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| [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] | |
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Invité
Ξ Sujet: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Lun 3 Oct - 0:32 | |
| Le printemps approchait, et cela mettait Eva-Rose d’excellente humeur. La jeune femme appréciait en effet de revoir la vie prendre possession du parc de Poudlard et les fleurs éclore après un long sommeil sous une neige blanche qui, ici, ne cessait pas de tomber année après année comme elle pouvait le faire par ailleurs. Le vert qui commençait à revenir permettait ainsi à la Préfète de Poufsouffle de se changer un peu les idées, la morosité hivernale ne l’aidant pas à oublier que 1) elle restait incapable de lancer un sort comme tous les sorciers, 2) les ASPICs approchaient à grand pas – et donc son départ de Poudlard et enfin 3) elle ne savait toujours pas quoi faire de sa vie une fois qu’elle aurait quitté le collège de magie, la disparition de ladite magie ne l’aidant pas à faire un choix. L’arrivée des beaux jours était donc la bienvenue, et la blairelle entendait en profiter au maximum, les vacances de Pâques étant plutôt prétexte aux révisions.
Le dernier livre emprunté à la bibliothèque à la main (il s’agissait d’un traité à l’air rébarbatif sur un évènement très quelconque, un point obscur de l’histoire de la magie, mais enfin c’était de ça qu’elle avait besoin) et une couverture dans son sac, Eva-Rose se dirigeait vers les bords du lac, chaudement vêtue tout de même car si le soleil brillait haut dans le ciel, il ne faisait pas encore très chaud : le printemps commençait seulement à s’installer et l’hiver laissait encore trainer ses pattes ici ou là. Ce n’était pas le moment de tomber malade, un nouveau séjour à l’infirmerie supposant pour la rouquine de nombreuses heures de révisions loupées. Bien heureusement, elle n’avait pas été forcée d’y aller depuis la rentrée de septembre et espérait que sa chance se poursuivrait au moins jusqu’après ses examens, et même le plus longtemps possible. Mrs Pomfresh avait beau être gentille (quand elle voulait), Eva-Rose était tout de même mieux en bonne santé.
Un regard rapide et distrait à sa gauche la fit cependant changer de chemin : la rouquine avait repéré sous un arbre encore tout dépouillé mais qui ne tarderait pas à revivre Rhys Ellis, un encore tout jeune premier année et son protégé officiel, si l’on peut dire. Elle s’approcha donc joyeusement, mais avec la dignité qu’il convenait à une septième année (elle n’allait pas se jeter sur le pauvre garçon !) et Préfète qui plus est. Bref, disons juste qu’elle finit par arriver à la hauteur du garçon qui, plongé dans la lecture ce qui lui semblait être un manuel de cours (quoi de plus étonnant).
- Salut Rhys, dit-elle doucement (elle ne voulait pas l’effrayer puisqu’apparemment il ne l’avait pas vue arriver), comment tu vas ? Je peux m’asseoir ?
Eva-Rose ne doutait pas de la réponse du garçon mais elle avait tout de même demandé, par politesse, surtout que finalement, on ne savait jamais. Elle n’était pas certaine que, même en voulant rester seul, Rhys le lui dise, mais enfin au moins elle n’aurait rien à se reprocher. [511 mots]
Dernière édition par Eva-Rose Watters le Sam 15 Oct - 1:01, édité 1 fois |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Lun 3 Oct - 19:53 | |
| Parfois, dans la vie, il est nécessaire de former une forme de cycle afin de trouver son équilibre psychique. Ce cycle était très important pour Rhys qui était légèrement psychorigide.
Cette journée commençait comme toutes les autres, très tôt. Les camarades de chambrée ne disaient plus rien, à moitié parce qu'ils s’étaient habitués à ce réveil fou, à moitié parce que, même en étant inconscients, ils savaient que leurs plus virulentes contestations n'auraient pas plus d'efficacité que d'attaquer un sous-marin nucléaire à coups de graviers. Il s'agissait certainement du seul moment de la journée où le jaune et noir n'avait pas la moindre appréhension de gêner temporairement les autres. Après tout, il faut bien que tout le monde vive à son propre rythme, Poudlard n'était pas une dictature. Quoique certains cours... Malgré l'absence de plaintes, n'allez pas parler aux dormeurs de se lever, ils risqueraient de le faire pour vous jeter par la fenêtre.
Après le réveil, c'était le passage à la douche. C'était un modèle de petit garçon très prisé en magasin. C'était un Rhys travailleur. C'était un Rhys matinal. C'était un Rhys amical. C'était aussi un Rhys qui ne sentait pas le chacal. La douche, c'était le matin ET le soir avec une option entre deux cours s'il trouvait que ça cocotte du dessous de bras pour raisons diverses. Bien sûr, il y avait le brossage des dents. Si vous avez bien suivi jusque là, vous savez qu'il n'avait pas encore mangé. Il ne faudrait pas salir son steak en mordant dedans. Ce couillon finira par s'user les dents à force de les laver puisqu'il y retournera après son petit-déjeuner qu'il prenait suite au passage dans la salle de bain.
