Une nouvelle rencontre (Pv Frédérique)

Lea fut un peu prise au dépourvu par la question de Frédérique ; tant elle n'avait jamais imaginé cette dernière lui poser une telle question. Normal, quoi, puisque très peu de gens semblait s'intéresser à la petite vie ennuyeuse (selon eux, du moins) de la jeune Lea Isaac. Mais habituellement, cela n'importait guère à la jeune fille, qui n'appréciait guère de se faire remarquer. Mais aujourd'hui (Pourquoi? Apparemment, personne, pas même elle, ne le saura jamais...), elle se sentait plus de bonne humeur, et était un peu plus enclinte à discuter avec quelqu'un d'autre que son propre reflet (Non ... Pas à ce point-là, quand même ...).
"Eh bien, on peut dire que c'est à peu près tout ce qui n'existerait pas dans notre monde, ou encore dans celui des Moldus, si on veux." en conclut Lea, espérant que cette définition conviendrait bien à l'autre Serpentard.

À la deuxième question de son interlocutrice, Lea répondit :
"Bien sûr, que j'aimerais être publiée! J'en ai déjà écrit plusieurs mais il y en a un seul que je trouve passable pour envoyer dans une maison d'édition ..."
L'adolescente était bel et bien consciente de son perfectionnisme mais avec le temps, elle avait finit par vivre avec.

Frédérique allait finir par regarder Léa avec admiration, déjà qu’elle l’admirait grandement d’avoir ce courage de pouvoir écrire un livre. C’était pour elle, comme un aboutissement de l’imagination, de rêves les plus fou transmis à travers des mots, des phrases, un texte. Elle arborait toujours un large sourire tout en la dévisageant. Elle attendait comme une révélation, un scoop presque, même si elle n’était pas trop au fait de ce genre de chose. Mais la fille ne semblait pas trop en dire, ce qui égayait l’envie et l’impatience de la petite. Elle buvait ses paroles comme si elle était descendue du ciel. Elle adorait les histoires. Il fallait dire vu sa capacité à lire, ça n’était pas vraiment étonnant. Mais elle voulait vraiment en savoir plus, tout savoir même si ça lui était possible.
Elle venait de lui répondre sur le genre de fantastique qu’elle pouvait écrire et son esprit aurait voulu se promener dans ce genre de monde. Ça devait vraiment être passionnant à lire !

« ça a l’air vraiment bien ! »

Son visage s’illuminait de plus en plus. Elle était vraiment ravie qu’elle ait rejoins sa compagnie ce matin là. Elle regrettait de ne pas l’avoir rencontré plus tôt, mais elle se réjouissait de pouvoir lui parler enfin.
Quand elle lui affirma qu’elle voulait être publiée, cela la rendit encore plus enthousiaste. Elle allait pouvoir les lire ses histoires d’ici quelque temps et elle en avait hâte car il était clair pour elle qu’elle allait les acheter dès leur parution.
Elle entrouvrit la bouche quand elle lui avoua qu’elle avait déjà écrit plusieurs histoires. Elle en fut encore plus fascinée. Elle n’en revenait pas. Elle en devenait quasiment fan. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n’en trouvait qu’un seul bien. Il lui faudrait des lecteurs pour en juger et si elle voulait, elle se proposerait de suite !

« Tu peux pas me raconter le début de tes histoires ? Un peu à la manière d’une quatrième de couverture tu sais… S’il te plait… »

Citation :: « Tu peux pas me raconter le début de tes histoires ? Un peu à la manière d’une quatrième de couverture tu sais… S’il te plait… »

À cela, Lea ne pouvait pas répondre grand chose. Elle ne pouvait pas vraiment refuser de lui raconter ne serait-ce qu'un tout petit (voir minuscule) résumé d'une de ses histoires ... Elle dit alors :
"Eh bien, pour la partie réaliste, si on veut, c'est l'histoire d'une fille, de notre âge environ. Sa mère est décédée il y a environ cinq ans, assassinée pour une sorte de règlements de comptes ... Elle vit donc avec son père depuis ce temps, personne avec qui elle ne parvient pas du tout à s'entendre. Un jour, elle décide donc de partir de chez elle, sans même avoir une toute petite idée de sa destination. Durant son voyage, elle rencontrera un sorcier de son âge, mystérieux, qui l'entraînera dans un tout autre univers que le sien. Ça peut sembler carément banal raconté comme ça ... Enfin ... Disons que je n'ai pas vraiment de don pas raconter ou même résumer une histoire à l'orale ..."
Ce n'est qu'en parlant que la jeune fille se rendit compte d'un point important de son récit : elle avait créé une situation familiale particulière pour son personnage : la sienne.

