Ranch Davidson - Un été ensoleillé (PV)

L’été était arrivé, et avec lui, les puissants rayons du soleil, le chant des oiseaux, la paix… Alix était, comme tous les ans, depuis 3 ans, à présent, chez sa famille adoptive, des sorciers américians. Elle avait mit beaucoup de temps à les accepter, mais à présent, ils se supportaient tous plutôt bien dans cette étrange famille recomposée. Il faut dire que la jeune fille avait énormément de rancœur à l’égard de son cousin Jason, qui allait bientôt épouser une femme qui n’inspirait aucunement la Lionne. C’est dans ces moments là, qu’elle réalisait qu’elle était bien contente d’être aussi loin de cette pét*sse blonde à deux sous et sa petite c*nne de fille… Non, Alix ne supportait ni Pénélope, ni sa fille : Payton. Elle estimait que Jason méritait bien mieux que ce duo de ratées et était donc en froid avec son cousin.

Ce matin, quand elle se réveilla, Alix su que cette journée serait formidable ! Camille arrivait le jour même pour rester deux semaines (jusqu’au mariage tant redouté, en fait) au ranch ! Radieuse, la jeune fille se leva rapidement, enfila des jeans usés, une chemise à manche courte à carreaux et , tout en boutonnant cette dernière, descendit à la cuisine pour petit déjeuner. Croisant son frère dans les escaliers, elle le salua avec bonne humeur :

« Hey Martin ! Ça va ce matin ? »

Elle déposa un baiser sur sa joue. Et descendit avec lui à la cuisine. Ils déjeunèrent ensemble et furent rejoint par leur ‘frère’ aîné (mais en soit, ils n’avaient de commun que le nom de famille, jamais il ne serait considérait comme leur frère !). Il entra dans la cuisine alors que les jumeaux débarrassaient la table. Il grogna un truc en guise de bonjour, ce à quoi, Alix répondit avec un large sourire (même pénélope la sal*pe pour les rimes n’avait pas le pouvoir de briser le moral de la Lionne ce jourlà !

La jeune fille fila se brosser les dents, passant alors un rapide coup de peigne dans ses longs cheveux châtain (qui lui arrivaient tous au niveau des hanches. Si elle n’était pas féminine pour deux sous, elle avait toujours aimé avoir les cheveux extrêmement longs…). Elle les attacha ensuite en une natte et quitta la salle de bain, courrant dans les escaliers, elle traversa, toujours en courant, le hall d’entrée, et, une fois sur le perron, enfila une paire de bottes et fila s’occuper des chevaux. Elle aida à faire les box, comme tous les matins, passa voir les génisses, puis lorsque des voix se firent entendre, elle su qu’il était arrivé. Quittant les prairies du regard, la jeune fille courut vers la cour principale, où se trouvait son meilleur ami :

« Camille !!!!!!!! »

Radieuse, elle se précipita vers lui, le serrant dans ses bras :

« J’attendais ce jour avec impatience, chui troooop contente !!!! mais attends, dis moi, tu n’as pas grandi, encore ???? »

De son côté, Camille s’était levé un peu fatigué, un peu énervé à l’idée de ce voyage, mais pas en mal, plutôt comme s’il avait un trop plein d’énergie et surtout une espèce de nœud indéchiffrable au creux du ventre. Il avait l’impression d’avoir fait un rêve la nuit passée mais il n’arrivait pas à s’en souvenir, tout ce dont il parvenait à se rappeler était qu’il y avait Alix dans ce rêve… ce n’était pas la première fois, il rêvait souvent soit de sa sœur, soit de sa meilleure amie, et à choisir, quelque soit la teneur du rêve, il préférait rêver à la seconde qu’à la première, cela lui semblait plus sain. Il n’arrivait pas à dire s’il était encore amoureux de Nina, ils étaient plus ou moins en froid par rapport à ce que leur relation avait pu être, il le savait, mais l’aimait-il encore autrement que comme un frère ? Rien que d’y penser, il avait des frissons très désagréables qui lui couraient dans le dos et il se sentait extrêmement vulnérable. Chassant bien loin cette idée, il se prépara à partir avec son père adoptif qui allait le faire transplaner. Un petit brossage de dent, une main passée dans ses cheveux bruns qui tombaient en longues mèches noires autour de son visage pâle et le tour était joué… Non, on vous rassure, il ne partait pas en pyjama non plus, mais il n’avait pas fait d’effort de toilette. Jean bleu foncé un peu délavé et près du corps, un tee-shirt large bleu pervenche avec des écritures blanches… Des vêtements normaux pour un garçon de presque quatorze ans. Dans sa valise il avait plus chic, parce qu’il allait accompagner sa meilleure amie au mariage de son cousin… encore un truc de plus que Nina n’avait pas bien digéré. L’avis de Nina en même temps hein… Il ne savait même pas pourquoi elle se montrait aussi boudeuse dernièrement alors !

