S'habiller en pingouin pour jouer les empereurs [Thème] FINI

Même si le calendrier ne faisait qu’afficher la fin du mois d’octobre, les esprits des élèves et surement de certains profs se tournaient vers Noël et son très fameux bal. L’occasion, une nouvelle fois, de faire une percée décisive dans le cœur de celui ou celle qui fait battre le nôtre. C’était aussi une très belle occasion de pour se montrer chic et sous son meilleur profil au bras d’une personne qui était non moins ravissante. Pour d’autres, c’était juste l’occasion de faire la fête, de danser et de boire avec ses amis. C’était quand même plus un truc de fille, ça, la technique d’y aller entre amis. Les garçons, eux, avaient tendance à se choisir une cavalière et dans le cas où ce n’était pas possible, ils choisissaient souvent de ne pas y aller ou alors seuls.

Dans le cas de Rhys, il avait choisi d’y aller aux côtés d’une très ravissante jeune demoiselle mais le hic, c’est que celle-ci ignorait parfaitement les intentions du garçon. Rhys avait fantasmé de nombreuses fois sa demande mais n’avait jamais eut le cran d’aller voir la jeune femme pour lui exprimer son désir de vive voix. Il appréhendait beaucoup le moment et d’autant plus que le temps passait et laissait l’occasion à d’autres jeunes hommes de le faire à sa place. Nul doute qu’une personne comme elle avait le choix parmi ses prétendants. Elle avait le loisir de sélectionner son cavalier au gré de ses envies.

A défaut d’avoir trouvé le courage de faire ce qu’il fallait pour ne pas se retrouver seul comme un clampin lors du bal, il avait pris les devants durant l’été et s’étant offert une tenue pour le bal. Ca lui avait fait mal au cul d’acheter une tenue pour une seule soirée mais il faut avouer que la location d’un smoking pour plusieurs mois, le temps qu’il puisse rentrer chez lui, lui aurait couté une fortune bien supérieure. Vu qu’il était dans un âge où ça pousse dur ces petites choses, il voulait vérifier que ses habits lui allaient toujours correctement et estimer si ce serait toujours le cas au moment de la porter pour de bon. Certes, au moment de la location, ses parents et lui avaient prévu un peu plus large pour anticiper cette croissance mais il est difficile de prévoir ce genre de chose. C’est imprévisible la mauvaise herbe, surtout quand ça fait un peu de musculation tous les jours. Il n’avait pas vraiment épaissi, tout au plus quelques millimètres de tours de bras mais rien de visible à l’œil nu.

Quoi qu’il en soi, il voulait donc essayer sa tenue et avait proposé à son ami Tarek de l’accompagner. Non seulement il aurait moins l’impression d’avoir l’air un couillon mais il fallait aussi à son ami essayer ses affaires à son tour. En plus, le Soudanais n’avait pas sa langue dans sa poche, si quelque chose n’allait pas, alors il n’hésiterait pas à le faire remarquer avec sa grande délicatesse. Bon, il y avait aussi quelques chances pour qu’il le dise quand même si tout allait bien mais c’est Tarek, on ne le changera pas de si tôt. Une fille peut-être… Dans quelques temps. Il se plaisait trop à faire celui qui ne les supportait pas pour ne pas être attiré par elles. Opalyne peut-être…

Bref, les deux garçons avaient convenu d’un rendez-vous dans le grand hall de l’école puisqu’ils n’étaient pas de la même maison. Ca posait d’ailleurs un gros problème pour la séance d’essayage jusqu’à ce que Rhys se rappelle d’une des choses importantes qu’il avait apprises. Le plus important n’est pas enseigner par les professeurs mais par les plus anciens parmi les élèves. Ses deux anciens préfets lui en avaient appris pas mal de choses, notamment quelques passages secrets, la position de la cuisine ainsi que la salle sur demande qui allait lui être d’un grand secours sur ce coup. Pas qu’il ne s’en serait pas remis mais bon…

Il ne savait pas trop si son camarade connaissait la pièce ou savait comme l’ouvrir du coup, il avait préféré lui donner rendez-vous dans le hall pour simplifier les choses. Une fois le Gryffondor récupéré, ils montèrent tous les deux au septième étage. Une tâche bien difficile quand on a les bras chargés et qu’il n’y a pas d’ascenseur. Il s’agit de la plus prestigieuse école de magie mais on se cassait toujours autant les jambes pour aller d’un endroit à l’autre. Une fois devant le passage, il ne put s’empêcher de regarder le tableau qui se trouvait en face. Comment pouvait-on être aussi stupide pour tenter d’apprendre à de telles créatures à danser? Non mais sérieux, n’importe qui a le minimum d’intelligence pour éviter ce genre de débilité. Bah, faut croire que non. Ceci dit, c’est la sélection naturelle.

Sa contemplation finie, il ouvrir la porte de la salle qui ne comprenait pas grand chose pour le coup. Il y avait des miroirs, des portiques pour poser des affaires et de quoi se faire beau.

- Tu étais déjà venu ici ? Moi, c’est mon ancienne préfète, Eva-Rose qui m’a montré. C’est pratique quand on a besoin d’un espace pour se côtoyer entre les maisons.

Combien de temps faudrait-il au jaune et noir pour se dire que cette salle pourrait plus servir à retirer les vêtements d’une autre personne que d’en mettre sur lui? A vue de nez, dix ou douze siècles, ça serait déjà pas mal. Ceci dit, il est régulier que ce soit ceux qui prennent le plus mauvais départ qui font les plus belles courses. Enfin, de là à voir Rhys comme un pur sang qui gagne course sur course, il y a pas mal de chemin. Restons sérieux. Objectif premier, inviter la miss sans se prendre de râteau. Objectif secondaire, faire passer une bonne soirée à la miss. Troisième objectif, lui dire ce qui ressent. S’il arrivait à faire les trois dans l’année, ce ne serait pas mal
- Tu as trouvé une cavalière pour le bal?

A vrai dire, les deux garçons n’en avaient pas vraiment parlé en dehors de cette rencontre pour s’habiller.

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Contrairement à Rhys, Tarek n’était aucunement préoccupé par le bal de Noël. En fait, si le Poufsouffle n’était pas venu lui en parler, apparemment inquiet de la tenue qu’il pourrait porter pour impressionner sa chère Romilly Bradley (du moins, il ne l’avait pas dit ainsi, mais Tarek savait entendre entre les lignes et, connaissant Rhys, ça n’était pas très compliqué à deviner), l’avait réquisitionné pour une petite séance d’essayages. Cela n’était évidemment pas pour déplaire au jeune Soudanais, même si celui-ci ne doutait pas que sa robe de l’année précédente lui allât encore. De toute façon, si ça n‘était pas le cas, Noël était encore pour dans un mois et demi et le jeune homme aurait tout le temps nécessaire pour s’en occuper. Après tout, il n’avait aucune raison de se presser alors que l’évènement pouvait fort bien être annulé d’ici là. Certes, prêter cette prévoyance à Tarek n’avait pas non plus de sens, mais c’est l’une des éventualités que l’humble narratrice que je suis imagine pour expliquer l’attitude de sa marionnette alors qu’il faudrait la mettre sur le compte d’une certaine paresse intellectuelle ; paresse qui ne se retrouvait par ailleurs généralement pas dans les matières dîtes intellectuelles : Tarek travaillait justement dur pour avoir des notes acceptables, à défaut de parvenir à faire mieux.

