[Défi 30 baisers] Rayder Jones [8/30]

Titre: Les larmes du vampires.
Couple: Rayder / Bellatrix
Personnages concernés: Bellatrix
Rating: PG-13
Thème: 17 - Adieu
Tomes concernés: Tome 7
Cadre: Après la bataille de Poudlard, sur le champs de bataille.


Rayder survolait la nuit noire sur le dos de Sang d’Ebène.
Il avait eu vent du combat de Poudlard qui se préparait, des élèves qui avaient été évacués… Il avait confié Sateen à Elerinna et enfourché à toute vitesse sa moto. Le jeune homme avait foncé jusqu’à ce que la nuit soit suffisamment avancée pour que sa créature se décide à le rejoindre.
Le vol de l’animal était rapide mais chaotique et malheureusement le temps jouait contre lui.

La créature des ténèbres se posa lourdement au sol.
La bataille était finie. On entendait la joie mitigée de cette guerre qui avait pris tant de vies. Les corps du camp vainqueur commençaient à être ramassés. Les Mangemorts reposaient toujours sur le sol.
Le vampire s’approcha prudemment, faisant le tour des corps à la recherche de la redoutable Lestrange, tout en prenant soin de ne pas être vu. Il espérait ne pas la trouver encore ici.

Ses illusions chutèrent lorsqu’il tomba sur le corps inerte de sa fleur dangereuse.
Son cœur se serra mais ce n’était plus aussi agréable que lors de cette après-midi qu’ils avaient partagée. C’était horrible et douloureux. Il se sentait si accablé et démuni devant cette dépouille.
Il s’approcha, la prit dans ses bras et l’emporta tendrement.

Sang d’Ebène se rapprocha de lui en pensant qu’il ramenait le diner, mais abandonna l’idée pour ramasser un autre corps. Peut-être le vide d’expression de son ami l’en avait dissuadée.

Plusieurs mètres plus loin, loin de tous et de tout, il se laissa tomber à genoux et l’enlaça contre lui. Il était perdu et confus dans ses idées. Il n’y avait qu’une seule qu’il pouvait faire.
Il renversa gentiment la nuque de la dame. Son cou semblait si pâle et froid, tel celui d’un mort et pourtant il n’hésita pas, plongeant profondément ses crocs dans sa jugulaire, s’apprêtant ainsi à commettre un pêché sans nom! C’était un acte ignoble qu’il avait lui-même condamné à cause de la condition qu’était devenu la sienne. Pourtant en cette nuit, il commettait cette erreur sans y réfléchir et sans le moindre remords.
Le sang de Bellatrix coula dans sa gorge, et bien qu’inférieur à 37°5, le nectar le revigora plus que ne l’aurait fait le sang de n’importe quel bovin. Lorsqu’il fut sûr qu’elle n’avait plus de sang, il mordit sauvagement son propre poignet, offrant à présent son sang impur à la brune endormie.
Mais elle ne le but pas. Elle ne le pouvait pas. Elle était morte bien avant son arrivée… il ne pouvait lui offrir la non-vie et la condition vampirique.

Il avait échoué! Il devait se faire une raison.
Pourquoi en souffrait-il tant? Pourquoi ses glandes lacrymales refonctionnaient-elles après tant d’années, inondant ainsi le visage de la sorcière des pleurs du jeune homme.
Il se pencha et osa poser tendrement ses lèvres sur les siennes.
Un bref instant fugace.

- Finalement c’était un adieu, ma Belladone, se rendit-il tristement compte.

Il se releva et emporta sa fleur empoissonnée au cœur de la Forêt Interdite.
Nulle créature n’osa perturber la peine du jeune noctambule.

Titre : Première rencontre pour Sateen et Rayder
Couple : Sateen / Rayder
Personnages concernés: Sateen et Rayder
Rating : PG
Thème : 20 – Il était une fois
Tomes concernés: 7
Cadre : Pré-au-Lard, tome7, et flash-back en France plusieurs années plus tôt



Le vampire regardait avec tendresse l'enfant à qui il racontait encore une fois un conte. Rien de bien neuf, l'histoire existait déjà lorsqu'il était enfant, l'histoire de princesses en attente du grand amour et espérant parvenir à un happy end après avoir rencontrer une multitude de problèmes.
La fillette buvait son biberon de chocolat, chaudement enfoncée dans son lit. Elle connaissait l'histoire, sa favorite, elle savait comment tout se terminait… pourquoi elle continuait à la réclamer souvent.

Lui-même avait finit par apprendre cette histoire par cœur.
Aussi laissa-t-il son esprit vagabonder tout au long de l'histoire, se rappelant comment toute cette histoire avait commencé entre eux.

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Plusieurs années plus tôt.
Rayder était encore un vampire fuyant la compagnie des humains pour leur bien, se sentant encore trop fragile pour oser les approcher. Il possédait une conscience, faisant la distinction entre le bien et le mal. Il s'était distingué de la bête qu'il avait été, mais sa présence était encore assez présente en lui, il ne pouvait la nier. Elle lui faisait peur… la tentation du sang était si prenante parfois.
Il préférait éviter de croiser trop longtemps les vivants. Il se contentait d'être d'une ombre qui passe dans une vie humaine. Une personne qu'on aurait vue dans la rue mais qu'on oubliera aussitôt.

En général ça marchait très bien… Sauf une fois.
Il errait dans les Seines Maritimes en France. Ses pas le rapprochaient chaque fois un peu plus de l'Angleterre. Il avait vu une partie du monde depuis qu'il était mort en Indochine durant la Seconde Guerre Mondiale pour le bien du monde.
Une simple étendue d'eau le séparait de son pays. Cette île immense qui l'avait vu naître mais qui avait aussi vu partir ses parents, les accueillant dans sa terre. Il s'était familiarisé avec les technologies actuelles et se renseignait plus facilement sur son arbre généalogique. Félicitation à Internet!!! Incroyable comment on pouvait trouver de tout… mais aussi beaucoup de n'importe quoi.