En effet, plus jeune, Lea avait été abandonné par son père à la suite du décès de sa mère. Et ce n'Était pas tout : sa mère avait effectivement été assassiné par quelqu'Un qui souhaitait se venger (ou apparemment). Depuis ce temps, malgré ses nombreuses recherches (ainsi que celles de sa soeur (*demie-soeur) cadette), elle n'avait jamais trouvé qui avait put commettre ce crime ...

« C’est incroyable, vraiment incroyable… »

Tout au long de son récit, Frédérique avait gardé la bouche ouverte, comme une enfant. Ce n’était pas sa faute, elle adorait les histoires. C’était pour elle, la meilleure façon de s’évader. Alors elle n’avait pas lâché un seul instant son attention. La salle se remplissait d’élèves qui venaient manger. Mais elle ne s’en préoccupait pas. Elle n’avait d’yeux et d’oreilles que pour sa camarade Serpentard. En plus l’histoire était avec une fille de leur âge, tout pour déjà se familiariser avec. Tout était si réaliste, mais si irréel. Elle aurait trop voulu en savoir plus. Mais elle comprenait qu’en un repas elle ne pourrait pas tout lui raconter. Et puis ça gâcherait le suspense. Mais pour Léa, elle ne savait pas raconter les histoires.

« Ce n’est pas grave ! J’ai déjà trop envie de le lire ! En plus ton histoire n’a l’air rien de banale. Je t’assure… »

Non mais c’était vrai. Elle lui avait donné l’eau à la bouche. Et elle allait surement se faire ses propres films sur la suite de l’histoire en attendant de pouvoir la lire. Voyage, aventure, péripétie… Frédérique regrettait que sa vie ne soit pas comme ça. Sa vie à elle avait tout de banale. Sauf pour le chapitre de cet été. Mais ce n’était pas ça qui faisait d’elle une fille qui vivait une grande aventure. Pas comme l’autre idiot de Gryffondor et sa meilleure amie qui piquait sa place de meilleure élève de Poudlard. Alors pour vivre des aventures extraordinaires, elle ne pouvait se raccrocher qu’à ses livres. Et là elle avait trouvé quelqu’un qui avait cette volonté de faire vivre son imagination sur papier !

« Si tu savais comme je t’admire… »

Lea fut fort surprise lorsque Frédérique affirma qu'elle souhsitait lire son histoire. Surtout avec le résumé qu'elle venait tout juste de lui faire ... À sa place, la Serpentard aurait été plus qu'incertaine face à cette histoire en question ... Un peu normal, quoi, puisque la jeune fille avait toujours été relativement perfectionniste ...
"Eh bien, si tu veux, je pourrai te le prêter. Tu es dans la Salle Commune après les cours ?"
Certes, cette question pouvait bien paraître hors-sujet mais elle ne l'Était pas vraiment. Si elle voulait lui prêter quelque chose, elles devraient bien se fixer un point de rendez-vous, non ? Après tout, trouver quelqu'un dans Poudlard n'était pas toujours une tâche simple ... En effet, lorsque l'on cherchait quelqu'un dans cette école, il fallait plutôt avoir de la chance pour être capable de le retrouver.

Mais la dernière phrase de son interlocutrice la prit d'avantage au dépourvu :

Citation :: « Si tu savais comme je t’admire… »

Là, Lea n'y comprit rien à rien. Que pouvait-il bien y avoir de fascinant à écrire une histoire ? Certes, ce l'était peut-être un peu. Mais le père de Lea ne l'ayant jamais encouragée dans ses projets lors de son enfance, les dégâts étaient maintenant très durs à réparer. Son beau-père, avec qui elle vivait maintenant, avait beau lui répéter qu'elle avait du talent, elle ne prenait jamais sa parole pour acquise. Certes, Lea savait bien que la aprole de son père ne valait pas grand chose, mais cela l'avait tout de même beaucoup marqué.
"Pourquoi?" ne put s'empêcher de demander la jeune Serpentard.

Frédérique avait vu la surprise de sa camarade. Elle lui sourit doucement. Elle n’avait pas à être surprise. Elle adorait lire. C’était comme une évidence pour elle que désirait lire ce qu’elle écrivait, surtout maintenant qu’elle lui en avait tant dit. Elle aurait pu lui raconter l’histoire d’un elfe de maison, qu’elle n’aimait guère, qu’elle aurait été tout aussi passionnée. Mais ça ne venait pas de l’histoire en lui-même, mais de la passion de la jeune fille. Et elle se disait que si elle était passionnée, l’histoire devait forcement s’en ressentir. Et elle voulait le découvrir à travers ses lignes. Elle lisait tellement, qu’elle parvenait presque à lire entre les lignes et c’était ce qu’elle trouvait de plus en plus intéressant. Décripter, découvrir, rêver…

