Les déliquescences de Wendell Dory, Serpentard décadent.

• 7 septembre 2001

Cela fait bien trop longtemps que je cache ce que je suis, et que je doute de qui je pourrais être. Cela finit par me ronger et finalement j'ai l'impression de ne plus être moi même. Ma soeur peut parfois passer pour une originale mais je crois qu'elle a raison et que la seule personne vers qui je peux encore me tourner c'est Dieu. J'ai abandonné tout le monde, me croyant indigne de leur confiance indigne de leur amitié car je ne m'acceptais pas, j'ai cru que la meilleure solution c'était de me forcer, alors je suis devenu le genre de type que je déteste, ceux qui font des promesse sans pouvoir les tenir, qui disparaissent comme bon leur semble et qui s'en amuse.
Mais tout cela était loin d'être naturel pour moi, ce n'est pas ma nature, je ne suis pas cet être qui n'est pas moi et que j'exècre.
Les coins malfamés où je passais pour un joli coeur auprès de jeune femme innocente me retourne le coeur à présent que plus rien ne l'empêche de voir la triste vérité. J'ai purgé mon âme et mon corps du poison qui s'y était instigué.
Mais même sobre je ne peux que voir cette horrible vérité qui n'avait fait que disparaitre ponctuellement tant mon esprit n'était plus préoccupé que par rien d'autre que ce cercle vicieux dans lequel j'avais choisi de me plonger en pensant qu'il reglerait tout mes problèmes.
Je suis un monstre. Je suis contre nature.
Tout ce qui m'est arrivé je l'ai mérité, j'ai eu tort de croire que je pouvais être heureux comme ça ou d'une autre façon, le fait est que je suis réduit au malheur, et le pire dans cette vérité c'est que je le mérite. J'aurais du réprimer ça bien avant plutôt que de le laisser grandir et m'empoisonner.
La meilleure solution serait surement de mettre fin à cette vie que je ne mérite même pas tant j'ai pu la gâcher mais je n'ai même pas assez de courage pour ça.
Je suis misérable.
Je vis dans ce taudis, et je n'ai pas travaillé depuis des mois, j'ai l'impression de ne plus savoir me servir de ma baguette et je suis si effrayé de descendre à nouveau dans la rue que je reste ici à me faire livrer continuellement ma nourriture. J'ai l'air d'un de ces sans logis, que l'on voit parfois dans les rues, moi qui avait de si grande ambition, je ne ressemble plus à rien que ce soit physiquement ou mentalement, je ne sais plus quoi faire ni vers qui me tourner, je suis perdu. Je sens que cela ne doit pas durer mais je ne sais pas comment sortir de cette abysse dans lequel je suis plongé. Rien ne me donne encore envie de me lever, même Ruth m'a abandonné, elle qui était ce que j'avais de plus proche, je ne la mérite pas, elle est bien mieux sans moi, je ne la mérite pas.
Le soleil commence à décliner et m'empêche de bien voir ce que j'écrit, je vais m'arrêter là pour aujourd'hui et me replonger dans ces réflexions qui ne me mènent jamais nul part mais sans quoi je deviendrais surement fou.

• 9 Septtembre 2001

En repensant à Ruth je me rends bien compte que j'ai été le plus parfait des idiots elle était l'une des seules personnes a qui j'avais réussi à accorder ma confiance, elle était mon amie. En plus, je dois reconnaître que c'est de ma fautes, c'est moi qui lui avait proposé ce marché idiot, cette énième tentative de masquer ce que je suis. Mais c'était innocent, je ne niais rien, je cachais seulement les choses, et puis Ruth était au courant et surtout cela l'arrangeait aussi.
Et j'ai merdé, il faut dire les choses comme elles sont, j'ai fini par trouver que cette solution n'était pas suffisante, je ne sais pas pourquoi, c'était idiot, irréfléchi et finalement complètement inutile, presque dangereux pour moi.
Ruth m'a abandonné, elle n'a pas réussi a accepté ce que j'étais entrain de devenir, un sale con.
En même temps étant donné que je me supporte difficilement moi même je comprends qu'on puisse ne pas me supporter.
Mais entre admettre le légume que je suis devenu et faire quelque chose pour changer ça, il y a quand même une grande étape, j'ai déjà arrêter de faire n'importe quoi, je suis maintenant dans un environnement qui est sécurisant pour moi, je n'ai de compte à rendre à personne, je suis seul, évidemment ça a ses bons et ces mauvais côté. Je ne sais pas si je suis prêt à affronter le regard condescendant de famille dés maintenant. J'ai plus besoin de me faire remonter les bretelles plutôt qu'on prenne soin de moi de façon beaucoup trop gentille. Mais je n'ai personne à qui faire appel.
Je manque affreusement de motivation, j'ai perdu toute mes forces et toute ma volonté, la vaisselle s'amasse dans l'évier, mon appartement ressemble à un taudis, tout cela reflète bien mon état, je sens qu'il me faudrait changer les choses, mais je n'y arrive pas, pourquoi faire après tout, je suis bien ici, je n'ai besoin de rien d'autre, la société ne me manque pas, seul avec moi même je peux réfléchir sans être interrompu, je peux écrire tout ce qui me passe par la tête sachant que personne ne va lire ça.
Je n'ai plus besoin de personne.