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 World's End Rhapsody [PV Nico]

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Ξ Sujet: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyMer 11 Aoû - 22:35


“ World's End Rhapsody „
Je ne te crois pas quand tu dis que tout va bien.

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[Poudlard Express, matin du 1er jour de vacances]

Le Poudlard Express lâcha un long panache de fumée grise, tandis que les élèves qui rentraient chez eux pour les vacances de Toussaint se hâtaient sur le quai. Hainoa Stewart, qui avait décidé de passer une semaine chez elle, enjamba le marchepied, et se retint aux portes pour ne pas basculer en arrière. Elle hissa ensuite sa lourde valise à l’intérieur, tandis que le contrôleur sifflait pour annoncer le départ du train. S’avançant pour délivrer le passage et permettre à Nicolas Caremis de monter à sa suite, la petite blonde agita sa tignasse claire de gauche à droite, et soupira, épuisée par tant d’effort. Le Poudlard Express commença alors à prendre de la vitesse, et le château qu’on voyait à travers les vitres transparentes fut bientôt caché par les montagnes. Les vacances pouvaient enfin commencer.

Faisant signe à son meilleur ami de la suivre, Hainoa chercha un compartiment vide, en traînant ses bagages derrière elle. Il n’y avait pas énormément d’élèves qui restaient à Poudlard lorsque ce genre d’occasions se présentaient. Et puisque pour les vacances de Toussaint, il n’y avait pas de bal ou d’évènements particuliers de prévu, seule une poignée de sorciers passaient la semaine au château. Trouver un compartiment vide n’était donc pas une tâche réellement simple. D’un pas décidé néanmoins, Hainoa sillonna les différents wagons, en tirant la grimace à chaque fois qu’elle s’apercevait qu’une personne logeait déjà là où elle voulait s’installer. Ce qui était le plus agaçant, c’était de croiser des compartiments ne contenant qu’une seule personne. Ils ne pouvaient pas se regrouper ensemble, ceux-là ? M’enfin.

Au bout d’une bonne dizaine de minutes de recherche, la jeune Gryffondor parvint enfin à trouver son compartiment vide. Elle ouvrit la porte à grand fracas, et souleva ses valises pour les mettre dans le filet à bagage. Au fil des années, et à mesure qu’elle prenait des centimètres, Hainie n’avait plus trop de mal à les poser à une telle hauteur. Elle s’installa donc confortablement sur une banquette défoncée, s’accouda au rebord de la fenêtre, et observa Nicolas qui rangeait ses valises. Une fois que cette opération fut menée à bien, son meilleur ami s’installa en face d’elle.

« Ca fait du bien d’être en vacances, hein ? Papa va venir nous chercher à la Gare lorsqu’on y sera. Tu veux manger quelque chose en particulier au dîner ? Je peux lui envoyer un hibou. »

La jeune fille lorgna un instant sur le Hibou grand-duc au pelage mordoré et aux yeux rouge sang de Nicolas, puis détourna les yeux et admira le paysage. Elle avait invité Nicolas à passer la semaine chez elle, histoire d’avoir un peu de compagnie. Monsieur Stewart était vraiment débordé ces derniers temps, et n’avait donc pas pu poser une semaine de congés. Il avait cependant accepté avec enthousiasme la venue du jeune sorcier chez lui, et comptait le bombarder de questions dès qu’il le verrait. Les deux adolescents prévoyaient de regarder des films tous les soirs, et de continuer leurs terribles machinations pendant la journée. Malheureusement, ils n’avaient pas le droit de se servir de la Magie, étant des sorciers de premier cycle, et ne pouvaient donc pas continuer leur projet. Projet qui avançait à un bon rythme, à présent.

« Juste, Papa a programmé des cours de flûte traversière 2 ou 3 fois dans la semaine. Donc je te laisserais seul pendant une heure et demie. Mais tu pourras en profiter pour faire tes devoirs, hein ? et me laisser recopier ensuite »

Sans attendre une quelconque réponse, la fillette lui lança un regard brillant d’espoir, afin de lui faire savoir qu’elle comptait bien sur son aide scolaire. Nicolas avait toujours été un bon élève, et Hainie un cancre. Il était donc tout naturel qu’il la laisse zieuter sur ses 35 cm de parchemin sur la Guerre de Sécession, non ?

[ 650 mots ]

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyJeu 12 Aoû - 1:25


Nicolas était entré dans le Poudlard Express à la suite de son amie Hainoa, et avait jeté un regard noir au 7 ème année qui la fixait avec un peu trop d’intérêt à son goût. Ces derniers temps, le Gryffondor était devenu de plus en plus susceptible. La cause ? La déprime de son ami Haven semblait avoir déteint sur lui, et il était d’humeur massacrante en permanence. Ce n’était pas du tout de la faute du jumeau Clarks, bien évidemment. Mais le fait de mentionner Cherise et le célibat nouveau du lion ne faisait que raviver la blessure de la solitude de Nicolas. D’autant plus qu’il avait pris un sacré coup au moral en apprenant que le couple par excellence venait de se séparer. Comme quoi, on était à l’abri de rien. Et chaque jour qui passait rappelait au 6 ème année que lui-même risquait de perdre Hainoa un jour, s’il ne faisait rien. Mais avait-il vraiment envie de lui avouer ses sentiments, et de risquer de mettre un terme à leur formidable amitié ? Être juste son meilleur copain était une situation plutôt confortable. Il pouvait restait auprès d’elle sans éveiller les soupçons, et passer du temps en sa compagnie. C’était tout ce qu’il demandait. Même si quelques fois, il avait une irrépressible envie de l’enlacer, ou de goûter la douceur de ses lèvres… Le jeune brun secoua la tête de gauche à droite pour chasser cette idée farfelue de son esprit, et suivit Hainoa à la recherche d’un compartiment vide.

Quelques minutes plus tard, il la regarda hisser ses valises dans le filet à bagages, et regretta la vieille époque où cette tâche lui revenait. Plus le temps passait, et plus il se rendait compte que, comme tout le monde, sa jolie Hainie grandissait. C’était un sentiment atrocement paradoxal. D’un côté, il souhaitait qu’elle devienne plus mature, pour pouvoir lui avouer ce qu’il ressentait sans qu’elle ne le regarde avec un air profondément ahuri. Mais de l’autre… il aimait la Hainoa enfantine, insouciante, drôle et naïve. C’était tous ces traits de sa personnalité qui l’avaient inéluctablement attiré vers elle. Voulait-il réellement qu’elle change, quitte à enterrer celle qu’il aimait ? Lui-même n’en savait absolument rien. Il se sentait perdu dans une sorte de brouillard si épais qu’il avait l’impression de s’éloigner encore plus de la réponse à mesure qu’il essayait de la trouver. Il lâcha un imperceptible soupir, puis rangea à son tour ses valises. Il prit ensuite place en face de la petite blonde, et posa la cage d’Edwin, son hibou, à côté de lui.

