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 J'me suis fait comme une promesse... [suite PV]

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Ξ Sujet: J'me suis fait comme une promesse... [suite PV]   J'me suis fait comme une promesse... [suite PV] EmptySam 19 Juin - 11:39

PV : Apophis Sykes Nikita Lanternier



"Au cours des 3500 dernières années, il y a eu environ 230 ans de paix dans l'ensemble du monde dit civilisé."

Il rehaussa un sourcil, en quoi cela pouvait-il être son problème ? Personnellement, il aurait bien volontiers englouti les 230 années restantes dans un cataclysme sans précédent...

"Mais, le monde est-il resté civilisé, la totalité de ces 3500 dernières années durant?"

Et il se permit d'ajouter, son regard dans le sien, son souffle contre son souffle -haleine vaporeuse et mentolée, chargée pourtant des abus de la cigarette filant à travers le frais de cette nuit déjà bien entamée :

"Nan. Chaque jour il y a des guerres plus violentes et insupportables encore. Des guerres pour rien...".

Il coula un regard vers son pauvre Mangemort qui n'était plus désormais concerné par les soucis de ce pauvre Monde puis en revint à elle, prédateur au possible, avant qu'elle ne rétorque :

"J'imagine que vous attendrez qu'on vienne chercher la carcasse qui choit à coté. Je n'ai plus qu'à vous souhaiter une bonne soirée, Apophis. Ravie d'avoir fait votre humble connaissance."

Il se prit à ricaner en douceur et reprit sur un haussement d'épaules face à l'évidence :

"J'aimerais bien savoir quel est le crétin de meurtrier qui resterait sur les lieux de son crime en attendant que les flics débarquent... Pas moi en tout cas".

Et tandis qu'elle s'en allait dans le vent du soir, aux travers des ruelles infâmes et suantes d'eau de l'Allée des Embrumes, Apophis prit une toute autre direction... avant de rebrousser chemin, testant la distance qui le séparait de lui pour bien s'assurer qu'il n'éveillerait aucun soupçon. Il lui emboîta le pas, lâchant dans la foulée un bref murmure :

"Désillusion".

Avant que son corps, la texture de sa peau, de ses cheveux, de ses vêtements ne se fondent avec le décor. Pour le moment il rasait les murs, s'efforçant de la garder dans son champ de vision. Pour une jeune fille qui avait été témoin d'une embuscade, avait falli mourir et avait vu un homme être tué sous ses yeux elle marchait quand même à vive allure. Une dernière pensée éfleure son esprit, songeant à celui qu'il venait d'abattre et que cela ne faisait jamais que le troisième de toute la semaine, mais qu'en plus et dans peu de temps la Gazette du Sorcier ne tarderait pas à étaler dans ses gros titres qu'il y avait là un assassin de Mangemorts, venu pour rendre justice lui-même. Il risquait d'être inquiété comme la plupart des meurtriers qui avaient été jugés puis relâchés... Qu'ils viennent. Qu'ils viennent seulement avec leur mine enfarinée et il saurait les recevoir. De toute manière, avec "l'émetteur" qui traînait désormais dans les couloirs du Ministère il était encore assez bien au courant de tout. Il fallait toujours se méfier. Et depuis qu'il était à la tête de Taliesin, Sykes s'en était fait un credo : ne plus jamais, plus jamais de sa vie, faire confiance à quiconque ! Car quiconque est une menace, quiconque peut le tuer, quiconque peut le faire tomber et l'achever... Les Membres de ce foutu Ministère et les médias les premiers. A force d'épier on se sent épié et c'est le plus triste. Toujours cette désagréable sensation d'être suivi, toujours...