Ils avaient convenu – ou plutôt, Rhys avait imposé (même si Tarek ne s’était pas vraiment battu) un rendez-vous dans le hall d’entrée, ce qui faisait une sacré descente pour le jeune Soudanais dont la salle commune était tout de même au septième étage. N’ayant aucune idée de l’endroit que son ami avait choisi pour sa séance d’essayages, et ayant encore moins envie de réfléchir à sa place, il avait donc accepté et, le jour dit, après une longue négociation pour récupérer la carte chocogrenouille de Gwendoline la Fantasque avec une élève de Serdaigle, il quitta les environs de la bibliothèque pour se rendre dans le hall. La marche était certes moins longue que depuis la salle commune, et il s’agissait de descente donc ça allait. Dans un château tel que Poudlard, quatre étages étaient tout de même mieux que sept et le jeune homme arriva donc assez rapidement dans l’entrée où il retrouva Rhys près de la grande salle, fermée pour l’heure puisque le repas s’était terminé depuis un certain temps. Cela n’empêchait certainement pas un certain nombre d’élèves de déjà être affamés, mais ils devraient alors se débrouiller par leurs propres moyens. Il salua son ami et la longue ascension commença.

Car oui, Rhys le faisait remonter les escaliers ! Et pas qu’un peu, qui plus est : les étages défilèrent les uns après les autres et Tarek avait beau espérer qu’ils s’arrêtassent à chaque pallier, c’était toujours une autre déception. Ils montèrent donc, le Poufsouffle chargé de ses habits, le Soudanais les mains dans les poches, et ce jusqu’au septième étage où, enfin, Rhys déclara qu’ils étaient arrivés. Leur marche était loin d’être terminée mais au moins ils n’avaient plus à monter. Tarek dut cependant garder pour lui ses remarques puisque son ami était déjà parti dans le couloir opposé de celui qui menait à la tour de Gryffondor et conduit le lionceau jusque devant un tableau montrant un sorcier essayant visiblement d’apprendre à danser à des trolls, ce qui amusa beaucoup Tarek, même si son sort était finalement peu enviable (il n’avait cependant pas à se plaindre et ne récoltait que le fruit de ce qu’il avait semé. Pense toujours aux conséquences de tes actes, lui avait répété sa mère, et ça ne lui semblait jamais aussi vrai qu’à observer cette peinture).

L’attitude de Rhys n’était pas moins étrange : le jeune homme passait et passait devant le tableau, sans rien dire. Au bout de trois passages, une porte apparut sous les yeux ébahis de Tarek qui était certain qu’elle n’existait pas quand ils étaient arrivés.

- Que… ? commença-t-il avant de suivre Rhys à l’intérieur. Enfin, il allait peut-être avoir droit à quelques explications – et pourrait râler tout son soul, même s’il n’était finalement pas si en colère que ça. Après tout, Rhys était son ami, mais il tenait quand même à signaler que le faire monter des marches et des marches pour rien, ça n’était pas cool. D’abord, répondre à sa question, cependant. Faire les choses dans l’ordre où la politesse le demandait, c’était bien aussi.

- Non, ça a l’air cool, j’connaissais pas du tout…Enfin, vint la tempête. Tu peux m’expliquer pourquoi tu m’as donné rendez-vous au hall pour aller au septième ? T’aurais pas pu me dire tout de suite de v’nir ici ?

Bon, on aurait pu imaginer pire comme tempête, mais la narratrice n’est guère inspirée et de toute façon, Tarek n’allait pas pester contre son ami pour si peu. Certes, ça l’embêtait d’avoir descendu trois étages et de les avoir remontés pour rien, mais ça n’était pas un drame. En plus, des deux, il se considérait tout de même comme le plus sportif, bien que dans les faits ce soit Rhys qui s’activait le plus étant donné de son implication dans Sterne. Tarek avait simplement du mal à voir la danse comme un véritable sport malgré tous les arguments du Poufsouffle.

- Bref, allez, c’est parti, montre moi comme t’es beau, ajouta Tarek en cherchant un endroit où s’asseoir en attendant que son ami aille s’habiller. Il tourna la tête sur la droite et vit avec surprise un fauteuil qu’il n’avait pas remarqué en entrant. Cette salle était vraiment exceptionnelle. Une question lui vint cependant à l’esprit à ce moment.

- Qu’est-ce que tu venais faire ici avec ta Préfète ?

Bah quoi ? Le jeune homme ne savait pas du tout comment fonctionnait la Salle sur Demande et, pour lui, c’était avant tout une salle cabine d’essayage à Poudlard. Il ne pouvait que trouver bizarre qu’une jeune femme et un première année s’y rende tous deux, après tout il doutait que son ami eût demandé à la rouquine comment s’habiller. Bref, il alla s’asseoir et répondit alors à l’autre question de Rhys.

- Pas encore cherché. Et toi ?

Comme je l’ai déjà dit, Tarek savait pertinemment qui Rhys avait en tête, mais quant à savoir s’il l’avait d’ores et déjà invitée, c’était une autre histoire.

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Durant toute la longue et plus que pénible ascension des escaliers de l’école, Rhys avait été particulièrement pris dans ses pensés, il lui avait fallu revoir la théorie pour appeler la salle sur demande afin de ne pas se couvrir de honte devant son camarade. Il n’aurait pas eut l’air très malin à faire des aller retour devant le mur ou taper de son petit poing frêle sur la pierre alors que ça n’aurait donné aucun résultat probant. Attention, qu’on ne dise pas ce que je n’ai pas dit, ce n’était en aucun cas la faute d’Eva-Rose, ses instructions avaient été claires, nettes et précises, c’est juste que ça faisait un moment qu’elle lui avait expliqué la technique et que le doute est ancré en permanence dans l’esprit du garçon. Ceci dit, vu l’individu, ce n’est pas vraiment un mal, ça lui permet de ne jamais se laisser aller, se reposer sur ses acquis, en fait, c’est un gage de perfection non? Tout ça pour dire quoi? Ah oui, Rhys étaient tellement plongé dans ses pensées qu’il n’avait pas fait attention à deux détails. Le premier que Monsieur Tarek Sene n’était pas content de se farcir quelques petits étages à pied. Ca fait quoi? Tout au plus quatre cents marches à monter, si les escaliers veulent bien nous emmener où on le souhaite… Il n’y a pas non plus de quoi fouetter un ornithorynque volant qui chante la Traviata. La seconde chose, c’est que le petit rouge et or était arrivé les mains vides, donc pas de tenue à essayer ce qui, rappelons-le était tout de même le but premier de l’entrevue.

