| Les rêves ont été créés pour qu'on ne s'ennuie pas pendant le sommeil. Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves. |
Il est de ces nuits sans rêves où Olympe est heureuse de se réveiller. Mais d’autres, comme celle-ci, étaient plutôt du genre de celle où on ne veut pas en sortir.
Olympe, habillée en cendrillon avait lacé le sol de la chambre de Wendell, qui étrangement s’était retrouvé avec une langue de salamandre dans la bouche. Ca lui donnait vraiment un air démoniaque, surtout avec les petites cornes et la queue fourchue qui s’agitait derrière lui… D’ailleurs, en fait à y regarder, Olympe ne lui trouvait aucune ressemblance avec son frère, mais elle avait fait une fixation et dans son esprit elle l’appelait avec le même nom. Le petit diablotin s’amusait à faire du bruit silencieux avec tout un tas de choses au-dessus d’Aëson, qui lui dormait à poings fermés. Comment pouvait-il faire pour ne pas entendre ce silence assourdissant ? C’est là qu’un beau brun, grand et terriblement attirant posa sa main sur l’épaule de la demoiselle, agenouillée devant son seau et sa serpillière, on le rappelle. Il lui saisit la main et l’invita à se relever. Sa robe de ménage s’était soudain transformée en robe de bal exquise et ravissante, le genre de robe qu’on ne voit que dans les magazines sur des mannequins tellement belles qu’elles vous font culpabiliser… Quoi, ça vous arrive pas ? Et bien Olympe, si ! Donc elle était toute étonnée d’avoir une telle chose pour l’habiller sur elle, mais surtout encore plus étonnée lorsque le prince charmant lui saisi le menton, et approcha son visage du sien. Fermant les yeux, la jeune fille s’attendait à enfin avoir l’occasion de donner son premier baiser, mais à la place, elle entendit
« Toc-toc-toc »Hein ?
Ouvrant les yeux une première fois, Olympe regarda l’homme de ses rêves lui sourire, et réciter encore, tout près de son visage
« toc-toc-toc »Olye cligna des yeux et soudain, le contexte changea du tout au tout.
Ouvrant les yeux une seconde fois, Olympe eu la désagréable surprise de se retrouver dans son lit, du coté de la chambre qui lui était réservée, l’autre partie étant la propriété de son jumeau. Quelle poisse ! Pourquoi fallait-il que les rêves les plus beaux finissent ainsi ? une nouvelle fois, quelqu’un toqua à la porte, et il ne fallut pas trente secondes à la demoiselle pour maudire son frère ainé. Retombant sur son oreiller, elle posa son oreiller, qu’elle serrait dans ses bras, comme toutes les nuits, sur son visage et hurla à son ainé
« Dégage, Wendell ! » avec une voix rauque et encore endormie. Elle aurait pu l’ennuyer en l’affublant d’un surnom stupide, mais là tout de suite au saut du lit, elle n’avait aucune imagination.
Elle agrippa son oreiller dans une main et le jeta au loin, afin d’atteindre son frère jumeau. Aëson ne se formalisait pas des maltraitances de sa sœur, puis c’était affectif.
« Aëson, lève-toi, tu as fait ta valise ? » Lui demanda-t-elle, en s’étirant et en se frottant les yeux. Pas sûr qu’il ait pris le temps de la faire, cette fichue valise ! Olye devrait encore farfouiller dans son armoire et s’en occuper après le petit déjeuner sûrement. Elle ne voulait pas se lever, mais retrouver ses cousines en France, c’était une aventure qui méritait d’être tentée. Elle pourrait peut-être apprendre quelques mots à réutiliser pour faire intelligente auprès de ses amies. Tiens, elle pourrait même envoyer une carte à Mégane, elle serait morte de rire ! Il fallait aussi qu’elle écrive à Giada de là. Peut-être que l’italienne s’ennuyait pendant ses vacances ? Au moins elle lui ferait voir un peu de pays. Elle espérait que maintenant que tout allait mieux, elle avait pu retrouver sa tante et sa cousine. Elle n’avait pas eu de nouvelle encore, et il fallait dire que tout ce qui touche au monde sorcier a tendance à hérisser le poil de notre brune.
« Aëson, doudou, tu te lèves ? » Appela-t-elle avec une voix douce. Elle s’était levée déjà, et approchée du lit du susnommé, posant un main douce et agréable sur son épaule, pour le secouer gentiment.
Elle le laissa ensuite émerger dans la pénombre déjà claire, vu que la lumière du soleil filtrait à travers les lattes des volets, et enfila un petit gilet pour couvrir ses épaules. Elle dormait en pyjama, et avait souvent froid en sortant du lit, même en été. Lorsqu’elle descendit prendre son petit déjeuner, elle n’oublia pas de fusiller
‘Delou’ du regard, et de s’imaginer lui tordant le cou ou lui jetant son oreiller à la figure. Vraiment !
S’affalant sur sa chaise, Olympe poussa un long soupir encore assoupi, et bailla en même temps. Tirant ses bras vers le haut, elle refit dans sa tête son parcours de cuisine, celui où on calcule comment faire le minimum de pas et de mouvement pour se préparer son petit déjeuner. Faut-il mettre le lait à chauffer avant de chercher les céréales ou est-ce qu’il vaut mieux prendre la cuillère à l’aller ou au retour entre la table et le tiroir ? Tant de questions, trop de questions, et Olympe était encore dans son rêve… Pourquoi s’était-elle réveillée ? Il fallait absolument que cette journée soit bonne pour compenser, parce que un prince charmant, ça se paye cher !