La jeune fille revenait vers des quartiers plus cléments et même plus... moldus. Il traversa à sa suite des endroits imprégnés de cette, comment dire ?, puanteur moderne qui envahissait chaque mur de leurs habitations et traînait même dans leur sillage à ces gens-là. De mémoire, il n'était encore jamais allé par là... Note à soi-même : un jour, quand je serais Roi, je ferais cramer toute cette partie de Londres.
Il la vit brusquement se retourner et passa dans l'ombre du mur d'un immeuble juste en face du sien. Elle ouvrit une grille, passa une autre porte et disparut. Apophis soupira, souriant amèrement en pensant qu'il serait sans doute très bienvenu qu'il se ramène avec une mandoline sous son balcon, histoire de lui chanter la sérénade... A mourir. Et tandis que son regard s'accrochait à la façade de sa demeure il remarqua comme une ombre, presque identique à la sienne propre, puisqu'elle fumait elle-même. Confortablement assise, elle semblait attendre patiemment quelque chose... ou quelqu'un. Sykes observa encore quelques instants, un sourire satisfait étirant alors lentement ses lèvres -juste au moment où une autre personne entrait en scène, plus frêle, mais toute aussi obscure, les cheveux longs. Il reconnut celle qu'il avait filé durant tout ce temps puis la vit disparaître à nouveau alors que son compère en faisait de même (HJ : je suppose ^^). Quant à lui, il ne chercha pas à intervenir. Ses doutes étaient fondés et c'était déjà bien suffisant.

Il s'approcha de la grille, faisant progressivement disparaître le sort de Désillusion qui opérait sur lui, puis leva sa baguette et machinalement prononça :

"Alohomora".

Avant de la passer, tout aussi neutralement et normalement que s'il rentrait chez lui, arrivant devant la porte d'entrée et faisant la même chose. Seul son regard se dressa vers le clair de lune, laissant voir le blanc de son oeil injecté de sang. Les moldus ! Ils allaient rappliquer ou appeler la "police" comme ils disaient. S'il se faisait pincer, ça serait quelque chose... La porte se déverrouilla sans opposer une quelconque résistance -ce qui était normale pour une porte si bêtement ouvragée.
Il s'avança à travers le hall d'entrée qui s'alluma automatiquement dès son arrivée. Apophis s'arrêta un instant, cherchant le méchanisme qui avait vu ce "miracle" se produire, sans rien trouver d'autre qu'une ampoule accrochée au plafond. Mouais, comme super sort d ela mort, on faisait mieux... Et son regard couleur glacier de couler lentement, très lentement, vers la glace qu'il avait à sa gauche, s'observant de trois quarts, sans plus bouger. L'ombre de lui-même... un homme auquel on n'aurait pu donner avec certitude l'âge exact. Oscillant entre l'arrondi immature de son visage et une barbe naissante. Des rides aux coins des yeux alors qu'il n'en avait même pas aux coins de ses narines, encore moins aux lèvres. En parlant de lèvres il avait toujours conservées celles, de bébé, qui lui conféraient si bien ces airs de gamin insupportable, d'odieux morveux à gifler aux prunelles innocentes et débordantes de malice... ou de la prochaine saloperie qu'il s'apprêtait à faire. L'enfant qu'il était se fichant éperdûment de l'adulte qu'il s'efforçait d'être -ou du moins de ressembler.

Il avait, il aurait, toujours et éternellement 25 ans. Là, cachés quelque part derrière la courbure sévère de ses sourcils, la moue autoritaire de ses lèvres, le regard fixe et austère de ses yeux bleu acier.

"File brûler en Enfer, Apophis Sykes".

Et le gosse tout souriant de se décocher un tout dernier sourire avant de se diriger vers une autre porte qu'il força -direction le dernier étage.

Pas difficile à retrouver et il était entré dans son appartement sans peine. En d'autres circonstances, il aurait cru à une invitation... cependant, même lui et même si cela paraissait incompréhensible, n'en avait aucune intention. Il la trouva seule au milieu de son salon, considérant un instant la tenue dans laquelle elle se trouvait, ce parfum fruité et doucereux qui s'échappait de la pièce d'à côté aussi bien que de ses cheveux, de son corps... Il resta impassible, renfonçant ses mains dans les poches de son manteau noir avant que ses doigts ne touchent... Et qu'il ne s'approche d'elle, qu'il ne saute sur elle, que ses mains emportées brusquement ne l'empoigne par les épaules et qu'il la tourne vers lui, soufflant sur un accent français des plus... déplorables :

"Bonsoir, à nouveau, beauté...".

Et il passa la dague juste sous sa gorge, égratignant sa chair sur une grimace pour mieux en laisser couler le sang...
Ses yeux plongés dans les siens il articula lentement, sur un souffle comprimé, étrangement comprimé :

"Rappelle-le où je fais plus... Rappelle ton protecteur ou je te laisse sans vie... Et dépêche-toi car je n'ai que peu de temps...".

