Ξ Sujet: - | - Vengeance - | - - | PV | - [TERMINE] Ven 15 Jan - 14:11
Les yeux clos, la musique lui perçant les tympans, elle se laissait aller dans un autre monde. Fuir, encore et toujours, c’était là la seule chose qui soit dans ses cordes. Keira avait la très fâcheuse tendance de craindre l’engagement. C’était donc avec une aisance un peu trop exagérée à présent qu’elle échappait à ses responsabilités et fuyait les relations si celles-ci devenaient trop sérieuses. La première fois qu’elle s’était échappée c’était quand elle avait été avec son premier amoureux… Liam… la seconde fois, ce fut avec Enry… Et la troisième et dernière, Lexy. Pour lui, elle avait voulu s’accrocher, bien que ce soit peine perdue. Au fond d’elle, elle s’y était toujours attendue, ça n’avait été qu’une façon de se leurrer, de se mentir (une de ses spécialités). De se dire ‘cette fois-ci, tu as tenu bon mais ça a quand même échoué’. Comme si ce mensonge qu’elle s’était imposée à elle-même avait un sens… Au final, elle n’avait fait que fuir une fois encore. S’écoeurant d’avantage. Keira avait depuis peu cette fâcheuse tendance à se vouer une haine sans merci. Elle n’y pouvait rien, c’était plus fort qu’elle… Elle se faisait peur, elle se fuyait comme elle tentait d’échapper à ses problèmes, ne faisant que retarder l’échéance. Tous ses efforts s’avérant être vains.
Se levant, elle inspira profondément, observant son reflet. Ses yeux étaient à peine rougis par la fatigue et les substances qu’elle prenait. Fermant les yeux, elle respira avec calme, laissant son don se répandre dans ses veines, sentant son pouvoir croître en elle… c’avait été bien plus utile qu’elle ne le pensait au début… ce fameux charisme surhumain qui l’habitait était d’une réelle utilité. Il était très rare qu’une photo d’elle soit ratée (en tout cas, quand elle laissait son don agir…). Et elle pouvait même obtenir ce qu’elle voulait grâce à lui, du moment que son interlocuteur (ou sa cible) soit un tant soit peu sensible à ses charmes.
Rouvrant les yeux, la jeune femme sourit à son reflet. Ses cheveux semblaient être un doux feu follet, entourant dans de souples et légères boucles rousses son visage de porcelaine. Ses grands yeux brillaient, semblables à des lapi lazulis, ils semblaient même rire pour elle. Elle avait l’air d’être une poupée de collection, douceur et beauté la caractérisant parfaitement. Elle passa ses mains musclées et nerveuses dans ses boucles, les faisant tomber sur ses épaules avec un plaisir non dissimulé. Elle était prête à jouer la carte de l’illusion. Cette fois encore… Elle les laisserait entrer dans le monde qu’elle souhaitait leur offrir. Un mensonge, similaire à la tragicomédie qu’était sa propre existence. Si elle avait eu du mal, au début… A présent, en revanche, elle mentait avec une grande facilité, parvenant même parfois à se mentir elle-même… Et si cela n’était pas éternel, elle avait malgré tout l’impression que oui, elle pourrait s’en sortir. D’une façon ou d’une autre… Elle espérait. Bêtement.
La rouquine quitta la salle de bain, salua Lexy, lui expliquant qu’elle partait pour son shooting (lui-même sortait de toute façon…) et elle transplana. Arrivée au studio, elle prit une minute, le temps de récupérer… Son mal du transplanage était gênant, c’était certain, mais elle n’avait pas le choix… Il lui fallait transplaner pour ses diverses affaires en cours. Mannequinât et musique compris. Elle poussa la porte avec assurance, s’exclamant d’une voix semblable à des tintements de clochettes :
« Bonjour tout le monde !! »
Elle semblait de toute évidence respirer la joie de vivre. Les joues un peu rosies par le vent automnal, elle était… charismatique, oui c’était le mot. Elle rejoignit le styliste qui parlait avec la coiffeuse maquilleuse. Ses prunelles finirent par se poser sur le photographe, et un sourire plus radieux encore illumina son visage :
« Ed !!!! »
Ravie, elle rejoignit son ‘ami’ en de longues enjambées, le serrant des ses bras on ne peut plus naturellement. Ses prunelles riaient, tandis qu’elle observait la pièce avec curiosité… sans comprendre… Ce n’était pas la première fois qu’ils travaillaient ensemble *d’où son accueil chaleureux et plutôt… ouvert* mais d’ordinaire, Edward travaillait tout le temps avec un autre photographe, un ‘pro’ qui lui apprenaient les techniques, quoi…
« Mo’ est pas là aujourd’hui ? »
Oui, d’habitude, c’était Mohamed, un homme d’une trentaine d’année et, il faut l’avouer, réputé dans le milieu, qui travaillait avec l’ancien Serpentard… et ce n’était pas du tout dans ses habitudes d’être en retard.
Lâchant (enfin) le jeune homme (qu’elle avait tout naturellement enlacé peu de temps avant), elle ne trouva pas de réponses à sa question sans aide… Une chose était sûre en revanche, Erwan ne savait pas qu’elle s’entendait bien avec son demi-frère, elle craignait qu’il ne se fâche… Puisqu’elle connaissait l’amour fusionnel qui unissait les deux jeunes hommes… *oui c’est ironique ^^’*. Ils se côtoyaient beaucoup depuis l’été passé. Keira avait d’abord été un peu méfiante (normal, après les avertissements d’Erwan !), mais finalement, elle avait fini par connaître (du moins pensait-elle) la vipère et elle l’avait trouvé gentil… Ou, à défaut d’être vraiment gentil, intéressant et pas désagréable ! Bref, elle l’avait bien aimé quoi… Et puis ça faisait plaisir de trouver un autre sorcier dans ses collègues !
On attira ensuite Keira pour le maquillage et la coiffure, et enfin l’habillage. Cette fois-ci, elle posait pour une marque peu connue encore (ben oui, elle ne pose pas pour Chanel tous les jours, faut pas croire ! Aussi charismatique puisse-t-elle être, elle n’était que semi professionnelle encore… Puisqu’elle était encore à l’école…), bref elle avait beau avoir fait quelques shoot pour des marques reconnues ainsi que des défilés, généralement, elle s’occupait de choses moins ‘imposantes’. Comme aujourd’hui. Vêtue d’une robe plutôt courtes, blanche et de bas gris, elle enfilait les bottines noires assorties (soit environ 11 centimètres de talons l’air de rien…), et rejoignit sans trébucher (héhé, on sent l’habituée paf ) sa place dans le stuidio. Souriant à Edward, elle pris place selon ses instructions, puisque c’était lui le photographe dans l’affaire, seul le styliste avait son mot à dire (et encore !).
