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| Les deux D : deuil et destiné [PV] | |
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Invité
Ξ Sujet: Les deux D : deuil et destiné [PV] Lun 9 Aoû - 0:20 | |
| Fredericke venait de rentrer de l’enterrement de sa mère. Elle était encore brune, elle comptait redevenir blonde pour le lendemain… ce n’était de toute façon qu’une teinture magique. La jeune fille se sentait mal, normal après tout, mais la couleur temporaire de ses cheveux lui rappelait avec force ce qu’elle avait subi comme perte.
Chez les Maiden, tous blonds à une exception près, se teindre en brun est une tradition lors d’un décès. C’était une manière d’accorder sa chevelure habituellement lumineuse à la noirceur du costume de deuil… Certains trouvaient ce genre de tradition ridicule, Fredericke, elle, pensait que c’était normal. Toutes les familles ont leurs petites habitudes bizarres dans certaines circonstances… Qui plus est, même si elle trouvait que le brun ne lui allait pas, c’était justement un bon moyen de mettre sa vanité au placard… vanité déplacée en de telles circonstances.
La jeune fille n’avait pas encore eut le courage de rejoindre le dortoir. Elle savait que ses amies – surtout Billie et Hainoa – l’y attendaient sûrement, mais en arrivant à Poudlard, elle s’était dirigée vers la salle commune après s’être fait embrassée par son petit ami, puis, une fois à l’intérieur, elle s’était assise sur un fauteuil. Elle y était encore. Elle ne pleurait plus, elle avait vidé toutes ses larmes ces derniers jours et elle n’avait plus que de la rancœur par-dessus sa tristesse.
Sa mère n’était pas morte de maladie comme son oncle l’année précédente, elle s’était suicidée. Elle avait fui la vie juste parce qu’elle ne lui plaisait plus ou pas… Fred’ ne savait pas ce qui avait bien pût passer dans la tête de sa mère mais une chose était certaine : elle lui en voulait presque autant qu’elle en voulait à ceux responsables de sa dépression. Bien entendu, Fred’ elle-même en faisait parti puisqu’elle avait rompu ses fiançailles, mais elle trouvait que c’était presque quelque chose de secondaire comparé à Friedrich qui avait carrément refusé de venir aux obsèques ou son père qui avait divorcé, pas simplement parce qu’il n’aimait plus sa femme, mais pour une autre qui visait sûrement le titre de comtesse.
Rien que pour en faire voir de toutes les couleurs à sa future belle-mère, Fred’ avait hâte d’avoir sa majorité et d’être chef de famille. Cette pensée mesquine ne lui ressemblait pas, même si elle était colérique, elle n’était en général pas rancunière… mais là, elle regardait le feu brûler dans l’âtre d’un air dur. Peut-être que ça lui passerait, mais peut-être pas. En tout cas, le fait qu’elle soit encore brune participait à lui durcir le visage.
Un bruit lui fit lever la tête et elle fusilla le nouveau venu du regard, elle n’était vraiment pas de bonne humeur. Cela pouvait néanmoins se comprendre. Elle se radoucit par ailleurs aussitôt car elle reconnût Hainie’. « Salut, je pensais que tu dormais déjà. » Dit simplement Fred’ sans bouger de sa place. Ce n’était pas vrai, bien sûr, elle savait qu’on l’attendait là haut dans sa chambre. Mais c’était plus facile de prétendre le contraire car elle ne saurait pas expliquer pourquoi elle n’avait pas été capable de monter cet escalier alors qu’elle se sentait véritablement fatiguée.
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Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Lun 9 Aoû - 0:33 | |
| Cela faisait deux jours que Fredericke était rentrée chez elle pour l’enterrement de sa mère. Hainoa, qui, d’ordinaire, prenait tout à la rigolade, n’avait pas su dire un seul mot réconfortant à son amie avant que celle-ci ne parte. Elle n’avait jamais été très douée pour consoler les gens, et généralement, avait beaucoup de mal à voir si quelqu'un allait mal si la personne ne se jetait pas à ses pieds en sanglotant bruyamment. Cette fois ci cependant, elle avait bien remarqué que sa petite allemande était au 36 ème en-dessous ce qui ne voulait pas dire que Poudlard avait 36 étages, et avait donc trouvé judicieux de ne pas partir dans des discours sur les Fourmis de Patagonie ou autre sujet burlesque et atypique au moment des au revoir. Bien que Fred’ ait toujours manifesté un grand intérêt pour tout ce que pouvait raconter Hainie en tout cas, elle en donnait l’impression, cette dernière était persuadée que faire autre chose que compatir en silence n’aurait pas été très bien vu. Elle ne voulait pas se brouiller avec Fredericke, puisqu’elle l’appréciait énormément. Mais il fallait dire qu’à ce moment-là, elle n'avait vraiment pas du tout su quoi faire. Faisant les cent pas dans le dortoir qu’elle partageait entre autre avec Billie et Fred’, la petite blonde se demandait ce qu’il convenait de faire. Elle savait que sa camarade devait rentrer ce soir, mais il était déjà tard, et l’allemande n’était pas remontée pour se coucher. Peut-être avait-elle décidé de rester un petit plus chez elle ? McGonagall aurait certainement compris que la préfète des lions ait