Lavé, propre et nourri, il ne lui manquait plus qu'une chose pour bien démarrer sa journée, travailler. Le lieu dépendait beaucoup de l'heure à laquelle il s'attaquait à ses bouquins. Choix entre la salle commune des jaunes et noirs ou la bibliothèque en compagnie des Serdaigles les plus matinaux.
Voici le premier cycle important pour le Poufsouffle. Il était quotidien, organisé et surtout fonctionnel pour le garçon. Sans ce cycle, la matinée serait chaotique.
En ce jour de mars, Rhys voulait s’atteler à un autre de ses cycles, l’un de ceux qu’il avait entamés à peine quelques jours après son arrivée.
Le repas du midi était passé et il ne faisait pas particulièrement chaud. Quoi de mieux que d’aller digérer en lisant un bouquin dans le parc? Le choix du bouquin fut un casse-tête. Que choisir entre un roman relativement distrayant et un bouquin de cours? Après un débat interne à une voix contre aucune, ce fut un ouvrage du cours de défense contre les forces du mal qui aurait le droit et le privilège de faire un voyage vers l’extérieur.
Lourdement armé par un livre alourdit par pas moins de deux cents pages barbantes et d’un style narratif plus que déplorable, d’un sac à dos dont l’usage lui serait parfaitement inutile et de ses vêtements, il quitta la salle commune de ses confères et consœurs, pas de sexisme. Tranquillement, d’un pas aussi lent que léger, le garçon s’avançait vers un des arbres. Attention, pas n’importe quel arbre, c’était L’arbre. Il n’y en avait qu’un seul qui avait une histoire dans ce parc. Du moins pour l’élève qui se baladait dans le froid. A n’en pas douter, d’autres avaient vécu quelques scènes d’accouplement et, comprenons-nous bien, je ne parle pas d’oiseau ou d’écureuil. Comment ne pas exacerber les libidos des plus exhibitionnistes lors de soirées comme les bals où l’alcool coulait à flot, dans le dos des professeurs.
En tout cas, rien à voir avec tout cela pour le jeunot. Pour lui, ce hêtre Ou bien était-ce un chêne, raaaaaaaaahhhh, de la botanique, fuyeeeeez. Hum hum, excusez-moi ce truc en bois, donc, était le chef lieu de sa première grande amitié de sa vie. C’était ici qu’il avait déprimé à son arrivée de l’école pour des raisons existentielles comme « je veux ma maman » et que sa préfète, la belle Eva-Rose Watters, poussée par son grand cœur remplie de générosité, et peut-être aussi poussée par son devoir de préfète, lui avait remonté le moral. Bon, avec un peu de recul, on s’apercevait qu’il y avait eut beaucoup de grand n’importe quoi qui englobait des sujets un peu plus sérieux mais, après tout, c’était peut-être cela donc le dépressif avait eut besoin, savoir que quelqu’un était là pour rendre l’atmosphère plus légère. D’ailleurs, depuis ce jour là, il avait eut régulièrement besoin de son ainée pour tenir le coup. A ces occasions, il avait apprit beaucoup de chose, notamment qu’il avait une grosse propension à la dépression mais aussi à grandir un peu plus vite que prévu au contact des plus vieux.
Enfin installé contre le tronc du futur bois de chauffe C’est la crise et imaginez le cout pour chauffer toute l’école il plongea son regard vers le livre. Dieu qu’il n’avait pas particulièrement envie de s’y attaquer mais s’il voulait garder une longueur d’avance sur la majorité des autres élèves de sa promo, il lui fallait potasser encore et encore. Maintenant qu’il commençait à se faire des amis, il avait moins de temps pour se reposer.
Il tourna la couverture pour tomber sur la première page. « Anatomie, physiologie et sociologie de… ». Hum, que du bonheur. Rien que le titre était repoussant. A contrecœur, il enchaina sur la page suivante. Le sommaire. Les titres des différentes parties étaient encore plus chiants. Il tourna encore pour attaquer le premier chapitre. Exposé sur les généralités.
Tellement concentré pour ne pas se faire distraire par le monde extérieur, il ne vit, n’entendit et ne sentit pas sa deuxième maman s’approcher. Lorsqu’il entendit le son de sa voix, il referma d’un coup sec le manuel pour offrir un large sourire à son amie. C’était le destin qui l’avait envoyé pour l’empêcher de commettre un massacre parmi ses neurones.
- Hey. Ca va bien et toi? Va-y, installe-toi.
Il s’écarta un peu sur le côté pour laisser de la place à la demoiselle. Son regard tomba sur le bouquin qu’elle tenait à la main, de l’histoire. Pas mal rébarbatif aussi.
- Je vois que toi aussi, tu sais occuper tes journées joyeusement.
Il mit en évidence le récent objet de ses cauchemars.
- Tu n’as pas trop froid?
