Rencontre Hasardeuse || PV : Fried ||

- Oui, j'y vais.
- Mais pourquoi ?
- Poses pas de question bordel ! J'vais sur le Chemin de Traverse parce que j'en ai envie ! Il est où le problème ?
- J'peux venir ?
- Rhoooo Mais non ! J'veux bien qu'on y aille ensemble une prochaine fois mais aujourd'hui, j'ai envie d'être seule. S'il te plait.
- Bon... D'accord...

Helena sourit et déposa un petit bisou sur la joue de son jumeau. Bon, maintenant, il fallait encore qu'elle fonce vers le Chemin de Traverse. Mais avant, et bien... Il fallait tout de même qu'elle s'habille parce que la miss était encore en pyjama ! Ben en même temps, elle venait tout juste de se lever (il était 13h !). Leurs parents étaient absents pour une petite durée inderterminée et pour le moment, ils étaient tout seul. Heureusement qu'ils étaient encore libre de leurs mouvements quand c'était de manière sérieuse et responsable hein, sinon, leurs parents ne leurs feraient clairement plus confiance. Et la confiance des parents étaient tout de même quelque chose d'important dont tout enfant avait besoin pour vivre.

Filant donc dans sa chambre puisque son premier reflèxe avait été dans la Chambre de son frère pour le prévenir de sa sortie, elle ouvrit son placard et posa ses poings sur ses hanches. Bon... Qu'est-ce qu'elle allait mettre ? Ben quoi ? Il faisait chaud et tout aujourd'hui, plus besoin de veste alors il fallait mettre quelque chose de bien. Et puis Helena avait toujours été une fille qui faisait attention à comment elle s'habillait, comment elle se maquillait. Sans toutefois se préoccupait de ce qu'elle ferait dans les tenues là hein. Parce que bon, eh, à choisir entre faire attention à elle et faire un foot dans un terrain boueux, le choix était vite fait. Les tâches sur ses habits étaient fréquentes puisqu'elle était du genre maladroite et qu'elle tombait bien souvent. Mais elle aimait être bien habillée. C'était comme ça. Elle enfila alors un débardeur noir moulant (même si ses formes ne se mettaient que très doucement à apparaître) et un jean serré. Une pair de converses au pied, elle était prête. Plus qu'à se coiffer et se maquiller. Elle commença par le maquillage parce que malgré son jeune âge, elle aimait mettre de la couleur sur ses yeux, et finit par s'attaquer à la touffe qui lui servait de cheveux. Une fois prête, elle descendit dans le salon où elle trouva son frère. Elle attrapa son portemonnaie qu'elle avait laissé dans un coin et le mit dans sa poche.

- J'y vais.
- Fais gaffe.
- Mais oui !

Fourrant sa baguette dans une de ses poches en cas où, elle sortit. Lorsqu'elle arriva au Chemin de Traverse, elle put voir qu'il y avait tout de même beaucoup de monde en ce début de vacances. En même temps, tous les sorciers du monde venaient ici. Elle passa un bon moment à tourner avant de se décider à s'arrêter dans un café pour prendre un petit chocolat chaud. Parce qu'aussi bizarre qu'elle puisse le paraître, elle adorait boire du chaud, quand il faisait chaud.

Les vacances d'été avaient commencé. Friedrich, pour son stage et grâce à l'influence de ses parents, logeait dans un superbe hôtel à Londres même. Le matin il était réveillé par un coup de fil de la réception, avec une voix différente chaque jour. On lui apportait son petit déjeuner dans la chambre, mais il avait rapidement demandé à ce qu'il puisse le prendre au restaurant avec tout le monde. Il avait déjà honte que ses parents ne lui fassent pas assez confiance pour s'occuper de lui tout seul, alors autant essayer de ne pas se cacher toute la journée dans sa chambre. Aujourd'hui, journée de repos durant le stage, le jeune homme avait eu envie de se promener, au lieu de rester à étudier un peu mieux son anglais tout seul dans sa chambre. Il avait écrit une lettre à ses parents, en les remerciant du plus profond de son faux cœur en mousse qu'il avait toujours lorsqu'il leur écrivait. Il y en avait une pour sa fiancée d'office aussi. Ute. En y regardant bien, ce n'était même pas un nom qu'on donnerait à un chien! Pauvre fille... Un point positif à ce stage improvisé par les parents Maiden, c'est que Ute, elle, devait rester en Allemagne, et pas lui! Elle n'avait même pas eue la géniale idée de venir se faire un petit weekend rien que pour lui papouiller les joues. Qu'est-ce qu'il ne supportait pas ça, déjà quand il était môme, on lui triturait ses pauvre joues blanches comme des cachets à les en faire devenir rouge écrevisse trop cuite... Et Ute était fan de ce revirement de couleur. Au grand malheur du garçon. Et de ses joues surtout. Après il était condamné à boire de la soupe liquide, même du velouté lui arrachait les mâchoires, lorsqu'il essayait de mâcher les morceaux de pomme de terre mal passés au mixer, c'est pour dire la force qu'elle avait dans les mains...

