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 Partir du bon pieds [Zeno]

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Sibelle Grown
Sibelle Grown
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Âge : 25 ans - 12 Juin 1988
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Ξ Sujet: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptyMar 12 Oct - 19:16

Cela faisait maintenant deux jours qu’elle n’avait pas vu Zeno. Elle s’en voulait d’avoir réagit comme elle l’avait faite. Mais avait-elle le choix ? Zeno qui lui tirait comme s’il voulait que son bras s’étire pour en faire une pâte. Non mais Sibelle n’est pas un objet dont on tire comme on le voudrait !

Depuis deux jours qu’elle était dans l’infirmerie avec une infirmière bizarre. Avec les bras couverts de bandages. Elle ne pouvait rien faire sauf réfléchir. Elle trouvait que pendant ses réflexions était intenses que ça lui faisait peur. Elle savait bien qu’au fond d’elle, il fallait que sa situation change. Elle ne pouvait pas que vivre comme ça longtemps et qu’encore Zeno s’en veuille. Elle s’est rendue compte qu’elle était depuis longtemps trop renfermée. Les blessures non guéris font d’elle une fille fragile. Et le comble de malheur, elle en voulait inutilement à Zeno qui ne voulait que l’aider. Comment s’en sortir après tout ça ? Elle le sait très bien qu’elle avait besoin de lui, de sa voix, de son frère par alliance. Les nouvelles de l’hôpital la rongent encore plus. Son cœur est tellement détruit qu’elle se demandait si elle pourrait renaître sa joie de vivre.

Toujours en période de réflexion, elle se surprit à se demander si elle aime vraiment l’école. La tristesse se lisait sur son visage que même l’infirmière ne savait quoi faire pour l’aider. Sibelle refusa toute aide pensant que ça ne servirait à rien.

L’infirmière tentait une nouvelle fois de remonter le moral de Sibelle.

Infirmière : Salut Sibelle, bon matin, vas-tu mieux aujourd’hui ?

Sibelle : bof, je ne me sens pas bien. Je préfère ne pas en parler…

Infirmière : bon ok, si tu as besoin de parler, je suis à mon bureau

Sibelle : Merci…

Même l’infirmière n’arrivait pas à converser avec Sibelle. Elle était peinée de voir son mutisme depuis deux jours…

De son côté Sibelle se coucha et se tourna de l’autre sens, de sorte de ne pas voir l’infirmière. Elle avait envie d’être seule, et elle croit que c’est l’endroit parfaite… Elle ne savait que trop si elle voulait voir Zeno ou non. Elle était encore en colère, mais depuis deux jours, elle diminuait sachant qu’elle devrait un jour ou l’autre se parler. Elle remonta encore ses draps pour se cacher pour pleurer. Vu de cette situation, elle était tellement vulnérable, même quasiment très fragile. Puis, elle commença à trembler qu’elle en claqua ses dents…

L’infirmière s’approcha et posa sa main sur le front chaud et vit que Sibelle fait de la fièvre. Elle alla chercher des compresses d’eau froide pour faire descendre sa température. Sib’ étant extrêmement fatiguée, s’endormit en pensant à Zeno dont elle avait finalement envie de le voir et surtout fidèle à son habitude, de le serrer dans ses bras comme une petite fille qui aurait fait un cauchemar. Un bout d’un moment, s’endormit et les tremblements cessèrent d’un coup.
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Ξ Sujet: Re: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptyMar 26 Oct - 10:30