« Ouais trop, j’en avais assez des cours. Je suis carrément claqué. Et non, ne demande rien, ce serait impoli de ma part de réclamer quelque chose, alors qu’il a déjà la gentillesse de m’accueillir chez vous. Et puis je vais laisser Edwin se reposer un peu. »

Il jeta un coup d’œil vers son animal de compagnie, et sortit un petit biscuit de sa poche pour le lui donner à travers les barreaux de la cage. L’oiseau l’attrapa avec gratitude, et se mit à le grignoter, sans cesser de fixer avec un intérêt poli, son maître. Hainoa n’avait pas d’animal capable d’envoyer un message. En tout cas, Nicolas était sûr et certain que ce ne serait pas Gerbille qu’elle enverrait porter une lettre. Le pauvre rongeur serait mort de fatigue avant même d’avoir parcouru le quart du chemin. Et puis Monsieur Stewart en avait déjà fait bien assez, en acceptant de le loger toute une semaine chez lui. Même si c’était devenu une habitude, Nicolas se sentait un peu gêné à chaque fois qu’il imposait sa présence à Hainoa et son père.

« Il faudra que je le remercie quand on arrivera. Ton père est vraiment chouette. »

Lui qui n’avait pas connu le sien, était vraiment admiratif du père de Hainoa. Au moins, se disait-il, Monsieur Stewart tenait à sa fille. Pas comme son paternel à lui, qui avait fichu le camp avant qu’il n’ait eut l’âge de se souvenir de lui… Quoiqu’il en soit, Nicolas trouvait qu’il avait un point commun avec sa meilleure amie. Si Nicolas n’avait pas connu son père, Hainie, elle, n’avait jamais rencontré sa mère. Et en fin de compte, tout ça était un peu triste. Puis la jeune lionne mentionna ses leçons de flûte traversière...

« Non ça ne me dérange pas, ne t’inquiète pas. » répondit-il avec un sourire.

Bon si, forcément. Savoir qu’il passerait moins de temps avec la jeune fille le troublait particulièrement. Et si un fichu parasite à ses leçons de musique venait l’enquiquiner ? Et si elle tombait amoureuse du futur Mozart depuis quand Mozart faisait-il de la flûte traversière ? pendant qu’il était assis sagement à la maison, à faire ses devoirs ? Un vent de panique glaça les entrailles de Nicolas, qui, pour faire comme si de rien n’était, jeta un rapide coup d’œil vers le couloir, en disant :

« Tiens, je crois que j’entends le charriot de marchandise. »

Et en effet, un cliquetis régulier annonçait la venue de la vendeuse de friandises. Nicolas entreprit donc la tâche de chercher quelques pièces dans sa bourse, en attendant que Hainoa lui fasse la conversation. Il fallait absolument qu’ils changent de sujet, s’il ne voulait pas balancer tout ce qu’il avait sur le cœur…

[ 888 mots ]

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyJeu 12 Aoû - 2:02


Hainoa haussa les épaules lorsque Nicolas lui répondit qu’il ne voulait rien manger en particulier. Elle ne pensait pas du tout qu’il aurait été impoli de sa part d’indiquer ce qu’il aurait souhaité pour le dîner, mais ne fit aucun commentaire là-dessus. Elle-même se sentait toujours un peu gênée lorsqu’elle allait chez Nicolas. Surtout parce que l’ambiance était plutôt tendue. Une mère qui s’occupait de son fils seule, parce que son mari l’avait quittée, et que son garçon aîné était mort… il y avait plus joyeux, comme atmosphère, c’était sûr. De son côté, elle n’avait que son père un peu agité du ciboulot sur les bords, mais elle menait une vie confortable. Disons qu’elle était tellement habituée à cette situation que l’absence de présence maternelle ne la dérangeait aucunement. Et, même si Monsieur Stewart était devenu très étrange avec sa fille depuis presque 3 ans, il n’en restait pas moins un Papa formidable. Il lui arrivait d’ailleurs à songer au comportement étrange de son père. Il cédait à tous ses caprices bien trop facilement, et la regardait parfois comme s’il avait peur qu’elle pique une grosse colère. Pourtant, il n’y avait aucune raison à cela, si ? Elle fut momentanément tirée de sa rêverie par Edwin qui venait d’attraper le biscuit que lui tendait Nicolas, et le regarda le grignoter avec gourmandise.

« Je ne comptais pas te demander Edwin » répondit enfin Hainoa à son meilleur ami, consciente qu’elle était en train de formuler un gros mensonge. En fait, elle avait tellement l’habitude de compter sur Nicolas et son hibou coursier, qu’elle ne s’était même pas demandé si ça pouvait le déranger ou non. Mais si Edwin était fatigué, elle n’y pouvait rien. « En fait, je voulais essayer de lui envoyer un Patronus. Tu sais ? Celui qui parle. Harry m’a montré comment faire cet été, mais je n’ai pas encore eu le temps de tester… »

En fait, vu qu’il n’y avait pas de Détraqueurs dans le coin, il aurait été inutile de se servir du Patronus. Même si elle savait en jeter un depuis sa première année à Poudlard, grâce aux cours de l’Armée de Dumbledore, la fillette évitait de le crier sur tous les toits. Il n’empêche que les Patronus pouvaient délivrer des messages aussi facilement que les hiboux. Et peut-être de manière plus fiable et plus rapide. Quoique. La blondinette n’était pas sûre d’être assez talentueuse pour maintenir son sort sur toute la durée du trajet sans que celui-ci ne s’évapore. La baguette en bois de Bouleau et nerf de cœur de Dragon, pourtant pratique pour les sortilèges de matérialisation, ne lui aurait pas permis de palier ses faiblesses non plus. Et puis son père aurait certainement eu une attaque, s’il avait vu un panda roux –plus argenté que roux, en fait- débouler devant lui et parler avec la voix de sa fille. Ça avait vraiment surpris Hainie, la première fois qu’Harry lui avait montré. Elle l’avait même accusé de faire le ventriloque, avant de s’apercevoir que le Cerf parlait réellement. Et d'ailleurs, en mentionnant le père d'Hainie...