Bon d'accord, il grossissait un peu les choses, mais il faut dire qu'elle ne l'aidait pas à l'apprécier. Trop exubérante, peu encline à se soucier du bien-être des autres, Ute était le cauchemars ambulant de Fried, pendant les vacances (oui parce que Olwen et Nathanael n'étaient pas près de mettre un pied en Allemagne... Quoique, on peut toujours imaginer qu'un jour, coincé entre sa promise et ses pires ennemis, Fried vive ses dernière heures... Tiens, oui, maintenant qu'il y pensait, ça serait la pire façon de mourir pour lui!)

Bref, perdu dans ses pensées, les lettres à la main, il fallait qu'il se déniche un oiseau ou une poste, n'importe laquelle, même Moldue, pour envoyer ses plis vers sa contrée natale. Sa jolie écriture arrondie et penchée délicatement vers l'avant, parce qu'il s'était appliqué, avaient tracé les adresses sur l'avant des lettres. A l'arrière, il avait spécifié l'adresse de l'hôtel, au cas où les courriers se seraient perdus (on sait jamais avec la poste Moldue!)

Ses lettres en poche, donc, il déambulait sur le chemin de traverse, d'une démarche un peu lente, le nez au vent et les yeux dans le vide. C'est son nez, encore bien réveillé, qui lui indiqua qu'il passait à coté d'une odeur sucrée qu'il aurait bien testée. Il aurait bien bavé comme un sale vilain, mais il était trop bien élevé pour y arriver. Il se contenta de s'imaginer à baver comme un damné tellement l'odeur l'alléchait, et s'approcha du café.

Mais avant même d'arriver au comptoir, il repéra une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Mazette! Que faisait-elle ici? Ils ne s'étaient pas reparlé depuis qu'il s'étaient échangé leurs baisers dans la volière! (oui, dis comme ça, c'est bizarre, mais vous n'y étiez pas, alors ne jugez pas!) Si ça se trouve, elle brulait d'envie de lui coller la baffe qui l'attendait depuis ce jour! Oh, et son mouchoir? Il l'avait lavé, repassé, plié, (non pas parfumé, oh!) et il attendait sagement sur sa table de nuit. S'il n'avait pas eu si peur de la recroiser par hasard, il l'aurait pris avec lui, et il se serait amené devant elle, aurait squatté la chaise en face d'elle, échangé quelque politesses et aurait rendu le bout de tissu...

Oui mais c'est bien mal connaître Friedrich Maiden! Le grand (ou pas) l'unique dans bien des sens qui ne l'arrangeaient pas, le seul gars au monde à fuir une fille qu'il apprécie, parce qu'il a peur de sa réaction. Au lieu de se laisser le temps pour tout poser à plat, Fried était du genre à se faire son propre film hollywoodien, et à partir en cacahuète... Et la cacahuète, là, elle était bien dure à avaler. Perdant d'un coup l'odorat (plus simple pour fuir l'alléchante odeur sucrée...) et rallumant le cerveau en mode veille, Fried opta pour faire un demi-tour discret... Ou pas! Il rentra directement dans un garçon de café, qui manque de faire tomber l'une de ses consommations. Oui, l'une, parce que l'autre fila directement sur la table voisine, aspergeant allégrement la grosse dame qui était assise là. Elle poussa un hurlement stridant, Alors que Fried, apeuré et tétanisé par ce qu'il venait de produire était en train de se tasser sur lui-même en se préparant à répéter pour la énième fois de sa vie son célèbre « jesuisdésolé-jaipasfaitexprès-excusez-moi-pardon » dans son anglais bancal et bien germain. Pour être discret, c'était discret, comme sortie de scène! Mériterait un oscar, ce petit, bourré de talent, on vous dit!

