Tremblez, c'est Halloween ! [Sujet Poufsouffle]

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, Anabelle ne se résumait pas simplement à une simple petite égoïste d’un cynisme exaspérant. Elle était beaucoup plus sensible qu’elle voulait bien le laisser paraître et, surtout, beaucoup plus éprise d’Adrien qu’on avait tendance à le croire. Elle ne fut donc pas longue à comprendre qu’elle l’avait profondément vexé, et cette certitude l’attrista profondément. Pour une raison inconnue, elle semblait toujours s’arranger pour tout gâcher, pour gâter les bons moments qu’ils passaient ensemble par une accumulation de faux-pas et de maladresses, le plus souvent involontaires, qui finissait par les mettre, l’un comme l’autre, en boule. Un jour, elle n’en doutait pas, Adrien la quitterait à cause de cela. Quand elle y pensait – ce qui se produisait bien plus souvent qu’elle ne l’aurait souhaité – Anabelle sentait un goût amer lui remonter dans le fond de la gorge. Elle éprouvait alors une telle envie de hurler que c’en était douloureux et elle avait le sentiment que son cœur s’affolait dans sa poitrine. Dans de tels moments, Anabelle en venait à prier le Ciel pour qu’il vienne l’arracher à son quotidien, l’emporter loin de tout et, surtout, loin d’elle-même. Dans de tels moments, Anabelle ne se supportait tout simplement plus. Pourquoi, mais pourquoi abritait-elle, en elle, cette force destructrice qui lui imposait sa volonté, qui la poussait à blesser, tôt ou tard, tous ceux qui avaient le malheur de l’approcher ? Elle qui redoutait tant la mort des émotions, qui craignait les abandons sentimentaux, d’où lui venait cette nécessité redoutable de tout détruire autour d’elle, comme pour mieux rompre les liens qui la rattachaient à d’autres êtres humains ? C’était comme si, pour parer à l’instabilité des sentiments, elle précipitait la rupture dans l’espoir de moins en souffrir. Un tel comportement était, et elle le savait, parfaitement irrationnel, mais elle semblait incapable de se corriger. Pire ! Chacun des efforts qu’elle avait faits dans ce sens s’était soldé d’un échec cuisant. Il suffisait de regarder où l’avait menée sa promesse d’être plus aimable avec Fredericke…

Anabelle ferma brièvement les yeux, l’air soudainement très las. Tout d’un coup, elle se sentait seule. Oui, au milieu de cette pièce débordante de monde, au milieu des cris et des rires de ses camarades, elle se sentait pleinement et complètement seule. Une chape de solitude s’était abattue sur ses épaules… Ou bien était-ce elle qui l’avait invoquée pour mieux s’isoler du reste du monde ? Quoi qu’il en fût, Anabelle, sa perruque toujours à la main, gratifia Adrien, qui, occupé à farfouiller dans un coffre, lui tournait le dos, d’un regard douloureux. Elle serra machinalement la perruque entre ses doigts et s’approcha timidement du Poufsouffle, visiblement soucieuse de désamorcer le conflit naissant mais peu sûre de la démarche qu’il convenait de suivre pour ce faire. Elle posa si doucement une main dans le dos d’Adrien qu’il s’agissait tout juste d’un effleurement et, se penchant vers lui, déposa un léger baiser sur sa joue :

- Pardonne-moi, chuchota-t-elle à son oreille, pour que personne d’autre ne puisse l’entendre.

Vaine précaution ! Le reste de sa maison était bien trop occupé à chercher des idées de déguisements, la tête plongée dans les malles, pour se soucier de ce qu’Anabelle et Adrien pouvaient bien fabriquer, mais la pudeur d’Anabelle était telle que les quelques gestes d’affection qu’elle venait d’avoir en public à l’égard de son petit-ami s’apparentaient presque, venant de sa part, à la plus virulente des déclarations d’amour. Elle adressa un sourire au jeune garçon et, laissant tomber la perruque dans la malle, décréta en haussant les épaules :

- Je trouvais qu’elle rappelait vaguement les cheveux gras de Rogue, mais il n’a plus rien de très effrayant, maintenant qu’on connait son héroïsme…

Elle se passa une main pensive dans les cheveux, bien en peine pour trouver une idée de déguisement valable, avant de lancer un coup d’œil perçant à Adrien. Qu’est-ce qu’il voulait dire, par « se changer », au juste ?