Quelques temps plus tard, après avoir dit au revoir à sa mère, à Hugh et à Nina, il il partit et arriva ensuite chez Alix qui l’accueillit aussitôt. Il l’attrapa dans ses bras, la pressant furtivement contre lui, pas plus que la décence ne le tolérait entre deux meilleurs amis mais assez pour lui prouver que le peu de temps où ils avaient été séparés, elle lui avait manqué. Il avait eu l’impression de s’être ennuyé depuis qu’il était rentré chez lui… vraiment, ces vacances tombaient à pic, même s’il devrait aussi être avec Martin.

« Moi aussi j’avais hâte d’arriver. » Il lui sourit, le genre de sourire qu’il ne réservait qu’à elle, et lui posa la main sur la tête, un petit air moqueur sur le visage. « C’est possible, mais ce pourrait aussi être toi qui a rétréci ! » Riant, il se pencha pour se mettre pile à la hauteur des yeux d’Alix. « Il va falloir y remédier, bientôt tu devras mettre des échasses pour me dire bonjour… à moins que je ne te porte ? » Et encore, elle s’en sortait bien parce qu’il avait deux ans de moins qu’elle !

Par la suite, il dit au revoir à son père et retourna vers Alix, prêt à ce qu’elle lui fasse visiter les lieux puisqu’il serait là durant les deux semaines à venir.

Alors qu’il posait sa main sur la tête d’Alix, la jeune fille fronça les sourcils, affichant un air contrarié qui ne s’arrangea pas du tout, quand il insinua qu’elle avait peut-être tout simplement rétrécis, elle… Lui tirant la langue dans un pur moment de maturité, elle répliqua en haussant les épaules :

« Mieux vaut rétrécir qu’être un géant ! »

Elle n’avait pas de réel problème avec sa taille, bien au contraire, elle avait toujours été un réel atout, quand elle pratiquait encore très régulièrement la gymnastique… Evidemment avec son entrée à Poudlard (puis Salem, puis re-Poudlard), elle avait due cesser de s’entraîner autant qu’avant, mais conservait encore une certaine souplesse et de bons réflexes. Son niveau avait malheureusement (et inévitablement chuté) mais elle aimait toujours autant ce sport, même si elle en était privée.

Quand il se baissa pour mettre son visage à la hauteur de celui de la Lionne (enfin, à la base c’était seulement le regard qui était visé, mais là, elle sentait aussi très bien son souffle et elle rougit sans vraiment comprendre pourquoi cette proximité la dérangeait tout à coup…). C’est donc plutôt gênée qu’elle reculé instinctivement d’un pas et répondit avec un large sourire :

« Tu n’auras qu’à me porter alors ! Après tout c’est ta faute ! »

Elle lui fit un clin d’œil et salua (poliment) le père de son ami –ben ouai, quand même !-. Puis ce dernier partit (après avoir échangé quelques mots avec la mère adoptive d’Alix. La lionne adressa un sourire radieux (toujours) à son meilleur ami :

« Bon aller, viens par là, toi ! Je ne vais pas te lâcher des vacances ! Enfin, en tout cas, pendant que tu seras ici… »

Ce qui n’était pas pour plaire au jumeau d’Alix, justement… mais ça, elle ne le savait pas. Depuis un moment, maintenant, les jumeaux n’avaient plus ce lien qui les unissait avant… Alix était pourtant une assez bonne legilimens, mais elle n’arrivait pas à avoir le même contact quasi symbiotique avec son frère comme c’était pourtant le cas auparavant…

« Tu veux commencer par quoi ??? On a vachement d’hectares… Ya toutes les prairies, les granges, étables, écuries… On a aussi la maison, et puis après ben ya quelques coins qui valent le détour ! D’ailleurs, tu as bien pense à ton maillot de bain ? Parce qu’avec ce temps, on va finir au lac aujourd’hui ! »

Un peu, mon neveu ! Elle avait trop hâte de plonger dans l’eau ! Ceci étant, elle se calma une seconde, faisant une remarque particulièrement logique mais qui n’avait pas été évidente au premier abord :

« Han, je suis bête ! On va commencer par la maison, que tu laisses tes affaires dans ta chambre. »

Et hop, elle aida Camille à porter ses affaires et, alors qu’ils passaient devant les pièces, elle lui expliqua où était la cuisine, la salle à manger, le salon… Puis il montèrent les escaliers… Et ce fut la salle de bain, les toilettes et enfin… Leurs chambres ! Celle d’Alix était en face de celle de Camille (ce qui faisait étrangement plaisir à la jeune fille, on notera au passage !)