- Je voudrais un chocolat chaud.
- Tout de suite miss.
- Merci.

Oui, bon, ce n'était pas réellement la période idéale pour un chocolat chaud. Nan mais c'était vrai quoi, il faisait plutôt chaud là pour un chocolat chaud mais disons que Helena était juste une fille assez particulière après tout. Et après tout, il vallait mieux être particulier plutôt que comme les autres.

C'est alors qu'elle vit. Friedrich Maiden, là, à quelques mètres devant elle. Le garçon qui occupait ses pensées depuis... Et bien depuis qu'elle l'avait embrassé, tout simplement... Et qu'il l'avait embrassé aussi. Non, ce qu'elle ressentait pour lui était assez dur à expliquer du fait qu'elle avait elle-même du mal à mettre un nom là-dessus. Quand il la vit, elle fut surprise de le voir surpris et de le voir faire demi-tour. Mais tout comme ça aurait pu lui arriver, il percuta un serveur qui rattrapa une commande mais ne put rattraper l'autre qui s'écrasa sur une grosse dame qui s'énerva. Fried' était alors comme paralysé ! Il fallait qu'elle intervienne sinon, tout allait lui retomber dessus et la maladresse pouvait arriver à tout le monde. Se levant elle s'approcha de lui et lui attrapant la main, le tira à l'extérieur, tant pis pour le chocolat chaud. De toute façon, elle n'avait pas payé encore donc elle ne perdait rien.

Quand ils furent hors de café, elle lui sourit et lui dit :

- Salut Friedrich. Dis donc, je ne suis pas la seule maladroite de nous deux en faite ! Ca fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule ! Je suis drôlement contente de te voir Fried'.

Mais tandis qu'elle parlait, elle se rendait compte qu'elle tenait toujours la main du garçon dans la sienne. Mais elle se contenta alors de rougir, ne voulait pas perdre ce lien.

Friedrich était prêt à se faire lyncher en public, quand une main secourable arrangea la situation en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La blonde l'attira alors dehors, afin d'échapper à ses bourreaux.

Il ne réalisait pas totalement ce qu'il venait de se passer, mais suivait Helena comme si c'était elle le cerveau de son corps à lui. Il finit par se réveiller brusquement. Vous savez, comme lorsque vous revenez à la réalité, avec l'impression de tomber d'un immeuble de vingt étages? Et bien pareil! Surtout que Fried n'est pas un chat, et qu'il s'écrasa lamentablement sur le trottoir... « C'est... je... euh... c'est à dire que... hmm... merci... He-Helena. » Bafouilla-t-il. Les joues doucement de plus en plus rose, il avoua aussi « Je suis très heureux de te voir aussi... » il avait l'air de s'en vouloir d'avoir pu dire un truc pareil.

« Je suis vraiment désolée » commença-t-il, après un silence « Je t'ai fait honte, dans le café, et puis, tu m'as sorti de mes embrouilles. Comment je peux te remercier? » il se tut un instant, pour trouver une idée de dédomagement, puis continua a réfléchir, mais à voix haute. « Retourner dans le café est exclu, puis je suis sûr que tu avais payé ta boisson. On peut aller ailleurs, je te l'offre, tu es d'accord? Il doit bien y avoir un autre café dans la rue. » il lui avait sourit gentiment, très content de son idée, mais surtout, avec le coeur qui battait la chamade. Si elle disait oui, ils iraient s'assoir tous les deux à une table de café pour partager un verre.
Ils seraient TOUT SEULS, à UNE table de café pour PARTAGER un verre!