Ainsi donc, le Gryffondor ne connaissait pas la salle sur demande. Ca surprenait un peu le jaune et noir car c’est exactement le genre de secret qu’il s’attendait à voir circuler parmi les rangs Gryffondors. Non pas qu’il considère que sa maison rivale est truffée de mouchards et de commères mais c’est tout de même une information assez importante. Non seulement cette pièce est utile de par sa configuration variable mais elle était aussi un moment non négligeable dans l’histoire des lions et plus généralement de Poudlard. N’oublions quand même pas que c’est dans ce lieu que, des années plus tôt, l’armée de Dumbledore s’était entrainée en secret afin de repousser le Mal qui sévissait. Chez les Poufsouffles, cette connaissance était transmise entre les générations, Rhys pensait naturellement que ça aurait été le cas ailleurs. A croire que les jaunes sont plus solidaires que les rouges.

- J’aurais cru que quelqu’un aurait eut la gentillesse de te mettre au courant.
Vient la question de savoir pourquoi il avait donné rendez-vous dans le hall d’entrée alors que leur véritable destination se trouvait fort proche de la salle commune des Gryffondors. Un simple aussi de la part de l’investigateur de la rencontre.

- Si je te dis que je n’ai simplement pas pensé que ta maison était proche d’ici, ça te met de mauvaise humeur? D’un autre côté, est-ce que tu savais où se trouvait ce tableau? Parce qu’il y en a tellement que ça n’aide pas du tout à se repérer dans l’école.

Un argument qui n’était pas vraiment contestable, le décorateur avait une vraie passion pour les tableaux ou alors, il les faisait lui même et ça lui rapportait une véritable fortune d’en mettre autant.

- En plus, tu ne vas pas te plaindre. C’est qui le mec qui fait du sport entre nous?

Officiellement, c’était Tarek le plus sportif des deux. Officieusement, bien que Rhys ne sous-estime pas le sport que peut faire son ami, il savait ce que lui faisait et que beaucoup ignorait, c’est à dire le footing matinal le week-end, la musculation, ses exercices d’arts martiaux, qu’ils faisaient en douce pour qu’on ne le prenne pas pour un fou, puis la danse. Au final, ça forge une certaine condition physique que le garçon cherche à ne pas trop montrer, plus il est banal, moins on ne s’intéresse à son cas.

Forme qu’il ne put dissimuler devant son camarade quand il commença à se déshabiller. Sur son buste, les stigmates de l’exercice. Un début de relief sur la poitrine, une ligne légèrement identifiable qui dessinait ses deltoïdes et ses triceps, un ventre plat qui n’attendait que quelques mois pour creuser les sillons entre les abdos. Ceci dit, peu de chance que la silhouette du gamin intéressait son accompagnateur qui allait s’asseoir sur un fauteuil.

Alors qu’il enfilait sa tenue, il écoutait son ami lui demander ce qu’il avait bien pu faire dans cette salle avec une demoiselle bien plus âgée que lui. Il n’avait absolument pas goûté ce qu’il pouvait y avoir de sous-entendu dans ces paroles. Aux yeux de Rhys, Mademoiselle Watters pouvait être bien des choses mais absolument pas une conquête, aucune forme de sexualité ne pouvait s’installer entre eux, c’était sa deuxième mère voyons.

- En fait, je ne suis venu qu’une seule fois ici avec Eva-Rose. Elle m’a raconté un peu l’histoire de cette pièce, comment on la fait apparaître, comme elle se transforme en la pièce dont on a besoin, comment l’armée de Dumbledore s’y est entrainé en secret. Ce genre de chose. Il y a beaucoup de chose à apprendre dans cette école et j’ai la chance d’avoir plein de monde dans la maison qui aime partager ces secrets.

Plein était peut-être une exagération vu qu’il ne parlait pas à grand monde mais on lui avait déjà dit un grand nombre de chose sur son lieu de vie et d’étude.

- Je pense que je vais inviter Romilly si ce n’est pas trop tard. Je sais ce que tu vas dire, t’es prévisible, mais c’est sympa de passer la soirée avec elle et je n’ai pas beaucoup d’amie fille de toute façon. D’ailleurs, aucun rapport, tu n’as pas pris ta tenue?

Il était temps qu’il calcule, le garçon, ce n’est pas comme si c’était une partie importante voire sine qua none de leur entretien informel dans ce lieu confiné. Peut-être s’était-il mal exprimé quand il lui en avait parlé.

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Tarek ne fit pas attention ou ne saisit pas l’attaque insidieuse mais gentille de Rhys qui s’étonnait du fait que personne, à Gryffondor, n’avait parlé au Soudanais de la salle qu’il venait de découvrir. Pourtant, aux yeux du jeune homme, ça semblait tout à fait logique : il doutait que, l’année précédente, Opalyne ou Silah en eussent connaissance. Quant à Joy, même s’ils étaient peut-être amis, ou en tout cas assez proches, sans doute ne l’étaient-ils pas encore assez pour évoquer ce genre de sujet. Un passage secret connu de tous n’est plus secret, n’est-ce pas ? Tarek ne pensait de toute façon pas que la Bulgare fût plus au courant que lui ; elle n’était pas franchement du genre à fureter partout comme certains autres de sa connaissance. D’un autre côté, ça n’était pas forcément plus dans les habitudes de Rhys, mais lui traînait essentiellement avec des vieux l’année précédente, ce qui était peut-être une explication.

- Excuse-moi si je ne passe pas mon temps avec les Préfets.

Il aurait pu en rajouter un traitant Rhys de lèche-bottes, mais ça aurait été 1) mal vu par son ami 2) totalement faux. Si Tarek savait se battre à mains nues et un peu avec sa bouche, il n’allait pas se mettre à calomnier alors qu’il savait très bien que le Poufsouffle n’était justement pas du genre à traîner auprès des responsables de l’autorité pour avoir un traitement de faveur. Il ne savait pas vraiment comment il en été venu à être proche de sa Préfète au point de perdre un bras pour elle (et à vrai dire s’en fichait un peu, il n’avait pas en tête d’approcher Moreau ou Levine), mais ça n’était sans doute pas pour obtenir des avantages. De toute façon, si c’était le cas, tout était à recommencer.

L’explication de Rhys sur la raison pour laquelle il n’avait pas prévenu Tarek de l’attendre au septième plutôt que de le faire monter tous les étages n’était pas hyper convaincante, mais il fallait bien que le Soudanais s’en accommodât. Il n’allait tout de même pas faire une scène pour si peu puisque c’étaient les filles qui faisaient des caprices, pas les garçons et qu’en plus il n’était pas paresseux au point de pleurer pour quatre escaliers de trop. Certes, ça l’avait embêté, mais maintenant qu’ils étaient en haut, à quoi bon poursuivre ?

- Oui, mais on va faire comme si c’était pas le cas. Et t’étais pas obligé de me dire devant quel tableau précisément.