Et tout regard d'hérétique de le quitter soudain, cette expression étrange de le déposséder un instant, dévalant froidement un visage alourdi par une profonde fatigue, une trop présente tristesse... Comme si cet homme n'était qu'à lui seul le Néant, le Vide qu'il personnisait si bien. Il lui adressa un bref sourire et, comme s'il lui faisait confiance, relâcha davantage la pression qu'il exerçait sur ses épaules :

"J'ai besoin des connaissances en la matière de ton compagnon. J'vais mourir et ça, j'arrive pas franchement à m'y résoudre...".

Il écarta les bras désormais, comme lui donnant le choix, le poignard toujours à la main, l'air toujours aussi désemparé et blessé :

"Je suis navré. Ce soir j'ai décidé que vous deviez m'aider tous les deux.
Et je laisserai pas passer une pareille occasion...".
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Ξ Sujet: Re: J'me suis fait comme une promesse... [suite PV]   J'me suis fait comme une promesse... [suite PV] EmptyDim 4 Juil - 0:22

Sans très grande prétention, son appartement était pourtant l'un des plus chics de Londres, à n'en point douter -pour peu que les politiques aient un goût décoratif à en faire pleurer un lama, c'était le sien qui avait le plus de cachet.
Situé dans un quartier des plus huppés, en terrasse et sans voisin de palier, Nikita se félicitait d'avoir mis la main sur cette habitation. Passée la porte d'entrée en bois sculpté, d'aucun débouchait sur un hall dominé par deux façades de miroirs. A gauche, un porte manteau dont l'antiquaire, quadragénaire désoeuvré et aussi tégneux que les trois poils qui lui restaient sur le crâne, lui avait vanté les mérites d'objet de style victorien, détail dont elle se moquait éperduement, l'époque Victorienne n'ayant pour elle d'attrayant que ce cher et fictif Sherlock Holmes. Un immense séjour en suivait, comportant une cuisine américaine des plus équipées dont elle se servait si peu, ou peut être parfois, quand son sadisme la poussait à préparer devant Dorian des mets qu'il connu jadis et dont l'odeur le rendait surement purement nostalgique. Une nuit elle se taillerait les veines devant lui, à visée purement provocatrice, pour lui prouver qu'il ne résisterait pas à elle, d'une certaine manière. Bêtise.
Une table circulaire de bois noir illuminée par le clair de lune passant vaillament le voile rouge du jeu de rideaux de fenêtres à doubles portes et donnant sur une terrasse aménagée d'un salon de jardin de bois de cerisier aux cousins turquoises. Dans le coin, une cheminée d'angle, que la mesquinerie sorcière lui permettait d'utiliser à loisir, telle un aquarium de brasiers. Devant, un pouf rouge et a coté, une bibliothèque depuis longtemps explorée et connue sur le bout des doigts. Dans le coin opposé, un salon comportant une télévision qui prenait la poussière, devant laquelle un canapé et un fauteuil rouges tronaient, ainsi qu'une table basse du même bois sombre que le reste du mobilier. Une autre bibliothèque non loin et des vases de fleurs séchées un peu partout et de toutes tailles.
Des photos animées d'un grand homme brun et ténébreux, svelte, au regard sombre et brulant, un nez prononcé et ce sourire qu'elle jugeait ravageur autant qu'il disait le sien d'un snobisme parfait.
Et au milieu de ce décor pétillant, le seul élément fade du tableau. Une longue silhouette trop fine, vêtue d'un peignoire blanc dont les ondulations capilaires fraichement séchée donnait le seul attrait non anguleux. Des cernes indéniables, des vestiges d'un maquillage fort pas tout à fait estompé. Une vision morbide et téméraire, d'une nonchalence si prononcée qu'elle en devenait irrésistible, d'une sauvagerie immortelle dans sa lassitude.

Non pas qu'elle n'aimait pas les visites surprises (enfin, si, mais bon) et qu'elle était associale. Et il desserait le noeud de son peignoire dans sa brutalité, ce malautrui. Elle attendit presque patiemment qu'il ait terminé de faire part de sa requête.

"... Permettez? " fit-elle d'une voix des plus aguicheuse.