Fried se rappella alors la scène de la volière, et perdit contenance encore. Tant de haut et de bas dans le comportement pouvait donner le mal de mer, dites! « Oh, mais peut-être que tu ne veux pas qu'on soit ensemble, enfin je veux dire, tu sais, pour... pour la volière, j'ai été.. euh... Comment on dit déjà... » demanda-t-il ennuyé. Outrageant? Bwah, non c'était pas. Mauvais garçon? Hmm non plus... Grossier? Ah peut-être... Il remua la tête, visiblement il ne se souviendrait pas du mot tout de suite. « Je suis vraiment désolé pour ce qu'il s'est passé, tu dois être en colère contre moi. En plus, je n'ai pas le mouchoir avec moi. Je l'ai lavé, tu sais, mais il est resté sur ma table de nuit, je ne pensais qu'on se retrouverait avant la rentrée... » Expliqua-t-il, d'abord en tournant son regard vers l'entrée du chemin, pour montrer à peu près où il logeait, puis il évita son regard, en louchant sur ses chaussures. « Les garçons ne s'enfuient pas, je sais bien. » Soupira-t-il. « Mmais c'était plus fort que moi, je te demande pardon, j'aurais dû rester pour que tu puisses me mettre une claque. Mais c'est promis, aujourd'hui je reste là. » Il avait voulu ajouter 'avec toi' mais s'était retenu juste à temps.

Helena avait le don pour le faire se sentir bien, même dans la pire des situations, même lorsqu'il venait de faire une bêtise deux fois grosse comme lui. Il espérait bien qu'elle accepte le verre, mais se doutait aussi qu'elle devait avoir retenu suffisamment ses sentiments depuis la volière. Il avait mis un certain acharnement à l'éviter, en plus! Et il était assez maître dans l'art d'éviter les gens, entraînement oblige, avec tous les mauvais qui lui courraient après pour faire leurs devoirs, ou juste passer le temps *regard louche vers Nathanael* Il était assez nerveux en soi, partagé entre tous les films qu'il s'était fait de leur prochaine rencontre, il avait imaginé tellement de scénarios plus ou moins plausibles. Il n'arrivait pas à rester calme, et tout en se balançant d'un pied sur l'auter, discrètement (ou pas) il se rendit compte qu'il se triturait les doigts, tel en enfant prit en faute. Il s'en voulu à lui-même, et planta ses mains, chacune dans une poche de chaque coté de son pantalon, et offrit un sourire un peu piteux à son amie.

Y'avait pas à dire, à ce niveau de compétence pour être pitoyable, Fried était en passe de devenir athlète olympique!

[arf désolé, un peu écrit à la va-vite, je ferai mieux au prochain ^^; ]

Helena ne put s'empêcher de rougir lorsqu'il dit qu'il était lui aussi content de la voir. Ouah ! C'était super ça ! Oui bon, elle ne devait pas non plus s'emballer trop vite hein mais tout de même, ça lui faisait bien plaisir ! Mais lorsqu'il s'excusa, elle ne comprit pas vraiment tout de suite. De quoi était-il donc en train de s'excuser ? Bon, il n'avait probablement pas plus de chance qu'elle mais tout de même. Il lui dit qu'il lui avait fait honte au café. Honte ? Alors là, pas du tout. Pour se mettre la honte, elle était bien assez maladroite alors elle pouvait se débrouiller toute seule sur ce point. Et après tout, il ne lui avait pas du tout fait honte, tout le monde pouvait avoir un jour avec et un jour sans hein ! Et puis retrouver de la maladresse chez quelqu'un d'autre, c'était tout de même quelque chose de bien plaisant vu que d'ordinaire, c'était chez elle qu'on en trouvait. Alors pour une fois que ce n'était justement pas chez elle, c'était tout simplement super. Alors il n'avait pas du tout à s'excuser ! Et il n'avait pas du tout à la remercier ! Mais alors qu'elle voulait lui dire que ce n'était pas la peine, il lui parla de lui offrir un coup à boire. Là par contre, c'était comme ça, elle ne pouvait pas refuser. Le simple fait de penser qu'elle allait de nouveau être seul avec le garçon la fit à nouveau rougir. Décidemment, elle rougissait un peu trop pour lui.

