[THEME - TERMINÉ] Essayons d'oublier.

Zane avait encaissé comme il pouvait la nouvelle de la disparition de la magie. Lui qui avait toujours vécu dans le monde magique et qui ne connaissait pas grand chose d'autre trouvait cette situation particulièrement difficile, néanmoins, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il décida de rester brave et de ne pas se plaindre. Toutefois, c'était plus facile à dire qu'à faire, d'autant que Zane avait ses propres soucis à régler, des soucis dont il ne pouvait parler à personne, on lui avait fait jurer le secret. Le truc c'est que aussi bon serviteur que soit Zane, ou même peut-être parce qu'il était un serviteur et qu'ils sont tous plus ou moins cancaniers, il avait du mal à se taire. Il avait réussi à y échapper lorsqu'on lui avait demandé comment ses vacances s'étaient passés mais bon... il se faisait tellement de soucis ! Et ce n'était pas Vincent qui l'aidait à se sentir mieux. Lui il avait mis sa maîtresse - presque sa sœur ! (à zane hein) – enceinte et il ne semblait en éprouver absolument aucun remord. Enfin, à la limite, qu'il n'ait pas de remord, pourquoi pas, mais ça pourrait quand même le stresser un petit peu plus que ça, non ?

Tout à ses funestes pensées, Zane tenta de faire abstraction du bruit ambiant de la salle commune pour se concentrer sur un peu tout et rien. Il en était à un point où il ne souhaitait qu'une chose c'était qu'on lui passe du linge à repasser ou un balai, parce que cette inactivité lui pesait plus que tout le reste. On ne le dira jamais assez mais Zane est un elfe de maison qui s'ignore, il ne supportait pas de tout simplement ne pas être utile, il fallait toujours qu'il fasse quelque chose d'un minimum serviable ou à tout le moins constructif pour ne pas perdre la tête.

Décidant que ce la suffisait bien comme ça, Zane partit chercher son matériel de gravure sur bois et il commença son ouvrage : un coffret en bois pour ranger les jouets du futur bébé de sa maîtresse. Il s'interrompit néanmoins dans son ouvrage puisque Pandore passait par là. Il lui fit un grand signe de la main et l'interpella carrément.

« Eh Pandore par ici » Ceci de façon à ce qu'elle le rejoigne. Il n'en poursuivit pas moins son œuvre mais rien ne l'empêchait de papoter un peu en même temps avec son amie, surtout qu'il ne l'avait guère vu depuis la rentrée et qu'elle, comme tout le monde, devait être chamboulée par la nouvelle de la disparition de la magie. Zane avait beau essayé de ne pas y penser, à ça comme au reste d'ailleurs, il se rendait bien compte que c'était un comportement parfaitement vain. Ce n'était pas comme si c'était un sujet qu'il pouvait éviter ad vitam eternam... la magie qui disparaît, ça reste sur toutes les lèvres pendant longtemps !

« Alors, ça va, tu tiens le coup avec tous les évènements récents ? Je t'avouerais que moi j'en suis tout de même encore tout retourné... » Et il ne savait même pas pourquoi puisque de toute façon il n'avait pas le droit d'utiliser la magie en dehors des cours, mais c'était ainsi, ça le mettait mal à l'aise toute cette histoire de magie disparut, encore plus que cette histoire de bébé ! C'est dire !

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Etait-il vraiment utile de décrire l'état actuel de Pandore McAllister ? Et bien... disons pour faire simple que si elle avait pu se jeter boulet au pied dans le lac noir sans faire tâche, elle l'aurait fait. Pandore McAllister sans magie c'était un peu comme regarder un poisson-chat tenter de survivre dans un bol d'eau avec du vinaigre. Ça piquait, et ça n'allait pas durer bien longtemps. La petite Irlandaise avait grandit dans une famille sorcière, et avait toujours évolué dans un milieu purement sorcier. Sa ville n'était bien évidemment pas une ville sorcière mais Pandore avait toujours fait une nette différence entre elle et ses amis moldus. Elle les aimait beaucoup, mais elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas partager leur quotidien et qu'elle ne le ferait jamais. Un poster pas animé, une photo immobile, une pendule qui affichait simplement l'heure, une voiture qui permettait de traverser le pays en aussi peu de temps qu'un escargot fait le tour du monde : ce n'était vraiment pas pour elle. Merlin l'avait faite sorcière, elle resterait sorcière et s'en convenait parfaitement, merci bien !