Dernière édition par Keira Williams le Mer 3 Mar - 21:07, édité 1 fois
Elle l'avait laissé ! Elle l'avait quitté ! Natacha Wilson, grande blonde et anciennement petite-amie d'Edward était partie poursuivre son rêve, devenir une cavalière de renom, en France, et ce, sans un mot. N'aurait-elle pas pu le prévenir ? Le photographe pensait fermement que si, certes, les deux étaient d'un tempérament très volage, mais avec l'amour certain qu'ils se portaient l'un et l'autre ( mais l'ancienne Serpentarde l'aimait-elle encore vraiment ? ) et avec le permis de transplanage qu'ils avaient tous deux passés, ne pouvaient-ils pas continuer leur relation à distance ? Et bien, apparemment, non. La jeune femme était partie sans un mot, ni même un regard et avait laissé à Faith tout le loisir de lui apprendre elle-même le départ de sa copine. C'était toujours Edward qui plaquait ses copines, et non l'inverse, même s'il croyait secrètement qu'il y avait une suite assez importante à leur aventure. Alors, il préférait montrer à tous que seul son égo avait été blessé, meurtri, alors que s'était son cœur qui avait été tué dans son antre et qu'il souffrait tant qu'il en avait parfois du mal à en respirer, lorsqu'une photo d'elle passait dans le sillage de son regard. Ajoutons à cela la mort de Chad ... Son meilleur ami, son confident, d'une pauvre mort Moldue qui plus était ! Il aurait pu lui dire qu'il l'aimait, sa Natacha, et qu'elle avait pris son cœur en France. Mais lui-même n'était plus là pour l'écoute et pour l'aider à se changer les idées. Plus de fêtes où l'on boit jusqu'à oublier où est son verre, où l'on drague jusqu'à ne plus savoir qui est la dernière fille avec qui on a couché ... Chad n'était plus là. Et Natacha non plus.
Alors, Edward se lançait à corps perdu dans son métier : La photographie. Avant la fin de ses études, le sorcier se contentait d'aider Mohamed, un grand photographe, qui le formait avec plaisir et qui l'avait regardé prendre plaisir, y envisager son futur boulot et faire ses premiers pas seul. La jeune homme allait passer aujourd'hui le cap du troisième shoot non-accompagné, qui, dit-on dans le milieu, est le bon, celui qui signe l'entrée dans le monde des dits " VIP ". L'ancien Serpentard voulait marquer le coup, avec un modèle parfait, pas spécialement des plus connus, mais de ceux qui assurent et qui ont déjà l'avenir tout tracé, le genre de mannequin plutôt ... hors du commun. Son mentor, jouant son rôle jusqu'au bout, lui avait passé une partie de son répertoire, pas ses meilleurs mannequins, sachant qu'après tout, il allait devenir un concurrent maintenant, mais assez belles que pour bien commencer. Il avait longuement parcouru son calepin sans rien trouvé d'assez plaisant à son goût, pis, il avait parcouru son répertoire, à lui. Le personnel. Et il était tombé sur la fille qu'il lui fallait : Keira Williams.
Magnifique, avec des photos ratées se comptant sur les doigts d'une seule main, les cheveux roux et l'air espiègle qui lui donnait cet air si particulier et hors du commun qu'Edward recherchait. En plus, il ne fallait pas se leurrer, par son statut d'étudiante très jeune, pas très chère payée pour une plus que bonne qualité ! Il avait fait sa connaissance lors d'un de ses shoots avec Mo' mais l'avait déjà entraperçue à Poudlard et avait fait connaissance avec elle. Une fille sympathique qu'on pourrait appelé comme une 'copine' . De plus, Ed' avait l'intention de s'amuser pour cette troisième séance, aussi pour oublier un peu la perte de son meilleur ami et de la fille de son cœur ; et, comme tous modèles, même si elle se cachait sous sa joyeuseté, Keira avait tous les vices qu'entraînait le métier. Et vu que, de plus, elle était plus que belle, il y avait de quoi ... Faire, pour le reste de la séance. La jeunesse décadente, que voulez-vous ? Edward profite de son célibat, même si celui-ci ne dure que depuis quelques jours ! Alors qu'il mettait un peu de musique dans le studio et qu'il montrait à l'habilleuse la première tenue que porterait la jeune femme, celle-ci arriva avec son habituel grand sourire.
« Salut Keira ! Comment vas ? Y a pas de Mahomed aujourd'hui, rien que moi, je me suis lancé en solo depuis la fin de l'été ! »
Le photographe lui dédia un sourire, surtout professionnel, mais, avec de la perspicacité, on pouvait y déceler une pointe de désir. Après tout, il l'avait choisi elle, et ce n'était pas pour rien huhu ! Mais premier passait le travail, et seulement ensuite les ... Passe-temps. Il la regarda, en installant convenablement les dernières lumières, enfiler sa première tenue pour une marqua qui commençait rapidement à se faire connaître : Une mini robe noire à l'allure un peu 'rock', enfilée par-dessus une chemisier blanc très féminin et par dessous, des bas noirs presque transparent. Le tout agrémenté d'un magnifique chignon avec quelques mèches en sortant et un maquillage des plus foncés. Elle était vraiment belle. Il la laissa s'installer devant l'appareil et tous les ustensiles allant avec. Il lui fit son plus beau sourire et murmura :
« Non sérieux ??? Ça y est alors, t’es un vrai pro alors !!! Fais bien attention à ne pas me défigurer, hein ??? Je compte sur toi ! »
La rouquine lui adressa un clin d’œil complice avant d’être entraînée aux essayages, modifications de dernières minute, maquillage et coiffure… Une fois le tout achevé, elle retourna voir Edward qui allait la photographier durant toute une séance pour la première fois. D’habitude, c’était en effet Mohamed qui faisait l’essentiel de la séance et Edward avait eu droit à quelques minutes de prises, mais jamais plus de dix minutes d’affilées non plus… Et là ce serait toute la séance pour lui seul… Keira avait hâte de voir ce qu’il donnait quand c’était lui aux commandes… Puisque les autres fois, Mohamed s’était généralement chargé des réglages ainsi que des différentes pauses du mannequin… que de suspense pour cette séance 100% inédite !
La sorcière pris place au milieu des projecteurs, posant son regard azur et malicieux (voir un tantinet sensuel) sur Edward. Esquissa un sourire amusé elle attendit qu’il lui fasse part de ses instructions.
