[Terminé]Et si on s'donnait rendez-vous dans dix ans? (Rory)

Au départ plutôt entraînée par Rory que vraiment enthousiaste, Laura finit par vraiment suivre son amie qui l’avait si bien aidée jusqu’au marchand de glace ambulant le plus proche, et qui était déjà assez loin, et bien heureusement : les deux jeunes filles avaient ainsi tout le temps de discuter et l’ancienne Gryffondor n’aurait ainsi pas le loisir de se replonger dans ses sombres pensées, celles qui l’accompagnaient depuis le début des vacances, jusqu’à ce qu’elle parvienne enfin à appeler la Serdaigle, qui, par bonheur, comme je l’ai déjà dit auparavant, habitait dans la même ville qu’elle. Comme quoi, les circonstances n’étaient pas toujours défavorables à la petite lionne.

La réponse que Rory lui fit sur son début de vacances arracha même un petit rire à Laura. Malgré l’atmosphère de tristesse dans laquelle elle vivait, la jeune fille ne pouvait pas résister à ses pulsions naturelles qui l’avaient toujours poussée à ne pas s’abandonner à pleurer et à vivre sa vie à fond, mais ça aussi, je l’ai déjà dit. Quoi qu’il en soit, la lionne voyait ainsi que toutes les mères moldues étaient pareilles – elle ne pouvait généraliser aux sorcières qu’elle ne connaissait pas : les trois derniers été, et surtout le premier, la Gryffondor avait-elle aussi subit les questions détaillées et toujours plus précises de sa maman quant à Poudlard et tout ce qui s’était déroulé durant l’année, et d’ailleurs sa fille lui avait répondue avec bonne humeur et volonté, même si elle avait choisit de taire certains évènements, comme la peur qui avait envahit le collège de sorcellerie pendant sa deuxième année et l’action malfaisante des Carrow. D’ailleurs, sans doute l’ancienne Mme Thinkingen s’était-elle douté que sa fille lui cachait quelque chose, elle aussi avait été adolescente.

- Moi c’est pareil. Enfin, c’était pareil. Mais t’as raison, c’est quand on est à la maison qu’on se rend compte qu’on n’est pas comme les autres. Quoi que pendant ma première année, c’était un peu bizarre quand même, j’sais pas comment c’était pour toi, mais j’avais l’impression de ne rien savoir alors que tous ceux qui avaient déjà un voir deux parents sorciers, et connaissaient déjà pas mal de trucs. Mais je suppose que Poudlard ne devaient pas leur paraître aussi….merveilleux ? Oh mais je parle trop de nouveau.

Laura répondit, très timidement encore, au sourire de Rory. Aussi étrange que cela puisse paraître, parler de Poudlard lui faisait du bien. Elle aimait se remémorer tous les bons souvenirs qu’elle en gardait, ceux qu’elle ne voulait pas oublier. Evidemment, il n’y avait pas eu que des bons moment, elle le savait, entre la terreur des Carrow, la mort de Colin, et quelques hontes quelle s’était infligée toute seule, comme avec la malheureuse déclaration à Nathanael McGowan, le demi-frère d’Abbygael, ou bien ses résultats désastreux en sortilèges et métamorphose. A côté de cela, il restait cependant quelques sorties nocturnes plus qu’excitantes, le Quidditch, et bien sûr ses amis : Rory et Abby, bien sûr, mais aussi Mike, les fêtes dans la salle commune, Halloween, et bien d’autres choses encore. Puis la Serdaigle enchaîna sur sa chatte, Choucroute.

- Oui, ma chouette est pareille, même si elle a le bon goût de garder ses prises dans sa cage. Enfin, faut quand même que je la nettoie assez souvent, sinon ça sent vite mauvais.

Ah ! Ces animaux ! Ils pouvaient être exigeants, mais ni l’une ni l’autre des deux jeunes filles ne les auraient donnés, pour rien au monde, même si je parle plutôt là de Laura, ne pouvant savoir ce que pensait Rory. Être à l’intérieur d’une adolescente est déjà assez difficile comme ça. Fleren allait ainsi devenir le seul moyen de communication vers le monde de la sorcellerie pour l’ancienne Gryffondor. D’ailleurs, heureusement que ses parents lui avaient offert une chouette et pas un chat, parce que ces boules de poil, même si elles étaient adorables, n’étaient pas très efficaces pour porter le courrier, qui plus est à l’autre bout de la mer, ce qui représentait presque un océan à l’échelle de la petite brune. Enfin, elles étaient arrivées devant le marchand de glaces.