Nul besoin d’aller plus loin, Tarek haussa les épaules et sourit à Rhys, c’était juste avant qu’il n’allât s’asseoir dans le fauteuil mystérieusement apparu. Quant à la provocation (qu’arrivait-il au Poufsouffle, Karaba, pour qu’il se montre aussi loquace et offensif ? Etait-ce l’amour ?), il n’y répondit pas plus. C’était de la simple moquerie entre amis, entre garçons tout ce qu’il y avait de plus normal et il n’y avait pas franchement de débat à lancer. Tarek n’avait plus l’âge des « toi d’abord », surtout qu’en l’occurrence, il était en tort. Si le Soudanais devait avoir une seule qualité, c’était bien celle de savoir s’arrêter quand il ne pouvait aller plus loin et de reconnaître ses erreurs. Il devait tout de même une fière chandelle à sa mère.

Le temps que Tarek se retourne et Rhys était déjà en train de se changer, sans passer derrière un paravent. Ca ne gênait pas plus Tarek que ça, mais il aurait cru son ami plus pudique. Il n’était pas encore à poil, mais tout de même. Une chose était sûre en l’occurrence : le Poufsouffle ne cessait de l’impressionner depuis le début de la journée et le Gryffondor craignait qu’une maladie maligne ne se soit emparée de son cerveau. Aller voir un exorciste pouvait être une bonne idée, mais le Soudanais doutait que son ami soit d’accord. Peut-être que s’il montait un plan avec Opalyne, ça pourrait marcher mais là encore, tout cela lui semblait plutôt impossible. Tant pis, il trouverait bien une raison ; d’ailleurs, ça n’était probablement rien de grave ; l’excitation mise à part. Question d’habitude.

- Quoi ? demanda-t-il alors qu’il avait très bien entendu – la situation méritait quand même une répétition.T'as bien dit qu’elle se transforme en ce qu’on a besoin ? C’est pas seulement une cabine d’essayage ?

On a vu mieux, comme cabine d’essayage, mais c’était le meilleur parallèle qui soit venu à la tête de Tarek qui n’était pas très doué en métaphores et autres comparaisons, il ne maîtrisait pas encore assez l’anglais d’Angleterre pour cela. Ne voulant cependant pas paraître plus ignorant qu’il ne l’était déjà, il ne demanda pas plus de précision sur l’Armée de Dumbledore (même s’il connaissait quand même le nom de l’ancien directeur, il ne fallait pas pousser, en plus il y avait eut une cérémonie à la fin de l’année précédente).

- Ouais, j’ai compris, ta maison elle est trop bien, et à part ça ? Elle s’était transformée en quoi, la dernière fois ?

Non mais c’est que ça l’intéressait quand même, cette salle. Elle avait l’énorme avantage d’être juste à côté de la salle commune de Gryffondor (enfin, vu la taille des couloirs, à côté, on se comprend) et de pouvoir à l’occasion se transformer en quelque chose d’utile. Non, Tarek ne pensait pas (encore) à entrer dans l’illégalité, mais le nombre de potentialités était tout simplement énorme.

- Pas très original mais bouge-toi les fesses, pas sûr qu’elle t’attende.

Certes, Tarek pensait lui qu’il avait tout le temps mais à la différence de son ami il ne visait pas une fille en particulier et une fille qui plus est se trouvait être une Serpentard (ce qui signifiait que Rhys avait pas mal de potentiels rivaux dans la maison de la demoiselle) et présidente du club de danse de Poudlard ce qui ajoutait encore un certain charme et une difficulté pour l’avoir. A de maints égards, la situation du Poufsouffle était plus urgente que celle du jeune lion. Une chose était sûre, cependant, ce dernier aiderait son ami si jamais il devait se voir rejeter (et même pour conquérir la vipère, si nécessaire).

- Euh oui…non je voulais les prendre, mais j’ai eu un échange important et je voulais pas descendre avec à la bibliothèque, tu connais Mrs. Pince…

D’ailleurs, dans un coin, il y avait une armoire avec plusieurs robes de bal, ça pourrait tout à fait convenir une fois qu’il aurait examiné la tenue de Rhys.

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A aucun moment Rhys ne s’était considéré comme un élève privilégié au sein de Poudlard, il n’était pas qu’un de populaire, il était raillé par beaucoup de monde, il avait été blessé violent en tentant de défendre une amie, quand une personne qu’il ne connaissait pas venait le voir, c’était pour lui demander un service, généralement de type scolaire. Non, en aucun cas, il ne se sentait comme un élève hors du lot, enfin pas dans le bon sens du terme. D’accord, il avait des amis bien placés, ou du moins qui l’avaient été, comme Eva-Rose Watters ou Roman Jones dans une mesure moindre mais il ne les voyait absolument pas comme les préfets qu’ils étaient, même s’il n’oubliait pas leur grade, mais comme des amis. Ca ne lui était absolument pas venu à l’esprit que tous les petits secrets de l’école comme la position de la cuisine, la salle sur demande ou autres couloirs camouflés n’étaient pas censés tomber dans les oreilles de n’importe qui et encore moins d’un premier année. N’allez pas dire au garçon que ce genre d’information doit se mériter avant de les obtenir sinon s’il pourrait faire une disserte sur le fait que ce n’était pas son cas. Attention, pas de la petite disserte mais plutôt celle qui nécessite de faire un véritable massacre parmi les arbres du parc afin de pouvoir l’imprimer. Le nain aime parfois faire dans la démesure.

- Il faut mieux choisir tes amis, mon grand.

Il se mit à rire gentiment. Rhys, lui, n’avait pas choisit ses amis, c’était même plutôt l’inverse si on s’en référait à la technique d’approche. Pour la demoiselle, elle était venue voir pourquoi le tout petit nouveau était isolé quant au bonhomme, il avait entrainé son cadet à sa suite vers les cuisines

- Visiblement, j’ai encore beaucoup à apprendre sur les Gryffondors. J’aurais vraiment pensé que c’était le genre de petits secrets que vous vous seriez refilé. C’est quand même un élément de l’histoire de la maison

Sur ce point, Rhys ne pouvait pas nier qu’il avait encore beaucoup à apprendre sur le caractère des autres maisons. Même sans avoir un caractère très fier, très imbu de soi, on aime relater ce qui a pu faire la fierté des siens. Enfin, apparemment non, pas pour Tarek.

- Encore désolé, pour ne pas d’avoir dit de venir jusqu’ici. De toute façon, vu comment je suis doué pour indiquer les directions, je serais encore en train de te chercher parce que je t’aurais envoyé quelque part probablement loin d’ici. En tout cas, si tu veux faire un peu plus de sport, on pourrait aller courir ensemble le matin. Seulement si ça te tente, hein.