« Et voilà, toi tu as cette chambre, et en face c’est la mienne. Juste à côté, ya Martin. »

« Question de point de vu, je préfère être grand. » Rétorqua Camille en lui tirant la langue à son tour. Par bien des aspects, Camille était un jeune garçon très mature, mais il fallait croire que cette maturité avait ses limites, surtout lorsqu’il s’agissait de taquiner un petit peu Alix ! Il remarqua qu’elle avait reculé mais l’oublia tout aussi tôt, n’y prêtant guère d’attention. Bien qu’il lui fût arrivé de rêvasser sur Alix de part sa condition de fille (à son goût qui plus est), il n’était pas spécialement troublé par sa présence et n’avait donc pas réalisé que leurs visages furent aussi proches. Au fond, Camille s’arrangeait tout simplement pour ne voir que ce qui l’arrangeait et il se complaisait dans une relation amicale parfaite comme il s’était longtemps complut dans sa relation de frère et sœur. C’était son grand défaut que d’occulter de ses pensées tout ce qui pourrait déranger son univers, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus ignorer le problème alors qu’il avait pris des proportions énormes… mais nous y reviendrons dans un futur plus ou moins lointain. Pour l’instant, il souriait légèrement, simplement content de la voir.

« J’pourrais commencer à te porter dès maintenant… » Menaça-t-il une lueur malicieuse dans le regard. Mais il n’en fit rien parce que son père était encore là et qu’il ne comptait pas chahuter devant lui. Camille avait toujours été l’enfant calme de la famille, celui qui ne parle que pour dire des choses raisonnables, même si cela lui semblait un peu idiot, il avait l’impression que s’il se mettait à s’amuser devant son père, il perdrait aussi son estime. C’est ça d’avoir travaillé aussi dur pour être un enfant digne d’avoir été adopté… surtout quand son frère n’est pas à la hauteur soit dit en passant.

Ensuite ils furent seuls et il fut bien content d’entendre Alix affirmer qu’elle n’allait pas le laisser seul ! Pas qu’il ne connaissait rien dans le coin mais… « Heu ouai, j’aime autant que tu ne me laisses pas tomber, je pourrais bien me perdre. » Parce que c’était plus grand que sa maisonnette de quartier eh !

L’évocation du lac laissa, par ailleurs, Camille rêveur. Mais il se ressaisit bien vite, l’un de ses grands objectifs dans la vie étant d’être parfaitement imperméable à toute émotion et surtout – surtout ! – à ne jamais les laisser transparaître. Ce qui n’empêchait pas qu’imaginer Alix en bikini lui plaisait bien, chose que contrairement à d’autre il assumait parfaitement, après tout il n’était jamais qu’un garçon de quatorze ans hein ! Aussi sérieux pouvait-il être, sa première intention sera toujours celle qui était naturelle à tous ! En plus, tout bien réfléchi, il était à peu près certain que sa vision d’Alix en maillot de bain ne correspondrait pas du tout à son fantasme. Considérant ce fait avec sa froideur et son pragmatisme habituel, il jugea opportun d’enfin répondre (et ce n’était pas trop tôt parce qu’il était resté pensif une bonne minute !).

« Oui, oui, j’ai mon maillot de bain, tu m’avais demandé de le prendre. » Et tout compte fait, il n’avait peut-être pas hâte de se baigner, sait-on jamais qu’il ne laisse transparaître quelque chose… même un rien… il avait bien piqué une crise de jalousie une fois, alors maintenant Camille n’était plus si certain d’avoir un self contrôle parfait !

« Bonne idée ! » Bonne idée, oui, du moins jusqu’à ce qu’elle lui dise deux choses importantes 1) Martin à côté ? Beurk ! et 2) Alix en face ? Outch ! Et c’était bien la seconde qui, contre toute attente, posait problème, parce que figurez-vous que… Camille parle en dormant !

