard, le contrat se retrouva signé dans une farde-à-rabats précieusement placée dans la pochette de sa mallette sécurisée par une fermeture à code, ainsi qu’un petit sort magique que lança le sorcier dans la plus grande discrétion. Après avoir trinqué pour la dernière fois, tous étaient ronds comme des barriques. Pas du tout joli à voir. Mais remarquez comme le jeune Jensen semblait mois atteint que les autres ? On pourrait l’accuser d’être frais comme un pinson, celui-ci aurait-il berné ses convives ? De juste, le filou avait réussi à jeter un sort sur son verre qui enlevait la moindre trace d’alcool du liquide.

Une limousine apparut devant le restaurant. Il était temps pour Tada et Sano de s’en aller. Vu leur état, soit ils allaient finir dans un club de strip-tease – d’ailleurs Jan refusa aimablement l’invitation, ce n’était pas son trip – soit ils retourneraient... non en fait ils demandèrent au chauffeur de les conduire dans le club topless. Quant à lui, pro de la négociation, il régla la note du restaurant (par chance, sur le compte de la boite), rangea son portefeuille dans le revers de sa veste, attrapa son attaché-case, salua le personnel et quitta les lieux.

Debout sur le trottoir animé de King’s road, il tendit le bras pour remonter sa manche et prendre connaissance de l’heure. Wow déjà quinze heures et quarante-deux minutes ! Réfléchissant à quoi faire, il opta pour ramener un bouquet de fleures à sa compagne mais juste au moment où il pivota pour se mettre en marche il percuta une personne. Enfin plutôt un livre, épais avec une couverture bien dure, qui lui éclata la lèvre inférieure. Portant sa main à sa blessure, il remarqua du sang :

- Nom de Dieu, de nom de Dieu !, jura-t-il en écartant sa main pour voir la personne qui l’avait percutée mais avant : Mon contrat ! Où est-il ?, paniqué il regarda partout coté. Dans le choc, il lâcha la poignée mais heureusement la valise était toujours à ses côtés.

Entre temps la personne s’était relevée. Lui lançant un regard rageur, il fut vite dompté par le sourire angélique de son interlocutrice qui se présenta en excuse. Mais elle venait quand même de le bousculer, encore une étourdie de plus sur terre. Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes ces bonnes femmes à lire en marchant ? Par-dessus tout, il tomba sur une folle dingue se prénommant Madame X qui semblait le connaitre et s’empressa de lui parler amicalement en lui demandant s’il allait bien et tout le tsoin-tsoin !

L’observant de la tête aux pieds comme une ahurie sortir de nulle part, il en avait oublié son saignement à la lèvre qui lui coulait déjà le long du menton, attention la chemise blanche….

- Vous ne pouvez pas regarder où vous marchez non ?, aboya-t-il à son égard en sortant un mouchoir de justesse et épongea une goute qui manqua d’atterrir sur son col. Passant sa langue sur la plaie, il déduit instinctivement que ca allait vite cesser mais quand même… Et puis je ne vous connais pas…

Et là trop tard… Ces longs cheveux blonds, ces yeux noisette à vous perdre la tête, ce sourire de caractère… La pointant du doigt tant en remettant les pièces en place dans sa tête, il lâcha :

- Vous ne seriez pas la fille en pleure dans ce bled perdu en Ecosse ? Si, si, si… j’vous reconnais maintenant. Il avait le ton méfiant, mais une partie de lui, une très profondément cachée, ressentait une certaine joie de la revoir. Excusez-moi pour l’accueil, j’ai été un peu brusque avec vous.

Gentleman avant tout, il se précipita sur les colis de la jeune femme toujours éparpillé au sol. Lui tendant les sacs, il s’abaissa une nouvelle fois pour ramasser le livre qui l’avait blessé et constata qu’elle était pas mal chargée. Jetant un œil à la couverture de son agresseur, il en déduit qu’elle avait entreprit ses études de médicomage, en tout cas elle allait les commencer, et sa pensée le fit sourire.

- Vous semblez mieux vous porter… Je vous offre un verre pour m'excuser ?, proposa-t-il en personne bien élevée. Tirant à nouveau le bras pour voir l’heure, il ajouta : C’est l’heure du thé…

