Mais qui est-ce? (libre)

Pré-au-Lard

Je me laissai délibérément tomber sur la chaise. Un gobelet de sang frais, du sang d’hiboux sans doute, apparu devant moi. Je commençai tout juste à m’habituer à la magie, mais les sursauts étaient devenus un lot de tous les jours. La magie. Mes yeux se posèrent sur le gobelet…y avais-je, un jour, cru? À la magie je parle. Eh bien…non. Je savais, depuis plus de trois siècles, que les humains n’étaient pas seuls dans ce monde. Je savais que…NOUS, nous existons. Je savais que nous avions aussi des pouvoirs, mais je les avais toujours perçus comme étant des dons. Dans out ceci, jamais je n’avais pensé que la magie pouvait exister. Que des sorciers…des sorcières…Non, j’avais encore de la difficulté à y croire.

Tout doucement, mes doigts de marbre saisirent le verra dans ma main et la porta a mes lèvres. Un liquide froid coula dans ma gorge. Normalement, j’aurais eu une grimace de dégoût sur le visage, mais maintenant, je m’y étais habité. Le sang vida le gobelet et y réapparu trois fois. Je ne m’étais pas nourrie depuis un mois environ et l’odeur du sang humain autour de moi se faisait plus forte…plus attirante aussi.

À ce souvenir, je relevai la tête et parcourue l’endroit du regard. Tout ici était sombre…même la lumière! Mais ce que j’aimais bien, c’était la paix qu’on retrouvait en ce lieu. Personne ne me regardait, ni ne se souciait de ma personne. J’adorais cette sensation de non-existence. Mais fallait dire que la large cape noire cachant ma silhouette m’était aussi d’un grand secours. Un sourire sarcastique plana sur mes lèvres un moment. J’étais si bien ici…mais, il y avait dans cet endroit des gens si étranges que j’en avais parfois la chaire de poule! Des créatures de toutes sortes, de toutes les couleurs semblaient se donner rendez-vous dans cette taverne! Il y avait tellement…de tout! De tout oui…sauf des miens…

Cela faisait une semaine, sans compter les mois passés au Chemin de Travers, que je traînais dans les parages. Comme toujours, ma curiosité sans fin m’empêchait de retourner à ma vie « normale », celle ou la magie n’avait pas sa place. Mais que fait de ce goût d’aventure que j’avais en moi alors que je regardais ces mortels, oui, les sorciers étaient bien des mortels, avec leurs chapeaux pointus, leurs longues capes, leurs baguettes magiques! Tout un comte de fée! Oui, un comte de fée, mais la moindre trace des miens. J’étais seule et c’était effectivement quelque chose de irritant à la longue. Je m’étais informée le plus possible, mais non…je restais toujours seule et cela...personne ne le savait réellement, sauf peut-être le tavernier qui, dès que je prenais place, me faisait apparaître mon pichet de sang devant moi. Je me demandais ce qu’il en savait lui…savait-il vraiment qu’il servait…un vampire? Pourrait-il lui m’informer? Hum…il me faudra aller le consulter par la suite. Pour de ce qui est du reste, aucun sorcier, ici, ne semblait avoir aperçu un vampire dans les parages. Tristesse.

Mais il y avait aussi autre chose que de rechercher les miens. J’avais fait une étrange découverte dernièrement…je possédais une once de magie en moi! J’en avais ris la première fois, mais à présent, j’avais dans ma poche de cape…une baguette assez étrange. Longue et magnifique, elle avait quelque chose d’attirant et de repoussant à la fois. Peut-être reflétait-elle ma personnalité? Mais peu importe, cela me réjouissait quelque peu. Maintenant je possédais deux but à atteindre; primo : trouver d’autres vampires dans le milieu de la magie et deuxio : améliorer mes capacités magiques.

