Adieu mon enfance littéraire

Alaska arrivait à peine et savait déjà où se diriger. La bibliothèque serait un endroit parfait pour démarrer quelques familiarités avec les lieux. Elle appréciait tellement les livres pour enfants aux couvertures colorées attrayantes qui renfermaient des pages en papier glacé qui avaient une odeur de neuf. Les images étaient parfois floues parfois d'une précision incroyable, et, sans lire les textes, Alaska s'imaginait les histoires en admirant les expressions des personnages.
La porte de la bibliothèque grinça. C'était si cliché et en même temps tellement étrange. Dans un monde qui se vantait de pouvoir tout réparer, personne n'avait songé une seconde à rendre silencieuse la porte d'un endroit qui se devait d'être un sanctuaire. Alaska comprendrait plus tard que, plutôt que de s'attaquer à la source des sons, les sorciers préféraient s'en préserver en se jetant des sorts pour faire en sorte de ne pas entendre.
Les pas d'Alaska faisaient un bruit mat sur les tapis de la bibliothèque. Elle n'en avait jamais vu de telle. Ici, pas de bacs dans lesquels foisonnaient, dérangées depuis longtemps de leur ordre alphabétique, les bandes dessinées et les livres d'histoire. Pas de gros poufs colorés dans lesquels elle se jetait autrefois, une douzaine de livres serrés contre elle. Pas de petits couchés par terre à écouter le conteur venu pour les faire rêver dans une lumière tamisée. Ici, les bacs étaient de hautes étagères inatteignables qui s'étendaient sur ce qui semblaient être des kilomètres. Les poufs s'étaient transformés en de riches fauteuils en cuir qui paraissaient capables d'accueillir des géants. Les petits couchés par terre avaient grandi pour devenir des adolescents studieux qui s'asseyaient bien droit devant d'interminables tables en bois brut, entourés de livres épais aux couvertures usées qui ne figuraient aucune image et de parchemins recouverts d'écritures fines et serrées.
Alaska avait commencé par pensé qu'elle se trouvait juste quelque part, dans le mauvais rayonnage. Dans la partie réservée aux adultes. Mais après un balayage attentif des environs elle soupira : il n'y avait nulle trace d'une pancarte « Espace enfants ».
L'endroit n'avait rien du refuge qu'elle espérait. Elle s'engagea un peu plus loin dans les lieux. Personne ne la regardait, comme s'il s'était agi d'une petite poupée de chiffon invisible qui erre au milieu de nulle part. Elle prit le parti de visiter un rayonnage qui lui semblait peut-être moins obscure que les autres. Elle prit un livre, au hasard. Elle avait été attirée par une couverture bleu-turquoise. Elle passa sa main sur la tranche granuleuse, puis, doucement, elle tourna le livre pour découvrir une première de couverture mouvante. D'étranges personnages, vêtus d'une mode dépassée, pique-niquait près d'un lac. Alaska avait été prévenue que ce nouveau monde recelait des étrangeté, elle avait déjà aperçu les photos sur le journal que tenait le docteur lorsqu'il l'avait emmenée avec lui, mais ce n'était pas si facile de s'y habituer. A la fois effrayant et merveilleux, le monde qui l'entourait semblait se rappeler à elle chaque fois qu'elle l'oubliait un peu. Hormis la couverture, le reste du livre n'était que pages innombrables et assommantes recouvertes de lignes tordues d'une écriture mi-calligraphiée, mi-imprimée. La petite fille se laissa glisser vers le sol. Elle ne détestait rien de plus au monde que les moments où l'enfance disparaissait.

Et les vacances s’étaient achevés, mettant une fin à l’effet désastreux du soleil sur sa peau de rouquine. Les mois d’été passés chez sa mère à éviter de la croiser avaient filés comme une trainés de poudre, dans l’ombre de ses lectures. Car plus que jamais, Senna lisait.