Rhys venait d’enfiler une chemise dont il avait un peu galérer pour mettre les boutons, il faut toujours que certains se débattent et décident d’aller se planquer dans le mauvais trou. Il mit sa veste noire par-dessus. Le bon vieux smoking noir et blanc, un classique. Il se tourna vers son juge et soutint son regard dans la moindre difficulté, il assumait parfaitement sa demie nudité précédente sans le moindre souci. Dans sa famille, le corps est une partie de soi et ne doit jamais poser le moindre problème à être montré. Qu’y avait-il de honteux à voir de la peau? Aucune aux yeux du garçon. Il n’était pas du tout comme toutes ces filles dont la contradiction semble être un style de vie à part entière. Comment pouvait-on s’habiller avec des tenues aussi courtes qui ne cachent presque rien et faire un scandale si on les voyait en sous-vêtement? D’ailleurs pourquoi faire une crise pour des sous-vêtements quand on s’exhibe en maillot de bain qui couvre généralement beaucoup moins de peau? Le monde féminin, un monde à part, un mystère insoluble qui attire toujours autant de couillons masculins.

- Alors, tu en penses quoi? Bon faut imaginer avec le pantalon. Enfin, je peux le mettre aussi, c’est aussi simple. Tu penses qu’il faudrait que je mette une cravate? Je n’espère pas parce que je ne sais absolument pas faire les nœuds. Même en lisant les techniques dans les bouquins, ça reste toujours un exercice trop compliqué pour ma petite tête et mes petits doigts.

L’attention du Soudanais était quand même beaucoup plus centrée sur la pièce dans laquelle ils se trouvaient tous les deux. C’est vrai que lui aussi avait été surpris quand on lui avait dit que la pièce se modifiait en fonction de l’usage qu’on pouvait en faire.

- Ca sert à tout ici. De cabine d’essayage, ça peut s’agrandir pour faire une zone de rangement ou une chambre. Enfin, ce que tu veux quoi. C’est super pratique. Si ça se trouve, ils manquaient de place pour mettre toutes les pièces prévues et ils ont tout compressé aussi.

En quoi la pièce s’était transformée la dernière fois? Une bien bonne question à laquelle il était difficile de répondre, Eva-Rose avait souhaité ce qu’on pourrait appeler une salle de démonstration en fait, un mélange entre différents style de pièce, un patchwork plutôt incongru.

- C’était un peu tout et rien. Je ne sais pas trop comment t’expliquer ça. Eva-Rose n’avait pas demandé la salle pour une raison autre que me la montrer. D’un côté, t’avais un lit, d’un autre, une baignoire. Au fond, il y avait un tableau de cours non loin d’un panier de basket.

Tarek faisait part de sa non-surprise quant à l’annonce de la potentielle cavalière de son camarade. Il était clair dans l’école que son attirance pour la demoiselle était réel même si non officielle. A vrai dire, ce que pouvaient se demander les gens était de savoir s’il oserait faire sa demande ou pas.

- Ouais ouais, je sais. En fait, je ne sais pas trop comment m’y prendre donc à chaque fois, je reporte mais c’est vrai qu’il faut que je me bouge. Si ça se trouve, elle a déjà un cavalier.

Possibilité bien possible qui mit un coup au cœur du Poufsouffle.

- Un échange important? Comment ça? Tu ne m’en avais pas parlé…

La curiosité du gamin prenait le pas sur la nécessité d’avoir une tenue pour essayer une tenue. Chacun ses priorités.

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- T’as raison, j’aurais jamais dû te choisir,répondit Tarek sur le même ton que Rhys, à savoir celui de la plaisanterie. Lui aussi était très bien conscient qu’un ami, ça ne se choisi pas mais que chacun est porté vers les autres à la fois par le hasard et par des affinités communes. Sans partir dans un certain nombre de réflexions métaphysiques ou philosophiques, le Soudanais savait fort bien qu’il n’avait pas choisi d’être ami avec Rhys, même si c’était volontairement – entendons, dans un but précis, qu’il était venu le voir la première fois. Pour le reste, ça avait échappé à sa propre volonté et c’était heureux. Si le jeune homme n’avait aucun problème pour aller parler aux gens (quoiqu’un peu plus qu’Opalyne), ça ne voulait pas dire qu’il se disait : tient, et si je devenais ami avec lui ?

Quant au rapport de la salle sur demande avec l’histoire de Gryffondor – mais de quoi pouvait bien parler Rhys ? Certes, Tarek n’était pas tout à fait idiot, il avait connaissance des soubresauts qui avaient agité le monde magique d’Angleterre quelques années auparavant, encore une fois, il y avait eu la cérémonie orchestrée par McGonagall et toutes ces célébrités – du moins, célèbres aux yeux des Britanniques ; mais le jeune homme n’en connaissait pas les détails. L’armée de Dumbledore, celle des origines, n’était qu’un détail dans la longue histoire de Gryffondor d’où étaient sortis tant de grands héros, bien différents de ceux dont Tarek avait pu entendre parler quand il était enfant.

- Qu’est-ce que tu racontes ? demanda-t-il finalement, n’y tenant plus, quitte à passer pour un inculte. Après tout, il n’était pas Anglais et n’avait pas débarqué au pays de la Reine Elisabeth depuis si longtemps que ça. Si personne ne lui avait expliqué tout cela avant, Rhys pourrait très bien le faire. C’était aussi un peu son rôle en tant qu’ami que de révéler à Tarek ce qu’il pouvait bien ignorer, même si ce dernier ne pensait pas tout cela si important. Le passé ne l’intéressait pas vraiment ; ce qu’il était arrivé aux anciens lions ne le concernait pas. Ca ne changerait rien à sa scolarité.

Tarek balaya de la main les excuses répétées du Poufsouffle. Encore une fois, ça ne changerait rien et évidemment qu’il n’était pas si énervé que ça contre Rhys. Au risque de me répéter, le Soudanais n’était ni une fille, ni paresseux et, à vrai dire, il avait vécu plus dur quand, enfant, il jouait dans les rues de Juba. Cela dit, ça faisait aussi du bien que de charrier un peu Rhys. Le garçon ne s’en privait jamais, alors un peu plus, un peu moins, ça ne changerait rien pour le Poufsouffle mais amuserait beaucoup le lionceau et d’ailleurs, le blaireau en faisait tout autant. La réciprocité, voilà qui était beau et bien pour que leur relation marche, sans double sens pour les obsédés (et il y en a au moins un) qui me lisent.

- Ouais, pourquoi pas, répondit-il donc distraitement à la proposition de Rhys d’aller courir tandis qu’il examinait la tenue qu’il essayait. Mieux valait sans doute que Rusard ne les surprenne pas ainsi, mais Tarek doutait de toute façon que le vieux concierge aigri sache retrouver cette pièce. Même s’il connaissait tous les passages secrets de Poudlard, à ce qu’on disait, la Salle sur Demande aurait d’ores et déjà été fermée si jamais il avait su comment y accéder.

Le costume allait plutôt bien à Rhys même si, de l’avis de Tarek, ça n’allait jamais vraiment parfaitement à un adolescent. Robes de sorciers mises de côté, ils étaient plutôt faits pour avoir l’air débraillé, même si tout compte fait le Poufsouffle n’était pas du style à être vêtu n’importe comment. Bref, tout ça pour dire que ça convenait sans doute à l’image que le jeune homme voulait se donner et, au fond, c’était là tout ce qui importait à Tarek. Tant que l’effet recherché était atteint et que cette tenue ne ridiculisait pas son ami, il ne pouvait que dire Amen.