Le sorcier squattait allègrement une petite forêt. Il était le seul vampire dans son petit coin: pas de tentation, pas de rival pour le territoire. Pas de soucis.
Pas de soucis jusqu'à ce qu'une jeune femme le suive lors d'une de ses visites nocturnes en ville. Il arrivait parfois que les femmes le suivent, se fiant essentiellement à son joli minois et sa bonne bouille. C'était quelque chose qui le pousser un peu hors de lui de sentir des femmes se mettre délibérément dans une situation si dangereuse.
C'était quoi son leit motiv? Ah oui! Protéger les femmes! Mais parfois leur foutre une bonne baffe pour leur remettre du plomb dans la tête ne le ferait pas de mal!
Il secoua énergiquement la tête. Ses mauvais instincts primitifs étaient encore légèrement présents, mais il les maîtrisait plus facilement.

Il la coinça dans une ruelle qui ne lui permettrait aucune échappatoire.
Il se montra sombre, puissant, primaire avec un visage plus bestial que l'expression semi-neutre qu'il avait à l'époque. Il devait se montrer tel qu'il était: un animal dangereux! Elle devait le comprendre et en prendre conscience, cela lui permettrait d'éviter une seconde fois la même erreur avec un homme moins intentionné.

La jeune fille, une belle brune bouclée de 25 ans et au corps svelte, se retourna vers lui. Son visage lui était étrangement familier mais il ne parvenait pas trop à savoir pourquoi. Cela lui reviendrait bien un jour ou l'autre.

- Il semblerait que vous traînez à la mauvaise heure et au mauvais endroit. Réalisez-vous vraiment le danger qui vous guette ou êtes-vous toujours aussi inconsciente?! lui dit-il d'une voix sombre.
- Je réalise à peu près, avoua-t-elle avec une légère hésitation.
- Non, vous ne réalisez pas! lui affirma-t-il en laissant pointer ses crocs de façon visible. Savez-vous qui je suis?!
- Rayder Jinx, osa-t-elle à demie voix, coupée par une légère appréhension.

Ah ben oui! Celle-là il s'y attendait pas! La personne semblait vraiment savoir qui il était et avait été jusqu'à tenter de l'approcher. Elle n'avait pas hurlé en découvrant qu'il était un vampire et n'avait pas cherché à s'enfuir.

Malgré la gène qu'il avait à partager un moment avec un être vivant, il se laissa tout de même approcher par la brunette qui l'avait surpris. Elle discuta un peu avec lui et il comprit pourquoi elle lui était familière… il avait vu son visage, elle était la petite fille de l'un de ses cousins. Une sorcière faisant des recherches sur… il n'avait pas bien compris, tellement la présence de ses veines palpitantes le mettait mal à l'aise. Elle lui parla de sa famille et des problèmes familiaux qu'elle avait. Elle lui avoua qu'elle s'était toujours demandé ce qu'était devenu le héros de la famille, celui qui était partit au loin pour combattre le mal. Le seul être louable de son arbre généalogique. C'était pour ça qu'elle l'avait reconnu si facilement… enfin au départ elle pensait plutôt à l'un de ses descendants.
Elle voulut ensuite connaître son récit. Il s'exécuta mais sans trop s'y attarder car il n'avait qu'une envie: fuir! Il ne voulait pas de mal à sa propre famille. Il n'était pas une bête! Il ne voulait plus l'être!

- Je dois m'en aller! coupa-t-il brusquement à leur échange.
- Te reverrais-je?
- J'en doute! Ma présence n'apporte que le malheur pour le vivant. C'est la dernière fois que l'on se verra.
- Ah? Si j'avais des problèmes, tu ne viendrais pas m'aider???

Elle était gonflée!!! Ils se connaissaient à peine!
Mais bon, elle faisait partie de sa famille et l'acceptait malgré sa non-vie. Il parviendrait à faire un effort pour elle alors qu'elle s'était montrée si charmante avec lui.

- Je vous aiderais, si je suis le seul à pouvoir vous venir en aide…
- D'accord! Je m'appelle Sateen. Sateen Jinx! lui dit-elle tout sourire.
- Rayder. Rayder Dupont.
- Ah? Pas Jinx?
- Non, je dois changer de nom de famille à chaque pays en tentant d'en prendre un le plus passe-partout pour éviter qu'on me recherche. Je suppose que je pencherais pour Jones si je devais aller en Angleterre.
- Jones, c'est bien.

Elle s'avança et l'embrassa, affolant ses sens développés.
Elle savait ce qu'elle voulait et n'en faisait qu'à sa tête. A cette époque déjà, elle appréciait sa présence. Le pauvre jeune homme était tiraillé entre la soif et la surprise de se faire embrasser par une fille qu'il connaissait si peu.

- Alors je retiendrais ce que tu viens de dire! s'amusa-t-elle.

_______________________

La fillette avait sombré dans le sommeil. Son biberon vide reposait mollement sur son petit thorax. Le vampire l'en débarrassa aussitôt.
Il se pencha sur elle et embrassa son front.

- Et ils vécurent ensemble et heureux… termina-t-il en remontant la couverture sur le petit être endormi.

Titre : Dernier petit verre pour vraie gueule de bois
Couple : Bellatrix / Rayder
Personnages concernés: Bellatrix / Sateen / Rayder
Rating : PG
Thème: 5 Grimm, Perault
Tomes concernés : 7
Cadre : Qu'importe


Bam Bam!
Comment pouvait-on se vautrer aussi lamentablement alors qu'on avait des réflexes surhumains?!
C'était bien la question que se posait Rayder en ce moment même. Il ne savait pas comment il avait fait pour tomber là, ou tomber tout court, ni où il était tombé.
Il entendit le bruit de verre brisé lorsqu'il tenta de se relever. Catastrophe! Il se pressa un peu plus pour se dresser à nouveau sur ses pieds. La casse était tout de même limitée: 7 verres! Incroyable qu'il ait éclaté si peu de choses après une telle chute.

Il retira les quelques morceaux de verres qui avaient essayé de le taillader et déchiré un peu ses vêtements.

* Hein? Mais ce n'est pas ma cape!!! *

Le jeune homme portait toujours du noir alors n'importe quelle couleur se mariait bien avec… mais c'était trop bizarre de voir une cape rouge vive sur son dos. Il tenta de l'enlever, mais elle possédait un petit cadenas en argent.
Quelle guigne! Sa force ne l'aiderait pas contre un tel métal!

Tant pis! Face à l'inconnu, autant essayer de faire un truc rationnel. Il releva les verres qui étaient intacts et les aligna.
Les débris des défunts furent écartés.

- Sept d'un coup?! Maow! fit une voix admirative derrière lui.

