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| Une vie qui sonne faux [PV] | |
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Ξ Sujet: Une vie qui sonne faux [PV] Mar 4 Jan - 7:01 | |
| Bérénice composait une nouvelle chanson avec sa guitare, elle vivait plutôt mal le fait de s’être soûlé pendant les vacances et d’avoir fait du gringue à Faris alors qu’elle avait déjà un petit ami dont elle était amoureuse, Tyler. Bien sûr, elle aimait beaucoup Faris aussi parce que c’était un ami et, au fond, elle se consolait en se disant que c’était toujours mieux que le premier venu, surtout que Faris savait parfaitement que BB était pompette à ce moment là, donc il ne risquait pas de se faire trop d’idées. Du moins c’est ce qu’elle espérait… mais elle n’avait pas encore trouvé le courage de parler de cet épisode à Tyler et elle se demandait si elle ne devrait pas plutôt lui envoyer une lettre pour ça. Ce n’était pas tout à fait de la lâcheté de sa part parce qu’à sa décharge, déjà pour parler de choses ordinaire, les mots ne sortaient pas bien, mais là elle se demandait même si elle arriverait à prononcer plus de deux syllabes d’affilées.
Elle gratta encore quelques accords et prit ensuite son crayon pour écrire sur sa partition mais même la musique n’arrivait pas à la faire se sentir vraiment mieux. Elle observa le ciel d’un air perdue, ne sachant pas si elle cherchait le courage d’écrire à Tyler (soit pour lui donner rendez-vous, soit pour passer aux aveux) ou si c’était l’inspiration qu’elle espérait trouver dans cette contemplation. Elle n’obtint pas la réponse qu’elle cherchait de toute façon car un bruissement se fit derrière elle, l’arrachant au paysage du ciel se reflétant en un spectacle magique dans l’eau sombre du lac.
Elle se retourna et reconnut sa visiteuse. C’était Frédérique, la serpentard avec qui elle avait déjà parlé quelques fois. Il se disait dans Poufsouffle qu’elle sortait avec Maureen mais vu l’état de sa propre vie amoureuse, elle aurait été bien en peine de baver sur quiconque et ne s’était pas trop intéressée à cette histoire, surtout que Frédérique était une fille avec qui elle avait discuté parfois donc elle ne voulait pas gâcher leur semblant d’amitié en se mêlant de ce qui ne la regardait pas.
« Bonjour. » Dit-elle d’abord simplement avant de retourner à sa guitare quelques secondes. « Tu veux t’asseoir ? » Demanda-t-elle ensuite en levant la tête vers la serpentard tout en repoussant ses longs cheveux bruns sur le côté. En général quand elle faisait de la musique, elle les attachait, mais là elle n’avait même pas le courage de se faire un chignon, et puis le rideau de son épaisseur chevelure brune avait quelque chose de réellement réconfortant pour elle, depuis qu’elle était petite, se cacher derrière avait été son moyen de mettre une distance entre elle et les autres… et de la distance, c’est ce qu’elle aurait eu besoin de mettre avec Faris ce soir là. On n’a pas idée de faire des avances à un garçon qui n’est pas son petit ami ! Même ivre !
Rageuse, elle tapa un accord qui sonna faux à son oreille et grimaça. « Désolée. » Prudemment, elle posa sa précieuse guitare à côté d’elle et observa Frédérique. « Ça va ? » Bon, elles n’étaient pas les meilleures amies du monde (BB n’avait que des garçons comme amis de toute façon) mais c’était quand même de circonstance comme question à la rentrée. Même pour des filles comme elles.
{564} RENTREE |
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Ven 7 Jan - 19:30 | |
| Frédérique venait de quitter Maureen devant le stade de Quidditch. S’était la rentrée et comme toute rentrée, tous les élèves étaient confrontés aux sélections pour la nouvelle année. Elle avait insisté pour que sa compagne n’arrête pas de pratiquer ce sport qui lui était cher et qu’elle ne fasse pas les mêmes erreurs qu’elle qui avait cessé d’y jouer après sa 4ème année. Bien qu’elles ne veuillent plus se quitter, elles ne voulaient pas qu’une ou l’autre ne change leurs habitudes. Mais d’un autre coté, elle aurait voulu elle aussi faire les sélections. A présent tout allait bien dans sa vie. Elle avait fait totalement le deuil de ses parents et elle était heureuse en amour. Elle pouvait se permettre de reprendre le Quidditch. Mais elle hésitait et n’était plus très sur. Elle adorait ce sport, mais elle n’en avait plus le même désir qu’avant. A présent elle avait la musique et elle préférait largement ce nouveau loisir.