- Euh, en voilà, une bonne question. De quoi ai-je envie…ça fait deux semaines que je ne me le suis pas demandé, et un an que je n’ai plus mangé de glace, je ne sais même pas si je sais encore ce que ça a comme goût. Bon, restons classique alors. Vanille-chocolat, s’il vous plait. Et toi ? Tu prends quoi ?

Quand je vous dis, qu’elle parle trop, même quand ça ne va pas super bien.

- Non non, tu as raison de parler! Ca te fait du bien de parler d’autre chose. Et pour te répondre, c’était pareil pour moi, quand je suis arrivée je me suis sentie vraiment à part. Beaucoup connaissait déjà tout ça, enfin tout ce qui fait partie de la magie, de ce monde étrange et merveilleux à la fois, alors que moi j’en étais encore à m’émerveillée d’avoir une baguette magique absolument réelle entre les mains. Ollivender a du me prendre pour une malade, je n’arrêtais pas de demander si c’était normal tel ou tel chose, et est-ce que c’était vraiment une vraie baguette! La jeune fille rit. C’est vrai que ça surprend quand même, on nous élève en nous enseignant que la magie n’existe que dans les livres, et du jour au lendemain nous voilà sorcière! On a quand même de quoi douter dans un premier temps.

Les enfants nés-moldus étaient quelques peu désavantagés au début, parce qu’ils ne connaissaient rien au monde des sorciers, mais finalement ça leurs venait très vite, et puis de toute façon, Poudlard était là pour leur apprendre le plus possible en sept années d’études. Et pour cela, les enseignements étaient vraiment bien fondés, même si ça n’empêchaient pas tous ces enfants de se sentir encore un peu bête pendant un long moment.

Rory se souvenait avoir eu l’impression d’halluciner durant son premier cours de métamorphose… changer une blatte en tasse, elle ne risquait pas d’oublier ça, l’insecte qui se transforme avec un simple mouvement de baguette et une petite phrase. Mieux que dans toutes ses lectures! Et puis le Quiddtich! Oh oui les Quidditch, quelle surprise! Des personnes qui peuvent voler sur des balais et qui ont un vrai jeu sur cette base. C’était hallucinant!

L’Aigle eu une petite grimace de dégout en évoquant les petites manies de leurs compagnons à poils ou plumes. Chat ou hibou, le problème était toujours le même, mais bon ils apportaient tellement de bonheur en dehors de ça!

Une fois devant le marchand de glace, la conversation vira à un sens nettement plus pratique: le choix des parfums! Toute une histoire, il faut dire qu’elles n’en avaient pas mangé depuis un certain, et que le choix était réellement immense! Laura mit moins de temps à répondre, en prenant une valeur sûre; Rory prit un peu plus son temps, mais c’est aussi parce qu’elle… enfin le vendeur… bref!

- Framboise et citron pour moi.

Elle n’était pas très lait, alors un sorbet était la meilleure des options. Après avoir payé son cornet et celui de son amie, elles prirent place à l’une des petites tables, où l’on s’assoit sur des chaises très hautes, peut-être un peu trop haute quand on arrive difficilement au mètre soixante. Mais bon, une fois escaladé cette chose, on était bien, avec une vue d’ensemble et puis au moins c’était prévu pour deux, donc pas de crainte que quelqu’un vienne squatter une autre chaise.

- Si tu préfères on peut marcher en même temps, mais ça risque de fondre au soleil…

Oui, elle propose après avoir gravit le mont Everest… mais bon mieux vaut tard que jamais! Elle goûta sa glace, et le citron était un peu trop fort par rapport à la framboise… mais bon c’était tout à fait mangeable en fait.

- Elle est bonne la tienne?