Il se retourna et fut surpris de voir Billie The Cat, le chaton tigré de Sateen, se dresser sur ses pattes arrière et chaussé de petits bottillons rouges.

- Je ne l'ai pas fait exprès, s'empressa de faire remarquer le sorcier.
- Sept d'un coup?!
* C'est bon! Pas la peine d'enfoncer le couteau dans la plaie! *
- SEPT D'UN COUP?!
-Cccchhhhhuuuuuttttttt! Pas la peine d'en faire toute une histoire. Je rembourserais les dégâts.

Mais la phrase se répétait un peu partout dans la pièce, comme par une sorte d'écho.
Soudain, plusieurs lilliputiens de la taille d'un pouce et vêtu de vêtements pour serveurs McDo mais avec le label "POUCET" sortirent de leurs cachettes pour s'avancer vers l'homme en répétant la phrase fatidique.
D'un geste, le félin les invita au silence.

- Tu es l'élu, Maow! Toi seul pourras vaincre le géant! Tu es le divin tailleur!
- Je ne suis pas tailleur!
- Tu dois coudre la peau de l'âne afin d'y emprisonner le monstre!

Rayder regarda avec dégoût la peau non lavée que les personnes miniatures amenaient. Il décida donc de se frayer un chemin jusqu'à la porte au fond de la pièce.

- Désolé! Mais il est hors de question que je couse cette chose! Et je ne suis pas chasseur de monstres! Trouvez quelqu'un d'autre!

Il se retira sans faire attention aux plaintes des petites gens. Difficile de l'amener à réaliser une tâche qu'il ne voulait pas si la nature les avait créé de type masculin.
Bien qu'il ait fermé la porte, il l'entendit s'ouvrir et se refermer derrière lui. Il se retourna et aperçut Billie à ses côtés.

- Avez-vous la clé de cette chose? demanda-t-il en montrant le petit cadenas en argent.
- Non. Mais la princesse des neiges possède les clefs de tous les verrous qui les ont perdus.
- Savez-vous où se trouve cette charmante personne?
-Charmante? Je ne dirais pas ça. Mais elle est plus supportable que le géant… Je pourrais t'y guider, mais c'est un peu loin.

Le chaton avança, regardant en arrière de temps en temps pour s'assurer qu'il était bien suivi de l'élu. Il ramassa deux citrouilles et les amena avec lui à l'extérieur. Le félin les posa au sol, puis les montra d'un air triomphal.
Le vampire, qui ne comprenait pas l'enthousiasme de l'animal, ne put que rester sceptique.

- Oui et alors?
- Ce sont des Halloween 1720!!! Les meilleures du marché!
- Ah.

L'entrain était vraiment ce qui manquait au sorcier en ce moment même. Il réalisait que demander de l'aide à un chat chaussé n'était pas l'idée du siècle.
Billie soupira devant le flegme du héros. Il tritura les légumes de ses pattes. Des roulettes en sortirent puis les citrouilles se déformèrent pour prendre l'allure de chaussures.

Les patins à roulettes n'étaient pas le meilleur moyen de transport pour le jeune homme, mais il devait s'en accommoder.
Il glissa les pieds dans les citrouilles et prit le chaton sur l'épaule afin qu'il puisse le guider.

Après une heure, ils parvinrent à une clairière avec une tour solitaire au centre.
Il n'y avait rien de spécial à cette tour avant qu'ils n'arrivent. Pourtant, alors qu'ils s'en approchaient, des bras fins, typiquement féminins, jetèrent une liane par l'unique fenêtre visible et disparurent aussitôt.
Une fois au pied de la tour, Rayder se rendit compte que c'était une natte. Horreur! Il n'osait s'imaginer arracher la tête d'une demoiselle en l'utilisant pour monter. Il fit le tour de l'édifice pour trouver une autre entrée alors que Billie restait au pied de la tresse. Pas de portes! Nombre de fenêtres: une seule!
Il retira ses Halloween 1720, renfila ses bottes et étudia la pierre de plus près. Avec ses capacités, il se sentit capable de l'escalader sans faire souffrir une dame… ce qui n'était pas le cas du félin qui se jeta immédiatement sur les cheveux. Il eut droit à un regard noir de la part du sorcier.

Avec rapidité et habileté, Rayder parvint à la fenêtre.
Pas besoin de ses pupilles habituées aux ténèbres pour y voir. L'unique pièce circulaire était plus que suffisamment éclairée. Les cheveux tressés se poursuivaient derrière les rideaux tirés d'un lit. La pièce était surchargée de bibelots et d'objets en tout genre. Le plus étrange restant les sept nains de jardin entassés sous la fenêtre.
Il voulut passer par-dessus… les éviter. Mais sa malchance le poursuivait et il s'étala sur les nains, les faisant passer de pièces uniques à petits morceaux en pagailles.

- Sept d'un coup! Maow! s'écria le chat en arrivant à son niveau.
- Ca suffit!le gronda-t-il.

Décidemment ce chiffre semblait lui porter malheur!
Le pire: Billie avec ses bottes semblait y voir un signe du destin.
Le jeune homme se dirigea vers le lit et tira les rideaux. A sa grande stupeur, il découvrit Bellatrix mollement enfoncée dans un lit de neige. Elle était vêtue d'une robe blanche où était brodé en gros le mot "BLANCHE".

- Oh mon dieu! Belladona! s'écria-t-il en l'attrapant.
- Pas le peine de faire tant de tapage. Ca fait cent ans qu'elle dort. Tu ne la réveilleras pas comme ça.
- Mais elle est encore vivante?!!
- Bah! Le mal de disparaît jamais entièrement…
- ?!!!
- On est vraiment obligé de la réveiller? … Parce que je préfèrerais que tu terrasses le géant en premier.
- Ma priorité reste tout de même ce cadenas! lui rappela le sorcier.
- Pas moi!... Le géant! lui rappela-t-il.
- Pourquoi ne pas le combattre vous-même?!
- Il est… trop horrible et effrayant!
- Ah? Et qu'est-ce que vous faites dans ce cas?
- Je fuis. J'ai de bonnes bottes! Un pas et je peux parcourir sept lieues!
- Sept d'un coup?! s'exclama espièglement le sorcier.

"Xxxxssssssss" cracha le félin en se rendant compte du cynisme caché derrière cette réplique. Il maugréa dans ses moustaches et se braqua pour finir dans un silence temporaire.