Sa guitare dans son dos pour s’occuper en attendant, elle arpentait le parc à la recherche d’un endroit calme où s’arrêter. Il faisait bon ce jour là. Ils avaient eu de la chance cette année, depuis la rentrée, la pluie n’avait pas pointé le bout de son nez. Et justement, comme il faisait bon, il y avait du monde dans le parc. Elle décida donc de s’en éloigner un peu, pas trop du stade non plus, et arriva au lac où un son de guitare attira son attention. La musique était agréable et elle se demandait qui pouvait jouer aussi bien et qui pouvait partager ce gout pour la guitare avec elle. S’approchant de la personne en question qui lui tournait encore le dos, elle se rendit compte qu’elle la connaissait. Il s’agissait justement de celle qui lui avait parlé pour la première fois de ce genre de musique et des bienfaits que celle-ci pouvait apporter. Elle l’avait déjà convaincu à l’époque et quand dans sa famille d’accueil elle découvrit le charme de divers instruments, elle s’était laissée totalement conquise.
« Bonjour Bérénice… J’espère que je ne te dérange pas… »
Elle lui répondit ainsi à son propre bonjour alors qu’elle s’était retournée vers elle. Elle n’avait rien fait pour arriver discrètement. Il fallait dire qu’elle ne voulait pas non plus se faire discrète. En effet, elle espérait ne pas la déranger. La Poufsouffle semblait occupée, pensive même et elle ne voulait pas troubler ses pensées. Mais elle la conviait déjà à s’assoir donc la question ne se posait plus. Elle acceptait sa présence. Enfin quelqu’un qui ne la regardait pas de travers ou ne cherchait pas à lui faire comprendre qu’elle n’était plus la bienvenue. Elles n’étaient pas réellement amies mais elles étaient plus que des connaissances. Et Frédérique avait si peu d’amis qu’elle ne pouvait refuser.
« Oui pourquoi pas… »
Elle retira sa guitare, qui était elle entièrement noire et surmontée de l’écusson de Serpentard. Elle s’assit alors que Bérénice fit un mauvais accord sur son instrument ce qui la fit sursauter. Elle s’en excusa presque immédiatement et d’un signe de tête, Frédérique lui fit comprendre qu’il n’y avait rien de mal. Question classique, elle lui demanda si elle allait bien. Bonne entrée en matière vu qu’elle ne savait pas comment lui dire qu’elle lui remerciait d’avoir insisté quand elle lui avait parlé de musique. Sans musique, elle aurait véritablement mal tourné l’année précédente.
« ça va… Toi par contre, on dirait que ça ne va pas… Oh je ne t’oblige à rien mais au lieu que tu me répondes un classique ça va, je voulais te tenir au courant de quelques signes visibles… »
Voila elle avait un peu trop parlé d’un coup. Après on ne se posait pas de question sur le pourquoi elle ne parlait peu ou pas du tout en temps normal. Quand elle le faisait, elle parlait un peu trop. Elle regarda la guitare de la brune pour ne pas la regarder directement. Elle savait que la jeune fille avait du mal avec les rapports avec les autres, bien plus de mal qu’elle n’avait jamais eu elle-même. La comprenant donc, elle savait ce qu’il fallait faire et ne pas faire. Enfin, elle le pensait…
« Donc heu… ça va ?… »
[ 707 ] RENTREE |
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Dim 16 Jan - 10:01 | |
| Bérénice regarda sa camarade s’asseoir sans ajouter un mot, elle n’était pas très bavarde déjà en temps normal, on pouvait même dire que BB était du genre associable selon les critères en cours dans l’école. Ce n’était pas vraiment sa faute, elle avait un problème médical qui, à tout le moins, la rendait différente. Machinalement, elle passa les doigts sur le bois de la guitare sèche (en dehors de Poudlard, elle en avait une électrique pour jouer dans les bars moldus) tentant de ne pas penser en présence de sa presque-amie à Tyler et à Faris. Ce n’était pas si facile… et à dire vrai, elle commençait à regretter l’époque où les garçons ne la voyaient même pas. Maintenant, même si dans Poudlard les choses étaient identiques, au dehors cela avait bien changé et pas seulement parce qu’elle avait déjà eu à presque 17 ans deux relations sérieuses (dont une toujours en cours) mais bien parce que maintenant elle était obligée parfois de repousser des garçons, surtout (et uniquement tout compte fait) dans le cadre de ses concerts amateurs et autres sorties en rapport avec la musique. C’est vrai que sur scène elle se transformait et devenait vraiment… comment dire ? Tentante probablement. Ses tenues pour sortir n’ayant rien à voir avec son port de l’uniforme… parce que même si elle l’avait customisé avec des badges, des mitaines et un port plus qu’original de la cravate, elle portait toujours chemisier fermé et jupe au genoux.
