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 30 baisers - Ethele Val 3/30

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Ξ Sujet: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyDim 23 Aoû - 19:02

Voici donc mes fan fics pour les 30 baisers! La liste suivante montre les thèmes déjà utilisés en rayé! En espérant que cela vous plaise!

1. Regarde-moi
2. Nouvelle ; lettre
3. Scandale
4. Toi et moi
5. « J’ai quelque chose à te dire… »
6. Entre le rêve et la réalité
7. Superstar
8. Jardin secret
9. Course folle
10. #10
11. Fleur
12. De bonne humeur
13. Liens
14. Musique
15. Le bleu le plus pur
16. Invincible, sans égal
17. kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence)
18. « Dites ahhh… »
19. Rouge
20. Retour à la maison
21. Violence ; pillage ; extorsion
22. Bercer
23. Bonbon
24. Bonne nuit
25. Obstacle
26. Si seulement tu étais à moi
27. Débordement
28. Médicament
29. Le bruit des vagues
30. Baiser


Dernière édition par Ethele Val le Mar 8 Sep - 10:08, édité 3 fois
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Ξ Sujet: Re: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyDim 23 Aoû - 19:08

Titre : Road Movie
Couple : Ethele Val/ Severus Rogue
Personnages concernés: Ethele Val, Severus Rogue, Blodwyn O'Flynn
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG (pour le peu de suggéré qu'il y a)
Thème (numéro et nom) : 6, Entre rêve et réalité
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Durant la 7 eme année d'Ethele à Poudlard.
Nombre de mots: 5495


Road Movie


C'était fou ça, elle était assise sur l'un des bancs, dans la gare, regardait les trains passer comme si elle ne les voyait pas. Comment cela était-il possible? Comment avait-elle réussi à... à... les mots formaient une boule énorme dans sa gorge, ses lèvres se mirent à trembler. Un premier sanglot la secoua. Comment avait-elle pu, l'imbécile, comment?! Par merlin! Un second sanglot, cette fois une cascade de larmes lui coulait le long des joues alors qu'elle cachait son visage dans ses mains. Venait-elle réellement de rater le train pour Poudlard? Allez elle réellement être absente pour la rentrée? Ne pas être là pour entendre le professeur McGonagall prononcer son discours si touchant, parlant de Dumbledore, le regretté directeur, alors que sa mort remontait à plus de 5 ans maintenant. La dévotion de la femme pour son ancien ami était touchant et Ethele la soupçonnait d'avoir, en réalité elle en était sure, un jour ressenti des sentiments pour le vieil homme aux yeux pétillants. La demoiselle retint avec difficulté un nouveau sanglot. Elle essuya les larmes de sa manche avant de relever la tête. Il fallait se reprendre et trouver une solution: elle n'était pas préfète des Serdaigles pour rien.
Oui en plusieurs années la petite première année avait bien changée. Elle portait aujourd'hui des lunettes rectangulaires aux larges montures rouges, arborait enfin une taille descente comme... hé bien... des formes généreuses. Il fallait l'avouer, si le temps n'avait pas été généreuses avec de nombreuses filles de son année -je ne vous parlerez pas du nez de certaines qui avait fini par manger leurs visages- la demoiselle avait fini par éclore comme une très jolie rose. Son visage rond de petite fille s'était affiné, comme sa taille son petit ventre disparaissant avec les centimètres qu'elle prenait. Aujourd'hui on ne la reconnaissait plus... enfin si... grâce à ses cheveux de feux qui eux n'avaient pas changés durant toutes ces années. La jeune fille renifla bruyamment et soupira. Bien il était temps de réfléchir. Elle devait arriver à Poudlard avant la nuit, mais comment? En voiture peut-être? Son père lui avait appris à conduire après tout, mais elle n'avait pas l'âge légal pour emprunter une voiture... Si par malheur un policier venait à la contrôler.


"Et de toute manière vous allez la trouver où cette voiture?"

Lui lança une voix derrière elle. La demoiselle sursauta, renversant au passage une de ses valises. Bon si son corps avait changé avec les années, en bien, ce n'était pas vraiment le cas avec le reste de sa personne. Elle était devenue encore moins sure d'elle -ce n'est jamais facile de grandir quand on vit depuis toujours bercée par des histoires présentes dans les livres- ainsi que cent fois plus maladroite -souvenez vous du Mordeus à la crème de Noël dernier-. Elle se tourna pour voir un homme aux cheveux gras se tenir contre un poteau derrière elle, les bras croisés, un sourire narquois sous un nez proéminent. Le cœur d'Ethele rata un battement. Se pourrait-il qu'il s'agisse de? Non il était mort! Pourtant lorsque l'homme se décrocha du mur pour se dirigeait vers elle, Ethele n'eut alors plus aucun doute, voyant deux yeux noirs se fixer sur les siens: il s'agissait du professeur Severus Rogue qu'elle croyait vivre aux côtés de ses ancêtres. L'espace d'un instant elle sentit sa conscience glisser hors de son corps, histoire de faire un petit tour aux alentours pendant qu'elle même ferait une sieste forcée sur le pavé. Mais elle réussi à lutter contre le malaise qui la gagnait alors que l'homme se laissait tomber à ses côtés, balançant sa tête en arrière. Il regarda le plafond l'espace d'un instant alors qu'Ethele le dévisageait avec une expression de poisson rouge sous acide. De toute évidence, son cerveau avait décidé de se mettre en veille. La demoiselle fini par secouer violemment sa tête, se frotta les yeux, vérifiant qu'elle ne rêvait pas.

"Mais vous étiez pas mort vous?"

Lâcha t-elle, s'étranglant légèrement avec sa salive. Bon dieu, faites qu'il réponde "non.". Dites moi que je me suis trompée, qu'il est vivant, bien vivant, devant moi et que ce n'est pas mon esprit qui me joue un tour. Que son absence durant toutes ses années s'explique aussi simplement qu'un claquement de doigts. Qu'il réponde "non", par Merlin, non.

"Qu'est-ce que vous racontez. J'ai l'air d'être mort? Vous êtes sure que vos lunettes servent à quelque chose?"

Le cœur de la demoiselle rata un nouveau battement. Alors comme ça, toutes ses années, elle avait cru que l'homme qu'elle n'arrivait pas à oublier était... était... mais il ne l'était pas! Elle le savait! Elle l'avait toujours su! Sinon pourquoi son cœur aurait-il continué à battre pour lui?! Tout était simple, tout était clair. Les choses n'avaient jamais été moins compliquées. Un sourire béa étira soudain son visage. Elle était heureuse, tout simplement. Puis soudain un poids énorme lui écrasa la poitrine. Pas moins de 250 kg de ferrailles et de vapeurs: le poudlard express. Le fait que son ancien professeur soit revenu comme par miracle à la vie ne résolvait pas son problème principal: elle n'était toujours pas en route pour son école.
Une panique sourde monta lentement en elle. Oubliant presque la présence de l'homme elle se remit à chercher une solution, balayant stupidement des yeux la gare. Peut-être, peut-être prendre un train en direction d'une ville proche de l'école? Et finir le chemin à pied? C'était une idée... Pourquoi, me direz vous, ne pas se tourner vers son fidèle balai? Pour la bonne et simple raison qu'elle n'en avait pas. Oui, une sorcière de septième année sans balai. A quoi cela lui aurait-il servi puisqu'elle n'était pas du tout douée pour le vol. De même qu'elle ne l'était toujours pas pour les sortilèges. Alors oublions aussi l'idée d'un charme quelconque pour s'envoler vers la forêt entourant l'école. La demoiselle soupira, frappant de ses poings fermés le bois du banc sur lequel elle était assise. Le professeur lui n'avait toujours pas bougé. Maintenant appuyé sur ses avants bras, eux même posé sur ses cuisses, il regardait la demoiselle, semi amusé, un rictus mauvais sur les lèvres. De toutes évidences, il se délectait de voir un Serdaigle en détresse intellectuelle.

Ethele se tourna vers lui. Elle avait oublié que l'homme dégageait une tel force, un tel charisme. L'espace d'un instant elle émit une hypothèse stupide: peut-être pourrait-il lui venir en aide? L'homme devait savoir transplaner, contrairement à elle. Elle serait alors à l'heure, même en avance pour la cérémonie de la répartition. Mais encore fallait-il qu'il accepte de l'aider et connaissant celui que l'on nommait à une époque "le maitre des cachots" il y avait peu de chance que cela soit le cas. Néanmoins elle se mit à papillonner des paupières, ficha sur ses lèvres son plus beau sourire et, cambrant son dos pour faire ressortir sa poitrine, elle se mit à fixer l'ex directeur de Poudlard. L'homme se redressa, levant un sourcil et recula légèrement voyant deux objets non identifiés appartenant à sa voisine se rapprocher de lui. De toute évidence il avait déjà compris ce qui se tramait dans la petite tête de la fille aux cheveux rouges et il n'était pas vraiment d'accord.


"Ho allez professeur!" Gazouilla la demoiselle.
"Pas question! Et ne m'appelez pas professeur, je n'enseigne plus!"