« Ne t’inquiète pas pour ça, il a-do-re quand tu viens à la maison. J’ai même l’impression que c’est lui qui te dérange le plus. A te bombarder de questions comme ça… »

Elle souffla d’un air entendu, en levant les yeux vers le plafond tâché du train, ce qui illustrait bien ce qu’elle pensait de son père et de sa fichue manie de vouloir tout savoir sur le monde magique. Elle passa ensuite une main dans ses longs cheveux blonds, et esquissa un léger sourire lorsque Nicolas lui répondit pour les cours de flûte traversière. La brièveté de la réponse de son meilleur ami ne lui sauta même pas aux yeux, et elle continua d’agir comme si de rien n’était. Elle n’avait pas vraiment remarqué le ton contrarié de Nicolas. Elle avait beau être proche de lui, elle était toujours incapable de déterminer avec précision ses humeurs. Le bruit du charriot de marchandise détourna définitivement son attention, et, tandis que Nicolas cherchait des pièces dans sa bourse, la porte du compartiment s’ouvrit à la volée, et la grosse dame poussant son caddie de marchandise les salua à la cantonade :

« Bonjour les enfants ! Vous désirez quelque chose ? »

Hainoa hocha poliment la tête en signe de négation, mais Nicolas se leva et alla acheter deux trois bricoles. Puis il claqua la porte, et retourna s’assoir en face d’Hainie. Après lui avoir proposé des Dragées Surprises de Bertie Crochue, et des Chocogrenouilles –elle en prit une et trouva la carte de Harry Potter, ce qui la fit ricaner en voyant le portrait qui essayait de se dérober du cadre, sans grand succès-, les deux amis bavardèrent allègrement, en abordant tout un tas de sujet aussi variés les uns que les autres. Puis, alors que le soleil commençait à se coucher, et que le ciel se teintait de rose et d’or, le train lâcha une longue plainte, et s’arrêta en douceur sur le quai.

Joyeusement, Hainoa récupéra ses valises, et, avec Nicolas, se fraya un chemin entre les élèves qui bloquaient le couloir et tentaient de calmer leurs animaux en furie. Instinctivement, Hainie tâta sa poche pour s’assurer que Gerbille était encore là. Puis, après avoir eu la confirmation que tout était en ordre, la Gryffondor sortit du train, et franchit la barrière magique. Monsieur Stewart les attendait, adossé contre une barrière, un grand sourire fixé sur ses lèvres.

« Ah, les enfants ! Vous êtes enfin arrivés ! »

En le voyant, Hainie ne put s’empêcher d’esquisser un grand sourire : elle était enfin de retour chez elle.

[ 945 mots ]


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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyVen 13 Aoû - 0:39


Nicolas leva un sourcil lorsque Hainie parla d’utiliser un Patronus. Il savait qu’elle était capable d’en réaliser un depuis longtemps, et la voyait parfois l’utiliser à Poudlard lorsqu’elle s’ennuyait et qu’elle voulait s’assurer qu’elle était encore capable de le faire apparaître. D’ailleurs, ce point-là l’impressionnait toujours. Il était lui-même incapable de maîtriser un sort d’un tel niveau de difficulté. Mais il n’avait pas suivi les cours de l’Armée de Dumbledore en première année, ce qui expliquait certainement pourquoi, malgré ses efforts et les conseils de sa meilleure amie, il n’était toujours pas parvenu à faire autre chose que de la fumée argentée. Néanmoins, il préférait éviter qu’elle tente l’expérience. Surtout que son Patronus risquait d’être vu par des moldus, ce qui engendrerait de lourdes conséquences au niveau judiciaire. Oui, il avait tendance à être rabat-joie. Mais c’était parce qu’il tenait à elle.

« Fais attention Hainie, ou tu finiras par te retrouver devant le tribunal pour usage abusif de la Magie. »

Il soupira. Hainoa était vraiment trop négligente. Il risquait de lui arriver quelque chose de regrettable si elle ne faisait pas plus gaffe à ce qu’elle faisait. Et puis, elle serait majeure en Janvier. Ce qui lui donnerait le droit d’utiliser la Magie, même en dehors de Poudlard. Pour tout avouer, Nicolas était plutôt craintif de ce qui pourrait arriver, si jamais la blondinette se mettait à lancer des sorts sans se préoccuper des conséquences. Enfin… La perspective qu’elle atteigne les 17 ans lui nouait aussi l’estomac. Déjà si grande… Haven avait raison. Il devait absolument faire quelque chose pour ne plus être dans cette situation pseudo confortable qu’il s’était créé. Avait-il toujours uniquement envie de rester le meilleur ami modèle ? Certainement pas. A mieux y réfléchir, il arrivait à clarifier l’état de ses sentiments. Oui… Il allait tout lui avouer lorsqu’ils seraient chez elle. Il ne savait pas trop quand, mais avait une bonne semaine pour trouver le bon jour. C’était un véritable Gryffondor, fier de la maison de Godric ! Il ne se dégonflerait pas… Foi de Caremis !

Nico eut un petit sourire lorsque Hainoa lui apprit que Monsieur Stewart aimait bien sa présence. Le fait de se sentir accepté par le père de celle qu’il aimait le transportait sur un petit nuage. Il savait bien que Johann Stewart était un moldu assez excentrique, qui, tout comme Nicolas, essayait d’éloigner tous les parasites de la jeune fille. Mais s’il avait déjà un pied dans le plat, c’était un très bon début. Mine de rien, il se sentait très concerné par ce que le père d’Hainoa pouvait penser de lui. C’était comme s’il approuvait leur hypothétique future relation.

Le jeune Gryffondor fut tiré de ses pensées par la vendeuse au charriot. Rapidement, il fouilla quelques Mornilles dans sa bourse, puis se leva et aller acheter un paquet de Dragées Surprises de Bertie Crochue, quelques Chocogrenouilles, et d’autres friandises qu’il s’empressa de poser sur la table du compartiment, histoire d’en faire profiter Hainoa. Celle-ci n’accepta qu’une seule Chocogrenouille, et se moqua gentiment de la carte Harry Potter qu’elle venait d’y trouver. Nicolas regarda le portrait du Survivant avec envie, en se disant que c’était l’une des seules pièces qui lui manquait pour compléter sa collection, mais n’osa pas la réclamer à la blonde, qui, après quelques minutes de contemplation, le posa négligemment sur le rebord de la fenêtre comme si elle ne comptait pas le garder –Nico attrapa la carte et la glissa dans sa poche-. Ils continuèrent à bavarder ainsi pendant tout le trajet, jusqu’à ce que le Poudlard Express atteigne le quai de Londres dans un cliquetis métallique.