Ensuite, Fred’ lui fit remarqué qu’elle n’avait pas l’air franchement bien. Tu m’étonnes… « Heu… merci. » De la prévenir, enfin, en réalité, elle n’avait surtout pas trouvé quoi répondre d’autre à la tirade de la serpentard.
« Hum… j’ai connu mieux. J’ai des problèmes avec les garçons… et si tu me demandais quel problème exactement… et bien je crois que je serais obligée de te répondre les garçons en eux-mêmes. Tout pourrait être très simple en vérité, mais ils me compliquent l’existence avec leur espèce de moral à la noix. Je veux dire, si Ty’ n’était pas aussi coincé, je n’aurais pas bu et si je n’avais pas bu, je n’aurais rien fait à Faris… » Et pas avec Faris parce que le pauvre a plutôt été une victime de la beuverie qu’un garçon consentant. Comme nous disions dans le précédent poste, au moins dans son ivresse, elle avait eu le bon sens de ne pas choisir le premier garçon venu mais un ami. Elle trouvait ça consolant dans la mesure où Faris n’avait pas essayé d’en profiter, sinon qui sait ce qui aurait pu se passer… « Pardon, tu ne dois même pas comprendre de quoi je parle… et puis ça t’ennuierait si je t’expliquais. Ma vie n’a rien de très intéressant de toute façon. » Et elle n’avait rien de très intéressant non plus en elle-même malheureusement…
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Dim 16 Jan - 17:29 | |
| A son merci, la Serpentard se contenta d’hausser les épaules. Elle n’allait pas lui répondre de rien. Elle faisait des efforts mais elle se montrait encore indifférente sur les points qu’elle considérait comme trop gentil à son gout. Mais à son grand étonnement, la Poufsouffle lui confia ce qui la mettait dans cet état. Elle l’écouta sans l’interrompre. Cela avait tout l’air d’une histoire de cœur. Après on se demandait pourquoi Frédérique préférait les filles que les garçons. Ils étaient très compliqués, si différents, et elle ne leur faisait que si peu confiance. Il suffisait qu’on leur déviait le regard pour qu’il fasse des âneries et aucun n’échappait à la règle. Pas que les filles soient mieux dans ce domaine, mais au moins elle avait plus de facilité à les comprendre et à en être comprise. Elle trouva donc normale la situation où Bérénice se trouvait mais elle voulait bien être sur d’avoir tout saisi.
« Attends… Tu sors avec Tyler et il se serait passé quelque chose avec Faris… ? Moral à la noix ou pas… Coincé ou pas… Alcool ou pas… La trahison est blâmable… »
Frédérique avait encore du mal à savoir ce qui était bon à faire quand on était en couple. Mais ce dont elle était certaine, s’était qu’elle ne trahira et ne trompera jamais sa compagne. Quelque soit les évènements, quelque soit les situations, il ne lui arrivera jamais une chose pareille. Elle espérait bien évidement que cela soit réciproque, mais elle faisait confiance à Maureen. Une confiance totale. Par contre, bien qu’elle semblait plutôt naïve, Bérénice oubliait quelques règles de vie. L’alcool pouvait faire de sacrés ravages, et pas que sur la santé. Elle allait en faire les frais. La Serpentard était loin d’être des plus sages de ce coté là, mais au moins elle savait qu’elle devait à présent faire attention de ce coté là. Avant elle pouvait s’amuser autant qu’elle voulait, qu’importe les conséquences. Maintenant, ses conséquences pouvaient causer du tord et pas qu'à elle même.