- Evidemment, qu’on fait tout dans la salle commune, dit-elle d’un ton sans réplique, mais… Tu… Enfin je veux dire… Je vais vraiment avoir besoin de beaucoup me changer ? rajouta-t-elle en haussant les sourcils, un peu tendue.

(697 mots)

Sophie était vraiment enchantée que Poufsouffle fête Halloween. Déjà, à la rentrée, les Poufsouffle avaient organisé un goûter pour accueillir les nouveaux membres de la glorieuse Maison de Helga Poufsouffle et Sophie avait beaucoup apprécié cette soirée, même si les nouveaux s’étaient finalement montrés un peu timides et que, du coup, les préfets avaient dû mettre les bouchées double pour que la soirée soit vraiment intéressante et que tout le monde s’amuse. Sophie, pour sa part, s’était plutôt bien amusée. Elle avait beaucoup ri et s’était régalé avec les nombreuses douceurs prévues par leurs préfets. Ca avait été une soirée formidable et Sophie supposait que tous les Poufsouffle y avaient finalement trouvé leur compte. Sophie était persuadée que les Poufsouffle avaient vraiment d’excellents préfets qu’ils aimaient beaucoup et qui étaient particulièrement attentionnés à leur offrir de superbes soirées, en particulier Elizabeth Harris qui avait toujours été très motivée à encourager les nouveaux et à les pousser. C’était sans aucun doute cette poussée qui leur avait permis de gagner la Coupe des Quatre Maisons de si nombreuses fois.

Ce jour-là, ils avaient été placés par binômes et le jeu était de déguiser son binôme. Sophie regarda sur la liste en espérant avoir été mis avec quelqu’un qu’elle connaissait bien afin de pouvoir deviner le genre de costume qui plairait à cette personne. Pour Sophie, l’objectif de la soirée serait de ne pas imposer son costume à sa partenaire mais de lui choisir un costume adapté à sa personnalité. Sophie était certaine de parvenir à atteindre son objectif, à condition qu’elle connaisse la personne avec qui elle allait devoir travailler. Il se trouva qu’il s’agissait d’Antigone Fergussen, une charmante jeune fille, du même dortoir que Sophie, et que donc, Sophie connaissait particulièrement bien. Sachant qu’Antigone aimait les plantes et qu’on était à Halloween, la jeune sorcière décida de déguiser sa partenaire en une splendide et très attrayante citrouille. Elle était certaine que sa camarade apprécierait le jeu. De toute façon, Sophie savait qu’Antigone était assez farfelue pour aimer presque n’importe quel déguisement.

« Antiti, on est partenaires ! Viens je vais te déguiser ! J’ai une super idée ! »

Maintenant qu’Antiti était tout prés d’elle, elle se mit à fouiller dans la malle et fut ravie de trouver un vertugadin. Ce terme désignait des systèmes que l'on disposait sous la jupe pour lui donner une forme à la Renaissance en France. Sophie se dit que ce serait parfait pour donne rune forme à la citrouille. Elle la passa à Antigone et l’ajusta autour d’elle. Puis, elle vint lui ajouter divers bouts de tissus de toutes sortes qu’elle colora en orange jusqu’à obtenir une citrouille un peu ovale qui entourait la jeune sorcière amatrice de plantes, laissant juste dépasser bras, têtes et jambes. Pour compléter ce joli légume, Sophie utilisa quelques tissus colorés en orange et vert pour lui faire un charmant capuchon. La jeune citrouille était prête à présent et Sophie se recula pour admirer son œuvre, pas peu fière de la réussite de son travail acharné. Elle trouvait Antigone magnifique, mais à présent, ça allait être son tour de se faire déguiser par sa charmante collègue et partenaire Antigone.