« On ne peut plus prête monsieur… »
Elle ne pu s’empêcher de rire, tandis qu’elle relevait légèrement la tête, posant un regard on ne peut plus assuré sur le photographe. C’est alors que les photos s’enchaînèrent. Si Keira était toujours souriante et on ne peut plus dynamique ‘dans les coulisses’ elle était aussi on ne peut plus professionnelle, que ce soit lors de shootings ou de défilés, on ne la reconnaissait plus. Sérieuse, le visage fermé, voir même dur s’il le fallait, elle adoptait toutes les mimiques qu’on lui demandait, et le tout avec beaucoup d’aisance (en tout cas c’était le sentiment qu’elle donnait). Aussi restait-elle avec un visage fermé quand Edward le lui demandait et adoptait-elle un sourire on ne peut plus radieux dès qu’il en émettait l’idée. La rouquine changea en tout six fois de tenues, et autant de fois de coiffures et de maquillage. C’aurait pu prendre des heures si les personnes qui travaillaient avec les deux sorciers n’étaient pas des habitués. En tout ils ne mirent jamais plus de treize minutes pour effectuer tous les changements, ce qui était un bon score, bien que pour les défilés le temps accordé soit plus court…
La dernière tenue était un ensemble plus sobre que le premier… Une jupe noire, courte, un chemisier vert ainsi que des bas assortis. On pouvait entrapercevoir le haut de bas quand Keira marchait (puisque la jupe était vraiment courte) mais sinon l’ensemble n’avait en soit rien de bien ‘attrayant’ *les hommes sont peut-être d’un tout autre avis après, faut voir !*. La jeune femme prit de nouveau place devant les projecteurs, passant à côté d’Edward, elle chuchota à son oreille, amusée :
« Fais gaffe, j’ai des espions chargés de vérifier la qualité des photos que tu as prises aujourd’hui… Ils ont intransigeants ! »
Radieuse, elle lui adressa un sourire complice avant de se replacer pour le tout dernier shooting. Il était bientôt 22 heures, et elle commençait à en avoir marre. Non pas qu’elle se lasse de poser et tout cela, mais à force de se prendre des flashs dans les yeux, on commence à avoir justement une légère gène au niveau des prunelles… sans compter le nombre de fois où on l’avait maquillée/démaquillée !! Bref, vivement que ça se termine tout ça ! Sauf que voilà… Que faire après ??? Elle n’avait rien programmé pour sa soirée, et commençait sérieusement à se demander qui elle allait appeler parmi ses contacts moldus (puisqu’elle connaissait beaucoup plus de moldus qui sortaient que de sorciers, mine de rien les sorciers ça sort jamais, ça passe son temps à travailler ou à râler –paf- ) pour sortir ce soir. Pas question de rester cloîtrée chez Lexy !! Surtout que lui, il ne se gênait pas pour aller à droite et à gauche sans elle (oui c’est un comble *bon ok, elle le rembarre à chaque fois qu’il lui propose, mais quand même !*).
La rouquine termina son travail et pu (enfin) respirer… s’étirant, elle rejoignit le styliste qui devait se charger de la déshabiller (il avait raison, Keira était connue dans le milieu pour manquer cruellement de délicatesse avec tout ce qui était vêtements et accessoires…), la rouquine se laissa donc faire, en parfait petit modèle qu’elle était avant d’enfiler (toute seule à présent *comme une grande*) ses vêtements à elle. Elle se retrouva donc vêtue d’une robe rouge aux manches trois quart, de bas bleus et d’une veste longue violette. Oui, oui c’est coloré, c’est du Keira, quoi… On al reconnaissait pour ça dans le milieu, son exubérance et son absence totale de pudeur. C’était simple, elle n’était jamais gênée. Et ce n’était pas forcément un compliment d’ailleurs… mais elle était ainsi, c’était tout…
Elle demanda à ce qu’on lui laisse sa coiffure et seul son maquillage fut retiré (car idéal pour des photos mais bien trop prononcé pour sortir…), elle se remaquilla rapidement toute suele, un coup de fard à paupière bleu électrique, un coup de stylo, du fond de teint, du mascara et un coup de gloss *à remettre dans l’ordre des étapes ! paf * et elle était prête. Son portable à la main, elle allait partir (après avoir salué tout le monde, quand son regard se posa sur la dernière personne qu’elle n’avait pas encore salué…
« Alors, bonne séance d’après toi ? »
La rouquine s’agenouilla pour observer le matériel du photographe, puisque oui, elle était passionnée de photographie, mais pas seulement en tant que mannequin !!! Petite, elle voulait être photographe, elle aussi… Qui ne l’avait pas croisé, alors qu’elle était dans ses premières années à Poudlard, son appareil photo accroché à son cou ?? Le regard pétillant, elle observa donc tout le matériel du jeune homme, admirative.
« Oua c’est la grande classe dis donc… j’ai jamais eu autant d’objectifs, moi… Bon je suis pas photographe professionnelle tu me diras mais… ouaou… »
« Eh ! Pas d'insultes jeune rouquine ! J'ai toujours été un professionnel ! ... Pas toujours dans le même domaine par contre. »
Il lui avait dit ça en la regardant au travers de son appareil photo, un sourire en coin, montrant bien le fond de sa pensée. Que voulez-vous ? Quand on est un Serpentard qui aime courir les jupons, on ne se range pas facilement, même lorsqu'on tombe amoureux de son ex-meilleure amie, donc bon, dès qu'on redevient célibataire - de grès ou de force - on se refait la main. Ou on reprend simplement les cartes du jeu dans ses mains, tout est relatif à la personne concernée. Et à ce niveau-là, Edward n'avait pas vraiment besoin de se refaire la main - ou autre ... Pardon xD -, on pouvait dire, sans qu'il s'en sente vexé, que l'ex-Serpentard qu'il avait toujours été très avancé dans ce domaine : Dès ses treize ans, il avait arrêté de croire les sottises de sa mère disant que le véritable amour existait, que c'étaient pleins de couleurs et que son cœur était sur le point d'exploser lorsqu'on le rencontrait. Oui, oui, c'était bien avant que Madame devienne une sorte de veuve noire ! Enfin, il avait arrêté de chercher ce quelque chose censé être l'amour et avait pris tout ce qui était à son goût. - Le point positif, lorsqu'on est un mec, c'est qu'on a pas de mauvaise réputation lorsque ce genre de choses arrivent -. Il avait perdu sa virginité à ses quinze ans, avec une Moldue qu'il avait rencontré par hasard et qu'il avait plus apprécié que les autres. À partir de ce moment, tout avait vraiment commencé : Les sorties en boîte, en ville, dans les cafés, les soirées entre amis, où tout se finissait dans un lit où il était loin d'être seul, les coups d'un soir, …
« Si tu es sage ce soir, je veillerais à faire de mon mieux, ne t'inquiètes pas .. »
Son sourire en coin n'avait toujours pas disparu alors que son doigt appuyait pour la première fois de la soirée sur l'appareil argentique noir. Plus que sa façon d'habiller, de se tenir, d'être et/ou de paraître, Edward faisait très attention à ce qu'il disait, tout le temps, mais plus particulièrement lors de cette séance, un shoot ne permettait que peu de dialogue entre un mannequin et son photographe, sauf tout ce qui étaient directives de la part de ce dernier envers le ou la poseuse, aussi l'Of Curty réfléchissait-il bien à ce qu'il pouvait dire à Keira : Tout sous-entendu était pris. Il ne cherchait pas à la draguer, il n'en avait ni la force, ni l'envie -tout les mecs savent que c'est très dur de draguer une fille- et, plus simplement, le photographe ne pensait pas que la jeune rouquine attendait cela de sa part. Et bien oui, la réputation de Keira n'était plus à nier : fille facile. Oh bien sûr, Edward ne s'arrêtait pas à cela, mais bon, on ne va pas non plus en faire un Saint : Cette réputation lui plaisait bien, surtout dans le cadre d'un shoot qui se finissait tard et où il ne resterait personne d'autres qu'eux deux. Un rire léger s'échappa de ses lèvres, il était un véritable salopard, ne venait-il pas juste de rompre avec sa première vraie copine ? Et bah tant pis, elle n’avait qu’à rester en Angleterre celle-là ! Il se concentra sur son mannequin pour empêcher ses pensées de divaguer vers la jeune Wilson -qui devait sans doute bien s’amuser sur son petit cheval-, ce qu’il avait devant lui, lui plaisait et l’occupait déjà bien assez comme cela.
