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| [THEME] Phobie, Potion et Promenade [PV] | |
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Invité
Ξ Sujet: [THEME] Phobie, Potion et Promenade [PV] Lun 3 Oct - 14:54 | |
| Toujours et encore devant ce fichu lac noir, parfaitement immobile, dans l'espoir vain que sa phobie allait s'évaporer au soleil du nouveau printemps, Roman attendait. Le préfet avait toujours été particulièrement têtu sur ce point-là alors qu'en général, pas du tout : sa phobie de l'eau n'avait réellement rien de rationnel et il se devait de tout mettre en oeuvre pour la faire disparaître. Et s'il devait passer des heures devant le lac noir pour ça, il le ferait.
Bon, concrètement, Roman avait déjà passé plus de 30 minutes devant, les jambes raides, les bras ballants attendant un clapotis sur l'eau ou même l'apparition du Calmar géant (qui aurait fini de l'achever, en fait), ou du moins que quelque chose se passe. Le principal travail était mental, car Roman se convainquait depuis plusieurs minutes qu'il n'y avait rien de dangereux dans l'eau et que sa phobie n'avait rien de logique. Il ne savait pas nager mais après tout, même les chiens savaient nager, alors pourquoi pas lui ? Bon, il n'en était pas encore au stade de plonger dans le lac pour faire sa première brasse, mais un jour il allait devoir y faire face et prendre son courage à deux mains. Oui, un jour, il le ferait mais aujourd'hui, j'ai poney.
Le jeune Jones finit par s'asseoir sur l'herbe, résigné et l'estomac noué. Tout ce temps passé n'avait eut aucun effet, si ce n'était qu'il avait maintenant encore plus la pétoche de tomber dans l'eau en n'ayant personne autour de lui pour le sauver. Kayliah avait déjà essayé de le faire nager pour vaincre sa peur, en vain. Il avait légèrement trempouillé dans la piscine de la jeune De Busworth mais sa phobie n'avait pas vraiment disparut, pire même, elle s'était peut être renforcée à la vue d'une étendue d'eau aussi vaste que celle du lac noir quand il était revenu à Poudlard.
Roman voyait en fait très mal comment on pouvait survivre à un catapultage au centre du lac noir. Il y'avait tout un tas de possibilités de fins tragiques et affreuses, à tel point que les chances d'arriver entier sur la rive équivalaient à 1%, voire moins. Boire une tasse d'eau, sombrer, mourir de fatigue, et sombrer, patauger mais couler malgré tout, et donc sombrer, on pouvait aussi se faire chopper par le calmar géant qui s'il ne vous coulait pas, vous mangeait, mais on pouvait aussi être entrainé au fond du lac par les êtres de l'eau, des strangulots ou pourquoi pas un brochet transgénique testé dans la salle commune de Serpentard et rejeté dans le lac. Qui savait ?
Bref, autant de raison qui entraîneraient nécessairement que Roman aurait préféré s'ouvrir les veines avec un couteau rouillé plutôt que de mettre un orteil dans cette eau lugubre. BOUH ! En fin de compte, mourir noyer c'était bien la pire des phobies qui s'avérait - en plus - être très justifiée : l'eau ça tue et ça tuera encore longtemps ! L'eau ce n'était pas comme le feu, on ne pouvait pas l'éteindre, ce n'était pas comme les araignées, on ne pouvait pas la tuer ni l'écraser, ce n'était pas comme la hauteur, une fois qu'on y était, il n'y avait plus aucun moyen d'en descendre et de se mettre à l'abri : une fois qu'on était dans l'eau et qu'on était phobique, la seule issue, c'était attendre qu'on vienne vous sauver. Ne pas savoir nager, se retrouver pétrifié par la vision de cette immensité aquatique qui vous encerclait et vous oppressait, c'était comme savoir qu'on allait mourir sans pourtant ne pas savoir quoi faire. On paniquait, si, ça réduisait nos chances de survie et notre oxygène, et ça aussi c'était encore plus stressant.
Roman finit par se laisser tomber entièrement dans l'herbe et machinalement cramponna de ses mains l'herbe qui s'y trouvait dessous, par pur réflexe, comme il le faisait dès qu'il était proche d'une étendue d'eau et parce qu'il avait peur de glisser sans s'en rendre compte. C'était peut être idiot, vu que le terrain n'était pas en pente, mais mieux valait prévenir que guérir...