« Alors, qu’est-ce que je serai moi ? »

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Adrien avait bien failli ne pas en croire ses oreilles durant un court instant. Il faut dire que les excuses et Anabelle, en général, ça ne fait pas bon ménage… Puisqu’il faut déjà qu’elle se rende compte qu’elle a fait une bourde pour ça, hors il était plutôt bon comédien, et elle pas vraiment empathe lorsque c’était leur couple qui était concerné. Toutefois, la première surprise passé, cela suffit à le radoucir et à reléguer au moins une partie de son plan de déguisement au placard. Il était sincèrement amoureux d’Anabelle, ce en dépit de ses problèmes d’implication dans leur histoire, il ne tenait pas plus qu’elle à ce que la soirée tourne au conflit. Après un coup d’œil à la ronde, il passa délicatement et aussi légèrement que possible un bras autour des épaules de sa petite amie et se pencha furtivement pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elle ne l’aurait pas fait toute seule alors… Mais il la lâcha presque aussitôt, lui souriant avec tendresse et ce regard énamouré qu’on pouvait lui voir quand il parlait avec Anabelle. Sa colère était retombée aussi vite qu’elle était montée, ne serait-ce que parce qu’il avait conscience d’être parfois puéril. Il avait beau être amoureux, il se sentait souvent frustré par le manque évident d’intérêt qu’Anabelle lui portait. Il savait qu’elle ne le faisait pas exprès, il savait aussi qu’elle en souffrait autant que lui, si ce n’est plus, mais le fait est que ça jouait sur ses pauvres nerfs d’adolescents… Encore plus peut-être depuis qu’il ne pouvait plus se confier à Fredericke.

« Je suis trop carré pour me déguiser en Rogue de toute façon, il était maigrichon à faire peur. » ce qui n’était bien entendu pas son cas à lui qui était plutôt large d’épaule, musclé aussi (et fier de l’être XD) et pas du tout maigre, Adrien était loin d’être sous alimenté… même si plus jeune, il avait été un peu maigrichon à cause de crises de mutisme à répétition. Mais il ne s’arrêtait plus désormais, plus depuis qu’il s’était remis de son premier chagrin d’amour, et s’il était arrivé parfois qu’il menace de sombrer à nouveau… il avait réussi à s’accrocher à la réalité. S’il acceptait (plus ou moins bien selon les jours, mais avec constance) les problèmes d’Anabelle avec l’amour (par extension avec lui), c’était justement parce qu’il ne voulait plus fuir les difficultés, il pensait avec acharnement que si on s’accrochait suffisamment, on finissait par trouver le bonheur (et des solutions !). Ce qui revient à dire qu’Adrien était un grand utopiste, mais c’est ce qui le rendait mignon au-delà de son look de bad boy en goguette.

« Hum… Oui et non, mais si tu avais un débardeur sous ta chemise ça me faciliterait les choses quand même… par contre la jupe ne pose pas de problème, je peux faire par-dessus. » C’était pas l’idée à la base, mais d’une part il n’était plus fâché, d’autre part, il ne tenait pas à ce que les autres garçons présents matent sa copine. Bon, il n’était pas hyper jaloux comme copain… mais faut pas abuser non plus ! « Sinon, tes recherches avancent ? Parce que j’ai l’impression que les copains ont avancés pour certains à pas de géant… »

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Les deux bras plongés dans un coffre, Anabelle farfouillait furieusement parmi la masse de vêtements, perruques et autres accessoires hétéroclites qui le remplissaient. Elle n’avait toujours aucune idée de la façon dont elle allait bien pouvoir costumer Adrien, toutes les idées qu’elle avait eu jusqu’à présent n’étant ni très originales, ni très délicates. Déguiser le Poufsouffle réplique de Vous-Savez-Qui, par exemple, ou en détraqueur purulent ne serait, en effet, pas du meilleur goût. Certains événements dramatiques étaient encore trop frais dans les esprits pour qu’on pût les parodier, et, d’une manière générale, Anabelle doutait qu’il fût jamais possible de s’amuser en reprenant le thème de la tyrannie des mangemorts. Elle avait également bel et bien caressé l’idée de transformer Adrien en réplique de Fredericke, mais elle y avait vite renoncé, estimant qu’un tel costume risquerait d’envenimer un peu plus une situation déjà extrêmement tendue.
D’ailleurs, si elle n’avait aucun respect pour la Gryffondor, elle estimait profondément le Poufsouffle et gardait donc, en face de lui du moins, une certaine réserve vis-à-vis des insultes qu’elle pouvait bien proférer à l’encontre de la préfète. Si, si. De toute façon, Adrien n’était pas le seul à apprécier Maiden « c’est moi la meilleure, ne cherchez pas plus loin » : pour une raison mystérieuse (la théorie d’Ana étant qu’elle avait marabouté toute une partie du château), elle semblait même jouir d’un grand prestige auprès d’élèves qui avaient pourtant l’air sensé, telle Ophélia.
Utiliser Fred comme monstre d’Halloween ne ferait donc certainement pas l’unanimité or, le but d’Anabelle n’était pas une fois n’est pas coutume de plomber l’ambiance de la soirée.