Cracha l'homme en se levant. Il commença à s'éloigner, dos vouté, tête baissé, tourna son large dos à la jeune fille. Cette dernière bondit sur ses pieds, s'empara de ses valises et, les trainant presque derrière elle, tenta vainement de rattraper la chauve souris qui marchait aussi vite que ses grandes jambes le lui permettaient.

"Monsieur Rogue!" Geint-elle, ses bras douloureux. Les passants regardaient la scène, tantôt amusés, tantôt hallucinés.
"Je ne vous dois rien, alors vous pouvez toujours courir! Vous avez bien un majordome ou un truc dans le genre pour vous y emmenez dans cette école."
"Paul n'est pas un truc." Cracha la demoiselle.

Le ton qu'elle venait d'emprunter sembla interpeller l'homme aux cheveux gras qui se tourna vers elle, se stoppant dans sa marche folle. Il croisa de nouveau les bras sur son torse, toisant la demoiselle -qui soufflait comme un bœuf, tordue en deux- de ses belles prunelles noires. Elle fini par lever la tête, rouge comme un pivoine.


"Monsieur." Lui lança l'homme sur un ton qui lui fit rebaisser la caboche.
"Pardon?" Bredouilla t-elle, sachant parfaitement de quoi son ex enseignant était capable quand il le voulait.
"Paul n'est pas un truc, Monsieur. Il ne vous a pas appris la politesse votre Paul?"

Ethele releva de nouveau les yeux pour voir le sourire carnassier de Severus Rogue à quelques centimètres seulement de son visage. Vous connaissez tous la jeune fille, il y avait des choses à ne surtout pas lui dire. Que vous soyez professeur, adulte, elfe ou bien ministre de la magie elle ne fera alors aucune différence. D'ailleurs Haltalis Mordeus pouvait témoigner. Lors de sa troisième année à Poudlard la demoiselle lui avait assené un violent coup de pied dans le tibia avant de l'insulter "d'imbécile congénital" et ceux parce qu'une fois de plus il avait fait une remarque fortement déplacée sur ses capacités mentales -"Non mais il est vrai qu'avec un QI si peu élevé il n'est pas simple de se concentrer pour lancer un sort. Les petites choses brillantes attirent votre oeil... un peu comme elles le font avec les insectes."-. Par chance l'enseignant ne lui en avait pas tenu rigueur affirmant que c'était une très belle démonstration de "défense contre une force du mal de petit niveau certes, mais bien présente." et qu'à l'avenir elle ferait bien d'user de sa baguette, ce serait moins douloureux pour lui. Actuellement Ethele était dans le même état d'esprit. Cet homme, bien qu'il soit le grand, l'immense, le ténébreux Rogue, semblait la prendre pour une imbécile et cela ne lui plaisait pas.

"Ce n'était pas à lui de le faire, Monsieur." Lança t-elle en se redressant, appuyant sur le dernier mot. "Hé bien, puisque vous n'êtes pas disposé à m'accorder votre aide, Monsieur, je ne vais pas m'attarder ici plus longtemps. Je ne vous salut pas, Monsieur."

Là dessus elle fit volte face. Optant pour la solution train/marche qui la ferait arriver au plus tard le lendemain elle empoigna sa valise. Mais son geste bien décidé faibli en entendant un petit tintement derrière elle. Une chose vint lui percuter le crâne avec force et elle poussa une plainte en se frottant l'arrière de la tête. Jetant un regard par terre elle constata que l'objet du délit n'était autre que des clés de voiture.

"Bon hé bien vous venez?" Ricana la chauve souris. "J'avais rien d'autre de prévu aujourd'hui de toute manière. Et ça peut être marrant de trimballer mademoiselle" Il effectua une courbette toutes dents dehors, ses yeux noirs ne la quittant pas.

Mademoiselle en question ramassa les clés. Elle passa à ses côtés frappant avec l'objet le large torse de l'homme.


"Et où se trouve mon carrosse?" Demanda t-elle l'air blasé. Après tout oui, le train n'était peut-être pas une si mauvaise idée?

Ils marchèrent un instant le long des quais, prirent l'un des nombreux escalators de cette gare et bifurquèrent en direction des parkings. Que vous soyez à Londres ou à Paris si quelque chose ne change pas ce sont bien les parkings souterrains: un petit air de musique classique flottait dans l'air en grésillant alors que des relents de sécrétions corporelles trop bien identifiés montait au nez de la demoiselle. Enfin Rogue se stoppa devant une superbe voiture de sport rouge, tout ce qu'il y a de plus classe dans le monde de l'automobile. Mais la demoiselle qui se réjouissait d'une balade en cabriolet déchanta rapidement quand l'homme enfonça ses clés de voiture dans l'infâme tacot d'à côté. Tel maitre, telle voiture pensa la demoiselle regardant la carrosserie noire délavée et cabossée de l'épave. Elle dut forcer sur la portière arrière pour réussir à l'ouvrir, fut tellement surprise quand elle céda qu'elle faillit finir par terre, afin d'y installer ses bagages. Cela fait elle se glissa au côté de l'ex maitre des potions qui la regardait l'air narquois.


"Soyons bien d'accord, je vous dépose à l'entrée de la foret qui mène à Poudlard, pour le reste, vous vous débrouillée."
"Nous sommes bien d'accord."

Et là dessus le moteur se mit à ronronner.

La première partie du voyage ne fut pas vraiment des plus intéressantes. Les deux protagonistes évitaient par tous les moyens possibles et imaginables le moindre contact qu'il soit visuel ou sonore et s'ignoraient dans la joie et la bonne humeur. Rogue roulait, fixant la route sans ciller pendant que sa passagère de fortune lisait un livre, un coude posait sur le rebord de la fenêtre ouverte. Elle ne chercha même pas à savoir pourquoi l'homme avait soudain décidé de l'aider, mettant cela sur le compte d'un sursaut d'humanité. Ou peut-être en avait-il marre d'être seul? Où bien allait-il simplement l'abandonner en plein milieu de nul part histoire de rire un bon coup. Pour le moment la route défilait en direction de Poudlard et c'était tout ce qui l'importait.
Si elle avait levé les yeux de son livre, si elle avait passé plus de temps à regarder le ciel qu'à se perdre dans des pensés stériles, elle aurait peut-être remarqué que de gros nuages noirs avançaient rapidement vers eux. Et peut-être aurait t-elle fermé la fenêtre du tacot à temps pour éviter la catastrophe à venir. Mais après tout cela m'arrange, sinon mon histoire aurait surement pris une tout autre tournure.

La demoiselle fini en effet par lever les yeux de son ouvrage, pour fixer sa main cette fois. Une goutte de pluie venait de s'y écraser. Puis une autre... et encore une. Elle leva les yeux vers le ciel, mais c'était déjà trop tard. Comme si dieu venait d'ouvrir une vanne une véritable cascade tomba des cieux. En quelque instant son bras qui pendait par le fenêtre fut aussi mouillé que si elle l'avait plongé dans une bassine d'eau froide et d'un geste rapide elle le rentra à l'intérieur du véhicule. Elle s'empara de la poignet pour remonter la glace avant que la voiture ne soit inondée mais... Un bruit sec et le cri surprit de sa passagère firent tourner la tête à Rogue. Il pu la voir, un bout de sa voiture entre les mains.


"Qu'est-ce que vous avez foutu?" Hurla t-il alors que des gerbes d'eau commençait à pénétrer dans le véhicule.
"Je n'y suis pour rien si elle est pourrie votre voiture!" S'insurgea la demoiselle qui n'avait même pas forcé sur l'attache. Ses vêtements commençaient à se consteller de tâche d'eau, tout comme le tapis de sol et le siège.
"Hé bien qu'est-ce que vous attendez pour lancer un sort?" Hurla l'homme sans ralentir.
"Je vous rappel que je suis incapable de faire ce genre de chose!"


Dernière édition par Ethele Val le Mar 25 Aoû - 10:11, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyDim 23 Aoû - 19:09

Soulignons cher lecteur que notre demoiselle aux cheveux rouges était devenu l'une des élèves les plus douée en potion que l'école est connue. Le seul pouvant rivaliser avec elle se trouvait actuellement à ses côtés en train de lui hurler dessus. Mais en ce qui concernait la baguette, la demoiselle n'avait jamais réussi à améliorer ses compétences. Ainsi au lieu de chercher l'instrument dans ses poches elle tenta bêtement de recoller manuellement la poignet. Ce qui, bien sur, ne marcha pas.
Son visage trempé se tourna vers son ancien professeur, son regard signifiant "hé bien quoi, vous vous savez les lancer les sorts!".


"Je conduis!" Cria t-il exaspéré.
"Hé bah arrêtez vous sur la bas côté!"
"Je vous prierez de me parler autrement jeune fille!" Lança t-il si fort que la demoiselle alla se coller contre la portière de son côté. Mauvaise idée. Une bourrasque fit pénétrer une véritable vague dans la voiture, qu'elle se prit de plein fouet. Définitivement trempée elle aspira de l'air, passant ses mains sur son visage.