Le fait est que depuis qu'elle avait perdu sa magie, Pandore était une demi-Pandore 70cm donc: une fille à moitié anéantie-effondrée-écroulée-détruite, et à moitié hystérique-pétrifiée-aussi-optimiste-qu'un-Rusard-aveugle et unijambiste. Autrement dit, pour ses proches, jongler entre ses crises de stress aigü et ses tentatives de suicide profonds moment de dépression, n'était pas chose aisée. Et pourtant : Pandore n'en avait que faire... C'était dire ! Elle se fichait tellement de ce qui l'entourait que Louise aurait pu se faire piétiner par un troupeau d'Hyppogriffe que Pandore ne l'aurait peut être pas remarqué... Idem pour Zane avec une meutre de loup-garous et Roy avec un escadron entier de trolls des montagnes. Oui, Pandore avait même perdu sa joie de vivre, son altruisme inné et son sens avancé de l'entraide. A cet instant, la seule chose qu'elle voulait aider, c'était elle. Elle voulait juste que sa baguette magique en bois de bruyère, en plume de Dirico et en larme de Phénix Irlandais marche. Rien qu'un tout petit peu, même ! Un ridicule petit crachotement aurait fait plaisir à la jeune Poufsouffle ! Une légère brise en fait aurait été parfaite ! Et s'il fallait pour cela un sacrifice humain, Pandore ne se priverait pas pour donner Louise pour en trouver un ! Mais non, Pandore avait beau jeter un sort toutes les demi-heure, jamais rien n'y faisait. A croire qu'on avait court-circuité toutes les baguettes magiques. Parce que les tableaux marchaient toujours au sens propre même, les accès aux salles communes également et tout le reste avec ! A croire que seules les baguettes ne marchaient pas, c'était attrocement terrifiant...

Errant telle une âme en peine dans les dortoirs et la salle commune de Poufsouffle, Pandore remarqua à peine Sweeney en train de gentiment grignoter un livre posé à l'abandon sur la table de la salle circulaire où elle se trouvait. Qu'importe, ils allaient tous mourir, de toute façon...

« Est-ce que je tiens le coup ? Tu plaisantes j'espère ! Tout à l'heure Sweeney a foulu fuguer et au lieu de l'arrêter avec un Immobilus comme je l'aurai fait en temps normal, j'ai dû lui courir après dans tous le château pendant presque une heure ! Maintenant le prochain qui ouvre la porte de la salle commune, j'en fais de la purée de pois cassés, c'est bien clair Moi, tendue ? Nooon ?! »

Pandore finit néanmoins par se calmer une heure plus tard, après qu'on lui ait administré un sédatif, consciente que l'épisode Sweeney était passé et que s'il se reproduisait, de toute manière il finirait par revenir, pétrifié par le noir environnant ou bien l'estomac sur les talons. Pandore n'en avait que faire de toute manière ils allaient tous mourir, alors... en fait, il n'avait qu'à faire ce qu'il voulait, elle n'avait plus envie de regaspiller son énergie pour lui encore une fois.

« Qu'est-ce que tu fais ? Un cercueil ? »

Vous l'aurez compris, Pandore était d'humeur caustique et corrosive. Ça ne lui ressemblait pas, certes, et pourtant elle ne le faisait pas exprès. La jeune jaune et noire avait été élèvée dans une famille sorcière et tout ses repères, d'un seul coup, aujourd'hui, venaient de s'effondrer. Certes elle n'avait sa baguette magique que depuis une année mais cette situation lui faisait vaguement penser à une coupure générale et mondiale d'électricité chez les moldus, cumulée avec l'absence totale d'eau courante et d'oxygène et le passage d'un typhon de magnitude 8. A vrai dire, en plus du fait qu'elle ne pouvait elle-même pas avoir accès à la magie de sa baguette, c'était surtout le fait que personne ne le puisse, qui inquiétant Pandore. Qu'était-il arrivé à ses parents ? Peut être bien que des gens mal intentionnés s'en étaient pris à eux ! Après tout, Pandore était peut être jeune, elle n'était cependant pas bête au point de ne pas se rendre compte que derrière cette horrible malédiction, ce cachait nécessairement quelqu'un. Et Pandore n'avait pas franchement envie de revivre un nouveau retour de Lord Voldemort, ses parents lui avaient dit suffisament de mauvaises choses sur lui pour les années à venir !

Pour en revenir au cercueil de Zane, Pandore fut soudain prise d'un doute. Il était pour qui ce cercueil en fait ? A s'y méprendre, même pas fini, il était incroyablement petit pour un enfant, alors à qui était-il destiné ? A un elfe de maison peut être, si ça se trouve ils s'étaient tous suicidés à coup de porte de four dans les cuisines durant la nuit, par solidarité pour les sorciers Sweeney, peut être ! Pandore lança à Zane un regard couroussé, manifestement surprise que son ami d'un, pense déjà à une mort prochaine il est d'un mélodramatique, ce Zane !, mais de surcroit, celle de son Sweeney que pas plus tard qu'une heure plus elle voulait mort !

« Je te préviens si Sweeney meurt avant moi, je lui ai promis de l'enterrer sous le saule cogneur... et puis de toute manière il ira au paradis des écureuils, alors même que là-bas ils ont des piscines de noisettes et des tourniquets en forme de gland... Ah !! »

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Bon. Visiblement Pandore était encore plus perturbée par la nouvelle que la moyenne. C’était bien sa veine ! Mais Zane continua malgré tout à graver son coffre sans vraiment s’en inquiéter. Autant sa dispute de l’été avec Vincent l’avait perturbé parce que selon toute probabilité il allait devenir duc consort, autant les petits piques de nervosité de Pandore le laissaient complètement froid, surtout qu’au fond, il n’y était pour rien, elle passait juste ses nerfs sur lui. Si ça pouvait l’aider à se sentir mieux, alors OK, lui il préférait quand même faire de la gravure sur bois, c’était un peu moins prise de tête pour l’avenir.

