D'une poupée à un ange [3]

Si Edward avait déjà de nombreuses personnes à inviter à leur mariage futur, Roze en revanche n’avait qu’une liste très limiter. En haut de celle-ci, l’un de ses rares amis… Michael. Certes, elle entretenait de bons rapports avec ses cousins/cousines et avec certaines autres personnes de l’école, mais personne en dehors d’Edward ne l’avait comprise comme Michael. Elle se rappelait encore son départ et la tristesse qu’elle en avait ressenti mais de la même façon, elle se souvenait de leur amitié, toujours entretenu par une correspondance irrégulière mais bien présente.

« Cher ange,

Voilà bien longtemps maintenant que je ne t’ai pas écrit. Je ne sais quelles nouvelles tu as de ce qui se trame en Angleterre mais rien n’y est rose. Ne regrette pas Poudlard, plus rien de bon ne s’y trouve. Maintenant tu te demandes peut-être deux choses : pourquoi je t’écris et pourquoi j’entame cette lettre de manière si funeste. Sache en premier lieu que malgré tout ce qu’on peut lire dans le reste de l’Europe, je ne suis pas concernée directement par la vague de crime qui a lieu en Angleterre, ni même par le changement de régime. Vois-tu, je suis une sang pure (ma famille n’a que des sorciers depuis plusieurs générations… aussi loin qu’on s’en souvienne en réalité) et je ne me suis lié qu’à des gens comme moi bien que cela soit un hasard. Il n’y a donc aucun soucie à se faire pour moi bien que la situation actuelle soit des plus préoccupante depuis la mort de Dumbledore – un grand homme quoi qu’on en dise – et le règne des mangemorts. Je ne me sens pas concerné mais ce n’est pas le cas d’Edward… Mais j’y reviendrais peut-être plus tard car ce n’est pas pour te parler de Poudlard que je t’envoie ce parchemin.

Lorsque nous étions en première année, il y a de cela bien longtemps maintenant, tu étais mon seul ami. Après ton départ – que je ne remet pas en cause, évidemment – j’ai été seule quelques temps dans l’école puis j’ai rencontré Edward. Tu le sais déjà, j’ai fini par entretenir plus que de l’amitié avec ce jeune anglais… et maintenant, nous sommes fiancés. Nous nous marierons en juillet prochain et c’est pour t’inviter à venir partager ma joie que je t’écris en ce matin de septembre.

Je n’ignore pas qu’avec tout tes concerts et tes diverses occupations tu n’as que peu de temps à m’accorder, je sais aussi que la dernière fois que nous nous sommes vus c’était à un de tes concerts il y a déjà un an et quelques mois de ça. Toutefois, j’espère qu’en m’y prenant ainsi avec un peu d’avance tu pourras tous nous honorer de ta présence. La cérémonie aura probablement lieu en Angleterre même si mes parents auraient préféré la chapelle de notre château. Je te confirmerais ceci ultérieurement avec la date précise.

En dehors de ceci cher ange, puisque tu n’ignores pas que ma Suu est morte depuis longtemps, veille à me donner de tes nouvelles.

Ton amie qui pense à toi,

Mademoiselle Roze Maiden. »

Elle enroula le parchemin, le scella de son sceau (une rose) et donna le tout à une chouette grise qui attendait docilement près de la fenêtre. « Vole petit oiseau et ramène moi une réponse ! »

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