La porte d’entrée claqua et je reviens sur terre. Une bouffée d’aie froid entra dans la pièce, qui fut pour un instant éclairée d’une lumière vive, la lumière du jour. Dans un bruissement de cape, quelqu’un fit son entré, mais je n’y prêtai gère attention. J’écoutai plutôt le bruit sonore que produisaient une multitude de pieds. Eh bien, les élèves de Poudlard étaient une fois de plus en sortie. Mais qui donc m’avait parlé sur ce sujet? Ah oui, une jeune dame tenant une taverne un peu plus et un peu plus saine que celle-ci. J’étais au courant pour l’école de magie et tout, mais c’était la première fois en une semaine que je voyais les élèves de cette superbe école!

Un moment, j’eu envie de sortir et partir à la découverte de ces jeunes gens, mais le gobelet dans ma main me retiens sur place. Je laissai tomber un soupir. Non, je ne sortirai pas. Cela ne servira à rien. Et puis…s’il y avait du soleil par hasard? Non il n’y aurait pas de soleil aujourd’hui, je savais fort bien. La neige tombait en gros flocons fascinants...

Puis, doucement, je portai mon regard sur le nouveau venu, ou la nouvelle venue, impossible d’identifié…la cape cachait tout! Mais je devais avouer que cette personne avait un arome tout à fait alléchant! Un petit sourire fit de nouveau place sur mon visage. J’eu envie de rire…Décidément, il m’arrivait souvent de dire des choses insensées! Bien l’arome de cette personne soit délicieux, je n’y toucherais pas! C’est cela qui me faisait rire.

Je portai finalement attention à mon petit pichet de sang déjà froid à en donner des frissons.

Bellatrix revenait de tuer toutes une famille de sang-impur. Ah quelle était contente, tuer cinq personne comme ça! Comme à son abitude, elle avait torturé les enfants devant les parents, qui ne pouvaient plus bouger. Le plus grand d'abort. Ah le sorcier de quinze ans avait bien essayé de se battre contre elle, mais il ne faisait pas bien le poids, d'ailleurs après un endoloris il était tombé dans les pommes. Elle avait pris ensuite la gamine de douze ans, tout aussi facile à tuer, et enfin se quelle préférait, le bébé!

Le nourrisson n'avait que quelques semaines, c'était un garçon. Il n'avait pas pleuré en la voyant. Elle l'avait pris dans ses bras et il lui avait sourit, c'est pas pour autant qu'elle allait l'épargner. Elle n'avait jamais eu d'enfants, mais cela ne lui manquait pas, c'est pas comme son mari, Rodolphus, lui avait toujours voulu en avoir. Et bah il avait qu'à choisir une autre femme. Elle lui avait sourit, puis l'avait soumis au sort Doloris jusqu'à ce qu'il rende l'âme. Elle avait laissa les corps des enfants devant les parents qui pleuraient. Puis enfin elle s'était décidé à les tuer aussi.

Elle avait ensuite quitté les lieux par un transplanage très réussi, elle n'avait pas du tout senti la sensation désagréable habituelle. Peut-être était-ce dû au plaisir qu'elle avait prit à les tuer! rien que d'y repenser elle souriait. Elle s'était ensuite dirigée machinalement vers la tête de sanglier, elle n'y allait pas souvent, mais une aussi belle chasse méritait sa récompense. Elle décida donc de s'y arrêter un moment en espérant qu'il n'y aurait pas trop de monde.

Elle avait mit sa cape, le temps n'était toujours pas géniale et après une telle victoire elle ne voulait pas être enquiquiné par un autre mangemort. Elle entra dans le bar, et malheureusement il y avait des élèves de Poudlard... Tanpis elle ferait avec, sa bonne humeur était trop entière pour qu'il la lui enlève ne serait-ce qu'un peu.