« C’est vrai… ? Tu me le prêterais… ? Oh oui oui oui… Si tu veux que je sois dans la Salle Commune après les cours… j’y serais… »

Elle arborait un large sourire. Elle qui se disait qu’elle ne pourrait lire son histoire que dans 1 an ou deux an voire dans encore plus longtemps, elle ne s’attendait pas que ça arriverait aussi vite. Elle était folle de joie, même plus que ça. Si elle avait pu faire des bons dans tout le mess, elle l’aurait fait. Mais sa nature discrète l’efforça à rester sagement assise tout en souriant de plus belle et en joignant ses deux mains pour éviter de les taper l’une contre l’autre ce qui aurait attiré l’attention sur elle.
Mais la petite LeeRoy fut étonnée de sa question. Pourquoi ? Comment ça pourquoi ? Elle effaça son sourire pour retrouver son éternel air songeur et distant. Elle devait trouver les bons mots pour lui faire comprendre le fond de sa pensée et son si grand entousiasme.

« Pourquoi… ? Parce que… parce que j’admire le courage que tu as de mettre sur papier ton imagination… On pourrait croire que c’est facile... Mais ce n’est pas si évident de même en ordre son esprit… et entreprendre à écrire… Moi je n’y arrive pas… Le temps que j’écris une chose que je viens de penser, je pense déjà à cent mille autres… »

Citation :: « Pourquoi… ? Parce que… parce que j’admire le courage que tu as de mettre sur papier ton imagination… On pourrait croire que c’est facile... Mais ce n’est pas si évident de même en ordre son esprit… et entreprendre à écrire… Moi je n’y arrive pas… Le temps que j’écris une chose que je viens de penser, je pense déjà à cent mille autres… »

Ah. Ce problème, Lea ne le connaissait que trop bien. Elle aussi pensait sans cesse à différentes idées alors qu'elle était déjà en train d'écrire une histoire. Elle répondit donc :
"Eh bien, tu pourrais peut-être écrire un livre de nouvelles si tu es inspirée pour plusieurs histoire, suggéra-t-elle. Ou bien, tu pourrais réunnir toutes ces idées pour en faire une seule et unique histoire. Enfin... C'est comme tu veux. C'était seulement un petit conseil..."
Oui, car Lea aimait bien donner des conseils à certaines personnes, bien qu'elle détestait donner des ordres aux autres. Ça, pas du tout son genre ... Parfois, la jeune fille regardait ses camarades de Maison, se demandant si elle se trouvait au bon endroit ... Mais pour une fille comme Frédérique, cela devait également lui être déjà arrivé ... Elle se risqua donc à lui demander :
"T'arrive-t-il de te demander pourquoi le Choixpeau t'a envoyée à Serpentard ?"

Frédérique sourit à Léa. Elle voulait lui donner des conseils. Ça lui faisait plus que plaisir. Elle voulait l’aider, la conseiller sans la forcer. Elle la laissait faire comme elle voulait. Elle lui suggérait donc de faire plusieurs histoires à la fois, de se concentrer sur des nouvelles, ou encore de réunir toutes ses idées pour faire au final une seule et même histoire. Mais tout d’abord elle devait se concentrer, et surtout, pour y voir plus clair, elle devait mettre sur papier toutes ses histoires, ces aventures qui lui passaient par la tête à longueur de journée.

« Oui oui… ! Je veux bien avoir des conseils… J’adore apprendre… Et pour moi… même si on pourrait avoir l’impression que je devrais être dans un terrain familier vu tous les livres que je lis… je n’ai jamais eu aucun conseil là dessus… »

La petite Serpentard regarda ensuite sa camarade avec étonnement. Et de trois… on disait bien jamais deux sans trois. Mais là ça en devenait plus qu’enrageant, ça en devenait déprimant. Ce n’était pas parce qu’elle était si réservée et introvertie qu’elle ne pouvait pas faire une bonne Serpentard. Tout était en elle, elle savait que le jour où ça sortirait, ça serait terrible. Elle rêvait de venger ses parents. Elle… elle était au fond, pas si angélique qu’elle pouvait en avoir l’air.