- C’est-à-dire, commença-t-elle finalement en émergeant de la malle, les cheveux en bataille et l’air perplexe, j’ai peut-être une vague idée mais euh…

Elle lança un coup d’œil au sous-pull noir et indécemment moulant qu’elle tenait dans une main, visiblement très gênée. Ses joues se colorèrent d’ailleurs sensiblement quand elle renchérit, en évitant soigneusement de croiser le regard d’Adrien :

- Euh… Enfin, tu vas probablement être amené à enlever ta euh… Chemise, si je fais ça… Et aussi ton euh… Pantalon je pense, rajouta-t-elle d’une toute petite voix.

*Oh Merlin… Non, je crois que je vais faire autre chose, finalement… Je vais le déguiser en euh… MacGonagall, comme ça, paaaf, je lui colle une robe vert émeraude par-dessus son uniforme et ce sera très bien…* songea-t-elle en piquant du nez en direction de ses souliers, attitude qui ne lui était pas coutumière.

Alors qu’elle tentait vainement de reprendre une contenance, Ophélia déboula dans son champ de vision, et, visiblement inconsciente du trouble qui agitait la jeune fille, entreprit d’expliquer quelque chose au sujet de… Elizabeth et Alban ? Anabelle écarquilla les yeux d’un air surpris (*Quoi ? Elizabeth et Alban effectuent une parade amoureuse ont le béguin l’un pour l’autre ? Mais… Depuis quand ?!*) et redressa brusquement la tête pour fixer d’un regard perçant les deux dévergondés élèves incriminés. Son sous-pull toujours à la main, elle se pencha vers Ophélia pour répondre d’une voix fébrile :

- Elizabeth et Alban ? Non mais, tu es sûre ? Je veux dire… Il est un peu brun, quand même ! Houlàlà, mais depuis quand ? C’est du sérieux, du crois ? Tssss, j’espère qu’elle va bien se tenir, quand même ! On est censé superviser la soirée ! Quelle image des préfètes ça donnerait aux plus jeunes, tu penses, si Elizabeth bécotait Alban devant tout le monde ? rajouta-t-elle en secouant la tête d’un air désapprobateur.

De nouveau, elle coula un œil suspicieux en direction d’Elizabeth (*Et elle ne m’en a même pas parlé !*) avant de renchérir d’un air grave :

- Tu as raison Ophélia, il faut absolument qu’on les surveille ! Heureusement qu’ils ne sont pas en binôme ensemble, tu imagines le massacre, sans cela ? conclut-elle en hochant la tête, telle une centenaire acariâtre profondément outrée par le comportement plus que dépravé des jeunes, de nos jours.

L’intervention d’Ophélia aurait peut-être eu le mérite de faire oublier à Anabelle sa pudeur, si la blondinette ne lui avait pas collé un coup de coude assorti d’une remarque malicieuse. La Poufsouffle grimaça, l’air subitement très mal à l’aise (« C’est moi ou il fait chaud, par ici ? ») et piqua un fard plus visible encore que précédemment avant de laisser échapper un petit "Ahahaha, très drôle !" étranglé.

*Oh mon Dieu ! Est-ce qu’elle m’a entendu parler de pantalon, est-ce qu’elle m’a entendu parler de pantalon ? Il faut que je la neutralise ! Pas de témoin, pas d'affaire !* songea-t-elle avec anxiété, en lançant des coups d’œil nerveux de part et d’autre de la pièce.

