De la recherche jusqu'à l'importance... {pv Rayder]

Ilyria venait d’une grande famille. Grande, pas dans le sens popularité, mais dans le sens nombreux de part ses membres. Déjà, elle avait trois frères et une sœur, de nombreux cousins et cousines, autant d’oncles et tantes qui vont avec et il valait mieux s’arrêter là sinon il n’y aurait pas assez de temps pour relater toute l’arbre généalogique. Ils étaient tous Moldu. Sauf peut-être une grande tante qu’on évoquait de temps en temps comme étant une assez bonne Guérisseuse. Mais les plus anciens diront qu’elle utilisait des procédés de grand-mère et que la magie n’avait rien à voir avec tout ça. Mais aucun d’entre eux ne pouvait affirmer ce qu’ils disaient. Personne ne se rappelait de l’avoir connu. On en n’avait pas non plus de photo. Comme si elle était un mythe.
Ce fut donc à la fois la grande surprise pour ses parents mais aussi l’enchantement quand ils apprirent les particularités de leurs filles. Ils avaient toujours été impressionnés par les sciences occultes, ayant fait du spiritisme dans leur jeunesse. Ils croyaient aussi bien aux esprits qu’aux extraterrestres. Des farfelues aux yeux des autres Moldus, des gens ouverts pour le moment de la Magie. Un peu des deux pour leur fille.

Ilyria avait eu l’occasion de faire sa scolarité à Poudlard. Elle était bonne élève mais sans plus, juste assez pour frôler la moyenne et avoir ses BUSE et ses ASPICS. Mais à la sortie de l’école, elle avait le choix entre retourner à sa vie Moldu tout en utilisant de temps en temps la magie, ou bien d’entrer un peu plus dans le monde des sorciers.
Ce jour là, elle marchait dans les rues de Pré au lard à la recherche d’une réponse. Elle devait se décider, et sans recours de ses parents. Elle avait aimé le nouvel univers qu’avait offert Poudlard, mais il y avait des choses chez les Moldus qu’elle n’était pas parvenue à retrouver ici. Elle ne pouvait pas faire parti des deux mondes à la fois. Elle devait privilégier un des deux. Et puis elle cherchait aussi un travail. Et plus tard elle devra bien fonder une famille. Et cette famille ne pouvait pas jouer les girouettes. Elle devait faire partie d’un des deux mondes.

Elle vit une librairie. Elle se demanda si il y avait des ouvrages relatant tous les emplois des sorciers. Elle ne connaissait plusieurs, mais il n’existait pas d’Agence pour l’Emploi dans leur monde, alors elle devait chercher par ses propres moyens.
Dans la boutique, après avoir salué le vendeur, elle se faufila entre les rayons, le regard perdu dans les titres. Elle ne savait pas par où commencer.

Elle ne vit pas le jeune homme qui venait de changer de rayon, tout comme elle, et elle le bouscula sans faire exprès.
En espérant ne pas recevoir de réprimande, elle s’empressa de s’excuser.

« Excusez moi… Je ne vous avais pas vu… Il y a tellement de livres que ça en donne la migraine… Je vous prie encore de m’excuser… »

Sateen appréciait bien les histoires, surtout si c'était son tuteur qui les lisait.
Après s'être tout de même risqué une fois à monter lui-même une histoire de toute pièce (cf Défi des 30 baisers de Rayder), il ne put qu'admettre qu'il était plus simple pour lui de lire l'histoire écrite par un autre. La petite ne se lassait pas d'entendre plusieurs fois la même histoire… mais le vampire aspirait à un peu plus de diversités.
Grimm et Perrault étaient des classiques incontournables, certes. Mais après les avoir lu plus d'une dizaine de fois, on pouvait se dire que le tour du sujet avait été fait pour quelques mois de quiétude. Il lui fallait trouver autre chose, tout en demeurant adapté à l'âge de l'enfant.

Il entra dans la librairie.
Dans Pré-au-Lard, il était évident que ce ne pouvait qu'être qu'une librairie pour sorciers. Le jeune homme connaissait les contes moldus pour les avoir entendus dans son enfance, mais il ne se les rappelait pas nettement. Malgré tout, il en avait lu assez à Sateen, il espérait alors que les classiques du monde des sorciers variaient de ce qu'il connaissait.

Il erra au hasard entre les rayons pour trouver son bonheur.
Force était d'avouer qu'il ne savait pas dans quel ordre les sorciers rangeaient leurs livres.
Finalement il crut avoir atteint son but en atteignant une étagère dans un coin qui possédait des livres aux couleurs chatoyantes… et aux titres étranges. La curiosité le prit et il en ouvrit un… qu'il referma tout aussitôt, troublé, et le replaça à sa place avant de s'éloigner à grand pas.
Si le sang pouvait s'agiter en lui, il était indéniable qu'il aurait pris des couleurs et que le rouge lui serait monté au visage! Son teint resta, heureusement, toujours pâle. Il savait que ce genre de lecture existait du côté moldu et pouvait avoir des photos très explicites… mais chez les sorciers, les personnages des photos s'animaient et il avait l'impression d'avoir eu sous les yeux quatre films pornos sur une seule double-page.