En dehors d’être une question pour la forme, cette phrase n’avait aucune utilité. Etant donné que le bonhomme était en t-shirt malgré la chair de poule apparente, il n’aurait rien pu lui proposer pour se réchauffer. 1094 mots |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Mar 4 Oct - 18:21 | |
| Eva-Rose eut un mouvement de sursaut quand elle vit et entendit Rhys refermer son livre avec une brusquerie qu’elle ne lui connaissait pas. Allait-il tenter de la frapper ? Non que ça lui fasse particulièrement peur, le garçon n’était pas bien grand ni fort et même elle, pas sportive pour un sou, n’aurait probablement aucun mal à arrêter le bras meurtrier du gamin. Ce genre de geste serait en revanche totalement étonnant de sa part, et c’était surtout ce qui inquiétait la Préfète qui n’avait jamais vu d’agressivité chez son protégé. Certes, elle ne l’avait jamais aperçu en compagnie d’araignées, mais là n’est pas la question. La rouquine remarqua bien vite que, de toute façon, elle s’était surtout fait des films : Rhys devait tout simplement être content de la voir – ou son livre particulièrement ennuyeux, ou les deux. Dans tous les cas, il n’allait pas essayer de la frapper, tout était donc pour le mieux.
- Ca peut aller, un peu stressée quand même, répondit-elle sans se départir de son sourire et tout en sortant sa couverture qu’elle posa sur le sol. Malgré toutes les couches de vêtements, ses fesses restaient trop peu protégées à son goût et la Préfète ne les voulait pas en contact du sol encore un peu gelé. Elle ne manqua d’ailleurs pas de faire une place dessus à Rhys, tout comme lui-même lui avait donné un coin d’arbre, si l’on peut dire. Bien entendu, le végétal n’appartenait pas au garçon, mais tout le monde aura compris le sens de mes paroles.
- Il faut bien, malheureusement ! Mais j’ai plus d’excuses que toi, je crois bien, puisqu’il me semble que tu es bien plus en avance que je ne le suis sur ton programme. Eva-Rose avait toujours beaucoup travaillé toutes les matières, mais la septième année était particulièrement difficile, et les élèves devaient absorber une somme de connaissances qui surpassait de loin ce qu’elle avait pu voir les années précédentes. Comme en plus la rouquine n’avait arrêté aucun cours, ça ne facilitait pas sa tâche. Pourquoi tout continuer alors ? Simplement parce que sans perspective d’avenir, faire un choix se révélait plutôt difficile.
- Non, merci de t’inquiéter, répondit-elle à Rhys lui demandant si elle avait froid. En fait, elle allait plutôt bien, avait même un peu chaud grâce à la couche de vêtements qui la recouvrait. Le garçon, en revanche, l’inquiétait un peu plus, vêtu d’un simple T-shirt espérons que Rusard ne le voie pas dans cette tenue !, était-il fou ? Les beaux jours revenaient, mais pas aussi vite quand même ! Et toi ? Tu n’as pas froid ? Tu as oublié de t’habiller? ajouta-t-elle avec une malice qui ne lui était pas familière mais qui la possédait de temps à autre. Du reste, ce n’était pas à Rhys de s’inquiéter pour elle mais bien l’inverse. Après tout, c’était elle la plus âgée – et de loin (d’ailleurs, Eva-Rose était sans doute même l’une des plus vieilles élèves encore au château, puisqu’elle était née à la fin de l’année, mais là n’est pas la question, bien entendu, j’arrête donc le hors-sujet).[519 mots] |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Mer 5 Oct - 2:27 | |
| Rhys remarqua le discret petit sursaut de sa visiteuse lorsqu’il referma le livre. Il se sentit soudainement puissant, impressionnant, capable de faire peur à n’importe qui. S’il y arrivait avec un simple livre, imaginez ce qu’il pourrait faire avec ses petits muscles. Le monde se prosternerait à ses pieds. Ce serait la gloire, la consécration. De nature généreuse, il partagerait avec, à sa droite, Romilly Bradley, qui méritait bien que le monde entier la jalouse pour son pouvoir et sa beauté, et, à sa gauche, Eva-Rose Watters, pour l’aider dans ses relations avec le bas peuple. Ou alors on se moquerait de ses petits bras en mousse. Ouais, plus probable.
- N’ait pas peur. Je sais qu’il ne donne pas du tout envie de le lire mais il n’agresse encore personne.
Inutile de poser la question pour savoir ce qui stressait la demoiselle. La question des examens à la fin de l’année commençait à se lire sur les lèvres de tous les élèves de septième année. S’installant sur la couverture, plus par principe de politesse que par utilité, il ne put s’empêcher de dire ce que tout le monde pouvait raconter dans ce genre de situation.
- Pas de raison de t’inquiéter, tu es meilleure que tout le monde. Après, je ne connais pas tout le monde dans le monde mais à mon avis, oui.
Il souriait de toutes ses dents. Il avait peut-être légèrement exagéré sur la formulation mais en ce qui concernait le fond, il était absolument sûr que sa préfète n’aurait pas le moindre mal à décrocher son diplôme. Elle avait bien trop travaillé pour laisser planer la moindre ombre sur la possibilité de réussir. Quand bien même elle aurait plus de 40 de fièvre, Rhys parierait les choses les plus folles sur sa réussite. Et quand je dis les plus folles, je ne rigole pas. Battre M. Roman Jones dans un concours de nourriture dont le but serait de dévorer en premier une centaine de tarte à la pomme. Battre la troupe Sterne dans un battle de Hip-hop devant toute l’école. Réussir à dire plus de mots à la seconde que la Gryffondor Opalyne Hummingbird. Séduire un grand nombre de femmes en un temps record. Vous conviendrez qu’il risquerait gros en cas de perte du pari, donc c’est qu’il n’avait pas le moindre doute de gagner.