« Ma vie n’est guère plus intéressante que la tienne… Mais tu sembles avoir besoin de dire ce que tu as sur le cœur… Profite que je sois disponible aujourd’hui… »
Elle ne voulait pas la forcer à parler, mais elle semblait réellement en avoir besoin. Pourtant Bérénice était une fille bien, en tout cas pour le peu qu’elle savait d’elle. Elle la voyait entourée. Pour elle, des amis et des meilleurs amis, elle ne pouvait pas en manquer. Pourtant, elle paraissait aussi seule qu’elle n’avait pu l’être elle-même. Elle ne lâchait pas la jeune fille des yeux. Implicitement, et bien que ce genre de sentiment la dépassaient encore, elle avait de la peine pour elle. De la peine pour elle, mais pas pour ce qu’elle avait fais. Frédérique ne parvenait finalement pas à comprendre ce comportement qui ne semblait pas lui ressembler…
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Lun 17 Jan - 12:25 | |
| Trahison, tout de suite les grands mots ! Malheureusement, Bérénice n’était pas loin de les croire ces mots, car elle se sentait désemparée et bien faible… elle n’avait jamais pensé que l’alcool puisse avoir cet effet là sur elle, et quand même cela lui aurait traversé l’esprit, elle n’aurait jamais cru que cela puisse aller si loin la pauvre si elle savait, avec un bisou elle s’en sort encore pas trop mal.
« Je sais… et je ne voulais pas je te jure. Mais… je ne sais pas ce qui s’est passé, tout est tellement embrumé dans mon esprit. » Elle ajouta en guise de précision pour celle qui était, finalement, quasiment une amie (ou qui du moins ferait office de pour l’instant, parce que bon, la BB aussi elle a besoin de s’épancher de temps en temps). « Je sors avec Tyler mais il y a eu des problèmes… à un moment donné… et ça ne s’est jamais résolu… et un soir j’ai beaucoup bu, c’était la première fois que je me laissais entraîner de la sorte. Le dernier numéro sur mon téléphone était celui de Faris alors le barman lui a téléphoné pour qu’il vienne me chercher… et au bout d’une discussion difficile – pour lui – je l’ai embrassé. » Mais comme nous le disions, elle s’était arrêté à ça, alors qu’en fait vu son niveau de frustration d’alors (bien enfouie désormais sous sa culpabilité) ça aurait pu être pire, encore que pas avec Faris. Globalement les amis garçons de BB (dont Tyler faisait parti à l’origine) n’avaient pas du tout le même rythme de vie qu’elle !
Bérénice soupira tout en reprenant sa guitare et en tapant les premiers accords de sa dernière composition. Même si le coeur n'y était pas forcément, elle savait que la musique était ce qui pouvait le mieux soulager toute sa peine et sa rancœur. Rancoeur contre elle-même, mais contre - malgré elle - Tyler aussi, parce que tout venait de ce qui s'était passé cette fois là, quand il l'avait rejeté. Bien sûr, cela n'excusait pas son comportement à elle et jamais elle n'utiliserait ce qui s'était passé ou la tristesse qu'elle en avait ressenti pour se défaire de sa culpabilité, néanmoins, bien qu'endormi par cette dernière, le sentiment qui l'avait fait boire à l'origine existait toujours... et il lui faisait mal. BB vivait très mal le rejet, cela faisait parti des choses qu'elle ne savait pas gérer, un sentiment trop fort pour elle en quelque sorte. Tout aurait été plus simple si, au lieu de la traiter comme une petite fille traumatisée, Tyler avait cédé aux instincts primaires. Elle en avait marre qu'on la traite toujours comme si elle était une chose fragile qui allait se briser ! Bien sûr, c'était l'apparence que lui donnait sa maladie, mais l'autisme ne faisait pas d'elle une poupée de sucre ! Et tout ça tournait au cercle vicieux dans la mesure où elle avait bu parce qu'elle déprimait d'être rejetée et que maintenant elle déprimait parce qu'elle avait bu. Au final, quand cesserait-elle enfin de déprimer hein ? Peut-être à la fin de la chanson qu'elle avait commencé à fredonner pour Frederique, qui sait ?
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Jeu 20 Jan - 18:36 | |
| Bérénice lui envoyait un trop plein d’informations. Il lui manquait des détails, des subtilités pour cerner toute l’affaire et donner un avis clair et posé. Sans lui laisser le temps de répondre, elle avait repris sa guitare pour taper les accords qu’elle jouait quand elle était seule un peu plus tard. Vivement, Frédérique posa sa main sur ses doigts qui tenaient le manche de l’instrument.