Dans le noir elle sentit la voiture faire une embardée, freiner brusquement. Le mouvement la balança en avant et à sa grande surprise quelque chose vint la stopper dans son mouvement alors qu'elle approchait dangereusement du tableau de bord. Lorsqu'elle ouvrit les yeux elle vit le bras du professeur tendu devant elle. Il sembla se donner une contenance en donnant un gros coup dans le vide poche qui se trouvait devant elle. Il s'ouvrit sur une baguette dont l'homme s'empara et quelque secondes plus tard la fenêtre était de nouveau fermée. Heureusement d'ailleurs car la pluie redoubla soudain d'intensité martelant la carrosserie dans un bruit de tonnerre. Les essuies glace en marche l'homme croisa les bras. Le silence venait de retomber dans la voiture, lourd le silence, très lourd.
Ethele, dégoulinant, marmonna un merci avant de tourner vers la plage arrière pour fouiller dans ses sacs. Elle en sortit une serviette dans laquelle elle s'enroula. Durant cinq minutes ils restèrent tout deux, à regarder l'eau couler le long des fenêtres... Enfin Ethele prit la parole.


"Hé bien, il serait temps de repartir non?"
"Je ne peux pas rouler avec une pluie pareil." Lança l'homme en montrant de la main le pare brise. En effet dehors la pluie tombait drue et la visibilité s'en retrouvait donc réduite... extrêmement réduite.

De nouveau le silence. De toute évidence ces deux là n'avaient pas grand chose à se dire. La demoiselle fut la première à emmètre un bruit: elle frissonna. Resserrant sa serviette autours d'elle elle allongea ses jambes: puisqu'il fallait attendre dans cette voiture que le temps soit moins nuageux, autant le faire bien installée. Son livre étant hors d'usage -c'est fou comme l'eau et le papier ne font pas bon ménage.- elle se mit à chercher des yeux quelque chose pour s'occuper. Soudain ils se fixèrent sur Rogue, qui lui même la regardait obstinément. Hé bien quoi? Elle avait quelque chose sur le nez? Ses cheveux étaient mal coiffés? Le plus étrange ses que les yeux de l'homme n'avait pas l'éclat mauvais qui les allumait la plus part du temps. Elle leva un sourcil, s'attendant au pire.
Mais au lieu de lui lancer un sarcasme sur son état ou bien sur sa bêtise il lança d'une voix qu'elle ne lui connaissait pas non plus.


"Vous allez attraper froid."

Hé bien quoi? Un éclair avait-il frappé la voiture la projetant dans un univers parallèle où le professeur Rogue était un être gentil et adorable? Si c'était le cas il perdait d'un seul coup tout intérêt. Si la demoiselle dévorait des yeux l'homme s'était presque essentiellement à cause de sa cruauté et du charisme de méchant qu'il dégageait. Comme les filles qui tombaient amoureuses des bad boys, mais en mieux encore. C'était comme avoir la possibilité de se blottir dans les bras d'un méchant de roman, ceux là même qui avaient tellement la classe. Mais passons. De toute évidence l'homme n'avait pas perdu de sa superbe car maintenant il pointait sa baguette sur la demoiselle qui écarquilla les yeux. Bon dieu, il allait la tuer là au milieu de nul part et abandonner son cadavre parce qu'elle avait fini de ruiner son épave. Cruel destin que celui ci.
Par chance dans un sursaut de survie pure et simple le demoiselle détourna la baguette alors qu'un éclair en sortait. Le sort qui lui était destiné frappa de plein fouet le pare brise dégoulinant de condensation. Aussitôt une buée épaisse et humide envahit la voiture.


"Mais vous êtes une véritable catastrophe ambulante ma pauvre fille!"

Ethele ne pouvait pas voir le professeur mais à l'intonation de sa voix -dieu en colère était beaucoup moins impressionnant- elle su parfaitement qu'à l'instant même il la fusillait du regard. Alors comme ça il voulait simplement la sécher d'un coup de baguette? Comme c'était mignon. Mais la pluie de paroles lancée par la suite lui firent oublier à quel point il était beau et envoutant pour lui faire se rappeler à quel point il pouvait être menaçant et terrifiant. Et lorsque l'effet sauna se dissipa la jeune fille préféra fermer les yeux plutôt que de voir le visage rouge de colère, la veine du front du professeur saillante et ses yeux révulsés tournés vers elle. Mais alors qu'elle s'attendait au paroxysme de la colère mais ce ne fut qu'un long silence qui accueillit la disparition totale de la buée. La demoiselle ouvra un œil, puis l'autre pour finir par se mettre à rire stupidement devant le spectacle qui l'attendait.

"Vos vêtements ont rétrécis au lavage."

Lâcha t-elle dans son fou rire. En effet l'ex mangemort donnait le sentiment d'avoir pris trois tailles d'un seul coup. Ses vêtements le serraient et un bouton de sa chemise sauta soudain pour venir atterrir sur le tableau de bord. Mais au lieu de se remettre à hurler il ricana à son tour ce qui eut pour effet de faire taire la demoiselle.

"Les vôtres aussi."

Lança t-il en laissant glisser ses yeux sur la demoiselle. Un rictus lui déforma le visage lorsqu'il ajouta.

"Hé bien on s'habille avec les vêtements de ses poupées petite fille?"

Alors qu'Ethele regardait l'ex maitre des potions fronçant lentement les sourcils un nouveau bouton de chemise sauta et elle ne pu s'empêcher de rire aux éclats. L'homme sembla à son tour profondément vexé. Il grogna et la jeune fille se tu aussitôt, retenant son rire entre ses lèvres fermées. Mais il faut dire qu'il avait le look le grand et terrible Rogue dans ses vêtements trop petit. Tout de suite il faisait beaucoup moins peur. La demoiselle essuya une larme qui avait perlé alors qu'elle était prise de son fou rire. L'homme avait dans les yeux ce même éclat que celui qui s'allumait en classe, lorsqu'il avait décidé de mettre à terre un élève. Ethele savait que les paroles qui allaient suivre allait faire mal. Mais après tout elle l'avait bien cherché non? Cependant, au lieu de lui lancer des pics bien sentit l'homme marmonna quelque chose en retirant sa chemise. La demoiselle détourna aussitôt les yeux, se rendant compte qu'elle portait actuellement une tenue digne d'un service d'escort girl. Soulevant ses épaules elle décida d'ignorer ce fait, à quoi bon rougir puisque...
Deux coups de baguette plus tard les résultats catastrophiques de la suite d'événements précédente étaient réparés. Mais la pluie elle, n'avait pas cessé. A croire même qu'elle avait encore redoublé d'intensité. Les bras croisés sur sa poitrine Ethele regardait dehors... sans pouvoir distinguer la moindre chose du paysage derrière le rideau de goutes. Combien de temps encore allait durer ce déluge? Il fallait qu'ils repartent, le chemin qu'ils avaient à faire n'allait pas se faire tout seul. Peut-être qu'elle pouvait créer un portoloin? Non c'était une idée stupide.
Et alors qu'elle réfléchissait elle fini par s'endormir.

Lorsque ses yeux se rouvrir elle souffrait particulièrement de la nuque et c'est en se massant le cou qu'elle se rendit compte qu'il avait reprit la route... mais surtout qu'il faisait nuit. Un nouveau vent de panique monta en elle. Elle allait rater la cérémonie c'était sur. Que diraient ses professeurs? Qu'elle image allait-elle avoir, elle la retardataire?


"Vous savez bien qu'on vous passera un petit incident dans ce genre. Alors arrêtez de paniquer inutilement. Vous êtes une véritable chochotte ma parole. Une de ces miss je sais tout qui pleurent toutes les larmes de son corps quand la solution n'est pas dans un livre hein."

Lui lança le chauffeur. C'était assez énervant de savoir qu'il ne cessait de s'introduire dans ses pensés. D'ailleurs... elle blanchit à l'idée que l'homme avait fouillé dans certain recoin de son subconscient. S'il avait mis la main sur certaines de ses pensés le concernant... La gène qui tomba soudain comme un cheveux sur la soupe dans la voiture lui fit aussitôt savoir qu'il y avait eu accès. Elle se racla la gorge en baissant les yeux, rouge pivoine. Elle fini par couler un regard vers son voisin qui lui même tourna la tête vers elle. D'un même mouvement ils retournèrent fixer un point loin, très loin. La fille risqua un nouveau regard vers son ex professeur. Était-ce la lune ou bien était-il lui aussi rouge? Qu'est-ce que cela pouvait-il si...

"Rien, cela ne signifie rien. Mais comprenez que je puisse être légèrement embarrassé de savoir qu'une gamine -sans intérêt avec ça- me trouve à son goût."
"Mais pas du tout!" S'exclama Ethele. "Je vous trouve simplement... intéressant."
"Ce n'est pas partagé."
"Je n'ai jamais voulu que cela le soit. Et j'avais cru comprendre je vous remercie."
"C'est que vous n'êtes pas si stupide alors? Ce pourrait t-il qu'il subsiste quelques neurones dans cette tête vide?"

