Parce qu'on ne sait pas toujours ce qu'on veut ( pv )

- Tobias !

Depuis un petit moment, Ophélia cherchait Tobias, et elle venait tout juste de l'apercevoir dans le hall. Pour ne pas qu'il parte, elle l'avait appelé, mais il y avait tellement de monde dans le hall qu'il ne ferait peut-être pas attention. Elle arriva très vite à sa hauteur, et elle attrape son coude puis le fit venir avec elle pour qu'ils puissent discuter un peu plus loin.

- Tobias ! Je te cherche partout depuis tout à l'heure ! Où tu étais ? Demanda-t-elle.

Elle était face à Tobias, ses poings étaient sur ses hanches et elle le regardait droit dans les yeux, bien décidée à lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. Mais qu'avait-elle exactement ? Elle n'arrivait pas à le définir elle-même.

- Non et puis en fait c'est pas grave. C'est juste que je voulais te dire que..

Elle ne savait même plus ce qu'elle voulait lui dire. Peut-être qu'elle voulait lui dire qu'elle était triste ? Mais elle n'arrivait pas à dire pourquoi elle était triste. Elle s'embrouillait elle-même dans ce qu'elle voulait dire.

- Je ne te vois presque plus ! Je veux dire... Avant on se voyait souvent, et maintenant tu...

Quelque chose était mélangé à sa tristesse, quelque chose qui la rendait encore plus triste, et qui l'énervait aussi. Elle avait besoin de dire ce qui la rendait triste, mais le plus dur, c'était de comprendre ce qui l'attristait.

- Je sais que tu sors avec Marie et que c'est normal que tu restes beaucoup avec elle mais...

Mais quoi ? Elle ne parvenait pas à dire quelque chose. Elle s'embrouillait. Tout ce dont elle était sûre, c'était qu'elle voulait faire comprendre à Tobias qu'elle était triste.

- Tu fais ce que tu reprochais à Fredericke.. Tu disais qu'elle nous laissait tomber, mais maintenant tu fais pareil toi aussi...

Elle ne dit plus rien pendant quelques instants, et elle était plus douce.

- Fredericke est avec Vincent et toi tu es avec Marie alors... Tu passes de plus en plus de temps avec elle, et moi je reste toute seule...

Elle ne savait pas vraiment pour quelle raison elle lui avait dit tout ça, mais elle était heureuse de le lui avoir dit. Peut-être qu'elle exagérait un peu ? C'était étrange. Elle ne comprenait pas pourquoi elle s'énervait contre lui. Qu'est-ce qu'elle cherchait ? Elle ne voulait pas se disputer avec lui, pourtant... Tobias était l'une des personnes auxquelles elle tenait le plus, à Poudlard, et elle tenait beaucoup à leur amitié. Mais peut-être qu'elle comprenait qu'elle voulait plus que de l'amitié ?

Ophélia...

Tu ne risquais pas de me trouver, j'étais dans ma salle commune. Tu me cherchais pour quoi ma jolie Ophy ?

~~réflexion de tout mec de base quand il ne comprend pas une fille~~

Qu'est-ce que Marie vient faire là-dedans ? Et puis, ça fait deux ans presque que je sors avec elle, pourquoi tu penses d'un coup que je te laisse pour elle ? C'est juste que je révise pas mal avec la fin de l'année qui approche, c'est tout. D'ailleurs c'est pareil de ton côté non ?

Eh oh ! Je ne fais pas comme Fredericke et son idiot ! Qu'est-ce qui te prend de sortir des choses pareilles Ophélia ????

Toute seule ? Et Roman alors ? je croyais que ce crétin suffisait à ton bonheur moi.

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Ophélia avait bien vu qu'il essayait de la complimenter, et c'est pourquoi elle était plus calme, et qu'elle souriait un peu. Elle en voulait à son ami pour une raison qu'elle ignorait, mais elle tenait beaucoup à Tobias, et c'était étrange, pour elle, de parler à son ami sans vraiment qu'ils ne se disent bonjour. C'était sa faute à elle, Ophélia en était consciente. Mais même si elle avait un peu souri, elle lui dirait quand même ce qu'elle avait sur le coeur. Elle le regarda d'un regard amusé lorsqu'il la complimenta mais elle retrouva bien vite la même expression que précédemment, ou en tout cas, elle essaya de tout faire pour y arriver.

- Je te cherchais parce qu'il faut que je te dise quelque chose d'important !