- Tu sais, dit-elle à Adrien d’un ton faussement détaché, on n’a qu’à dire que je te déguise en Adrien tu me costumes le premier, d’accord ?

*Comme ça, j’aurai le temps de trouver une autre idée !* acheva-t-elle en son for intérieur.

(812 mots)

En temps normal, Adrien aurait été plus que ravi qu’Anabelle lui propose de se déshabiller. Non qu’il ait tout du pervers de base, mais il aurait effectivement pût prendre ça pour une invitation. Là, ce n’était bien sûr pas le cas, et ce n’était pas non plus le moment idéal pour exhiber son tatouage devant tout Poufsouffle - aussi beau que soit le dit tatouage par ailleurs -. Du coup, contrairement à ce qu’on aurait pu attendre de sa part (il n’était jamais le dernier pour sauter sur une occasion de taquiner Anabelle, elle lui devait bien ça), il se mit à faire la grimace. On savait pourtant qu’il était très fier de sa musculature fine de danseur de hip hop mais là, il ne le sentait vraiment pas pour le coup.

Portant la main à ses boutons de chemise, il baissa les yeux dessus et dit d’une toute petite voix « Est-ce bien nécessaire ? ». C’est pas comme si elle voulait qu’il se déshabille pour qu’il le fasse quoi, c’était juste pour un déguisement, ça n’avait donc strictement aucun intérêt pour lui autre que de se faire passer un savon. Toutefois, si elle insistait (on sait jamais avec elle), il devrait bien finir par avouer qu’il s’était fait tatouer au début de l’été. Il ne voulait pas qu’elle commence par le voir non plus, elle pourrait limite en faire une attaque !

C’est alors qu’Ophy fit son apparition. Adrien lui sourit mais secoua la tête quand elle lui demanda de l’aide. « Je ne me mêle pas des affaires d’Elizabeth, elle n’apprécierait sûrement pas. » Surtout que bon, s’il y avait eut quelque chose à savoir, elle le leur aurait dit, sinon c’est qu’elle avait une bonne raison de se taire. Puis bon, franchement, c’était un truc de filles tout ça. Il avait ses propres affaires à régler après tout… comme celui du déguisement par exemple.

A sa dernière réflexion, Adrien haussa les épaules d’un air désabusé. « Comme si c’était nécessaire… » Maugréa-t-il pour lui-même. Ophélia ne savait vraisemblablement pas de quoi elle parlait parce qu’il n’y avait aucun risque qu’il se passe quelque chose devant tous les Poufsouffle alors qu’il ne se passait strictement rien quand ils n’étaient que deux. Mais bon, après tout, c’était presque mieux si tout le monde ne savait pas que sa petite amie ne voulait même pas qu’il l’embrasse, son ego se portait mieux de ce genre d’ignorance. Parce que oui, Adrien a un ego, pas très gros, d’accord, mais il en a un quand même, et il est très sensible quand c’est de sa relation qu’il s’agit.

« Si tu veux. » Dit-il, pas contrariant. « Mais au final, tu as un débardeur sous ta chemise ou pas ? Parce que tu peux pas la garder… » Comme il le lui avait fait remarquer juste avant notez. Finalement, ça aurait été peut-être plus simple s’il avait été avec quelqu’un d’autre… encore que, tout bien pesé, c’était prendre le risque qu’Anabelle ne pète les plombs… il le savait bien puisqu’il avait même songé un instant qu’elle avait truqué le tirage au sort alors… « En fait, il faut que je te drape avec le tissu mais si on voit la chemise en dessous ça va faire… bah… pas très réussi. » Alors que comme la draperie tomberait jusqu’au pied, la jupe n’était pas un problème, un éventuel débardeur non plus, c’était les manches le problèmes. « Ou alors, on coupe les manches de ta chemise… promis, je t’en achète une neuve après. » Vive les idées lumineuses de dernières minutes ! Encore qu’il ne se cacha pas d’avoir envie de la voir un peu moins habillée… mais bon, il était gentlemen, il respectait sa pudeur. Puis, il était pas le seul garçon dans la pièce en plus. Si, si, vous imaginez même pas comme ça joue ce genre de détail !

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VAMPIRE
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