    Cela faisait deux jours. Déjà deux jours pendant lesquels Zeno n'avait plus vu Sibelle. Deux jours où il s'en voulait énormément. Deux jours où la scène repassait en boucle dans sa tête. Deux jours où il ne savait pas quoi faire pour se changer les idées ou même arranger la situation. Il faisait la tête. Pas le moral ces derniers temps et encore un épisode dramatique qui éclate. Quelle poisse ! Sans uniforme, les mains dans ses poches de jean, la capuche sur la tête, on aurait du mal à savoir qui se cachait sous ce pull-over noir marchant dans les couloirs d'un pas lent. Et pourtant, il s'agissait bien du Gryffondor répondant au nom de Zeno. Prenant soin de bousculer personne pour ne pas à avoir à prendre la parole pour s'excuser ou même être démasqué, le jeune homme arriva enfin à destination. La salle commune des Gryffondors, encore trop de monde à cette heure-ci. Il allait sûrement falloir attendre que les coups de minuit sonnent avant de faire quoique ce soit. Montant les escaliers deux par deux, il retira sa capuche et sauta sur son lit dès qu'il le vit. Les yeux fermés, il pensa quelques minutes avant de se redresser et de se saisir de son sac en bandoulière. Petits gâteaux, boissons, un livre au cas où, une bougie et allumette, mais surtout sa baguette magique qui elle, trouva sa place dans sa poche, à ne pas perdre ! Posant le sac sur son lit où il s'était allongé quelques secondes auparavant, il tira les rideaux soudainement lorsqu'il entendit des pas arriver vers lui. Il avait oublié les autres élèves, quelle gourde !

    " Ben alors Zeno ? On se couche à l'heure des vampires maintenant ? "
    " Très drôle ... Je me couche à l'heure que je veux ! "
    " Ouah ! Du calme, mec. C'était pas méchant. "


    Ne relevant pas la remarque, Zeno attendit que le zigoto venu l'embêter se couche pour ré-ouvrir ses rideaux et prendre son sac. Que la mission débute ! La lanière autour de son torse, il remit sa capuche pour pouvoir cacher son visage, ce serait bête de se faire remarquer même pas encore sortit du dortoir. Descendant les marches, il vérifia rapidement que personne ne se trouvait dans la salle commune avant de franchir le portrait de la Grosse Dame venant tout juste de s'endormir. Heureusement pour lui, il ne restait que deux petits élèves trop occupés à jouer aux échecs. Il avait espéré ne pas croiser quelqu'un qu'il connaissait du genre de sa soeur ou de sa petite amie, sinon ... Il ne valait mieux pas imaginer, croyez-moi ! Il fila ensuite à travers les couloirs rapidement, d'un pas léger de sportif. Ces derniers temps, le Quidditch lui avait donné envie de faire du sport et cela se voyait, il avait pris du muscle assez rapidement. Enfin le voilà arrivé là il l'avait voulu et sans devoir utilisé n'importe quel objet dont il s'était équipé. Parfait ! Poussant la porte il vit rapidement plusieurs lits avec quelques malades étalés dessus, mais pour le moment aucun ne se trouvait être la personne qu'il recherchait. En plus, il détestait cet endroit. L'infirmerie. Lieu de maladie, de blessure, de tout ce qui le dégoûtait. Beurk ...

    Ah ! La voilà ! Il vit enfin Sibelle, il l'avait cherchée depuis déjà trois bonnes minutes. Prenant soin de faire le tour des lits pour ne pas se faire voir de l'infirmière. Il vit que la jeune Serdaigle dormait, en même temps, vu l'heure qu'il était cela était logique. Il l'observa quelques secondes avant de poser sa main sur l'épaule de la petite et de la réveiller doucement en murmurant.

    " Sib' ... Coucou ... Allez, faut se réveiller. "

    Attendant qu'elle se réveille, il retira sa capuche et posa son sac sur le sol. Il n'avait pas l'attention de repartir tout de suite.

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Ξ Sujet: Re: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptyMar 26 Oct - 19:06

Sibelle était dans un sommeil profond depuis quelques heures déjà. Elle ne s’alimentait plus depuis sa fièvre, que l’infirmière devait le nourrir au soluté pour que son diabète soit stable. Déjà assez difficile pour elle d’avoir des bras en bandage que ça l’énervait. Elle ne pouvait pas se remuer un peu ou bien se gratter quand ça lui piquait. Elle devait subir les inconvénients de ce qu’elle pouvait apporter. Elle qui aime dessiner, elle ne pouvait que les visualiser dans sa tête. Elle avait envie de se défouler, mais elle devait le faire intérieurement et ça ne l’arrangeait pas.