Le photographe se redressa de son appareil photo en attendant que Chrissia, une fille qu’il avait embauchée, passe la dernière tenue de Keira. Il pensait, tout comme son modèle, que ce qu’elle portait restait assez sobre, mais qui restait, aux yeux de l’homme qu’il était, très sexy. Les bas résilles qu'elle portait dont on pouvait voir la fin tant la jupe était courte, et qui laissait, à tout homme digne de ce nom, le loisir d'imaginer le reste. L'héritier Of Curty lâcha un grognement des plus discret lorsque la rousse sulfureuse glissa si près de lui ; il devait faire son boulot pour l'instant, merde quoi ! Comme si les tenues qu'elle enfilait ne le déconcentraient pas assez, il fallait qu'elle vienne le ... chauffer. Bah oui, n'ayons pas peur des mots, elle le chauffait et il fallait vite qu'elle arrête. Pourtant, son souffle chaud dans l'oreille du grand brun n'aidait en rien, il s'obligea pourtant à respirer régulièrement, de grandes goulées d'air frais, car s'il ne se calmait pas très vite, il se retrouverait à l'étroit dans son pantalon et, bien que ce soit tout à fait normal, c'était assez gênant sachant qu'après tout, il était au boulot là.
« Ne t'inquiètes pas pour ça, même si je le voulais, je ne pourrais pas gâcher une telle beauté ... Et de toute façon, j'aurais pas le cœur à détruire un si bon travail ! »
Et oui, Edward Of Curty, ou la modestie réincarnée, que voulez vous ? On ne pouvait pas tout avoir dans la vie, il avait la beauté, la popularité, l'argent, les filles, il lui manquait juste la modestie, ce n'était pas si grave. Le photographe étouffa un léger bâillement avant de se replacer derrière son appareil, prêt à tirer la dernière série de photos pour son employeur. Le shoot commençait à s'étirer en longueur, pas que vingt-deux heure soit vraiment une heure tardive pour des personnes comme Keira ou Edward, mais passez toute sa soirée et sa nuit pour des photos, quand même pas. Il adorait son modèle -tout du moins son physique- ainsi que son métier, mais la nuit était privilégiée pour les petites "sauteries" (dans tous les sens du terme, on profite de la tout fraîche vie de célibataire !). Après tout, il avait des amis qui l'attendait chez Kaïn, Morgane, Elodie et quelques autres sorciers ainsi qu'une bonne poignée de potes moldus, autant à Kaïn qu'à Edward. Il n'avait jamais vraiment été branché moldus, mais il avait une fois accompagné Faith faire un tour et, ne voulant pas rester avec sa sœur, il s'était pointé dans ce qu'il lui paraissait être un bar et s'était vite fait des amis. Malgré leur inconvénient de ne pas avoir un sang aussi noble que lui et de ne pas avoir de magie, ils étaient plutôt .. sympas.
C'est avec la joie d'aller encore se taper une bonne petite cuite de retrouver ses amis qu'il clôtura le shoot et, en voyant Keira disparaître sous les mains habiles de Chrissia, il changea de plan de soirée en dernière minute. Les garçons (et filles) ne l'attendraient pas pour commencer la soirée, sans doute, d'ailleurs, avaient-ils déjà commencé, et ils ne s'inquièteraient pas de ne pas le voir. Après tout, avec Keira sous la "main", il pouvait bien laisser tomber ses potes pour une soirée en charmante compagnie. Il eût un sourire discret en branchant l'appareil photo à son ordinateur portable ; après quelques clicks, les images apparurent devant ses yeux. Bien. Très bon. Il n'y avait que des clichés réussis, même si certaines en imposaient moins que d'autres, Ed' aurait beaucoup de mal à choisir lesquelles proposer pour les pubs. Le seul inconvénient à choisir Keira Williams sans doute.
Il sourit avec sympathie à la jeune femme lorsqu'elle vint lui demander si la séance s'était bien passer. Est-ce qu'un jour, un seul photographe avait pu lui dire que ce n'était pas terrible ? Déjà comme cela, il ne fallait pas être très sympas pour dire cela -et c'est un ex Serpentard qui l'avouait !- et, même, on disait que la plupart des mannequins avaient des mauvais clichés au début de leur carrière, ils avaient un peu de mal pour les repères, pour bouger, mais la rousse, là, avait les photos que les plus grands mannequins n'osaient que rêver et cela au début de sa carrière. Dieu que l'ex-Serpentard la regretterait quand elle aurait pris son envol et ne voudrait pas du pauvre photographe qu'il était ! De temps en temps, il essaierait d'être engagé, ne serait-ce que comme assistant, avec de grands photographes, histoire de voir ce qu'elle serait devenue. Et peut-être encore passer une petite soirée avec elle ? Oui, oui, il imaginait déjà le "re" alors qu'il était encore dans le studio avec la rousse. Ambitieux, caractéristique des Serpentards, mais n'est-ce point une qualité ? À voir.
« Bof ... Je plaisante, c'est vraiment pas mal, je vais avoir du mal à faire le tri ! »
Il enregistra les photos sur l'ordinateur, au cas où il y aura une petite catastrophe, c'était Mohamed qui lui avait donné ce petit truc pour ne jamais avoir de gros soucis de dernière minute. Edward leva les yeux vers Keira alors qu'il fermait le sac de son ordi et sourit comme s'il voyait une enfant de cinq ans devant un morceau de chocolat géant. C'était vraiment l'image qu'elle donnait si ce n'était ses habits assez pétants mais qui donnaient vraiment bien. Il s'approcha d'elle et s'accroupit à ses côtés, en mettant habilement sa main sur son genou, comme s'il ne faisait rien de vraiment osé et l'aida finalement à se relever.
« Moi aussi, j'avais toujours rêvé d'en avoir un comme ça, et maintenant, c'est le cas ! Si tu veux, je te laisse faire une photo. Mais seulement une, il ne sert pas à ça normalement. »
Il lui ralluma l'appareil, ralluma vite fait les lumières alors que les costumières et maquilleurs s'en allaient vers leurs soirées respectives, certains lui faisant un clin d'œil genre "Tu as du bol mon grand, profites !", d'autres jetant des regards envieux ou simplement légèrement jaloux. Il rit alors qu'il prenait une pose grotesque, à la superman version moldue, qui l'avait fait bien rire. Il n'était certes pas mannequin, mais il avait appris avec certains à avoir un minimum de pose, ce qui faisait de cette posture quelque chose d'encore plus idiot. Bah, le but n'était pas d'impressionner, simplement de faire rire Keira. Après tout, ne dit-on pas "Femme qui rit, à moitié dans ton lit" ? D'accord, c'était macho, mais bon. Edward rit légèrement, revint éteindre l'appareil et les lumières et s'approcha de son modèle. Il était temps de passer à l'action, entre guillemets. Simplement d'introduire le plan principal en fait.