Nouveau silence. Chacun des deux protagonistes retourna à sa propre occupation. Trouvant le temps long. Les kilomètres défilaient, comme les minutes. Et n'y tenant plus, ne voulant pas non plus parler -me faire insulter ça va bien cinq minutes-, l'esprit dérangé par le bruit monotone de la route, le bras de la demoiselle se déplia vers la radio. Mais rien, pas un bruit. Elle renfonça le bouton une seconde fois, mais le silence continua, mortel comme jamais. Une main poussa la sienne, donna un coup sur la radio, un CD sembla se mettre en route. Que pouvait bien écouter le monstre des cachots? La demoiselle l'imaginait écoutant du classique, assit dans un grand fauteuil, un verre de vin à la main. Et elle ne s'était pas trompée. La musique adoucit les mœurs dit-on. Cela devait être vrai car l'homme sembla se détendre quand un violon rejoint le piano sur "la lettre à élise" de Beethoven.
La demoiselle ferma les yeux, laissant une main vagabonder dans le vide, suivant le rythme de la musique. Soudain elle fut tirée de sa rêverie par un rire mauvais. Elle rouvrit les yeux alors que Rogue l'observait, un rictus lui déformant sur le visage.


"Quoi encore?"

Lança t-elle exaspérée. Qu'allait-il encore lui reprocher? D'aimer la musique?

"Je n'aime pas les gens qui font semblant de connaître les classiques alors qu'ils n'y connaissent rien."

Et quoi encore? Ses passages dans son cerveau ne lui avait-il pas appris que la demoiselle connaissait le solfège depuis son plus jeune âge? Elle émit un sifflement entre ses dents et plutôt que de chercher à s'expliquer elle se pencha au dessus de son siège pour fouiller dans sa valise. De là elle sortie un étui, donna un coup de genoux dans la radio pour la faire taire et, malgré le peu de confort que lui offrait le véhicule, plaça son violon sur son épaule. Une première note en sortit, incertaine, la demoiselle vérifiant que la voyage ne l'avait pas désaccordé. Puis une seconde, plus sure suivie aussitôt d'une autre. Et voilà qu'une suite de croches s'élevait dans les airs. La demoiselle ferma les yeux pour mieux se rappeler du morceau, visualisant la partition. Elle jouait actuellement "magic stradivarius" d'Edvin Marton. On ne pouvait pas parler d'un grand classique mais il impressionnait toujours les gens. Et alors que l'archer frottait les cordes ses doigts glissaient le long du manche avec une rapidité déconcertante. Et comme pour prouver à la chauve souris -qui faisait déjà moins la fière- qu'elle s'était trompée sur sa personne elle se mit à énoncer les notes, prononçant par moment "forte" ou bien "allegro" afin de prouver qu'elle savait ce qui signifiait une variation. Elle leva soudain son archer, rouvrit les yeux pour voir la mine renfrognée de son chauffeur. Quant à elle, ce fut un sourire victorieux qui vint se peindre sur son visage. Elle rangea son violon, relança le CD et se remit à battre la cadence de la main. Sans un rire pour la déconcentrer cette fois.

La voiture fini par s'arrêter sur le bas côté. Là l'homme croisa les bras et s'endormit sans un mot. Il était alors prêt de trois du matin. La cérémonie devait être finie depuis longtemps pensa Ethele entre deux pensés floues. Et lorsque ses yeux se rouvrir un manteau lui couvrait le corps et la route défilait à nouveau. Elle se frotta les yeux, s'étira pour reconnaître des abords familier. La route tirait sur sa fin.


"Merci de m'avoir couvert." Lança t-elle, repliant le manteau.
"Vous aviez froid." Répondit simplement l'homme.

Exaspérait par le silence Ethele ne se démonta pas.

"Pourquoi avoir accepté de m'emmener jusque là?"

Silence.

"Je vous ai posé une question Monsieur, avez vous oublié la politesse?"

Nouveau silence. La demoiselle tourna la tête pour regarder par la fenêtre. Soit, qu'il fasse la tête après tout. D'ici une heure ou deux elle n'aurait plus à le supporter.

"Peut-être simplement parce que l'endroit me manque."

Répondit l'homme après dix minutes sans se manifester.

"Et parce que cela m'occupe aussi."
"Si l'endroit vous manque tellement, retournez y."
"Vous savez parfaitement que ce n'est pas possible. Je ne peux pas retourner là où j'ai tué la seule personne qui m'avait accordé sa confiance. Là où tout le monde me prend pour un traitre, un lâche et une ordure. Cela n'est pas possible alors ne dites pas de stupidité. Êtes-vous sure d'être à Serdaigle?"
"Je ne suis sure de rien Monsieur, et c'est bien pour cela que je suis une Serdaigle. Comme je ne peux affirmer que dans la sombre affaire qui secoua le monde des sorciers vous étiez du côté des mauvaises personnes. D'ailleurs si j'en étais sure, je ne serais pas dans cette voiture."
"Si vous le dites."
"Je ne le dis pas, je l'affirme."
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Ξ Sujet: Re: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyDim 23 Aoû - 19:09

La tête de l'homme se tourna vers la jeune femme qui le regardait fixement.

"Vous affirmez quelque chose dont vous n'êtes pas sure? Voilà qui est complètement..."
"Absurde." le coupa t-elle. "Mais je l'affirme quand même."
"Vous êtes complètement folle."

Grogna l'homme. Ethele faillit répondre "et ça vous plait" mais elle préféra se taire. L'atmosphère était devenue trop étrange. Il ne fallait pas y faire attention, ça allait passer. Mais le malaise ne passa pas. Et quand la voiture s'arrêta au bord d'un chemin plus un mot n'avait été prononcé. La demoiselle sortit de la voiture alors que l'homme posait un pied à terre. Il lui sortit ses valises, toujours sans la moindre parole. Et quand il voulu remonter dans la voiture un cri fit s'envoler les oiseaux alentours.

"NON!"

Il se tourna pour voir la demoiselle aux cheveux rouges, qui le regardait, étonnée, désorientée.

"Quoi?!" Aboya t-il.
"Je ne vous ai pas remercié." Dit-elle simplement en avançant vers lui, contournant le tacot.
"Y'a pas de quoi."

Mais à la surprise de la jeune fille la portière ne claqua pas. Elle hésita, recula, avança, se dandina d'un pied sur l'autre.

"Hé bien, j'aimerai bien être remercié décemment." Grogna t-il en la regardant.

La demoiselle fit un pas, puis un autre. Même avec des petits pas, ça pour sur, on avancera. Et elle fini par arriver là où elle voulait être. L'homme se leva, la toisa du regard. Même dans ce genre de moment ça l'aurait tué d'être aimable? Durant tout le voyage il y avait eut un truc entre eux. Un truc qui n'avait rien à voir avec de l'amour. Un truc différent, étrange, bizarre, qui faisait peur. Était-ce pour ça que le cœur de la demoiselle lui martelait la poitrine? Et quand leurs lèvres se touchèrent, sans qu'il n'y ait aucun autre contact physique entre eux elle ferma les yeux. Elle ferma les yeux pour essayer de comprendre. Mais c'était comme si ses pensés s'étaient éteintes, mises en veille pour que ses sens se tourne vers le baiser. Il ne dura pas longtemps, juste assez pour que les deux personnages s'en souviennent.


"Ethele."

Souffla Rogue entre les lèvres de la demoiselle.

"Ethele."

Répéta t-il, un peu plus fort.

"Bon sang Thelou!"

Les yeux de la demoiselle se rouvrir pour voir Blodwyn qui la secouait alors qu'elle tenait entre ses bras un saladier de purée de pommes de terre chaudes. Elle mit du temps à immerger ayant encore le sentiment de sentir les lèvres du feu professeur Rogue sur les siennes. Les yeux de la table Serdaigle la fixaient comme si elle était l'attraction principale de la soirée. Elle regarda sa camarade sans comprendre. Où était la foret? La voiture noire cabossée? Avait-elle traversé le sentier sans s'en rendre compte?

"Tu t'es endormie durant le discours du professeur Binss. J'ai préféré te réveiller quand tu t'es mise à embrasser le saladier."

Lui expliqua Blodwyn en lui donnant une petite tape dans le dos. Endormie? Non, non, c'était bien vraie! Elle en était sure! Persuadée! Ce n'était pas un rêve! Elle jeta pleins de détresse vers sa camarade qui rigolait avec les autres.

"Et on peut savoir qui vous embrassiez mademoiselle?"

Lança un garçon en face d'elle.

"Très certainement Enry Stanley, elle arrive pas à ce faire à l'idée qu'il lui a dit non il y a quatre ans."

Ricana une demoiselle avec un gros nez.

"Oui c'est ça... j'embrassais Enry. C'est ça."

Et c'est en ravalant ses larmes que la Serdaigle se servit de la purée... sentant sur ses lèvres la trace pourtant bien réelles de celles du beau Rogue. Pourtant bien réelles... ou non....
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Ξ Sujet: Re: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyLun 24 Aoû - 18:14

Titre : Une vision de piano
Couple : Ethele Val/ Argus Rusard 30 baisers - Ethele Val 3/30 421503
Personnages concernés: Ethele Val, Argus Rusard, Fillius Flitwick, Severus Rogue, Harry Potter
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 14, musique
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Univers alternatif
Nombre de mots: 3431


"Une vision de piano"


Connaissez vous le vieux piano qui trône, sous une couche de poussière, dans l'une des vieilles classes du château? Non. Vous ratez bien des choses alors. Mais il faut avouer qu'il faut prendre son courage à deux mains pour réussir à l'atteindre. On prête à cet instrument à queue des pouvoirs étranges. Certains disent que ceux qui viennent jouer sur ses touches usées y viennent pour y trouver le repos. Il apaiserait le plus tourmentait des hommes pour peu qu'il sache traduire ses inquiétudes en notes. Si la plus part des légendes portant sur cet illustre piano noir parle de lui de façon bénéfique, d'autre dise qu'il envoute les gens. Poser ses doigts sur le clavier serait la pire erreur à commettre car alors on lui appartiendrait. Pour toujours et a jamais, il nous faudrait revenir à lui, sans jamais se libérer de son emprise. Et qu'il finirait par vous rendre fou. Néanmoins tout cela n'est que rumeur, qui irait les croire? Pas vous cher lecteur, vous êtes bien trop malin pour ça.