préféré rallonger son séjour, plutôt que de revenir à Poudlard pour broyer du noir. M’enfin. Tandis que Billie était elle-ne-savait-où en train de faire sa ronde de préfète, et que Marine et June ronflaient peu élégamment, roulées en nem dans leurs couvertures, Hainoa se posa sur son lit, les mains derrière la tête. Elle fixa le plafond de bois d’un air absent, et tourna les yeux vers les draps parfaitement lisses de la couchette de Fredericke. Deux nuits que le lit était vide, inoccupé, mort. La 6 ème année était habituée à voir ses camarades rentrer chez elles pour les vacances, ou bien ne rentrer que tard le soir après qu’elle se soit endormie, mais jamais une absence n’avait été aussi pesante… Fredericke lui manquait, c’était un fait. Elle aurait bien voulu se réveiller, et aller l’embêter en se jetant sur son lit, ou bien lui raconter des blagues au petit déjeuner. Mais elle n’était pas là. Hainie était incertaine sur la durée de son absence, et se demandait si oui ou non, son allemande était en train de prendre racine en solitaire dans la Salle Commune. Bah. Elle ne perdait rien à aller vérifier. Si Fredericke était là, tant mieux, elle pourrait tenter de la consoler un peu –même si elle ne savait vraiment pas comment s’y prendre-. Dans le cas contraire, elle n’aurait qu’à remonter dans son dortoir pour se coucher et faire un petit somme. Bien qu’elle n’eut pas sommeil. Descendant donc à pas feutrés par les escaliers, Hainoa déboucha dans la Salle Commune, où elle aperçut immédiatement sa camarade assise dans un fauteuil. Elle avait teint ses cheveux en noir, et s’était tournée vivement vers la blonde lorsqu’elle était arrivée, en lui jetant un regard assassin. Hainie ne s’en offusqua pas, et gardait toujours une expression apaisante et tranquille, tandis que celle de Fredericke s’adoucissait. A petits pas, elle alla s’assoir sur le fauteuil en face de celui de sa camarade, et répondit, très tranquillement : « Salut ! Heu non, je n’avais pas vraiment sommeil. »Un petit silence gênant plana, tandis qu’Hainie, en pyjama de mousseline blanc, tripotait ses mains d’un air anxieux. Au bout d’un moment, elle fouilla quelque chose dans sa poche, et en ressortit un Fondant du Chaudron qu’elle tendit à son interlocutrice. « Tu as déjà mangé ? Tu as peut être faim… »Elle n’était pas douée pour lancer des conversations… vraiment pas. [ 670 mots ]
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Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Lun 9 Aoû - 0:42 | |
| Fredericke hocha la tête d’un air entendu lorsque son amie s’assit en face d’elle. Elle n’était pas dupe. Hainoa était descendue parce qu’elle la cherchait. Quelque part, elle l’avait trouvé, c’était déjà pas mal pour elle. Au moins quelqu’un de satisfait pour aujourd’hui. Fredericke éprouvait un sentiment étrangement partagé : la présence inquiète d’Hainoa lui faisait plaisir mais dans le même temps, elle avait l’impression de se sentir vaguement gênée par sa présence. Ce n’était ni la première (ni la dernière) fois que la jeune allemande avait un coup au moral… mais là, c’était différent. L’année dernière, elle avait été tellement anéantie que ça avait presque été comme si elle était anesthésiée. Il faut dire que durant sa période de deuil, Vincent l’avait ignoré, ce qui n’avait aidé en rien. Mais du coup, pour aussi zombie qu’elle ait pût être, elle ne se souvenait pas avoir ressenti une telle détresse. Ou plutôt si, mais d’un genre différent. A l’époque, elle était très triste et elle se sentait aussi dans l’incompréhension la plus totale face à l’ignorance de Vincent à son égard… mais elle ne s’était pas sentie aussi haineuse envers un peu tout le monde et personne. Quand son oncle était mort, la seule personne à qui elle en voulait un tant soit peu, c’était elle. Et encore, ça avait été vite oublié quand Vincent était revenu à de meilleurs sentiments.
Là, elle se sentait bouillir de rage et de haine envers une partie de sa famille… très exactement celle qui n’approuvait pas sa relation avec Vincent. Bien entendu, elle se fichait comme d’une guigne de leur avis maintenant. Le seul avantage à cette haine profonde qui s’ancrait dans son cœur, c’est qu’elle ne ressentait pas les moindres signes de maladie. Normalement, Fredericke est atteinte d’une maladie du sommeil qui survient de temps en temps. C’était aussi épisodique que peu dangereux… pour peu qu’elle soit suivie bien entendu. Mais pour l’heure, pas de trace de fatigue étrange, de besoin de manger à outrance ou de désir physique inavouable… encore qu’il eût été intéressant de tester la chose dans la nouvelle configuration de sa relation avec Vincent. L’année précédente, il l’avait lâché avant de changer d’avis juste quand elle était refroidie et prête à s’endormir pour de longues heures, là…
Etrangement, alors qu’elle pensait à ce qui la rongeait, cette idée surgit de son esprit et un sourire qui jurait avec ses yeux rougit et triste apparut sur ses lèvres. Au même instant, Hainoa lui tendait un Fondant du Chaudron, elle le prit avec un petit signe de remerciement bientôt suivi d’autres de vives voix.