« Il n’y a pas que ton esprit qui se trouve être embrumé, tes paroles le sont tout autant... Je me suis moi même murée dans une profonde solitude l’année dernière quand mon propre esprit s’embrumé… Je me cachais aussi dans la musique… Pourtant j’ai bien compris que cela ne parvenait pas à résoudre mes problèmes… au contraire, ceux ci s’accentuaient avec le temps… Alors dis moi… tu parles d’embrumé dans le sens où ton geste te mène à réfléchir… ? ou embrumé car tu as du mal à recadrer le contexte de ce qui s’est passé… ? »
Si elle avait été Moldu, on lui aurait dit à ce moment là qu’elle pouvait être sans peine une bonne psy. Mais elle n’était pas Moldu, ni née Moldu et elle ne tolérait toujours pas l’existence de ses derniers donc il ne viendrait à l’idée de personne de lui soumettre cette idée à moins de la contrarier. Mais Bérénice semblait trop perdue pour s’attarder sur tout ça. Elle avait besoin de parler, de remettre toute cette histoire en place. Frédérique paraissait être la première personne à se préoccuper du cas de l’ancienne blonde, sans doute la troisième grosse fois où elle semblait s’être préoccupée d’elle depuis qu’elles se connaissaient. A chaque fois, malgré elle, elle lui avait proposé son aide et le lui avait justement apporté un certain soutien du mieux qu’elle le pouvait sans réellement réfléchir au fait qu’elle représentait ce qu’elle méprisait pourtant le plus. Elle ne l’avait jamais vu comme son amie. En fait, elle ne s’en était jamais vraiment posée la question. Elle se demandait si à ce moment, elle la voyait de cette manière.
« Quels genres de problèmes il pourrait y avoir avec celui qui est sensé être ton petit copain pour que ça te pousse à boire et à embrasser un autre garçon… ? »
Frédérique, se rendant compte de son geste, lâcha le manche de l’instrument et se passa une main dans ses cheveux. A part de rares personnes, une ou deux, plus une que deux, elle ne touchait personne et refusait toujours tout contact. Son geste plutôt impulsif se trouva donc étonnant. Surtout qu’elle savait que La Poufsouffle était comme elle, même pire de ce coté là. Et ce n’était pas un problème psychologique pour sa part, mais à cause de sa maladie qu’elle avait encore du mal à cerner réellement.
« Au fait de quoi me parles-tu… ? Téléphoner… Un numéro sur ton téléphone… Qu’est-ce que tout ça… ? »
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Lun 7 Fév - 12:10 | |
| La jeune fille poussa un nouveau soupir, cela lui arrivait de plus en plus, comme si en soupirant elle pouvait évacuer toute sa frustration et sa peine. Parce que bien sûr, elle s’en faisait pour le devenir de sa relation avec Tyler, mais ce n’était pas la seule chose qui l’inquiétait, de toute évidence si elle avait embrassé un autre que Tyler, c’est parce que leur couple commençait à être bouffé par les non-dits. Elle espérait pouvoir résoudre cette situation au plus vite mais comment faire lorsqu’on a déjà du mal à s’exprimer à la base ? Chez Bérénice c’était encore pire que de la timidité, elle était tout simplement muré dans le silence par sa maladie, peut-être que c’était aussi ce qui était arrivé à Frédérique et qu’elle lui racontait maintenant, elle n’en savait rien, enfin… Frédérique n’avait pas l’air spécialement atteinte de la même maladie qu’elle mais il n’y a pas que les formes d’autisme diminuées qui mènent à des problèmes de communication, plusieurs sortes de maladies avaient cet effet. Peut-être que la jeune serpentard avait fait une dépression ? Bref, de toute façon ce n’était pas le genre de Bérénice que de poser ces questions à haute voix, aussi garda-t-elle le silence là-dessus, préférant répondre aux questions plutôt que les poser de peur d’en devenir indiscrète.
« Plutôt le contexte qui est flou… à cause de la boisson, tu comprends ? Je sais bien ce qui ne va pas avec Tyler, mais je ne sais pas comment à cet instant là, j’ai pu en arriver à la conclusion qu’embrasser Faris serait la bonne solution. Surtout que Faris c’est mon meilleur ami quoi… et que notre relation n’en sort pas grandi. » Bien entendu, Faris était quelqu’un de compréhensif, il savait bien qu’elle avait fait ça parce qu’elle était soûle, mais BB savait qu’elle ne serait plus aussi à l’aise avec lui à l’avenir qu’elle l’avait été avant que leur relation devienne… comment dire ? sexuée tout simplement. Avant cet épisode, Faris aurait pu être une fille, BB se serait comporté exactement pareil, il faut dire aussi qu’elle est plutôt du genre tactile, mais maintenant c’était différent, elle s’était pris en pleine face le fait qu’en réalité, Faris avait beau être un ami, il n’en restait pas moins un garçon. Heureusement, même s’il était de sexe masculin, il n’en était pas moins gentlemen, il n’avait pas du tout profité de la situation.