- Il suffit d'embrasser les princesses pour qu'elles se réveillent, finit par lâcher le chaton.

C'était tellement évident! Tous les enfants le savait!
Le vampire regarda les lèvres de la Mangemort. Devait-il vraiment le faire? C'était horriblement tentant. Et si ce geste malheureux la plongeait dans une colère noire?! Entre ses envies et la raison, il ne savait que choisir.

Finalement, sur un coup de tête, il laissa ses pulsions l'emporter et se pencha délicatement sur la princesse. Il ferma les yeux, ses lèvres trouvèrent d'elles-mêmes celle de la dame. Pourtant, bien que le moment fut plaisant, il ne voulut prolonger l'offense.
Les bras de Bellatrix encerclèrent son cou et l'empêchèrent de se retirer. Mais il n'était point de prison plus agréable que les bras d'un être cher. La libération n'en est alors que plus cruelle.

- Quel est le nom de mon doux prince? demanda-t-elle toute mielleuse.
- Rayder. Rayder Jones, dit-il, surpris qu'elle l'ait déjà oublié.
- Quelle pourrait bien être la récompense adéquate pour mon brave.
* Un baiser. *
- La clé de ce cadenas, répondit-il en se resaisissant.
- Pourquoi donc? Cette cape vous va à ravir.

Comment avoir le courage de l'enlever après un tel compliment?! Le jeune homme ne put que se résoudre à abandonner son projet.
Il resta dans la tour à conserver avec sa dame alors que le chaton tentait de le pousser à reprendre la quête qu'il lui imposait.
Un peu plus tard, la sorcière se leva en prétextant que c'était l'heure du goûter. D'un simple coup d'œil à la fenêtre, le vampire ne put que lui donner raison. Il s'étonna même de n'avoir que si peu prêter attention au soleil alors qu'il se baladait sans protections.
La dame revint avec une petite maison en pain d'épice et en proposa à tout le monde.

- Je crains que ça ne corresponde pas trop à mon régime alimentaire…
- Vous n'aimez pas mon pain d'épice?! répliqua une voix acerbe.
- Si, si, il est très bien, s'empressa-t-il de répondre en prenant un morceau.
- Ne me prenez pas pour une gourde! Je sais très bien que vous mentez! s'énerva-t-elle.

Sa robe vira au noir et la broderie se modifia pour afficher "NOIRE". Une baguette se matérialisa dans sa main et elle se mit à tirer dans tous les sens avec de grands éclats de rire.
Le vampire et le chat sautèrent par la fenêtre. Miracle! Les deux retombèrent correctement sur leurs pattes et purent fuir à grandes enjambées la furie de Lestranges.

Lorsqu'ils se reposèrent, à l'orée d'un bois, Billie put remarquer des signaux de fumée s'élever dans les airs. Il émit un cri de satisfaction.

- YYOOUUPPII!!! Les petits poucets ont pu mettre le géant dans la peau d'âne. Nous sommes sauvés!!!
- Ah? le sorcier était vraiment sceptique.
- Tu ne comprends pas ce que cela signifie.

Il se mit à humer l'air subitement. Rayder en fit de même et eut l'impression qu'une odeur familière lui titillait les narines. "Billie!" répéta une voix à l'infini tout en s'approchant. Le poil du félin se hérissa. Au loin, une forme vêtue d'une peau d'âne se rapprochait en courant, hurlant toujours son nom.
Au fur et mesure des foulées, la créature des ténèbres put reconnaître Sateen courant avec la peau d'âne posée sur ses épaules. La petite continuait d'appeler son chat alors que celui-ci se sentait le courage de fuir…

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Le vampire se réveilla un peu, la tête serrée dans un étau et sur le point d'exploser, alors que sa pupille courrait dans la chambre en criant le nom de son félin alors que l'intéressé prenait allègrement ses pattes à son cou.
Son œil lorgna de côté sur la bouteille "Wesky! Boisson explosive aussi bien que pour sorciers et créatures". Première vrai biture depuis sa non-vie. Expérience à ne surtout pas répéter!

Titre: Dernière nuit, mon aimée.
Couple: Rayder / Bellatrix
Personnages concernés: Bellatrix
Rating: PG
Thème: 32 – Silence absolu
Tomes concernés: Tome 7
Cadre: Après la bataille de Poudlard, suite de la fanfic "les larmes du vampire".


Rayder s'enfonçait toujours plus dans la forêt interdite, le corps froid et vidé de sang de Bellatrix toujours dans ses bras.
La dépouille était portée tel un objet précieux, avec la plus grande délicatesse et affectueusement. Le regard du vampire semblait perdu, un peu brisé. Il ne savait pas où il allait. Il ne se posait pas la question! Ses jambes le guidaient, c'était l'essentiel!

Parfois il redressait gentiment la sorcière dans ses bras afin que leurs joues se caressent furtivement. Un petit geste avec douceur, mais un petit geste volé. Il violait un interdit… il ne devait pas faire les choses sans son accord.
Mais il avait déjà commis un horrible tabou peu de temps avant. Que pouvait-il lui arrivait de pire encore?
La damnation? Son geste lui avait déjà assuré ça! Il avait osé la mordre et aspiré son sang. Tout ça pour la relever et ceci sans faire attention aux tourments que la non-vie lui avait procuré.
La perte d'un être cher? Il n'avait jamais vraiment approché les vivants, les traitants au départ comme un bétail où il pouvait se servir et même lorsque ce ne fut plus le cas, il ne les avait pas trop approchés pour leur propre bien. Malgré cela, le temps était venu de tenter de prendre à nouveau contact avec le temps des vivants. Il savait que ce temps était éphémère. Il s'y était préparé. Il savait qu'il ne devait pas trop se lier à quelqu'un. Mais il était devenu faible vis-à-vis des femmes. Surtout vis-à-vis d'elle. Et maintenant il payait le prix de son attachement.

Il souffrait. Il avait mal et il le ressentait alors que sa raison tentait de lui rappeler qu'il n'était pas blessé, que cette douleur n'était pas réelle. Si elle n'était pas réelle, pourquoi la subissait-il de plein fouet?!! Quel destin cruel avait osé diminuer aussi brutalement l'espérance de vie de sa Belladone?