Cette passion n’était pas neuve et depuis qu’elle avait l’âge de déchiffrer ses premiers mots, Senna avait avalé tout ce qui lui tombait sous la main. Tout. Elle avait avalé les mots, sans quelquefois prendre le temps de les digérer. Elle lisait avec fureur et rage, comme on croque nerveusement dans une pomme pour l’engloutir le plus vite possible. Depuis qu’elle était rentrée ici, elle avait partagé son temps entre les salles de cours , la bibliothèque et quelquefois des balades en solitaire sur la dune. Mais la bibliothèque restait toutefois son lieu de prédilection. Parce qu’elle avait sentit, la petite Cassandre, que c’était dans les livres qu’elle pourrait gagner la puissance. Elle avait cette force, cette volonté d’apprendre. Et meme s’il était rare qu’un professeur ai l’honneur d’entendre le son de sa voix, elle emmagasinner, buvait les paroles, quelle qu’elle soit. Parce qu’il fallait être forte, plus forte encore…Et surtout elle lisait, elle lisait, elle avalait les ligne retenait, testait seule les quelques sortilèges qu’elle pouvait apprendre par elle-même.

Elle était justement dans son lieu de prédilection assis dans un grand fauteuil en cuir, en tailleur, s’abimant les pupilles à s’escrimer de suivre des lignes petite sérées et manuscrite. Elle s’était isolée, comme d’habitude. Si sa première année d’étude avait atténué quelques peu cette impression de malaise à proximité de l’esprit d’autrui. Un contact avec un autre être humain restait assez inssuportable pour lui suffire comme motif d’isolement. Et puis de toute façon, elle n’avait jamais saisi le bien potentiel que pouvait faire autrui . Les autres n’étaient là que pour lui faire du mal…Senna arrivait à un passage passionnant sur les épouvantards quand une petite note en bas de la page lui indiquait de se réferer à un autre bouquin. Senna posa le grimoire à coté d’elle, déplia ses jambe et se mit en quète du livre. Elle arriva rapidement à une étagère éclairé par un rayon de soleil qui percait douloureusement à travers la baie vitre. contrairement à certains ses recherches à la bibliothèque étaient très rapide et elle commençait à connaitre les rayons par cœur. Elle balaya d’un rapide coup d’oeuil connaisseur la bibliothèque pour en déduire que l’objet de ses désirs se trouvait dans la main d’un élève. Elle l’identifia à travers les mains d’une fillette qu’elle n’avait jamais vu. Assise par terre. Une première année visiblement, toute les seconde années partagé son dortoir. Pourquoi avait-elle se bouquin dans les main alors que c’était absolument celui qu’il lui fallait ! Senna détestait adresser la parôle à quiquonque et elle aurait surement laisser tomber l’affaire si sa l’envie de continuer sa lecture n’avait pas était la plus forte. Cassandre s’approcha de l’autre. La sensation désagréable de son esprit s’imposa à elle, immédiatement, comme un mauvais souvenir qui remonte. L’autre était frèle. Il était rare de croisé des gens qui fasse plus jeune qu’elle mais elles avaient surement un concours à faire de ce coté-ci.

« Tu as vraiment besoin de se livre? Il me le faut absolument. »fit-elle à contrecoeur.

Elle fixait son interlocutrice, sans ciller, de ce regard glacial qui lui était propre.

Alaska parcourait sans vraiment les voir les pages de ce livre sans âge dont chaque page semblait lui écorcher les doigts. Elle avait envie de pleurer mais une part importante de son coeur était occupée par une fierté sans borne. Et puis, la voix glaciale d'une autre fille lui fit immédiatement ravaler la dernière once de tristesse qui l'habitait encore. Parler à Alaska semblait arracher les poumons de la fillette qui se trouvait face à elle. Elle la regardait avec un regard qui semblait haïr le genre humain. Tout à fait le genre de regard qu'Alaska aurait pu donner dans de tels moments. Alaska se sentait très mal à l'aise devant ce regard froid et terriblement pénétrant. Elle avait l'impression que sa tête avait soudain basculé dans le vide.

- Pardon ?

Elle regarda à nouveau le livre qu'elle tenait. Qui pouvait vouloir d'un livre tel que celui-ci ? Elle déglutit avec difficulté. Fallait-il qu'elle réponde vraiment ou n'était-ce qu'un question rhétorique qui ne souffrait pas d'autre remarque. La fillette la regardait si méchamment qu'Alaska hésitait à lui jeter son livre à la figure. Elle ne savait pas comment réagir, s'il fallait qu'elle tente de faire connaissance ou non. Après tout, ces gens là ne semblait pas la regarder comme un monstre - même si cette fille là en particulier ne la regardait pas non plus franchement comme une amie - peut-être un peu de socialisation ?... Non... C'était inconcevable.