C'était un bon début, même si Ophélia exagérait peut-être un petit peu trop. C'était important pour elle, parce que ça lui faisait de la peine, mais ce n'était pas primordial non plus. Mais dans l'état dans lequel elle se trouvait, elle n'avait pas vraiment envie d'y réfléchir. Elle y penserait plus tard. Tout ce qu'elle voulait, c'était que les choses redeviennent comme elles étaient avant. Mais avant quoi ? Ophélia n'arrivait pas à le dire. C'était tellement plus simple quand ils étaient plus jeunes. Ils passaient du temps tous les deux, quand ils en avaient envie.

- Je ne te parle pas de Marie mais... reconnais qu'on ne se voit presque plus. Je comprends que tu travailles pour les examens, moi aussi, mais ce n'est pas une raison.

Elle fit une courte pause, avant de continuer.

- C'est pour ça que je te dis ça, parce qu'on ne se voit presque plus ! Quelle est la dernière fois où on a vraiment discuté tous les deux ? Ca fait des semaines ! On se parle de temps en temps dans les couloirs, mais c'est tout ! Et le pire c'est que tu ne t'en rends même pas compte !

Ophélia se reconnaissait à peine. Elle était si douce et si gentille d'habitude, et là, elle s'énervait contre Tobias pour presque rien. Mais si elle était comme ça, c'était peut-être parce qu'elle souffrait beaucoup plus que ce qu'elle laissait penser. Elle avait de la peine parce que Tobias passait tout son temps loin d'elle, mais aussi parce que ça ne l'embêtait pas.

- Roman ? Bien sûr que non, il ne suffit pas à mon bonheur ! Tous mes amis sont importants pour moi ! Et puis c'est pas pareil !

Ophélia essaya de chercher quelque chose de cohérent à lui répondre. Elle ne pensait pas que Tobias pouvait avoir quelque chose comme ça à lui dire. Que pouvait-il reprocher à Roman ? Ils se parlaient à peine tous les deux.

- Ce n'est pas pareil parce que Roman est mon meilleur ami ! Toi tu es...

Ophélia ne parvenait pas à continuer. Qu'est-ce que Tobias était pour elle ? Etait-il différent de Roman, pour elle ? Oui, cela ne faisait aucun doute, mais elle ne parvenait pas à dire ce qu'elle ressentait pour lui. De l'amitié ? Pas tout à fait... Elle essayait de trouver un argument, mais elle n'en trouva pas. Tobias avait peut-être raison, elle restait trop avec Roman, d'une certaine façon. Est-ce qu'elle avait délaissé le vert et argent pour Roman ? Elle n'avait pas vu les choses comme ça.

- Tu es aussi l'un de mes meilleurs amis mais tu...

Encore une fois, elle n'arrivait pas à dire ce que Tobias représentait pour elle.

- Ne change pas de sujet ! Roman n'a rien à voir avec ce dont on parlait. Marie non plus en fait, mais...

Elle ne trouvait plus quoi lui répondre, tout simplement parce qu'elle n'arrivait pas elle-même à répondre à ses propres questions. Mais elle repensa à ce qu'il avait dit. Elle changea de sujet elle aussi, mais elle devait devait comprendre son ami, ou en tout cas tout faire pour y arriver. Pourquoi commençait-il à chercher son ami ? Elle ne le comprenait pas.

- Et Roman n'est pas un crétin ! Tu m'expliques ce qu'il t'a fait pour que tu le déteste à ce point ? Parce que je ne te comprends vraiment pas !

Au fond, peut-être qu'elle pourrait le comprendre mieux que ce qu'elle pensait.

715 mots

Tobias ne comprenait pas où Ophélia voulait en venir, si c’était si important que ça, pourquoi est-ce que c’était si peu clair ? C’est vrai quoi, il en avait marre qu’on lui balance sans cesse des trucs dans la tête sans qu’il sache de quoi il en retournait ! Il avait toujours été un grand admirateur de la gente féminine (faut dire aussi qu’il avait un sacré complexe d’oedipe plus jeune) mais ces derniers mois, elles le faisaient tourner en bourrique, ce qui avait le don de fortement l’agacer. Il fit toutefois de son mieux pour rester paisible et souriant, ça ne servait à rien de s’énerver alors qu’il ne savait même pas de quoi il en retournait (mais on notera que c’était tout le problème).

« Bah si Ophy, justement, c’est une raison. Et une bonne en plus de ça, parce qu’on est pas dans la même maison, tout simplement. » Donc contrairement à son cher Roman, lui ne pouvait pas réviser avec elle, c’est tout. Pour Tobias, ça n’allait pas plus loin, même s’il devait admettre qu’il ménageait la jalousie de Marie depuis sa dispute de l’été passé… mais ça ne l’avait jamais empêché de voir Ophélia, donc il ne comprenait pourquoi cette subite crise.