- Ouep, je pense c’est pas mal, mais met aussi le pantalon, non ? Essayer que la moitié, c’est bizarre.

Pendant que Rhys s’exécutait (parce que je suppose qu’il le fait, sinon tant pis), Tarek réfléchit à cette histoire de cravate. Il tenta de s’imaginer à la place de Romilly et, voyant que cela n’avait aucune chance de réussir, donna son avis personnel. D’ailleurs, c’était bien cela que requérait le Poufsouffle.

- Pour moi c'est pas obligé – de toute façon, Tarek porterait une robe de bal, toute masculine, mais une robe alors pour lui la question ne se posait pas – mais faut que tu voies ce que Romilly voudrait. J’pense pas que ça la gênera si t’en as pas, laisse ça aux vieux.

Les vieux étant, pour Tarek, tous ceux qui avaient plus de quatorze ans. Ceux-là pouvaient bien jouer les adultes s’ils le voulaient, mais du point de vue du Soudanais, ça ne devait pas être leur cas à eux, les jeunes, qui étaient encore un peu marrants, qui savaient encore s’amuser sans penser tout de suite aux conséquences et aux BUSEs qui se profilaient à la fin de l’année. Celles-ci étaient pour les deuxièmes années encore bien loin, ce qui leur convenait parfaitement.

Tarek écouta avec attention les explications de Tarek sur la salle sur demande en approuvant d’un signe de tête, histoire de montrer qu’il comprenait. Une question le taraudait encore, cependant.

- Et tu fais comment, pour entrer ? Suffit de marcher devant ?

Parce que s’il se souvenait bien, la porte n’était pas là avant que Rhys ne fasse son petit manège. C’est qu’il devait bien y avoir quelque chose là-dessus, une formule ou quoi que ce soit d’autre.

- Comment ça tu ne sais pas comment t’y prendre ? demanda-t-il – ou plutôt, accusa-t-il Rhys. Tu vas la voir, tu demandes à lui parler seul si t’as peur, et tu lui dis que tu veux l’inviter au bal, quitte à y mettre la forme.

Pour démonstration, Tarek se leva du fauteuil dans lequel il était pourtant confortablement assis et mit un pied à terre :

- Rhys, veux-tu ~~m’épouser~~ venir au bal avec moi ?

Il fit un clin d’œil qui se voulait coquin (ou du moins, l’idée qu’à son âge il pouvait s’en faire) à Rhys et retourna à sa place alors que le Poufsouffle l’interrogeait sur l’échange de cartes que Tarek venait d’effectuer.

- Des cartes, répondit-il simplement, certain que son ami ne s’y intéressait pas plus que ça. Du moins, le jeune homme n’en avait jamais eu l’impression.

[1104 mots]

Rhys se mit à rire de bon cœur à la plaisanterie de son ami. Il était évident que leur amitié était sincère par leurs cœurs ne concevaient pas les choses autrement mais aussi pour la bonne et simple raison qu’ils étaient tant différents l’un de l’autre qu’aucun rapprochement stratégique ne tiendrait sur le long terme. Il fallait aux deux garçons un self control impressionnant pour ne pas en arriver à s’étriper à certains moments. Du moins en ce qui concernait Rhys parce que, oui, il l’avouait, même s’il adorait passer beaucoup de temps avec son ami, parfois, il lui sortait par les yeux. Ils étaient probablement aussi butés l’un que l’autre. Oui, Rhys est quelqu’un de très têtu malgré un premier abord gentil et foncièrement tourné vers son prochain ~~Ou précédent vu qu’il n’a pas beaucoup de prochains~~. Le problème, c’est que le Poufsouffle, ne laissant pas beaucoup de place aux sentiments dans sa manière de penser considérait souvent que son point de vue ne pouvait pas être contestable puisque logique. Attention, il ne faut pas entendre par là qu’il pensait avoir forcément la meilleure réflexion sur tel ou tel sujet mais qu’à partir du moment où le raisonnement se tient alors on ne peut pas le contester.

- Ca c’est sûr, mon pote. Le jour où t’as fait ce choix, t’aurais mieux fait de rester coucher. En tout cas, j’aime bien t’avoir comme souffre douleur.

Il se mit à rire une nouvelle fois, sachant pertinemment que si une relation de dominant dominé devait s’installer entre les deux mini mâles, il n’aurait pas le dessus une seule seconde, son caractère n’était pas assez trempé pour supporter une confrontation directe. Enfin d’un côté, ça restait à voir, il n’aurait jamais qu’il danserait un jour pas plus que de faire de la magie ou même se battre. Finalement, on n’est jamais sûr de rien dans la vie.

Le jaune et noir fut d’abord surpris par la demande de son camarade avant que son cerveau ne fasse tilt. Il se sentit con d’avoir zappé que le Gryffondor n’était pas Britannique, loin s’en faut. Un erreur somme toute pardonnable, il n’avait cure des nationalités et, en plus, il avait l’habitude de le voir à l’école ce qui n’aidait pas à se souvenir que leurs maisons n’étaient pas dans le même pâté d’habitation.

- Désolé, j’avais oublié que tu n’étais pas So British. Quand Voldychou…

Malgré son manque de courage habituel, il n’avait strictement rien à faire des spectres du passé, il n’avait pas à les craindre. Ceci dit, il ne se serait jamais permis de prononcer ce mot devant les anciens, tels qu’Eva-Rose, par respect envers ce qu’ils avaient vécu.

- … nous a fait sa crise, il y a ce qu’on appelle l’Armée de Dumbledore qui s’est créée. Elle avait pour but de faire front face aux Mangemorts qui se trouvaient dans l’école. Et le lien avec ta maison, c’est que seuls les Gryffondors, ou presque, ont eut le courage de la rejoindre avec leur leader Harry Potter.

Il n’était pas forcément très calé en histoire alors il n’avait pas voulu entrer trop dans les détails. Ceci dit, il savait très bien que ce n’était pas comme ça que tout s’était déroulé, qu’il y avait eut deux périodes. Celle avec Harry, Hermione et Ron détournaient le règlement d’Ombrage et celle de Neuville et Luna qui résistaient aux Carrow. Ca aurait été compliquer les choses de tout raconter.

Sa proposition d’aller courir n’avait pas spécialement l’air d’emballer le petit bonhomme vautré dans son fauteuil et ne chercha donc pas à renchérir sur le sujet, il ne voulait absolument pas le forcer ou qu’il vienne à contrecœur pour ne pas laisser son pote se démonter les jambes tout seul. Au pire, il pourrait voir pour adapter un peu ses activités, il pouvait toujours s’adapter à des parties de foot, ce qui était probablement plus dans les gouts du Soudanais. Il reporta donc son attention sur la tenue qu’il essayait. Un point de vue est bien utile mais celui de la personne qui porte les habits est aussi utile, si ça dérange dans les mouvements ou si on ne se sent pas à l’aise dans pareil accoutrement, ça se ressemble dans la manière de se comporter. Heureusement, les dimensions étaient correctes et Rhys n’était pas encore assez âgé pour se dire que ça fait trop coincé pour lui. Viendra surement un moment dans son adolescence où il se dirait que ce n’est absolument pas fait pour un gamin pour lui mais laissons au futur ce qui appartient au futur. Son styliste personnel lui demanda de mettre le pantalon ce qu’il fit immédiatement sans gène. De toute façon, à quoi bon la pudeur étant donné que ce n’est pas avec ce qu’il cache dans son slip ridicule qu’il pourra faire un grand couscous.