Se dégageant légèrement de l'étreinte d'Apophis, elle resserra son peignoire et croisa les bras, le regardant bien de face. Elle avait l'air ridicule malgré sa haute taille. Ri-di-cule. Frêle, une brindille en face d'une bûche. Pourtant elle ne se laissa pas démonter. Certes, il lui manquait les douze centimètres de talons qu'elle arborait à leur première rencontre, mais tout de même. Et après tout, il venait de la surprendre au sortir de la salle de bain, on pouvait limite dire qu'ils avaient passé un palier en ce qu'il était des relations humaines... Hem.

" Tout d'abord, ça n'est en aucun cas mon protecteur (grosse menteuse), ensuite, écouter aux portes, c'est tout sauf classe, et pour finir, ne vous attendez pas à ce qu'il revienne cette nuit, il n'est à la disposition de personne, que ce soit bien clair. "

Partagée comme elle l'était entre l'envie de giffler violemment son interlocuteur et son devoir d'aller s'habiller plus décemment (non, là, ça n'était vraiment pas décent), elle opta pour une troisième option. Elle contourna Apophis de sa démarche chorégraphique et gracieuse de danseuse classique tout à fait antipathique, et se dirigea vers la fenêtre à double battants, tira les rideaux et l'ouvrit. Bien sur, il n'était pas là. Elle inspira profondemment.
Soit ce grand blond était vraiment très fort, soit nos deux compères n'avaient vraiment pas fait dans la discrétion lors de leur petite querelle nocturne dans l'allée des Embrumes. Surement un peu des deux, bien que la seconde hypothèse soit celle qui lui plaisait le plus. Elle se tourna vers Apophis.

" Peut être reviendra t-il plus tard. Quoi qu'il en soit je n'ai aucun moyen pour le joindre. Au pire il viendra forcément demain, quand la nuit sera tombée. Vous n'avez qu'à patienter. "

Elle referma la fenêtre et les rideaux, et commença à avancer en direction de la porte menant au coin chambre.

" Je vais m'habiller, si cela ne vous fait rien. Installez vous. Je ne vous dis pas de faire comme chez vous, en revanche. "

Et Nikita de refermer sur elle la porte du couloir. Elle entra dans sa chambre avec la ferme intention de garder son calme quoi qu'il en soit. Après tout, il l'avait suivit. Cette pensée la fit légèrement sourire. Elle n'avait pas d'intention belliqueuse à son égard, et il n'en savait rien. Il la voyait surement comme une sorte de danger sournois potentiel. A coup sur il était déjà en train de passer la porte du couloir pour venir faire de l'espionnage auditif à sa porte, histoire de garder le controle. Elle alluma sa lampe de chevet.

"Salut.

"Oh! T... Te... Aaaah c'que tu m'énerve!

"On pourra dire que mes visites t'auront fait plaisir aujourd'hui.

"Très nombreuses, pour une seule journée d'ailleurs."

Il était là, beau et majestueux, nonchallement allongé sur son lit à elle, un bras derrière la tête, arborant toujours ce costume blanc immaculé et ce sourire insupportable. Lui aussi, elle avait envie de le giffler. Elle commença à chercher quelques effets dans son placard glacé et en sorti un T-shirt trop large et un short en jean, de couleur noir, évidemment. Elle lança un regard à Dorian.

"Mhm... tu veux peut être que je sortes?

"La magie des paravents. Je t'expliquerai un jour. Nous avons de la visite, dit-elle tandis qu'elle se glissait derrière le susdit paravent et retirait son peignoire pour enfiler ces vêtements qui lui donneraient un air terriblement adolescent et rebelle, n'est ce pas...

"Je sais. J'ai entendu.

"Et ça fait longtemps que tu es là?

"Je ne suis jamais parti."

Elle lui lança un regard accusateur de derrière sa pudique cachette. Enfin elle en sorti, et le somma de venir avec elle dans le salon. Le sourire fou qu'avait Dorian était vraiment des plus charmeurs, et s'il ne venait pas d'un parent de son aimé, elle aurait surement ajouté la luxure à sa personnalité déjà bafouée par la perdition.

"Apophis je vous présen...

"Laisse, ma puce, fit Dorian en lui donnant un baiser sur le front, nous allons faire connaissance sans intermédiaire. Si tu faisais du café pendant ce temps? Un café des plus français, il y a tellement longtemps. Vous prendrez bien quelque chose, Apophis?"

"Le machisme ne te va pas au teint...

"Tout va au teint des plus pâles, tu es bien placée pour le savoir, petite Nikita."