Lorsqu’il s’agissait de l’avancement respectif des deux élèves par rapport à leur programme, il n’y avait pas moyen de répondre quoi que ce soit pour se défendre. Même en étant tous les deux de grands travailleurs acharnés, Rhys possédait quelques avantages. Premièrement, il n’avait pas su être raisonnable comme son ainé et, le temps qu’il aurait dû passer à se faire des amis, il l’avait passé à travailler. Deuxièmement, il n’était pas préfet chez les merveilleux jaunes et noirs, ce qui lui assurait nettement plus de temps de liberté, enfin si on pouvait appeler ça comme ça. Troisièmement, la difficulté des deux programmes n’avait rien à avoir. Pendant que l’un attaquait facilement les bases de tout ce monde magique, l’autre finissait les parties les plus précises, les plus pointues, les plus ardues à assimiler. Il était peu probable qu’il passait le même temps par chapitre, même si on met volontairement de côté le fait que les examens approchant, il faut tout connaître parfaitement. Continuons sur un quatrièmement déloyal. Eva-Rose était en fin de scolarité alors que Rhys débutait, ce qui octroyait la possibilité au petit nouveau d’aller épier les programmes des années suivantes, ce qu’il n’avait pas hésité à faire lorsque l’occasion se présentait. On peut donc conclure que l’affrontement n’était pas équilibré.
Le garçon prit son ton le plus innocent possible.
- Oh, ce n’est pas sûr, je ne travaille pas tant que ça. Je trouve même qu’il faudrait que je m’y mette un peu plus sérieusement.
Il la regardait droit dans les yeux, bloquant sa respiration pour se donner un peu de sérieux. Une seconde. Deux secondes. Déjà un gros effort pour lui. Il finit par éclater de rire.
- Bon ok, j’avoue mais je ne suis pas loyal sur ce coup.
Malgré ses rires, il n’en menait pas forcément très large. Comprenez que si quelqu’un comme sa maman avait du mal pour faire son année, ce n’était pas pour mettre en confiance le première année. Le jeunot n’avait pas forcément confiance en lui, ce qui expliquait notamment la médiocrité de ses liens avec les autres élèves, et il idéalisait cette femme qui était un peu tout pour lui dans cette école. Il ne prétendait pas lui arriver à la cheville un jour même s’il le souhaitait ardemment.
Enfin bref, à chaque problème son moment. Là, le sujet déviait sur la température et surtout le ressenti de cette température. Il est bien connu que les filles sont naturellement plus frileuses que les garçons, surtout quand les garçons en question étaient très mignons et pourraient enlever quelques vêtements pour les réchauffer, voire même les serrer dans leurs bras.
- Bah, en fait, ma maman n’a pas posé mes vêtements à côté de mon lit ce matin et je ne sais pas m’habiller tout seul.
Il était entré dans le jeu de la demoiselle en prenant la voix la plus enfantine qui lui était donné de prononcer. Heureusement qu’il n’avait pas encore mué et qu’il pouvait monter dans les aigus sans risquer de se détruire les cordes vocales.
- Non sérieusement, je n’ai pas froid. Tu sais, je viens du Nord de l’Angleterre. Si on monte de quelques kilomètres, c’est la terre des porteurs de jupe. Ici, c’est presque la canicule pour moi.
Effectivement, collé à la frontière avec l’Ecosse, Rhys avait développé une certaine résistance au froid. Il n’y avait donc aucune raison de s’inquiéter plus que ça pour lui. En plus, ça défaut d’avoir de gros muscles pour se défendre physiquement, il avait au moins gagner de bonnes défenses immunitaires. Le coup de froid, il pouvait lui casser la figure sans problème. Rhys est un bonhomme, un vrai, un pur, un dur. Ou pas. 1006 mots |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Ven 7 Oct - 0:28 | |
| Eva-Rose, avoir peur ? N’exagérons rien, surtout devant un bouquin, elle avait seulement ressenti une vive inquiétude, ce qui n’a rien à voir, n’est-ce pas ? La rouquine renonça cependant à exposer la différence entre les deux à son camarade, d’abord parce qu’elle n’avait pas que ça à faire (quelle utilité, franchement ?) et ensuite parce que son argumentaire ne tenait pas vraiment la route, elle était quand même capable de s’en rendre compte. La jeune femme se contenta donc de sourire encore une fois à la remarque de Rhys (diable, ça lui arrivait souvent ces temps-ci, elle allait finir par avoir des crampes !)
- Je confirme, je l’ai subit aussi, je ne suis pas sûre qu’il en garde un très bon souvenir.
Eva-Rose faisant en principe attention aux ouvrages qu’elle lisait et transportait, mais il pouvait arriver que dans la fébrilité d’une recherche ou dans l’énervement qu’elle les manipulât un peu trop vite et brusquement. Heureusement, ça ne s’était jamais passé sous le regard perçant de Mrs. Pince qui aurait tôt fait de la jeter de la bibliothèque pour une durée indéterminée, voire de lui coller une retenue, ce qui jamais au grand jamais n’était arrivé à la rouquine qui en tirait une certaine fierté : tous les élèves ne pouvaient en dire de même.