Passant ses mains sur son visage Roman se releva doucement et ouvrit son sac de cours. Il en sortit un petit agenda moyennement miteux, en cuir noir, qu'il ouvrit et consulta quelques secondes. Il avait comme il s'y attendait des ingrédients à chercher pour le cours de potions et presque sans attendre (plus tôt ce serait fait, mieux ça vaudrait), se mit au travail. Bleuets, lavande, orties et baies de gui, voilà qui n'était pas bien compliqué à trouver et à identifier. Roman n'aurait même pas besoin de son livre de potions pour trouver tout ça, il le savait : les potions après tout faisaient partie de ses matières préférées, et en 7 ans, il avait appris à devenir un maître en la matière...
D'un bond, le sorcier se leva et se dirigea en bordure du lac noir, où il trouverait des orties, comme il en avait vu plusieurs minutes plus tôt : le reste se trouverait à proximité des arbres, du saule cogneur et de la forêt interdite, mais toujours dans le parc, plutôt du côté opposé au château. Alors qu'il marchait d'un pas posé, vêtu d'un simple jean bleu et d'une chemise blanche sortant du pantalon (c'était le week-end !), le préfet ne se rendit pas compte que quelqu'un arrivait vers lui, par derrière surement un coup de ces tordus de Serpentard envoyés par Marie, tiens ! Ah !, d'un pas tellement doux qu'il ne l'avait même pas entendu [strike]alors que nous sommes tous d'accord pour dire que Roman a l'ouïe aussi fine qu'un redoutable prédateur peut l'avoir, il arrive même à entendre les pas de Peeves qui s'approche de lui par derrière, tiens, alors que celui-ci ne marche même pas !). Le préfet trouva enfin les orties qu'il cherchait et rallongea la manche de sa chemise pour les attraper avec, toujours avec minutie (on ne plaisante pas avec les ingrédients de potions, s'il vous plait !). Mais au moins où il allait s'en saisir, la personne derrière lui se manifesta, ce qui fit sursauter Roman (passablement tendu de l'eau à proximité qui lui lançait des « viens Roman, viens ! Viens faire quelques brasses ! ») et fit glisser la chemise de Roman, le laissant ainsi attraper les orties à mains nues. Et Aïe !
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Phobie, Potion et Promenade [PV] Sam 8 Oct - 0:23 | |
| Samara, en cette magnifique journée de printemps ensoleillée, gambadait partout dans le parc, sautant gaîment dans l'herbe fraîche. Le printemps apportait à la blondinette une grande joie. Elle aimait les arbres en fleurs, elle aimait la rosée du matin quand elle se réveillait à l'aube le samedi pour aller dessiner près du lac, elle aimait courir et sentir l'herbe à peine humide contre ses chevilles quand elle se déplaçait dans le parc, elle aimait la fraîcheur du vent du printemps, bref, elle aimait le printemps tout court.
Aujourd'hui, un petit soleil était caché tout là haut dans le ciel, à moitié caché par un nuage à la couleur identique du pelage d'un beau mouton tout blanc. Il faisait doux, pas trop chaud, pas trop froid, entre les deux, le bon temps pour un printemps quoi. L'air était chargé de parfums que la blondinette n'identifiait pas parce qu'elle était vraiment nulle en test de reconnaissance, à part en ce qui concernait la nourriture parce que elle était une vraie de vraie gloutonne qui, quand elle sentait une bonne odeur dans les parages ne résistait pas à l'envie de foncer voir ce qui dégageait cette bonne odeur et si elle pouvait en manger. D'ailleurs, c'était assez drôle parce qu'elle, Samara, avait été envoyée dans la maison Poufsouffle et que la salle commune des jaunes et noir ne se trouvait pas très loin des cuisines. La blondinette se demanda si ce n'était pas fait exprès et nota dans sa tête de demander à ses camarades si ils étaient, eux aussi, très gourmands ou si c'était juste une coïncidence. En tout cas, c'était une belle coïncidence pour Sam qui pouvait piquer des biscuits de temps à autre et qui ne s'en gênait absolument pas. On ne résistait pas aux cuisines quand on était une vraie gloutonne, un point c'est tout.