« J’voudrais pas te contredire mais la plupart des gens de notre maison faisant le double de ton poids si ce n’est de ta taille, tu vas avoir du mal à en faire de la purée, de pois ou d’autre chose. Moi perso je préfère la purée d’épinard, avec un peu de crème fraîche. » Il lui sourit, clairement il la taquinait et clairement elle risquait de lui en foutre une, mais bon, il s’en foutait, au moins pendant qu’elle penserait à de la purée de Zane, elle arrêterait de se faire du mourrons pour la disparition subite de toute magie. Cela dit, la plaisanterie ayant ses limites, il reprit son sérieux.

« Blague à part, va falloir que tu décompresses parce que sinon tu vas faire une crise cardiaque avant que la magie ne revienne, parce qu’elle reviendra tu sais. Tout vient à point pour qui sait attendre. » Sur ces sages paroles, il se remit à graver une petite fleur sur la bordure et lorsque Pandore lui demanda si c’était un cercueil, au lieu de s’offusquer, il haussa un sourcil mais ne répondit pas tout de suite, préférant finir son geste que de s’interrompre en plein milieu et de rater complètement son motif. Rester un minimum concentré, en ça résidait le vrai secret du parfait menuisier.

« Ce n’est pas un cercueil. » Finit-il par dire, quand sa fleur fût achevée. Il passa d’ailleurs directement au motif suivant, pas du tout las de ce qu’il était en train de faire. A défaut de maîtriser complètement sa vie dans tous ses aspects, il maîtrisait son art, et ça le satisfaisait, n’étant pas bien difficile par nature. Peut-être que sa maîtresse faisait un enfant hors mariage, peut-être que le futur duc consort aurait bien besoin de cours de rattrapage en matière de politesse et peut-être enfin qu’il ne serait plus jamais sorcier (même s’il gardait ce genre de pensée pessimiste pour lui, Pandore était bien assez paniquée pour deux) mais au moins, il gardait sa capacité à construire des choses à partir d’un bout de bois.

« C’est un coffre à jouet. Et je pense que Sweeney a beaucoup de vitalité, tu n’as aucun risque de devoir célébrer ses funérailles tout de suite. » Surtout si elle venait de lui courir après dans tous le château, ce n’était pas vraiment le signe d’une maladie ou d’une mort imminente. D’ailleurs, il se demandait pourquoi elle avait pensé que c’était un cercueil, est-ce qu’il s’était trompé quelque part ? Il ne l’espérait pas parce que sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, sans magie, il allait avoir du mal à réparer une apparence pareille sur un même morceau de bois, il lui faudrait tout recommencer depuis le début ! Non que ce soit un problème en soit, mais il avait prévu de commencer ses cadeaux de noël quand il aurait fini ce coffret. Il songeait à tricoter un pull aux filles (Pandore et Louise) cette année, parce qu’il avait déjà offert une boite à bijoux à Pandore l’année dernière et que cela serait redondant qu’il lui offre à nouveau quelque chose en bois. Mais il était un peu moins rapide à tricoter donc il faudrait qu’il s’y prenne tôt.

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Zane souligna que des élèves plus grands que Pandore "Je ne vois vraiment pas de qui tu veux parler Zane : qui est plus grand que moi à Poufsouffle, hein, je te le demande !? Hormis la totalité des secondes, troisièmes, quatrièmes, cinquième, sixième et septièmes années, j'entends..." n'auraient aucun mal à se défendre face à la demi portion qu'était la petite McAllister, petite fillette de douze ans qui n'avait de redoutable que sa profonde obstination et ça en avait flanché plus d'un, croyez-le bien !. Pan' était parfaitement capable de donner un bon coup de pied dans les tibias de quelqu'un qui l'embêtait, ô ça oui alors ! Elle était même cap de donner un grand coup de poing dans l'estomac si on la cherchait vraiment, même que J'suis une rebelle moa, t'as cru que quoi ! ! Bon certes ça n'était jamais arrivé et dans le cas où la petite jaune et noire l'aurait fait elle serait allée prier tous les jours pendant 3 mois, et se serait coincé les doigts dans la porte de sa chambre pour bien comprendre que ce qu'elle avait fait était mal, très mal [/strike]mais tellement courageux, au fond[/strike].

Le jeune garçon finit sa phrase en parlant de purée d'épinard sur le ton de l'humour ce qui, nous l'avions bien compris, n'existait pas. On mangeait des épinards à la crème, souvent, mais encore jamais aucun elfe de maison ne l'avait décliné en purée, ton humoristique que Pandore ne décela pas le moins du monde puisqu'elle était encore dans une crise de panique passagère qui finirait ce soir, au mieux, voire demain. Elle répondit donc en conséquence :

« Moi aussi... Mais là n'est pas la question Zane !! Ils devraient installer une chambre de décompression ou un truc du genre juste après la porte, que les animaux de compagnie ne puissent pas se faire la malle ! Parce que je te dis pas une fois dans les sous-sols ou les cachots pour les retrouver hein, c'est juste mission impossible ! Je t'ai dit où j'ai réussit à rattraper Sweeney moi ? Au quatrième étage! Oui, au 4ème, t'imagines !? Cet écureuil m'aurait vraiment tout fait faire, en un an ! »

L'optimiste de Zane donna une lueur d'espoir à Pandore, espoir qui se dissipa en réalité très rapidement derrière la dure réalité de la situation tragique il faut toujours bien insister sur les adjectifs négatifs, ça renforce le côté mélodramatique de la chose : la magie, ils ne la retrouveraient pas et ne la retrouveraient jamais, même, un point c'était tout ! Le seul moyen de contrer une puissance aussi forte que celle qui avait fait ça, était d'utiliser la magie, hors, c'était bien ce dont ils manquaient, la magie justement ! Pandore détestait d'ordinaire les cercles visqueux vicieux, mais alors celui-ci, c'était bien le pire de tous ! Et c'était peu dire !