En lâchant un dernier panache de vapeur, le train s’immobilisa, et déversa son flot habituel d’élèves en proie à une grande agitation. Nicolas dut se frayer un chemin à coups de coudes, et parvint à extirper sa valise et la cage d’Edwin de la masse d’étudiants. Haletant, le châtain s’accouda à un poteau de pierre pour reprendre son souffle, et, accompagné d’Hainoa, franchit la barrière magique qui leur permettait de retourner dans la Gare de King Cross côté moldu.

Aussitôt, il jeta des coups d’œil furtifs autour de lui, et fini par apercevoir le père d’Hainoa qui les attendait avec un grand sourire. Nicolas lui adressa un signe de la main poli, et s’approcha de lui pour lui dire bonjour en bonnes et dues formes.

« Bonjour Monsieur Stewart. J’espère que vous allez bien. Je vous remercie de m’avoir invité chez vous… »

« Ooooh Nico ! Voyons, pas la peine d’être aussi formel ! Ça gaze les jeunes ? » répondit Monsieur Stewart, visiblement content d’avoir pu caser ce mot du Vocabulaire des adolescents qu’il s’était acheté une semaine avant. « Tenez, donnez-moi vos valises, et on va aller rapidement dans la voiture pour rentrer à la maison. »

Il tendit la main et se saisit des bagages de sa fille, mais Nicolas insista pour porter les siens. Ils se dirigèrent donc vers la spacieuse Espace du père d’Hainoa. D’un coup de bouton, Monsieur Stewart déverrouilla toutes les portes en même temps, et ouvrit le coffre pour y déposer les valises. Avec un sourire en coin, Nicolas songea à son ami Haven, et à l’exclamation de joie qu’il aurait étouffée si jamais il avait vu l’ouverture centralisée des portes. Il prit ensuite place dans la voiture, et attacha sa ceinture.

« Prêts pour le départ ? Prêts ! C’est parti ! »

Monsieur Stewart tourna la clé, et la voiture se mit à gronder de façon satisfaisante. Avec un petit soubresaut, elle sortit de la place garée, et prit le chemin de la maison. Pendant tout le trajet, Nicolas, Hainoa et son père parlèrent de Poudlard, de ce qui s’était passé au début de l’année, et de Taliesin. Puis, alors que Nicolas venait tout juste de finir d’énumérer les différents dons, la voiture se gara dans le garage des Stewart, et ils entreprirent tous la tâche de sortir les bagages du coffre, pour aller s’installer dans la maison. Enfin, avec un dernier regard vers l’intérieur pour s’assurer que tout était bien fermé, Monsieur Stewart claqua la porte.

[ 1022 mots ]

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyVen 13 Aoû - 1:34


“ It started out as a feeling „
2ème jour de vacances
Arrête de me mentir, regarde-moi.
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[Demeure des Stewart, 2 ème jour de vacances]

Hainoa et Nicolas étaient arrivés dans le petit village où habitaient les Stewart la veille. Ils avaient discuté jusqu’à pas d’heure autour d’une bonne Tourte aux Rognons, et s’étaient couchés dans de grands lits douillets. Monsieur Stewart avait aménagé la chambre d’invité pour que Nicolas puisse avoir la sienne, en disant qu’il était un peu trop âgé maintenant pour dormir dans la même que celle d’Hainoa, qui se situait juste à côté. Le Gryffondor avait paru profondément soulagé, ce que la petite blonde ne comprenait pas. Il ne lui semblait pas qu’elle ronflait, la nuit. Pourquoi Nicolas avait-il été si content à l’idée de ne plus dormir sur le lit tiroir en dessous du sien ? La jeune fille avait décidé de ne pas lui en tenir rigueur, et ils comptaient passer leur seconde journée de vacances à s’amuser, tandis que Monsieur Stewart partait au travail. C’était un lundi.

Hainoa s’était levée un peu plus tôt que d’habitude, ce jour-ci. En tout cas, lorsqu’elle traversa d’un pas endormi le couloir, et qu’elle descendit les escaliers en bois pour se rendre dans la cuisine, elle remarqua que Nicolas n’était pas encore réveillé. Son père, cependant, était déjà parti au travail et avait laissé un petit postiche sur la table, leur indiquant qu’ils pouvaient se servir dans le frigo et de la cuisinière à volonté, du moment qu’ils ne mettaient pas le feu à la maison. Hainoa ne s’inquiéta pas de ces recommandations pour le moins pessimistes, et jeta le bout de papier à la poubelle, avant de sortir de quoi petit-déjeuner.

Elle n’avait jamais été douée pour la cuisine, et espérait très fort que Nicolas ait la bonne idée de s’y coller pour le repas du midi. Disons que s’il ne le faisait pas, ils risquaient de ne pas manger du tout. Mais bon, pour le moment, il fallait s’occuper du premier repas de la journée. Et ça, ça restait dans ses cordes. S’affairant donc à sortir les boîtes de céréales, le lait, et deux gros bols aux couleurs tapageuses et aux motifs saugrenus, Hainoa tira une chaise pour grimper dessus et avoir accès aux placards les plus hauts. Elle avait beau faire dans les 1m75, elle n’en restait pas moins beaucoup plus petite que son père (1m85) qui avait tout aménagé en fonction de ses proportions. Et 10 cm, ça faisait un sacré écart. Elle attrapa donc des pots de confitures (mûre, cerise noire et groseille) et de pâte à tartiner chocolat-noisette, une boîte de poudre d’une marque réputée qui permettait de faire un succulent chocolat au lait et un couteau pour étaler le tout sur des tranches de pain. Elle coupa ensuite une baguette en plusieurs petits bouts, qu’elle disposa sur un plateau, et apporta le tout –sans rien faire renverser ! Exploit !- sur la table. Elle s’installa ensuite à la place où elle avait disposé l’un des bols, et attendit patiemment que Nicolas se lève.

Celui-ci ne mis pas longtemps à apparaître dans l’encadrement de la porte de la cuisine, les cheveux en bataille, les yeux rougis par la fatigue. Sa chemise de nuit était légèrement entrouverte, et laissait voir une petite partie de son torse… ce qui ne sembla pas gêner Hainie le moins du monde. L’anatomie de son meilleur ami n’était pas quelque chose qui l’intéressait vraiment –et paf ! dans les dents Nico !-.

« Hiii Nico ! Bien dormi ? »

Elle écarta la chaise en face d’elle d’un coup de jambe donné en dessous de la table, et invita son meilleur ami à prendre place derrière le bol.

