[cours théorique] Pouvoirs au quotidien

C’était étrange comme atmosphère, l’ambiance détendue du repas les jours précédents étaient bien retombés pour laisser sa place au travail. Les élèves étaient tous présents, et le cours débuta donc très rapidement, l’appel fut fait, et lorsqu’Ella entendit son nom, elle leva la main pour bien montrer qu’elle était présente. Le défilé des noms et prénoms continua encore un peu et lorsque tout le monde fut appelé ou presque, le professeur Sykes demanda que chaque élève se présenter aux autres et pour commencer, une fillette timide commença à se présenter. Le professeur lui annonça clairement qu’elle devait être moins timide et que de toute façon dans son cours, il fallait s’assurer un peu, facile à dire.

A coté de cale pourtant, les élèves se succédèrent et annoncèrent leurs pouvoirs. Ella voulait à chaque fois se lancer mais elle se faisait devancer de peu par un autre élève. En plus, une élève arriva en retard, Vesper si elle avait bien écouté la jeune fille se présenter. Bref, la fillette devait s’installer à coté de Ella, un sourire pour l’accueillir, et la voila à nouveau concentrer sur sa présentation pour pouvoir ne rien oublier. Une fois le fameux tour achevé, elle en profita pour annoncer également son don.

« Maître Sykes, je m’appelle Ella Lewis, comme Cassandre, j’ai un don qui concerne le contrôle mentale. » petite pause pour tenter de rassembler ses idées, puis elle reprit. « En ce qui me concerne, c’est quand j’ai l’impression de ne plus parvenir à me contrôler, la colère, l’angoisse, la panique, font que j’ai le sentiment de diriger ma menace. Pour être plus précise, j’ai déjà été menacé par un garçon plus fort que moi, et avec la peur que j’avais en moi, je ne cessais de me répéter qu’il devait reculer et qu’il tomberait ainsi dans la petite mare derrière lui. Sans comprendre ce qu’il se passait à ce moment la, le garçon avait reculé et il était tombé dans l’eau. »

Pensant que c’était fini, la jeune fille regarda autour d’elle, complètement pleine de trac d’avoir parlé devant toute la classe, la jeune fille se tint alors la tête et c’est alors qu’elle entendit les paroles d’une fille dans la classe, ou peut-être ailleurs, elle ne savait pas vraiment d’où ce son provenait, mais ça lui arrivait parfois d’entendre les pensées des autres et ça lui donnait vraiment mal au crâne. Reprenant un peu ses esprits, elle regarda le professeur et ajouta :

« Et il m’arrive parfois d’entendre ce que les autres pensent, mais ce n’est pas très clair, et ça me donne vraiment très mal à la tête ensuite. Je ne sais jamais si c’est dans l’endroit ou je me trouve, ou si ces pensées proviennent de bien plus loin. Voila… »

Sur ceux, elle se mit à souffler et à respirer calmement car de telles émotions la troublait complètement, et faisait surtout qu’elle était très fatiguer ensuite. Sa présentation était faite maintenant, elle pouvait souffler et écouter les autres se présenter. Qui sait, peut-être qu’elle n’était pas la seule à entendre des voix…

[HJ : pas de problème, Jasmin ^^ !


Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore posté la description de leur pouvoir à temps, ils peuvent encore le faire juste après mon post. Là, même si j'écris en considérant que toute la classe s'est déjà exprimée à ce sujet, rien n'est perdu et tout sera pris en compte ].

Apophis avait écouté chacun avec beaucoup d'attention. Bien sûr tout élève avait sa petite histoire, sa petite idée des faits et du problème et comment le contrôler avec plus ou moins de réussite. Il ne fut donc pas surpris de voir que la plupart des dons se déclenchaient sans pour autant atteindre un but spécifique et donné par son utilisateur... preuve que malgré ce que certains affirmaient le contrôle n'était pas optimal. Ma foi, il y aurait du pain sur la planche !