D'abord surprise par l'agressivité du jeune homme, Maera ne sut trop comment réagir. Elle l'avait apparemment blessé avec son livre en plus. Misère! Mais plus pétrifiant surtout, c'était l'emportement du jeune homme. Il devait avoir eu une mauvaise journée, peut-être. Elle avait les yeux ronds et elle avait porté sa main à sa bouche, pour s'empêcher de s'excuser encore ou de s'énerver aussi, qui sait.
Et puis, lorsqu'il la regarda à peine, et lui balança un méchant 'je ne vous connais pas' la blonde jumelle fut vexée. Quoi? Il avait osé l'oublier? « Oh mais je viens de m'excuser, pardon, je suis vraiment désolée, votre lèvre, ça va? » Elle n'avait pas de mouchoir sur elle, et ça lui perlait déjà, prêt à lui tacher sa chemise de col blanc. Mais lui, plus prévoyant, en avait un dans sa poche, il s'essuya bien vite, et revint à la demoiselle.
Et puis finalement, il se souvint de ses larmes. Elle lui répondit en souriant « Oui, c'est ça! J'avais pleuré pas mal, mon maquillage avait pas apprécié d'ailleurs » rigola-t-elle, comme si ça n'avait été qu'un petit moment sans importance de son passé, une anecdote amusante. « Et puis vous m'aviez proposé un verre, et je vous avais amené dans le pire bar d'Angleterre! » pouffa-t-elle. « Oh, je voudrais m'excuser pour ça, d'ailleurs. Ce n'était vraiment pas malin de ma part. Et puis ça a dû vous donner une très mauvaise idée du coin. » ou d'elle aussi au passage. Mais ça, elle se garda bien de se mettre en avant. « vous avez eu un bon repas, au fait? Parce que bon, il faut bien avouer, le restaurant est un peu mieux que le bar, mais c'est pas non plus la super classe... A croire que les villages sorciers ne sont bons qu'à faire fuir! » plaisanta-t-elle. En même temps, les grandes villes, capitales de pays, étaient toutes Moldues à l'origine, et les sorciers s'étaient implantés ensuite. D'ailleurs, c'étaient aussi les moldus qui avaient des techniques médicales poussées, sans utiliser de magie, ils pouvaient soigner tellement de choses! « Oh, ne vous excusez pas, je vous ai bien coupé la lèvre, moi. Ca serait plutôt à moi de m'excuser, vous savez? » Après tout, ce n'était pas faux! « Oh, et je vous interdit de me payer encore un verre! Déjà la dernière fois, vous n'étiez pas obligé, alors cette fois, c'est moi qui vous invite! Je vous dois bien ça! » Sourit-elle, en plaçant son bras sous le sien, et en amorçant la marche, l'entrainant avec lui. Pour la belle, la proximité physique n'était pas un problème, mais peut-être que lui, ça le gênait? En tout cas, ça ne lui passa pas par la tête. « En ce qui me concerne, j'ai de la chance d'avoir une famille formidable, et surtout une sœur jumelle que jamais rien ni personne ne pourra remplacer. Je ne l'aurais pas eu à mes coté, qui sait ce que j'aurais pu faire... Ou ne pas faire. C'est mon ange gardien! » Lui avoua-t-elle avec un sourire doux et somme toute assez charmant.

Elle avait réussi à rassembler tous ses sacs sur un même bras, pour que celui qu'elle avait enroulé autour de celui du garçon soit à peu près libre, même si elle se collait assez à lui. « Oh, et puis, et bien... On ne refait pas le passé, si on veut avancer, il vaut mieux regarder devant, vous ne trouvez pas? » Allons bon! La voilà qui philosophait maintenant! Déformation professionnelle, déjà, ou séquelles de sa rupture, encore? Peut-être bien un peu des deux, tout compte fait.
Et puis le jeune homme avait quelque chose d'amical, sous ses airs froids. Maera l'avait senti d'instinct, elle le considérait déjà comme un bon ami à elle, alors qu'elle ne connaissait même pas son nom. Allait-elle finir par lui demander? Peut-être bien, un jour!
« Et vous, donc? Les affaires marchent? Votre contrat, que vous cherchiez à l'instant a l'air très important pour vous. Ou votre société, comme vous voulez. C'est un contrat de quoi? Ca marche les affaires, alors? » Curieuse? Oui bien sûr, tout le temps, sur tous les sujets. Même si elle savait se taire et ne pas poser de questions, parfois c'était simplement trop dur, et trop tentant. Et puis c'était une manière comme une autre de l'inciter à lui faire parler de lui. Et entre deux rues, alors qu'ils traversaient, elle revint sur le sujet de la boisson offerte. « Je vous laisse choisir le bar, hein, je ne connais pas du tout le coin, je crois bien que je me suis perdue... Mais c'est moi qui paye, hein! Si vous sortez votre porte-monnaie, je vous le vole! » Menaça-t-elle. Elle avait le visage sérieux, mais les yeux rieurs. Elle le pensait réellement. Et elle le ferait s'il l'obligeait. Mais elle ne voulait pas plomber l'ambiance, et il fallait conserver sa bonne humeur pour le reste de la conversation. Prenez ça comme une petit blague entre amis, qui vont profiter de leur hasardeuse rencontre pour s'échanger quelques petites nouvelles autour d'un verre, sans alcool cette fois!