« Alors, contente ? Dis-moi, tu fais quelque chose de ta soirée ? J'ai rien de prévu, donc je me disais que ça pourrait être chouette d'aller boire un verre chez moi. »
Le shooting terminé, Keira ayant di au revoir à toute l’équipe retrouvait Edward et son formidable matériel (ou plutôt le matériel optionnellement accompagné par Edward ? –paaaf-). La rouquine admirait les objectifs du jeune homme quand ce dernier répondit à la remarque admirative de la sorcière, avec beaucoup de gentillesse (quel idiot ce Erwan, son frère était adorable ! Pourquoi osait-il prétendre le contraire ? C’était tellement ridicule… 3615 NAIVE). Edward donnait la permission à Keira de prendre une photo avec l’appareil !!!! Plus que radieuse, la jeune fille l’observa avec étonnement, ses yeux pétillant de joie de vivre (qu’elle n’avait, pour une fois, nul besoin de feindre). La jeune fille prit l’appareil avec moult précautions (étrange, hein, mais que voulez-vous… Keira était comme ça… c’était dans sa nature. Si elle était extrêmement maladroite (à tendance violente) en règle générale (avec tout et n’importe quoi –enfin les objets, quoi… On ne parle pas des humains là…-) elle était extrêmement pointilleuse et délicate quand il s’agissait d’appareils photographique (ou même de photos ou de matériel de développement de façon plus généralisée…).
« Sérieux ???? Ouaou, merciiii !!! »
Elle l’observa allumer les lumières, et c’est à cet instant que la jeune fille esquissa un sourire sarcastique. Bon, en soit ce n’était pas bien méchant (on parle de Keira, là… Novembre 1999, c’était encore un ange !! –si si, vrai de vrai !-) mais elle ne pouvait pas s’empêcher de rire devant pareille situation :
« Oh mais non !!!! Qu’est ce que tu fabriques ? Moi je ne photographie que les vrais modèles, figures-toi ! Bien qu’en soit je préfère les plantes ou les paysages, mais là il semblerait que ce soit plutôt compromis… »
L’équipe étant partie –Keira leur avait adressé un petit sourire accompagné d’un signe de la main quand ils s’étaient tourné vers les deux jeunes gens- elle ajouta avec malice :
« Sauf si on transplane, genre… je ne sais pas moi… Quelque part où il fait genre… encore jour ? »
Finalement, elle se contenta de son modèle actuel (seul présent sur les lieux du crime). La photo prise, non pas sans sourire et étouffer un petit éclat de rire face à la position son saiks ou pas de son cher et tendre photographe du jour (voire du soir, étant donnée l’heure…). Edward éteignit de nouveau les lumières hé, qui m’a touché les fesses ! Genre c’est l’appareil photo !. Le jeune homme rangea le matériel (genre Keira ne sait pas ranger…. Hahahaha !!! –eu non on n’entre pas dans l’appart c’est… en chantier à l’heure actuelle !-). Puis, il demanda à sa cadette si elle avait quelque chose de prévu ce soir, ce à quoi, cette dernière répondit dans un léger haussement d’épaule :
« Hum… Je crois bien que je suis méga chargée, attends, laisse moi voir ça… »
Elle sortit son portable de son soutien gorge –ben quoi ?- son sac et resta silencieuse un instant avant de poursuivre :
« Oula oui… Et bien… j’ai rendez-vous avec un pote mannequin, gay, hélas, qui doit me présenter deux mecs, pas gays du tout, tant mieux. Ensuite on devait aller voir un verre, se shooter un peu, histoire de se mettre en conditions, puis après on devait se rendre à une petit partouse sur une place publique [qtrike]oui, j’adore le faire sur les lieux publics, tu comprends[/strike]. Ceci étant je pourrais peut-être te caser dans un mini créneau horaire ? »
Elle leva ses prunelles bleues (presque sérieuses) vers le jeune homme, comme si elle lui demandait vraiment son avis sur la question, puis, finalement, elle murmura :
« Oh, mais attends ! C’est quand même ton premier shoot sans Momo, enfin avec moi en tout cas… Donc je vais annuler ma soirée de malade pour tes beaux yeux, of Curty. J’espère que ton champagne vaut le détour, jeune homme. »
Elle conserva un sourire amusé, glissant son doigt sur les lèvres du jeune homme, pleine s’assurance. Oui, Keira était une fille facile (c’était en tout cas ce qui se disait, étrangement, dans le milieu…), mais elle était loin d’être une petite fille innocente quand il s’agissait de jouer à ce genre de jeux. Elle était naïve et un peu (beaucoup ?) stupide, mais pour ces situations, elles avait tendance à comprendre assez rapidement ce que désiraient les hommes. Bon, pour Edward elle n’en n’était vraiment pas sûre. D’un, parce qu’ils n’avaient jamais flirtaient (enfin, pas volontairement, au regard de la rouquine… Elle se comportait normalement avec lui, il n’entrait pas dans le groupe des hommes qu’elle devait mettre dans son lit dans l’immédiat. Ceci étant, elle ne pouvait nier le fait qu’il possédait un charme plus que certain.), de deux, il était le frère d’Erwan (et en règle général on s’approche pas de amis des frères et sœurs… Si ? Comment ça ils se haient… Et alors ? u_U). La rouquine décrocha un sourire rayonnant au jeune homme et attendit qu’il ait terminé de ranger ses affaires avant de quitter les lieux en sa compagnie. Ils transplanèrent et arrivèrent chez le jeune anglais. Keira (qui n’était pas facilement gênée, en soit) ne mit pas quinze ans à poser son sac et sa veste [strike]et ses autres vêtements, tant qu’à faire, hop là, on se met à l’aise et à s’assoire sur le divan. Observant avec amusement Edward, elle attendait de voir ce qu’il avait derrière la tête, puisqu’au fond, elle ne savait pas vraiment (encore) si c’était une soirée sympa entre amis, ou s’il allait y avoir un peu ‘plus’ c’est tellement beau, tant de naïveté…. Ses doigts ayant besoin de s’occuper (genre rapidement), elle sortit une cigarette de son sac, posant (quand même) un regard interrogateur sur Edward (au cas où) : « Ca t’ennuie ? »
Edward la regarda s'afférer autours de l'appareil photo avec une pointe d'anxiété, l'attention qu'elle portait à l'objet était un peu trop présente. Gaffeuse peut-être ? L'ex-serpentard la voyait déjà se décaler de quelques millimètres, se cogner au panneau pour l'éclairage, se retourner de peur, donner un coup de hanche dans le pied de son appareil qui avait coûté si cher et tout faire tomber. Regarder les morceaux éparpillés dans la pièce, l'air impassible que seul un petit tic au visage ne trahirait, rester calme pour ne pas faire fuir la rouquine et la soirée qui y était liée -sens des priorités, voyez-vous ?- pis péter un gros câble sur le premier intrus qui rentrerait dans cette pièce. Oh, certes, un coup de baguette et le tout serait réparé, mais le shoot de Keira serait bousillé, pellicules au vent, et il devrait s'expliquer avec l'employeur, aurait mauvaise réputation, devrait peut-être tout recommencé, bref, ce serait une horreur. Après quelques petites respirations plus fortes que d'autres, de peur pour son matériel, l'Of Curty poussa un soupir de soulagement en voyant qu'elle avait réussi n'avait rien cassé, ni même abîmé. Le brun vit clairement le sourire sarcastique du mannequin sans relever, il n'avait ni la pose ni l'aura d'un pro, mais il se savait canon Modestie ? Quoi ? Comprend pas ! et ne tâcherait pas l'appareil - bien qu'à côté de la rouquine, il fasse un peu bête -.