Sykes recoupa ainsi autant que faire ce peut toutes les informations que lui donnaient ses élèves, leurs ressentis, leurs craintes ou encore leurs joies... de temps à autre il griffonnait quelque chose sur un parchemin déposé sur son bureau, faisant tournoyer la plume d'autruche au rythme lourd, maîtrisé de son poignet qui l'animait toute seule. Chacun, à tour à tour, prenait consciemment la parole tout en faisant expressément attention de ne rien oublier -chaque détail ayant son importance.
Ce n'est que lorsqu'ils passèrent à un petit bonhomme pas plus haut que trois pommes qu'Apophis s'autorisa à éclater de rire. Et pour cause ! Le gamin s'indignait de n'avoir pas été remarqué plus tôt et d'avoir dû prendre la parole pour enfin se manifester... Cela lui rappelait vaguement un petit blond de onze ou douze ans, revêche, pas plus haut que la table qu'il surplombait et que les professeurs de Poudlard ignoraient superbement... tout simplement parce qu'il ne le voyait pas. Il ajouta l'air rigolard :

"Tu te serais rapproché aussi, on aurait peut-être pu voir ta tignasse ! Et encore...
Au fait, Jasmin, ne crois pas qu'il faille gesticuler dans tous les sens pour se faire remarquer. On s'impose de soi-même. Tu me comprendras plus tard...".

Contrairement à toute attente, l'enfant ne s'expliqua pas sur le don dont il jouissait et préféra en rester là. Sykes ne put épargner un sourire goguenard tout en hochant la tête, avant d'en venir à une autre élève avec laquelle il avait déjà plus ou moins fait connaissance. Une joie de vivre, que dis-je, une jovialité telle qu'elle babillait dans tous les sens, expliquant avec force de détails tout ce qu'elle avait pu noter et ressentir sur son pouvoir. Il n'en demandait pas tant mais c'était fort appréciable au demeurant !
Jusqu'à ce qu'à un moment elle ne fasse allusion à une étrange réaction qui consistait à lui faire entendre des voix.
Apophis rehaussa un sourcil et lâcha d'une mine défaite :

"Diagnostic : complètement schizophrène".

... avant d'en revenir aux autres.

Vint alors une autre jeune fille dont le visage lui était tout autant familier. Hmmm... Ahh oui ! Il s'était assis à côté d'elle au dîner de la cérémonie lorsqu'il avait voulu prendre la "température" des lieux comme on dit. Charmante, loin d'être idiote. Une studieuse vraisemblablement... une Serdaigle.

En parlant d'aigle, elle en fit état dans sa description. Elle était animagus, liée à cet animal, et partageait vraisemblablement cette capacité avec son défunt frère. Lorsqu'elle parla de lui, Apophis nota comme une intonation différente dans sa voix, une flexion douloureuse et soudaine avant qu'elle ne poursuive reprenant force et courage. Il la gratifia d'un sourire compréhensif, mais déplora sans manque cruel de force et de ténacité. Il réglerait ça, et bien vite.
Attandant que tout le monde ait fini d'ainsi se présenter, il s'octroya une pause brève, laissant son regard retomber sur le plancher. Il redressa la nuque et se mit à les observer un long moment -suffisamment pour que son regard les englobe tous ainsi que la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Un sourire vint à tarir sur ses lèvres, goguenard, sardonique. Il embraya par la suite :

"Tous ceux et celles qui prétendent maîtriser ne serait-ce qu'un peu leur pouvoir me sont absolument sympathiques.
Tout d'abord, j'aime leur assurance, leur confiance en eux, presque leur façon de se... comment dire... se faire enfler les chevilles. Tout simplement parce qu'ils ne semblent en aucun cas douter d'eux-mêmes et de leurs capacités".

Il s'arrêta campé devant eux, la tête penchée de côté. Son sourire gargantuesque s'élargit davantage :

"On ne peut pas maîtriser un pouvoir à la perfection de toute manière !".

*Nananèèèère !*.

Il gloussa, ferma les yeux face à sa bévue. Damned ! Les légilimens l'avaient entendu ! Bon, ça n'était rien... Reprenons.

"Même le plus habile des sorciers et le plus ancien maître en la matière en serait incapable. Tout simplement parce qu'ils obéissent, comme tout être humain, à des émotions, des sensations et que même le plus blasé des hommes ne serait en mesure de déroger à cette règle. C'est la raison pour laquelle je crois ET je plains ceux et celles qui disent réagir sur le coup de la colère, de la tristesse ou d'une joie immense !
Demandez à vos professeurs respectifs, ils vous répondront la même chose. Car qui serait capable de se contrôler face à la mort d'un proche, d'un ami fidèle, d'un véritable frère ?".