En plus, l’infirmière ne l’aidait pas, elle posait de plus en plus de questions que Sibelle s’enfonçait dans son mutisme et si elle ne s’arrêtait pas, elle allait le faire de façon permanente. Déjà qu’elle trouvait qu’elle s’occupait plus d’elle que les autres enfants la frustra. Même qu’elle avait envoyé se promener. Durant sa solitude, elle ne faisait que pleurer et ça lui faisait du bien.

L’infirmière trouvait que sa situation détériorait encore plus quand la fièvre apparaissait qu’elle devenait de plus en plus désagréable. Ce qui força l’infirmière à utiliser une forme de somnifère pour l’endormir pour qu’elle puisse enfin se reposer. Puis, sur le bord de s’endormir, elle prononça en murmurant :

- Zeno…..
Il faisait déjà nuit, quand Sibelle ressentit des petits mouvements sur son bras. Elle se réveilla et se demanda si c’était encore l’infirmière, si c’était elle, elle allait lui lancer une citation cinglante qu’elle se promit de dire si elle était encore dérangé dans son sommeil. Encore endormit, elle essaya de distingué la personne qui était assit devant elle. Elle savait alors que ce n’était pas l’infirmière, mais comme elle ne savait pas qui était la personne, elle risqua de prononcer le nom qu’elle pensait qu’il était :

- Zeno ? Est-ce que c’est toi ?

Elle espérait que ça soit lui, pour qu’elle puisse enfin de sortir de ce trou. Elle en avait plus qu’assez de se faire traiter comme une innocente. Elle essaya de froncer ses sourcils pour reconnaitre mais en vain. Comme elle savait qu’elle n’entendrait pas, et les bras encore enveloppé elle ne pouvait atteindre pour obtenir ses appareils pour l’entendre. Elle voulait entendre sa voix. C’était le seul envie qu’elle désirait le plus qu’au monde. L’infirmerie lui rappelait ses souvenirs. Bien sur, sa mère étant à l’hôpital, c’était très difficile à passer. Mais aussi, elle avait subit 3 opérations et elle n’en était jamais remise. Elle s’était promit de ne jamais retourner. Comme elle était prisonnière de ses bras. Elle maudissait sa vie. Comment elle en était arrivée là ?

- Dit moi que c’est toi Zen’ ? Parce que j’ai besoin de toi, j’ai tellement peur d’être ici. Si tu le savais. Ce n’est pas ma place ici, j’ai besoin que tu me libère mes bras. J’ai besoin d’être ailleurs qu’ici, mais je sais que tu ne me comprendras pas… Il n’y a personne qui ne me comprend. J’ai peur du noir, je suis clausophobe. Le monde me dit que je suis folle mais je ne le suis pas !!! J’ai peur, tellement peur, si elle pouvait me donner une veilleuse, ça me rassurait.

Elle avait prononcé dans un trémolo. Elle avait peur, elle était paniquée. Elle voulait tendre sa main en direction de l’inconnu. Elle espérait que c’était Zeno, sinon elle se trouverait stupide. Elle se mit alors à bouger dans son lit pour s’asseoir et tenta une nouvelle fois de reconnaître la personne. Soudain, elle vit un peu son visage à travers la porte entrouverte. Depuis deux jours, elle pouvait enfin sourire.


-Zen ! Tu es venu

Elle voulait tant le toucher, lui tendre sa main dans la sienne. Les yeux de Sibelle brillaient à sa vue. Elle vit qu’il était triste, sans vie. Il avait les yeux cernés. Elle se désola alors qu’il n’était pas le Zeno qu’elle avait connu.

Zen ? Je…

Après quelques essais, elle réussit à se défaire de ses bandages gênants avec l’aide de ses dents, et vit alors qu’elle pouvait bouger ses mains. Elle se tourna en direction de Zeno tout en prenant ses appareils auditifs. Comme il était loin un peu, elle baisa les barrières de sécurité et dirigea sa main en direction de son visage.