« Merci. Tu sais… Je crois que je ne vais pas si mal que ça en fait. » Elle baissa les yeux à cette idée et soupira tout en repoussant ses mèches brunes derrière son oreille. Elle ramena ses genoux sous son menton et fixa Hainoa un moment sans rien dire. « J’aurais préféré dormir à Serpentard ce soir. » Finit-elle par avouer. Non pas à cause de ce qu’elle pensait un peu plus tôt (elle n’était pas dans cet état d’esprit), mais parce que Vincent savait très bien la consoler, sans rien dire en plus, comme quoi, il est bon à quelque chose de temps en temps !
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Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Lun 9 Aoû - 0:52 | |
| Hainoa évitait de fixer Fredericke trop longtemps. Elle se doutait bien que son amie ne souhaitait pas être regardée comme une bête curieuse. D’autant plus que le lendemain, toutes les personnes qui avaient remarqué l’absence temporaire et exceptionnelle de la préfète des Gryffondor la dévisageraient tout en murmurant sur son passage. Une élève qui quittait le château de Poudlard en dehors des périodes de vacances et des sorties à Pré-au-Lard devenait très vite le sujet des potins. Les commères ne se gêneraient pas pour faire de Fredericke un de leur sujet de conversation tendant à animer quelque peu leurs pitoyables vies monotones. C’était comme ça à Poudlard. La petite blonde n’appréciait pas qu’on se mêle d’autre chose que de ses propres affaires, mais ne disait généralement rien. A quoi bon se brouiller avec Marine, June, ou toutes les autres personnes qui restaient avec elle, alors qu’elle n’en avait pas forcément envie ? Sauf que d’ordinaire, les gens dont on parlait lui étaient inconnus. Cette fois ci, ce serait Fredericke. Et la 6 ème année aurait plutôt mal digéré que tout le monde braque les projecteurs sur l’allemande, alors qu’elle n’aspirait certainement qu’à un peu de tranquillité. Un décès était déjà une chose assez difficile. Inutile en plus de vous le rappeler toutes les trois secondes en vous pointant du doigt ou en donnant des coups de coudes à votre voisin.
Hainie soupira. Les élèves de Poudlard étaient tellement stupides, des fois. Bien trop souvent, même. Et elle se surprenait d’ailleurs à avoir ce genre de pensées. Mais elle n’y pouvait clairement rien. Tout lui tombait dessus ces derniers temps. Nicolas qui avait l’air de lui faire la tête, et qui avait accepté avec moins d’enthousiasme qu’elle s’y était attendue, de passer la semaine de vacances de Toussaint chez elle, et Fredericke qui avait le moral dans les chaussettes. C’était exactement le genre de situation qu’elle ne pouvait gérer. Et pourtant, elle n’y était pas indifférente. M’enfin… La demoiselle releva les yeux lorsqu’elle vit que l’allemande était en train de sourire. Tout le reste de son visage exprimait néanmoins une douloureuse tristesse. Et le fait de penser que son amie se forçait à paraître joyeuse, fit mal au cœur à Hainoa. C’était terriblement malheureux, comme situation…
Fredericke attrapa ensuite la friandise qu’elle lui tendait, en la remerciant doublement. Elle lui affirma par ailleurs qu’elle ne se sentait pas si mal que ça. Ben voyons. Hainoa ne la croyait pas un seul instant. Certes, elle faisait aveuglément confiance à Fredericke. Mais elle pensait aussi que son amie disait ça pour ne pas l’inquiéter. Elle évita tout de même de la contredire, par simple soucis de délicatesse, même si elle avait très envie de lui demander de lui raconter tout ce qui s’était passé. Ce n’était pas qu’elle était curieuse. De nature, si, en fait. Elle aimait beaucoup apprendre de nouvelles choses, lire, s’informer… mais ce n’était pas le même genre de curiosité. Là, elle souhaitait plutôt comprendre un peu mieux les sentiments que pouvait éprouver Fredericke.
« De rien » répondit-elle avec un léger sourire-remonteur-de-moral et en plus, elle t’a donné un bonbon, si c’est pas beau, ça #PAF#.