Elle s'installa non loin d'une autre personne qu'elle ne connaissait pas. Sa boisson lui fut vite apporté. Elle en but une gorgée, elle ne parlait pas et ne regardait personne. Elle baignait dans la réussite, le Maître serait tellement content de ses nouveaux explois! Elle était toujours la meilleure et le serait toujours!

Marcus l'avai prévenu. Ils savaient tous deux qu'il y avait du mouvement du côté du Chemin de Traverse et que cette affluence soudaine de Mangemorts et élus du Mal allait jusqu'à se propager même au abords de Pré-au-Lard. Pour en avoir le coeur net, l'Auror s'était précipité dans l'auberge la plus proche et la moins convenable que l'on pouvait trouver par ici.

Le jeune Marcus, son aide, nouvellement recruté auprès de la Brigade du Ministère, l'avait également rejoins il y a de cela trois jours. Sykes, pour sa part, avait payé sa chambre pour la semaine...
Depuis ce jour où il était arrivé, pas le moindre signe néanmoins d'une quelconque présence néfaste. Marcus qui jouait plutôt les sentinelles et faisait chaque nuit le tour de la ville n'avait rien remarqué non plus.

L'Auror s'apprêtait à abandonner lorsqu'un changement assez intéressant eut lieu. Il était assis dans un coin de l'auberge dans l'attente de son aide et de son rapport "RAS pour ce soir" bien crispant lorqu'il vit entrer une créature... pas si improbable que ça. Comme la moitié des personnes présentes ici (et lui-même d'ailleurs) cette dernière était encapuchonnée de noir. Seule son allure ainsi que ses cheveux, aussi soyeux que de la crinoline noire, lui mirent la puce à l'oreille. Cette femme ne lui était pas anodine, sa présence dans les lieux non plus d'ailleurs.

Pourtant Apophis n'était pas là pour se battre et encore moins l'anéantir malgré son statut de Mage Blanc. Le fait est qu'il avait une chose importante à dire. Et qui de plus concerné et favorable à l'écoute que Bellarix Lestrange ?
Il leva à pene la tête lorqu'elle passa tout près de lui pour s'asseoir auprès d'une autre inconnue. Une complice ? Messagère ? Employeuse ? Allez savoir...

Le blond laissa se tracer un léger sourire sur ses lèvres fines et aristocratiques et continua de l'observer, cherchant la moindre faiblesse, tourment, fatigue qui aurait pu rendre sa proie plus misérable encore. C'était presque instinctif. Le chasseur avait besoin de se sentir fort et dominant avant d'engager sa poursuite...

Il ricana à sa propre bêtise et garda les yeux rivés sur elle jusqu'à qu'elle vienne à le regarder, juste histoire d'attirer son attention. Une fois ceci fait, il leva doucement et charitablement le verre de whisky qu'il avait à la main dans un hochement de tête courtois. Ses yeux ne quittèrent pas la belle Mangemort, un peu gâtée par les années passées sous ls verrous, cela dit. Enfin il fallait avouer que lui n'était pas non plus très beau à voir. Il avait trop maigri... maudite prison !! L'on ne servait jamais rien à manger que de la bouillie froide !!

Il finit par se lever, certain que désormais la belle-soeur de son ami d'enfance Rabastan Lestrange, finirait par le reconaître. Il faut dire qu'avec sa grande taille, encapuchonné ou pas, on le remarquait déjà assez facilement...
il poussa une chaise qui était sur son chemin, passa entre deux habitués qui remarquèrent à peine son manège, puis se planta fièrement devant la table où était assise Bella et sa charmante compagne buvant...

... du sang !

Les iris du Blond se retrécirent et il sentit le sien battre à tout rompre. Un vertige le pris, délicieux pourtant, mais il parvint à se contenir... Ses yeux oscillèrent jusqu'à la coupe couleur rubis et l'observèrent un instant juste avant que la raison ne le reprenne et ne lui rappelle pourquoi il s'était levé. Sykes, encore un peu décontenancé, laissa un nouveau sourire goguenard se tracer dans ses joues devenues creuses jusqu'à ce que...