« Tu crois franchement qu'on va la retrouver notre magie, toi ? Tu crois franchement que celui ou celle qui a fait ça a gentiment l'intention de faire comme si rien ne s'était passé et de nous sortir un "Oups, excusez-moi, erreur de bouton ! Tenez, je vous la rend ! " ?! Non moi honnêtement je crois qu'on va tous devoir quitter Poudlard dans 5 ans et se trouver un travail de conducteur de truc à roues ou vendeurs de glaces à un seul parfum, tu vas voir ! »

Ce qui était pour Pandore le pire de tout, en réalité. Déjà qu'imaginer la fin du Quidditch à travers le monde représentait au moins autant pour elle que la seconde guerre mondiale pour un orphelin juif immigré en Allemagne c'est là qu'on se rend bien compte du sens des priorités de la vie d'un enfant de 12 ans, imaginer pire était difficile. Elle voyait déjà son cousin se résigner à devenir pêcheur, sa cousine prostituée serveuse et ses parents... ben musiciens, en fait, ça ça ne changeait pas au moins. Pan' elle, pouvait toujours faire une carrière dans la musique mais aurait-elle vraiment le courage de donner un peu de sa voix à des gens qui préféraient sauter de Big Ben plutôt que de se réjouir de la vie ? En serait-elle capable, surtout ! Non parce qu'à part le chant, les instruments et Sweeney, la jeune Irlandaise n'avait rien ! Elle pouvait toujours se lancer dans le dressage et le cirque d'écureuil, mais encore une fois, c'était pas dit que ça marcherait... Chanteuse pour écureuil sinon... Oui ! Faire un numéro de chant et de violon tout en faisant danser des écureuils dans un petit cirque ! Ça ferait un malheur ça sur Youtube ! Bon, vous me direz, elle avait encore le temps d'y penser, à 12 ans... Mais pas tant que ça, en fait ! Au rythme où ça allait, si les professeurs ne trouvaient pas de quoi enseigner, l'école allait fermer et vu que même les parents sorciers allaient être au chômage, les enfants devraient travailler aussi ! C'était pire que la guerre, en fait, cette histoire ! Un vrai coup d'état discret, ça !

« Oh mais je ne le souhaite pas ! Quoique tout à l'heure, il m'a vraiment agacé, tu n'imagines même pas à quel point ! Bon en tout cas c'est mignon, comme coffre à jouet. Tu comptes l'offrir à qui ? »

Pour le coup, Pandore était intriguée. A qui pouvait-il faire un coffre à jouet à Poudlard. Louise aurait certainement apprécié mais elle n'avait pas tant de jouets que ça, pas du tout même, du moins sauf si on appelait un livre un jouet, ce qui donnait lieu à un nouveau débat, en fait. Non, Pan' ne voyait pas à qui il pouvait faire ça. Et ce qui était sûr, c'est que c'était pour offrir, parce que Zane ne faisait jamais rien pour lui ! Et puis il aimait offrir et faire plaisir, aussi... La preuve, l'an passé Pandore avait eut droit à un cadeau en bois de sa part, ça voulait tout dire, alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois à peine, à l'époque !

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Zane soupira, décidément, ce n’était pas son jour. Enfin, en même temps, tout bien réfléchi, depuis qu’on lui avait annoncé que la duchesse était enceinte, avait-il passé un seul jour sans penser que ce n’était pas son jour. El en perdait l’envie de travailler tellement il se sentait oppressé par un affreux, horrible, obnubilant mauvais pressentiment. Et il n’avait probablement rien à voir avec la perte de la magie puisque sinon il ne l’aurait plus, cette catastrophe étant déjà arrivé. De toute façon, il ne pouvait pas aller mieux, parce qu’il n’avait le droit d’en parler à personne, encore qu’il ne voyait pas pourquoi il aurait besoin d’obéir si le jeune maître ne voulait pas de lui comme serviteur pour son fils. On ne doit obéir qu’à ses maîtres non ? Alors qu’est-ce qu’il en avait à faire de Vincent Fayr !!!

Nouveau soupir. Non, décidément, il n’avait pas le droit de penser ainsi. Son maître était son maître, que celui-ci le veuille ou non. C’était ainsi, et c’était immuable. Les Fabeck étaient les majordomes des Maiden, et il en serait encore ainsi bien après Zane, parole de jeune garçon sûr de ce qu’il veut !!!