Et pas non plus Ethele Val, bibliothécaire de son état. Enfin de son état non. De son école tout au plus. Livre à la main, lunette ronde sur le bout du nez, la demoiselle est bien trop terre à terre pour croire à ce genre de bêtise. Vous y avez cru hein? Voyons vous connaissez bien mieux miss Val, celle qui succéda à Irma Pince après que celle ci fini à saint Mangouste pour "dépression nerveuse" après que deux élèves se soient amusés à découper tous les livres de la rangé "histoire de la magie" en confetti pour fêter la fin de l'année. Ethele remonta ses lunettes sur son petit nez droit, sourit à une petite Poufsouffle qui passait par là et se dirigea en direction du bureau du professeur Flitwick. Comme d'habitude le petit homme avait fait l'acquisition d'un ouvrage "qu'elle allait très certainement trouver fort amusant!". Depuis le début de l'année il lui avait ainsi offert "Les grands secrets de Mac Gonagall" écrit par Fred et Georges Weasley dans lequel on apprenait que la femme participait à des cours de lap dance -les sources ne semblaient néanmoins pas très sures- ou bien encore "comment se coiffer avec des bouts de bois en 25 leçons". Qu'est-ce que l'homme allait encore avoir déniché cette fois-ci? Roulant des yeux, un sourire en coin, la demoiselle toqua à la porte de son ex directeur de maison qui du haut de ses 1m20 lui ouvrit en souriant.


"Bonjour, bonjour Ethele! Content que vous ayez consentit à venir! Je suis persuadé que cette fois ci l'ouvrage ne vous fera pas soupirer!"
"Puisque vous le dites professeur."

La demoiselle se fraya un chemin entre les papiers qui jonchaient le sol alors que l'homme continuait son discours de sa petite voix flutée. Il dégagea une chaise de lourd livres portant le titre "sortilèges et enchantements pour sorciers averties. Vol. I, II et III" et l'invita à poser son postérieur sur le tissu à fleur. Un acquisition qu'il tenait de sa grand mère! Tout de même! Ethele se laissa tomber sur les coussins et un nuage de poussière s'éleva dans les airs lui chatouillant les narines. Elle éternua plusieurs fois alors que le petit bonhomme disparaissait derrière elle, trottinant vers une des nombreuses bibliothèques qui ornaient les murs.

"De quoi s'agit t-il cette fois professeur?"
"D'un livre que j'aimais particulièrement quand j'avais votre encore votre âge!"
"Il y a 150 ans donc!"

Petit regard mauvais du professeur, sourire innocent de la bibliothécaire. Le demi gobelin monta sur une échelle pour aller chercher un vieux bouquin qui trônait tout en haut. Il souffla dessus pour que la poussière s'envole puis redescendit la rejoindre au bureau. Là il posa devant ses yeux un magnifique ouvrage tout en cuir. Le titre s'étalait en gros sur le devant, frappé dans le matériaux "Contes et Légendes de Poudlard.". Hé bien quoi, quel élève ne l'avait jamais lu ce livre. C'était même le premier que l'on ouvrait en entrant dans la bibliothèque. La fée des toilettes des filles, l'armure amoureuse d'un tableau... Ethele les connaissait par cœur, alors pourquoi le professeur lui collait t-il le livre sous le nez? L'incompréhension devait se lire sur le visage de la demoiselle car le professeur tapota un endroit sur la couverture. Édition de 1628 lu t-elle en tout petit et en bas. Ha, ceci expliquait cela.

"Alors?"

Demanda le nain très heureux de voir l'expression du style "je viens de me prendre un coup de poing en plein dans le ventre" de sa voisine d'en face. La demoiselle laissa sa main glisser sur la couverture. Alors là pour une surprise! La toute première édition de ce livre, avec des histoires que s'étaient perdues dans les méandres des contes et légendes oubliées. Elle ouvrit le livre à la page du sommaire et prit connaissance des titres: si les biens connues "la fleur et le sanglier" ou encore "le monstre des eaux troubles" était déjà présent dans cette édition certains -la plus part!- des titres ne lui disaient rien. "La chauve souris des cachots." lui tira un sourire, ce n'était pas une légende ça, elle existait belle et bien, cette chauve souris. Ses yeux quittèrent les lettres pour se poser sur le petit homme, un sourire lui montant jusqu'aux oreilles s'étirant sur son visage.

"Vous êtes sur que je peux le prendre?!"
"Mais bien sur" lui répondit le petit homme en roulant des yeux. "Je le connais bien trop par cœur pour le garder rien que pour moi. Il est temps que je le partage un peu."
"Merci, merci mille fois!"

Lui lança la demoiselle ajoutant son tout nouveau livre -qui allait bientôt rejoindre sa liste d'ouvrages préférés- sur le haut de la pile qu'elle avait apporté avec elle. Elle se leva, serra chaleureusement la main du professeur de charmes et disparue dans les couloirs. Disparue tellement vite d'ailleurs qu'elle ne prit pas la peine de faire attention à ce qui pouvait bien se trouver derrière la porte. C'est dans un "paf!" des plus explicites que notre héroïne se cogna contre ce qui semblait être un vieux tapis. Pourquoi? Hé bien à cause de l'odeur de naphtaline bien présente, mélangé à l'odeur rance d'un grenier de vieille femme le tout avec le toucher d'un tissu mité. Ses livres volèrent par ci par là et le tapis se mit à grogner avant... d'aboyer.

"Pourriez pas faire gaffe!" Hurla le concierge en se relevant.
"Pardon Monsieur Rusard, je ne vous avez pas vu."
"Si vous courriez pas dans les couloirs aussi hein. Z'êtes toujours pressé à votre âge."

Une poigne ferme lui agrippa l'épaule et la remit sur pied en la soulevant de terre sans lui demander son avis. Lorsque ses pieds retouchèrent le sol elle se dégagea de la poigne d'un mouvement brusque pour ramasser ses précieux ouvrages. Le concierge l'aida en marmonnant quelques mauvaises paroles, la foudroyant du regard. Ethele grogna elle même un "odieux personnage" dans sa barbe lorsque celui ci lui tendit sa toute nouvelle acquisition un rictus hideux... pardon un sourire lui déformant le visage.

"Hé bah mamz'elle on lit des bouquins pour les gosses? A votre âge, z'avez pas honte?"
"Il n'y a pas d'âge pour lire Monsieur Rusard. Mais encore faut-il savoir lire pour cela..." Marmonna t-elle à voix basse.
"J'peux savoir c'que vous grognez mamz'elle? Parce que j'aime pas qu'on s'moque de moi, surtout quand j'suis présent vous voyez c'que j'veux dire."
"Je n'oserais jamais faire cela." S'indigna faussement la demoiselle en passant à côté de l'homme.
"Feriez bien de penser à me montrer un peu de respect madame la bibliothécaire. J'suis peut-être pas culturationné comme vous mais j'suis pas non plus bête."

Entendit-elle alors qu'elle s'éloignait dans le couloir. Depuis son arrivé dans cette école l'homme et elle ne s'était jamais fortement entendu. Elle ne comptait plus le nombre fois où il l'avait soulevé de terre pour la secouer alors qu'elle était en première et seconde année, ni le nombre de retenues qu'elle avait passé un balai à la main se prenant parfois un coup de pied dans les fesses quand personne ne regardait. Le concierge semblait la détester du plus profond de son âme et lorsqu'il avait appris qu'elle devait reprendre le poste de "mamz'elle Pince qu'était bien plus charmante que celle là, là." il c'était fermement opposé à sa nomination. Depuis il n'était pas rare qu'elle retrouve une poubelle renversée au milieu du sanctuaire sacré des livres -"Foutu gosse hein Mamz'elle, mais j'ai pas l'temps de nettoyer là. Va falloir faire avec hein. J'espère que vous avez pas les sinusales fragile."- ou bien qu'un saut d'eau se renverse comme par hasard sur elle lorsqu'elle passait à ses côtés. Mais la demoiselle ne se laissait pas faire. L'homme avait eut le droit à une visite du ministère à six heures du matin le tirant de son sommeil lourd et ronflant sous prétexte qu'une personne -totalement anonyme!- les avait appelé pour signaler la présence de scrouts à pétard en liberté dans le château. Cas d'urgence de niveau 7! Après avoir fait six fois le tour de l'établissement avec ses camarades officiels pour vérifier cela il s'était fait remonter les bretelles au sujet des toilettes bouchés et s'était vu attribuer une amende. L'épisode n'avait pas amélioré leur relation.