"Bonjour, Bella. Souffla-t-il d'une voix sinistre, tu me reconnais ?".

Il poussa l'ironie jusqu'à se saisir d'une chaise et s'asseoir juste en face d'elle. Dernier regard accordé à la buveuse de sang, léger salut de la tête, il s'en rapporta à nouveau à la redoutable Mangemorte. il retira sa capuche laissant ainsi entrevoir son visage amaigri, vieilli, ses cheveux blonds ternis mais surtout et plus que tout ses yeux d'un bleu glacial et électrique. L'Auror lui décocha un sourire malsain et pétillant. il embraya :

"Suuuurrrpprriiisssee !! C'est moi.
Comment vas-tu, ma belle ? Toujours avec ton mari, hm ? Et ces vacances prolongées hors de ta cage, ça se passe bien ?
Les miennes commençent à peine à ête intéressantes...".

Car il fallait avouer qu'au milieu des avis de recherche placardés un peu partout dans les villes et villages demeurait celui de Sykes, encore tout frais de sa dernière échappée.
Il lui décocha un clin d'oeil et déposa une baguette sur la table, à égale distance de l'un et de l'autre. Sur cette dernière était gravée en lettre d'or "A.S - A.M - A.C".

"Tu me présentes pas à tes petits copains ? Dit-il en désignant d'un geste le reste des clients attablés, tu es venue seule ?
Moi aussi, ça tombe bien...".

Puis il se baissa vers elle et annonça d'une voix enrouée et lugubre :

"J'suis pas venu pour te buter, soeurette. Ni toi, ni tes amis. Et pourtant c'est pas l'envie qui me manque...
Seulement j'ai un message à te délivrer donc je trouve cela plus important que de laisser bêtement agir mes pulsions".

"Vous en pensez quoi vous, hein ?".

Sur ces mots il s'était brusquement tourné vers la jeune femme de tout à l'heure.

Apophis Sykes aimait jouer d'insolence, surtout lorsque la personne en face de lui avait été l'une de celles qu'il avait pourchassées jusqu'au cachot... Plus que cela, il aimait à se rappeler aux bons souvenirs de ses frères et soeurs de cause. Oui, il n'était rien d'autre que le fils bâtard d'un Mangemort (décédé) et d'une Mangemorte reconnue !
Mais cela n'est qu'un détail. Goutte d'eau dans l'océan !

Qui avait parlé de paix? Décidément, Ellen s’était trompée sur le sujet, car elle vit, malgré elle, cette personne entrer et prendre docilement place à la même table qu’elle, sans plus lui prêter attention. L’odeur se fit plus forte et pendant un moment, Ellen plissa le nez. Elle ne doutait plus de la croissance de sa faim depuis la derrière fois qu’elle s’était nourrie. Et puis, pourquoi était-elle venue à sa table? Oui, elle était bien une femme, une sorcière. Mais cette aura malsaine qu’elle trainait était-elle justifiée? Ellen se le demandait plus que tout. Vraiment cet endroit était l’un des plus mal fréquentés.

La jeune femme toute proche d’elle n’enleva nullement le large capuchon noir qui lui recouvrait le visage, mais voulait-on empêcher à un vampire de voir ce qu’il voulait? Un sourire aux lèvres, Ellen vit, de sous son propre capuchon, la beauté de la créature humaine. Elle était belle, certes, mais elle avait aussi plusieurs cicatrises. Une mercenaire? Peut-être bien.

Le vampire vida d’un trait le pichet de sang, avec une petite grimace de dégout. Puis, elle porta son attention autour d’elle. Pour une fois, elle se mit à contempler ceux qui l’entouraient avec un peu plus d’attention qu’auparavant. Elle vit des gobelins dans un coin, deux êtres encapuchonnés dans un autre et puis, dans un tout autre coin...il y avait un jeune homme. Bizarre, Ellen ne l’avait pas remarquée avant. Mais maintenant qu’elle le regardait, elle ne put retenir la surprise de voir qu’il était non seulement le seul à tête découverte, mais aussi le seul qui avait une apparence tout a fait saine!

