Et oui ! JE suis là !

J'arrive sur le chemin de traverse comme le prince de ces lieux que je suis, ils m'admirent tous ! Je le vois ! Ahah ! Ils voudraient tant me ressembler, j'en suis si sûr ^^ Je pourrais y mettre ma main au feu ! Ou tout au moins un doigt ^^

J'avance avec assurance, regardant avec joie les femmes se pamaient devant moi, je leur signe négligeamen des autographes avec ma si superbe plume de paon (mais aps aussi superbe que moi bien sûr ^^).

J'entre dans la boutique de libre, Fleury... quelque chose, peu importe ^^ et je m'installe confortablement, prés à signer mon autobiographie. Ils rêvent tous de la lire, me lire moi, moi et encore moi !

Mais que... vois je ? des visages connus, le fils du célèbre Lucius Malefoy, mais lui peu importe, "il n'est pas assez bien pour toi mon cher Gilderoy !" me dis je, non, celui que je vois et qui fait briller mes yeux d'un si beau bleu, c'est le jeune Harry Potter.

Je lui fait prendre quelques photos avec moi, et il est au comble du bonheur, ça se voit non ? Ensuite il part, il semble préssé, c'est étrange... et on dirait qu'il y a aussi quelques frictions avec le jeune Malefoy, ah, que c'est beau la jeunesse ^^ Je suis sûr que ce sont les meilleurs amis du monde ^^ magnifique ! MA-GNI-FI-QUE !

Mes futurs élèves, que c'est émouvant snif ! Mais ne pleuurons pas trop, mon maquillage va couler !

Argus Rusard était dans une librairie. Oui, lui, Argus Rusard, premier du nom (et probablement dernier, sa quote de séduction étant plutôt basse) était dans une librairie. Que nul ne s'en étonne, le concierge de l'école venait d'apprendre que son idole, Igor Houimaittre venait de sortir un tout nouveau livre dont le titre était "De l'art de la torture en Patagonie Orientale depuis la chute du grand Pingouin". Un bon sujet, vraiment. Et en amateur de la torture, Rusard ne pouvait que succomber au désir de courir acheter l'ouvrage.

Il avait donc affronté la foule purulente de jeunes élèves qui baguenaudaient Chemin de Traverse ("Bande de petits délinquants, même pas capables d'avoir une activité digne de ce nom" avait-il maugréé en lançant un regard noir à trois innocentes créatures dévorant des glaces), Miss Teigne sur ses talons, donnant des coups de canne à droite et à gauche dans le but inavoué de faucher les jambes de quelques jeunes (*La plaie de la société !*) qui auraient eu la mauvaise idée de se trouver sur son passage.

- Neuf aujourd'hui, pas mal ma belle, compta-t-il à l'attention de Miss Teigne tandis qu'un grand sourire mauvais et satisfait venait étirer ses lèvres minces.

Pour toute réponse, Miss Teige s'était contentée d'un miaulement de circonstance. Rusard avait alors coincé sa canne sous son bras, hoché la tête de manière particulièrement sèche avant de pénétrer, la démarche martiale et raide comme la justice, dans la librairie où, savait-il, il serait en territoire ennemi, c'est-à-dire entouré d'affreux bambins venus chercher leurs livres d'école.

Il venait tout juste de dénicher ce qu'il était venu chercher (*Comment ? Ils ne l'ont même pas placé en vitrine ? C'est i-nad-mi-ssi-ble, bien envie de les dénoncer, moi... Tout se perd, vraiment !*) lorsqu'un grand dadais à l'air suffisant s'était mis à déblatérer de manière incohérente.

Rusard eut un "Humph !" de mépris depuis son étagère et adressa un regard mauvais à Lockhart et à Potter, un petit chenapan encore plus terrible que les autres - ce qui était dur à faire - toujours prêt à tout pour se faire remarquer et que Rusard avait bien décidé de tenir à l'oeil cette année.

- L'est tombé bien bas... marmonna-t-il sans que l'on puisse deviner si le "l'" se rapportait à Lockhart ou à Potter.

Diabalzane était seulement venue pour acheter ses livres de classe, seulement venue pour lancer un regard froid à Fleury et Bott en leur donnant quelques gallons qui leur feraient tellement plaisir. Seulement ici pour le calme d'une bibliothèque et... Argh !! Qu'est-ce que c'était que ce vacarme plus fort encore que le brouhaha de l'extérieur. Des femmes affolées sautaient et hurlaient pour avoir... un autographe de Lockhart... Tout se passe alors très vite, partagée entre dégoût et nausée, Diabalzane n'a que le temps de voir Harry Potter monter sur l'estrade et se faire prendre en photo pour le voir ensuite partir et dire deux mots à Malefoy. Elle apperçoit les Weasley, qui accompagnent sans doute ce pauvre paummé de Potter.