- Je n’aurais pas du t’en vouloir comme ça. Tu étais là quand j’en n’avais besoin, comme ce soir.

Elle prit ses mains sur son visage. La tristesse de Zeno se lisait dans la sienne. Elle lui donna un baisé sur sa joue pour le rassurer et l’enlaça dans ses bras pour le rassurer. Elle en profita pour poser sa tête sur son épaule et pleurer en silence, le temps qu’il lui faudra pour qu’il puisse parler.
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Ξ Sujet: Re: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptyMer 27 Oct - 9:46



    Attendant ne serait-ce que quelques secondes, Zeno entendit enfin la voix de Sibelle s'élevait dans le silence de l'infirmerie. Une petite voix de malade, triste, faible, sans forces de combattre le fléau qui l'attaque, une voix qu'on déteste par nature, représentant la souffrance. C'était cette voix-là qu'entendait le jeune homme, c'était cette voix là qui résonnait maintenant dans la salle. Relevant légèrement la tête, il s'assura que personne n'avait été attiré par les paroles de la jeune fille. Apparemment, tout allait bien pour le moment. Tournant à nouveau son visage, son regard se reposa sur la malade qu'il était venu voir. Il faisait encore très sombre et cela risquait encore de durer vu l'heure tardive qu'il était, mais même sans la voir il pressentait comme un léger 'problème' sur son visage. Ces deux jours n'avaient en rien étaient bénéfiques, que ce soit pour lui ou pour elle.

    " Oui ... C'est bien moi. "

    Zeno avait répondu d'un ton las, sans réelle conviction. Il ne savait pas exactement comment réagir ni ce qu'il ressentait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il n'avait trouvé le courage de venir ici que seulement deux jours après l'incident. Lui, le parfait exemple de bonté, de joie de vivre et de tous ces trucs-là, n'avait pas réussit à venir rendre visite à Sibelle plus tôt, tel un lâche. C'était bien comme cela qu'il se voyait. Un lâche. Presque typique d'un Serpentard, et encore ! Eux, ne seraient sûrement pas assez nuls pour ne pas aller voir leurs amis totalement mal dans une infirmerie carrément lugubre. NUL ! C'était tout ce qu'il était. Mais l'heure n'était sûrement plus à devoir se rabaisser pour tenter d'avoir bonne conscience, ou au contraire, d'être plus qu'un moins que rien pour se remettre en question. Non,ce moment-là était réservé à Sibelle et personne d'autre, même pas à la nullité de Zeno. Quoique ... Il reviendrait sûrement dessus dans peu de temps vu le nombre de fois qu'il se l'était répété ces deux derniers jours.

    " C'est bien moi, Zeno. "

    C'était tout. Seulement quatre mots qu'il arrivait à prononcer. Le reste ne venait pas. Son cerveau était sûrement trop occupé à comprendre ce qu'avait dit Sibelle, à tenter de reconstituer ses paroles dans un ordre logique. Elle avait besoin de lui, et bien le voilà, non ? Qu'il la libère ? Il ne savait pas si c'était une bonne idée. Etre ailleurs qu'ici ? Qu'il ne comprendra pas ? S'il ne comprend pas, alors pourquoi l'embêter avec ? Peur du noir ? Une veilleuse ? Il faut la demander à l'infirmière, c'est tout simple. Voilà ! Zeno pensait, il arrivait encore à cela, mais pas à formuler tout cela sous forme de paroles. Encore un exemple de sa nullité actuelle. Et puis, quelle négativité dans ses pensées ! Il n'y avait pas grand chose de positif là-dedans. Il sortit pourtant de ce monde de pensées lorsqu'il entendit à nouveau Sibelle parler. Il ne répondit pas cette fois. Il ne fit rien non plus. Il attendait. Dans ses souvenirs, la dernière fois qu'il avait dit ou fait quelque chose, cela avait amené Sibelle ici, à l'infirmerie, il était donc hors de question de faire à nouveau du mal !