Puis l’allemande lui confia qu’elle aurait préféré dormir chez les Serpentard. Fixant les flammes rougeoyantes qui crépitaient dans l’âtre de la cheminée, Hainoa changea de position, et posa un coude sur le bras de son fauteuil. C’était sûr. Vincent était certainement la personne dont Fred’ avait le plus besoin à cet instant. Il aurait su lui remonter le moral de façon bien plus efficace qu’Hainoa, qui, visiblement, ne savait pas trop quoi faire. Elle se contenta donc de lever ses grands yeux bleus vers sa camarade de chambrée, tout en disant :
« Tu peux toujours lui envoyer un hibou et lui donner rendez-vous dans la Salle sur Demande, non ? »
Bien qu’à une heure tardive, le Serpentard n’allait certainement pas se réveiller. Et ce, même si le dit hibou tapait comme un bourrin sur sa fenêtre. M’enfin, ce n’était pas pour se débarrasser de Fred qu’elle disait ça. Sinon, elle ne serait jamais descendue pour aller à sa rencontre…
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Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Lun 9 Aoû - 12:01 | |
| La proposition de Hainie était de toute évidence tentante. Envoyé un hibou à Vincent… lui dire qu’elle avait besoin de lui… dormir dans ses bras… Que du bonheur ! Et nul doute que le serpentard accepterait de prendre le risque et de se glisser dans la salle sur demande pour soulager la peine de sa petite amie. Il l’aimait après tout, non ? Et même si elle était préfète, elle aurait fait pareil pour lui dans la même situation… Encore qu’elle ne savait pas bien si perdre sa mère ferait vraiment de la peine à Vincent, il n’était pas en très bon terme avec ses parents… et encore, c’était un doux euphémisme.
Malgré ça, elle secoua la tête négativement, chassant la tentation pour être réaliste. D’une part il était tard et elle n’allait pas réveiller tout le dortoir de Vincent et Tobias pour son bon plaisir, d’autre part, elle était consciente qu’elle ne pouvait pas toujours s’accrocher à son petit ami pour oublier ses problèmes. Elle devait y faire face aussi seule de temps en temps, sinon elle deviendrait réellement dépendante de Vincent. C’était agréable de sentir qu’il prenait soin d’elle, elle avait toujours aimé qu’il la considère comme une petite chose fragile alors que la plupart de ses autres amis ou même sa famille voyait en elle quelqu’un de fort juste parce qu’elle avait un trop plein d’énergie… mais ça l’infantilisait. Et ce n’était pas bien, forcément, parce qu’il ne serait pas toujours là pour voler à son secours.
« Ce ne serait pas raisonnable. Il ne peut pas passer tout son temps à s’occuper de moi après tout… » Bien qu’elle songea qu’il ne serait peut-être pas contre si ça éliminait les parasites, mais après, elle n’était sûre de rien sauf que ce n’était techniquement pas possible. Il avait sa propre vie aussi, même s’ils s’aimaient, ça ne voulait pas dire qu’ils devaient toujours être ensemble. C’était une étape d’une relation dure à encaisser, mais Fred’ n’était tellement plus à ça près que bien que lui arrivant de plein fouet dans la figure, elle ne broncha pas. Elle venait de se prendre un gros coup de vieux, à moins que ce ne soit juste la fatigue. L’enterrement n’avait pas été une sinécure, surtout qu’en tant qu’héritière de la famille, elle avait été obligé de cacher un maximum son chagrin derrière une expression de façade difficile à conserver.
« Enfin… assez parlé de moi. Il s’est passé quelque chose pendant mon absence ? » Fredericke essayait de son mieux de faire dériver la conversation vers des choses plus joyeuses. Certes, le manque de Vincent se faisait sentir encore plus en cet instant qu’en un autre moment mais elle savait que le lendemain matin il serait dans la grande salle et qu’elle pourrait s’asseoir à côté de lui et sentir sa main sur la sienne. Elle n’en demandait pas plus et ce n’était jamais qu’un jeu de patience contre le chagrin. Si elle se laissait dominer maintenant, elle n’arriverait pas à remonter la pente, hors sa mère avait peut-être abandonné sa vie et aussi tout ceux qui l’aimaient – à commencer par ses enfants et sa sœur – mais Fred’ avait la sienne à construire. Elle s’accrochait à cette pensée pour continuer à regarder Hainoa sans pleurer. Certes, elle n’avait même pas l’ébauche d’un sourire sur les lèvres pour l’instant mais c’était déjà pas mal qu’elle parvienne à se contenir et à chercher des sujets de conversations.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Lun 9 Aoû - 23:45 | |
| Par chance, Fredericke décida de ne pas aller voir Vincent dans la Salle sur Demande, et de le laisser dormir tranquillement. Au fond, Hainoa en était plutôt soulagée. L’idée que sa petite allemande puisse faire le mur pour se retrouver en présence de son petit ami, qui ne lui remonterait peut être pas forcément le moral, ne l’enchantait pas vraiment –ce ne serait pas la première fois qu’il décide de l’ignorer au moment où elle avait le plus besoin de lui-. Ce genre de situation s’était déjà produite il y a quelques temps de ça… Au moins, avec Hainoa, Fredericke n’aurait peut-être pas le moral en hausse, mais ne serait pas encore plus déprimée. Et puis bon, ce n’était pas tout le monde qui avait la gentillesse de donner un bonbon à quelqu’un qui était complètement au 36 ème en dessous. Hainoa savait se montrer réconfortante, des fois ! *bombage de torse* Elle accorda donc un léger sourire à l’héritière Maiden, et recroquevilla ses jambes sur son fauteuil, serrant un coussin contre elle. Bien qu’il soit déjà très tard, Hainie n’était pas du tout fatiguée. Elle avait longtemps attendu que Fredericke monte dans le dortoir, sans s’endormir, mais n’en éprouvait pas le besoin. L’inquiétude prenait le dessus sur le sommeil.