Ses pas cessèrent.
Il venait d'arriver à une clairière partiellement éclairée par la lune. La végétation était un peu dense, désordonnée et dangereuse… mais elle ne s'en prit pas au nouveau venant. Un endroit à l'image de sa fleur dangereuse.
Ses glandes lacrymales fonctionnèrent à nouveau. Sa torture prendrait-elle fin?

Il allongeant délicatement la Mangemort sur le sol.
Sa main dégagea doucement les mèches folles qui recouvraient le visage pâle de la morte. Il s'étale sur le flan, à côté d'elle. Il hésita. Mais il était déjà voué à la damnation pour tous ses crimes, la liste pouvait s'allonger encore un peu.
Il posa alors doucement sa tête sur la poitrine de son aimée, là où son cœur aurait du palpiter pour son plus grand ravissement. Mais il ne battrait plus. Ni pour lui, ni pour la personne qu'elle avait épousé et dont il ne connaissait pas le nom. Le jeune homme resta silencieux et paisible, sans le moindre geste.
La position lui convenait. Tout ceci aurait pu être parfait si elle était toujours vivante. Pourquoi avait-il fallu qu'il ne réalise le mal dont il avait souffert à ses côtés qu'aujourd'hui. C'était l'amour, non?! Cette chose capable de vous rendre fou, mais heureux. Ce sentiment capable de vous briser un peu, même si vous étiez mort avant sa naissance.
Ses bras l'encerclèrent et il la serra un peu plus contre lui.

Il souffrait et il pouvait rester ainsi pendant longtemps. Le temps n'était pas un facteur qui jouait contre lui. Malheureusement il restait des vivants encore attaché à sa personne. Notamment une enfant.
Il savait qu'il serait obligé de briser leur étreinte peu de temps avant que le soleil ne se lève pour l'enterrer lui-même dans ce lieux, propre à son image.

Il déposa un baiser plein de tendresse sur ses lèvres puis retourna se blottir contre sa poitrine.
Le temps était compté. Le soleil viendrait bien à un moment ou à un autre mettre fin à leur moment à eux.
Cet astre était décidément un véritable plaie pour lui. Il n'était pas simplement un sujet de contrariété… il fallait qu'il devienne dans quelques heures son bourreau. Celui qui le séparerait de sa plante favorite.

Une dernière larme coula.
Il devait profiter des derniers moments paisibles qui leur étaient accordés.
Il ne dirait rien. Elle ne lui répondrait pas de toute façon. Tout avait déjà été dit. Du moins il le croyait…

Titre: La partie de nos vies
Couple: Rayder / Bellatrix
Personnages concernés: Bellatrix Lestrange, Sateen Jinx, Raven Silvery
Rating: PG
Thème: 24 – Echecs
Tomes concernés: Aucun
Cadre: Une plaine faisant lieux de champ de bataille


Un pas en avant pour le troufion de base.
Des javelots énormes et puissants, sculptés dans la pierre en forme de tour, toujours tout droit ou sur le côté jusqu'où les portes la force du lanceur.
Le saut du cheval, petit et hésitant, correspondant à deux pas en avant puis un sur le côté.
Des assassins saouls se déplaçant rapidement mais en diagonale.

Le vampire regarda sa reine à ses côtés, celle qui possédait suffisamment de maîtrise pour se déplacer avec aisance dans ce champ de bataille confus.
Sateen, vêtue d'une robe noire avec un petit chapeau agrémenté d'un voile assorti, semblait parée pour un enterrement. Elle toisait la plaine devant elle, jonchée de corps en morceaux tombés sous les coups des siens ou de l'ennemi. Elle semblait tout à fait indifférente à ce qui se passait, comme si le combat devant elle n'avait aucun impact sur elle. Elle était si figée avec un regard perdu dans le vide que son roi avait du mal à la considérer comme une petite fille.
Les batailles font tomber l'innocence en premier, les arrachant aux enfants, accrochant leur conscience au passage. La petite sorcière donne l'impression d'être un corps vide, une petite coquille sans âme.

Rayder se sentait coupable de l'avoir ainsi à ses côtés, mais il n'avait pas eu le choix.
Le roi blanc avait fait le choix des reines puisqu'il avait pris l'avantage. La créature de la nuit ne pouvait qu'être l'éternel perdant.

Il envoyait timidement l'enfant combattre que sur des coups sûrs.
Mais il devint frileux lorsque la dame blanche vint faire des ravages supplémentaires dans son camp. Incontrôlable, démente et radieuse, dans sa robe étincelante, Bellatrix réduisait en morceaux les troupes de son malheureux amant éconduit. Ce spectacle semblait beaucoup l'amuser et elle s'y donnait vraiment à cœur joie.

La petite princesse noire n'était pas vraiment un but en soi… alors il préféra l'éloigner de lui.
Son ange assassin ne viendrait que pour lui car il était la véritable cible.
Le sorcier n'était pas un roi noir facile à abattre, il savait se défendre… mais pas contre sa Belladone. Il ne pouvait que fuir sa zone d'action alors qu'elle venait le harceler de ses tentatives d'attaques. Le reste du champ de bataille lui échappait tellement il était concentré sur le moyen de survivre sans pour autant entrer dans une confrontation réelle avec l'objet de sa plus profonde affection.

- Aucune bataille ne se gagne en était aussi timide, Rayder, lui dit-elle avec son sourire carnassier. Celle-ci est terminée dans tous les cas.

Alors il comprit!
Toutes ses troupes étaient tombées. Plus loin, Sateen gisait dans les bras de Raven, le roi blanc, un poignard enfoncé dans sa petite cage thoracique. Une belle lame en argent dont l'éclat ne parvenait à cacher l'atrocité de la chose.
Un roi sans sujets n'était plus un roi. La partie était perdue pour lui.

Bellatrix vint s'assurer qu'il en était bien ainsi en enfonçant son propre poignard d'argent dans le cœur du vampire.
Son regard triste la fixait, mais il n'éprouvait aucune rancune pour elle. C'était la meilleure solution: qu'il disparaisse. Ainsi, il n'aurait pas à souffrir de survivre à tout ça. Elle vint poser délicatement ses lèvres sur les siennes, attendant que plus aucune réaction ne s'échappe du corps froid du jeune homme.