« Tu veux du lait ? »

Et, sans attendre sa réponse, elle lui en servit un grand bol, avant de remplir elle-même le sien. 5 années passées en compagnie de Nicolas dans la Grande Salle lui avaient permis de savoir que le Gryffondor buvait toujours du lait au petit-déjeuner. Oui, oui. Même lorsqu’il avait envie de prendre une assiette de bacon et d’œufs brouillés au plat. Comme quoi, les habitudes, c’était quelque chose de monumental.

« Au fait, dans la semaine, je téléphonerais à Evan pour qu’il vienne jouer avec nous. Ce serait cool, pas vrai? Je suis sûre qu’il en sera ra-vi ! »

Un grand sourire aux lèvres, la petite blonde se délecta de ses futures retrouvailles avec Evan, son meilleur ami chez les moldus. Elle se tartina ensuite une tranche de pain de chaque type de confiture, tandis que Nicolas préparait lui aussi ce qu’il allait manger. Complètement aux anges, elle sifflotait d’un air enthousiaste, et trempait joyeusement son morceau de pain dans son lait, sans se remarquer qu’à cet instant, les lèvres du Rouge & Or étaient encore plus pincées que celles de McGonagall…

[ 810 mots ]

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptySam 14 Aoû - 0:54


Lorsque Monsieur Stewart lui avait annoncé que cette fois-ci, il ne dormirait pas dans la même chambre que Hainoa comme d’habitude, Nicolas s’était retenu de sauter de joie. En fait, depuis le début des vacances, il avait justement été très anxieux à l’idée de partager de nouveau la chambre de la petite blonde. Plus le temps passait, et plus il se sentait embarrassé au moindre contact physique avec Hainoa. Pourtant avant, ça ne le dérangeait pas plus que ça, et il pouvait la prendre dans ses bras ou lui déposer des baisers sur la joue sans en rougir. Mais plus il prenait conscience de ses sentiments, et plus il trouvait son comportement envers elle déplacé. S’ils ne sortaient pas ensemble, il n’avait pas à la toucher de cette façon, c’était comme ça. Des fois cependant, il avait du mal à changer ses habitudes, et l’enlaçait parfois en s’apercevant un peu trop tard qu’il avait viré illico au rouge écrevisse, ce qui risquait –comme Fredericke le lui avait si bien fait remarquer- de le trahir. Quoi qu’il en soit, ne pas se retrouver dans la même chambre qu’elle était un soulagement. Il n’aurait vraiment pas su comment réagir s’il savait qu’elle dormait à quelques centimètres à peine de lui. Pauvre esprit tourmenté que celui de Nico !

Le jeune lion avait donc passé une nuit assez tranquille, dans son lit à lui dans une chambre à lui et ce, sans s’inquiéter d’être pris pour le gros pervers de service si jamais il posait une main malencontreuse sur le matelas du dessus. Il avait d’ailleurs tellement bien dormi, qu’en se réveillant, il se rendit compte qu’il était déjà 9h30… Les vacances avaient vraiment pour effet de rendre tout le monde plutôt flemmard. Sans prendre le temps de s’habiller, puisqu’il avait l’habitude de petit-déjeuner encore en pyjama chez les Stewart, Nicolas descendit d’un pas lent et endormi les escaliers, avant de se retrouver dans la cuisine, où Hainoa était déjà installée.

« ‘Jour Hainie. Ouais, super, et toi-aaaaaah ? » il acheva sa phrase dans un grand bâillement, et alla s’installer mollement en face de sa petite princesse.

Il hocha lentement la tête de haut en bas lorsqu’elle lui proposa du lait, et se frotta les yeux tandis qu’elle le servait, sans vraiment faire attention à sa réponse.

« Merci. »

Il attrapa une grosse tranche de pain, et tartina dessus une épaisse couche de pâte chocolatée, qu'il trempa ensuite dans son bol de lait. Il mangea ensuite une première bouchée, en laissant courir son regard de droite à gauche, examinant d'un air absent la cuisine. Toujours aussi endormi, il écoutait docilement le planning de la semaine d’Hainie. Sauf qu’il manqua de renverser son bol de lait sur ses genoux lorsqu’elle mentionna le nom d’Evan. Oh non. Pas encore lui ! Une petite voix à l’intérieur de sa tête lui intima de ne faire aucun commentaire sur ce fichu moldu qu’elle considérait comme son frère –à choisir, il préférait encore grand frère Isaac Irving. Au moins, leur relation était moins ambiguë que celle qu’elle entretenait avec Evan Call-. Pensant que son for intérieur avait raison, il se contenta de mâchouiller, tout en pinçant des lèvres un exercice pas si facile, son morceau de pain, qui lui parut soudainement très caoutchouteux. Esquissant un sourire crispé, le jeune châtain tenta de se montrer agréable avec Hainie, en lui disant qu’il serait lui aussi absolument ra-vi –beurk- de faire la connaissance d’Evan, mais il ne parvint qu’à faire une sorte de son entre le grognement et le reniflement dédaigneux. sa spécialité, Fredericke vous le confirmera. Tentant de faire passer ce bruit incongru pour une mauvaise toux, Nicolas continua de manger, et se tartina une autre tranche de pain rageusement, histoire de s’occuper les pensées oui, il est nécessaire de réfléchir pour tartiner quelque chose, je vous assure. Puis, se rendant brusquement compte qu’elle lui avait posé une question, Nicolas n’eut pas d’autre choix que d'y répondre. Perdu dans ses sombres pensées, il ne lui était même pas venu à l’esprit qu’elle n’attendait pas forcément qu'il dise quelque chose, et que, de ce fait, il aurait très bien pu se taire jusqu’à ce qu’ils changent de sujet :

« Ah heu. Ouais. Mais en parlant d’Evan, tu es sûr qu’il sera dispo pour nous ? Parce qu’il doit être pas mal occupé, non ? Pour t’envoyer que des lettres complètement vides histoire de répondre quand même à ton courrier. Enfin je dis ça, je dis rien. Mais bon, je suis pas sûr qu’il soit vraiment si attaché à toi que ça, s’il prend même pas la peine de rédiger quelques lignes. Merde, mais pourquoi je dis ça, moi. »

Vu la tête que tirait Hainoa à ce moment-là, il se rendit compte qu’il avait dit une grosse énormité –et pas seulement une-. Arrêtant donc de parler immédiatement, il regarda la blonde avec des yeux ronds, attendant que l’orage éclate, tout en priant le Seigneur pour qu’on l’épargne.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptySam 14 Aoû - 16:30


« Oui ça va super bien, merci ! » répondit Hainie d’un ton enjoué.