Fredericke formula ensuite le désir de parler d’autre chose. Hainoa ne s’en offusqua pas. Il était totalement normal que l’allemande ne veuille pas aborder le sujet du décès de sa mère. Après tout, elle ne voulait peut être pas en parler à tout le monde. Si c’était le cas de Hainoa, elle serait certainement restée dans son coin sans rien dire à personne, pour ne pas avoir à revivre la situation. Enfin elle ne pouvait pas vraiment savoir ce qu’elle ressentirait si quelque chose comme ça lui arrivait, étant donné qu’elle n’avait jamais connu sa mère. Mais bon, si on remplaçait ça par son père, on obtenait à peu près le même résultat. Hainie avait beau répéter que son Paternel était bête et bizarre, il n’empêche qu’elle l’aimait énormément. Et il était sûr que s’il venait à mourir, elle en serait très affectée. Qui ne le serait pas, dans ce genre de situation ? La blonde était tout de même très reconnaissante envers Fredericke de lui avoir déjà expliqué en surface la situation. L'allemande n'était pas allée le crier sur les toits, et seule une poignée de ses amies avaient été avertis. Et Hainie était fière d'en faire partie.
Sautant donc sur l’occasion pour changer totalement de sujet, Hainoa décida de ne plus s’inquiéter pour Fredericke. C’était elle-même qui lui avait donné le signal. Et si la préfète préférait qu’on passe le sujet sous silence, il en serait ainsi. D’une certaine façon, la blondinette en était soulagée. Elle n’aurait vraiment pas su quoi dire pour remonter le moral de Fred’. Alors que lui parler de choses et d’autres, ça, elle savait le faire !
« Hum, pas grand-chose. Marine a profité de ton absence et de la ronde de Billie pour déclencher une bataille de polochons. June et elle contre Gerbille et moi donc moi toute seule, la fourbe ! En tout cas, j’ai quand même gagné, même si j’ai eu plus de mal que lorsque tu fais équipe avec moi. On fera une revanche bientôt, hein ? »
Elle lui décrocha un sourire, tout en se remémorant sa brillante victoire sur les deux dindes-sur-patte qui lui servaient de camarade de chambrée. Elle se souvenait avec précision du moment où elle avait jeté le coussin de Billie dans la figure de June, et asséné un grand coup de traversin sur la nuque de Marine, qui avait immédiatement sorti le drapeau blanc. Hehe. Elle était trop forte !
« Et sinon, j’ai reçu une lettre de Papa pour les vacances de Toussaint. Il voudrait bien que je revienne à la maison. Je crois qu’on va passer un week-end en France. Tu y as déjà été toi ? C’est bien ? »
L’ambiance dans la Salle Commune était devenue beaucoup plus chaleureuse, moins tendue. Et, Hainie, qui avait complètement changé de sujet, se sentait à présent un peu mieux. Elle espérait qu’il en serait de même pour Fred’…
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Mer 11 Aoû - 23:00 | |
| Avouons le, en ces tragiques instants, Fredericke n’était pas sur la même longueur d’onde que sa copine de dortoir. Déjà, en temps normal, la jeune allemande manquait cruellement d’empathie… mais alors là, si on lui avait dit qu’Hainoa préférait la voir rester au dortoir plutôt qu’aller voir Vincent (alors même que l’idée du hibou était d’elle), elle en aurait été très choquée. Comme elle vivait essentiellement dans le présent, elle avait relégué derrière elle l’épisode de l’année précédente et de la période où Vincent l’avait évité depuis longtemps. Son couple fonctionnait pour l’heure plutôt bien et elle ne voyait que ça, inconsciente du reste. Pourtant, la plupart des amis de Fred’ n’avaient pas oubliés… Mais c’était un autre problème, qui ne l’effleurait même pas, tandis qu’elle rêvassait au moment où elle pourrait revoir Vincent (qu’elle avait pourtant quitté il y a peu !). Même s’il n’aimait pas la mère de Fred’, c’était le seul avec qui elle arrivait à en parler.
Pour ne pas trop ressentir ce besoin de voir son petit ami et de pleurer sa mère, elle se concentra sagement sur les paroles de sa camarade et sur les évènements qu’elle avait manqués pendant sa courte absence. La dernière fois, elle était partie un peu plus longtemps… Sauf que la dernière fois, c’était différent, il n’y avait pas sa future belle-mère dans les parages.