    Pourtant, lorsqu'il vit que Sibelle arrivait à sourire lorsqu'il était là, lorsqu'il vit ses yeux briller, il ne put rester impassible. Il n'était pas du genre à rester muet comme une carpe, alors pourquoi donc l'être dans une telle situation ? C'était tellement étrange qu'il ne savait plus trop quoi penser maintenant. Serrant dans ses bras la fillette il la laissa pleurer, cherchant quelques mots rassurant. Mais encore une fois, rien ne vint. Il n'avait plus aucun tact, trop déboussolé par la fatigue sûrement.

    " Ce n'est pas de ta faute ... "

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Ξ Sujet: Re: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptyVen 29 Oct - 14:53

Ça faisait un petit moment que Sibelle était dans les bras de Zeno. Combien de temps cela durait-il ? Elle n’en n’avait aucune idée. Mais elle savait que ça faisait du bien à Zeno d’être dans ses bras. Il n’y avait pas un son qu’on pourrait entendre une mouche voler. Mais l’attitude de Zeno l’inquiéta tout de même. Il ne parlait pas. Ce n’était pas le Zeno habituel. Normalement, lui qui riait et lançait là et là des blagues. Là présentement, il était malheureux comme des pierres. Elle ne l’avait jamais vu une attitude comme celui là et l’attrista beaucoup. Elle desserra de son étreinte et mis ses deux mains sur son visage.

Zen’ qu’est-ce que je t’ai faite?

D’une voix douce et calme.

Je ne voulais pas en arriver là, je t’assure. Je me sens mal de t’avoir mis dans cet état là. J’ai été trop loin sur ce coup là, vraiment trop loin.

Elle enleva ses mains de son visage pour essuyer quelques larmes qui coulaient sur son visage.

Elle se mit à s’asseoir sur Zeno et mis sa tête dans le creux de son épaule. Elle avait envie de ses caresses. Elle voulait être juste bien. Depuis deux jours, l’absence de Zeno lui avait manqué, elle ne savait quoi dire qui exprimerait son embarra, surtout l’émotion de Zen’ fade et sans vie avait surprit Sib’ qui essayait de comprendre. Elle prit alors sa main pour le mettre dans la sienne.

Tu m’inquiète Zen’, tu n’es vraiment pas comme d’habitude, t’es… t’es différent, sans vie. Mais qu’est-ce que j’ai fait? Toute ma vie me rend malade. Je n’ai jamais été aussi désespérée de toute ma vie.

Elle se sentait mal, elle sentit des palpitations de son cœur, comme si lui voulait froisser comme un chiffon. Elle se leva précipitamment et alla à la salle de bain en vitesse se dirigeant vers le lavabo ou elle s’épongea frénétiquement sur son visage de l’eau. Même si elle avait des douleurs à son poignet, elle s’en fouta. Elle voulait juste que son mal cesse. Quelques minutes plus tard, elle se sentait mieux. Elle retourna alors vers son lit et lit sur le visage de son ami de son inquiétude.

C’est comme ça depuis deux jours, c’est le stress qui fait ça. Quand je suis tellement stressée, mon cœur en prend un coup. C’est difficile de vivre avec ça. On me dit que c’est normal, vu la situation actuelle m’aide pas non plus… Et que ça peut prendre le temps avant que je me sente mieux. Si… Si ma mère meurt et qu’elle ne souffre plus, je me sentirais mieux. Mais pour l’instant, elle souffre, comme moi.

Le mutisme de son ami est troublant, elle ne savait que faire pour le faire parler. Elle descendit alors de son lit et alla encore une fois sur les jambes de Zen’…

Zen’, parle moi je t’en pris, tu me fais peur quand tu me parles pas. On dirait que tu m’en veux. Est-ce ça ? Pour tout le mal que j’ai pu te faire ?

Elle avait mal, comme si les phrases qu’elle avait prononcées avaient un coup déclencheur, qu’elle réalisait vraiment qu’elle avait été encore une fois trop loin. Elle réalisait maintenant, là ce soir, qu’elle devait arrêter ça. Elle prit sans ses bras et le serra de toutes ses forces pour lui montrer qu’elle l’aime plus que tout au monde.