Elle voit Rusard qui marmonne, beurk, Miss Teigne ne doit pas être loin. Diabalzane attrape Zéphyr et se range sur le côté, elle ne veut surtout pas voir Malefoy. Peu à peu les bruits s'estompent et la foule ( exclusivement féminine) se disperse. La jeune Serpentard s'approcha du comptoir en ignorant totalement ce cancrelas de Lockhart.

- Les livres de Seconde Année de cette année... S'il vous plait.

Elle aurait voulu ajouter " dépéchez vous" mais elle se retint et se contenta de jeter l'argent sur la table de marbre ( faux marbre ).

Cho marchait sur le Chemin de Traverse. La rentrée était, malheuresement, pour très bientôt. Elle soupira en pensant avec tristesse aux vacances qui venaient de se dérouler. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite toutes les filles et femmes agglutinées devant la libraire Fleury et Bott. En fait, elle ne les remarqua quand se cognant à elles de plein fouet. Confuse, elle leva ses yeux et remarqua que toutes avaient les le regard figé sur un homme que Cho avait déjà vu dans les magasines de sa mère.

*Impossible... quoi que si, c'est très possible... Gilderoy Lockhart !*

Elle joua des coudes pour entrer dans la boutiques. Intriguée, elle se tourna vers une femme et lui demanda poliment :

"Pourquoi tant de personne ici ? Que fais Lockhart ?"
"Mais ma belle, tu vis dans une grotte ou quoi ? Il signe les livres ! Des autographes, ma chère, des autographes du plus grand sorcier !"

*Complètement zappé ça, moua ! Vite, il faut que j'arrive à en choper un, pour m'man !*

Elle se planta à côté d'une fille qui devait avoir son âge ou un an de moins, une Serpentarde de Poudlard, c'était simple à deviner. Cho entendit son ton froid et pressé qui confirma ses soupçons. C'était étonnant, toutes les jeunes filles aimaient Lockhart. Exception de cette fille.

"Pardon, claironna Cho durement, puis-je passer ?"

Diabalzane tourna son regard fin vers la jeune fille qu'elle reconnut immédiatement. Cho Chang, Serdaigle. Elle était plus agée qu'elle d'un an d'après ce qu'en savait la jeune Serpentard. Elle leva un sourcil devant le ton dur d'un visage si doux.

- Mais je t'en prie...

Elle se poussa sur le côté en attrapant ses livres que le vendeur avait noué entre eux à l'aide d'un ruban vert et argent. Elle sourit à l'intention et plaça les ouvrages sous son bras.

- On se verra à Poudlard Chang...

Elle fit volte face et sortit avec dignité de la boutique, en bousculant au passage les première année qu'elle croiserait sans doute dans le Poudlard express avec leurs visages éternellement étonnés et leurs mimiques stupides.

- Garez-vous les mômes.

Une femme voulut protéger son petit mais il tomba dans les jambes de la foule de femmes qui se pressaient pour les derniers autographes.

* Quel homme ridicule...*

La jeune élève de Serdaigle passa après un vague "Merci" d'un ton assez courtois. La douce fille prit ses livres de 3ème année (attention, dédicacés !) et commença à marcher sur le chemin du retour, ô combien encombré de ces jouvencelles avides d'un homme "charmeur." Elle était littéralement écrasée entre une grosse sorcière aux cheveux roux et une jeune femme qui devrait faire un régime d'urgence. Coincée, elle put voir Södergren se moquer d'enfants, sûrement de futurs premières années.

*Pourquoi leur parle-t-il ainsi ?*

Cho n'aimait pas l'injustice, quoi que au niveau sentimental elle-même l'était. Elle ne put s'empêcher de remarquer, en aidant avec difficulté un petit garçon à se relever :

"Exactement, mademoiselle La Grande Serpentarde, on se reverra. Profite bien de martyriser les petits, en attendant..."

La Serdaigle épousseta le petit et la ramena, après avoir réussi à se faufiler entre les deux grosses, vers sa mère qui marmonnait des mots qui ressemblaient "jeunes", "éducation limitée" et "Serpentard impossible."