[555 mots]

SAPIN

Au fur et à mesure de la discussion, Laura se remémorait son arrivée à Poudlard, toute petite qu’elle était encore, un peu moins mature aussi. La Gryffondor savait qu’elle avait un peu grandi, même si à son sens cela restait minime. Il ne fallait quand même pas exagérer : la lionne n’était pas pressée de devenir adulte, contrairement à beaucoup d’enfants. Voir ses parents se disputer comme ça n’était pas possible lui avait bien montré que tout n’était pas rose dans leur vie. Comme dans celle des enfants, donc. Dans ces conditions, autant rester jeune et sans trop de soucis, pour peu qu’on ait un peu de chance. Malgré les épreuves qu’elle avait subies – et qu’elle subissait encore – la demoiselle savait bien que d’autres filles de son âge étaient bien plus malheureuses. Ses parents n’avaient pas eu besoin de le lui répéter lors de ses rares crises d’enfant : le souvenir de son amie handicapée qu’elle revoyait autant que possible chaque été lui disait le bonheur qu’on pouvait ressentir à tenir encore sur ses deux jambes sans avoir besoin d’un fauteuil et de l’aide d’autrui. L’accident de cette jeune moldue avait changé la vie de la sorcière, c’était peu dire.

- J’pense qu’Ollivander a l’habitude des nés-moldus, depuis le temps qu’il fabrique les baguettes des élèves de Poudlard, même si j’imagine qu’il doit toujours être un peu surpris, à en croire les réactions que j’voyais encore à la fin de l’année dans le dortoir quand je leur racontait pour la je ne sais combientième fois la vie sans magie. Mais c’est bizarre, aujourd’hui je pourrais plus vivre sans, je crois. Enfin, si, va falloir m’y mettre, mais après…à dix-sept ans, je la retrouverais…et puis j’ai toi, vous mes amis, et puis des livres, une baguette…je sais que je suis une sorcière et que ce n’est pas un rêve.

Une fois les glaces reçues et Rory pleinement satisfaite du vendeur – de l’avoir regardé je veux dire – et auquel Laura n’avait prêté aucune attention – elle n’était pas vraiment d’humeur à penser à ça, vous en conviendrez, les deux adolescentes allèrent s’installer à une table haute où il ne fut pas aussi facile de s’installer que cela peut l’être pour un adulte ou un adolescent d’une taille déjà appréciable, mais passons sur ces détails qui, du reste, sont plus ennuyeux qu’autre chose et je n’ai pas envie de vous faire décrocher avant la fin. Tout ça pour dire que c’est une fois bien installées que la Serdaigle proposa de marcher en mangeant, ou inversement, l’ordre n’étant ici pas des plus important. Cela tira un sourire presqu’amusé à Laura, qui répondit :

- Bah, maintenant qu’on est ici…mais peu importe, enfin, comme tu veux quoi.

On avait déjà vu réponse plus claire, surtout de la part de Laura qui n’avait pas spécialement comme habitude d’hésiter entre plusieurs réponses. On lui donnait un choix, on lui posait une question, c’était pour qu’elle réponde, non ? Pas pour qu’elle dise « comme tu veux » ou « je m’en fous ». A son sens, c’était une question de respect que d’accepter de choisir quand on le demandait. Il n’y avait pour la demoiselle rien de pire que de ne pas avoir le choix. Mais dans le cas présent, je vous ai déjà expliqué que la situation était particulière, c’est le moins que l’on puisse dire.

Puis Rory la questionna sur sa glace. Enfin, je veux dire qu’elle lui demanda si elle était bonne ou non, mais ça vous le savez déjà, puisque vous êtes sensés avoir lu ce que la Serdaigle a fait avant ce que vous lisez en ce moment. Encore une fois, Laura choisit de ne pas répondre, mais avec une bonne excuse cette fois-ci : c’était à la bleue de décider : elle lui tendit le cône. Autant se faire son propre avis.

Il était quand même très agréable d'avoir son amie avec soi. Et puis si c'était la dernière fois, autant en profiter. Mais quoique Rory fasse, Laura ne semblait pas particulièrement enclin à y mettre beaucoup d'enthousiasme. La jeune Aigle pouvait le comprendre très aisément, voilà pourquoi elle attendit un certain temps avant de rouvrir sa petite bouche. Bon y'avait ça, et puis y'avait aussi le fait que sa glace n'était réellement pas mauvaise.