Tu sais, je ne veux pas te perdre, tu es trop important pour moi. J’ai mes torts dans cette histoire là. Oui je t’en ai voulu, mais ça rimait à quoi? Tu voulais que m’aider, et moi comme une idiote, je t’ai mise de côté. Ce n’est vraiment pas correct de ma part. Je m’excuse Zen’, je suis idiote et imbécile de refuser ton aide. Tu es mon ami, je devrais t’écouter au lieu de me plaindre que je suis seule au monde…

Elle ne savait plus quoi dire, elle s’en voulait et le silence de Zeno lui rendait la situation palpable. Elle avait le sentiment qu’il lui en voulait, ce qui désespéra Sibelle. Elle prit alors la couverture du lit et s’enroula autour d’elle. Elle attendit un signe de Zeno, tout en regardant son visage par la lumière de sa porte qu’il réagisse…
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Ξ Sujet: Re: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptySam 6 Nov - 13:49



    Lorsque Sibelle desserra son étreinte, Zeno ne fit rien contre. A vrai dire, il ne fit rien du tout. Il était là, face à elle, sans un mot. Presque un mort vivant. Il ne prit même pas la peine de réagir lorsqu'elle posa ses deux mains sur le visage du Gryffondor, il s'en fichait presque. Pourtant, il l'écoutait attentivement, sentant de la franchise dans cette petite voix qui se voulait calme et douce. Il ne parla toujours pas, gardant alors les yeux dans le vague. Même la vue des larmes qui coulaient ne le fit pas réagir, c'était pour dire dans quel état il se trouvait ! D'ordinaire il aurait sûrement réagit en deux secondes, sortit une connerie, rassuré l'enfant, mais à ce moment-là même ses blagues n'auraient sûrement pas réussit à lui faire décrocher ne serait qu'un misérable sourire. Quelle scène étrange ! Laissant libre cours aux gestes de Sib', il ne signala aucun désaccord lorsqu'elle vint à nouveau se blottir contre lui (tel un oiseau *paf*), non, il préféra ne rien dire, de toute façon il n'arrivait à rien alors les choses étaient réglées de ce coté là.

    " Arrêtes, ce n'est rien. "

    Il avait parlé comme s'il avait souhaité se convaincre lui-même, comme s'il voulait que la situation ne soit pas aussi négative qu'en réalité. Et pourtant, il le savait très bien. Ces deux derniers jours avaient été horribles, que ce soit pour lui que pour Sib'. Et voyez vous, la situation se montrait être plutôt ironique dans le genre. Et oui, car la malade n'était autre que la Serdaigle, alors que c'était Zeno qui semblait être le plus mal des deux. Les choses pouvaient se dérouler tellement vite quelquefois qu'il faut qu'elles nous tombent dessus pour qu'on puisses s'en rendre compte. Cela aurait put être la morale du jour, mais oh combien cela n'était pas important ! Non, c'était Zeno et son état bizarre qui se trouvait être le sujet, alors ne partons pas dans tous les sens voyons !

    Il fallait qu'il réagisses ! Sibelle avait besoin de lui, et pour son propre bien aussi il se devait de réagir. Il ne pouvait pas rester dans cet état, il n'en avait pas le droit ! Voyant Sibelle s'enfuir dans la salle de bains, Zeno ouvrit de grands yeux, c'était cela qu'il lui fallait pour réagir. En attendant qu'elle revienne, il secoua la tête rapidement tentant de remettre ses idées dans un ordre concret. Il revient à la réalité lorsque la fillette revint et expliqua ce qu'il se passait. L'inquiétude du jeune homme grandissait à chaque nouveau mot.

    Avant de pouvoir dire quoique ce soit, Zeno sentit les bras de Sibelle l'enlacer de nouveau. Il attendit qu'elle finisse de parler et de s'installer pour parler. En réalité, il avait profité de ce laps de temps pour réfléchir à ce qu'il allait dire. Ce n'était pas facile, même pas du tout. Une fois qu'il se sentit prêt il inspira un grand coup et prit la parole à son tour.