- Encore faudrait-il que ça soit suffisant d’être la meilleure. Ce n’est pas un concours, j’aurais préféré, je crois.
En effet, elle pouvait être la meilleure, si personne n’avait au moins la mention passable, cela ne changeait rien, et à vrai dire la demoiselle espérait pouvoir obtenir un Effort Exceptionnel – voire un Optimal dans un certain nombre de matières. Pas toutes évidemment, elle n’était pas si forte, mais au moins celles qu’elle maîtrisait le mieux, comme les sortilèges et la métamorphose, bien qu’il s’agisse pour la seconde d’une forme particulièrement ardue de magie. Mais comme il n’y aurait pour ainsi dire pas de pratique, c'est-à-dire qu’il suffisait de connaître le geste et la formule, cela devrait aller. Il y avait en effet bien plus que ces deux composantes, dans la métamorphose.
- Je ne te crois pas, décida Eva-Rose quand Rhys lui dit qu’il ne travaillait pas tant que ça. Non qu’elle manquât de confiance en son camarade, mais sans doute ne se rendait-il tout simplement pas compte qu’il travaillait de toute façon plus que l’immense majorité de ses condisciples qui ne faisaient que le minimum nécessaire. A tort ou à raison, la rouquine ne jugeait pas : chacun faisait ce qu’il pensait être le mieux pour ses projets futurs. Après tout, à quoi servirait-il de bosser à fond pour faire serveur aux Trois Balais ?
- En effet, mais je te le pardonne, on ne peut pas jouer à armes égales. Dans tous les domaines, l’un ou l’autre aurait un avantage, c’était obligé avec leurs six ans d’écart. Eva-Rose doutait cependant qu’à l’époque elle eut su faire de telles pointes d’ironie, surtout devant quelqu’un ! Rhys serait-il moins timide qu’il ne voulait bien le dire ? Certes, elle était la seule présente, mais après tout ?
- Ok, je vois. C’est sûr que c’est autre chose que Londres. Là-bas il y a tellement de voitures qu’il fait tout le temps quinze degrés.
Sans compter la puanteur, la pollution et tout le reste. Franchement, le transplanage était quand même plus sain ! Dommage qu’il ne fonctionnât plus.[565 mots] |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Ven 7 Oct - 23:25 | |
| Rhys mit beaucoup de temps pour comprendre ce que Eva-Rose voulait dire par « ne pas en garder un bon souvenir ». Ce n’est qu’après avoir machinalement feuilleté, qu’il remarqua que plusieurs pages avaient souffert. Rien qui attirait particulièrement l’attention, un coin corné par-ci, une reliure un peu déchirée par-là. Rien qui ne dénotait d’un usage habituel bien qu’un peu poussé. Si on ne s’attendait pas à trouver quelque chose, on n’aurait rien vu. Après tout, cela faisait six ans qu’il continuait à être utilisé sans soucis, sans que la préfète n’ait eut de problème apparemment.
- Il a l’air d’avoir encaissé correctement le choc. Après, si tu voulais m’en faire un résumé, il n’aurait pas à subir une nouvelle lecture pénible pour lui. C’est pour son bien, tu sais?
Il se dilatait presque autant la pupille que Poté. Même s’il plaisantait, une petite partie de lui aurait tout de même aimé un petit coup de main pour éviter d’avoir réellement à se farcir l’ouvrage.
- Enfin, tu as d’autres préoccupations. Par exemple, te débarrasser de tes idées bêtes de « je ne vais pas avoir mon diplôme ». Franchement, avec le nombre d’heures que tu as passées à réviser, si tu ne réussis pas, dis-moi qui le pourrait.
Même si le doute est une constante de l’Homme, sauf naturellement chez ceux qui devraient l’employer le plus souvent, J’ai vu beaucoup d’yeux qui se sont retrouvés avec des lueurs verdâtres, c’est normal? il était toujours navrant de voir quelqu’un le faire sans réelle raison. D’accord, il y a toujours l’échec inexpliqué mais rien ne servait d’y penser.
- Tu vas avoir quoi ? Une bonne moitié d’Optimal, un bon quart d’exceptionnel? Je serai plus grand, plus fort, plus courageux et avec des copains, je te mettrais mon pied aux fesses pour te remettre les idées en place.
C’est qu'il finissait par prendre la confiance le pti nain de jardin. Finalement, à force de discuter avec son amie de tout ce qui pouvait le rendre vulnérable, il en oubliait qu’il avait pu être timide avec elle un jour. Il finirait peut-être par aller un peu trop loin dans ses réflexes mais s’approchait à son rythme d’une discussion d’égal à égal, sans pour autant en oublier tout ce qu’il devait à la demoiselle. Super deuxième maman, grande sœur, amie, consœur, confidente et préfète. Elle portait tellement de casquettes que Mme de Fontenay en serait jalouse. C’est pour ça aussi qu’il l’aimait tellement.
- Je déteste Londres. Trop de monde, trop pollué, trop impersonnel, trop…trop quoi. Je ne sais pas si tu penses pareil. Par chez moi, c’est différent. D’ailleurs, je ne t’ai jamais demandé, je crois. Tu es de quel coin? A moins avis, quelque part dans les environs de l’équateur.