Si Samara était une experte au jeu de la reconnaissance de la nourriture, en revanche, comme dit plus haut, pour les autres odeurs c'était un bide totale. Pour reconnaître les différentes plantes nécessaires à ces cours de potions, la jeune jaune et noire devait donc observer lesdites plantes pendant trois heures sous toutes les coutures pour les reconnaître, Samara était nulle à ce jeu là et elle n'était pas bonne non plus pour récolter les plantes, se débrouillant toujours pour se faire mal. En fait, elle était juste bonne pour préparer les potions mais le reste...c'était une autre histoire. La blondinette avait donc besoin d'aide pour la première partie de son exercice de potions et c'est ce qu'elle cherchait en courant dans le parc mais en fait, elle ne faisait pas spécialement attention aux gens qu'elle croisait, trop heureuse de se sentir libre dans l'herbe haute du parc .
Avisant un coin près du lac qui était calme, Samara le rejoignit en trois bonds, s'installa en tailleur en face de l'immensité noire et majestueuse et après trois secondes d'observage intensif de cette eau qui donnait à la blondinette l'envie de nager mais qui la révulsait autant parce que le lac devait être affreusement glacé et qu'il y avait sûrement tout un tas d'algues visqueuses et comme la blondinette n'aimait pas les algues, il était hors de question pour elle de plonger dans l'eau. Bref, après ce moment de courte inactivité, la jeune jaune et noire sortit de sa poche un carnet à dessins qu'elle gardait constamment sur elle au cas où elle croiserait un endroit beau et intéressant à dessiner ou quand il lui prenait l'envie de griffonner un peu tout simplement.
Tout à son travail et très concentrée, Samara ne remarqua pas la présence de son préfet et capitaine Roman Jones. De toute façon, un serpent aurait pu s'approcher d'elle, la blondinette ne l'aurait même pas vu, bien trop occupée à dessiner. Tout ce qu'elle voyait, c'était ce qu'elle devait représenter, les autres trucs, et bien elle s'en fichait un peu. Dessiner, c'était un pur moment de relaxation pour la fillette qui était d'ordinaire bien active et si quelqu'un osait la déranger pendant ce moment de pur bonheur pour elle, Sam ne répondait plus d'elle-même. Autant elle était trèèèès gentille de nature, autant elle pouvait parfois être vraiment méchante et c'est ce qu'elle serait si quelqu'un venait la voir et la déconcentrait.
Heureusement , personne ne vint déranger Samara pendant qu'elle dessinait. Il y avait bien la présence à côté mais Sam ne s'était même pas aperçue qu'il y avait quelqu'un près d'elle. Enfin, finissant son dessin de sa signature, la jeune jaune et or se leva, replia son carnet de dessins et le rangea dans sa poche habituelle, c'est-à-dire une des poches du petit manteau gris clair de la blondinette. Ayant finit son dessin, elle décida de reprendre ses recherches d'aide de personnes pouvant l'aider dans la recherche de plantes pour sa potion. Tournant la tête de tous les côtés, Samara finit par repérer le jeune homme blond qu'était son préfet et se dirigea donc vers lui, ne se disant absolument pas qu'il pourrait éventuellement l'envoyer bouler et la laisser à ses galères de ramassage et identifiage de plantes. La blondinette était bien trop naïve pour penser que quelqu'un pourrait refuser de l'aider. C'était inconcevable pour elle de penser à ça, impensable. Sam était tellement persuadée que tout le monde était gentil qu'elle ne comprendrait sûrement pas si quelqu'un lui crierait ''NON !'' en face.
Se rapprochant de Roman, Samara ne vit évidemment pas que ce dernier s'apprêtait à cueillir des orties, sinon, elle aurait attendu avant de l'accoster. Elle était déjà tombée dans des orties, une fois, étant petite, et ça l'avait tellement traumatisé que maintenant, dès qu'elle voyait des orties, elle était tétanisée. Et pas qu'un peu. Ce qui s'annonçait très évident pour ses cours de potions des années prochaines. Comme si elle avait besoin de ça en plus du fait qu'elle mettait trois plombes à reconnaître une fichue herbe.
Samara avait donc fait sursauté son préfet ce qui avait donné comme résultat une rencontre de main et d'orties ce qui faisait assurément très mal. La blondinette ayant enfin repérer son ennemi numéro un, alias l'ortie, elle se retourna avant de se paralyser complètement et après avoir glissé pas moins de dix ''Désolé'' à Roman accompagné d'un ''Eloignons-nous des orties, s'il-te-plaît !'' parce que vraiment, les orties, c'était pas du tout, mais alors pas du tout son truc à Samara.
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