Elle continua ensuite de prendre son petit-déjeuner sans faire plus attention à Nicolas. Elle avait sorti un grand livre emprunté à la Bibliothèque –elle avait dut faire des pieds et des mains pour l’amener chez elle, et avait promis à Madame Pince qu’elle en prendrait soin comme s’il avait s’agit de son propre fils- qu’elle commença à feuilleter d’un air avide. La Gryffondor avait toujours eu l’habitude de lire en mangeant. Parler pendant les repas était donc un exercice plutôt difficile pour elle, vu qu’il n’était pas aisé de faire trois tâches en même temps… et que son attention était généralement captée intégralement par les vieilles feuilles de parchemin jaunies. Elle leva cependant la tête lorsqu’elle entendit son meilleur ami parler d’Evan, et arrêta immédiatement de mâcher son gros morceau de pain à la confiture de cerise noire.

La bouche légèrement entrouverte, elle regardait le lion avec une expression de franche incrédulité. Son cœur tambourinait contre sa poitrine, et elle sentait le sang battre la mesure à ses oreilles. Comment ? Quelques souvenirs enfouis qu’elle aurait préféré oublié lui revinrent par flash. Mais elle secoua la tête de gauche à droite pour les chasser, et essaya de comprendre ce que Nicolas lui disait. Elle n’avait pas l’habitude de s’énerver, ou de perdre le contrôle. Mais là… elle avait du mal à déterminer ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Une colère sourde, oui. Et aussi quelque chose qui remuait désagréablement dans son ventre, comme si ses entrailles s’étaient subitement métamorphosées en serpents, et que ces derniers se livraient à une véritable course folle. Il sous-entendait qu’Evan n’aurait pas de temps à leur accorder ? Evan avait toujours été aux petits soins pour Hainie. Après tout, ils s’adoraient et se considéraient comme des frères et sœurs, non ? Comment pouvait-il venir à l’esprit de Nicolas que le moldu puisse les dénigrer comme ça ?

Et puis d’ailleurs, comment Nicolas était-il au courant pour les lettres vierges ? Elle ne les avait jamais montrées à personne. Il fouillait dans ses affaires, ou quoi ? Il était vrai qu’elle les transportait toujours sur elle… mais puisqu’il ne voyait rien d’écrit, contrairement à elle, il aurait pu prendre ces bouts de papiers pour du brouillon, ou quelque chose comme ça, non ? A moins qu’il ne l’ait épiée lorsqu’elle recevait ces courriers. Pourtant, elle avait toujours fait attention à ne les montrer à personne, pas même à Fredericke ou Orla. C’était personnel, après tout ! Et puis… ces bouts de papiers… ils… avaient du sens, pour elle. Evan y écrivait qu’il se portait bien, s’inquiétait de sa santé, et donnait de ses nouvelles. Non ? Elle arrivait à les lire… elle y arrivait. Alors pourquoi pas les autres ? Pourquoi la regardaient-ils comme si elle était folle ? Comme si Evan était un ami imaginaire, ou quelque chose dans ce style ?

N’y pense pas, lui souffla une petite voix à l’intérieur de sa tête. Et, sans pouvoir se retenir, ses yeux s’embuèrent de larmes. Ce n’était pourtant pas son genre, de se laisser dépasser par les évènements, et de déborder d’émotions. Mais là, c’était comme si quelqu’un d’autre avait pris possession d’elle, et pleurait à sa place. Elle battit frénétiquement des paupières plusieurs fois, pour empêcher les larmes de couler, et leva les yeux vers le plafond. Elle espérait que Nicolas regardait autre part, mais il n’y avait pas grand espoir. D’une voix tremblante, elle répondit alors :

« B… Bien sûr que oui ! Evan est toujours là quand j’ai besoin de lui, toujours… Et puis d’ailleurs, comment ça se fait que tu ait vu mes lettres ? Elles ont du sens, pour moi ! Il ne m’envoi pas que du papier vierge ! C’est juste que vous êtes tous trop étriqués d’esprit pour pouvoir y lire quoi que ce soit ! Papa et toi. Moi j’y arrive, je peux… pourquoi pas vous ?! Je… Evan… Je suis importante pour lui. Sinon, il ne répondrait même pas, et puis… voilà… Je sais qu’il viendra, si je lui demande. Et… Papa et toi aurez beau tirer la grimace… je m’en fiche, parce que je sais que je compte pour lui. »

Elle s’arrêta de parler, haletante. Elle avait haussé la voix sans vraiment s’en rendre compte, et tourna la tête pour ne pas voir l’expression abasourdie de Nicolas. Ce n’était pas possible… Pas Nicolas… Elle qui pensait qu’elle pouvait tout lui confier, en toutes circonstances… Elle qui pensait qu’il la croirait, quand elle disait qu’Evan était bel et bien là… mais apparemment, non. Il ne voyait son meilleur ami moldu que comme un ‘grand’ qui n’aurait pas assez de temps à leur accorder. Et il n’acceptait pas Evan. C’était flagrant. Et terriblement décevant… Son deuxième jour de vacances tournait au cauchemar.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyDim 15 Aoû - 0:17


Et voilà, il en était sûr. Hainoa était furieuse. En même temps, vu ce qu’il avait dit, c’était plutôt normal. Il ne savait même pas ce qui l’avait pris. Quel crétin ! Lui et sa stupide jalousie… En fait, il n’avait pas eu l’intention de dire quoi que ce soit de blessant. Mais les mots s’étaient échappés sans qu’il n’ait pu les retenir. Et avant qu’il ne se soit aperçu de son énorme bêtise, le mal était déjà fait. Impuissant, Nicolas regarda les yeux océans de la petite blonde se remplir de larmes. C’était la première fois qu’il la voyait comme ça… Elle n’avait jamais pleuré, devant lui. Ou bien ce n’étaient que des larmes de crocodile, et des feintes de gros chagrin, pour qu’on lui cède ce qu’elle voulait. Mais là, c’était totalement différent. C’était réel. Elle était triste pour de vrai. Pas de simulations. Pas de mensonges. C’était devenu une petite fille blessée par les abjectes paroles du Gryffondor.