« Si tu le dis… mais je ne vois pas comment nous pourrions installer une chambre de décompression, surtout maintenant. » Maintenant qu’ils n’avaient plus de magie. Pourquoi donc fallait-il toujours qu’un problème s’ajoute à un autre, et encore à un autre et ainsi de suite sans jamais s’arrêter ! Zane avait vraiment besoin de reprendre son souffle de temps en temps et il lui semblait qu’il n’en aurait pas le loisir avant longtemps. Simple impression.

« Je n’ai pas besoin de magie pour être majordome, donc mon avenir ne m’inquiète pas spécialement c’est vrai… » Commença-t-il, prudemment, Pandore étant de toute évidence d’une humeur un peu trop explosive pour notre calme Zane, pas du tout du genre énervé. D’ailleurs la seule fois où il s’était mis en colère, ça ne lui avait apporté que des problèmes ! Les gens comme lui devaient rester calme, et par les gens comme lui, il sous-entendait les sous-fifres en tout genre. Pas les gens comme Pandore donc apparemment, parce qu’elle ne paraissait pas gêner le moins du monde de s’exciter toute seule comme elle le faisait.

« Mais je pense vraiment que même si cela pourra prendre du temps, la ministère trouvera une solution. Il n’y a aucun problème qui n’ait de solution Pandore, et même si tu devais travailler chez les moldus, je peux t’assurer qu’ils ont plus d’un parfum de glace. » Et là, pour le coup, il ne plaisantait plus, il était même très sérieux. Il fallait que Pandore se reprenne en main et vite ! La panique ça n’avance à rien et ça ne sert qu’à se complaire dans une peur qui sert de fuite momentanée, mais ça ne résout pas le problème, en fait la plupart du temps ça en cause d’autres.

Ceci montrant bien la différence de caractère absolue entre Pandore et Zane. Non pas que ce dernier manque d’énergie, mais il manquait sûrement d’imagination, parce que ses pensées n’allaient pas aussi loin que sa camarade quant aux conséquences de la perte de la magie et si elle lui en avait parlé, il l’aurait peut-être bien cru dingue. Les sorciers ne sont quand même pas des manches à balai, ils finiraient bien par s’adapter !

« Au futur héritier de mon clan. » Répondit laconiquement Zane, se demandant si dire seulement ça, ce n’était pas déjà en dire trop. Cela dit, ce n’était pas forcément Fredericke qui pouvaient être enceinte, mais son frère, ou Roze (encore que Roze ait déjà donné un héritier et plutôt aux Montgomery qu’aux Maiden) ou encore Serena. Il réussirait bien à s’en sortir avec des demi-vérité, surtout que Pandore n’y connaissait rien en aristocratie allemande, il faut dire que Zane évitait de lui en parler, voire évitait d’en parler tout court. Il craignait trop qu’on ne critique les siens, la seule chose au monde avec leur faire du mal qui était capable de le mettre en colère.

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C'était vrai qu'en y réfléchissant, Zane avait de la chance : il savait depuis toujours ce qu'il allait faire dans sa vie future. Dans un sens, Pandore avait de la peine pour lui, parce qu'il était dès sa naissance prédestiné à servir une famille (au sens propre genre y'a plusieurs sens), alors qu'il aurait du avoir le choix et se forger lui-même son avenir, un brillant avenir, Pandore en était sûre... Mais ça, il ne pourrait jamais le savoir, c'était bien un gros désavantage, par rapport à Pandore par exemple qui aurait le temps de tester un bon nombre de métiers avant d'en trouver un bien. D'un autre côté, il n'avait pas le stress de se dire « Je vais faire quoi après Poudlard ? », il savait où il irait, comment il le ferait et ça serait tout naturel pour lui parce qu'il avait été éduqué à ça. Pandore elle, ne savait même pas quelles options choisir l'an prochain, alors on vous laisse imaginer son métier futur ! Comme elle disait, elle se laissait couler, si elle devait finir serveuse au Trois balais la classe un peu quand même !, c'est que Merlin l'avait voulu...

« Ouais, toi au moins tu sais ce que tu vas faire plus tard ! Tu crois d'ailleurs que Poudlard va rester ouvert toi ? Attends, avec des cours théoriques qui ne serviront bientôt plus à rien, comment veux-tu qu'on le laisse ouvert ! Je te parie qu'avant la fin de l'année, on va tous nous réexpédier chez nous, et plus jamais on ne se verra ! OH MON DIEU ! Comment je vais rentrer chez moi à Noël ?! Il va nous falloir des semaines pour rentrer à pied de King' Cross à Waterford ! Mon papa n'a pas de truc à roulettes moldues, alors comment on va faire ?! »

Soudain Pandore réalisa combien ses parents auraient en réalité mieux du se faire au mode de vie moldu. Bon il fallait reconnaître qu'il était incroyablement inutile d'avoir une voi-tu-re, un bus ou un a-vi-on moldu quand on pouvait utiliser la poudre de cheminette, le transplanage, ou le dos de Strangulot. Mais tiens, la poudre de cheminette.. S'ils ne finissaient pas tout avant Noël, ils pourraient venir chercher Pandore à King Cross et même la ramener à Poudlard ! Viiite, que son hibou revienne vite, elle voulait vraiment avoir des nouvelles d'eux !