« Ah ok ! C’est cool. » Ou pas mais il fera avec, avec un peu de chance, comme il serait avec elle tout le temps, il rêverait plutôt de Nina (même si ça ne l’arrangeait pas non plus de parler de sa sœur dans son sommeil, il supposait que c’était mieux présentement). Et puis, elle ne viendrait sûrement pas le voir au réveil, hein ?

« Alors, que fait-on maintenant ? » Demanda-t-il donc le plus simplement du monde puisque ses affaires étaient posés et qu’il était tout à fait prêt à se changer les idées d’une manière ou d’une autre !

Les deux jeunes amis rentrèrent rapidement dans la maison et la visite guidée (version ultra rapide, de toute façon, c’était moins grand que Poudlard *non sans blague ?* donc Camille ne risquait pas vraiment de se perdre dans la maison (au pire il ouvrirait toutes les portes, s’il le fallait, aucune n’était interdite…). Alix lui montra sa chambre à lui, tout en idiquant où était celle de son jumeau et (bien sûr) la sienne (à Alix). Alors que Camille posait ses affaires, il demanda à son amie ce qu’ils allaient faire à présent et c’est avec un large sourire rayonnant que la Lionne répondit :

« Ben on va se jeter au lac !!!!! Mets toi en maillot et prend ta serviette ! »

Alix fila dans sa propre chambre. Elle se dévêtit prestement et enfila avec rapidité son maillot de bain. Ce dernier était d’une sobriété époustouflante (ce qui en soit, n’était pas vraiment étonnant, lorsqu’on connaissait Alix…). Là où la plupart (pour ne pas dire presque toutes) les filles mettaient des bikinis –souvent très colorés-, Alix optait, quant à elle, pour un maillot de bain une pièce (dans lequel elle pouvait sautait à l’eau comme bon lui semblait : jamais elle n’en perdrait un morceau !). C’était ça, d’être Alix Davidson… On a l’esprit pragmatique. Néanmoins, le maillot de bain n’était pas noir (manquerait plus que ça *paf*). Non, il était dans les tons violets, avec de fines bretelles qui se croisaient dans le dos. Le décolleté était inexistant et le dos nu très peu prononcé. On ne pouvait rêver mieux, comme modèle de chasteté… Il n’était pas di que ce soit une tenue qui plaise à beaucoup d’hommes… mais Alix n’avait jamais rien acheté ‘pour plaire’. Elle visait toujours et avant tout l’aspect pratique !

Lorsqu’elle eut enfilé son maillot, elle mit un short et un débardeur par-dessus (même si elle n’était pas forcément gênée de se promener en maillot de bain, puisque la coupe était la même que celle des juste corps de gymnastique… Elle prit sa serviette et sortit de sa chambre. Frappant à la porte de Camille : elle lança :

« Je suis prête, je t’attends dans la cuisine ! »

Et la jeune fille descendit les escaliers. Elle enfila ses bottes (pratiques, quand on passe ses journées entouré de crottin) et s’assit à la table de la cuisine. Martin passa alors que Camille n’était pas encore redescendu (en même temps il avait un sac à défaire, son maillot n’était pas forcément à portée de main !

« Hey, Martin ! On va aller au lac si tu veux nous rejoindre quand tu auras fini ? »

Puis martin grimpa les escaliers et peu après Camille redescendit. Tout sourire, Alix se redressa, prête à partir à l’aventure :

« Aller, on est partis !!! Tu as tout ? »

Bien qu’en soit, il y ait peu de choses à prendre… La sorcière prit son sac qui contenait sa serviette, mais aussi de l’eau et quelques cookies et ils partirent pour le lac. C’est avec beaucoup d’entrain que la jeune fille parlait à son ami :

« Tu n’as pas idée comme le temps m’a paru long jusqu’à ce que tu arrives ! On s’ennuie un peu ici… Il n’y a rien à faire, à part travailler… Entre les boxes à faire, les génisses à surveiller… Et pour se déplacer, tant que je n’ai pas le permis de transplanage c’est à cheval ! Une horreur… j’aime bien les chevaux, hein… mais juste à regarder, monter dessus c’est pas mon truc… »

Elle sourit puis désigna une rangée d’arbres qui s’étendaient devant eux :

« C’est par là-bas, on fait la course !!! »

A peine di qu’elle s’était mise à courir pour arriver au lac avant Camille (bien qu’en soit, elle ait peu de chances de le devancer…). Arrivés à destinations, haletante, elle s’exclama :

« Ça va faire du bien d’aller à l’eau ! »