- Echec et mat mon ami…

Titre: La partie de nos vies
Couple: Rayder / Bellatrix, Rayder/Elerinna
Personnages concernés: Bellatrix Lestrange, Elerinna Carter, Rodolphus Lestrange
Rating: RP 15
Thème: 10 – Les sept péchés capitaux
Tomes concernés: Aucun
Cadre: Ce qui est écrit dans la fanfic


Vous êtes vous déjà demandé ce que serait votre vie si les choses étaient allées différemment?
Rayder se posait des fois la question, mais plutôt sur sa non vie. Que ce serait-il passé si il n'avait pas eu d'enfant à charge, pas de lycanthrope mélancolique, un amour qui n'aurait pas succombé à la fatalité de toutes les choses vivantes et si son âme ne s'était pas imposée face à la bête qui dormait en lui?
Toutes ces entraves qui font qu'il est ce qu'il est, que serait-il devenu si elles n'avaient jamais existées? Il serait un être trop libre… une vie trop libre soumise à ce qui était profondément enfoui et caché en lui, la porte ouverte à toutes les dérives et sans la moindre conséquence puisque sans âme, il n'y a point de remords.

Aurait-il servi le Maître des Ténèbres?
Non! Il serait demeuré son propre chef. Une créature régie par l'appel du sang et sans la moindre entrave morale. Un être chassant des proies humaines trop faibles pour lui au final… un être voué à finir par sombrer dans l'ennui si jamais il était solitaire.
Pour combler le manque de défi véritable présenté par la race humaine, il se serait jeté comme défi d'en tuer par groupe. Plus de victimes, plus le jeu était stimulant. Il était évident qu'il serait passé outre les mesures de prudence qui voulait qu'on ne boit que le strict nécessaire pour la survie de l'espèce afin de ne pas attirer l'attention sur les vampires. Mais il ne serait jamais mort d'un excès de gloutonnerie avec de l'hémoglobine.
Une éternité d'ennui qu'il aurait passé vautré comme un pacha sur un lit aux draps de soie blanche souillés de vermeil. Des années à se complaire de ne rien faire et à profiter de son inactivité. Le sorcier pouvait se le permettre entre deux tueries à outrance.

Un véritable enfer d'ennui au final…
Mais l'éternité permettait de faire le tour des défauts imputables à la nature humaine. Rien n'empêchait de monter dans l'échelle des mœurs noires du genre humain. Il aurait ainsi accumulé richesses, pierreries précieuses et autres bêtises… Des babioles, pour lui, entassées dans une sorte de salle au trésor. Des richesses qui ne lui servaient à rien mais qui pouvaient s'accumuler dans le coin d'une luxurieuse demeure afin de montrer le pouvoir qu'il avait sur le monde. Gringotts n'aurait jamais vu la couleur de son argent, il l'aurait toujours gardé près de lui tel un dragon gardant son trésor, l'accumulant et sans jamais y toucher.

Les années auraient au final forgé un ego à la hauteur de ses crime: démesuré!
Avec autant de défauts, Voldemort se serait intéressé à son cas, tentant de l'enrôler dans son camp. Mais son orgueil ne lui aurait pas permit de se mettre au service d'un humain, une vulgaire nourriture qui osait vouloir prétendre être son maître.

Le vampire toisa d'un air froid les deux Mangemorts lui faisant face.
Un mâle et une femelle. Deux êtres intimement liés portant chacun l'empreinte olfactive de l'autre quasiment gravé dans leur chair. La femelle semblait avoir la folie encrée dans son regard sombre et la sauvagerie de sa chevelure trahissait sa véritable nature profonde sans qu'il ait besoin de percevoir la fragrance de sang qui flottait autour d'elle.
Il la voulait! Le mâle s'y refusait puisqu'elle était sa possession!

Qu'à cela ne tienne! Il suffisait d'éliminer le problème…
S'en suivit un combat entre les hommes où la Mangemort prenait parti pour son compagnon. Elle était gênante dans le sens où elle aidait son rival, mais il ne voulait pas l'abîmer pour le moment.
Il s'en sortirait contre des créatures vivantes inférieures. C'était inéluctable d'après son ego. Et c'est ce qui arriva: l'homme tomba lorsqu'il lui extirpa le cœur de son poitrail. Maintenant il ne battra plus pour l'objet de l'envie du vampire…

- Que compte-tu faire à présent, femelle?
- T'anéantir! affirma Bellatrix Lestrange sans la moindre hésitation ou peur dans le regard.
- Tu étais donc si attachée à ce mâle inférieur? demanda-t-il avant d'éclater de rire.

La mort de son mari ne la déstabilisait pas autant que pouvait le penser le mort-vivant. C'était son maître qui occupait ses pensées: un vampire aussi puissant qui ne se plierait pas aux ordres de Lord Voldemort ne devait pas continuer d'exister et être exterminé avant que l'Ordre du Phoenix ne l'enrôle.
La créature des ténèbres semblait apprécier le fait de jouer au chat et à la souris avec elle. Car il jouait réellement avec elle. Rien à voir avec la colère et la rage qu'il avait eu dans son combat avec l'homme, un combat fatal qui aurait été évité s'il s'était plié à son caprice.
Mais tout jeu a une fin et il savait comment y mettre un terme.

D'un bond, sauvage et musclé, il se retrouva près d'elle et attrapa ses poignets afin de bloquer les mouvements de l'être convoité.
Il ne suffisait que d'un regard parfois. Il le savait! La belle ne semblait pas avoir un esprit stable, la rendant plus sensible ou plus vulnérable au regard envoûtant des vampires. Elle essaya de s'y soustraire, cependant les prunelles dorées du jeune homme avaient déjà fait le gros du travail. C'est quasiment d'elle-même qu'elle vint se perdre dans leur couleur ambrée.

Il la souleva, tel qu'il cueillerait une fleur, et l'amena dans ses appartements privés.
Il allongea la sorcière sur le lit et vint la rejoindre immédiatement. Sa main se posa sur la cheville fine de la dame pour caresser ses jambes puis sa cuisse, entraînant la jupe dans sa lente remontée. Il s'allongea sur elle, lovant sa tête au creux de son épaule.

- Je n'appartiens qu'au maître, tenta-t-elle de rétorquer d'une voix sans conviction, quasiment hypnotisée.
- Plus pour très longtemps, chère amie. Plus pour très longtemps…

Ses lèvres vinrent se poser délicatement contre celles de la brune. La jugulaire palpitante de la victime était si proche de lui qu'il finit par sortir ses canines.