« Non, effectivement, je ne me rends pas compte, pour la bonne et simple raison que ça a toujours été ainsi, la seule différence c’est qu’avant ça ne semblait pas te déranger, alors j’aimerais bien savoir ce qui te prends aujourd’hui ! » Et voilà, il s’échauffait, mais il ne fallait pas, parce qu’Ophélia n’était visiblement pas dans son état normal, sinon la douce jeune fille qu’elle était n’aurait jamais dit des choses pareils. C’est vrai non, c’était quand même sans queue ni tête cette histoire, pour qu’elle ne s’en rende pas compte c’est qu’elle avait un problème, vraiment, Tobias ne voyait aucune autre explication possible.

Quand elle lui dit que ce n’était pas pareil, il émis un petit sifflement réprobateur plein de dédain. Il méprisait Roman parce qu’il avait quitté Ophélia, et ne lui demandait pas pourquoi ça l’énervait parce qu’au fond, ça l’arrangeait… mais il se savait parfois peu cohérent, ce n’était pas une raison pour que les autres s’y mettent aussi.

« Moi je suis… et alors, je suis quoi ? Sois plus claire. Je ne suis pas ton meilleur ami, je ne suis pas un de tes petits copains de Poufsouffle qui se croient tous au pays des bisounours, donc vas y, dis moi ce que je suis, et là peut-être que je comprendrais où tu veux en venir. » Il se maudit dès qu’il eut finit sa phrase, parce qu’il avait approché d’un pas vers elle, son regard marine la fixant d’un air glacial. Tobias était un méchant, Ophélia ne s’en rendait pas compte en temps normal car comme beaucoup d’autres elle se laissait berner par son joli sourire et ses paroles enjôleuses… mais décidément, cherchez le un peu sur le terrain des sentiments et la vipère sort de son nid en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Quidditch !

« Si ça n’a rien à voir, pourquoi m’avoir comparé à Vincent, je te le demande ! » Là encore, beaucoup de questions, sauf que les paroles d’Ophélia ne faisait qu’en amener de plus en plus. Toutefois, lorsqu’elle se rebiffa parce qu’il avait insulté Roman de crétin, il croisa les bras sur sa poitrine, se redressant de toute sa hauteur, et répondit avec une froideur contenue « Je suis un serpentard, on a pas besoin de me faire quelque chose pour être détesté par moi. Qui plus est Roman m’a fait quelque chose. » Il lui avait volé Ophélia, brisant une partie de son cœur… mais ça, il ne comptait pas le dire à la jolie blonde !

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Mais elle n'avait absolument aucune idée d'où elle voulait en venir, et c'était peut-être ça le vrai problème. Elle aurait très certainement du y réfléchir avant de chercher Tobias dans tout le château pour lui dire qu'elle ne le voyait presque plus depuis quelques temps. Ophélia ne pouvait plus revenir en arrière, à présent, et la situation dégénérait. Peut-être que ça dégénèrerait de façon irrémédiable ? Ophélia n'y pensa pas, tout simplement parce qu'elle était trop en colère pour ça. Que lui reprochait-il, maintenant ? Que ça ne l'embêtait pas de ne pas beaucoup le voir avant ? Peut-être que ça l'embêtait mais qu'elle n'y faisait pas attention.

- Parce que ça te dérangeait, peut-être ? Tout le monde peut se tromper. Ca ne t'arrive jamais ?

Elle avait le sentiment qu'elle s'était trompée du tout au tout concernant Tobias et ce qu'elle ressentait, mais peut-être qu'elle ne pourrait rien y changer. En tout cas, se mettre en colère contre le jeune vert et argent n'arrangerait pas grand chose. Elle continua d'expliquer, ou en tout cas de faire de son mieux pour lui expliquer, mais elle n'y arrivait pas vraiment. Elle essaya d'ignorer le sifflement de son ami lorsqu'elle lui dit qu'il n'était pas comme Roman pour elle, mais elle ne comprenait pas pourquoi il avait à présent un air dédaigneux. Elle voulait demander, mais la conversation continua.

Tobias avait raison, il n'était pas son meilleur ami, et il n'était pas l'un de ses amis de Poufsouffle, il était son ami, c'est tout. Mais Ophélia ne parvenait pas à en être vraiment sûre. Ellen'arrivait pas à dire ce qu'il était vraiment pour elle, parce qu'elle n'était sûre de rien. Et c'était pour cette raison qu'elle ne répondait rien. Elle essaya d'y réfléchir, pour trouver quelque chose à lui répondre, mais elle resta pensive, jusqu'à ce qu'il avance vers elle.