Et une nouvelle fois, avant qu'elle ne puisse ajouter quelque chose pour lui dire qu'elle était tout à fait d'accord pour venir boire un coup avec lui, il l'empêcha une nouvelle fois de parler en lui disant qu'elle ne voulait probablement pas se retrouver une nouvelle fois seule avec lui, évoquant ce qu'il s'était passé à la volière. Et une nouvelle fois elle se mit à rougir. Et bien oui, elle devait bien avouer que le moment dans la volière avait été... Particulier. Mais pour tout avouer, Helena avait bien aimé le moment passé à la voliè_re. La petite Gryffondor aurait bien aimé que ça dur un peu plus longtemps aussi... Helena aimait beaucoup Fried' en plus... Elle ne pouvait pas être en colère contre lui. Parce qu'au final, elle aurait aimé que ça dur plus longtemps. Et parce qu'elle aurait bien aimé l'embrasser, là tout de suite... Mais elle ne le faisait pas parce que ben... Parce qu'elle ne voulait pas qu'il parte une nouvelle fois en courant. Il lui dit qu'elle allait pouvoir lui mettre une claque, qu'il ne bougerait pas. S'arrêtant et se plaça en face de lui. Elle leva la main et alors qu'on aurait dit qu'elle allait lui mettre une claque, elle déposa doucement sa main sur la joue du garçon, lui souriant.

- Je ne suis pas en colère contre toi. Et je ne veux pas te taper, loin de là. Friedrich, je t'aime bien tu sais. Et je n'ai rien à reprocher à ce qu'il s'est passé à la volière. Au contraire. Je veux bien boire un coup avec toi. Je suis tout à fait d'accord. Mettons nous en chasse d'un autre café si tu veux.

Alors qu’elle amorçait un geste, qui indiquait clairement qu’elle allait lui en coller une sévère, Friedrich se crispa, mais resta ferme sur ses jambes. Il serra les poings, les yeux, les lèvres et tout ce qu’il pu serrer pour encaisser volontairement le coup. Et il attendit… Les yeux fermés, ce n’était pas chouette, parce que ça allait le prendre par surprise. Et puis finalement, il sentit quelque chose sur sa joue. De par le fait qu’il ne s’attendait qu’à quelque chose de violent, il sursauta, mais se rendit compte exactement en même temps, que c’était un toucher calme et doux à la fois.
Il ouvrit un œil prudemment, puis en voyant qu’Helena avait l’air ravie, plutôt que contrarié, il ouvrit le deuxième sans trop comprendre. Il la regardait un peu perdu, et elle s’expliqua. Elle l’aimait bien. Ah bien ça ! Et qu’elle ne regrette rien était… hum… étrange ? Moui, ce n’est pas le mot, mais ça lui fit comme des guillis chauds et agréables dans le cœur. Il se permit un sourire envers la jeune fille et demanda « Tu m’aimes bien ? Ah, c’est merveilleux ! » Il posa doucement sa main sur celle de la jeune fille, et l’attira doucement vers lui, afin de l’emmener vers un café plus loin derrière. « Viens, je t’emmène ! » lui dit-il avec un grand sourire.

Il ouvrait la marche, sans pourtant marcher trop en avant de la demoiselle, trop heureux d’avoir euh… Ah oui, tiens, c’est vrai, ça, ils étaient quoi maintenant ? « Oh, au fait, Helena… Est-ce que… Est-ce que ça veut dire qu’on est ami ? On est amis, n’est-ce pas ? » Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise, mais il avait besoin de clarifier les choses pour lui-même. « C’est que, j’ai plus l’habitude d’avoir des ennemis, alors ça fait bizarre… » se moqua-t-il de lui-même.
Il avait toujours sa main dans la sienne, et sans la serrer, ni la relâcher, il trouvait que ce contact avec Helena prouvait bien qu’il avait un lien spécial avec la Gryffondor. Et ça le rendait heureux à l’intérieur. Et aussi à l’extérieur, si les passants ne remarquaient rien de bizarre, Fred, elle, vous aurait dit que son stupide frère avait un air niais au bout du nez. Mais allez savoir…
« Ah, là ! Viens, on va s’assoir ici ! Je t’en prie » dit-il, alors quil tirait une chaise pour qu’elle prenne place. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » demanda-t-il dès qu’elle fut installée. « Tu veux manger quelque chose avec ? »
Et oui, l’éducation, c’est comme le reste, il faut mettre en pratique de temps en temps, et Fried n’était pas du genre à avoir pratiqué longtemps. Mais au moins, il était soucieux de faire au mieux, et était sincère dans ses demandes. Il ne fallait pas que leur deuxième tête-à-tête tourne à nouveau au mélodrame, le Serdaigle ne s’en remettrait jamais…

Helena ne put s'empêcher de sourire quand il fut surpris de voir qu'elle ne le giflait pas. Elle n'avait absolument aucune raison de le faire ! Au contraire ! S'il y en avait bien un qui devait s'en prendre à l'autre, il était claire que c'était le contraire, après tout, c'était elle qui avait commencé à la volière, donc s'il y en avait un qui devait s'en prendre à l'autre, c'était Friedrich qui devait s'en prendre à elle. Et le fait qu'il ne le fasse pas, était un signe non ? Un signe que lui aussi il l'aimait bien non ? Oui, bon, elle s'emballait peut être un peu, peut être un peu beaucoup même mais elle était comme ça et disons que l'espoir était capable de nous faire penser à tout un tas de truc. M'enfin bon, Helena gardait les pieds sur terre et elle savait qu'elle ne devait pas aller trop loin.