Retirant son débardeur, elle quitta ses bottes puis son short et sauta sans hésitation. L’eau fut froide, au premier abord, mais elle nagea vigoureusement, la tête sous l’eau puis remonta à la surface, ravie :

« Super !!!!! »

Rejoignant Camille à la nage, elle s’enquit :

« Et toi, comment se sont passées tes débuts de vacances ?? »


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Déjà le lac ? Mais… Mais… il n’était pas prêt psychologiquement !!!!! Mais en même temps, il n’eut pas le temps de protester, sa meilleure amie avait déjà disparu. Par Merlin ! Les vacances commençaient fort ! Il eut une pensée pour sa sœur lorsqu’il passa son maillot parce que quand il l’avait acheté avec elle et sa mère, elle l’avait trouvé trop simple. C’était en effet juste un caleçon de bain noir. En même temps Camille ne voyait pas l’intérêt de faire compliqué quand on peut faire simple et il était hors de question qu’il aille se baigner avec des dessins ridicules sur les fesses non mais ! Le passant après s’être fait cette réflexion hautement philosophique, il passa un jean par-dessus, et mit sa serviette enroulé sur ses épaules, sa crème solaire dans la poche, parce que très pâle aux yeux bleus, il cramait souvent avant de bronzer.

C’est donc plus ou moins torse nu qu’il retrouva Alix dans la cuisine, ses baskets aux pieds. « Oui, oui, j’ai tout ce qui faut, y compris la crème solaire. Hors de question de finir écrevisse ! » Déjà c’était pas classe et ensuite ça faisait mal, pas forcément dans cet ordre en ce qui le concernait, Camille se fichant pas mal de son apparence comme le témoignait ses mèches brunes qui tombaient en désordre devant son front, presque à lui cacher les yeux. En même temps, il avait la flemme, ses cheveux repoussaient tellement vite qu’il se demandait encore pourquoi il était obligé de les couper ! Même si au fond il n’avait pas spécialement envie d’avoir les cheveux longs non plus.

« J’t’avouerais que c’est pas trop mon truc non plus parce que je n’ai jamais fait d’équitation, je ne sais même pas monter à cheval. » Dans la ville où il vivait il y avait un truc super qui s’appelait des bus et qui évitait d’avoir à monter à cheval pour se déplacer. Mais bon, voilà, il vivait dans une ville justement, une petite maison de quartier, pas dans un ranch, là était toute la différence !

« Eh tu triches ! » Quand il la vit partir à peine sa phrase terminée. Il lui courut après et heureusement comme il était plus grand, il la rattrapa assez facilement mais ne chercha pas vraiment à la distancer, gardant seulement la foulée nécessaire pour pas la perdre en route, parce qu’il ne savait pas où était le lac, il ne le voyait pas à cause des arbres. Puis il s’en foutait de gagner à la course contre elle, contre tout le monde par ailleurs, Camille avait beaucoup de défaut mais pas celui de l’instinct de compétition. C’était peut-être pour ça qu’il n’avait jamais joué au Quidditch d’ailleurs… à moins que ce soit parce que ça demandait trop d’effort ?

Bref, il arriva avec seulement quelques mètres d’avance, presque rien. Et il jeta sa serviette à terre aussitôt, imitant Alix en se déshabillant (bien qu’il en eut moins à enlever). Il ne s’étonna pas du maillot de la jeune fille, il s’était attendu à un truc du genre, et quand il y avait pensé un peu plus tôt avait décrété que c’était bien mieux pour lui, après tout, il ne savait pas comment ça pouvait tourner s’il s’échauffait trop. Il n’avait jamais été seul avec une fille autre que Nina, et Alix n’étant pas sa sœur, on n’était jamais trop prudent… Puis il était conscient de trouver Alix mignonne et comptait que ça en reste là et qu’elle ne passe pas au stade sexy. Quand vous trouvez une fille sexy vous faites plus que rêver que vous l’embrasser, et Camille trouverait ça malsain, même venant de lui.

Il suivit Alix dans l’eau mais avec plus de lenteur parce qu’il n’avait pas autant l’habitude qu’elle de l’endroit. Une fois complètement dans l’eau, il fit quelques brasses et attendit que sa meilleure amie le rejoigne.

« Pas trop mal, mais je crois que Nina n’était pas ravie que je m’en aille. » Il ponctua cette remarque d’un haussement d’épaule. L’avis de Nina sur Alix, il s’en foutait, et pour tout dire, il trouvait bizarre de s’en moquer à ce point.