Lorsqu'il se rapprocha d'un pas, Ophélia recula, instinctivement. Elle n'avait pas peur de lui, parce qu'elle était persuadée qu'il ne lui ferait jamais rien, et c'est pourquoi elle le regarda dans les yeux, à son tour. La façon dont il agissait avec elle ne lui plaisait pas, mais elle l'avait cherché. Mais ce qu'elle ne comprenait pas, c'était pourquoi il réagissait comme ça quand elle parlait de Vincent et Roman.

- Parce que Vincent ne faisait pas attention au fait que Fredericke n'était pas bien et qu'il lui faisait de la peine.

La voix d'Ophélia avait claqué, plus sèche que d'habitude. Elle n'aimait pas qu'il lui parle comme ça, même si elle le cherchait un peu. Et en plus elle ne comprenait pas ce qu'il reprochait à Roman. Elle regretta d'avoir dit ça parce que ce n'était pas tout à fait vrai. Elle était en colère et elle ne disait pas tout à fait ce qu'elle pensait. Elle exagérait. Et en plus de ça elle n'avait pas du tout l'habitude de parler comme ça.

- Roman t'a fait quelque chose ? Qu'est-ce que tu racontes ? Et qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Elle lui demanda parce qu'elle ne comprenait pas. Qu'est-ce que Roman avait pu faire ? Et pourquoi personne ne le lui avait dit ? C'était très étrange. Tobias n'appréciait pas Roman, mais de là à ce qu'ils se soient disputés ou autre, elle ne comprenait pas. Elle avait été tellement surprise que Roman ait fait quelque chose à Tobias que ça s'était lu sur son visage. Mais elle n'aurait peut-être pas de réponse maintenant.

575 mots

« Et bien oui, si tu veux tout savoir, ça me dérangeait ! Mais moi je ne venais pas te hurler dessus pour autant ! » Tobias continuait à user d’un ton cinglant mais un minimum maîtrisé, il ne comptait pas non plus élever le ton plus que nécessaire même si après, de là à rester complètement impassible, il y avait un monde. Toby ne s’était, en l’espace de plus de 4 ans, jamais disputé avec la Poufsouffle… et il n’aurait jamais cru que cela fût possible puisqu’elle était plutôt d’un caractère conciliant et que lui n’était pas un modèle de sincérité. Comme il venait fort justement de le souligner, lui, quand quelque chose ne lui plaisait pas, il n’en faisait pas l’étalage public. Il était, au final, un garçon plutôt secret derrière ses airs très abordables.

« Tu recules… je te fais peur ? » Nota-t-il avec un ton de voix différent, un peu inquiet. Loin de lui l’idée de la blesser, il était juste un peu… frustré sans doute. Dans la mesure où il ne s’était jamais vraiment plaint quand Ophélia l’avait lâché pour l’autre confiseur à la noix, il n’aimait pas l’idée que maintenant, comme si elle avait une révélation, elle vienne lui faire des reproches qu’il aurait pu tout aussi bien lui adresser voilà un an.

La phrase suivante le choqua un peu au début et son teint pâle vira à un léger carmin au niveau des pommettes tandis que ses yeux lancèrent un instant des éclairs, mais rapidement, il redevint calme, parce que décidément, ça n’avait pas de sens ce qu’elle disait… et il n’allait pas se fâcher pour quelque chose d’aussi bête non ? Il préféra donc respirer un bon coup et relever l’incohérence à peu près calmement, posant une main sur l’épaule d’Ophélia et cherchant son regard… parce qu’elle l’inquiétait vraiment là. Pauvre petit, il est grave à côté de ses pompes, parce que ce qu’il s’imagine est très loin de la vérité… mais on y reviendra.

« Ophélia, je ne comprends rien à ce que tu racontes depuis le début mais là c’est le summum alors je vais te résumer ce que moi j’ai entendu et on va essayer de faire le tri. Tu me dis d’abord que je t’abandonne comme Fred’ nous abandonne pour Vincent, ce qui reviendrait donc à dire que je t’abandonne pour Marie… sauf qu’après tu me dis que ce n’est pas ça. Maintenant tu en reviens à mon imbécile de camarade de chambre pour me signifier que comme lui je ne… comprends pas la peine de… Marie ? Enfin je veux dire, l’équivalent pour Vincent de Fred’, c’est Marie pour moi, non ? Donc là, j’avoue ne pas tout saisir. » Mais autant que possible il essayait de ne plus avoir l’air fâché, espérant qu’un changement dans sa stratégie apporterait des réponses plus clairs. Maintenant, là, lui avec sa main sur l’épaule d’Ophélia en plein milieu du hall, c’était pas bon si Marie passait par là… Mais à chaque heure suffit sa peine, et à chaque fille son problème.