*Va au diable avec ton livre stupide*

C'est alors que le livre en question échappa à son contrôle physique. Il se leva à quelques centimètres de ses mains puis parti à une vitesse considérable à l'autre bout de la bibliothèque. Alaska ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais elle avait la tête tellement vide que rien ne lui vint, sinon un regard un peu revanchard qu'elle lança à son interlocutrice sans vraiment le vouloir.

L’esprit de Cassandre était une sorte de toile d’araignée immense, étiré entre plusieurs émotions, désirs et pensées. Casser un de ses fils c’était immédiatement perturber le fragile équilibre spirituel de la fillette en désordonnant tout. La destabilisant completement. Elle prenait tout sur elle pour retenir les avalanches d’émotions qui la submergeait à chaque fois qu’un autre daignait lui addresser la parole . Cette fragilité, Senna la masquait en agressant les personnes qui l’entourait. Pour qu’elles n’aient pas l’idée de lui faire du mal, de lui faire perdre cette incroyable certitude de supérioité qu’elle croyait avoir sur tous.

La fillette au livre n’adhéra pas à ce déguisement protecteur et sa mine étonnée se transforma bientôt en mépris. La rouquine, essaya d’ignorer ostensiblement ce semblant de dégout et tendit sa main frèle et blanche pour récuperer son bien. Hautaine, du moins en apparence, fixant de ses yeux verts d’eau la gamine hésitante, elle s’apperçu que la domination lui allait mal. L’autre ne répondit rien. Mais le livre s’envola à l’autre bout de la pièce, et, ultime provocation, le regard de la préadolescente qui invitait à la confrontation.

Elle avait cassé un fil. Elle lui avait refusé son désir. On ne cassait pas les fils Senniens si impunément. La colère embruma doucement l’esprit de la rouquine, la frustration rentrée et son orgueil démesuré l’empéchèrent de crier clairement et simplement, sa gravité, d’en rire avec désinvolture. Cassandre sentit la chose grimper dans son esprit, atteindre le presque niveau du conscient. La chose brulait de donner un ordre, de dominer, d’astreindre la fille au livre, de l’assujjéttir à sa volonté. Cassandre réussi dans un sursaut de prescience à reprendre le contrôle de cet esprit divaguant et de repousser la chose à ses prémisces aveugles et balbutiants. Elle réussi à garder son calme, à ne pas trembler de colère, à contenir son envie de tyrranie destructrice, de tranchante autorité.

« Es tu insignifiante, gamine, au point d’avoir besoin de t’opposer pour exister? fit-elle, acide et incisive sans toutefois perdre son sang froid. « De me montrer à quel point tu es puissante, avec ton dérisoire pouvoir de lévitation »

Elle émit un petit rire, glacial et nerveux. Qu’elle aurait eut envie de la frapper cette Léviatan si elle avait pu toucher la gamine sans en souffrir, lui casser son petit visage d’angelot espiègle, la couvir d’une laideur sanguinaire.Que l’autre comprenne. Enfin.Qu’ elle était la plus forte.

« Si je te demande d’assassiner, de torturer, de t’oter la vie ou de te défigurer, tu le feras. Vois de toi-même gamine, compare l’évidence. Et rammene moi ce livre ».

Belle Hyperbole. Elle ne croyait pas avoir assez de pouvoir pour demander à un être humain de contredire ses plus bas instinct de survie, mais l’autre venait d’arriver, ne connaissait sans doute pas grand-chose des pouvoirs mentaux, elle avait des chances d’être cru. Que ferait l’autre. Qu’elle subisse l’humiliation sans broncher semblait exclu.

Alaska n'en croyait pas ses oreille. La fille l'agressait avec une telle violence que s'en était inconcevable. Jamais on ne lui avait parlé de la sorte... Jamais on ne lui avait parlé tout court d'ailleurs. La débile avait à peine un an de plus qu'ellle mais semblait se sentir tellement supérieure que cela écrasait la petite blonde. Le pouvoir de son interlocutrice avait visiblement un lien avec l'esprit et Alaska se sentait vraiment mal à l'aise en sa présence.

Elle regardait, interloquée le livre à l'autre bout de la pièce. Puis, elle jeta un coup d'oeil à la petite rousse. C'était incroyable de penser que ces petites choses pouvaient posséder des pouvoirs énormes ainsi que cet air à la fois désinvolte et d'une maturité flagrante.