« Peut-être, mais il n'y a que moi ici, alors soit je te laisse te rincer l'œil le temps de la photo, soit je range l'appareil ! »
Il lui fit un clin d'œil durant la phrase, sachant très bien le choix qu'elle ferait ; à son rire, un discret sourire éclaira son visage, elle n'était pas que belle cette fille, elle avait l'air assez sympas, peut-être qu'ils pourraient rester amis après. Peut-être. Ou juste de bonnes connaissances qui se diraient bonjour et se feraient la discussion comme si cette nuit ne se serait jamais passée. Oui, ça lui paraissait un bon plan, il y penserait plus posément après.
« Tu m'as l'air bien chargée dis donc. J'ai déplacé une bonne soirée en bonne compagnie pour toi, je pense que tu pourrais me caser, ce serait sympas .. Ou alors, tu m'invites, les partouses, c'est intéressant, mais je ramène d'autres filles, je reste profondément hétéro sexuel, désolé. »
Il plongea ses yeux dans ceux, bleus, de Keira, tout aussi sérieux qu'elle si ce n'était le sourire sardonique qui traînait quelque part au niveau de ses lèvres. Il ne s'était adonné qu'une seule fois à ce genre de pratique, avait trouvé cela très amusant, mais le fait qu'il n'y ai que des mecs .. l'horreur quoi ! Surtout qu'il y avait un gay ! Bon, la compagnie d'un homosexuel ne le dérangeait pas outre mesure, mais dans des conditions tout-à-fait acceptables, pas plus. Ceci dit, pour les beaux yeux de la mannequin .. ? Il secoua la tête, mais oui, bien sûr ! Les beaux yeux de la mannequin, il ne manquerait plus qu'il devienne romantique, lui, Edward Of Curty ! Si jamais ça l'intéressait vraiment, ce qu'il venait de dire, il la fouttait dehors et allait se trouver quelqu'un d'autre, il avait rien à faire avec une barge avec Erwan, il y en avait assez ! Il eût un sourire charmeur lorsqu'elle passa son doigts sur ses lèvres, il aurait du depuis longtemps arrangé ce shoot, par Merlin ! Il n'allait pas dire que cette fille était une fille facile, car, même si ce genre de réputation restait totalement féminine, il était alors "un mec facile" aussi, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il n'avait rien fait pour allumer la rouquine. Il lui tendit son bras, sourire charmeur toujours collé au visage, et la pressa contre lui d'une traction. Il se pencha vers son oreille et lui souffla :
« Accroche-toi ma belle, on va chez moi. »
D'un coup de baguette, tout fut éteint, rangé et à son autre bras. Les deux jeunes gens transplanèrent donc dans un grand loft, décoré avec classe et goût. Edward laissa Keira prendre ses aises -ce qu'elle fit assez rapidement, la jeunesse, plus de politesse franchement- et alla chercher le champagne, un bon crû, pas le meilleur, mais loin d'être le plus mauvais non plus. Il sortit deux coupes d'une petite armoire, la ferma d'un coup de coude et s'approcha de son invitée. Le photographe remplit les deux verres qu'il laissa sur la table avant de s'asseoir vraiment très près de la jeune Williams et de passer bras autours de ses épaules, comme s'il lui demandait s'il faisait beau aujourd'hui. Il prit une respiration, sentant le parfum de la jeune femme, et sourit encore plus, elle ne repartirait pas de ce loft avant demain matin -de préférence avant qu'il se lève-, foi d'Of Curty ! Celui-ci prit la coupe de la rouquine, lui tendit avant d'attraper le sien. L'odeur de nicotine emplit ses narines et il ferma les yeux pour s'envelopper de la toxine dont il était dépendant depuis maintenant des années.
« Ca ne me dérange pas tant que tu m'en passes une. »
Il la regarda un petit moment dans les yeux et lui souffla, à quelques centimètres à peine du visage.
« Alors ? Mon champagne vaut-il le détour, demoiselle ? »
[ Je m'excuuuuuuse pour l'affreux retard =/ Promis, je ne serais plus en retard pour ce sujet ]
Keira avait esquissé un sourire. Il annulé une bonne soirée pour elle ? Elle n’avait plus vraiment de raison de douter des intention (peu charitables, soit dit en passant) du sorcier, à présent. Sinon, c’est qu’elle était revenue quelques années en arrière ! Elle n’était plus aussi naïve que ça pour ce genre de choses. Elle avait bien compris comment les hommes fonctionnaient et quand on allait chez eux boire un verre, ça avait toujours des effets secondaires… Du genre un voyage dans la chambre (quoiqu’ils ne soient pas tous comme ça, certains préféraient, en effet, d’autres pièces… *paaaaaaaaf*).
Finalement, ils transplanèrent, Edward étant aux commandes (il valait mieux s’ils préféraient arriver tous deux en un seul morceau…). Keira récupéra après le transplanage (craignant décidément, encore et toujours ce mode de transport-ci…). Puis le sorcier alla chercher le champagne (déjà, il ne perd pas de temps –paf-) tandis que Keira prenait ses aises (pas difficile quand on est une fille sans gène ! ). Lorsqu’Edward revint, il servit les coupes, et tendis à la rouquine celle qu’il lui réservait, tandis qu’elle prenait une cigarette. Face à la réponse du jeune homme, elle esquissa un sourire amusé :
« Ca doit être faisable… »
Elle lui tendit une cigarette, saisissant ensuite la coupe qu’il lui avait donnée.
« Merci. »
Elle en but une gorgée avant de reposer la coupe et d’allumer sa cigarette. Elle tendit son briquet à son jeune compagnon de la soirée (non t’as une clope mais pour le feu tu te dé*erdes mon garçon ! –paf-). A la question du sorcier (qui s’était dangereusement rapproché d’elle par ailleurs), la rouquine esquissa un sourire taquin, buvant une autre gorgée, la cigarette dans l’autre main.