« Marine et June sont vraiment des nunuches… » Autant Fredericke s’entendait très bien avec Billie et Hainoa, autant elle avait beaucoup de mal avec Marine et June. Pas qu’elles ne s’aimaient pas, juste elles n’avaient pas du tout la même mentalité ni les mêmes goûts. Par exemple, Marine tombait amoureuse tous les deux mois d’un garçon différent… et elle les bassinait avec… alors que bon, disons le, Fredericke, elle, était d’une constance en amour qui poussait à l’admiration. Elle était peut-être aussi volubile que Marine au sujet des garçons mais au moins elle ne changeait pas de héros tout le temps ! Et puis, de toute façon, Marine et June étaient jalouses de la fortune de Fred’. C’est du moins comme ça que la jeune duchesse vivait les critiques sur ses robes neuves ou sur l’argent de poche (presque indécent) qu’elle recevait chaque mois.
« On les écrasera la prochaine fois ! Au fait, c’est qui le dernier coup de cœur de Marine ? Que je sois au courant la prochaine fois qu’elle me fixe d’un air entendu. » Parce que ça aussi c’était un grand truc à Marine de faire des connivences sortis de nulle part. « Il faudrait quand même prendre la revanche un jour où Billie est là, c’est nettement moins drôle sans elle. » Globalement, on pouvait dire que Billie c’était la plus raisonnable du lot. Elle était assez sérieuse et plus mature… Mais elle ne disait pas non à une bonne partie de bataille de polochon non plus ! Même si, parfois, elle devait se sentir entouré de folles, ou de gamines, parce que c’était parfois arrivé à Fred’ d’avoir ce sentiment. M’enfin… au moins, dans le dortoir des deux préfètes, on ne s’ennuyait jamais.
« Oui, j’y ai été quand j’étais petite, c’est assez sympa. » Même si ses parents s’étaient disputés et que Friedrich s’était planqué sous la table avec sa sœur qui avait alors seulement cinq ans. Autant dire que c’était le seul souvenir marquant qu’elle avait gardé de son séjour, mais elle n’avait pas envie d’en parler, ni de casser l’enthousiasme de la jeune fille. « J’aimerais bien y retourner un jour avec Vincent, après tout, Paris c’est la ville des amoureux… » Ce n’était pas la première fois qu’elle y pensait, le problème c’était l’argent vu que Vincent ne voulait jamais qu’elle lui en passe !
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Mer 11 Aoû - 23:47 | |
| Hainoa eut un murmure d’approbation lorsque Fredericke qualifia June et Marine de nunuches. En fait, dans le lot, il n’y avait vraiment que Lenalee qui était sérieuse et mâture. Même si elle ne se trouvait pas dans le même dortoir que Hainie et les autres. Quoiqu’il en soit, la blondinette fit un clin d’œil à l’allemande lorsqu’elle parla de match retour. Bon, il est vrai que cette fois ci, elle était quand même parvenue à remporter la victoire. Mais au prix de belles blessures de combat ! –comme son oreiller qui s’était éventré lorsqu’elle l’avait lancé un peu trop fort contre un meuble en ratant son tir, répandant un nuage de plume dans toute la chambre. Elle avait réussi à le remettre d’aplomb, mais une grande partie des plumes n’étaient pas retournées dans le coussin, ce qui lui donnait un aspect bizarrement plat.- Et puis il ne fallait pas se leurrer. Avec Fredericke comme alliée, June et Marine pouvaient aller se cacher derrière leurs lits à baldaquins ! Puis Billie aussi était forte, même si elle se partageait généralement entre les deux équipes. En fait, la préfète se mettait du côté adverse à celui qui lui avait balancé un oreiller dans la figure en premier, contrairement à Hainie, qui, même si Fred’ avait ouvert le bal en l’attaquant, se rangeait dans sa team. « Ouais, on est les meilleures, de toute façon ! On aura qu’à les prendre par surprise demain soir, si tu n’as rien à faire. Toi tu te farcis June, et moi Marine. Et puis on va s’arranger pour que Billie soit de notre côté, et en dix minutes c’est bouclé ! » Ça, c’était un plan de bataille in-fai-lli-ble. Certes, pas très réglo, puisque c’était du trois contre deux –quatre contre deux, si on comptait Gerbille, qui pouvait servir de projectile à Hainie, si besoin s’en faisait sentir- mais qu’importe ! Après tout, Marine et June s’étaient bien liguées contre Hainoa, en profitant lâchement de l’absence de Fredericke ! Et d’ailleurs, en parlant de l’américaine… Fred’ voulut savoir qui était son prince de la semaine. Hum. Question assez difficile, puisque la dernière fois que Marine lui en avait parlé, elle n’écoutait qu’à moitié. En revanche, elle était quasiment sûre qu’il s’agissait d’un Serdaigle… « Je crois que c’est Wade Jarvinen, chez les Aigles. Mais ça changera certainement dans trois jours. En tout cas, du moment que tu dis quelque chose comme : Ah ouais ! J’suis trop d’accord ! Il est canoooon !, Marine sera contente. Enfin… c’est ce que j’entends June dire à chaque fois, et elles se mettent à glousser avec ravissement. Alors je suppose que c’est une bonne réponse. »Hainoa soupira en hochant la tête de gauche à droite, blasée par tant de stupidité. Mais bon, June et Marine faisaient partie du profil type des filles de nos jours. Garçons, mode, fringues, maquillage. C’était les seuls sujets de conversation qui étaient dignes d’intérêt, d’après elles. Et même pas les Pingouins d’Alaska, ou les Canards d’Isserteaux. *soupir bis* Et pour en revenir aux vacances et à la France, Hainoa leva un sourcil blond interrogateur. Hum. Quelque chose l'avait titillée, dans ce que son amie lui avait dit. Bien plus curieuse qu'autre chose, elle demanda donc d’une voix fluette : « Ah bon ? La ville des amoureux, c’est pas Vienne ? » qu’elle devait sans doute confondre avec Venise. Mais ça encore, ce n’était que du détail. « Et vous pourrez monter tout au sommet de la Tour Eiffel. Ça, c’est trop romantique. » Ou pas vraiment. Mais après tout, les connaissances du romantisme de la petite lionne étaient plutôt limitées. Voire inexistantes. En tout cas, l’atmosphère de deuil tendue s’était plus ou moins évaporée. Et pour tout dire, Hainoa était tellement en plein dans la conversation actuelle, que tous les problèmes de son amie lui étaient complètement sortis de la tête. [ 649 mots ]
Dernière édition par Hainoa Stewart le Jeu 12 Aoû - 11:40, édité 1 fois |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Jeu 12 Aoû - 8:54 | |
| Fredericke approuva d’un signe de tête les paroles et les plans d’Hainoa. Elles allaient bien s’amuser et, même si dans un coin de sa tête, la tristesse continuait désespérement à la ronger, parler d’autre chose lui faisait vraiment du bien. La preuve la plus simple de ceci était que ses joues semblaient déjà moins pâles que quelques minutes auparavant. Peut-être qu’elle aurait quand même eu besoin de voir Vincent car tout enfouir au fond d’elle n’était pas du tout une solution viable… mais en attendant qu’elle puisse voir son petit copain, son amie remplissait parfaitement son office. En revanche, Fred’ ne savait pas si elle arriverait à dormir cette nuit. Probablement que non… Elle avait trop de problèmes en ce moment pour ça. Le décès de sa mère avait en effet fait presque immédiatement suite à ce que la jeune allemande nommait « l’affaire Anabelle ». Si ça avait été relégué au second rang à l’annonce de la mort de sa mère, retourner en cours signifierait devoir faire de nouveau face à cette histoire là aussi. Heureusement, la plupart de ses amis comprenaient parfaitement que dans l’affaire c’était Anabelle qui avait pété un plomb, pas Fred’… Il faut dire qu’il y avait eu de nombreux témoins pour le certifier.
« Cela devrait pouvoir se faire. Je ne fais pas les rondes cette semaine, je suis dispensée… » Pas seulement à cause de sa tristesse, ça, ça n’avait jamais empêché personne de marcher sans but dans les couloirs, mais plutôt parce que les profs voulaient vérifier qu’elle tenait le choc au niveau santé. S’il y avait quelqu’un parmi les sixième années qui gagnait le premier prix d’absentéisme justifié c’était bien Fred’ ! A cause de sa maladie, elle pouvait très bien dormir pendant des jours. Mais elle aurait parfaitement pu rassurer le corps enseignant, si le moral n’allait pas, le corps semblait être bien lui… Pour l’instant en tout cas, elle se sentait normal. Cependant, se laisser le temps de se remettre du décès en restant avec ses amies le soir plutôt que vagabonder à la recherche des fauteurs de troubles n’était pas plus mal.
« Jarvinen ? L’attrapeur des aigles ? Elle vise haut la Marine… » Comme d’habitude, pourtant, elle n’avait pas le physique pour ça. Enfin après, c’était l’opinion de Fred’ et à dire vrai, elle n’était pas franchement une référence. Dans sa famille, on n’était pas toujours aidé sur d’autres points, mais on était beau… pas des gravures de mode non plus bien entendu. Roze par exemple était excessivement petite (1m43) mais elle avait des formes à faire pâlir d’envie n’importe qui, quant à Fredericke, elle n’était pas très grande non plus (1m62) mais elle était mince (faut dire qu’elle n’aimait pas le sucré, ça aide) et élancée, un corps de danseuse et un visage de poupée avec ses longues ondulations blondes. Habituée à la beauté, Fred’ était donc sans pitié, et elle pensait vraiment que Marine devrait plutôt faire des efforts pour se muscler un peu sa chair flasque que de regarder les beaux garçons de l’école. « En plus, je crois qu’il est intéressé par Billie. » Pas qu’intéressé, certes, mais Billie n’en avait pas encore parlé aux copines alors Fred’ ne savait pas de quoi il en retournait entre Wade et son amie.