« Attends, faut qu'ils fassent super gaffe à leurs réserves de poudre de cheminette, sinon je pourrai jamais les revoir, ou revenir ici ! Rhalala, je veux des nouvelles d'eux, qu'ils sont long ces hiboux ! Si ça se trouve il est mort en route, tué par un sorcier qui venait de se suicider en sautant d'un pont Tiens, lui aussi !. »

Ce qui pour Pandore était affreux. Voir ses parents à Noël pour revenir toute l'année ici lui convenait parfaitement. Ils lui manquaient forcément mais c'était ses parents, elle était obligée de les revoir et de les côtoyer toute leurs vies sauf s'ils étaient morts, alors que Poudlard, dans bientôt pas longtemps, ce ne serait qu'un lointain souvenir.

« Je suis sur que le ministère est au moins autant pétrifié que nous ne le sommes par nous, j'entends moi bien sûr ! Comment tu veux qu'ils aient prévu un truc pareil, attends ! Même Voldemort en son temps n'a pas réussit un truc pareil, c'est mes parents qui me l'ont dit ! ON VA TOUS MOURIR ZANE, ON VA TOUS MOURIR !!»

Pandore faisait preuve d'un sang froid épatant, et ce même si Zane ne s'en rendait pas compte le moins du monde c'était le moins que l'on puisse dire. Pan' avait, il fallait bien l'avouer, une irrésistible envie de fondre en larmes, de crier, de hurler qu'ils n'étaient tous que des proies faciles maintenant, des animaux sans pattes qui ne peuvent se sauver devant un chasseur au fusil rempli de balles, des pions que la reine n'allait pas tarder à virer de l'échiquier Et Pandore s'y connait en échec !. Quoi que soit le chasseur, ils étaient les proies, ça, il ne fallait pas avoir 25 ans pour le deviner Oui 25 ans pour Pandore, c'est super vieux.

Elle avait peut être envie de pleurer (mais était bien trop fière pour le faire devant Zane), elle n'en était pas pour autant sourde ET stupide. Zane avait parlé d'héritier, ce qui voulait dire qu'une de ses maîtresses était enceinte. Et comme Pandore était une fille qui retenait parfaitement ce que ses professeurs amis lui disait, elle devait donc avoir le choix entre Roze, la femme de l'ancien prof d'Études des moldus, Fredericke, la Gryffondor forcément pas géniale et Serena, de même : Gryffondor pas forcément géniale Si à ce stade là de l'évolution de Pandore tu n'as pas compris qu'elle détestait les Gryffondor, il est tant de te payer un cerveau, cher lecteur !.

« Hein ? Au futur héritier ? Qui est enceinte ? Vincent ? »

Si elle avait bien suivit la plus vieille maîtresse de Zane (Roze donc) avait déjà eut un enfant, à moins qu'elle ne confonde avec quelqu'un d'autre, c'était donc peut être une des deux autres maîtresses ou carrément quelqu'un d'une autre branche de la famille. Oui parce que Zane, quand tu signes pour en servir un, tu sers le un, les frères, les soeurs, les héritiers, les parents, les matriarches, les patriarches, les chevaux, les chiens, la grande tante Yvonne, le papi Bertrand, et la vieille cousine Madge, et plus encore des fois. Bref, Zane et sa famille étaient obligés de servir toute la famille des Maiden, et visiblement, elle était grande !

« SWEENEY descends de là tout de suite !! »

Pandore venait d'apercevoir du coin de l'œil Sweeney monter sur la cheminée pour commencer à déchiqueter gentiment l'exemplaire animée de la Gazette du sorcier qui s'y trouvait. Cet écureuil était vraiment désespérant... En plus de ne rien écouter, il allait finir malade à force manger tout ce qui lui tombait sous la patte ! Il pouvait pas se nourrir essentiellement de noix, non, comme tout le monde les écureuils ?!

(1022)

« Juste parce que les barrières magiques nous protègent d’attaques extérieurs, je pense que l’école va rester ouverte. Si la disparition de la magie est le premier signe d’un combat contre je ne sais trop qui, nous sommes plus en sécurité à Poudlard et tout le monde le sait. Enfin je crois. D’après mes maîtres, le ministère anglais a parfois quelques failles. » Enfin, le château Maiden bénéficiait aussi de protections magiques qui n’avaient sûrement pas plus disparus que celles de Poudlard donc même s’il devait rentrer, il ne risquerait rien, surtout que le château était incartable, mais pour beaucoup d’enfants Poudlard était plus sûr que chez eux, surtout les enfants de sang mêlés ou de moldus, enfin ça c’est ce qu’il s’imaginait du moins.