« Je n’arrive même plus à faire de la guitare correctement… » Lâcha-t-elle, certaine que Fred’ comprendrait la relation de cause à effet. Si BB utilisait la musique pour se sentir moins seule, en revanche elle ne pouvait s’y réfugier quand elle se sentait coupable, elle avait l’impression que tous ses sons en devenaient… faux ? Un peu comme sa vie.
« C’est un peu délicat à expliquer… disons qu’il a eu une réaction qui m’a blessé, mais tu sais comment je suis… je n’ai pas réussi à le lui dire… et je me suis enfermée dans toute cette noirceur… alors que j’aurais du lui en parler. » Plus que le baiser, voilà peut-être ce qu’elle regrettait encore plus. Si elle avait parlé à Tyler, il n’y aurait de toute façon pas eu de baiser, donc pas de problèmes. Maintenant, pourquoi se confiait-elle ainsi à Fred’ ? Elle ne le savait pas, mais elle se sentait bien avec la jeune fille, comme si un lien ténu les reliait l’une à l’autre depuis le premier jour de leur rencontre à Pré-au-lard.
« Oh heu… un téléphone c’est un objet moldu qui sert à communiquer, beaucoup plus pratique qu’un hibou parce que tu peux le mettre dans ta poche. Bien entendu, ici à Poudlard il ne sert à rien, mais comme je joue jusque tard dans des bars l’été mes parents préfèrent que j’en ai un. » Même s’il avait coûté très cher. « Chaque personne possédant un téléphone a un numéro qui va avec et quand on veut lui parler on utilise le nôtre, on tape le numéro et si l’autre personne a son appareil, il nous répond parce que le téléphone va sonner pour lui dire que quelqu’un veut entrer en communication avec lui. Je crois que les moldus disent que ça marche avec des ondes ou je ne sais pas trop quoi… en tout cas dans mon entourage tout le monde en a, pourtant ma famille est de sang pur. » Cela dit, sa cousine n’en avait pas, mais elle vivait à Poudlard (vu qu’elle était l’assistante de Fifi) donc elle n’en avait pas vraiment l’utilité.
{761} NEIGE |
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Mer 9 Fév - 18:44 | |
| Ne sachant plus quoi en faire, elle fourra ses mains dans ses poches. Bérénice de son coté poussa un soupire. Elle avait eu du mal à saisir sa maladie et pensé à présent à mieux la cerner par rapport à cela. Avant de la connaître, elle n’avait jamais été confrontée à la maladie. La jeune LeeRoy n’avait jamais été malade et son propre comportement était psychologique. Cela pouvait se résoudre par un gros travail sur soit. Mais elle devait déjà l’accepter. Accepter d’avoir des pensées et un comportement qui pourrait s’en lier et qui deviendrait inacceptable. Mais comment accepter l’inacceptable ?
« Je t’avouerais que je ne peux pas comprendre les méfaits de la boisson… Je ne bois pas, ou plutôt, je ne me suis jamais laissée tenter par l’alcool même quand ça n’allait pas… »
Frédérique n’était pas douée dans les discussions de filles et encore moins douée quand il fallait parler de sentiments. Elle tenta de réfléchir de manière logique et sensée sur la situation que vivait la jeune fille qui se confiée à elle. En effet, si elle se confiait, s’était qu’elle lui faisait un minimum confiance. Et la confiance était une chose qu’on n’accordait jamais facilement, elle était la première à le savoir. Pourtant, à elle, l’éternelle froideur, la fille distante et aux pensées plus obscures qu’on ne pourrait le penser, elle se trouvait face à la personne la plus fragile, sensible et en détresse qu’elle avait pu croiser.
« Pour en arriver à embrasser une personne, même sous l’effet de l’alcool, il n’y aurait pas dessous une envie inconsciente de ce baiser… ? La boisson n’est pas une excuse, au contraire, vois dans quelle circonstance cela a pu te mener… »
Afin de comprendre la situation de Bérénice, elle ne cessait de transposer la situation vers elle sinon elle ne parvenait pas évaluer le pourquoi du comment et tenter de la conseiller selon son point de vu extérieur. Donc en gros, elle se demandait si sous l’effet de l’alcool, malheureuse en amour, elle irait embrasser celle qui était sa meilleure amie. La réponse lui vint rapidement. Non. Pas qu’Heaven lui paraissait moche et désagréable à ce point. Mais s’était son amie, point. L’idée d’embrasser une autre personne que sa compagne ou d’éprouver une quelconque envie pour une autre la dégoûtait. Elle ne comprenait donc pas pourquoi la Poufsouffley cogitait autant. Il n’y aurait pas eu de raison si cela avait été évident pour elle aussi.