Wah, pour être impressionnée, elle était impressionnée. « Wahou, mais c'est trop génial ça! » Non, Maera n'est pas une magnat du pétrole. Et le marché japonais, elle s'en tamponne bien les bas-joues, elle est en Angleterre, elle. Mais à voir le ton qu'il avait, ça semblait une très très bonne chose. Alors elle était impressionnée, voilà tout.

Puis il prit la tête de leur petit duo improvisé, et chacun des sacs dans la main, ils entrèrent dans un pub qui passait par là. Ou pas. Galant, il la fit passer avant lui pour entrer. L'atmosphère était alcoolisée, mais sans trop. Ils se dirigèrent vers une petite table vide, pour s'y assoir. La grande blonde n'eut même pas à lutter pour tasser ses sacs dans un coin, son vis-à-vis l'avait déjà fait pour elle. Bon, pour le portable on repassera. Elle fit bien attention à ne pas écouter trop attentivement ce qu'il pouvait bien déblatérer à son interlocuteur, et balaya la salle du regard.

Le pub semblait assez plein, pourtant leur commande arriva très vite. Le garçon leur indiqua le prix, Maera fut trop contente qu'il soit au téléphone, et en profita pour faire signe qu'elle payait le tout. Elle sortit son porte-monnaie et commença à fouille dans la petite poche de tissu. Il était un peu vieux, et gamine, elle l'avait depuis très longtemps, mais c'était Meg qui le lui avait acheté, alors qu'elle avait perdu le sien lors d'une fête foraine. Elle avait joué au tir à la carabine exprès pour. Alors, même s'il était sale et moche, la jumelle le gardait dans sa poche, et s'en servait tous les jours. Bref, elle sortit de là plusieurs pièces, et indiqua au serveur qu'il pouvait se mettre la différence dans la poche, pour le remercier d'avoir été rapide.

Puis il remercia la personne au bout du fil, et raccrocha. Il avala une première gorgée de bière, et elle l'imita. A Rome, fait comme les romains, qu'on lui avait toujours dit, alors elle avala elle aussi une petite gorgée de bière. Ma foi, pas mauvaise. Pas mauvaise du tout même! Elle passa une petite langue gourmande sur sa lèvre supérieure, pour lécher l'humidité qui était restée après sa gorgée, tout en lorgnant encore sur son verre, se demandant si c'était bien ou pas de continuer à boire comme si elle avait soif. Mais il la coupa dans ses réflexion, en posant une question. Le Danemark?
« Euh, et bien non. En fait, si j'ai voyagé, ça s'arrête au frontière du royaume d'Angleterre, pour être franche. Pourquoi? Vous allez y aller? Votre entreprise est là-bas? » Elle se garda bien de mentionner qu'il avait demandé un retour pour lui par avion pour le lendemain, pour l'instant la date du jour c'était aujourd'hui.

Elle se permit une autre petite gorgée et revint sur son sujet. « oui, je vais commencer ma formation à Sainte-mangouste dès septembre, avec ma jumelle. Et bien sûr que vous pouvez venir me voir, demandez Maera Montgomery-White, c'est moi! Bon, je dis pas, on n'opèrera pas les gens tout de suite, Meg et moi, mais on pourra quand même vous poser des plâtres et des pansements! » rigola-t-elle de bon coeur. Après son autre gorgée, elle passa encore une fois la langue sur sa lèvre supérieure, comme une sorte de tic. C'était plus fort qu'elle. « Pour l'instant. Bien sûr. Je compte bien que nous devenions mondialement célèbres, réclamées par tous les meilleurs hôpitaux du monde, et que nos articles de médecines soient publiés dans les plus grands magazines ». Comment ça? Une gravure de mode qui ne pense à qu'à faire connaître ses écrits? Non mais elle était tombée sur la tête. « Et une fois à la retraite on écrira un livre! » plaisanta-t-elle.

Son rire s'estompa, et elle eut le regarde triste pendant une seconde. « mais avant ça, il faut bosser! Et dur! » dit-elle en désignant les sacs de livres qu'il avait porté tout à l'heure. Et elle n'avait pas l'air ennuyée par la perspective de s'enfermer comme dans un couvent pour devenir ce qu'elle souhaitait devenir. « Je n'aurais plus le temps pour les voyages, les rencontres ou même le violon. » Elle lui adressa un sourire triste et haussa les épaules « Tant pis, mais il faut ce qu'il faut.»

Elle fit monter et descendre son bout d'index sur son verre pour récolter les gouttes qui perlaient dessus. Elle sembla prise d'une intense réflexion, et puis sembla avoir une idée. « Oh je sais, vous voyagez beaucoup vous. Vous m'enverrez des cartes? Du Danemark? » Mais bien sûr... Un homme d'affaire de sa trempe n'a que ça à faire, envoyer des cartes à une infirmière en stage... [b] « Allez-y, racontez-moi c'est comment? »|/b]