- Le Mage Noir a tenté d'avoir la vie éternelle. Ne serais-tu pas tentée par une vie d'immortelle que je t'offrirais? Réussir là où le maître a échoué.
- Non! Personne ne dois surmonter le maître… tenta-t-elle vainement de résister dans un soupir.

Mais ses paroles n'avaient pas de poids devant la volonté du vampire.
Il planta profondément ses canines dans la gorge de la Mangemort alors que sa main continuait sa remontée dangereusement outrageante. Finalement Bellatrix Lestrange termina la déchéance de la créature l'entraînant dans le dernier péché capital qu'il n'avait encore point connu: la luxure!
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Rayder se releva brusquement, le visage ruiné de larmes, sa main serrant trop fortement la fleur des rêves qu'il tenait.
Avait-il crié? Sûrement puisqu'Elerinna entra précipitamment dans sa chambre.
Elle découvrit dans quel état il était et vint naturellement le prendre dans ses bras protecteurs afin de le calmer. Tendre et maternelle.
Il la serra contre lui, lui vola outrageusement un baiser et planta ses crocs dans la veine innocemment dévoilée par sa protégée sans qu'elle s'en rende compte.

C'était le destin. Personne ne pouvait aller contre la fatalité… on ne pouvait que se leurrer pendant un temps. Mais le temps des mirages prenait toujours fin de manière brutale.

Titre : Jolie petite histoire
Couple : Rayder Jones / Bellatrix Lestrange
Personnages concernés: Rayder Jones, Sateen Jinx, Bellatrix Lestrange
Rating : G
Thème : 16 - Conte de Noël
Tomes concernés : Aucun
Cadre : La chambre de Sateen



" L'histoire commence dans des âges reculés où l'hiver était l'unique saison. "
" Non ça commence pas comme ça les histoires!!! "
" Tu es sûre? "
" Oui! Une histoire ça commence par 'Il était une fois'! "
" Il était une fois, une histoire qui commençait dans des âges reculés où l'hiver était l'unique saison... "
" C'est comme ça! Pourquoi les âges ils sont reculés? Ils sont en retard comme le lapin d'Alice? "
" Bon! Il était une fois, une histoire qui se déroulait il y a fort fort longtemps dans un pays où l'hivers était l'unique saison.
... Pas d'interruption? ...
Alors une grande reine noire régnait sur ce pays blanc et glacial. Une reine au coeur de glace, aussi froide et insensible que le temps sur son paix, mais aussi belle et pure que la neige puisque aucun homme n'avait osé la toucher et la souiller. "
" C'est parce qu'il y a pas de boue? "
" Non c'est pas ça. C'est parce que... heu... des fois, c'est affaire de grandes personnes, tu ne pourrais pas comprendre. "
"Moi, je veux une histoire pour les filles comme moi... "
" Tu ne voudrais pas que je te relise un conte de Grimm plutôt? "
" Non! Je veux une histoire de Dadoo! "
" Cette reine s'appelait Bellatrix... "
" C'est pas un prénom de princesse... "
" Oui, mais c'est l'histoire de Dadoo!
La reine noire s'appelait Bellatrix. Peu de monde connaissait son visage, mais on disait que son âge était assez avancé pour avoir eu le temps de porter un enfant et de l'avoir vu grandir pour devenir un homme... sauf qu'elle n'avait jamais eu d'enfant car aucun homme n'avait pu atteindre son cœur. "
" Pourquoi? "
" Parce que les grandes personnes sont compliquées... tu veux bien me laisser continuer l'histoire? "
" Oui. "
" Ses cheveux, tout comme ses vêtements, étaient sombres et contrastaient avec la blancheur qu'elle avait installé sur son royaume. Alors que la neige était calme et sereine, qu'elle tuait les gens de froid, les emportant lentement dans leur sommeil; elle était sauvage, s'emportant parfois pour un rien et frappant violemment avec rage de ses maléfices les servants qui ne lui apportait pas satisfaction. "
" C'est la méchante de l'histoire! "
" Mais non! C'est une incomprise...
Les habitants de ce pauvre pays ne pouvaient plus supporter de se poser la question si ils allaient mourir de la démence de leur souveraine ou de la cruauté du climat. Ils décidèrent donc de tenter de faire fondre le cœur de la reine afin d'espérer voir rejaillir un jour un été ensoleillé comme il arrivait d'en avoir dans les autres pays. Les beaux jeunes gens de bonne famille furent ainsi envoyés à Bellatrix pour tenter de l'amadouer, mais ils connurent un sort funeste car aucun d'eux ne purent voir ce que cachait la carapace du caractère de leur reine. "
" Elle a une carapace? Comme les tortues? "
" Non! C'est une image, une expression. "
" Elle a une image de carapace? "
" Mais non!... On va dire qu'elle était secrète et qu'elle voulait pas qu'on voit qu'elle était gentille en réalité... "
" Mais elle est pas gentille! Elle a tué les gens et les beaux garçons! "
" Continuons... Les pauvres habitants se désolèrent de ne pas pouvoir faire revenir le printemps. Pourtant un jour, un étranger vint à passer par cette contrée hostile. Un étranger au coeur aussi froid que la neige car il était mort mais tout aussi passionné que celui de n'importe quel vivant. Un étranger dont les grandes canines terrifiaient les gens aussi bien que les colères de leur souveraine. "
" Il était malade comme Dadoo? C'est parce qu'il se promène dans le froid? "
" Je ne suis pas tombé malade comme ça, ma puce... En tout cas, cet étranger s'appelait Rayder. "
" C'est rigolo, il s'appelle comme toi. "
" Je sais. Cet étranger était plutôt bel homme, aussi les gens se risquèrent à l'approcher afin de le faire intervenir en leur faveur. Bien que réticent au départ à cet idée, l'étranger n'hésita pas à aller rencontrer cette énigmatique reine.
Après quelques mots, il tomba sous le charme. Son cœur passionné s'enflamma pour elle, mais le sien demeurait de glace. Il dut faire appel à toute sa subtilité, son charme et sa touchante servitude pour la reine pour finalement parvenir à toucher ne serait-ce qu'un peu son cœur de glace.
Lorsque la neige commença à se retirer lentement et que les premières fleurs se risquèrent à éclore, l'étranger s'approcha de la reine afin de lui offrir le baiser passionné qu'il rêvait tant de lui offrir depuis leur premier regard.
Ils vécurent ensemble jusqu'à l'éternité dans un pays de neige où le printemps perçait à chaque fois que Rayder parvenait à lui offrit l'un de ses baisers. "
...
" C'est fini? "
" Oui."
" Tu as oublié: 'ils se marièrent, vécurent heureux pendant longtemps et eurent beaucoup d'enfants'. "
" Mais ils ont vécus ensemble pour l'éternité alors ils sont heureux pour très longtemps. "
" Mais tu as oublié: 'ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants'. "
" C'est pas possible... Rayder est malade et Bellatrix ne veut pas beaucoup d'enfants... et Rayder peut pas se marier dans une église catholique car son existence est une insulte au bon dieu. "
" Je veux une histoire qui finit biiiieeeennnnn. "
" D'accord! Ils se marièrent, Rayder devint le plus heureux des hommes pour l'occasion et en dépit du bon sens, ils eurent beaucoup d'enfants. "
" Il y a pas le Père Noël et les rennes pour un conte de Noël? "
" Pas toujours, mais ils se sont invités tout seul au mariage et c'est le Père Noël qui a offert beaucoup d'enfants pour la reine."
" Ca c'est une jolie histoire! "
" Bien, alors tu vas fermer tes petits yeux et dormir tranquillement. Je vais éteindre la lumière. Bonne nuit Sateen. "
"Bonne nuit Dadoo. "