Il lui demanda alors si elle l'aimait bien et elle se mit à rougir, encore plus quand il lui dit que c'était merveilleux et qu'il posa sa main sur la sienne. Il la tira alors pour l'emmener dans un autre café plus loin. Et Helena, sourire aux lèvres se laissa tirer, heureuse de le suivre.

Mais quand il lui demanda s'ils étaient amis, le sourire de la jeune fille disparut. Oui voilà, où l'espoir avait été trop fort. Et bien soit, ils seraient amis. Bizarrement, elle avait espéré plus mais bon, fallait pas lui en vouloir hein... C'était ainsi. Elle l'aimait bien. Elle ne le connaissait pas depuis longtemps et c'était bizarre bien sûr, mais elle l'aimait beaucoup même. Mais c'était ainsi, on ne pouvait pas contrôler ce genre de chose après tout. C'était ainsi. Et c'est d'un ton déçu qu'elle dit :

- Oui, nous sommes amis Fried. Je ne suis pas ton ennemi, et je serais toujours là pour toi. Si jamais t'as un problème, viens me trouver, j'ai de bons amis ( comme Seth qui connait Vincent xD ou comme Billie qui pourrait le débarasser de Nate xD )

Ils s'installèrent alors à une table et Fried fut très avenant en lui demandant ce qu'elle voulait boire et manger. Helena ne put s'empêcher de sourire et de faire disparaître ce côté déçue. Si elle ne pouvait pas avoir plus, et bien... Elle se contenterait de son amitié...

- Je veux bien un chocolat chaud, mais rien d'autre, ça m'ira très bien comme ça Fried'. Et toi tu vas te prendre quoi ?

Oui elle était bien là, avec lui. Et même si elle ne le dirait pas, elle avait la brusque envie de l'embrasser, une nouvelle fois, comme à la volière...

Durant leur marche, Friedrich rigola de bon coeur. « Ahah! J'ai pas l'air, je sais, mais j'arrive à bien me débrouiller, quand mes ennemis arrivent. Puis, la dame de l'infirmerie me connait maintenant... Elle m'a dit que la prochaine fois, elle mettrait un lit avec mon nom dessus. Tu crois que c'est une blague, ou elle voulait se moquer de moi aussi? » Demanda-t-il, soudain soucieux.

Puis arrivés au café, alors qu'il lui avait demandé ce qu'elle voulait boire, il resta coi. « Tu es sûre? C'est étrange. En été on boit des boissons fraîches normalement. Tu vas avoir encore plus chaud, non? » Demanda-t-il, avec des yeux ronds comme un gamin qui découvre la vie. Puis il se reprit au bout de quelques secondes, et secoua les mains, « Olala, non! Je ne voulais pas être méchant! Je suis désolé, vraiment, pardon. Un chocolat chaud, très bien! Vraiment rien d'autre? » il essayait de changer plus ou moins maladroitement de sujet, parce que décidément, il accumulait les gaffes aujourd'hui! « Oh, et puis, en fait, c'est amusant d'être différent, j'aime bien que tu sois différente, moi... »[/b] essaya-t-il de se rattraper, avec un ton d'excuse, mais pourtant si sincère.
Elle le prit au dépourvu en fait, lorsqu'elle lui demanda ce qu'il allait boire. En fait, il n'avait pas prévu de boire quoique ce soit, il avait juste voulu partager un moment avec elle, et lui rendre la commande qu'elle avait perdue à cause de lui dans l'autre café. En panique, il regarda les autres tables à la recherche d'une boisson dont il connaissait le nom, mais encore une fois, il fut bien en peine de trouver les mots justes. « Euh, ben, je vais prendre comme toi! » après tout, pourquoi ne pas essayer aussi, si ça se trouve, c'était très bon un chocolat chaud en été. Il entra dans le petit café, et passa la commande pour eux deux.
Il patienta quelques minutes puis on lui apporta un plateau avec les deux tasses fumantes. Le garçon ne manqua pas de lui jeter un regard bizarre, mais trop habitué à ces derniers, Fried ne le remarqua même pas, et avec un sourire plein de dent, il donna sa monnaie et remercia le serveur.