Il faisait référence au nombre de couches de vêtement que portait la jaune et noir et la couverture qui devaient protéger ces si précieuses fesses. Elle devait donc vivre dans un endroit très chaud pour qu’il faille une telle protection contre le froid. A moins qu’elle ne soit frileuse. A moins que ce soit un message subliminal pour qu’un jeune homme la prenne dans ses bras pour la réchauffer. 529 mots |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Dim 9 Oct - 11:06 | |
| Eva-Rose rit quand Rhys évoqua la possibilité qu’elle lui fasse un résumé du bouquin, ce qu’elle-même n’aurait jamais osé faire à l’époque. Bon, d’un autre côté, elle ne connaissait personne des classes supérieures qui eût pu l’aider, ceci expliquant sans doute cela. La jeune femme ne pouvait en tout cas que comprendre son protégé : ils avaient beau être tous deux de grands travailleurs, il y avait toujours des moments où ils en avaient assez ; ou alors c’était le sujet de l’exercice, le livre ou quoi que ce soit d’autre qui était particulièrement ennuyant. Si pour Eva-Rose le travail avait toujours été un moyen de se tirer de l’ennui, elle pouvait comprendre que ce n’était pas le cas pour son camarade et espérait être un peu la cause de cela, cela lui faisait plaisir quoiqu’elle ne fût pas particulièrement vaniteuse.
- Comme ça, maintenant, je ne peux pas, ça fait bien trop longtemps, mais je regarderais si je n’ai pas encore quelque chose qui traîne.
Bien entendu, dire « qui traine » était totalement idiot, dans la mesure où Eva-Rose n’était absolument pas du genre à laisser trainer ses affaires, et particulièrement ses cours desquels elle prenait le plus grand soin. Pas à cause d’une quelconque adoration pour ça, elle n’était pas si atteinte et n’était une grande travailleuse que parce qu’elle n’avait d’une part rien d’autre à faire et parce qu’elle voulait réussir et s’intéressait à ce qu’elle faisait, mais parce que l’ordre jouait pour elle un rôle essentiel dans l’obtention de bonnes notes. Comment, en effet, pouvoir bosser efficacement avec des morceaux de parchemin un peu partout, pas classés et la moitié manquant ?
Malgré ses efforts (et ces efforts) et les encouragements de Rhys, Eva-Rose ne parvenait pas à être sûre d’elle et à déstresser. C’était idiot, elle le savait : elle n’était pas de ce genre d’élèves qui avaient d’excellentes notes en devoir mais se plantaient lamentablement aux examens. Le stress, d’habitude elle gérait sans problème. Mais là, elle n’y arrivait pas. Etait-ce parce qu’à l’idée des examens s’ajoutait celle de son départ prochain de Poudlard, et donc d’une entrée dans la vie active qu’elle ne voyait que comme une route embrumée ? Bonne question à laquelle je ne répondrais pas ici, mais il est certain que ça n’aidait pas la demoiselle à se sentir mieux et à se poser, à se dire que tout allait bien se passer, alors même qu’elle était ordinairement d’une nature optimiste.
- C’est n’est pas si simple, murmura-t-elle simplement.
Heureusement que Rhys était là, il arrivait quelque peu à détendre l’atmosphère et donc Eva-Rose par la même occasion.
- D’accord, mais si je me loupe, j’ai le droit de te les mettre, les coups de pieds aux fesses ?[
Certes, Rhys avait bien précisé qu’il n’était pas capable en l’état de les lui mettre, mais cela n’empêchait pas Eva-Rose de présenter ce marché (sur le ton de la plaisanterie, tout le monde l’aura compris) au garçon.
Eva-Rose sentit tout à coup une poussée de chaleur sans trop comprendre d’où elle venait. Peut-être ses couches de vêtements faisaient enfin effet, même si c’était illogique dans la mesure où rester immobile devrait plutôt la refroidir que la réchauffer. La demoiselle décida que ça ne devait rien être d’important et préféra se reconcentrer sur les paroles de Rhys qui lui expliquait pourquoi il n’aimait pas la capitale britannique. Là encore, elle pouvait le comprendre, même si elle ne pouvait qu’aimer sa ville, n’en ayant jamais connu d’autre.
- De Londres, répondit-elle avec un petit sourire sur les lèvres.
Le sourire se crispa soudain : la poussée de chaleur était revenue, aussitôt suivit d’un froid plus grand encore et Eva-Rose vacilla – elle se rattrapa de justesse avant de tomber sur le sol bien qu’elle fût assise et ferma les yeux un instant. Ca n’allait quand même pas recommencer ![646 mots] |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Dim 9 Oct - 14:37 | |
| Ainsi donc la grande préfète acceptait de lui filer un coup de main pour ce si abominable bouquin de défense contre les forces du mal. D’ailleurs, cette matière l’avait toujours fait rire, lorsqu’il s’imaginait combattre des monstres alors qu’il avait une peur panique face à de ridicule araignée. Même s’il était terrifié à chaque fois, il n’en restait pas loin lucide après coup pour se dire qu’elle ne pouvait pas lui faire grand chose en définitif. Mais bon, entre la théorie et la pratique, il y a une différence et pas des moindres. Bref, le bouquin… Non pas qu’il ne considérait pas Eva-Rose comme assez gentille pour lui offrir son aide mais il s’attendait tout de même à une autre réaction plutôt tournée vers l’encouragement pour accomplir le travail ou encore un petit sermon comme quoi il travaillait trop, que c’était les vacances, qu’il fallait qu’il passe du temps avec ceux de ses amis qui n’étaient pas rentrés chez eux et blablabla. Enfin quelque chose ressemblant au couplet qui s’était instauré. Attention, qu’on ne pense pas que Rhys trouvait son ainée gonflante Oh grand dieu non, insulter son amie, jamais! et moralisatrice à souhait, il savait qu’elle avait entièrement raison mais, là encore, entre connaître le chemin et arpenter le chemin, il y a une certaine marge.