    " Tu dis beaucoup de bêtises. Déjà de un, tu ne me perdras sûrement pas à cause d'un simple détail de ce genre. De deux, tu n'es pas une idiote comme tu dis, c'est normal d'avoir réagis de cette façon, n'importe qui aurait fait pareil, voir même pire tu sais. Alors ne soit pas très sévère avec toi-même, ok ? Et enfin, de trois, arrêtes de t'inquiéter pour moi, il faut déjà que tu guérisses. "

    C'était sans doutes la première fois qu'il avait parlé autant de la journée. De plus, ses paroles avaient été compréhensibles. Un vrai exploit !




[ Mots : 601 ]
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Ξ Sujet: Re: Partir du bon pieds [Zeno]   Partir du bon pieds [Zeno] EmptySam 6 Nov - 21:42

Enfin, Zeno a parlé, on devrait crier victoire ! Non mais ça prenait de la patience et la persévérance pour en arriver là. Elle sourit de voir que Zeno a fait plus que cinq mots. Mais son attitude est encore la même. Que lui arrive-t-il ? De ne pas s’inquiéter? S’il pense que Sibelle va arrêter de s’inquiéter de son ami. Il se met un doigt dans l’œil. Toujours envelopper dans ses draps, elle se mit à se positionner pour le voir plus clairement possible ses yeux qui ne brillaient point.

Zen… Même si tu me dis que je ne devrais pas m’inquiéter, il y a quelque chose en toi qui a changé. Tout a changé entre nous. On dirait que nous somme un couple et que la rupture est inévitable ! T’es….t’a…. changé que ça me fait peur. On dirait que tu t’en veux, de m’avoir fait subir ça. Mais peut-être que c’est la meilleure chose qu’on m’a faite. Je devais penser à moi avant de blesser les autres dont toi. Faut que j’arrête de vivre dans le passé. Je dois vivre dans le présent, même si ça demande des sacrifices. C’est dur, mais faut que je m’en sorte.

Elle se mit à verser quelques larmes, puis elle retourna dans son lit avec sa couverture. Combien de fois, Sibelle a voulue se faire aider ? Des millions de fois. Si elle n’avait pas de Zeno dans sa vie. Elle croit qu’elle serait plus là tout simplement. Il y a des choses qu’il doit réparer et ce maintenant avant qu’il soit trop tard. C’est comme ça. Il y a des gens qui passent dans notre vie et qui changent notre façon de vivre, sans trop savoir comment. On commet des erreurs et on s’en veut par la suite. Mais en faisant des erreurs, on réalise des choses que l’on n’avait pas réalisées. Pour Sibelle, c’est comme ça. Elle réalise toute l’ampleur de sa gaffe et elle tente maintenant de recoller des morceaux. Surtout en commençant avec Zeno, dont elle sait très bien qu’il ne va pas très bien. Elle essayait de trouver une façon d’arranger le mutisme de son ami avant qu’il s’enfonce encore plus…

Euh Zen… Je crois que tu devrais me parler. Tu ne peux pas rester comme ça. Il y a quelques choses qui te tracasse pis tu vas me le dire maintenant.

Elle descendit du lit et alla chercher une chaise secrètement de l’autre malade et alla le placer devant Zeno. Elle prit place et s’assit en fixant durement dans les yeux de son ami.

Là tu vas me le dire pis arrête de tourner autour du pot. Il y a quelques chose qui te chicote pis je veux savoir.

Sibelle resta silence par la suite et attendit sa réponse avec impatience comme si c’était cette réponse qui allait changer toute la situation. Elle en avait assez de le voir blessé les yeux vitreux. Elle sait très bien qu’il ne va pas très bien et elle veut alléger un peu ses souffrances. C’est à son tour maintenant de l’aider, et elle sait très bien qu’elle y arrivera avec beaucoup de détermination.

[525]

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