« Ton esprit est préoccupé par cette histoire, cela doit être normal que tu ne parviennes pas à te concentrer sur ta guitare… »
Alors que pour elle, sa musique était un peu comme la continuité de son être. Frédérique parvenait à vider son esprit dès les premiers accords. Elle jouait selon son état, état qu’elle ne parvenait pas à faire ressortir physiquement, émotionnellement. Elle avait tout simplement fait une forte dépression qu’elle avait exprimé que par de la tristesse. Cette dépression soignée par l’amour, elle n’avait pourtant pas lâché sa guitare.
« Pourtant tu le constates, il vaut mieux parler que de s’enfermer dans des situations que tu regretterais ensuite… Je sais un peu comment tu es… Mais si tu parviens à me parler, à moi… tu devrais encore mieux parvenir à lui parler, à lui… non… ? »
Bérénice lui parla donc d’un objet moldu dont elle avait déjà oublié le nom dès le moment qu’elle eut confirmation de sa provenance. Et puis, elle ne comprenait pas son utilité et encore moins son utilisation. Les hibous, s’était bien plus simpa et si on voulait vraiment communiquer avec quelqu’un, il fallait aller le voir physiquement et le transplanage était bien utile pour cela. Elle ne voyait pas comment on peut être rassurée d’avoir une telle chose dans sa poche. Elle imaginait un hibou miniature, plus petit que son poind qu’on glissait dans sa poche. La situation avait de quoi être à la fois comique et désagréable pour elle. Elle lui parla de sonner, de numéro qu’on pouvait même taper, d’ondes. Elle était encore plus perdue. Maudit soit ses moldus ! Ils investissaient leur monde plus qu’elle ne voulait le penser. C’était clair pour elle, elle ne voulait pas d’un tel objet et rien que de l’imaginer lui faisait peur…
{ 710 mots } NEIGE |
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Mer 9 Mar - 7:25 | |
| « Ce n’est pas vraiment que je m’y suis allée en réalité. Enfin je veux dire… Je ne comptais pas boire à la base, mais j’étais en train de donner un concert, et on m’a offert des verres, j’aurais du refuser mais j’avais envi de m’amuser à cause de mon problème avec Tyler… Je ne pensais pas tenir aussi mal l’alcool. » Parce qu’elle n’avait pas bu parce qu’elle se sentait mal mais parce qu’on lui payait des verres, c’était une nuance qui comptait pensait-elle même si en fait elle se rendait compte qu’au final ça ne changeait absolument rien au résultat et que pire même, l’alcool avait fait ressortir tous ses problèmes et l’avait conduit à faire une bêtise. C’était triste quand même de se dire que ça avait donné un tel résultat alors que consciente elle n’aurait jamais agis ainsi ? Sa vie sonnait faux, à un moment donné, quelque chose s’était déréglé, et elle n’arrivait plus vraiment à savoir quand. Peut-être le soir où Tyler l’avait repoussé…
« Houla, tu veux dire que j’aurais envie inconsciemment d’embrasser Faris ? Par Merlin ! Je ne crois pas non ! » Cette idée la fit sourire, amusée à cette idée. Elle adorait Faris, elle se sentait à l’aise avec lui, elle sentait qu’il la comprenait, mais elle ne le désirait pas. Et même si ça avait été le cas, elle était sûre qu’elle n’aurait jamais tenté sa chance, Faris était encore plus coincé que Tyler… Enfin lui au moins avait le mérite de n’avoir couché avec personne, alors que Tyler hein… il jouait les saintes nitouches mais c’était du vent !
« Je l’ai embrassé pour le troubler et pouvoir lui piquer son téléphone je crois. Enfin, quelque chose comme ça. C’était très pragmatique comme pensée sur le moment. » Elle soupira et repoussa ses longs cheveux bruns derrière ses épaules dans un mouvement vif et précis, elle avait l’habitude de repousser ses cheveux sans se prendre les doigts dedans parce qu’elle devait souvent le faire quand elle chantait.