- Merci beaucoup mais ne te prend pas la tête, on ne travaille pas encore sur ça.
« Quelque chose qui traine ». Ca représentait bien la conception que de faisait Rhys du rangement. Du haut de ses onze ans, il était déjà un très digne représentant de la race masculine. Pour lui, le rangement correspond au fait de mettre une chose à une certaine place. Après, le concept de tri, d’organisation, de classement ou encore de rapide à trouver, c’était tout autre chose, un truc de fille à n’en pas douter. Il était un grand adepte du « bordel organisé », le fait de poser les objets quelque part et de se contenter de se souvenir où c’est. Ce n’était peut-être pas le plus efficace mais, au moins, les mecs développent une mémoire infaillible. Et on ose reprocher aux hommes d’oublier une date d’anniversaire alors qu’ils doivent déjà se rappeler la position de milliers d’objets En fait, la seule chose qui sauvait Rhys, c’était ses annotations. Chacune de ses feuilles de cours était marquée de la date, de la matière et de l’ordre des feuilles. Ca limitait le chaos.
Le garçonnet fut surpris de voir répondre à son humour frappeur par la même chose. Ainsi c’était le deal? Celui qui aurait raison à la fin de l’année devrait botter le cul de l’autre à la fin de l’année. C’était équitable, d’autant plus qu’il n’avait aucune chance de perdre. Ceci dit, il n’était pas du genre à lever la main, le pied en l’occurrence, sur une femme et encore moins sur son amie.
- Marché conclu. Pense à te faire un stock de médicaments et à trouver une chaise roulante parce que dans quelques mois, tu ne pourras plus marcher avant un petit moment.
Et toc, dans les dents la Poufsouffle. Détendre l’atmosphère était le plus important pour la demoiselle. C’est l’avantage de fréquenter plus bête que soi, non? L’autre sort toujours une débilité de dernière minute qui fait rire malgré tout. Enfin, quand il ne mettait pas les pieds dans le plat en critiquant ouvertement la ville natale de sa consœur.
- Ah… Excuse-moi, je ne…
Eva-Rose venait de s’effondrer. Certes, étant assise, elle n’était pas tombée de bien haut mais c’était plus que suffisant pour paniquer le jaune et noir miniature. Il bondit sur ses pieds pour se laisser tomber à genou, non sans douleur sur la dureté de la terre, à côté de la jeune femme. Il ne savait absolument pas quoi faire mais son réflexe premier n’était pas d’appeler de l’aide. Foutue illogique. Il lui tapota la joue, la secoua doucement pour la faire réagir.
- Eva… Eva… Tu m’entends? Qu’est-ce que tu as? Je peux faire quelque chose? 670 mots |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Dim 9 Oct - 16:44 | |
| Les premières années ne travaillaient peut-être pas encore sur « ça », mais Eva-Rose savait bien ce que signifiait vouloir prendre de l’avance, même si pour ce qui la concernait l’époque où elle était si en avance que ça était désormais bien loin, disparue après les BUSEs, quoique cela dépendît des matières, du travail donné par les professeurs et de l’intérêt qu’elle-même portait à la chose. Pas de généralité donc, et toute cette réflexion signifiait qu’Eva-Rose jetterait un œil dans ses cours de première année bien rangés dans un classeur moldu qu’elle n’avait pas encore quelque chose – et si jamais il s’avérait qu’en fait le fameux contenu se trouvait chez elle, elle écrierait peut-être à sa mère. La demoiselle considérant que c’était faire du bon travail que d’essayer de s’avancer, elle ne pouvait qu’encourager Rhys dans cette voie, même si les vacances n’étaient originellement pas faites pour ça. En tant que grande travailleuse, elle savait aussi qu’à l’approche des examens se rassurer était toujours bon, de la première à la septième année.
- Ne t’inquiètes pas pour moi, je t’ai déjà dit. Si je te propose c’est que ça ne m’embête pas.
Certes, Eva-Rose était mal placée pour dire ça, elle qui avait une fâcheuse tendance à s’excuser pour tout et n’importe quoi et à tenter de gêner le moins possible, y compris quand elle était dans son bon droit ou avait besoin de quelque chose. Une fois encore avec Rhys, fais ce que je dis et pas ce que je fais semblait être son crédo, et de toute façon elle ne devait rien à personne et faisait ce qu’elle voulait. Ou presque.