Il avança prudemment, pour amener les chocolats jusqu'à la table à Helena l'attendait. « Et voilà, deux chocolats chauds, pour nous deux. » il ne s'assit pas tout de suite, ni même ne posa le plateau sur la table. Au contraire, il prit délicatement une première tasse entre ses doigts, et la posa doucement devant sa demoiselle. Il fut un peu surpris par la chaleur que le récipient pouvait produire, à lui en brûler les doigts. Il grimaça discrètement, un peu sensible, mais prit le partit de ne pas perdre sa bonne humeur.

Il prit très vite la seconde tasse et la posa devant sa chaise encore vide, et y prit place seulement après tout ça, laissant le plateau appuyé contre le pied de la table. « Bon appétit! » dit-il. « à moins que non... ça se dit pas, pour un verre? On dit quoi quand y'a juste à boire? » demanda-t-il à son amie, apparemment déçu de ne pas avoir de toast à porter à leur petite entrevue. Il réfléchit un instant, un doigt sur les lèvres, comme s'il s'interdisait de parler pour dire ce qui lui passait par la tête, et il étudiait les verres dans le même temps. Puis il se redressa sur sa chaise, et triomphant, annonça: « Je sais! A toi et moi! Rien que nous deux! » Moui, s'il savait comme son langage approximatif pouvait être blessant par moment, il s'en voudrait tellement... Pourtant ce n'est pas un mauvais bougre, notre petit mouton bouclé, il allait lui falloir du temps, avant de comprendre. A moins qu'on lui explique...

Dans un sens, à la manière dont il disait ça, Helena aurait pu se mettre à rire. Ben oui, il disait tout de même ça sur un ton plutôt nonchalant mais tout de même ! Ce n'était pas mais alors là, pas du tout drôle ! S'il se faisait frapper au point de devoir aller à l'infirmerie, ce n'était déjà pas drôle, mais en plus ce n'était absolument pas normal ! S'il avait de tels problèmes, il fallait vraiment qu'il en parle à quelqu'un ! Il fallait vraiment qu'il fasse en sorte de ne plus s'en prendre plein la tête ! Ce n'était pas normal ! Il fallait qu'il en parle !

- Il faut que tu en parles à quelqu'un Fried', personne ne devrait avoir le droit de t'en mettre plein la tête. Tu ne le mérites pas ! Et ça serait dommage d'abîmer ta jolie bouille.

Se mettant à rougir, Helena réalisa alors ses mots. Jolie bouille ?? Oups ! Bon en même temps, c'était vrai hein ! C'était juste que bon, il voulait d'une amie, pas plus. Si elle continuait sur cette lancée, ça allait mal aller ! Déjà, c'était à se demander comment est-ce qu'il faisait pour ne pas s'en rendre compte. Il fallait qu'elle se calme.

Quand il fut étonné qu'elle prenne un truc chaud, Helena ne put s'empêcher de sourire. Oui, la jeune Gryffondor ne faisait jamais les choses comme il fallait, après tout, pourquoi prendre du froid quand il faisait chaud hein ? On n'était absolument pas obligé de respecter des règles hein ! Et puis, elle adorait le chocolat, encore plus le chocolat chaud. Alors non, elle ne pouvait pas se contenter d'une boisson fraiche alors qu'elle pouvait boire un bon chocolat chaud ! Pis c'était ça qu'elle avait commandé à la base alors elle en voulait hein ! Il se reprit alors, croyant peut être l'avoir blessé alors que ce n'était pas mais alors pas du tout le cas.

- Ne t'en fais donc pas pour moi ! J'adore le chocolat chaud, voilà tout. C'est aussi simple que ça.