La demoiselle se dirigea vers la bibliothèque, ruminant ses sombres pensés et lorsqu'elle se laissa tomber sur sa chaise attitrée derrière le bureau elle se dit qu'un peu de lecture ne lui ferait pas de mal. Améliorons donc cette humeur de chien voulez vous. Elle s'empara de "contes et légendes de Poudlard", posant le reste du tas à côté de sa chaise décidant de remettre à plus tard leur classement. Elle ouvrit donc l'ouvrage, choisi l'une des petites histoires aux hasards et se laissa aller à l'imaginaire. Le petit manège durant une bonne petite heure, jusqu'à ce qu'un élève vint la déranger au milieu d'une phrase. Elle reposa l'ouvrage sur un table pour aller l'aider et quand elle revint l'heure n'était plus à la détente. Rangement, classement, collage d'étiquettes... le métier de bibliothécaire avait ce petit côté monotone qui le rendait si... ennuyeux. Et lorsque l'on est incapable d'user de sa baguette c'est encore plus... ennuyeux. Elle termina ses multiples tâches alors que l'heure du diné sonnait. Ainsi elle ferma son lieu de travail d'un coup de clé rapide avant de filer retrouver ses collègues pour le repas.
Enfin la journée était finie! Allongée sur son lit, ses chaussons roses au bout de ses pieds, la demoiselle aux cheveux rouges s'apprêtait à replonger dans les méandre des pages de son livre lorsqu'elle se rendit compte qu'elle l'avait oublié dans la bibliothèque. Un soupir plus tard elle se dirigeait vers le lieu dit en trainant ses pieds sur les dalles de Poudlard.


"Qu'est-ce que vous faites dehors!" Lui hurla une voix alors qu'une forme noire se déplaçait vers elle aussi menaçante que possible.
"Professeur Rogue."
"Ho Miss Val. Pardon je vous avais prise pour une élève. Il faut dire qu'avec votre taille." Sourire carnassier du professeur de potion.
"Oui oui..." Marmonna la demoiselle en continuant son chemin.
"Magnifique pyjama au passage!"


Dernière édition par Ethele Val le Mar 25 Aoû - 10:11, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyLun 24 Aoû - 18:14

L'acheva le professeur avant de reprendre sa marche. La demoiselle portait actuellement un t-shirt "Teddy l'ours qui vous aime" bien trop grand pour elle et déformé -superbe t-shirt de la collection "il me faut quelque chose pour dormir, tien prenons ça ce n'est pas cher"- ainsi qu'un caleçon d'homme à motif écossais rouge et noir. L'ensemble à l'air miteux était particulièrement saillant. Elle grommela un truc en tournant à l'angle d'un couloir avant de se retrouver devant les grandes portes en bois de la bibliothèque. Elle les déverrouilla, s'empara de son livre, qu'elle lâcha aussitôt quand les lourds battants claquèrent sans prévenir. Cela eut pour effet de faire tomber du livre un petit bout de papier plié en quatre. Elle le ramassa intriguée, le déplia pour en voir le contenu. Rien de plus, rien de moins que des mots griffonnés rapidement. "Une vision de piano", "couloir gauche", "statue sans yeux.". Haussant les épaules elle glissa le papier dans le livre avant de reprendre sa marche et elle n'y pensa pas plus que cela jusqu'au lendemain soir.
Car le lendemain le titre de l'une des nouvelles fit comme "tilt" dans sa tête. "Une vision de piano". Elle ressortit le petit bout de papier, le rouvrit, le relu... mais rien de nouveau ne lui sauta aux yeux. Elle se décida donc à lire l'histoire, peut-être comprendrait-elle mieux la chose. On y parlait d'un superbe piano à queue, noir, luisant, bien plus beau que ses autres congénères. Et celui qui y laissait glisser ses doigts pouvait alors voir le monde d'une autre façon. L'histoire était tragique. A force de voir un monde bien meilleur au travers des notes le héros se laissait mourir seul sur la chaise du musicien. Ainsi la dernière phrase nous mettait en garde contre les objets magiques, les bénéfiques n'étaient pas toujours ceux que l'on croyait. Une fois de plus elle s'endormit sans y repenser...


"Monsieur Potter, les livres ne servent pas de repose pied!" Lança t-elle exaspérée plus tard dans la journée.

L'histoire du piano n'était plus dans sa tête. Ni même l'histoire de petit papier plié en quatre. D'ailleurs pourquoi y aurait-elle encore pensé? Ce n'était qu'une légende ce piano. Et la demoiselle n'avait aucunement besoin de voir le monde autrement. Une pile de livres à la main elle sortit dans les couloirs et -avec une légère impression de déjà vu- s'étala de tout son long sous l'oeil étonné d'un groupe de Serpentards qui se mirent aussitôt à rire sans lui proposer leur aide. Elle tourna la tête vers Rusard, ses pieds toujours posés sur le balai qui s'était "accidentellement" mis sur son chemin. Il lui sourit de toutes ses dents jaunes avant de retirer son manche de ses chevilles.


"Vous vous z'êtes pas fait mal au moins miss?"
"Non, non. Le sol a amortie ma chute." Râla t-elle en se relevant.
"C'est bien dommage ça." Souffla t-il, souriant encore plus avant de s'éloigner.

Mais Ethele ne s'occupait déjà plus du concierge. Elle regardait une statue dont les yeux avaient été cassés. Le chose avait été si bien faite qu'elle donnait l'impression de ne jamais en avoir eut.


"Statue sans yeux?" Murmura la demoiselle en se souvenant des mots inscrits sur le papier.

Et une idée stupide vint se loger dans son cerveau. Les idées c'est comme des champignons, ça apparaît comme ça, dans un coin, ça grandit, ça grandit, et ça parasite le cerveau. Et l'idée poussait dans un coin de sa tête. Et le soir venu elle était tellement là que la bibliothécaire ne pouvait plus l'ignorer. Un papier plié en quatre à la main elle se dirigeait vers une statue sans yeux dans le but stupide de trouver un piano caché dans Poudlard. Bien sur qu'elle ne trouverait rien, pas même un violon ou un flute à bec en plastique blanc, mais elle n'avait plus vraiment l'occasion de s'amuser maintenant qu'elle était grande. Et dans son jeune temps elle avait toujours aimé mener l'enquête, oui ça la rendait heureuse. Alors elle voulait recommencer maintenant, pour une soirée. Elle prit donc le couloir à droite en passant devant la statue. Et suivant les indications elle traversa le château de long en large, de droite à gauche, de haut en bas pour finir par se retrouver devant un mur. Un simple mur. Pas de porte, pas de piano. Rien d'autre qu'un mur désespérément vide.
C'était dommage, elle aurait bien voulu sentir ses doigts pianoter sur le clavier. Après tout elle en avait joué durant des années, peut-être que les choses seraient revenues d'elles même. Et elle aurait pu se souvenir des choses en musique. Mais non, il n'y avait qu'un mur et rien d'autre. Mais alors qu'elle allait faire demi tour un petite mélodie s'éleva dans l'air. Un toute petite, atténuée, presque inaudible. La bibliothécaire colla son oreille contre la paroi, se pourrait-il? Oui, oui cela venait de derrière les briques! Là tout derrière, loin, très loin! Mais la musique ne venait pas de sa tête! Elle se mit à tâter le mur du bout de ses doigts, poussa chaque pierres en espérant qu'elle finisse pas pivoter. La séance dura un bonne dizaine de minutes. Et alors qu'elle abandonné l'idée de réussir à ouvrir ce foutu passage elle entendu un clic. Un si jolie clic! Et le mur bougea de lui même, ouvrant une énorme gueule noire dans laquelle la demoiselle s'enfonça sans hésiter, suivant la musique. Heureusement d'ailleurs qu'elle était là cette mélodie, car des tunnels il n'y en avait pas qu'un! Se laissant guider par les harmonies elle fini par déboucher dans une grande salle dénuée de tout décors, illuminée de trois pauvres bougies. La seule chose présente était un vieux piano à queue noir qui semblait attendre la mort au milieu de la pièce. Un homme était assit devant le clavier, laissant ses doigts enfoncer les touches avec dextérité.

La demoiselle avança lentement dans la pièce, essayant de voir à quoi il pouvait ressembler ce musicien fantôme. Il devait être beau, du genre prince charmant. Avec des cheveux blonds et des yeux bleus dans lesquels on peut se noyer. Un doigt large, un buste contre lequel se blottir! Le genre d'homme que l'on peut appeler "mon mâle" avec une voix de tonnerre à faire trembler les murs. Un homme un vrai. Déjà Ethele se voyait dans ses bras en train de ronronner comme un chat. Il devait s'appeler Alexandre ou bien Arthur, un nom qui en jette, un nom dont on se rappelle. Qui fait sonner les cœurs quand on l'entend. Et alors qu'elle croyait être discrète son pied chouta dans un petit cailloux -qu'est ce qu'il venait faire là lui?!- qui traversa la pièce faisant résonner les murs comme dans une vieille église. Et la charme fut rompu en même temps que la musique s'arrêtait.


"Qui c'est qu'est là?" Gueula Argus Rusard, concierge très loin des princes charmants et des surfeurs australiens.