Son regard clair se posa sur Juliette.

"N'est-ce pas ? Et qui encore ne laisserait pas éclater sa joie ou son amour ou ne se laisserait pas ravager par les remords ? C'est ainsi que beaucoup se laissent consummer par leurs pouvoirs et la maîtrise que ce dernier a sur eux...".

Il fit quelques pas dans leur direction, les mains derrière le dos.

"C'est la raison pour laquelle nous allons parler de ce type d'inconvénient au quotidien -partie qui viendra alimenter ce que j'ai l'intention de faire de vous : des tueurs".

Eclair électrique dans ses yeux de rapace, puis :

"Je plaisante.

Quoique...".

Il se rengorgea puis reprit d'un ton plus sérieux :

"Il y a trois règles à respecter et je vous jure que, prêts à ou pas, je vous les ferai ingurgiter vaille que vaille.

Règle numéro 1 : on se fait discret. Les personnes comme nous, même faisant partie d'un monde aussi sorcier que le nôtre, sont souvent incomprises. Et je vous parle même pas des fourchelangues ! Aussi, visez à utiliser votre pouvoir en extrême nécessité !

Règle numéro 2 : on se la boucle. Je ne tolérerai AUCUN ventard à deux mornilles à Taliesin ! Il en va de la réputation de l'école autant que de votre propre sécurité. Sans pour autant que vous chopiez la grosse tête, vous n'imaginez pas à quel point des êtres comme vous sont recherchés et convoités à travers le monde. Aussi, que cela reste entre nos murs !

Règle numéro 3 : on contrôle ses émotions. Et ce de façon à ce que vous ne soyez pas la victime de votre pouvoir, comme je vous l'ai expliqué juste avant...

Concernant cette dernière règle, apprenez que tout au long de votre scolarité vous serez amenés à la travailler, à apprendre à maîtriser aussi bien vos sentiments que votre don. Vous comprendrez alors que l'un ne va jamais sans l'autre.

Alors, fit-il en croisant les bras sur la poitrine, des questions ?".

Son regard bleu fit lentement le tour de l'assemblée.

"Oh ! Et j'y pense !".

Large sourire carnassier aux concernés.

"Les animagus seront TOUS déclarés !".

Petite moue boudeuse.

"Ex-Auror oblige, les mômes".

Alors là, Jasmin était ultra-vexé. Déjà qu'il l'était avant... La remarque que lui fit Apophis Sykes ne lui plut pas du tout ! Nan mais il était totalement à côté de la plaque ou quoi ? Lui, gesticuler partout ? Au contraire, c'était parce qu'il avait été trop discret qu'il avait prit la parole pour signaler sa présence, et cela le plus sobrement possible, il n'y avait pas eu le moindre gesticulement dans tout ça !

* Gesticuler, gesticuler, c'est ça ouais ! C'est vous qui êtes aveugle ! * pensa-t-il amèrement, en espérant que Sykes l'entende. Ouais, car à présent, il n'en avait plus rien à faire de ce qu'on pourrait penser de lui. Autant en rentrant dans cette classe il ne voulait pas déjà être catégorisé comme le mec qui n'est pas content d'être là, autant maintenant, tout avait changé, c'était limite s'il ne voulait pas le faire savoir !
Le directeur le décevait. Il avait cru pendant un instant (la soirée d'accueil) qu'il était complètement déjanté, différent des autres puisqu'il venait sans problèmes à la table des élèves, mais maintenant qu'il le voyait là, il se rendait compte qu'il n'était qu'un insignifiant professeur. Et un adulte comme les autres, par dessus tout ! Ce genre d'adultes qui te font des remarques trop chiantes, comme ce "tu comprendras plus tard". Plus tard, plus tard ! Nan mais il y en avait marre de les prendre pour des idiots ! Et à côté de ça, ces mêmes adultes sont capables de te sortir une remarque encore plus débile : "Ooooh, mais comme tu as grandi, tu es presque un homme maintenant !"
Ouais, c'est ça ! On est presque un homme mais bon, on est quand même suffisamment débile pour pas comprendre ce qu'ils veulent nous dire ! Car Jasmin avait bien compris ce que Sykes voulait dire ! S'imposer de soi-même... Ben ouais, normal, c'est quand on impose le respect aux gens, quand on a de l'autorité ou de l'aura ! Pas si compliqué, franchement... Enfin, à comprendre du moins !
Le garçon se renfrogna et montra physiquement son désaccord en croisant les bras. Il n'en avait absolument rien à faire s'il ressemblait à un petit garçon qui boude parce qu'il n'a pas eu le jouet qu'il convoitait ! De toute façon, c'est comme ça qu'on le considérait, donc un peu plus un peu moins...