Il ne savait pas où se mettre, mais personne ne semblait l'avoir surpris dans ce geste innocent dont la stupidité du geste incombait à son ignorance.
Le sorcier se redressa totalement et se calma. Si il se montrait inexpressif, personne ne remarquerait son trouble. Quoiqu'il en soit, mieux valait trouver un livre correct pour sa protégée au plus vite et quitter ses lieux avant qu'il ne fasse une nouvelle bêtise.

Le vampire ne saurait dire si il avait été trop pressé ou si c'était la jeune femme qui l'avait été… En tout cas, la faute lui incombé de ne pas avoir fait trop attention alors qu'une demoiselle se trouvait dans les lieux.
Il n'eut aucun mal lors de leur accrochage, il était tellement minime et en plus son corps immortel était plus robuste qu'il n'y paraissait. Il ne négligeait pas que celui de la jeune femme ne devait pas l'être autant. Son bras s'élança vers sa taille afin de la rattraper, mais lorsqu'il se rendit compte qu'elle avait retrouvé d'elle-même son équilibre, il le retira tout aussi prestement avant de l'avoir touchée. Il ne devait pas imposer un contact si proche à une inconnue. Elle pourrait très bien mal le prendre.

- Ne vous excusez pas, jolie fleur. Mon esprit était indéniablement plus troublé que le votre… mais cela n'excuse pas la rudesse que j'ai eu envers vous. Veuillez me pardonner de ne pas avoir prêté assez attention à votre personne, sachez que je m'en veux terriblement.
Comment pourrais-je me racheter de mon geste? lui demanda-t-il plein d'espoir.

Alors qu’elle s’excusait du mieux qu’elle pouvait, en tentant de ne pas rougir, Ilyria avait en face d’elle un homme si charmant, si galant qu’il tentait de s’excuser encore plus qu’elle. Elle trouvait ça incroyable. Incroyablement gentil, elle ne s’attendait pas à faire une telle rencontre ce jour là. Elle était en pleine recherche, en pleine hésitation. Et elle tombait nez à nez avec quelqu’un qui en plus d’aimer les livres, était véritablement sympathique. Que demander de mieux ? Ah oui, mieux, trouver aussi ce qu’elle recherchait.

Quand il l’appela jolie fleur, là, elle ne put retenir son rougissement. On ne l’avait jamais appelé ainsi. Elle avait toujours été quelqu’un de banale, ni super, ni catastrophique. Juste banale et trop bizarre pour qu’un s’intéresse à elle. Bizarre dans le sens qu’elle adorait autant les moldues qu’elle pouvait aimer les sorciers. Bizarre quoi.
Et là, un homme qui lui était totalement inconnue l’avait surnommé jolie fleur. Soit il était vraiment gentil, soit il le pensait vraiment. Elle aurait aimé les deux possibilités. Mais il se pouvait aussi qu’il ne soit pas sincère. Ça, elle préféra laisser de coté.

Ils s’étaient donc accrochés, pas méchamment, et aucun des deux ne l’avaient semble-t-il fait exprès. Mais il l’avait enlacé la taille et elle eut un frisson. Il était entré dans son espace vital et ça la mettait dans tous ses états. Son cœur battait la chamade et si il ne reprenait pas un rythme normal, elle allait commencer à avoir des bouffées de chaleur. On aurait dit que son bras avait enlacé sa taille pour la rattraper d’une éventuelle chute, chute qui lui aurait bien fait mal. Mais elle avait vite retrouver son équilibre malgré son malaise évident, il le retira vivement. Mais en tout, il ne l’avait pas touché. Mais le simple fait de voir son bras si proche, elle en avait eu un énorme trouble. Alors qu’est ce que ça aurait été si il l’avait touché vraiment ? ça, elle préférait ne pas y penser dans l’immédiat.

« Mon esprit n’était pas troublé… enfin si… en fait je ne faisais pas vraiment attention… je ne voulais pas lâcher des yeux le titre des livres sur ces étagères… »

Elle sourit doucement, sans oser le regarder vraiment.

« Vous êtes déjà tout excusés… N’en doutez pas… Ne vous en voulez pas… On n’a jamais porté attention à ma personne… alors ne vous en faites pas monsieur… »

Il parlait divinement bien et elle adorait cela. Elle n’en avait pas l’habitude, elle était plutôt modeste et simple.

« Vous rachetez… ? Non, non vraiment monsieur… »

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