Elle n’eut pas à le fixer longtemps, il se levait et se dirigeait effectivement vers sa table. Ellen eu un pli d’inquiétude sur le front habituellement lisse. Avait-elle été trop négligente alors qu’elle le regardait? Ou était-ce simplement le fait qu’il soit un sorcier qui l’aidait à sentir les regards comme le mien? Intéressant!

Enfin, non, pas si intéressant que ça finalement. Il alla directement vers ma partageuse de table, l’appelant Bella. Ellen regarda la scène avec incertitude. Le jeune blond semblait parfaitement fière de lui, Ellen se demandait vraiment qui était celle avec qui il discutait.

Doublement bizarre, le jeune sorcier prit place à ma table lui aussi. Vraiment, ces gens étaient vraiment des mal élevés! S’assoir ainsi à la table de n’importe! Ellen allait se lever lorsqu’il l’homme lui fit un bref salut de tête. Hein? Le connaissait-elle? Enfin, pas à son souvenir! Et pour parler de mémoire, Ellen possédait l’un des meilleurs d'entres elles! Bref, elle ignore pourquoi mais elle ne bougea pas de sa place, décidée à assister à ce spectacle.

Le sorcier plongea alors dans une profonde conversation avec la jeune dame, bien que celle-ci lui porta très peu d’attention jusqu’à preuve du contraire. Il l’appela sœurette, mais l’était-elle vraiment, Ellen en doutait. Il avait entre ces deux êtres…une haine? Peut-être bien.

"Vous en pensez quoi vous, hein ?".

Quoi? C’est à Ellen qu’il parlait de la sorte? Elle leva un sourcil en guise d’incompréhension.

- Pardon ?

Elle le regardait comme s’il était fou.

- Je suis désolée, mais il me semble que nous ne connaissons nullement, ni vous, ni la jeune dame ici.

Il avait quelque chose d’agacé dans sa voix lorsqu’elle parla, mais sa voix ne perdait aucunement de sa sensualité habituelle.

Bellatrix regarda la boisson qu'elle avait devant elle. En fait, elle n'en avait pas tellement envie. Sa joie était toujours intact, mais cette couleur étrange ne la rendait pas du tout appétissante. Elle posta quand même le contenant à ses lèvres et en bu une gorgée... bah! c'était meilleur que beau.

Elle jeta un rapide coup d'oeil à la boisson qui se trouvait devant la femme qui lui faisait femme: du sang. Bellatrix ne pu retenir un sourire. Encore une vampire! Décidement il n'y avait plus que ça ici ou quoi? Non pas que cela la dérangeait, tant qu'ils gardent leur canines loin de son cou, tout va bien!

Un homme entra et vaint directement s'assoir à la table de la vampire et elle. Bellatrix n'attibua aucun regard à ce nouvel arrivant bien sûr, mais ce dernier lui adressa la parole. Et elle reconnue tout de suite le ton supérieur de l'imbécile copain d'enfance du frère de son mari (hj mais oui vous avez tout compris! XD) Il avait toujours le même ton énervant, toujours aussi sûr de lui. Bellatrix se rapellait très bien le Ministère. Ce très sympatique Monsieur avait quand même voulu l'arrêter. Un sal traitre à son sang qui entre chez les Aurors! pffff il ne méritait même pas qu'elle lui adresse la parole, mais puisqu'il semblait avoir quelque chose à lui dire, autant lui porter un minimum d'intérêt.

- Alors mon cheeeer Apo'! Comment vas-tu depuis l'autre fois? C'était quand déjà?.... Ah oui, le Ministère.