- Tu vas pouvoir reprendre un sport. Enfin, je sais pas moi, la danse, l'équitation, natation, ou tennis. C'est pas ce qui manque ici! En tout cas, même si tu ne t'inscris dans aucune activité, je compte sur toi pour t'entrainer au roller! Quand on se verra on pourra se faire de grandes promenades!

Le sport libère une hormone qui donne l'impression de se sentir mieux, un anti-dépresseur naturel en quelques sortes. Rory avait toujours noyé ses chagrins dans la lecture et le sport, alors peut-être que l'un des autres pourrait convenir à son amie en ces temps particulièrement éprouvants pour elle.

Finalement c'était peut-être la meilleure méthode à adopter, parler de tout à fait autre chose que de la magie, Poudlard, ou de tout autre chose qui se rapporterait de près ou de loin à la vie qu'elle laissait derrière elle. Après, si Laura préférait parler de magie, Rory n'irait pas contre, évidemment.

La jeune fille termina sa glace et attendit son amie, elles restèrent un petit moment encore assisent, puis elles reprirent leur chemin en marchant. Elles avaient abordés plusieurs sujets de conversation, comme par exemple le fait que Laura pourrait apprendre l‘allemand à notre petite Aigle, ou que Rory devrait lui faire parvenir telle recette, etc… des conversations de filles en sommes.

Et puis, au bout d‘un moment, comme si les mots lui étaient échappé, Rory laissa sortir ce qu‘elle avait sur le cœur, comme un petit cri qui aurait le pouvoir de faire rester son amie.

- Tu vas me manquer…

Rien de plus, rien de moins. Juste la vérité qui sortait d’un ton neutre, mais empreint d’émotion, suivant un silence. La jeune fille regardait ses pieds. Elle n’avait encore jamais imaginer sa scolarité sans Laura… OK la conversation tournait un peu en rond, mais les adieux sont toujours interminables quand on s’aime, et c’Est-ce qu’il se passait ici.

L’idée que Rory avança pour réconforter Laura n’eut pas franchement d’effet. Certes, il fallait s’y attendre : même la perspective de reprendre un spot, y compris le base-ball ne valait pas la perte que ressentait la Gryffondor en quittant Poudlard : comment retourner à des activités conventionnelles après avoir connu le Quidditch ? Certes, elle s’y ferait, elle avait vécu dix ans sans voler sur un balai, mais cela prendrait du temps et ne se ferait pas tout seul, malgré tous les efforts que faisait son amie, qui en était d’ailleurs bien consciente, puisqu’elle avait vécu une situation presque similaire. Seulement, à l’époque elle n’était pas encore une sorcière.

- Ouais, j’essayerai d’être au point. En espérant que l’hiver dure pas d’octobre à mars…

Ben oui, parce qu’elle avait beau aimer la nature, Laura, quand il fait froid, et bien il fait froid, et même si elle ne s’y connaissait pas ne roller, elle savait que rouler sur de la glace, ça n’était pas très pratique et elle n’avait pas envie de revivre les blessures qu’elle avait déjà pu se faire au Quidditch, parce qu’en Allemagne elle n’aurait pas Mme Pomfresh pour la soigner par la magie, ce qui était quand même, il faut bien l’avouer, nettement plus rapide que d’attendre la guérison par les moyens moldus, par exemple avec un plâtre qu’il fallait conserver trop longtemps au goût de la demoiselle, qui n’était pas hyperactive, mais parfois ça s’en rapprochait, quand elle trouvait quelque chose à faire qui la passionnait vraiment. Dans ces conditions, ne pas pouvoir l’exercer la mettait en rogne et la rendait désagréable avec quiconque, comme ce serait sans doute le cas pour le sport des sorciers à la rentrée….

Finalement, une fois que chacune eut finit sa glace, les deux filles finirent par descendre de la haute table et reprendre leur chemin, sans but particulier pour Laura, qui sentait que le moment où elle devrait se séparer de son amie pour une longue année s’approchait à chaque pas qu’elle faisait, à chaque seconde qui passait. La demoiselle, qui n’aimait pas perdre de temps, aurait pour une fois voulu pouvoir l’attraper pour le retenir de toutes ses forces, qu’il passe moins vite, qu’il cesse de la rapprocher de cette Allemagne, de cette Hambourg, de cet anniversaire que jusqu’à présent elle avait attendu avec impatience. Ses quatorze ans allaient signifier la fin définitive de sa vie de sorcière tout juste commencée et le retour à une routine qui, bien qu’existante à Poudlard, était moins forte tant la magie était présente. Pourrait-elle retrouver cette magie dans le monde moldu ? Cela lui semblait tout simplement antinomique.