Ce fut là un des moments où l'exaspération qu'il lui inspirait souvent était à son comble. Elle jeta un regard à Apophis, puis se dirigea derrière, dans sa cuisine, où elle commença à faire du café. De toutes façons, elle en voulait aussi. Curieuse de savoir en quoi ils pouvaient être utiles à Apophis, elle écouta d'une oreille des plus attentives tout ce qui pouvait se dire. Elle jeta un coup d'oeil à la pendule qui jouxtait le réfrégérateur.
1h08.
Sortant du placard des tasses, les pensées dans sa têtes fusèrent, pour changer. Et si en fait, Apophis voulait les tuer, tous les deux. Elle sourit. Elle les regarda tandis que le café coulait.
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Ξ Sujet: Re: J'me suis fait comme une promesse... [suite PV]   J'me suis fait comme une promesse... [suite PV] EmptyLun 19 Juil - 9:27

Comme à son habitude, il avait toujours obtenu satisfaction et ne s'était que rarement trompé. Jusqu'ici il avait d'ailleurs toujours pu compter sur son flair, remportant les affaires les plus tordues avec succès et se tirant de nombreux mauvais pas de nombreuses fois. Ce soir-là, il avait filé une fille qui avait été le témoin d'une de ses petites chasses à l'homme. Sûrement l'une des dernières car, à moins de tuer sa propre mère, le père de Sidney et Sidney lui-même ainsi que les Malfoys, il ne restait plus beaucoup de Mangemorts. Apophis avait donc décidé de s'en tenir là pour le moment... vu qu'à présent une autre affaire plus intéressante, plus juteuse mais aussi plus pressante retenait son attention.

Il avait vu Nikita lui fausser compagnie puis revenir quelques minutes plus tard, mais pas toute seule. Au moment où il avait aperçu la silhouette fantomatique et aérienne juste à ses côtés, il avait alors compris qu'il ne s'était pas trompé et qu'on lui apportait ce qu'il désirait sur un plateau d'argent. Un sourire triomphal aux lèvres, il eut néanmoins la décence de l'effacer lorsque le vampire se tourna vers lui, suggérant qu'ils fassent les présentations à eux seuls. Nikita fut chargée d'aller faire du café (et français qui plus est) tandis que les deux "hommes" restaient plantés là, à se regarder dans le blanc des yeux. La subtile impression de ne plus à avoir peur se distillait dans les veines de Sykes, draînat à travers son corps comme une espèce d'endomorphine qui le faisait progressivement se décrisper et s'apaiser. Pour un peu, il en aurait chialé... La pression, uniquement la pression.

Ses yeux d'azur se plongèrent à nouveau sur lui, l'inspectant sous toutes les coutures et dans tous les détails, cherchant à travers les traits de ce personnage aussi pâle que la mort un moyen de lui faire confiance. Peu importait, cela dit... S'il pouvait même signer avec le Diable, il le ferait. Il croisa alors les bras sur sa poitrine, décida de passer aux choses sérieuses, et entama de sa voix rauque et basse :


"Je sais ce que vous êtes et ce que vous avez fait pour Nikita ce soir. Et, maintenant que vous êtes face à moi, j'ose croire que, bien que doué d'un sens de l'humour relativement particulier, vous devez être suffisamment intelligent pour savoir vous montrer quand il le faut vraiment (il arqua un sourire odieux) j'ose croire que j'ai remporté ce privilège...".

Le bruit de la machine à café attira son attention quelques instants et le fit échapper à ses réflexions. Il fronça les sourcils, exaspéré qu'on puisse ainsi, en tant que sorcière, s'embarrasser d'instruments moldus aussi inutiles qu'abrutissants. Ses yeux limpides en revinrent à son interlocuteur et, l'espace d'un instant, une ombre sur son visage ne trahit qu'une trop grande inquiétude.

"Je ne suis pas venu jusqu'ici pour vous attirer le moindre ennuis à vous comme à elle. Seulement... si je ne fais pas quelque chose, je ne suis pas certain de pouvoir passer l'année, si vous voyez ce que je veux dire...
La maladie dont je suis atteint est réputée incurable... Je suis cardiaque et, plus mes crises sont rapprochées, plus mon coeur se fatigue et mon sang s'appauvri. Mes médecins et moi avons prévu, dans quelques temps, de faire placer chez moi toute une batterie d'appareils pour me maintenir en vie. Si je les laisse faire...".