Et quand il dit qu'il aimait qu'elle soit différente, elle ne put s'empêcher, une nouvelle fois de rougir. S'il continuait comme ça, elle risquait de ne pas tenir le coup et de l'embrasser. Déjà qu'elle en avait vraiment envie alors si en plus il persistait... ! Elle voulait l'embrasser plus que tout en ce moment. Il était beau, gentil, adorable.

Et quand il porta un toast à leurs santés, elle ne put s'empêcher de trouver ça chou et de rougir une nouvelle fois, oui ce garçon était tout ce qu'il y avait de plus adorable. Et elle ne put s'en empêcher. Sans qu'il ne puisse faire quoi que se soit, elle se pencha et posa ses lèvres sur celles du garçon. Elle était comme ça. Et elle ne pouvait pas se retenir aujourd'hui, c'était plus fort que tout. Elle aimait Friedrich, et elle s'en rendait compte.

C’était comme s’il était revenu dans la volière. Il avait beau savoir qu’ils étaient sur une terrasse de café, finalement, il s’en fichait. Elle l’avait embrassé à nouveau. C’était si doux et chaud à la fois. Si bon aussi. Mais tout bon moment à une fin, et même s’il avait voulu faire quelque chose pour prolonger l’agréable, il était resté paralysé. Désormais, il n’osait plus regarder Helena dans les yeux. Il fixa sa tasse de chocolat chaud, qu’il n’avait même pas touchée.
Il avait les mains tremblantes, légèrement, mais assez pour le déconcentrer pour trouver ses mots. « Helena, je… » commença-t-il. Il grimaça, dégouté par sa propre incapacité à aligner trois mots si importants. « Helena, il faut que je te dise, c’est que… »

Si seulement tu savais…

C’est que les mots semblaient se liguer contre lui, il bafouillait comme la première fois, pitoyable petit Allemand qui même après trois années en Angleterre n’arrivait pas à s’exprimer correctement. Pour la première fois depuis sn arrivée, Fried se maudit lui-même et se promis de faire des efforts maintenant. « C’est que… Tu sais, je suis assez maladroit, et tu… » Soupirant à nouveau, il arrêta là son massacre pour essayer de réfléchir au calme…

Si seulement je pouvais…

« Je t’ai dit que j’avais peu d’amis. En général, ils essayent de me protéger, parce que je suis trop peureux pour le faire seul. Mais toi… Mais toi, je ne veux pas que tu t’inquiète pour moi… Toi, c’est… Toi c’est différent… Toi je voudrais que tu sois juste toi, parce que quoi que tu fasses, je me sens chez moi avec toi… Parce que… parce que je t’ai déjà dit que tu étais différente… Et… »

Si ça pouvait être vrai…

« Et si tu me dis que c’est une nouvelle fois pour voir… Que tu m’embrasses juste pour voir ce que je vais faire… Alors tu seras la pire blessure qu’on ne m’ait jamais faite… » Dit-il, en fermant les yeux si fort, pour ne pas qu’on le voie pleurer, sa voix avait tremblée sur les derniers mots. Un garçon ça ne pleure pas, on lui avait toujours dit. Pourtant c’était si dur de ne rien ressentir, et encore plus de ne pas le montrer. Il avait porté une main à sa poitrine. Parce que c’est là que ça faisait le plus mal. Non il n’avait pas de crise cardiaque, mais si ça pouvait le soulager de la douleur qu’il avait à présent, il aurait volontiers échangé.

Il tenta de reprendre son calme en respirant profondément, mais il était toujours incapable de la regarder. Si ça se trouve, elle le prenait pour un allumé fini et irrécupérable. Comment ressentir ça dès la deuxième rencontre avec quelqu’un. Il avait un peu relevé la tête, et il souriait faiblement, mais toujours le regard fixé sur sa tasse. Même s’il avait voulu, c’était bien trop dur de lever les yeux. Elle allait certainement se mettre à rire, se moquer de lui. Et alors, il s’en irait s’enfermer dans sa chambre d’hôtel pour le reste du week-end, afin que personne ne le voie souffrir. Oui, c’était un bon plan ça… S’enfermer tout seul pour cuver son chocolat chaud qu’il avalerait cul-sec, quitte à se brûler la gorge, et sa première blessure amoureuse, si elle avait lieu, même s’il n’était pas capable de mettre un nom dessus !
C’est qu’en plus d’être nul en anglais… Fried était aussi très nul en lecture de sentiments ! (Ndla : on avait pas remarqué )