Passer un marché où elle n’avait rien à perdre avec Rhys faisait aussi partie de ce « je fais ce que je veux » qu’elle n’appliquait en fait quasiment jamais (si le quasiment n’est pas en trop). En fait, elle espérait plutôt perdre le pari, puisque cela reviendrait à dire que 1) elle aurait formidablement bien réussit ses ASPICs (ce qui ne signifiait pas grand-chose dans la mesure où elle ne savait pas quoi en faire, mais était important pour elle) et que 2) elle ne prendrait de toute façon sans doute pas de coup de pied aux fesses, ne serait-ce que pour la simple et bonne raison qu’ils ne seraient pas proches l’un de l’autre au moment où un courrier aux armes de Poudlard, sans doute le dernier qu’elle recevrait, lui donnerait ses résultats.
- Arrête, tu vas me faire peur, dit-elle pour mettre un terme à la conversation sur le sujet. Réussite ou pas, et même si Rhys avait pu un peu détendre l’ambiance, Eva-Rose préférait encore ne pas parler des examens, finalement. Ils arriveraient bien assez tôt et elle passait déjà beaucoup de temps à y penser en temps normal pour ne pas gâcher son temps libre déjà très limité à ce propos. Parler du pays ou de la ville lui semblait plus approprié à un début de printemps (comment ça, ma transition tient pas debout ?)
- Ce n’est pas grave, tu as le droit de ne pas aimer. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, comme on dit, quoique je ne sois pas tout à fait d’accord avec ça.
Eva-Rose ne précisa pas pourquoi cependant, et bientôt elle fut trop assommée par son coup de barre soudain pour pouvoir le faire. Ca n’avait duré qu’un instant, mais suffisant pour inquiéter Rhys et quand la rouquine ouvrit les yeux elle se demanda ce qu’il s’était passé. Evidemment, elle sentait que quelque chose n’allait pas, mais quoi ?
- Rhys…que…interrogea-t-elle en se remettant sur son séant. S’était-elle évanouie ?[607 mots] |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] Dim 9 Oct - 20:22 | |
| Qu’est-ce qui peut importer face à la santé d’une amie? Un coup de main pour éviter de se farcir un bouquin? Bien sûr que non. D’un côté, ne pas lire le livre est en soi une défense contre les forces du Mal, qui d’autre qu’un esprit maléfique peut se permettre écrire une chose capable de rendre le cerveau le plus efficace de cette planète à l’état de bouilli de neurone en moins de quelque seconde? Mais en aucun cas Rhys ferait passer la flemme avant une Poufsouffle.
Une histoire de violence fessière? L’idée faisait rire le gamin, il lui était quasiment impossible de se délier la langue ainsi avec d’autres élèves, leurs relations n’étaient pas assez fortes ni assez inscrites dans le temps pour se permettre de devenir aussi familier. En plus, pour sortir ce genre de blague, il faut un minimum connaître la personne pour savoir si elle ne le prendrait pas mal. Par exemple, Ce n’était pas du tout le temps de chose qu’il fallait proposer à Romilly Bradley, elle pourrait tuer la personne d’un simple regard, une technique à la Ken le survivant qui t’arrêter le cœur par la force du psychique. Non, il pouvait se le permettre qu’avec sa préfète. S’il le faisait réellement, il ferait peut-être partie d’une élite à avoir put tâter les fesses fortes agréables de la demoiselle mais cela ne valait pas non plus le coup d’insister d’autant plus que ce dernier critère ne traversait toujours pas l’esprit du garçon qui croisait pourtant de sérieuses gravures de mode dans les couloirs et tous les jours.
Un débat sur les bons et les mauvais côtés de Londres? Il pourrait découvrir un aspect de la ville qu’il n’avait pas aperçu lorsqu’il était passé dans la capitale. Etant donné qu’il n’y était pas pour faire du tourisme, il n’avait vu que les mauvais aspects de la chose mais il devait fatalement y avoir des choses agréables pour attirer autant de monde. Des boutiques, des musées, des squares et plein d’autres choses. Ceci dit, aussi peu viril que soit le gamin, ce n’était pas dans les gouts du bonhomme. Faire les boutiques, c’est typiquement féminin.
Non. Aucun des sujets qu’ils pouvaient évoquer avant le malaise de la belle rouquine ne parvenait à faire son chemin dans l’esprit stressé et traumatisé du garçon qui voyait la jaune et noir au sol, dans un mauvais état. Lorsqu’elle finit par reprendre conscience, elle put observer un camarade inquiet et palot à côté d’elle. Difficile de dire à ce moment là qui avait le plus besoin d’être secouru par l’autre. Le choixpeau n’avait pas fait d’erreur en ne l’envoyant pas chez les Gryffondors.
Lentement, précautionneusement, le plus petit des deux aida l’autre à se remettre en position assise. Un bras passé derrière les épaules pour la soutenir, Rhys put enfin se mettre un peu à parler.
- Tu… tu t’es…effondrée.
Le bras du garçon tremblait, pas par le poids de la charge mais par la chute d’adrénaline.
- Tu veux quelque chose? A boire? A manger? Aller à l’infirmerie?
Rien ne ferait reculer le bonhomme si ça pouvait aider Eva-Rose à aller mieux. 521 mots |
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Ξ Sujet: Re: [THEME] Lectures printanières (PV) [TERMINE] | |
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