En tout cas, c'était bon, Jasmin était lancé pour râler. En général, quand il commençait, il n'arrivait plus à s'arrêter. Aussi quand il vit cette petite fille se mettre à présenter prétentieusement son pouvoir, toute droite, limite avec le menton en l'air tellement elle était fière, il dut s'empêcher de lâcher un rire moqueur. Nan mais pour qui elle se prenait, celle-là ? Ça y est, Miss était à Taliesin, THE école d'élites, et du coup, elle se prenait pour la reine du monde ? Tsss... Et puis en plus elle semblait prétendre enseigner à tout le monde ce qu'était que la télékinésie... Quelle prétention, nan mais j'vous jure !

Puis vint le tour de Jasmin de se présenter. Et il n'en avait absolument pas envie. Il était certain que dès le moment où il ouvrirait la bouche, il se trahirait. Surtout que le sujet dont il allait devoir parler était LE sujet qui le faisait le plus râler ces derniers temps : son don. Pseudo-don, oui ! C'était ses parents qui s'étaient entêtés à l'envoyer ici à cause de lui...
Mais bon, tant pis, il était trop râleur pour passer à côté de l'occasion qui lui était présentée de se plaindre à haute voix.

"Alors... Mes parents - je dis bien mes parents - pensent que j'ai un don pour lire dans les pensées des gens... Mais c'est juste qu'ils sont trop débiles pour comprendre que c'est franchement pas bien compliqué de deviner leurs pensées, c'est toujours la même chose ! Il me désespère, ce gosse ! ou bien : Non mais c'est pas possible, il n'a pourtant pas l'âge d'un ado rebelle ! Et comme ils ont peur que j'utilise ce soi-disant don à mauvais escient et que leur ambition est dix fois plus grande qu'eux, ils m'ont envoyé ici...

Aaaah, ça faisait du bien de râler un bon coup ! Mine de rien, Jasmin sentit un poids en moins sur ses épaules. Râler faisait partie de sa vie, et il n'avait pas pu le faire depuis qu'il était arrivé à Taliesin, parce qu'il ne voulait pas déjà passer pour le rabat-joie de service. Mais maintenant, il se sentait diablement mieux. Il avait limite oublié la rancune qu'il tenait envers le directeur. Puis il se rendit compte qu'il sous-entendait largement qu'il n'avait aucun don. Alors qu'il fallait quand même qu'il se l'avoue, ses parents n'avaient pas tout à fait tord. Il lui était arrivé pas mal de trucs bizarres, et c'était suffisamment récurrent pour ne pas être dû au hasard. Il se décida donc à rajouter quelques petits trucs, tout en faisant bien attention de ne pas donner raison à ses parents.

"C'est pas gagné, n'empêche... Parce qu'à chaque fois que je lis dans leurs pensées, j'ai l'impression qu'ils parlent à voix haute, et après ils me disent que non, alors au final je sais plus, moi ! Je me suis tout le temps dit qu'ils me jouaient un tour - ça leur ressemblerait bien d'ailleurs. Faudrait que ça m'arrive avec d'autres personnes, mais bon ya qu'avec mes parents que je suis suffisamment énervé pour que ça se produise..."

Et voilà ! Tout en râlant, il avait réussi à caser deux informations sur son "don". Le fait que ça lui arrive quand il était énervé, et qu'il ne sache pas si la personne pensait ou parlait...
Il ne regarda pas trop autour de lui pour voir les têtes des gens de sa classe et se contenta de fixer Sykes du regard d'un air de dire : "Vous êtes pas dans la merde, hein ?"