Ethele leva un sourcil, trop étonnée pour s'enfuir à toutes jambes en hurlant comme une folle. Au contraire elle continua à avancer vers le piano comme si son cerveau avait décidé de se mettre en automatique. Cours de biologie: lorsque le corps ne semble pas supporter un choc un mécanisme de défense se met en place. La personne semble alors continuer à vivre mais sans savoir exactement se qu'elle fait. Et comme pour se protéger de la voix du concierge qui lui intimer l'ordre de sortir elle se mit à appuyer sur les touches du piano, tombant sur le banc du musicien au côté de son voisin. La musique le fit aussitôt taire alors qu'elle revenait peu à peu à la vie. D'ailleurs lorsque son cerveau se remit complètement en marche elle tourna la tête vers l'homme en arrêtant de jouer. Mais lui laissa glisser deux trois doigts sur le clavier et des notes graves s'élevèrent dans les airs. La même mélodie en aiguë fut aussitôt joué par la demoiselle. Et sans un mot ce fut un concerto à quatre mains qui envahit la salle. Montant, descendant, d'une beauté déconcertante comme si les deux musiciens jouaient ensemble depuis des années. En parfaite harmonie. Allant crescendo, montant dans le sentiment! S'oubliant l'un comme l'autre à la création.
Et si les notes se turent se ne fut pas par manque d'inspiration non. C'était simplement que les deux protagoniste étaient entrain de s'embrasser à pleine bouche, comme envoutés. A la manière de deux amoureux de la première heure. Un baisé passionné! Tout feu tout flamme! Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, alors qu'il y a un instant elle avait l'impression d'avoir à ses côtés l'homme de sa vie, la personne qui la comprenait le mieux au monde, lorsqu'elle sentit l'ordre âcre de vomi vieux de trois jours elle tomba à la renverse. Et elle détala aussi vite que possible alors qu'un homme crachait tout son saoul à côté d'un piano à queue.

Retenez bien jeunes sorciers! Si vous entendez un de vos camarades parler d'un piano trônant dans une vieille salle de classe cachée dans les murs du château, ne tentez pas de le trouver! Il camoufle la réalité, il enrobe les choses de notes de musique, il vous illusionne! Et les yeux pleins d'étoiles, le cerveau dans la brume des symphonies vous risquez comme deux ennemies de toujours d'être abusé dans vos sentiments et dans vos sens. La magie noire se cache sous bien des formes les enfants.

Ne l'oubliez ja-mais!
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Ξ Sujet: Re: 30 baisers - Ethele Val 3/30   30 baisers - Ethele Val 3/30 EmptyMar 8 Sep - 10:07

Titre : Numéro 10
Couple : Ethele Val / Alexey Venyamin
Personnages concernés: Ethele Val, Bailee Winsdale, Fiora Naaltar, Alexey Venyamin.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 10, #10
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Durant la septième année d'Ethele
Nombre de mots: 2530


#10


"Je propose Fiora Naltaar."
"Quoi?! Une Gryffy-stupidi? T'es sur?!"
"Faut dire qu'elle est sacrément canon. Elle a de ces fesses..."
"Elle acceptera jamais..."
"On lui demande pas son avis non plus."

Soupir d'un jeune homme de septième année à tache de rousseur. Un visage carré, un joli nez retroussé, des cheveux bruns soyeux... voilà un bien beau garçon aux yeux bleus verts. Alexey Venyamin a bien grandit... mais il n'a pas changé d'habitude pour autant. Méprisant ses camarades avec ferveur il continue pourtant à se mêler à leurs jeux stupides. Et cette année ils atteignaient le summum. Mais si les autres semblaient ça drôle, alors il faisait pareil. En les trouvant débiles à voix basse. Au milieu du groupe, il regardait celui qui se disait chef de bande -un sale gosse boutonneux aux cheveux gras- inscrire de filles sur un tableau. Il fallait en trouver dix qui conviendraient à tout le monde. Et pourquoi?...

"Bon en numéro six?"
"Dommage qu'Heaven soit plus là, elle aurait adoré ce jeu."

Rire stupide des garçons. Voilà le nouveau jeu tout droit venu des États Unis. Les règles ne sont pas complexes: après avoir effectué un classement des dix filles les plus "jolies" de l'école une groupe de vingt garçons extrêmement intelligents et absolument pas guidés par leur testostérone devaient en embrasser le plus possible. Et le premier à compléter l'ensemble de la liste... hé bien.. remportait le concours et le respect de ses camarades. Alexey trouvait cela complètement stupide. Le neuvième nom venait d'être inscrit sur le tableau... il n'en manquait plus qu'un et la chasse serait ouverte. Bien sur il avait un temps limité pour faire tout cela: 2 mois exactement. Il n'allait pas se presser... voir même ne rien faire du tout. Un de ses camarades lui donna un coup de l'épaule en rigolant comme un singe. Regard noir du serpent dans sa direction. Ou peut-être allait-il simplement s'investir dans le jeu pour leur montrer qui était le chef ici, histoire qu'on le respect et qu'on le laisse un peu tranquille. Avec sa gueule d'ange, c'était gagné d'avance.
Le dernier nom ne venait pas. On citait des filles par ci par là mais aucune ne faisait l'unanimité. On les trouvait soit trop grosse -pour les Serpentards au dessus de la taille 36 on était enveloppé- soit pas assez sexy... en bref, c'était compliqué. Alexey s'était retiré de la cohue principale pour s'adosser à un mur, attendant que les choses se passe. La porte était entrouverte, des élèves passaient de temps à autre. Le garçon s'en fichait bien mal des autres et de leur vie, de leur concours stupide. Il voulait juste que ça se termine.
Il posa ses yeux sur la liste... Fiora Naltaar... Elle trainait toujours avec l'autre folle aux cheveux rouges celle-là. La meilleure élève que Poudlard avait porté. Peuh, on disait la même chose de 16 autres filles de différentes années. Il avait envi de l'écraser celle là. Qu'est-ce qu'elle pouvait l'énerver avec ses airs supérieurs et "ce grain de folie tellement amusant!" que les professeurs semblaient apprécier. C'était une folle voilà tout! Elle avait sa place à saint mangouste, pas à Poudlard. Qu'est-ce qu'il voulait lui pourrir la vie à celle là. Ho hé puis... il y avait peut-être un moyen... Elle qui détestait les Serpentards... deux mois avec un troupeau entier qui lui courrait après pour lui rouler des pelles... Un sourire mauvais se dessina sur les traits du garçon.


"Ethele Val"

Lança Alexey. Silence.

"Bah ouai elle est plutôt mignonne non?"

Argumenta t-il. Les autres approuvèrent et le nom de la demoiselle aux cheveux rouges vint rejoindre les autres au sein de la liste. Au même moment le sourire du garçon passa de mauvais à carnassier. La sale bleu et bronze allait vivre des moments particulièrement lourds, et par sa faute. Voilà qui lui réjouissait l'âme et le coeur. Ses camarades seraient peut-être utile pour une fois. Depuis sa seconde année il nourrissait une haine profonde pour la demoiselle. Et c'était réciproque. Elle n'avait pas beaucoup d'ennemies, ni d'amis d'ailleurs. Faut dire aussi avec son caractère devait pas y avoir grand monde qui l'appréciait. Miss je sais tout avec ses airs de gentille fille à papa, propre sur elle même. Il avait tellement envie de la voir à ses genoux, le suppliant pour x raison. Alors l'observer se faire emmerder par ses collègues c'était déjà pas mal. Et pourquoi ne pas y participer lui aussi? Après tout, ça pourrait être marrant de s'en prendre au numéro dix. Et la dessus les garçons partirent chacun de leur côté.

Et le temps passa jusqu'à se rapprocher de l'échéance. Alexey se délectait du spectacle. S'était encore mieux que dans ses rêves. Il ne remportait pas beaucoup de point par rapport à ses camarades -il avait embrassé une seule des dix filles et encore par hasard...- mais Ethele semblait à bout de nerf. Pour beaucoup des garçons il ne restait qu'elle et sa camarade Gryffondor et les deux demoiselles n'étaient pas prête d'entrer dans leur jeu comme l'avait fait certaines. Mais si à deux elles arrivaient à repousser les assauts des Serpentards lorsqu'elles avaient le malheur de se séparer, elles se retrouvaient plus vulnérables que des bébés faons. Ethele avait même fini par coller une claque à l'un des garçons au milieu de la bibliothèque en lui hurlant des injures, ce qui lui avait valu une exclusion provisoire du lieu. Le tout sous les yeux brillants de Venyamin qui lui avait glissé une petite remarque mal venue son éternelle sourire sur de lui plaqué sur le visage. La numéro dix du tableau sursautait désormais à chaque fois qu'une voix masculine l'interpellait, passait le plus de temps possible accrochait au cou du seul Serpentard en qui elle avait confiance -Severin Selwyn- qui faisait fuir les autres avec des regards plus froid que la banquise du pôle nord. Le garçon la protégeait corps et âme contre les attaques malsaines de ses camarades lui répétant que ça allait bien finir par se terminer. C'était comme tenir son ennemie entre ses doigts et refermer peu à peu sa main. Il crevait écraser lentement mais surement. Délicieux!