« Je dirais qu’il se défend. »
Elle ne put retenir un petit rire amusé et reposa sa coupe sur la table, histoire d’avoir une main de libre (au moins ^^’). Elle se sentait à la fois oppressée et angoissée, tout en ayant une vague d’adrénaline qui, lentement, grimpait dans ses artères, glissant dans ses veines, faisant vibrer son corps, accélérant son rythme cardiaque. Elle n’avait jamais eu l’intention de faire quoique ce soit avec Edward. Pourquoi ? Et bien parce que c’était Edward et qu’elle savait très bien qu’entre lui et Erwan ce n’était pas du tout le grand amour. Ceci étant, la rouquine avait pour habitude de juger les gens par elle-même, elle n’apportait pas la moindre importance aux ragots et racontars divers. Aussi n’écoutait-elle jamais les mises en gardes au sujet de telle ou telle personne. Elle testait. Elle en sortait parfois abîmée, d’autres fois plus forte… mais dans tous les cas elle ne jugeait jamais les gens avant de les connaître. Et pour Edward, ça fonctionnait pareil. Erwan avait beau être son meilleur ami, elle n’allait pas cracher sur un jeune homme jusqu’à présent charmant et agréable, pour les beaux yeux de son Roumain chéri.
Tirant une nouvelle bouffée de sa cigarette, elle se redressa, puis s’agenouilla sur le canapé, sans dévier son regard. La rouquine avait très bien compris les règles du jeu et elle allait jouer. Elle ne se souciait pas des conséquences (ce n’était pas dans sa nature de s’inquiéter pour ce genre de choses. Elle avait, de toute façon, la fâcheuse tendance à agir pour réfléchir après seulement… pas futée, mais il en faut bien des gens comme ça sur Terre, hein ? Et elle remplissait très bien les rangs !). La sorcière ne put contenir un sourire taquin, quand elle inspira une nouvelle bouffée de fumée. La retenant dans sa bouche, elle s’approcha d’avantage du jeune homme et souffla doucement le nuage vers la bouche de ce dernier, avant de se saisir de ses lèvres avec douceur et assurance. Non, Keira ne jouait pas forcément la carte de la subtilité. Surtout quand elle savait pourquoi elle était chez un homme.
Depuis quand Edward était comme ça ? Depuis quand était-il devenu ce type qui se droguait, buvait de l'alcool forts, sortait tous les soirs, laissait sa vie dériver comme elle le sentait et se tapait à peu près toutes les filles qu'il trouvait un temps soit peu jolies ou qui pouvaient lui apporter quelque chose dont il avait besoin ? Oh, le photographe ne se plaignait pas, loin de là, surtout avec la vue qu'il avait sur le décolleté de la rouquine à côté -bientôt en dessous- de lui ; il n'avait pas encore moins l'envie de changer, une vie comme celle-là, malgré la dépendance qu'elle entraînait, était fantastique et les personnes qui jugeaient ce mode de vie mauvais, dangereux, las ou même qui n'avait pas de réels reliefs, ces personnes ... Merlin savait qu'elles n'avaient jamais essayé ! Elles n'avaient sans doute rien vécu d'approuvant, tout allait bien dans leurs petites vies bien ordonnée et insipides ; pauvres personnes, pauvres sorciers, pauvres moldus ... Ils ne connaissaient pas se plaisir, d'avoir une bonne bouteille de champagne sur une table basse en verre, une cigarette à la main, une coupe dans l'autre et une sublime jeune femme à ses lèvres. Ces personnes ne connaissaient pas le paradis, en somme.
L'ancien Serpentard prit doucement la cigarette de l'ancienne Griffondor et, alors qu'il l'allumait avec le briquet qu'il possédait toujours en poche, il laissa son regard dériver vers son mannequin d'un soir. Elle était une lionne avant, et elle avait changé, là, c'était clair. Merlin, il se souvenait vaguement de la tignasse rousse qui ne cessait de sourire -un peu bêtement- à tout le monde, même ceux qui la haïssaient, qui rigolait toujours et qui était en fait une camarade toujours enjouée et précieuse. À la voir, là, assise dans ce canapé, sachant très bien ce que la nuit ne serait pas des plus calmes, buvant son champagne et tirant avec force sur cette pauvre petite clope qui n'avait rien demandé. Certes, chez lui aussi, il y avait eu du changement, mais pas autant que chez elle. Qu'est-ce qui avait changé la donne ? Son regard s'attarda sur ses lèvres alors que Keira parlait ; en fait, même s'il appréciait la bassiste, il s'en fichait un peu. Peut-être la mannequin et le photographe s'entendraient encore après cette nuit, mais ils ne resteraient sans doute que des connaissances ou des amis assez lointains ; il ne servait à rien de s'attarder sur des détails.
« Content qu'il vous plaise un temps soit peu, Miss Williams. »
L'Of Curty tira une longue bouffée de cigarette, penchant légèrement la tête pour ne pas envoyer les relents de la fumée dans le visage de sa compagne -c'était le genre de chose qui refroidissait assez facilement les ardeurs des filles ... et de certains garçons aussi d'ailleurs-. Edward savait parfaitement que Keira était une proche amie d'Erwan ; sa meilleure s'il avait bien entendu les racontages qui se faisaient. C'était en partie pour ça qu'il avait téléphoné à la jeune Williams pour le shoot ; quitte à pouvoir emmerder son pourri de demi-frère (comment ça, il est pas réellement pourri ? On vous demande à vous ?), c'était tant mieux. L'ancien vert et argent ne savait pas que le roumain était amoureux de la jeune fille et quand bien même c’aurait été le cas, il n'aurait pas hésité beaucoup plus longtemps à appeler la jeune femme, même si cela impliquait une bagarre digne de ce nom avec le blond. C'était toujours assez marrant ; en fait, l'ancien Poufsouffle s'énervait assez vite et réagissait souvent avec violence lorsque c'était avec son demi-frère et cela faisait beaucoup rire celui-ci, même s'il arrivait qu'il se prenne des coups. La plupart du temps, de toute façon, Faith était là pour les séparer si ça dérapait de trop.
Edward vit, avec contentement, que la chanteuse de Canal Sparks n'était pas bête et qu'elle savait ce qu'elle faisait là, dès qu'elle s'agenouillât. Intéressant. Le photographe aimait bien quand on prenait des initiatives et il semblait que la jeune femme était partisante de ce genre de techniques. Et bien viens, jeune rouquine, viens jouer avec le jeune Of Curty, il n'attendait que ça, qu'il s'accroche l'un à l'autre avec envie, désir, désespoir le temps d'une nuit et que le lendemain, lui, se réveille dans des draps froids -ou un canapé froid, à voir comment cela se finirait- et elle, parte beaucoup trop tôt, pour être sûre de ne pas devoir affronter un regard impassible et indifférent. Classique. Au départ, L'ancien Serpentard la laissa mener la danse, pis, posant avec adresse son verre sur la table basse, se releva un peu en glissant sa main récemment libre son la blouse de l'ancienne Griffondor. Pourquoi tant de fioritures alors que tous les deux ne voulait qu'une seule et même chose ?