- T’as raison, je verrai avec elle ce qu’elle en pense, ça sera plus simple.

Encore fallait-elle qu’elle accepte de venir avec lui ce qui était quand même un critère non négligeable dans le fait de savoir si elle voulait la tenue complète du pingouin ou non.

- C’est presque aussi simple que ça, il faut juste que tu passes trois fois devant la salle en pensant à ce que tu veux. Faut dire que ce n’est pas spécialement compliqué. Si tu avais voulu revenir ici tout seul, tu aurais sûrement fait les allers-retours en pensant à la salle. En gros, si tu sais qu’elle existe, tu la trouves.

Rhys sourit un peu amèrement lorsque Tarek résuma l’invitation à une simple invitation. C’était quand même une remarque qui mettait parfaitement de côté l’une des grands traits de caractères du gamin, sa timidité. S’il pouvait aller vers les gens et leur dire tout aussi facilement, il l’aurait peut-être fait depuis longtemps. Ceci dit, il se dérida quand Tarek mit pied à terre pour faire son petit manège. ~~Parce que oui, Tarek, il est fort, quand il se lève, il met pied à terre. Probable qu’il chevauchait le fauteuil ou qu’il se mit un peu à léviter avant de toucher le sol~~ .

- Ôh, mon grand fou, bien sûr que je veux venir avec toi.

Il avait pris sa voix la plus efféminée possible ce qui, au vu de son âge et de sa voix qui n’avait pas encore muée, n’était pas spécialement une performance.

- Des cartes? Tu échangeais des cartes de quoi?

Vu que le Poufsouffle n’était pas le plus joueur des élèves de l’école, il ne connaissait pas vraiment les formes d’amusement dans l’école et le monde magique en général alors pour lui, des cartes, ce sont de banales cartes à jouer et, à moins d’avoir un trip particulier dessus, ça ne s’échange pas vraiment.

1123 mots.

- Souffre-douleur toi-même, répondit Tarek en levant les yeux au ciel. Il se doutait bien que, encore une fois, Rhys ne croyait pas un mot de ce qu’il disait, ou alors il faudrait que le Soudanais lui remette les idées en place, un de ces jours. Le Poufsouffle avait beau faire des arts martiaux, de la danse ou tout ce qu’il voulait, Tarek imaginait bien avoir encore un peu d’avance pour ce qui était du combat de rue – ou dans leur cas, du combat de chambre. Il avait eu trois frères avant lui qui l’avaient habitué à cela et le savoir de son ami ne lui faisait pas vraiment peur. Heureusement, la confrontation n’était pas (encore) à l’ordre du jour et si confrontation il devait vraiment y avoir un jour, il était tout de même peu probable qu’elle en finisse aux mains ; ou alors il faudrait que le Soudanais soit sérieusement énervé.

- Moi pas, répondit Tarek sur la question de son anglitude. Ca ne le gênait pas plus que ça que Rhys ne se souvînt pas que non, il n’était pas né au Royaume-Uni et que, dans l’absolu, il pourrait se faire expulser du pays pour peu que son père perde un jour son emploi et que la famille soit réellement au bord de la misère. Ca n’avait aucune raison d’arriver, du moins pas aussi simplement. En fait, même s’il était fier de ses origines différentes, il ne les portait pas en emblème et voulait avant tout être un élève de Poudlard comme les autres, ce qui parfois restait un peu compliqué du fait de son accent qui l’identifiait immédiatement ; aux yeux de ceux qui n’en avaient pas l’habitude du moins. Rhys était visiblement passé outre. Je t’écoute, ajouta-t-il alors que le Poufsouffle commença son explication.

Et de fait, même si le jeune homme enfonçait des portes ouvertes, il y avait des détails que Tarek ne connaissait pas, tels que l’implication de sa propre maison aux côtés de Harry Potter, en-dehors de ses deux amis désormais célèbres et que même lui ne pouvait ignorer même si le vent de félicité était déjà un peu retombé, sept ans après la guerre. Les Anglais avaient tendance à vite passer outre ces grands évènements et à râler sur leur quotidien sans penser que, un peu plus tôt, ils étaient passés juste à côté du désastre. Dans un Sud-Soudan perpétuellement en guerre, chaque moment de paix était goûté avec délectation. Si Tarek avait eu la chance de ne pas être confronté aux pires horreurs, ça n’était pas le cas de ses parents, ni de son plus grand frère. De ce qu’il savait, ça avait d’ailleurs recommencé là-bas, bien au Sud.

Une fois le passé ressassé, Rhys mit son pantalon et, effectivement, ça allait mieux. Tarek n’était toujours pas fan du look donné par le costume de son ami, mais ça lui allait et c’était bien là l’important. Le Soudanais leva le pouce en l’air pour indiquer au Poufsouffle que c’était bon, qu’avec ça il pourrait – sinon impressionner sa mie – au moins contenter Romilly. Restait à réussir à l’inviter et Tarek craignait que cela soit difficile pour son ami ; non parce que la verte risquait de le rejeter, quoique cette possibilité existât, mais bien parce qu’il ne savait pas si le Poufsouffle réussirait à enfin se bouger le cul pour aller lui demander.

- Plus qu’à l’inviter, quoi, résuma-t-il en donnant par la même occasion le fond de sa pensée à Rhys, quand bien même celui-ci pourrait s’en ficher comme du premier jouet de Tarek. La conversation avait cependant déjà viré sur la salle sur demande, cet endroit magique dans lequel il se trouvait. Il n’était pas si étonnant que peu de monde la connût, après tout il était normal de vouloir profiter pour soi et soi seul d’une telle pièce où l’on pouvait a priori faire n’importe quoi. Enfin, Tarek était conscient que tout n’était pas possible avec la magie, mais beaucoup quand même pour un sorcier expérimenté, ce que ni lui ni Rhys n’étaient, qu’on se le dise.

- Je vois…faut le faire quand même pour avoir l’idée de faire une salle comme ça… De toute façon, dans l’esprit de Tarek, les fondateurs de Poudlard étaient tous aussi timbrés les uns que les autres. De grands sorciers, sans aucun doute, mais tout de même un peu fous. Un tel château pour enseigner la magie à des centaines d’enfants sorciers venus du Royaume Uni, d’Irlande et parfois d’ailleurs pendant sept ans, en les y enfermant dix mois sur douze tout en restant cachés des moldus par divers sortilèges… Aucun doute, c’était une œuvre magistrale mais complètement folle.