Il coupa cette phrase, incapable de la terminer, et rehaussant un peu plus la situation d'un sourire sarcastique.

"Autant dire que je finirai en légume le restant de mes jours...".

Puis il marqua une pause, le regard vide braqué sur le plancher, le visage morne et défait. Jusqu'à ce qu'il ne redresse la tête sur une mine des plus insolantes...

"Cependant, il est possible de faire quelque chose... Mais ça, les bons Médicomages, adeptes de la Magie Blanche, n'y connaissent bien évidemment rien.
Il paraît que le choc d'une morsure d'un vampire fait repartir le coeur du vivant pour un instant seulement avant que celui-ci ne le vide entièrement de son sang, c'est exact ? C'est comme avoir frôlé la mort et s'en être sorti de justesse...

Vous comprendrez néanmoins, coula-t-il sur un sourire carnassier, que je ne veux ni être l'un des vôtres et encore moins avoir à faire à vous une fois ceci terminé. Si vous acceptez, cela va de soi...
Pour se faire, votre prix sera le mien".


Il continuait de le fixer sans ciller et sans afficher la moindre expression, comme s'il était déjà mort et plus réellement là... un fantôme de lui-même dévoré par les tourments et cette maladie qui allait chaque jour s'empirant.
Il perçut le bruit de la porcelaine s'entrechoquant contre la table et jeta un bref regard à Nikita à travers sa cuisine. Seul moment où il quitta réellement le vampire des yeux...
Aussi revint-il sur lui avec un sourire -de ceux qui signifient qu'ils sont vraiment prêts à tout et n'ont plus rien à perdre- tandis qu'il tremblait de tout son long, incapable de se maîtriser.
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Ξ Sujet: Re: J'me suis fait comme une promesse... [suite PV]   J'me suis fait comme une promesse... [suite PV] EmptyDim 8 Aoû - 18:39

Disposant sur un plateau d'onyx deux tasses de café et un sucrier, accompagnés de petites cuillères telle une exemplaire maîtresse de maison, elle empoigna le lourd témoignage du bon service de ses bras frêles et alla, de sa démarche droite et fière, le poser sur la table basse du salon, entre le divan et les fauteuils. Elle déposa l'une des tasses devant Apophis, qui au fond ne lui avait pas demandé de café, et prit l'autre pour elle, s'installant dans le fauteuil à coté de Dorian. Elle chercha un instant son regard indigné, aurait éprouvé d'orgasmiques sensations à lui dire que de toutes façons il ne buvait pas de café, qu'il ne servait à rien qu'il cherche à faire comme les humains, ça ne trompait personne. Mais il ne tourna même pas la tête vers elle. Elle se renforgna.

Elle abhorrait à se sentir aussi inutile qu'à cet instant. Ils parlaient, et elle faisait la décoration. Le sujet ne la concernait pas, bien qu'elle eut aimé donner son avis, qu'on le lui demande en tout cas. C'était pûre folie que ce que demandait le blond, surtout qu'il ne connaissait pas Dorian, ni même la sauvagerie mêlée d'un romantisme exalté qui l'habitait. Pour l'avoir déjà vu à l'oeuvre, Nikita devait admettre que le vampire avait quelque chose de diaboliquement classe, venu d'un autre siècle.
Cette façon qu'il avait de dormir dans un cercueil placé au centre d'une crypte, de n'admettre autre repos, ce naturel théâtral d'en émerger au crépuscule. L'adresse sensuel qu'il avait de prendre ses victimes, de les attirer à lui, de muer un subtile chuchotement en une morsure bestiale. Nikita aurait parfois voulu être de ces pauvres créatures, se promenant avec mélancolie à la tombée de la nuit et ingnorant à quel point elles n'étaient que de vulgaires pâtures. Et la façon qu'il avait de se vêtir, à l'extravagante manière des aristocrates de tous siècles. Qu'il soit mis de velour rouge ou ainsi qu'il l'était ce soir, d'un costume blanc de marque italienne, tout le rendait divin et d'une agaçante irresistibilité.
Elle fut parcourue d'un frisson.