Mais celui-ci continua... Jasmin ne sut pas trop comment interpréter sa manière de "flatter" ceux qui se faisaient enfler les chevilles... Etait-ce ironique ? Peut-être qu'il aimait les gens sûrs d'eux. Arf, ils allaient bien s'entendre, alors ! Le garçon était sûr de lui, mais au niveau de son don, pas du tout ! Remarque, peut-être que ça viendrait, quand il y aurait d'autres personnes que ses parents qui lui diraient qu'il en a un...
En tout cas, ce qui était sûr, c'est que le directeur remonta dans l'estime du garçon quand il laissa échapper qu'il allait faire d'eux des tueurs. Ha ! Ce serait une belle leçon pour ses parents, n'empêche ! Eux qui voulaient "pacifier" leur enfant, ils obtiendraient tout l'inverse, ce serait bien fait pour eux ! Tiens, dans la lettre qu'il leur écrirait, il mentionnerait cette remarque du directeur, histoire de les faire flipper un peu...

Et cette estime ne fit que remonter un peu plus avec la règle n*2. "Aucun vantard à deux mornilles". Le regard de Jasmin se porta immédiatement sur la petite fille qui était si fière de son don pour la télékinésie. Vlan, dans ta gueule !
Par contre, pour ce qui était de la dernière règle, ça risquait d'être difficile... S'il sous-entendait par là que Jasmin allait devoir arrêter de râler et tout ça, là, ce n'était même pas la peine d'essayer !

Apophis Sykes haussa les épaules face à leurs réponses et remarques parfois un peu belliqueuses. Ils apprendraient très vite et de toutes les manières où il voulait en venir. Son but n'était pas ici d'atrophier les capacités de chacun ni même d'étouffer le désir de progression et d'ardeur au travail des petits concernés... Il souhaitait juste qu'ils ne s'y brûlent pas les ailes. Car combien de Serpentards (pour ne citer qu'eux) s'étaient retrouvés au pied du mur de s'être trop vantés, d'avoir trop cru en eux-mêmes, véritables symbole de suffisance ? Le directeur, pour en avoir aussi fait les frais, cherchait à éviter cela à tout prix.
Il jeta un regard à l'horloge qu'il avait placée là et constata que le cours allait bientôt prendre fin. A des fins d'alternance, le prochain serait pratique... Il n'attendit pas les autres retardataires et progressa ainsi dans son cours :

"Vous verrez, tout ce que je vous demande au travers de ces trois règles sera difficile à respecter dans un premier temps. Par le fait que nous soyons différents, nous avons ainsi tendance à penser que nous sommes meilleurs que d'autres par définition... C'est faux. Cette différence se mesure sur le nombre d'heures de travail et d'application accordées et non sur une capacité. Un simple sorcier peut être plus fort que vous si vous ne vous entraînez pas avec rigueur, vous comprenez ?".

Il laissa battre un temps de pause, jaugeant toute la salle.

"Bien. Demain aura lieu notre premier cours de pratique en maîtrise physique. Il me semble que les élèves en maîtrise mentale ont déjà commencé leurs exercices avec Monsieur Gibson... aussi nous tâcherons de ne pas être trop en retard par rapport à lui. Ces cours sont d'une réelle importance. Aussi, tout retard, toute absence sera très sévèrement sanctionnés. Me suis-je fait comprendre ?".

Un nouveau temps de pause. Puis :

"Ce qui n'empêche pas les élèves de maîtrise corporelle, élémentale et mentale de ne pas faire quelque chose. Notez bien ça sur un parchemin : pour la prochaine fois, j'aimerais que chacun réfléchisse à ce qui leur ferait le plus peur et comment ils pensent à comment la combattre".

Et il demeura silencieux, coit, debout face à eux et considérant chaque élève.

"La classe est terminée", acheva-t-il.

Elle l'était, pour eux, pas pour lui. Non qu'il avait d'autres classes à venir, simplement que ce premier essai lui laissait à présent de quoi mûrir et méditer...
Il en vinbt rapidement au désir suivant : il n'était plus temps de tergiverser mais bien temps de passer à l'action.

[Cours terminé, rendez-vous en salle de pratique]