Invité
Ξ Sujet: Et toi, t'as fait comment? (PV) Dim 12 Sep - 14:11 | |
| Trois pas en avant, deux pas en arrière. Timidement, lentement, Eva-Rose avançait dans le couloir sombre tout juste éclairé par les torches, mais elle avançait quand même. Peut être que d’ici l’heure du couvre-feu, elle serait arrivée devant le bureau de Flitwick. Et encore, elle était partie tôt, juste après le dîner. La demoiselle avait seulement prit le temps de passer par la salle commune pour…pour quoi déjà ? Elle ne s’en souvenait même plus, c’est que ça ne devait pas être d’une importance capitale. Il faut dire que tout l’esprit de la rouquine était occupé par la tâche qu’elle était en train d’accomplir, un acte d’un grand courage, d’une témérité à toute épreuve. Enfin, elle n’y était pas encore arrivée, elle venait à peine de quitter le couloir menant chez les Poufsouffle.
En même temps – Eva-Rose se disait ça pour se donner du courage et continuer à avancer – elle n’avait pas vraiment le choix. Le temps était passé très, très vite depuis septembre, et les vacances de Noël venaient de finir. Dans six mois, elle serait assise seule dans la grande salle pour passer ses BUSEs. Dans huit, elle entrerait en sixième année, mais d’ici là elle devait choisir les matières qu’elle garderait pour les ASPICs, ce choix étant conditionné par ses prochains résultats. Bref, si l’année était loin d’être terminée, la demoiselle avait besoin de conseils pour former ne serait-ce qu’une ébauche de projet professionnel pour le futur. Or, les autres Poufsouffle – ceux de son année s’entend – avaient beau être adorables, ils n’avaient pas l’expérience et le savoir du professeur Flitwick qui, bien qu’étant le directeur de Serdaigle, inspirait une grande confiance à la rouquine, même si elle n’était pas certaine qu’il sache vraiment qui elle était. Même en sortilèges, Eva-Rose restait très discrète. Invisible.
Trois pas en avant, deux pas en arrière. Elle se rapprochait, finalement. Voilà qu’Eva-Rose se trouvait dans le couloir des sortilèges. Toujours personne en vue, ni préfet, ni Rusard, ni Miss Teigne, ni professeur. La rouquine ne craignait rien, elle avait le droit de se trouver ici, mais si elle pouvait éviter de rencontrer quelqu’un, et bien ça l’arrangerait. Les gens avaient une fâcheuse tendance à aborder ceux qu’ils rencontraient quand il n’y avait personne autours. Si le vieux concierge Cracmol n’avait eu que très rarement à se plaindre de la Poufsouffle – et encore ça avait été pour des fautes que la jeune Watters n’avait pas été consciente de commettre – et il n’était pas sûr qu’il se souvienne de ses vieux méfaits. L’homme n’avait cependant pas besoin de ça pour agresser verbalement un élève, nous en sommes tous conscients.
Enfin, Eva-Rose s’arrêta devant la porte du bureau de Flitwick. Elle resta immobile quelques secondes, peut être une minute, ne savant si elle pouvait vraiment frapper, si le vieux professeur n’allait pas la changer en araignée pour la punir d’être venu le déranger pendant sa correction. Ca n’était pas dans le genre du demi-gobelin, mais la Poufsouffle ne le connaissait pas en dehors des cours, elle n’avait fait qu’entendre vaguement quelques rumeurs. Mais après tout, elle était venue pour quelque chose et n’allait pas repartir sans rien. Prenant son courage à deux mains, elle frappa.
TOC TOC TOC !
Eva-Rose fut surprise elle-même par le bruit que provoquèrent les trois coups donnés à la porte. Flitwick avait ensorcelé l’entrée de son bureau, ou quoi ?[561 mots] BÛCHE |
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