Heureusement, encore une fois, je ne cesse de le dire encore et encore tant c’était ce jour la seule chose qui évitait à Laura de sombrer dans la tristesse comme c’était le cas depuis son retour de Poudlard, Rory faisait tout ce qui était possible pour la distraire, pour lui éviter de penser au divorce de ses parents, à sa famille déchirée, au collège qu’elle quittait et au temps qui passait trop vite à son goût. Et tout le temps qu’elle avait perdu abattue à Poudlard à penser au passé, plutôt que de s’amuser et vivre sa vie ? Si elle avait su…

- Toi…toi aussi tu vas me manquer…

Dans la bouche de Laura, ça n’avait pas – plus dirons nous – la force que Rory avait mis dans ces quelques mots, mais c’ était aussi parce que la lionne en avait déjà tant dépensé, sûre que son amie la comprendrait, ne se méprendrait pas sur son manque d’enthousiasme.

- Je t’oublierais pas…jamais…un an, c’est rien, hein…

Comme si elle voulait se persuader, comme si la lionne en avait besoin, comme si elle risquait d’oublier Rory. Peut être était-ce la situation qui lui faisait exprimer cette idée à voix haute, alors que finalement, il n’était pas nécessaire de se rassurer ainsi.

Rory sourit, un an c’était vraiment rien, et puis ça passe toujours très vite lorsque l’on est occupé par les cours! Les entraîntements de Quidditch rythmeraient certainement encore plus son temps, d’autant plus que les Aigles ne brillaient pas vraiment depuis quelques temps…

- Non, ça va passer très vite.

Sans s’en rendre compte, ni l’une, ni l’autre, elles étaient revenues à leur point de départ, à savoir le petit parc qui se trouvait pil à égale distance de leur deux maisons. La jeune sorcière essaya de ravaler un soupir qui se faisait de plus en plus étouffant. Elle ne voulait montrer qu’elle était vraiment triste de laisser Laura partir, d’autant plus qu’elle savait parfaitement que sa douleur n’était rien comparée à celle que son amie ressentait.

- N’hésite surtout pas, tant que l’école n’a pas repris, tu m’appelles si ça va pas! Tu sais bien que je répondrai toujours présente! Et puis quand on aura reprit chacune notre petite vie d’écolière, on s’écrira! Je t’enverrai des photos ( hj celles qui bougent) aussi souvent que je le pourrais! Elle rit. Il faudra que je trouve un hibou costaud pour t’envoyer tout le paquet!

Les hiboux de Poudlard étaient parfaitement habitués à transporter de lourds colis sur de longues distances. Mais l’image d’une espèce de poulet volant, chargé d’une lettre plus grosse que lui, était très drôle à imaginer et rendait la séparation, imminente, un peu moins difficile.

Rory serra la lionne dans ses bras. Oui, c’était certain, elle n’oublierait pas Laura, jamais. C’était sa meilleure amie là-bas, et puis quasiment la seule en fait. Et puis elles avaient tellement de choses en commun, non il était vraiment impossible qu’elles perdent le contact.

- Aller, soit forte, je sais que tu l’es. Elle sourit gentiment. Un an ça passe trèèès vite!

La jeune fille n’était pas douée, et en plus détestait les au revoir. Pourquoi il fallait toujours qu’on en fasse dans sa vie, et surtout avec des personnes auxquelles ont tiens le plus? Non vraiment ça n’était pas une partie de plaisir que de le faire, et puis elle ne savait jamais vraiment quoi dire quand le moment était arrivé. Peur de ne pas être assez forte, peur de ne pas avoir les bons mots…Elle échangea encore quelques petites phrases pourtant avec Laura, avant que chacune d’elle ne parte de son côté en se promettant de ne pas s’oublier.