Son ton était évidement très ironique. Elle avait consentit à relever la tête pour le regarder droit dans les yeux, mais sa capuche était toujours en place. Elle arborait un sourire délicieusement insolent.

la femme, qui s'était avéré être un vampire, sembla être énervé par Apophis et prit le parti de Bellatrix. Elles ne se connaissaient pas et pourtant elle lui faisait remarquer que Bella ne semblait pas vraiment ravie de le voir, et peut-être même qu'elle ne le connaissait pas. La mangemort sauta sur l'occasion et se prit au jeu.

- C'est vrai ça, Apo'! Tu ne te présentes même plus aux jeunes et jolies demoiselles?! Es-tu sur que tu vas bien?

Elle était toujours aussi ironique en parlant. Et elle l'appelait bien "Apo" en insistant bien. Il l'agrippait en plein bar, elle n'allait pas lui faire de cadeau. Toujours fidèle à elle-même. Faut pas croire qu'Azkaban l'est beaucoup changé depuis ses jeunes années à Poudlard, ça avait même pu agravé les choses.

Là, on le prenait à revers. Non mais, c'était sûr ! On se moquait même de lui ! Ignobles femelles...
Soit. Sykes grimaça un semblant de sourire puis annonça finalement d'un ton désinvolte et sûr de lui qui il était vraiment :

"Je me nomme Apophis Sykes. Je suis... j'étais, héhé, au service du Ministère il y a peu. Je viens de m'enfuir d'Azkaban et maintenant je suis ici afin de vous faire une annonce assez spéciale !".

Il envoya un clin d'oeil à Bellatrix et se renfonça dans sa chaise, se raclant la gorge et prenant une dernière inspiration avant de lâcher :

"Je vais remettre sur pied l'Ordre du Phénix et devenir l'un de ses commandants. En d'autres termes, vous n'en avez pas fini avec moi".

Il releva un sourcil en direction de la vampire et lui adressa un charmant et fourbe sourire :

"Surtout vous. Si vous êtes aussi jeune et jolie que le prétend Madame Lestrange ici présent !".

Mais son attention fut vite attirée ailleurs. L'aubergiste revenait avec un nouveau pichet de sang frais. Le déposant sur la table il n'attendit pas que la demoiselle se serve et tourna les talons... peut-être par dégoût de la voir consommer un pareil brevage. Apophis, quant à lui, n'en avait cure, bien au contraire d'ailleurs... Il prit alors le soin de servir Ellen le premier, avançant la carafe vers son verre en y versant doucement le mélange couleur rubis. Sa main trembla légèrement et il reposa le récipient...

"Et pourrais-je savoir quel est votre nom, mademoiselle ?".

Son regard était à présent plongé dans le sien, si bien qu'il en oubliait Bella de l'autre côté de la table ainsi que sa baguette. Se rendant compte de son erreur, il coula une main d'albâtre en direction de cette dernière et s'en saisit sans attendre. Il ne menaça personne cependant, la gardant renfermée sur son manche de bois, comme pour faire signifier que même la beauté froide de la jeune vampire ne le détournait ni de sa mission ni de ses intentions. Il avait tout de même une Mangemorte en face de lui et l'une des plus redoutables qui plus est.

"Et sinon, ajouta-t-il d'un ton qui se voulait distrait, comment marche les affaires, Bella ?".

... et ce sans quitter la jeune femme aux cheveux rouge sang, la détaillant sous toutes les coutures.

Le but était atteind, il était énervé d'avoir été pris de cette façon. Moins Sykes était-il un peu prétentieux? La mangemort était fière que ça est si bien marché.

Elle but une gorgée de sa boisson, qui n'était pas terrible quand Apophis annonça qu'il reprendait l'Ordre. Elle recracha tout dans son verre et le regarda d'un oeil haineux. Ils allaient donc de nouveau être chat et souris. Et bien sûr, ça ne serait certainement pas elle la souris!