Désemparé, déboussolé, le jeune lion tripota maladroitement un pan de la chemise dont il s’était vêtu pour dormir. Il se sentit minable, sale, dégoûtant. Il aurait voulu creuser un trou dans le plancher de la cuisine, et s’y terrer jusqu’à la fin de ses jours. Ce n’était pas possible. Depuis quand était-il devenu aussi horrible ? Il s’était toujours retenu de reprocher quoi que ce soit à la jeune fille. Il avait toujours tout fait pour ne pas qu’elle se sente frustrée. Il l’avait couvée. Choyée comme une enfant… peut être était-elle devenue gâtée à cause de lui ? Il n’en savait rien. Quoi qu’il en soit, il avait tout fait pour éviter de la rendre triste… Et pourtant, il avait craqué. Simplement par jalousie. Ce n'était pas de la faute d’Hainoa, elle n’avait rien fait. C’était lui, l’infâme créature. La chose immonde qui avait osé lui faire du mal. Comme il se détestait.

Puis, tandis qu’il essayait de trouver le meilleur moyen de se punir, Nicolas entendit Hainoa commencer à péter un plomb. Elle déballa une dizaine de mots à la seconde, et il la regardait, mortifié, déverser son venin. Il sentit la honte l’envahir comme un accès de fièvre, mais aussi une colère sourde l’emplir comme un feu de cheminée. Il ne savait plus quoi dire. Il était complètement pétrifié sur place, et la fixait avec de grands yeux ronds. Ses larmes ne coulaient pas, mais il sentait sa profonde détresse. Après tout, il était son meilleur ami. Il la comprenait plus que quiconque… Bien qu’il ne pensait pas mériter ce titre, à cet instant précis.

Il était furieux… Furieux contre ce moldu qui occupait toute ses pensées… ce moldu qui était si important pour elle. Ce moldu qui s’accaparait sa petite princesse. Et qui n’en avait d’ailleurs rien à faire. Car elle avait beau dire… c’était bel et bien des feuilles vierges qu’elle recevait en guise de réponses à ses courriers. Il se fichait carrément d’elle. Et il était louche, comme le disait Fredericke. Mais elle était persuadée qu’il lui écrivait réellement ! La belle affaire. Il ne savait même pas comment faire pour lui faire comprendre que ces fichus lettres étaient vides ! Et puis d’ailleurs, c’était quoi cette histoire comme quoi Monsieur Stewart tirait la grimace ? Etait-il au courant de quelque chose ? Avait-il aussi vu les lettres envoyées par Evan ? Quoi qu’il en soit, Hainoa s’était arrêtée de parler. Nicolas, après un court silence gênant, reprit la parole… d’une voix bien plus brutale qu’il ne l’aurait souhaité :

« Ecoute. Ça n’a pas vraiment d’importance, où j’ai vu tes lettres. Mais tu n’essayais pas vraiment de les cacher quand tu les recevais à table, dans la Grande Salle. Je suis désolé si j’y ai jeté un coup d’œil alors que je n’aurais pas dû, mais maintenant c’est fait… et Hainoa, si. Je suis persuadé que ce sont des lettres vides. Si tu es si sûre de toi, que tu penses réellement être capable d’y déceler du sens, va-y, tiens. »

Il lui tendit un papier blanc qu’il avait fourré dans sa poche de robe de sorcier, encore posée sur le dossier de sa chaise depuis la veille.

« Je me suis permis de prendre ça dans tes affaires. C’est une lettre d’Evan. Si tu peux la lire, fais-le à voix haute, que je puisse l’écouter aussi. »

Il lui lança un regard de défi par-dessus la table, et croisa les doigts sur ses genoux, pour qu’elle le fasse vraiment. Il espérait qu’elle ne se mette pas encore plus en colère. Ce n’était pas l’effet escompté. Il allait lui prouver que toutes ses recherches et ses observations de ces derniers mois n’avaient pas été vaines.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyDim 15 Aoû - 1:08


Hainoa n’avait plus du tout envie de manger. Ce qui venait de se passer lui avait définitivement coupé la faim. Et puis c’était une sensation tellement étrange… tellement nouvelle. C’était la première fois qu’elle s’énervait comme ça, et qu’elle avait envie de pleurer devant quelqu’un. Elle se sentait complètement perdue. Pourquoi réagissait-elle comme ça ? D’ordinaire, tout lui passait au-dessus. Elle prenait tout avec légèreté. Alors pourquoi une simple conversation sur un appel téléphonique à Evan tournait-elle de la sorte ? Elle ne comprenait plus rien du tout.

Nicolas avait attendu quelques secondes avant de parler à son tour. Elle s’en voulut immédiatement de ne pas avoir fait plus attention avec ses précieuses lettres. Quelle idiote. Pourtant, elle savait que toutes les personnes autour d’elles s’accordaient à faire comme si Evan n’existait pas. Déjà son père qui l’ignorait à moitié. Rodrigo qui ne l’avait pas vu le premier jour de vacances… Il n’était pourtant pas si transparent que ça. Ce n’était pas un fantôme ! Elle le voyait, elle lui parlait, et ils s’écrivaient… c’était complètement absurde. Le monde se liguait contre elle pour la séparer d’Evan ? Ils n’approuvaient pas leur relation à ce point ? Elle ne comprenait pas… Elle était complètement perdue.

Hainie lança un regard assassin à son meilleur ami lorsqu’il lui tendit la lettre, en disant qu’il la lui avait dérobée. Mais où il se croyait ?! Elle ne le pensait vraiment pas capable de faire quelque chose comme ça. Pour couronner le tout, le Gryffondor soutint son regard. D’un geste rageur, elle lui arracha la lettre des mains, et la déplia d’un coup sec. Elle la lissa pour avoir une meilleure visibilité, et fixa un long moment le papier blanc. Il ne la croyait pas ? Elle allait lui prouver que ces lettres avaient un sens pour elle. Tout était limpide. Les mots se traçaient dans son esprit au fur et à mesure qu’elle essayait de les déceler sur la lettre vierge. Elle déglutit avec difficulté, mais lorsqu’elle parla, ce fut d’une voix ferme et déterminée :

« Très chère Hainoa,

J’espère que tu vas bien. Moi, comme toujours, tout se passe à merveille à la maison et à l’école. Je suis content d’apprendre que ta rentrée s’est bien passée. Ton école a l’air fascinante, même si j’ai du mal à comprendre pourquoi vous utilisez des hiboux à la place d’un facteur. Mais j’avoue que le dernier que tu m’avais envoyé était magnifique, avec son plumage fauve ! Je te remercie d’ailleurs pour ta lettre, qui m’a fait énormément plaisir ! Je n’ai pas autant de choses intéressantes à te raconter, mais j’aurais des examens plutôt difficiles cette année, alors je me suis mis à bosser très sérieusement ! Hannah et Heather se moquent tout le temps de moi… mais elles verront, quand elles seront à ma place ! Je continue de m’occuper du petit framboisier que nous avons planté il y a deux ans… je suis déçu que tu n’aies pas pu venir cet été, mais au moins, nous nous sommes vu en Egypte quand même. En tout cas, nous avons eu des framboises ! Je t’en aurais bien envoyé, mais je ne sais pas vraiment combien met de temps ton hibou pour faire le trajet de chez moi jusqu’à ton école. Enfin bon… J’attends avec impatience ta nouvelle lettre ! En attendant, je t’embrasse. Prend bien soin de toi.