Préférant éviter d’approfondir ce sujet, il attrapa Alix par la taille brusquement et la coula en faisant une poussée vers le fond, donc il se coula lui aussi par la même occasion et quand ils remontèrent en riant, ils n’étaient non plus dos contre torse mais face à face. Camille eut la sensation d’un moment de flottement (dans un lac faut dire…) mais il ne le laissa pas s’éterniser, éclaboussa Alix pour qu’il ne dure pas. Est-ce que c’était sa faute si sa meilleure amie était une fille franchement ? >.<

« Essaie de me rattraper pour voir ! » Et il se mit à courir dans l’eau avant de nager en crawl, Alix sur ses talons.

Camille avait une peau beaucoup plus blanche (et donc fragile *sensible au soleil*) qu’Alix… Quand il parla de crème solaire et d’écrevisses, la jeune Lionne haussa les épaules :

« Moi je trouve que c’est mignon une écrevisse ! »

Elle adressa un clin d’œil complice à Camille et ajouta (histoire de se modérer, parce qu’un peu plus et il pourrait croire qu’elle a envie de le voir carbonisé !) :

« Mais il paraît que ça fait bien mal les coups de soleil donc je comprends que tu préfères éviter… »

Alix n’avait pas trop ce genre de problèmes, elle. Sa peau était naturellement halée (enfin, disons plutôt qu’elle bronzait extrêmement facilement et qu’elle ne prenait donc, en conséquent, que très rarement des coups de soleil…). Le sujet de discussion passant sur les chevaux, Alix haussa les épaules, affichant un air plutôt blasé (qui lui collait beaucoup trop au visage ces derniers temps –la Lionne semblait s’exaspérait de tout et de rien depuis peu…-) :

« Oh, tu ne perds rien, les chevaux, franchement c’est pas la meilleure chose au monde, ils ont des caractères pourris des fois, je t’assure ! Perso je pense que rien ne vaut un bon balais, niveau monture… mais pareil, je peux pas voyager à dos de balais dans le coin, on n’a pas beaucoup de population, mais que des fermiers… t’imagines s’ils voient un balais volant avec une fille dessus au-dessus de leur ferme ? Ils pèterais un câble, et je ne parle pas du ministère… »

Puis les deux jeunes gens partirent en courant. La seule réponse d’Alix à la remarque de son cadet (comme quoi elle trichait) fut un éclat de rire jovial. Puis ils arrivèrent à destination et entrèrent rapidement dans l’eau (pas bien chaudes, puisque c’est un lac, mais le contact était tellement agréable, par cette chaleur !). Puis Camille nagea un peu pour rejoindre Alix, tandis que cette dernière s’inquiétait de son début de vacances. Stupéfaite par la réponse de Camille, la jeune fille l’interrogea, sans comprendre :

« Ha bon ?? Pourquoi ? »

Elle n’avait pas invité Nina parce que même si elles étaient de bonnes coéquipières, Alix ne la considérait pas comme une amie (et encore moins une amie de la trempe de Camille…). Aussi la jeune fille ne pouvait, décemment par demandé à Nina d’accompagner Camille, ç’aurait été super bizarre, quoi… De plus, pour Alix, dans la relation Camille/Nina, le jaloux et possessif des deux, c’était bien Camille et non Nina (ce qui leur avait permis, par ailleurs, d’avoir cette complicité qui les unissait à l’heure actuelle !).

Camille passa alors (par surprise) ses mains à la taille d’Alix pour la couler (et se couler par la même occasion). Sursautant de surprise de par ce contact inattendu, Alix coula en faisant des bulles, se débattant légèrement (mais en soit, elle savait bien qu’elle n’avait pas à avoir peur que Camille tente réellement de la noyer, aussi riait-elle en même temps (ce qui lui fit perdre pas mal d’air !). La sorcière fut relâchée et remonta à la surface crachotant de l’au et riant toujours avec bonne humeur :

« Traître !!!! Tu m’as eu par surprise ! »

Puis, sans faire attention à la seconde de silence qui les laissa simplement face à face et particulièrement proches, dans l’eau, elle se fit éclabousser par Camille et c’est donc avec bonne humeur qu’elle lâcha :

« Ha, oui tu veux jouer à ça ??? »