« J’ai ma plus à Serpentard… Je ne suis pas aussi virulente que les autres… Mais je n’ai pas le courage d’une Gryffondor… et puis ils sont si méprisable à se croire les plus forts et les meilleurs… ! Je n’ai pas la stupidité des Poufsouffle et leur goût pour ces Moldues si méprisables… rien que leur jaune me donne la jaunisse… Et sans parler des Serdaigle… ils se croient si intelligents, alors qu’à coté de moi, ils ne valent rien… JE suis la meilleure de cette école… Je n’ai pas besoin de cracher du venin toute la journée… Je me réveillerais un jour… Non, non… Je ne me demande jamais pourquoi le Choixpeau m’a envoyé à Serpentard… Si il en a décidé ainsi, c’est qu’il avait ses raisons… Et je ne me sens bien que chez les verts et argents… C’est ma maison… ! »

Face à l'irritement apparent de sa congénère, Lea ne sut quoi dire. Elle n'avait pas posé cette question dans le but de dire qu'elle n'avait pas sa place chez les Serpentard, au contraire. Il était même arrivé à plusieurs reprises à la jeune fille de croire elle-même qu'elle s'était trompée d'endroit... Elle se contenta donc de rétorquer d'un ton un peu plus sec et froid, cette fois :
"Je n'ai posé cette question-là dans le but de te faire comprendre (supposément) que tu n'avais pas ta place chez les Serpentard. C'était simplement une question comme ça ..."

Mais le reste des paroles n'avait pu qu'attirer l'attention de Lea, et pas nécessairement de façon très positive ... Elle ne put donc s'empêcher d'ajouter :
"Les Poufsouffle ne sont pas stupides. Jane Iverson y est et elle est très loin d'être une fille stupide. Même chose pour Susan Bones. Elle y était elle aussi. Prend la fondatrice de leur Maison, par exemple. C'était loin d'être une femme stupide ... Alors dis-moi, pourquoi les Poufsouffle le seraient-ils, eux?"
Cette fois, elle espérait réellement avoir "bouché" un coin à sa camarade visiblement trop sûre d'elle.

"Tu ne devrais pas être trop sûre de toi, ajouta Lea, le ton indifférent. Les gens trop surs d'eux finissent toujours par tomber. Et quand leur nuage est crevé, ils tombent de haut."

La petite verte et argent dévisageait sa camarade. Elle n’avait pas répondu de suite à son irritation. Elle s’attendait qu’elle lui dise quelque chose pour appuyer ses propos, en digne Serpentard qui se respectait. Mais rien ne vint. S’était à se poser de nombreuses questions, à se demander ce qui pouvait bien passer dans son esprit à ce moment là. Elle lui dit enfin, après un moment de silence, qu’elle n’avait pas posé cette question pour douter de son appartenance à sa maison. Que sa question était… comme ça ? Elle ne comprenait pas. On ne posait pas de question comme ça, pas sans avoir une idée derrière la tête et elle aurait bien aimé savoir de quoi il pouvait bien s’agir.

Mais à sa surprise, Léa défendit les Poufsouffle ! Les Poufsouffle, vous vous rendez compte ? La maison la plus méprisée des Serpentards par leur stupidité et leur naïveté, encore plus méprisé que les Gryffondor, qui étaient plus des rivals qu’autre chose. Alors, là, il y avait quelque chose qui clochait chez sa camarade. Là, elle ne pouvait plus en douter. Défendre les Poufsouffle… elle aurait tout entendu…

« Tiens… j’ai croisé une Bones l’autre jour… Une bien curieuse personne… Si proche des Moldues… comme tout Poufsouffle il faut dire… »

Cela lui était égale ce qu’elle pouvait bien penser de sa mesquinerie et de ses piques. Elle disait ce qu’elle pensait et si elle ne l’acceptait pas, elle pouvait partir. Mais elle, elle ne se cachait pas de ce qu’elle était : une Serpentard, une pure, une vraie. Elle n’en avait que faire de toutes ses filles qu’elle citait. Les Poufsouffles ne lui apportaient que mépris. Si elle ne l’acceptait pas, qu’elle devienne Poufsouffle ! Elle n’avait rien à faire chez les rusés, chez les vipères.

« Je n’en ai rien à faire de ces femmes… Salazar, lui était un homme respectable… Tu n’as pas à glorifier une Poufsouffle… »

Frédérique fut encore plus contrariée qu’on la contredise et qu’on lui tienne tête. Elle ne pouvait pas rester sans rien dire. Elle était de nature calme, et elle n’avait pas perdue de son sang froid. Elle restait posée et réfléchie. Mais elle répondait quand on lui piquait au vif, sans hurler, sans manquer de respect. Mais elle ne pouvait pas rester dans rien dire.
Elle lui disait de ne pas être trop sur d’elle. N’était-ce pas là le fondement d’un bon Serpentard, c’était dans sa nature. Elle était la meilleure, elle le savait et elle voulait le prouver, toujours. Ce qui était sur, c’était que son nuage ne risquait pas d’être creuvée aujourd’hui.
Elle sourit en coin avant de lancer ce qu’elle avait en tête.

« T’arrive-t-il de te demander pourquoi le Choixpeau t’a envoyé à Serpentard… ? »

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