Evan Call. »


Elle lança ensuite un regard plein de hargne à Nicolas, d’un air de dire « tu vois ? J’y arrive, et toc ! » puis reposa délicatement et sans la froisser, la lettre d’Evan sur la table. Elle n’inventait rien. Elle voyait vraiment les mots s’écrire dans son esprit lorsqu’elle essayait de lire les lettres de son ami moldu. Elle ne pouvait pas concevoir que son cher frère de cœur fasse quelque chose d’aussi horrible que de lui adresser des courriers vierges. C’était les autres, qui manigançaient tout un tas de choses pour lui faire oublier Evan. Mais non, elle ne l’oublierait jamais. Elle ne le dénigrerait jamais. Il faisait partie de lui… Son père et Nico avaient beau dire tout ce qu’ils voulaient, pour Hainoa, tout était limpide. Oui. Elle en était persuadée.

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Ξ Sujet: Re: World's End Rhapsody [PV Nico]   World's End Rhapsody [PV Nico] EmptyDim 15 Aoû - 2:02


Nicolas n’en revenait vraiment pas. Il venait de donner un papier complètement vierge à Hainoa, et elle l’avait lu d’une traite comme s’il y avait vraiment eu un texte inscrit dessus. Déboussolé, le châtain se demanda un instant si finalement, Evan n’avait pas écrit toute sa lettre avec une encre invisible lisible uniquement par les personnes concernées. Mais presque immédiatement, il se frappa la tête avec la paume de la main. Tout ça était parfaitement ridicule ! C’était lui qui lui avait donné ce papier ! Et il ne s’agissait pas du tout d’une lettre d’Evan, mais d’une simple feuille blanche. C’était juste pour la tester, pour voir comment elle allait réagir. Et apparemment, ses doutes –et ses craintes- étaient bien fondés.

Le Gryffondor posa ses coudes sur la table, et se prit la tête entre les mains. Il aurait préféré qu’il se passe n’importe quoi, plutôt que quelque chose du genre. Au fond, il avait espéré très fort s’être trompé… Qu'elle se mette à rire en disant que c'était du vulgaire papier vierge, et qu'elle lui explique comment elle faisait pour lire les fameuses lettres d'Evan. Mais non... Tout ce à quoi il avait pensé était véridique. Enfin. Il ne savait toujours pas pourquoi elle réagissait comme ça. Mais au moins, il avait la certitude que certaines de ses hypothèses étaient confirmées. Déjà, celle qu’Evan ne lui écrivait bel et bien pas. En fait, il était persuadé que le moldu ne tenait pas du tout à elle. Pour lui envoyer des lettres vierges, en tout cas… Mais dans quel but ? Il aurait pu tout simplement ne pas lui répondre du tout, ça aurait été plus simple. Et moins bizarre… Et puis aussi… Pourquoi Hainoa faisait-elle comme si ces lettres avaient du sens ? Pourquoi était-elle si bornée ? Il ne comprenait plus rien, et sentit alors un nouvel accès de fureur empourprer ses joues. Mais cette fois ci, il n’était pas en colère contre le moldu. Mais contre elle. Ils étaient meilleurs amis, non ? Pourquoi lui mentait-elle ainsi ? C’était insensé… Toujours aussi énervé, il se leva de sa chaise, et se mit à parler, encore plus fort que la dernière fois :

« Te fous pas de moi ! C’était pas une lettre d’Evan, mais un vulgaire morceau de papier blanc. Je ne t’ai jamais piqué quoi que ce soit, je n’aurai jamais osé… Il… il n’écrit pas avec une encre invisible, ou quoi que ce soit. Il t’envoi des lettres vierges, merde ! Et tu n’arrives pas à lire plus de choses que nous. C’est simplement que tu en es persuadée. Mais ouvre les yeux, bon sang ! »

Il commença à faire les cents pas dans la cuisine, comme si marcher allait le calmer. Il était bien conscient qu’il était allé un peu trop loin. Qu’il n’avait pas forcément été très subtil dans ses choix de mots. Mais il était tellement furieux contre tout, qu’il aurait eu du mal à faire mieux. Quoi qu’il en soit, lorsqu’il se rendit compte qu’elle allait certainement être profondément ébranlée, il se radoucit. S’énerver ne servait à rien. Et puis, c’était toujours son meilleur ami, quelques soient les circonstances. Il se devait de la soutenir, au lieu de la critiquer… Il reprit ainsi le contrôle de ses nerfs, et parvint à faire le vide dans son esprit. Non. Cette conversation était certainement plus douloureuse pour elle qu’elle ne l’était pour lui. Il devait essayer de la comprendre, et savoir ce qui n’allait pas. Après tout, il en était réellement amoureux. Son sentiment pour elle n’était pas superficiel.

Il s’approcha donc d’elle avec douceur, et la força à le regarder droit dans les yeux. Comme elle ne se montrait pas coopérative du tout, il fut obligé de lui saisir les poignets et de les compresser légèrement. Puis, en prenant une profonde inspiration, il essaya de lui parler calmement. Lorsque les premiers mots s’échappèrent de sa bouche, il fut soulagé de se rendre compte qu’il avait retrouvé ses intonations habituelles :

« Ecoute Hainoa. Je ne sais pas pourquoi tu fais tout ça, ni pourquoi tu agis de cette façon. Mais tout le monde s’inquiète. Et je… je suis ton meilleur ami, alors je ne cherche pas à te faire du mal, tu le sais bien. J’aimerai bien que tu me parles de ton problème… que tu ne t’enfermes pas sur toi-même. Tu n’es pas seule Hainie. Je t’en supplie, expliques moi ce que tu as sur le cœur. »

Il lui lança un regard douloureux, et attendit qu’elle lui réponde. Il se sentait plutôt minable d’avoir pourri leurs vacances… mais si c’était le prix à payer pour qu’elle se confie enfin à lui, il était preneur. Il devait savoir.

[ 790 mots ]

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