Edward reprenait les rênes. C’était une opération lente et sûre. Keira savait bien où il allait en venir, et elle se laissa aller. Elle le laissa toucher sa peau, retirant ses vêtements, offrant ses lèvres pour toute réponse. La jeune femme savait qu’elle n’aurait pas dû le faire. Et c’était sans nul doute cette notion d’interdiction qui la poussait à aller à l’encontre de ses instincts, de lutter avec fermeté contre ses convictions. Elle voulait tuer la créature faible et sans défense qui l’habitait. Elle voulait l’anéantir et se dominer, dominer son existence et choisir un destin… Son destin. Sa méthode n’était peut-être pas la meilleure qu’il soit, mais c’était la seule qu’elle ait trouvé. Et elle ne se supportait plus. Elle ne supportait plus son reflet à la fois trop maigre et obèse. Elle ne supportait pas ses pleurs, la nuit, dans le noir, quand elle repensait à celui qu’elle aimait… Celui, ou ceux, même… Car si elle pleurait Lexy, elle pleurait aussi Enry… Qu’avait-elle fait ? Que lui avait-elle fait ??? Heureusement, elle avait éviter cela à Liam… mais pourquoi ne s’était-elle pas arrêter plus tôt ? Pour Enry ??? Pourquoi avait-elle eu la bêtise de croise que cette fois, rien que cette fois, elle serait plus forte ? Quelle naïveté… cette simple pensée lui brisa le cœur, déchirant ses entrailles… Elle appuya alors son baiser, se serrant plus fort encore contre Edward, tentant d’oublier sa douleur dans ses bras vides de toute émotion.
Lentement, ils en arrivèrent à ce pourquoi Edward avait invité le mannequin chez lui ce soir là. Plus rien ne devait compter alors. C’est toute entière qu’elle se livra dans ce dernier combat, fuyant ses obligations, douleurs et regrets. C’est dans les bras à la fois chaud et glacés de cet amant qu’elle en venait à croire qu’elle avait pris la bonne décision. Décidée à faire table rase du passé, elle ne se laissait pas une seule seconde répit, par crainte que ses peines ne lui revienne plus rapidement que prévu. Elle ne sait pas quelle heure il était lorsque le frère de son ex meilleur ami s’endormit. Allongée contre lui, el souffle court, elle gardait les yeux grands ouverts, pétrifiée par sa laideur. Jamais elle ne s’était trouvée aussi pathétique que ce soir là. Comment avait-elle pu en arriver là ? Oui, elle aimait beaucoup Edward… mais elle savait aussi (en son fort intérieur) que si jamais Erwan apprenait ça… Il serait furieux. Pourquoi perdait-elle tous els êtres qui lui étaient chers ? Pourquoi ne pouvait-elle pas garder quelqu’un à ses côtés ?? C’est perdue dans ses pensées qu’elle se redressa en douceur, écartant le bras de l’ex vipère qui lui tenait toujours la taille. Se levant, elle s’habilla en silence et allait partir avant de faire demi tour. Jetant un rapide coup d’œil au jeune homme endormi, elle esquissa un faible sourire et écrivit sur un post-it un petit mot à son attention :
‘Montre moi les photos la prochaine fois qu’on se voit.
Keira.’
Puis elle colla le morceau de papier sur la porte d’entrée et ouvrit cette dernière sans faire de bruit, puis quitta l’appartement sans se retourner. Elle marcha dans les rues de Londres, comme une brebis égarée. Elle se fit interpellée à plusieurs reprises. Des hommes. Tous la même envie. Envie qu’elle partageait généralement… mais pas là. Pas ce soir. Elle était fatiguée et elle avait mal… terriblement mal au cœur. Ce n’est qu’une fois arrivée dans sa chambre trop rose qu’elle se laissa tomber lourdement dans ses draps tout aussi roses et qu’elle s’effondra en larmes. Des cris étouffés s’échappaient de sa gorge à intervalles irréguliers. Puis elle se leva et jeta un regard furieux à une lampe (rose aussi… quelle surprise !) qui trônait à portée de main ; s’en saisissant, elle tira dessus, débranchant l’objet au passage avant de le jeter à terre. Elle observa le verre de l’ampoule exploser comme ses rêves avaient eux-même explosés. S’étranglant dans ses sanglots, elle avait le souffle coupé par la douleur qui lui lacérait le cœur. Qu’était-elle devenue ??? Que faisait-elle ? Qui était-elle ? Souffrante, petit à petit à court de larmes, elle finit par s’endormir au milieu d’une chambre en bazar, peluches et ampoules brisées entourant son lit de princesse.
Tout n'était que façade. Dans le monde. Dans son monde. Aucune attirance pour cette fille, dont il connaissait à peine le nom et le visage, alors qu'il posait des lèvres glacées sur celle, pas beaucoup plus envieuses que les siennes. Une façade glacée, des gestes répétés tellement de fois qu'ils n'en étaient plus que mécaniques, sans sentiments, juste une habitude qui ne devrait pas être, des lèvres trop habituées à embrasser lèvres et peau inconnues, des mains qui n'étaient même plus pressantes, juste lasses. Tout avait perdu de sa couleur, tout était fade ; même avant qu'il ne soit avec Natacha, Edward avait toujours trouvé un plaisir à coucher avec une fille, même si c'était sans lendemain, elle était gentille, jolie, elle voulait la même chose, pour le plaisir. Là, rien, juste ... un mécanisme. Pourquoi elle ? Parce qu'elle tombait au bon endroit, au bon moment, pour une fois, même Erwan n'avait pas réellement avoir quelque chose dans cette histoire (même si c'était un plus).
Lâchant un soupir las, le photographe enlaça la rouquine, cherchant une chaleur inexistante, plongeant son visage dans sa chevelure, y respirant un parfum qu'il ne connaissait pas. Edward ferma les yeux et put presque voir Natacha à la place de Keira Williams, là, sur ce canapé, dans son salon, il serra la mâchoire et emmena la jeune femme dans sa chambre, histoire d'oublier la blonde quelques doux instants. Tout se passa comme initialement prévu et Edward s'endormit ; il était chez lui, il n'avait donc pas d'efforts à faire, la mannequin partirait d'elle-même au petit matin, peut-être même encore ce soir, il s'en fichait complètement en fait. Si elle restait, il l'enverrait paitre au petit matin, sans un regard, mais vu la certaine réputation qu'avait acquis la batteuse de Canal Spark, l'ancien vert et argent ne doutât pas un instant qu'elle parte durant la nuit.
Et en effet, il ne sut jamais vraiment à quelle heure elle était partie, mais lorsqu'Edward se réveilla, au petit matin, Keira n'était plus là. Il se leva peinard, défit les draps et les changea, prit un petit déjeuner frugal et partit faire la sélection du shoot de la rouquine lorsqu'il remarqua le post-it qu'elle avait laissé sur la porte d'entrée. Il sourit, le jeta et se promit de lui envoyer la sélection avec les rares retouches que lui et ses collègues feraient dessus. La matinée se passa rapidement, le styliste ayant été très difficile sur les photos, les poses et les expressions ainsi que la manière dont Keira portait les vêtements ; le tout lui fut envoyé par e-mail ainsi qu'à la rouquine. Vite fait, bien fait. Les magasines seraient publiés dans deux-trois jours, mais Edward avait décidé qu'il ne serait pas là pour les voir. Non, depuis cette nuit avec la bassiste, le photographe avait pris des engagements ailleurs, plus simplement, avait pris une décision : il allait partir. Son billet fut vite acheté. Cet après-midi, Edward Of Curty partait en France. Cet après-midi, Edward Of Curty allait demander des explications à sa petite-amie.