Elle regarda la vampire qui se trouvait face à elle, mais elle n'avait pas trop réagis. Alors elle chercha commen tourner une bonne réponse à cette annonce des plus oripilante! Elle parla d'un air comme si elle n'était pas touchée. Mais sa réaction avait été plus forte qu'elle quand sa boisson était retournée directement dans le verre.

- Et bien, tu me donnes enfin une bonne excuse pour te tuer mon cher!

Un serveur vint apporter un second pichet de sang. Comme si le dégout de Bella n'était pas assez fort après l'annonce de L'Ordre qui serait de retour à cause de cette abrutis. En temps normal, elle n'aurait pas réagis à la vue de ce liquide, mais là, elle pâlit encore plus qu'elle ne l'était au naturelle. Elle détourna le regard l'espace d'un instant.

Mais quand le liquide fut verser et le serveur partit, elle appuya sa baguette sur la cuisse d'Apo'. Ce geste n'était pas innocent bien sûr. Si l'occasion se présentait, elle le tuait sur place. tanpis s'il y avait des âmes sensibles dans la salle.

Elle lui sourit à sa deuxième question, comme si elle n'était pas en train de le menacer sous la table. Et lui répondit d'une voix ironique, comme elle le faisait souvent.

- Bien mieux que les tiennes, ne t'en fais pas pour ça.

Olala! Qu'est-ce qu'il serait fier d'elle, le Maître, si elle revenait lui annoncer en avant-première que l'Ordre allait se reformer, mais quand plus elle avait directement tuer la personne qui voulait en être la tête! Elle en révait déjà.

Il était sur le point de proférer une nouvelle vacherie à l'encontre de Dame Lestrange lorsqu'il sentit que la situation virait clairement à son désavantage. A peine eut-il le temps de se remettre de son annonce que déjà la jeune femme sautait les préliminaires et passait directement à l'étape "je-vais-te-tuer", moment assez... déplaisant. Dans ce genre de position il n'avait guère le choix hélas...

Cette fois ce fut elle qui se permit une remarque des plus salées. Sykes grimaça un sourire complaisant et ajouta d'une voix, non, non pas tendue... à peine, pourquoi ? :

"Tu m'en vois fort aise, chère Bella. Et il semblerait que tu essayes d'ajouter une autre tête à toutes tes trophées de chasse, je me trompe ?".

Il osa un regard à sa cuisse... en très, très mauvaise posture. Des pensées terribles lui traversèrent la tête à la seconde si bien qu'il eut du mal à contenir une soudaine déglutition tant il était mal à l'aise. Il arqua un sourcil et ajouta :

"On me voyait déjà rejoindre le groupe tant apprécié des Mages Noirs... c'était me condamner bien trop tôt à devenir un mouton. Non ?
A moins que servir une espèce de dégénéré mégalomane soit LA preuve irréfutable d'une grande maturité...".

Les mots dérapèrent sous le geste. Apophis venait de se saisir de sa propre baguette à la hâte, dardant sur la demoiselle un regard de braise -aussi glacial qu'il était perçant.

"Le prochain qui souffle le moindre son se transforma en légume pour le restant de ses jours.
Tu ne voudrais pas me voir le prononcer ce mot, n'est-ce pas ?".

Un rictus laconique se tailla dans ses joues rondes. Il articula à voix toute basse :

"A-va-da ke-da-v...
ENDOLORIS !!!".

L'éclair vert se changea soudain en une lueur d'un bleu électrique, filant droit vers la jeune femme qui le tenait pourtant toujours en joug.

Spoiler:

Bellatrix le tenait à porté de baguette, ce qui était un net avantage. Elle n'hésitait pas à le regarder droit dans les yeux et à garder un petit sourire démoniaque sur ses lèvres.