Pour tout dire, Tobias s’imaginait qu’Ophélia – fille par excellence – se sentait abandonnée, certes, mais parce que des rumeurs auraient couru sur lui comme quoi en ce moment il se comportait mal avec les demoiselles… enfin, quelque chose dans ce goût là. Vous voyez donc qu’il en est loin le petit, hein, des réelles motivations de son amie.

« Ce qu’il m’a fait est trop personnel pour que je te le raconte, et d’ailleurs, il me semble que tu disais il y a seulement quelques minutes que ce n’était pas le sujet. » Surtout que lui il ne vendrait pas la mèche donc c’était pas la peine qu’elle essaie de savoir, qu’elle lui explique donc plutôt ce qu’elle attendait de lui… parce qu’un peu calmé, il l’observait maintenant innocemment, tentant de trouver une solution à cet obscur conflit, sans se rendre compte de l’intimité qu’une telle dispute provoquait…

{659}
EXPRESS
- Tout compté -

- Tu ne le montrais pas beaucoup, en tout cas.

C'est tout ce qu'Ophélia répondit à Tobias quand il expliqua à son amie que ça le dérangeait de ne pas pouvoir la voir aussi souvent qu'il l'aurait voulu. Ophélia ne s'en était pas rendu compte, et c'était peut-être de là que venait tout le problème. Elle n'avait jamais fais attention à rien, que ce soit en ce qui concernait le vert et argent, ou même pour ses propres sentiments. Elle ne parvenait pas à dire ce qu'elle ressentait.

- Non, répondit-elle simplement lorsqu'il lui demanda si avait peur.

Elle avança d'un pas pour montrer qu'elle n'avait pas peur. Ophélia n'avait pas la moindre idée de la raison pour laquelle elle avait reculé. Elle n'avait pas peur mais elle avait été surprise.

Après quelques instantes, Tobias essaya de tout reformuler, et de lui dire ce qu'il avait compris. En fait, il n'avait pas compris grand chose, mais elle n'avait pas été très logique non plus. Elle avait essayé de lui dire ce qu'elle ressentait, mais elle s'était embrouillée. Elle souriait, mais son sourire retomba bien vite. Elle ne parlait pas de la vert et argent.

- Non, tu as tout faux je...

Mais elle ne continua pas ce qu'elle voulait dire. Elle baissa un peu les épaules, tout à fait calme à présent, mais avec un peu de peine également. Elle préférait abandonner. Après tout, elle n'arrivait pas à faire une phrase plus ou moins correcte

- Ecoute, Tobias, oublie ce que je t'ai dis j'aurais pas du venir te parler.

Ophélia détourna le regard pour ne pas qu'il voit qu'elle était triste.

- Tu as raison, ce n'est pas la peine d'en parler... Je n'aurais pas du te déranger pour rien. Désolée.

Et elle commença à partir. Pourtant, elle ne pouvait pas partir comme ça. Il fallait qu'elle trouve le moyen de lui dire ce qu'elle voulait lui dire, mais elle ne savait pas comment faire. Elle s'arrêta après quelques pas, puis elle revint en arrière. Faisant de nouveau face à Tobias, elle le regarda un instant.

- En fait, il faut que je te le dise...

Mais elle ne savait même pas ce qu'elle voulait lui dire. Elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle agissait comme ça, mais petit à petit elle comprenait ce qu'elle ressentait. Mais ce n'était pas possible. Elle regarda son ami sans comprendre ce qu'elle avait, mais elle détourna bien vite le regard. Elle voulait partir, mais à peine avait-elle fait un pas qu'elle lui fit de nouveau face. Et, sans comprendre pourquoi, si vite qu'elle ne réalisa même pas ce qu'elle faisait, elle se mit sur la pointe des pieds et elle posa ses lèvres sur celles de son ami. Mais à peine avait-elle fait ça qu'elle réalisa. Elle se recula un peu, tout en le regardant avec des yeux plein d'étonnement et de gènes. Elle mis ses deux mains sur sa bouche, réalisant ce qu'elle venait de faire.

- Désolée...

Elle n'avait pas pu faire ça, ce n'était pas possible. Et pourtant, elle venait de l'embrasser. Lorsqu'elle retrouva ses moyens, elle partit en courant, le plus vite possible.

( terminé pour Ophélia )

[Topic terminé]

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