« Vienne ? Non, Vienne c’est joli aussi ceci dit, mais Paris c’est bien plus magique ! » Sauf si on quittait les quartiers pour touristes notez. « Han oui, pendant le coucher de soleil ! ça doit être trop beau ! » Bon, maintenant vous pariez combien qu’elle va tanner Vincent jusqu’à ce qu’il accepte de venir en France avec elle ? XD
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Ξ Sujet: Re: Les deux D : deuil et destiné [PV] Jeu 12 Aoû - 11:39 | |
| Hainie fut très contente d’apprendre que Fredericke ne ferait aucune ronde cette semaine-là. En même temps, avec ce qu’elle venait de vivre, c’était normal. Et puis McGonagall avait toujours été très sensible à ce genre de problèmes, disait-on. Quoiqu’il en soit, la petite blondinette en était ravie. D’un côté, Fred’ pourrait participer à la bataille de polochon avec elle le lendemain. Et de l’autre eh bien… elle pourrait penser à autre chose, et occuper utilement son temps, au lieu de courir après les quelques élèves téméraires qui décidaient d’ignorer le couvre-feu. Et d’ailleurs, y en avait-il réellement ? Hainoa pensait qu’il aurait été plus judicieux de poster un Directeur de Maison devant toutes les Salles Communes, histoire de chopper tout élève qui tenterait d’en sortir pour se balader dans les couloirs la nuit. Mais bon, il était vrai que ça ne l’aurait pas arrangé. Elle qui était souvent insomniaque, ne disait des fois pas non à une excursion dans les cuisines pour un déjeuner nocturne avec les Elfes de Maison, toujours ravis de recevoir du monde –et c’était d’ailleurs un ravissement que de les voir affublés d’un bonnet de nuit à pompon-. Puis il fallait dire que c’était tellement plus simple de donner cette tâche ingrate aux préfets, que de le faire soit même. Les professeurs étaient de telles feignasses ! « Ah oui d’accord. Tant mieux ! Mais ils vont devoir trouver quelqu’un d’autre pour le faire, n’est-ce pas ? D’autant plus qu’on m’a dit qu’Ana’ n’était plus préfète-en-chef. Ca fait déjà deux personnes en moins pour les rondes. Ca va faire beaucoup de boulot pour les autres. »Hainoa avait juste balancé ça histoire de dire quelque chose. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle pouvait culpabiliser son amie de cette façon. Mais bon. C’était Hainie quoi, il ne fallait pas compter sur des paroles subtiles ou toujours réconfortantes. Et puis elle était curieuse de savoir ce qui s’était réellement passé avec Anabelle. Elle avait suivi avec grand intérêt la scène pendant le cours de Potion, et, même si elle adorait les deux jeunes filles tout autant, avait tendance à être du côté de la lionne. Ana’ avait carrément dépassé les bornes, en se conduisant ainsi. Ce qui expliquait sa destitution. Mais ce qui intéressait la 6 ème année, c’était plutôt ce qui s’était passé après qu’Ana’ ait rendu l’insigne. Elle n’était pas avare de potins du genre… mais c’était ses amies, quoi ! Se renseigner n’avait rien de mal. « D’ailleurs, tu as pu reparler à Ana’ après ça ? »Elle avait demandé des nouvelles d’une voix neutre, même si elle avait déjà dit à Fredericke qu’elle ne comprenait effectivement pas la réaction de son amie de Poufsouffle. Il n’empêche qu’Ana’ comptait toujours beaucoup pour elle, et qu’il lui était difficile de la dénigrer complètement. La blondinette pu ensuite voguer vers des eaux moins dangereuses lorsque la conversation s’orienta sur Wade Jarvinen. « Ah ! Je me disais bien que j’avais déjà entendu son nom quelque part… » commenta Hainie, à la mention du grade du Serdaigle. Mais vu qu’elle ne suivait les matches qu’à moitié –et uniquement ceux de Gryffondor, d’ailleurs- elle ne s’en souvenait pas pleinement. « Tu vas l’écrabouiller au prochain match, hein ? » Elle lui adressa un clin d’œil, et haussa les épaules lorsque Fred’ lui précisa qu’il semblait avoir jeté son dévolu sur Billie. A dire vrai, elle n’en savait rien du tout. Elle aurait même eu du mal à coller un visage sur Wade si Marine ne l’avait pas secouée comme un prunier en s’égosillant : « C’est luiiiii ! » à chaque fois qu’il allait s’assoir à la table des Bleu & Bronze, ou passait à proximité. Et quand on parlait d’amoureux, on parlait forcément de Paris. « Ooooh ! J’espère que Papa pourra m’y amener ! Il paraît même qu’ils ont un gros Disney Land Paris, et une boutique Paradis du Fruit. J’aimerai trop y aller, rien que pour goûter leurs toasts poulet sauce américaine, et leurs granitas au litchi. » Elle fit claquer sa langue, et se mit à saliver à la mention de ces deux mets qu’elle comptait absolument goûter si elle s’envolait vers la France en Toussaint. Puis, lorsque Fredericke revint sur la Tour Eiffel, la fillette eut un nouveau haussement d’épaule. « Sûrement. Mais moi j’aurai trop peur de l’al-ti-tu-de pour apprécier quoi que ce soit. » répondit-elle en détachant chaque syllabe pour ne pas écorcher le nom. [ 746 mots ]
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