Il fit allusion à sa mauvaise posture, il n'avait certes pas tord. Et c'était trop tentant d'en rajouter une couche. Miss Lestrange a toujours été comme ça, il faut pas lui en promettre pour toujours avoir une petite réplique piquante.

- Non non, tu as raison comme toujours! Mais ça ne sera pas le plus beau de mes trophées...

Voilà qui était dit. Mais Apo' n'avait pas dit son dernier mot, et en lui assainant de très jolies repliques singlantes, il se saisit de sa baguette. Bellatrix le fusillait du regard. Un mouton? UN MOUTON! Voilà ce qu'il pensait de la très grande et forte organisation que composait tous les mangemorts?! Elle bouillonait à l'intérieur, et sa baguette la démangeait sérieusement.

Il s'amusait avec elle, elle détestait ça! C'est elle qui joue avec la nourriture, pas cette espèce de... restons polie, ce muffle en mérite pas qu'on s'égosille après lui! Elle soutenait son regard avec une haine impressionante. Sa baguette était maitenant ouvertement pointé sur Apophis, pourquoi se géner, il le faisait bien!

Le sorcier commença à prononcer le sort funeste, mais elle savait qu'il n'oserait pas la tuer ici, c'était pas son genre. Soudain, il entonna son sort favoris à elle: le sort Doloris. Elle eu le réflexe de faire le sort du "portego" par la pensée. Cela ne pouvait pas annuler l'effet du sort en entier, mais elle était suffisement puissante pour l'atténuer. Elle le reçut donc tout de même, essayant de réagir le moins possible, pour ne pas donner cette satisfaction à l'Auror, elle grimaça légèrement.

Quand l'effet du sort fut dissipé, et surtout digéré par son corps déjà très habitué à ce genre de douleur, elle le regarda avec un sourire narquois. Et déclara, sans baisser sa baguette de sa cible.

- C'est tout?! Tu perds la main mon petit Apo'!

Certaines personnes présentent sougeaient déjà à quitter les lieux, si un Auror commençait à se battre avec un Mangemort, ça risquait de faire pas mal de dégats, donc autant partir avant la tempête.

Apophis grimaça. Son sort venait d'échouer. Bella avait encaissé le coup sans même pâlir, sans même défaillir et maintenant elle le toisait d'un regard hautain et méprisant. Mieux valait désormais garder la tête haute également faire plus que bonne figure. L'Auror Blond lui sourit de la manière la plus narquoise possible et enchaina tout de go :

"Ton Maître peut être fier de toi, Mouton. Tu as très bien su te défendre, et ce pour le servir.
Quelle déception de constater que tu continues à vivre pour le compte d'un seul homme. Pauvre larbin... D'ailleurs, que dirait Rodolphus s'il savait ton infidélité avec le Lord ?".

Il se leva de toute son imposante stature et ajouta, toujours sur le même petit rictus :

"Il y a bien une différence entre toi et moi, Bella. Moi je ne suis le chien de personne désormais...".

Et de ranger sa baguette dans le repli de sa manche, saluant au passage l'étrange jeune femme assise aux côtés de Bella, pour ensuite se reporter à l'intéressée.

"Tu es prise dans un piège dont tu ne peux te défaire. Hinhin... exactement comme un oiseau en cage, ne survivant que par la volonté de son propriétaire.
Tu n'es en réalité -et il haussa les épaules- qu'un banal instrument...

Alors, Bella, tu viens me la mettre ma correction où vais-je repartir bredouille ?".

Ses yeux d'un bleu cristallin étaient rivés sur elle, aussi glacials et durs que du marbre, purs, limpides et clairvoyants comme s'il cherchait à sonder son âme au plus profond d'elle-même -et ce afin d'en extraire tout le jus de sa colère, de son dégoût, de sa hargne.
Il tourna les talons, s'exposant ainsi à sa baguette, et se dirigea vers le dehors marquant ainsi ses intentions. Un duel, oui, à mort sans doute... Mais pas au milieu d'innocents.