« Ils pourront toujours commander un véhicule. Nous on a une limousine quand on rentre. Quand je rentre dirais-je plutôt, le duc consort ne va pas rentrer cette année vu que la duchesse habite à Pré-au-lard. Avec ma mère d’ailleurs. » Au vu des récents évènements, la mère de Zane était venue vivre avec Fredericke pour qu’il n’arrive rien à celle-ci. Malheureusement la santé de la duchesse n’était pas bien brillante, comme d’habitude, et en plus l’arrivée d’un nouvel héritier, mâle de surcroît, provoquait bien des jalousies et l’on craignait dans le clan une attaque. Au fond, peut-être que sans magie, il y avait moins de risque qu’on s’en prenne à Fred’. Ce qui n’empêchait pas que Zane s’en faisait pas mal pour sa maîtresse qu’il considérait presque comme une sœur, et ce n’était pas uniquement parce qu’elle était enceinte mais bel et bien parce qu’il pensait aussi que Vincent n’était pas vraiment prêt à être père comme quoi Zane n’est pas encore complètement aveuglé par la servitude.

« Pandore. Respire. Les moldus arrivent à traverser le monde dans son entier, donc on peut en faire autant sans magie. Il va juste falloir se renseigner sur les méthodes des moldus. Au niveau des transports, je te dis, il y a la voiture, le train ou encore l’avion. Je retourne toujours en avion en Allemagne, c’est très rapide ! Et puis il y a plein de né moldus dans l’école, tu n’auras qu’à leur demander quelques tuyaux. » Zane était pour sa part un sang mêlé, sa maman, qui vivait actuellement à Pré-au-lard, était une cuisinière d’exception mais elle était une vraie moldu pure jus qui s’était mise à bosser au château Maiden lorsqu’elle s’était mariée avec le père de Zane qui lui était un sorcier. Mais ce n’était pas pour ça que les Maiden ne prenaient pas uniquement les transports sorciers, c’était aussi parce qu’ils travaillaient avec des moldus et n’allaient pas arriver dans leurs entreprises en transplanant alors qu’ils sont supposés vivre à des kilomètres de la ville d’Hamburg ! Et personne ne pouvant venir chercher les enfants à Londres au sortir du train, ils allaient tout seul à l’aéroport (enfin tout seul, Zane était le premier à devoir rentrer seul en réalité puisqu’il y a toujours eu plusieurs membres du clan en même temps à Poudlard depuis Roze !) et ils prenaient l’avion, une limousine les attendant sur le parking, conduite le plus souvent par le père de Zane qui était le majordome de la famille.

« C’est sûrement la panique au ministère. » Concéda volontiers Zane même s’il espérait que les réactions des adultes seraient un peu plus pondérées que celles de Pandore. Parce que si elle devait représenter la sorcière type, Zane avait des soucis à se faire. Ne nous y trompons pas, il aimait bien Pandore, elle était gentille et plutôt marrante, mais aussi très différente de Zane, tellement différente que là pour le coup, elle était en train de l’épuiser mentalement. Il éprouvait une envie certaine de dormir, alors que ce n’était pas encore vraiment l’heure.

« Mais lorsqu’ils auront digéré la nouvelle, ils feront des recherches. Ils ont plus de moyens que nous. » Pauvres petits élèves de secondes années. Zane étouffa un bâillement et se concentra sur son ouvrage quelques secondes supplémentaires.

« Pour être tout à fait honnête, j’aimerais pouvoir te le dire, mais on me l’a interdit parce que la mère et l’enfant serait encore plus en danger qu’ils ne le sont déjà si la nouvelle se répandait. » Au-delà du simple fait que de toute façon Vincent soit un irresponsable encore enfermé à Poudlard évidemment. Mon dieu, Zane se rebelle ! Adrien sort de ce corps !

« Je vais te laisser t’occuper de Sweeney Tu sais que c’est le nom d’un barbier qui obligeait les londoniens à pratiquer le cannibalisme sans le savoir au moins ? Ça explique beaucoup de choses sur le caractère de cet écureuil je trouve. Je vais me reposer, je me sens un peu las… et puis, je crois qu’il faudrait que j’écrire à mon père pour savoir comment ça se passe chez moi. Si tu as besoin d’aide avec Sweeney, tu n’auras qu’à venir me réveiller ! » Il passa à côté de Sweeney et lui fit une rapide caresse, évitant de trop le déranger dans son déchiquetage méthodique de la gazette du sorcier et prit la direction du dortoir où il pensait clairement piquer un roupillon d’ici à l’heure du dîner.

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{Terminé pour Zane}

Le ministère avait des failles ? Et Zane osait le lui dire à elle ? Il trouvait qu'elle ne stressait pas assez, c'était ça ? S'ils étaient tous entre les mains d'une bande de touristes glandeurs, ils allaient faire comment hein ? Bon, parait-il que Potter lui-même était auror, déjà ça faisait un bras cassé de moins.

« Le ministère anglais a quelques failles ? Mais qu'est-ce que tu entends par là Zane ? Tu veux dire qu'ils peuvent donner le moyen d'entrer en toute tranquillité à Poudlard ?! Non mais moi je veux rester à Poudlard hein, j'ai pas envie qu'on m'y enlève ! Et je veux surtout être en sécurité ici ! Tu crois qu'ils accepteraient de laisser un petit peu de familles d'élèves venir y loger quelque temps, le temps qu'on soit sûr qu'ils ne courent aucun danger, tu vois ? Ça ne devrait pas poser trop de problème si Noreen dors dans mon lit et si papa et maman dorment juste à côté, non ? Louise et moi on est toute seule dans la chambre, alors bon, ça ne devrait pas poser trop de problème ! »

Plus Zane parlait, plus la jeune Irlandaise sentait que leurs vocabulaires s'éloignaient radicalement. Il commençait à divaguer là, ou il parlait moldu ? Non parce que depuis toujours on disait que les moldus et les sorciers avaient le même langage, mais là, on se posait de plus en plus de questions ! Zane, respire le sombral qui se fout de la licorne, et parle sorcier, par pitié ! Que ça non plus ça n'ait pas disparu !