"Nom d'un caramel vapeur, Fiora, j'en peux plus..." Souffla Ethele bien au calme dans les toilettes des filles, son nouveau repère entre deux cours. Sa place préférée après la salle commune où les serpents ne pouvait entrer. "Je vais finir par suivre les conseils des autres et les embrasser un par un histoire qu'ils partent enfin et qu'ils me laissent en paix."
"How how how!" Lâcha la Gryffondor à la silhouette athlétique et aux superbes cheveux blonds. "Ca va pas là tête, tu vas pas leur donner satisfaction non plus... Tu vaux mieux que ça."
"Je suis d'accord..." Lâcha Bailee en sortant de l'une des cabines. "Et puis c'est pas si terrible. Tu ne vas pas te plaindre d'être un sexe symbole non plus." La demoiselle était légèrement vexée de ne pas faire partie de la liste des dix. Pourtant elle aussi était sacrément jolie.
"Je te laisse ma place quand tu veux Bailee." Cracha Ethele, lui décochant un regard mauvais.
"On a assez de problème comme ça les filles, évitez de vous crêpez le chignon en plus."

Les deux demoiselles échangèrent un regard avant de s'excuser mutuellement. Un coup d'oeil sur sa montre et la jeune fille soupira profondément. Le moment de répit prenait fin, il fallait retourner dans la cage aux fauves. Fiora lui lança un sourire encourageant: elle avait cours de DCFDM alors que Bailee et Ethele se dirigeaient vers celui de Potions. La demoiselle jeta sur son dos son sac et poussa la porte en lançant des encouragements à Fiora. Quelques mètres à peine après la sortie un garçon l'enserra par derrière en lui déposa un baiser sur la joue. Dans un réflexe pur et simple Ethele frappa l'agresseur du coude en plein dans les côtes. Elle reconnu aussitôt le cri du pauvre Severin qui recula en se tenant le torse. Il releva la tête en grimaçant.
"Ho non! Désolé Sevy, je voulais pas! Je croyais que c'était un des autres garçons..."
"Y'a pas d'mal... enfin si un peu..."
Ethele sourit à la remarque de son camarade et après quelques échanges le garçon du les laisser. Les deux demoiselles arrivèrent en cours sans embuche. Mais ce n'était que le calme avant la tempête.

Bailee venait de partir en courant retrouver son petit ami -un très beau gryffondor au sourire aussi blanc que blanc- et Ethele s'était attardée à discuter avec le professeur du cours qu'ils venaient d'avoir. Il l'abandonna devant son bureau en lui donnant une petit accolade amicale. La demoiselle s'apprêtait à se rendre dans sa salle commune quand un garçon aux dents de devant proéminentes fit son apparition. Ses cheveux bruns étaient tirés en arrière et tenaient dans cette position grâce à une couche de gel épaisse de cinq centimètres. La Serdaigle fronça les sourcils en le voyant, elle le reconnaitrait entre tous. Il s'agissait du plus tenace de ses "courtisans": Esther. Elle tenta de passer à côté de lui en l'ignorant mais d'un geste rapide il la plaqua contre le mur. Un bon coup de pied bien placé lui permis de se libérer. Le garçon s'effondra au sol en poussant un hurlement déchirant -il semblerait que ce soit douloureux de perdre ses bijoux de famille-, cri qui attira le professeur tout juste disparu dans son bureau.

"Miss Val!" S'insurgea t-il en courant vers l'eunuque. "Je sais que vous êtes à cran ces derniers temps mais tout de même!"
"Mais enfin professeur! Vous savez que je ne..."
"Je m'en tiens au fait! Je retire 10 points à Serdaigle et vous me ferrez le plaisir de venir me rendre visite en retenue jeudi soir! J'espère que cela vous passera l'envie de recommencer!"
Et là dessus le professeur Slughorn empoigna le garçon pour l'aider à marcher en direction de l'infirmerie. Ethele resta un instant étonnée, ne comprenant pas ce qui venait de se passer. Elle n'avait fait que se défendre et c'était elle qui finissait punie? Sa logique n'acceptait pas la chose et elle eut bien du mal à se remettre en marche, tentant de trouver un semblant de rationnel à cela... et de justice. Mais rien ne lui vint à l'esprit et elle rentra dans une colère sourde qui ne s'atténua pas quand une voix familière retenti derrière son dos en pleins milieu d'un couloir.

"Alors numéro 10, il paraît que tu agresses tes camarades maintenant?"
"Mais la notion de légitime défense n'existe pas dans le monde des sorciers ou quoi?" Hurla Ethele en se retournant pour se retrouver face à Alexey.
Le garçon arborait un sourire resplendissant. Il s'approcha de la Serdaigle qui le menaçait du regard. Mais il s'en fichait bien mal. Après tout, maintenant, il aurait facilement le dessus sur la jeune fille. Pas comme la première fois qu'il s'était rencontré. Les deux faisaient alors environs le même gabarit. Mais maintenant le donne avait changé. Il avança donc jusqu'à se trouver presque collé à elle, sachant parfaitement que la demoiselle détestait que l'on empiète sur son espace vital.

"Tu accuses mes camarades d'avoir recours à des méthodes musclés pour te soutirer un baiser? Comment oses-tu numéro 10!"
"Veux tu arrêter de m'appeler comme cela" Petite pause avant d'ajouter entre ses dents. "s'il te plait."
"Comme tu es polie ma jolie." La dessus il tapota la joue de demoiselle qui frémi de fureur. Elle attrapa la main du garçon, le fixant de ses yeux noirs. Il avait vraiment un don pour l'énerver. Tenant toujours les doigts du serpent dans sa paume elle continua le dialogue.
"Et combien de temps encore je vais devoir supporter ce petit jeu?"
"Jusqu'à la fin de l'année." Mentit le garçon en haussant les épaules.
Aussitôt Ethele se figea pour baisser les yeux. Elle se mit à inspecter le sol, semblant soudain plus abattue qu'énervée. En un soupir elle se détourna de son camarade pour reprendre sa marche. Puis soudain elle fit volte face.

"Il n'y a aucun moyen pour qu'on me retire de cette fichue liste? Pour que l'on me laisse en paix? Je ne sais pas, faire leurs devoirs, échanger ma place avec une plus jolie?!"
"Aucun moyen. Tu te remets à marchander numéro 10, c'est marrant. Tu ne sais donc rien faire d'autre? Tu n'es pas capable d'endurer les attaques d'une horde de garçons prêt à tout pour te rouler une pelle? Ta vie est vraiment trop dure ma pauvre fille."

Mais Ethele ne semblait déjà plus l'écouter. Elle regardait le garçon, les sourcils froncés, semblant peser le pour et le contre d'une idée. Le serpentard eut un sourire: elle devait se demander si cette fois si elle allait lui casser la gueule ou non. Et il semblait qu'elle venait d'opter pour la première option puisqu'elle avançait maintenant vers lui l'air déterminé. Le garçon croisa les bras prêt à encaisser le choc, plutôt content d'avoir réussi à la pousser au bout du bout. Elle allait écoper d'une triple punition si elle lui en collait une en pleine poire. Il se voyait déjà se plaindre au prêt du professeur de potions l'accusant d'agressions multiple sur sa personne. Mais si les mains de la demoiselle se portèrent bien au visage du garçon ce ne fut pas du tout avec violence. Elle posa ses paumes sur les joues du vert et argent et déposa ses lèvres sur les siennes en fermant les yeux aussi fort que possible. Alexey sembla désarmé décroisa les bras dans l'intention de la repousser mais au lieu de ça ils vinrent -sans son autorisation!- se poser sur les hanches de la jeune fille. Contrairement à son attente elle ne fit pas de geste de recule et le baiser se fut plus passionner alors que les bras d'Ethele venait se placer derrière la nuque du serpent. Mais quand les mains du brun vinrent se placer sur ses fesses elle le jeta violemment en arrière.
"Hé!" S'insurgea t-elle.
"C'est toi qui a commencé!" Se défendit le garçon, s'essuyant la bouche du revers de la main. "Tu t'es jeté sur moi, j'allais pas dire non. J'suis un mec après tout."
"Ha, tu me dégoutes!"
"C'est pas le sentiment que ce baiser baveux me donne." Rire du Serpend. "J'espère que tu en as bien profité parce que ça n'arrivera plus jamais."
"Ne t'imagines pas des choses. Si j'ai fait ça c'était pour que vous me fichiez la paix. Si je vous embrasse, je serais enfin libre!"
"Ho mais tu n'avais pas besoin de faire ça tu sais..."
Silence de la demoiselle. "Pardon? Tu... tu m'as dit qu'il n'y avait pas d'autre moyen de..."
"Ca c'était vrai oui... mais par contre je me suis un peu trompé sur un autre point. C'était fini à la fin de la semaine."
Ethele resta interdite en le regardant avec des yeux ronds. Puis, peu à peu, la rage se peint sur son visage. Elle voulu parler mais aucun son n'acceptait de sortir de sa gorge sous le coup de la colère. Et avec son éternelle petit sourire Alexey passa à ses côtés, lui tapota la joue et ajouta.
"Oups. Suis-je bête."
Avant de partir en courant poursuivi par une furie.
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