Elle l’éclaboussa en retour, riant à cœur ouvert, puis se joignit à la proposition de course avec entrain. Elle était plutôt bonne nageuse (et surtout très musclée dans son genre, les années de gymnastiques derrière elle aidant pas mal…) aussi donna-t-elle de puissant coups dans l’eau pour, finalement passer sous l’eau, les yeux ouverts… Se dirigeant vers Camille, elle glissa en silence et finalement, lui saisit un bras (ayant calculé son coup au préalable histoire de ne pas se prendre une claque, tant qu’à faire) et s’y accrochant, elle lâcha :

« Aller nage plus vite que ça, voyons, dans l’eau je ne pèse quasi rien, voyons !!! »

Riant toujours, elle lâcha le bras de Camille, l’aspergeant d’eau. Ils batifolèrent ainsi une bonne demi heure, puis on les appela… L’heure du repas approchait… Sortant donc de l’eau la jeune fille s’exclama :

« Tu te défends bien en natation, dis donc, pour un artiste ! »

Parce que pour elle, il était le rêveur, l’artiste et elle était la rentre dedans, la sportive… Comme quoi…




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« Ouai c’est assez douloureux. » Confirma Camille qui avait l’habitude de se prendre des bons coups de soleil dès qu’il pointait le nez dehors en été. Par ailleurs, ce n’était pas comme s’il ne pouvait pas du tout bronzer, c’était juste que chez lui ça prenait du temps et des expositions protégées répétés, contrairement à Alix qui visiblement bronzait très facilement la chanceuse ! Enfin, cela étant, ses yeux bleus avaient tendance à lui manger le visage quand sa peau se fonçait, à cause du contraste, alors il ne savait pas si ça lui irait vraiment d’être bronzé. Blanc comme un cachet d’aspirine, c’était peut-être ce qui lui correspondait le mieux, non ?

Camille ne commenta pas du tout l’histoire des transports, il se contenta de faire un petit hochement de tête, signe que ce n’était pas parce qu’il ne parlait pas qu’il n’écoutait pas. Il était même d’accord, dans l’ensemble, avec Alix. Le truc c’est qu’il ne se voyait pas non plus voyager en balai. Il fallait croire que son côté moldu était plus prononcé que ce qu’il croyait parce qu’il préférait vraiment les transports de là-bas à ceux des sorciers. Même le magicobus était assez inconfortable trouvait-il.

Une fois dans l’eau, Camille évoqua Nina et ne fut pas spécialement étonné de la réaction d’Alix. Lui-même ne comprenait pas trop ce qui se passait avec sa sœur en ce moment. Elle agissait comme si les rôles étaient inversés et que c’était elle qui était jalouse et possessive… une idée déplaisante autant que surréaliste. C’était lui qui avait peur de perdre Nina, pas l’inverse non ? Elle, elle avait toujours des tas d’amis autour d’elle, elle n’avait pas besoin de lui !

« Aucune idée. Peut-être parce qu’elle va être toute seule avec Hugh. » C’était la seule raison plausible qu’il voyait au comportement de sa sœur, et encore, même ainsi il avait du mal à s’y faire. Nina et Hugh s’entendaient bien, ils pouvaient parfaitement se passer de lui deux petites semaines. Il serait parti deux mois, il ne disait pas, mais deux semaines, ça lui semblait parfaitement jouable. Mais bon, il préférait laisser Nina de côté et s’amuser avec sa meilleure amie, après tout, c’était pour ça qu’il était venu ! S’il avait du se soucier de Nina, il l’aurait fait avant de partir !

« Bien sûr que je veux jouer ! » Rétorqua-t-il après l’avoir éclaboussé, fuyant tout de même les attaques de son amie. Mais elle le rattrapa et lui chopa littéralement le bras ! Il ne nagea pas plus vite, en revanche, il lui lança d’un ton sans équivoque sur son intention taquine « Même en dehors de l’eau tu ne pèses rien de toute façon ! »

Elle le lâcha par la suite et ils continuèrent leurs jeux (mais était-ce du batifolage ?) pendant encore un moment, jusqu’à ce que Alix décrète qu’il était grand temps de partir manger. Il sortit de l’eau aussi, secoua la tête pour enlever le surplus d’eau qui aplatissait ses mèches, leur donnant presque un air plus ordonné que d’ordinaire. Il attrapa sa serviette et se sécha rapidement pour ne pas attraper froid, il faisait bon mais un rhume était très vite attrapé, Camille le savait !

« Artiste ? » Le mot lui sembla étrange. Il était vrai qu’il dessinait des oiseaux, mais il ne se considérait pas pour autant artiste, intellectuel peut-être, mais c’était surtout parce que dans son entourage il y n’y avait que des tire aux flancs ! A côté des serdaigles, même lui avait l’air fainéant. Ainsi pensait donc Camille, mais il était vrai aussi qu’on a rarement une vision claire de soi-même.