Non, décidément, elle ne prendrait pas part à cette discussion. Elle reposa machinalement sa tasse, et parti dans sa chambre, comme lui dictait l'adolescente qui sommeillait en elle et qui se punissait seule, comme lors de ces atroces soirées où ses parents parlaient à Tania et la congédiaient, elle. Elle détestait ça.
Prenant ce livre qui trônait bizarrement sur l'une de ses tables de nuit, elle commença un nouveau chapitre de l'Hygiène de l'Assassin, un roman d'une auteur dont elle appréciait plus ou moins le style, lui rappelant cette façon d'écrire d'adolescente écorchée à la recherche des grands sentiments et leur sensations abjectes qu'elles définissaient sans aucune connaissance de cause.
Elle se prit à lire tout haut une phrase. "Notre Seigneur l'avait bien dit: Les armes des meutriers se retournent toujours contre eux-mêmes". Elle fut un instant interloquée, referma le livre.
Sa baguette, vulgairement posée sur son lit, non loin d'elle, attira son attention. Le bout la pointait. Elle sourit. Brave Amélie.

L'envie d'être "belle" la prit. Ce qu'elle appelait belle en tout cas.
Elle se leva et chercha une tenue dans son armoire. Elle opta pour un tailleur-pantalon, noir, ça allait de soit. Elle déposa la veste et le pantalon sur son lit tandis qu'elle prenait un débardeur de soie blanc cassé.
Elle passa dans la salle de bain et commença à se maquiller. Ses cheveux avaient séché et pris leur éternelle ondulation souple, leurs faibles refflets acajou se répercutaient dans le miroir à mesure que Nikita bougeait la tête. Elle souligna son regard d'un noir sûr et peint ses lèvres de rouge, contrastant avec la blancheur de sa peau.
Elle leva le menton et étira sa gorge. Une morsure, ici, ce serait... nul. Et si elle transplanait, en France. Dans le manoir.
C'était la pleine lune ce soir. Elle arriverait dans le parc. Elle tomberait sûrement sur Charles. C'était si simple, si séduisant.

S'habillant comme elle l'avait prévu, elle tourna plusieurs fois devant la glace de sa chambre. Sortant des escarpins noirs, pointus et à talons aiguilles, elle les enfila et prit sa baguette et son sac à main, elle sorti, passa dans le salon, lançant à Dorian un regard des plus provocateurs.
Il était occupé avec Apophis, ce soir, elle avait la nuit pour elle. Sa nuit sans ange-gardien, sa nuit de vulnérabilité, d'indépendance. Elle fit un sourire à l'ancien Auror tandis qu'elle posait furtivement les yeux sur lui, et ouvrit la porte, la referma, se glissa dans l'ascenseur.

Elle aimait Camden Town au clair de lune. Elle aimait aussi la solitude. S'engouffrant dans les profondeurs obscures de la nuit, elle marcha un long moment, sans rencontrer personne.
Après tout, elle n'était pas vampire. Ce n'était pas la nuit qu'elle avait devant elle, mais belle et bien les quinze prochaines heures, sans que Dorian ne rapplique pour la secourir cette si dangereuse société.
Quinze heures. Voir plus si il ne s'occupait pas d'elle et s'axait sur Apophis. Elle s'arrêta. Tourna la tête d'un coté, puis de l'autre. Personne. Elle transplana.

La Promenade des Anglais, à Nice.
Elle sortit de l'ombre et commença à avancer sur cette avenue. Nikita n'avait pas remis les pieds dans cette ville depuis la mission. Elle retrouva la plage sans grande difficulté. Celle-ci était déserte, à deux heures du matin, contrairement à certaines autres elle n'avait pas été prise d'assaut par les bandes de jeunes, leurs pacs de bières et autres mets raffinés. Les rochers, le sable, les vagues, tout lui semblait dangereusement familier, comme si le temps s'était arrêté depuis sa dernière visite maccabre en ce lieu maudit.
Elle retira ses chaussures, avança sur le sable. Loin des lumières et du tumulte citadin, elle s'assit sur cette plage. Son coeur s'emballait et son estomac se serrait tandis qu'elle rejouait dans son esprit la scène qui s'était déroulée, quelques années plus tôt. Une larme coula, le long de sa joue. C'était ici, la dernière fois que Pierre l'avait serré dans ses bras, avec toute sa force, toute la vie qui bouillonnait en lui et faisait de tout autre certitude un mensonge.
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