« Je sais… Je vais lui parler. » Elle n’avait pas le choix de toute façon, cela faisait déjà trop longtemps qu’elle gardait tout ça pour elle, mais cette idée ne lui faisait vraiment pas plaisir et cela se lisait sur son visage pâle. Elle n’avait aucune envie de passer par cette étape même si son couple en dépendait, même si toute sa vie en dépendait, rien n’arrivait à lui faire voir ça sous un jour positif.
« Et toi ? Tu vas bien ? » Demanda-t-elle en tournant un peu la tête vers la jeune fille pour la regarder, après tout elles n’allaient pas faire que parler d’elle, ce n’était pas comme si ça valait le coup, non ? Elle était tellement pathétique qu’elle était presque certaine que Fred’ avait plus de choses sympathiques à dire qu’elle ! Elle adressa à son amie (parce qu’elle pouvait presque la considérer comme une amie, non ?) un sourire timide, mais un sourire tout de même. C’était mieux que rien.
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Ξ Sujet: Re: Une vie qui sonne faux [PV] Jeu 10 Mar - 19:08 | |
| Frédérique avait vraiment du mal à saisir toute l’histoire. Déjà elle ne connaissait pas le monde moldu et elle ne s’était jamais faite avoir par l’alcool. Pour elle s’était plutôt simple. Quand on ne comptait pas boire, on ne buvait pas même si on vous offrait quelque chose gentiment. Si elle analyser vraiment le problème de Bérénice, elle n’était pas vraiment amoureuse de Tyler, même sous les effets de l’alcool, si on aimait profondément quelqu’un, on l’aimait consciemment et inconsciemment et on était ainsi incapable de faire la moindre erreur. L’alcool avait bon dos. Mais elle se garda de critiquer encore sa conduite. Ce qui était fait était fait. Elle devait par elle même analyser le fond du problème. Car il y avait réellement problème.
Bérénice lui affirma qu’elle n’avait pas eu des envies d’embrasser Faris, pourtant elle l’avait fait. La petite haussa les épaules. Elle pensait ce qu’elle voudra, mais les faits étaient les faits. Parfois, la Serpentard était un peu trop terre à terre et avait du mal à analyser les choses par leurs états, mais plus par sa conscience. C’était encore un point qu’elle devait travailler. Elle se garda donc d’enfoncer encore plus sa camarade qui semblait déjà assez perdue avec ses propres réflexions.
En tout cas, elle était satisfaite. Elle avait donné des conseils, apporté son avis et on l’avait surtout écouté. Il y aurait eu quelque temps, elle n’aurait pas dis beaucoup plus de chose que des oui ou des non simple et rapide, parfois même marmonnés. Elle était contente de se rendre compte qu’elle servait à quelque chose, qu’elle était capable de sociabilité et qu’elle n’était finalement pas un cas désespéré.
Alors qu’elle avait montré une certaine assurance jusque là en tentant d’aider Bérénice, d’éclaircir ses interrogations et de la faire réfléchir sur divers points, elle fut prise de court quand elle lui demanda comment elle allait. Il était rare, sauf ses amis, qui étaient assez rare il fallait l’avouer, qu’on lui demandait comment elle pouvait aller. Se préoccupant plutôt de se fonder dans la masse, d’être la plus discrète possible au point qu’on puisse oublier sa présence, on ne s’inquiétait pas de savoir si tout allait bien pour elle ou pas.
« Tu veux dire sur le plan général ou simplement par rapport à avant… ? Dans les deux cas, je pense que l’on peut dire que je vais bien … Je n’ai pas été mené à embrasser la mauvaise personne… »
Elle tentait de se dépatouiller dans cette question inhabituelle avec un pointe d’humour proche de l’ironie. Elle ne voulait pas la vexer en retournant la situation qu’avait vécu la brune pour répondre de manière détournée à la question qu’on venait de lui poser. Bérénice avait tourné la tête pour la regarder. Elle, elle faisait en sorte de fixer leur guitare. Elle ignorait si elle savait pour Maureen et elle. Elles étaient de la même maison et l’école n’était pas bien grande. Les ragots allaient plutôt vite à Poudlard et elle avait peur des histoires fausses qu’on avait pu dire sur elles. Elles ne faisaient de mal à personne. Elles n’étaient ni déplacées ni impolies. Pourtant, elle avait envie de montrer à sa camarade qui semblait avoir du mal à gérer ses diverses relations que tout pouvait aller bien quand on ne cherchait pas à tout analyser. Frédérique se rendait compte qu’à se confier, elles pourraient se dire amies Bérénice et elle… Mais pour cela, comment devait-elle s’y prendre ?
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