« Je vais souvent à la piscine l’été avec Nina et Hugh, et puis j’ai un certain avantage par rapport à toi. » Il l’attrapa par la taille et lui fit faire la toupie en riant. « Tu vois, qu’est-ce que je disais ? Un poids plume ! »

Alix prit l’explication de Camille, concernant Nina à la lettre. En réalité, elle ne voyait pas bien pourquoi elle pouvait en vouloir à son frère sinon… parce que pour la jeune lionne, dans cette jolie fratrie recomposée, le jaloux du lot c’était Camille (bon Hugh aussi, peut-être, mais pas de la même façon, ceci étant !). Ausis ne voyait-elle aucune autre cause plausible, concernant la colère de sa coéquipière (bien que le mot ‘colère’ soit un peu fort dans ce cas ci ?).

Puis les deux jeunes sorciers jouèrent dans l’eau. Alix aimait vraiment la compagnie de Camille. Avec lui il n’y avait jamais de soucis (bon d’accord, quand elle était sorti avec Haven, il y avait eu –étrangement- une petite période à vide…). Avec Martin, plus le temps passait et plus la rancœur semblait s’installer entre eux… Entre lui qui lui faisait la tête pour un rien (le rien étant Camille, soit dit en passant, mais ça, Alix en pouvait pas le deviner !), et elle qui s’agaçait de l’écouter lui parler de miss Tosca de mes deux à longueur de journée (comment ça elle est jalouse ??? Du tout, du tout !!!). Bref, l’ambiance n’était pas vraiment à la maison… Heureusement, il y avait Camille ! Et Camille… Et bien c’était son petit rayon de soleil, quoi !

Quand le jeune lion fit remarquer à son aînée qu’elle ne pesait rien, elle haussa les épaules avec désinvoltures :

« En même temps, ça valait mieux pour les portées ! »

Quand elle faisait encore de la gym… Mais en soit, elle avait dû arrêter les compétitions, avec Poudlard, donc elle était libre de manger ce qu’elle voulait, mais elle ne pouvait s’empêcher de faire attention, malgré tout, bien que génétiquement, elle soit codée pour être petite et mince, elle préférait faire très attention, au cas où elle ait la chance de pouvoir refaire un peu de gym, même si ça ne serait jamais à un haut niveau, disons juste pour le plaisir… Et dans son plaisir à elle, il y avait le désir de se dépasser, encore et toujours plus. Donc ne pas trop prendre de poids était un élément indispensable dans la vie d’une gymnaste qui se respecte…

Quand il s’étonna de la dénomination que lui donnait la lionne, cette dernière lui fit un clin d’œil complice :

« Oui, parfaitement, pour moi tu es un artiste, Camille ! »

Ils étaient sortis de l’eau et s’étaient séchés succinctement *on ne sèche pas un maillot de bain comme ça quoi !*. Se dirigeant vers la maison, Alix fut portée (par surprise) par Camille. Etonnée, elle sursauta, se crispant de surprise, alors qu’il la faisait tournoyer. Quand elle eut les pieds à terre, elle se tourna vers lui :

« Héééé ! Tu pourrais au moins prévenir !! »

Elle ajouta :

« Quant à la natation, je vais tout faire pour te pulvériser ! le sport c’est censé être mon domaine, si tu commences à me piquer mes points forts, j’en ai pas fini de complexer ! »

Elle lui fit un clin d’œil complice et se dirigea vers la maison, de bonne humeur. Ils montèrent se changer tous deux, avant de dîner… Alix attacha ses longs cheveux en une natte qui gouttait encore dans son dos, lorsqu’elle rejoignit la salle à manger. Elle aida sa mère adoptive à servir la salade, les pommes de terre et le beefsteak, avant de prendre place à table, entre son frère et Camille…

Puis l’heure de la fin du repas vint et elle aida à ranger la table, pendant que son frère adoptif faisait la vaisselle avec Martin. Quand vint l’heure de monter au lit, Alix se doucha d’abord, séchant ensuite ses cheveux, puis une fois en pyjama, alla frapper à la porte de Camille :

« Camille ? Je peux rentrer ? »

Il n’était pas trop tard encore, et elle ne se ferait pas gronder si on la voyait se promener à cette heure-ci. Ceci étant, si cela n’avait pas été le cas, sans doute serait-elle quand même allée voir son ami…



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