« Une limousine ? C'est quoi ce truc ? C'est le machin moldu qui a des ailes super rapides et qui tournent à toute allure ?! J'ai vu un pigeon se faire prendre dedans un jour à Waterford, c'était vraiment atroce... Il a pas survécu : on a retrouvé des plumes éparpillées un peu partout et surtout, certains disent des fois que la nuit ils entendent son fantôme vengeur... Genre les pigeons peuvent avoir des fantômes tiens, ne manquerait plus que ça ! »

Et il continuait avec des trains, des avions et trucs trop bizarre encore ! Zane, arrête !

« Un avion ? Un train ? Mais c'est quoi tout ces instruments de torture Zane ?! Moi je veux pas rentrer à la maison si c'est pour perdre un bras ou va t-en savoir quoi d'autre ! Je suis trop jeune pour mourir moi ! Je demanderai à Louise s'il n'existe pas une sorte de poudre de cheminette chez les moldus, mais sans poudre, et sans cheminée, en fait. Ça doit pouvoir exister un truc aussi rapide que le transplanage d'escorte non ? Je veux dire, on dit toujours que les moldus sont vachement avancés niveau technologies, ils ont bien dû trouver un moyen de transplaner avec du jus, comme ils disent ! C'est ça qu'ils appellent la gravité, tu crois ? Pandore, totalement à la ramasse»

Pandore ne s'y connaissait pas trop en langage moldu, en face, du haut de ses 12 ans, elle n'y connaissait presque rien également en science, et la gravité, tout le monde en parlait tout le monde, mais elle n'avait su ce que ça voulait dire.

« Tu crois qu'ils vont demander de l'aide au professeur McGonagall ? Elle est vachement intelligente quand même et puis quand elle sera partie la relique, on pourra faire un coup d'état avec Chourave et prendre enfin le pouvoir. Avec Flitwick en conseiller, bien entendu.. ! En tout cas j'espère qu'ils ont des gens assez malins et forts par là-bas, parce que je te le dis, sans magie, les trois quarts des sorciers sont de vrais boulets et je ne dis pas ça parce que j'en suis un ! Tiens moi hormis la cuisine, tu me laisses dans une maison moldue et je te l'a fait exploser sans faire exprès. Nous on se sert de baguette mais eux avec UN SEUL bouton, ils font péter une ville entière ! »

Quand Pan posa la question sur la maitresse de Zane enceinte et que celui-ci lui répondit qu'il ne pouvait pas lui répondre sous peine de la mettre en danger, immédiatement, l'instinct de survie de Pandore se dégagea. Quelque chose de grave était en train de se produire !

« Mon Dieu mais... tu veux dire. C'est un peu comme un secret d'état ?! Mais si tu ne peux pas le dire c'est que... Oh mon Dieu ! Non, non, je ne dis rien ! Promis, je ne dis rien ! Parole de Poufsouffle, foi de McAllister, croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer ! Je ne dirai rien, et je ne poserai plus de question ! Et si quelqu'un m'en parle je le bute, je dévie subtilement la conversation Oh mon Dieu, ne serait-ce pas une oie sauvage qui vient de faire son nid sur l'aile ouest de la tour de Serdaigle ?! ! Les secrets de la famille Maiden resteront dans la famille Maiden, tu peux me croire ! »

Quand il s'agissait d'un secret qui menaçait la vie de quelqu'un, Pandore était prête à tout pour le protéger, et ce même si elle n'était pas au courant le moins du monde du dit secret. Il fallait dire que si Zane était soucieux de ça, c'était que c'était vachement important. Et dans la mesure où Zane était son ami, elle se devait de le protéger.

« Ouais, reposes-toi bien alors ! Je vais essayer de l'attraper son trop de bruit, au petit Sweeney c'est particulièrement drôle que tu en parles puisque je l'ai vu il y'a peu ce film et que je n'avais même pas réalisé, surtout que je l'adore ! et s'il essaye de me résister, j'en fais de la pâté ! Je viens te réveiller avant le repas, repose toi bien ! »

La discussion avec Zane avait mine de rien réconforté un peu Pandore. Le ton rassurant du jeune homme et les mots qu'il avait trouvé avaient été parfait pour mettre un peu Pandore à son aise. Enfin pas totalement, même si elle ne connaissait pas beaucoup de sorts, le fait de ne pas pouvoir utiliser sa baguette la stressait totalement. Et c'était aussi le fait de savoir que quelqu'un leur voulait du mal et qu'ils avaient totalement détruit la seule chance qu'ils avaient de se défendre. Sans baguette un sorcier n'était pas un sorcier, et là c'était presque la fin du monde sorcier, même si la magie était encore présente de bien des manières. La principale restait quand même l'extension de leur bras : la baguette, et elle n'était plus.

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