Titre : Souvenir éloigné
Couple : Rayder Jones / Elerinna Carter
Personnages concernés: Rayder Jones, Elerinna Carter, Sateen Jinx
Rating : PG
Thème : 6 - Drapeau blanc
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Indochine.


1945. Indochine.
La peur collée au ventre, comme tout soldat dans cette foutue guerre!
Rayder était un mortel parmi tant d’autre, une créature fragile parmi tant d’autre, mais avec une baguette magique soigneusement planquée dans son uniforme. Mais il restait tout de même un jeune homme pas forcément très expérimenté en matière de magie… il fallait dire qu’il avait eu une sorte de précepteur assez tard et que la guerre l’a appelé trop tôt.
Il était bientôt un homme, mais pas encore. A 20 ans, on était encore un enfant… pourtant on pouvait vous tirer de votre pauvre vie tranquille pour vous envoyer au front lorsqu’on se retrouvait en manque de combattants.

Les tranchées, l'odeur de la poudre, la peur d'un ennemi invisible et très présent, le bruit assourdissant des armes...
Dit ainsi, cela pouvait ne pas être grand chose, mais lorsqu'on y était, qu'on le vivait et qu'on avait 20ans avec soit disant toute la vie devant soit... on avait plutôt tendance à considérer cela comme un véritable cauchemar éveillé, un cauchemar qui ne trouverait jamais la fin qui vous entraînerait toujours plus profondément dans ses abysses.

La nouvelle recrue qu'il était devenait un choix judicieux pour une mission de messager: il était jeune, endurant avec des jambes entièrement valides.
On lui confia une arme, un message et un objet... plutôt un symbole, une figure ne possédant aucune pouvoir réelle, mais possédant une signification importante pour n'importe quelle frontière. Une petite chose qu'il planqua dans sa veste. Une chose à ne jamais sortir sauf en dernier recours... et encore on lui confiait qu'on préférerait qu'il évite d'en user. Une vie humaine semble si peu de chose en tant de guerre.

A 20ans, en pays inconnu, cible pour tous les autochtones, votre mission reste peut-être l'une des seules raisons d'avancer toujours tout droit. Car sans but, ici, on aurait qu'une envie: se terrer dans un coin, ne jamais bouger et peut-être ne plus revoir la lumière du jour.
Le sorcier profita de couvert de la nuit. Un fusil bien ancré dans les mains... son seul meilleur ami, en dehors de sa baguette magique, dans ces futures heures de dangers solitaires. Il devait avancer: il avait un but et une destination. Il devait y arriver, avec le message... de préférence vivant! Du moins, c'est ce qui l'arrangerait le plus.

Il pensait avoir été discret. D'avoir peut-être traversé les lignes ennemies sans se faire repérer.
Il avait en parti tort! Il avait traversé les lignes ennemies, les ennemis ne l'avait pas vu... mais d'autres l'avaient vu. Rayder ne les avait pas immédiatement perçu, il ne s'en était rendu compte que lorsque la chasse était plus resserrée sur lui.
Il était un gibier traqué. Les rabatteurs étaient bien proche de lui et lui était isolé. Finalement, on se décida à se rapprocher encore plus de lui. Il réalisa qu'il possédait l'avantage d'avoir un fusil alors que les quatre personnes étaient mains nues. Pour le soldat, il ne pouvait y avoir qu'une seule issue: sa victoire. Une balle bien placée pour chacun serait amplement suffisant. C'était une erreur! Pourquoi étaient-ils si rapides?!!! C'en était pas humain.
Un coup de pied violent dans l'abdomen l'envoya voler ainsi que son arme plus loin que lui lorsqu'il s'écrasa au sol. Le groupe souriait une satisfaction malsaine, leurs dents étincelantes révélaient des crocs dangereusement acérés. Définitivement pas humain!!!

La femme du groupe, une blonde aux magnifiques yeux bleus, s'avança dans un dandinement animal jusqu'à lui. Un air lupin éclairait ses traits.
Il tira son joker hors de la tunique, cet objet insignifiant qui devait lui sauver la vie: un bout de tissu blanc. Il l'agita, mais elle ignora totalement la signification de ce symbole. Elle déposa ses lèvres sur les siennes pour lui offrir le dernier baiser du condamné et planta ses crocs dans la jugulaire du jeune homme.
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Le vampire ouvrit les yeux.
Sateen jouait avec sa poupée dans le salon et Elerinna lisait un livre dans le fauteuil à côté.
Il ne put s'empêcher de sourire. Les souvenirs de sa vie de vivant devenaient si vague avec le temps, ils s'effaçaient sur certains détails... il avait oublié celle qui avait oublié celle qui l'avait obligé à subir une éternité de non-vie. Il trouva étrange que la sorcière blonde finisse par remplacer le visage de ce souvenir défaillant.
Elle remarqua qu'il la regardait alors elle lui sourit et il lui rendit son sourire.
On ne peut changer le passé. Il ne devait plus y penser si il ne voulait pas emmêler un peu plus ses idées.