Sur le chemin du retour qu’elle faisait évidement seule, Rory ne put retenir une petite larme qu’elle sécha bien vite d’un revers de la main. Ca n’était pas faire honneur à Laura que de pleurer son départ.

- N’empèche… Poudlard ne sera vraiment plus pareil maintenant…

Cette phrase n’avait pas pu rester pour elle, elle était sortit, murmurer, dans un soupir… les yeux dirigés vers un ciel légèrement nuageux d’été, la jeune fille suivait sans le voir une forme vaporeuse et blanche qui flottait dans cette immensité bleue.

[Terminé pour Rory! ^^]

Les adieux, ou plutôt les au revoir s’éternisaient, chose dont Laura n’avait pas l’habitude, elle toujours aussi pressée et qui ne voulait jamais perdre de temps. Il faut dire qu’elle n’avait pas franchement envie de partir, de se retourner et de quitter son amie jusque…jusqu’à elle ne savait pas quand. Au minimum jusqu’au prochain été, peut être plus. La demoiselle ne pouvait prévoir à l’avance ce qui allait se passer. La divination n’avait jamais été son truc. Eva-Rose, une Poufsouffle de ses amies, était bien plus douée dans ce domaine. Mais là n’était pas le sujet : son avenir lui apparaissait de toute façon comme le plus grand inconnu. Laura ne savait pour ainsi dire rien du fonctionnement de l’école et même de la vie en Allemagne, bien qu’elle y eût vécu environ deux semaines chaque année jusqu’à aujourd’hui. Il faut cependant préciser qu’elle passait le plus clair de son temps chez ses grands parents paternels ou à faire des visites avec eux. Tout ce qu’elle connaissait vraiment de l’histoire de sa deuxième patrie lui avait été conté par son père.

Laura acquiesça doucement à la remarque de Rory. Elle l’espérait vivement, que tout passerait vite, l’automne comme l’hiver comme le printemps, qu’elle revienne bien vite en Grande Bretagne voir ses amis et sa mère. Puis la Serdaigle lui dit qu’elle pouvait appeler si elle en avait besoin, ce qui réconforta encore un peu plus la lionne, contente de pouvoir compter sur sa meilleure amie. Elles n’avaient pas vraiment le même âge, et pourtant elles se comprenaient et s’entendaient très bien. Cela n’empêchait pas la petite Gryffondor de craindre d’apparaître parfois comme une gamine aux yeux de Rory. Les paroles de cette dernière lui faisaient donc beaucoup de bien. Encore une fois, elle hocha donc la tête, incapable de rouvrir la bouche pour le moment, l’émotion étant trop forte. Elle sentait que le moment de la séparation approchait à grands pas, mais ne pouvait pas s’y résoudre.

Nouvelle accolade, ou embrassade, tout dépend de comment vous le voyez. Nouvel encouragement de Rory, nouveau hochement de tête de Laura, qui cette fois-ci n’y croyait pas vraiment. Qu’elle soit forte, c’était beaucoup dire, la demoiselle n’avait jamais eu cette impression. Mais bon, quelle importance après tout ? La Serdaigle avait raison dans la mesure où la lionne ne devait pas se laisser abattre et continuer à vivre, cela elle avait finit par le comprendre lors des quelques heures qu’elle avait passées avec son amie. Dernier sourire, dernières embrassades, dernières paroles de réconfort mutuel. Puis les deux filles se détournèrent chacune de l’autre. Laura ne voulut pas se retourner. Elle avança tête baissée en direction de sa maison, chemin qu’elle connaissait par cœur. Sa vie ici était terminée, désormais et elle devait se tourner vers l’avenir, un avenir moldu, et non plus de sorcière.

- Au revoir, Rory, au revoir, Poudlard, murmura-t-elle cependant. En quittant sa meilleure amie, la lionne quittait vraiment le monde de la sorcellerie. Le retrouverait-elle un jour ? Rien n’était moins sûr.

THE END

» Rendez-vous d'un soir [Pv Soren] [TERMINE]
» Rendez-vous près du Saule Cogneur [Pv][Terminé]
» Rendez vous dans le parc ! [PV Payton]
» On s'était dit rendez-vous dans dix jours [ Ramza ]
» [PV] Rendez-vous de 20h [PV]