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Ξ Sujet: Re: Bal de Noël 1999 Lun 22 Mar - 20:25 | |
| Frédérique LeeRoy / Maureen McEngel (suite et fin) Maureen souriait encore et encore et à force de la voir sourire, cela la dérangeait de moins en moins. Elle appréciait même de plus en plus cela. Elle disait qu’elle était bête d’avoir pensé que Frédérique s’était forcée à se rendre au bal. Elle, elle ne la trouvait vraiment pas bête. Elles continuaient à discuter. Elle ne voulait pas vraiment la pousser à enfreindre les lois de l’école comme un signe de rébellion, mais plutôt pour trouver une certaine tranquillement et un changement dans leur train train quotidien. Elle, elle trouvait ainsi de l’amusement. Elle connaissait en effet bien la réserve et à force de la voir traîner dans les rayons, la bibliothécaire ne prenait plus attention à elle, lui permettant ainsi de se faufiler au mieux dans ce coin secret sans être repérée. Et puis, si on ne voulait vraiment pas qu’ils aillent dans cette réserve, ils auraient du mettre les livres ailleurs que dans cette école. C’était comme tenter un enfant en mettant un gâteau au chocolat bien en vu en lui interdisant d’y toucher.
Quand Frédérique parla de Natacha, elle crut voir passer rapidement dans les yeux de Maureen comme une lueur de jalousie. Il n’y avait pas de raison. Natacha était et restera toujours sa meilleure amie, voir plus, sa grande sœur. Elle aurait depuis longtemps fais de grosses bêtises si elle n’avait pas été là pour veiller sur elle, pour la conseiller et l’épauler. Puis se fut de la tristesse qu’elle crut apercevoir suite à sa remarque sur les êtres chers. Elle n’insista pas. Elle n’avait pas sur se montrer triste car justement elle ne voulait pas penser à ça plus profondément. Ce n’était pas aujourd’hui qu’elle tenait à le faire. Alors elle ne fut pas d’accord avec ce que lui disait son amie. Non la jeune Poufsouffle n’était en faute pour rien. Si les autres les détestaient s’étaient qu’ils n’étaient pas assez intelligents pour voir à quel point elle était fille bien, vraiment bien. Si une personne venait à l’embêter la jeune LeeRoy était capable de vraiment montrer sa nature profonde pour protéger la jeune fille qui ne devait rien dire contre les attaques verbales qu’elle pouvait avoir. Mais la Serpentard, elle, n’était pas comme ça et pouvait rapidement monter en pression si on la contrariait et pire quand on touchait à ceux qui lui étaient proches, telle une louve protégeant ses confrères. Elle n’attaquait pas pour attaquer, mais si elle était amenée à le faire, elle le faisait jusqu’au bout.
Subitement, Maureen l’avait attrapé la main pour l’amener sur la piste de danse et elle fut si surprise qu’elle ne prit pas la peine de se débattre. Comme quand elle jouait au Quidditch, Frédérique tenta d’associer des mathématiques et de la physique dans ses mouvements de danse, ou en tout cas, ce qu’on pouvait appeler de la danse. Elle parvenait donc à rester en rythme mais on voyait bien que son regard ne parvenait ni à s’illuminer ni à s’amuser. Elle fixait une personne, puis une autre, ou plutôt, elle fixait leur geste et leur mouvement. Elle calculait chaque tempos de la musique et tentait d’assembler le tout. Mais elle était aussi raide qu’un robot et ça ne donnait rien de joli. Elle voulait en tout cas faire plaisir à Maureen et elle faisait déjà un effort pour rester au milieu de cette piste. Donc l’instant d’une musique elle parvint à oublier qu’elle était au bal, elle oubliait le monde qu’il y avait autour d’elle et qui pouvait la regarder et elle ne se concentrait que sur ce qu’elle faisait. Quand la musique s’arrêtait quelques petites secondes, on annonça le début des slows et là elle pâlit. Danser sur un rythme qui bougeait et sans forcement toucher sa cavalière, ça lui allait, mais elle se souvint à nouveau des paroles de Siegfried et on eu crut que le sang lui montait au visage. Elle eut des bouffées de chaleur. Qui allait porter la robe et qu porterait le pantalon ?
Elle annonça, tant bien que mal à son amie qu’elle devait avoir chaud à cause de la danse dont elle n’avait pas l’habitude et qu’elle avait besoin de boire quelque chose de frais. Elles retournèrent donc au buffet où elle retrouva des couleurs après avoir avalé d’une traite un verre de jus de citrouille rempli de glaçons. Elles se remirent à discuter encore un peu mais Frédérique semblait ne plus être tout à fait là. Depuis le début des danses de couple, elle s’était remise à cogiter. Son camarade des potions lui avait conseillé de demander directement à Maureen pourquoi elle, elle avait voulu venir au bal que avec elle. Mais elle n’en disait rien, préférant se perdre dans ses pensées se disant que sa cavalière y avait implicitement répondu déjà une fois. Elle ne voulut donc pas la blesser en lui faisant par de ses doutes et interrogations. La Serpentard se posait toutes sortes d’interrogation, mais elle n’était pas sur qu’elle se posait les même qu’elle. Elle n’arrêtait pas de se dire qu’elle se faisait des idées en réfléchissant trop.
La soirée passa, à la fois calme mais mouvementé pour la jeune LeeRoy. Finalement, elles ne purent se retrouver à la bibliothèque. Les Préfets et les Professeurs avaient été plus malins qu’elles. Ils connaissaient bien leurs élèves et se doutaient que nombreux d’en eux auraient voulu prolonger la soirée. Mais leur escapade nocturne à la bibliothèque n’était que partie remise.
Frédérique se fit un peu comme un devoir de raccompagner son amie jusqu’à son dortoir. Tout le monde rentrait chacun à leur tour dans leur salle commune et les filles continuaient à discuter un peu en retrait regrettant de ne pas pouvoir suivre leur projet. Alors que le couloir se fut vidé et craignant d’avoir une retenue si elle ne se dépêchait pas de retrouver les verts et argent, cette dernière dut laisser Maureen un peu à contre cœur. Après s’être souhaitée une bonne nuit respectivement un peu gênée, subitement, et sans aucun doute impulsivement, la petite brunette s’approcha de la jeune fille et déposa un baiser sur sa joue avant de se reculer tout aussitôt. Les battements de son cœur se ressentaient jusque dans sa gorge, tellement qu’elle ne put prononcer plus aucune parole. Elle décida donc de ne pas s’attarder plus, au risque de faire une bêtise et gâchait la fin de la soirée qui se finissait finalement très bien, et fila sans un mot alors que son regard venait de croiser le sien quand elle s’était retournée. Alors qu’elle se dirigeait vers les cachots des Serpentard, ses pas résonnèrent sur le sol froid des couloirs de Poudlard alors que ceux-ci retrouvaient de plus en plus leur tranquillité habituelle. Une fois arrivée à sa propre salle commune, dans un effort qu’elle trouva impressionnant, elle regagna rapidement ses dortoirs et se laissa tomber sur son lit alors que ses camarades de chambrée racontaient à leur tour leur soirée. Elle ne partagea aucun mot avec elles.
Non finalement, elle n’avait pas besoin de se poser plus de questions… { Fini pour Frédérique LeeRoy } |
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