*Pourquoi tant de haine?*

Les propos de l'adolescente étaient effrayants. Elle n'aurait jamais pu croire que quelqu'un d'aussi jeune puise se montrer aussi cruelle et meurtirère. Alaska réflechissait aussi vit que son esprit le lui permettait. Elle se sentait vraiment petite et le fait qu'elle soit assise par terre n'arrangait en rien son sentiment de solitude et de soumission. Cette idée la poussa à se mettre debout assez rapidement, souple comme un félin.

- Je ne pense pas...

Les mots semblaient être sorti tout seuls de sa bouche mais s'était étonnant tout de même, car elle venait de penser à quelque chose de plutôt évident et cela la remplissait d'une joie malsaine. Un sourire radieux s'afficha sur son visage.

- Une gamine de douze ans qui peut faire des choses comme ça - et qui semble le souhaiter dur comme fer - n'a pas sa place dans une école mais plutôt dans un genre de prison. Je n'y connais rien mais je suis sûre que ce genre de chose existe dans ce monde. Tu n'es pas capable de faire cela.

Elle rit franchement, découvrant ses petites dents blanches.

- Moi, en revanche, si je ne peux pas te tuer, je peux t'exaspérer...

Son sourire s'effaça et ses yeux s'enflamèrent d'une lueur de démence. Elle leva son bras, fit un rictus étrange et un geste violent. Le livre au loin se souleva à quelques centimètres du sol, et, à une vitesse fulgurant, se déplaça et vint heurter l'arrière des genoux de la jeune fille.

- Espèce de tarée sanguinaire...

Le corps de Senna n’étaient fait que d’os et de nerfs . C’était un petit corps angoissée et raide qui n’avait aucun sens de l’équilibre et pas plus de muscle d’un enfant de 2 ans qui apprend laborieusement à marcher. Aussi quand le grimoire l’ateignit au creux des genou, elle tomba à terre, au pied de l’autre qui souplement, avait eut le temps de se relever. Elle tenta d’ignorer l’humiliation. La gamine lui avait clairement expliqué que c’était ce qu’elle voulait… « l’exaspérer »…Les yeux baissés vers le sol elle ne les releva pas, essayant d'ignorer le sourire moqueur de l'autre. Que faire? Que dire maintenant? Elle n’avait pas l’habitude de cracher sa bile sur les gens.

Chez les moldus un regard suffisait.. Elle était chez elle en maitre, sa mère l’évitait, les deux jumeaux, Friday et November avait peur d’elle et pleuraient à chaque fois qu’elle était à proximité. Son beau-père ne faisait pas attention à elle et ne se permettait jamais une remarque à son égard. Bref la tranquillité était garantie. Ici. C’était autre chose.

Tarée sanguinaire…

« Et toi t’es normale, bien sure…Quel humour, gamine…T’es dans la prison la mieux gardé de tout le monde des sorciers. T’es une tarée pour tout les autres. Y ont peur de nous, gamine, les moldus comme les sorciers. Parce qu’on est plus puissant qu’eux. Alors ils nous élève à être dociles. Il nous apprennent à utiliser un pouvoir, à le controler pour ne pas en subir les conséquences. Ils nous repère, peuvent nous surveiller au moins pendant l’année scolaire… »

Elle se releva doucement , sentit son genou craquer sous le poids de son corps. Ses articulations rigides lui faisait souvent se genre de surprise. Elle releva la tete. Se trouvait à quelques centimetre de la blondinette. Immédiatement elle sentit l’étreinte glacée de l’esprit de la fille sur le sien. Un frisson remonta le long de sa nuque roide et Senna fit instinctivement un pas en arrière. Elle n’aimait pas être aussi près de ses interlocuteurs et les toucher lui était insupportable. Cassandre sentait la chose s’agitait tout au fond de son esprit, prète à bondir, à saisir la moindre occasion pour prendre le contrôle de sa tête. Mais elle se contenait. Pour l’instant…Elle sortit sa baguette magique pour marmonnait un wingardium Leviosa qui fit décoller le livre de par terre et attérir dans sa main gauche. La rangaina puis Elle fixa l’autre quelques seconde pour enfin lui déclarer.

« Tu m’prend pour une folle ,bien sur, mais t ‘as rien compris. Comme les autres gamins qui n’pense qu’à faire joujou sur un balai ou s’échanger des cartes de magiciens fantoches. Tu faisais quoi avec le livre ? Tu regardais les images ou t’arracher les pages pour faire des avions en papiers? » fit elle, sarcastique

[Désolé pour le retard mais je suis toujours vivante =)]