Rhys avait, sans surprise, accepté son invitation au bal. Parfait, maintenant ils n’avaient plus qu’à parler chiffon ; sauf que Tarek reprit son sérieux : Karaba, il devait coacher son ami afin qu’il se dépêche d’aller inviter Romilly avant qu’un Serpentard prétentieux comme la jeune fille l’était ne lui passe devant et, connaissant un peu le caractère de la verte (il ne lui avait jamais parlé, mais de ce qu’il pouvait en voir), elle ne risquait pas d’attendre le jaune et noir malgré tout l’espoir que celui-ci pouvait garder.

- Bon, plus sérieusement, tu vas t’y prendre comment ? Tu veux que je le fasse pour toi ou quoi ?

Parce que s’il le fallait, Tarek saurait être serviable. Ce n’était certes pas la meilleure chose à faire selon lui, mais si Rhys ne se bougeait pas, ce serait trop tard et tout de même, ce serait aussi très bête. Le Soudanais pouvait accepter une défaite quand il avait donné le meilleur de soi-même, une mauvaise note alors qu’il avait travaillé à fond mais que ça restait trop dur ; moins de louper un devoir pourtant simple alors qu’il n’avait rien fait. Les occasions manquées étaient pour lui les plus grandes des défaites.

- De Chocogrenouille, grand benêt. Je croyais que c’était toi, l’Anglais.

Qui, à Poudlard, ne connaissait pas les cartes de Chocogrenouilles, ces délicieux chocolats mouvants ? Tout le monde ne cherchait pas à posséder une collection, mais certains oui, et le marché noir était à ce niveau plutôt bien développé à Poudlard.

[1032 mots]

Cela faisait un bien fou à Rhys de plaisanter avec son ami, il se mettait tellement la pression tout seul qu’il avait besoin de souffler. Ce jour-i, ça passait par un tas de petites piques vers son pote de Gryffondor qui lui renvoyait bien la balle. C’est d’ailleurs comme ça que les choses doivent se passer pour que ça ne dégénère pas. Si l’un des deux participants encaisse plus qu’il ne donne alors ça commence à mettre une mauvaise ambiance, l’échange n’en est plus un et ce n’est plus drôle du tout. Là, les deux concurrents ont du répondant et c’est agréable. Ceci dit, sur le point du souffre-douleur, il préféra s’abstenir de surenchérir, c’était effectivement lui le souffre-douleur, même si le terme est un peu exagéré, d’une partie des élèves.

- Bon ok, tu gagnes sur ce point.

Alors qu’il expliquait ce qu’avait été l’armée de Dumbledore, Tarek s’était comporté en élève sage qui écoutait sa leçon. Ca avant presque perturbé le garçon qui s’était improvisé professeur d’histoire pour quelques minutes. Il ne savait pas exactement pourquoi puisque ce n’était pas du tout la première fois qu’il expliquait quelque chose à un autre élève, d’autant plus qu’il travaillait régulièrement avec Tarek. Enfin, il faut comprendre par là qu’ils travaillaient ensuite et non que le Poufsouffle avait la dure tâche de lui apprendre quelque chose. Même si le rouge et or pouvait avoir des difficultés sur certaines matières ce n’était pas le cas pour toute, bien heureusement, il avait quelque chose entre les deux oreilles.

Le cours terminé et le pantalon enfilé, Rhys eut une nouvelle confirmation que sa tenue lui allait, ce qui le rassura pas mal sur la suite logique des évènements. S’il était sûr de pouvoir présenter correctement lors du bal, il avait un peu plus de chance d’avoir une réponse positive à sa future demande. Comme le disait si bien Tarek, il n’y a plus qu’à l’inviter. Le soudanais se proposait déjà de faire la demande à sa place. D’un certain côté, c’était une proposition plutôt intéressante, ça lui épargnait un certain nombre de soucis, notamment son probable bafouillage, mais ce n’était tout de même pas la solution. Déjà, il se prendrait tout autant un râteau que ce soit verbalisé auprès de lui ou de son ami en plus, qu’est-ce que la Serpentard penserait de lui s’il n’était pas capable de faire ça tout seul.

- C’est gentil mais je pense que ça va aller, il faut juste que je trouve le moment où mon courage sera disponible pendant qu’elle ne sera pas occupée. Ca doit être possible quand même. Là, je lui demanderai directement, sans prise de tête. Droit au but, quoi.

Sur la théorie, ce n’était pas mal comme plan juste pas bien réaliste parce que, le connaissant, il ne fera pas une simple demande mais arrivera avec toute une tentative d’argumentation foireuse qui ne vaudra jamais un basic « J’aimerais que tu m’accompagnes au bal ». Il allait falloir un jour que Rhys comprenne que la majorité des gens doivent être approchés sur le plan émotionnel et non sur le plan logique. Au pire, s’il se faisait bouler, il pouvait toujours tenter de dégommer tous les mâles de l’école pour éliminer la concurrence. En plus, ce n’est pas nouveau que la plus grande partie des élèves était féminine.

- Ce n’est pas parce que je suis Anglais que je suis un morfal qui saute sur les Chocogrenouilles. En fait, je n’aime pas ça.

Il n’était pas spécialement attiré par la bouffe qui se baladait toute seule. En guise de quoi, il ne s’intéressait pas non plus à ce qu’il pouvait y avoir d’autre dans les boites. Si on cumule ça avec le fait qu’il n’était pas le genre de personne qu’on allait voir en espérant pouvoir échanger une carte, bah, il ne connaissait tout simplement pas les cartes. Rhys avait gardé beaucoup de son mode de vie moldu.

- Grand benêt? C’est une insulte ça?

A peu près aussi impressionnant que « mécréant » ou « cafard ».

675 mots

Tarek se leva quand Rhys lui annonça qu’il avait raison pour effectuer une petite danse de la victoire pleine de triomphalisme. Après quelques pas, il se rassit en souriant, content de lui. Ca n’arrivait pas si souvent que ça que le Poufsouffle lui accordât le point, alors autant en profiter, d’autant plus que personne d’autre que son ami ne le voyait. Le jeune homme ne se serait en effet pas tout à fait vu se mettre en scène devant tout le monde : il y aurait très vite eu quelqu’un pour le rabaisser, sans parler du fait que toutes les filles qui verraient ça risquaient de trouver la danse de la victoire du Soudanais plus ridicule qu’autre chose. Or, c’était typiquement le genre de prouesse qu’on ressortait aux plus grands parce qu’ils n’avaient pas été assez vigilants. D’ailleurs, ses parents lui disaient souvent, tu peux te ridiculiser en privé, mais sois digne en public. Conseil que Tarek appliquait à la lettre, comme tous les conseils donnés par sa famille.

Tarek fut ensuite soulagé de voir que Rhys semblait avoir ce qu’il fallait pour aller inviter Romilly. N’empêche, le jeune homme avait beau fanfaronner et embêter son ami comme il le pouvait, il n’aurait pas aimé être à sa place. Lui-même n’était pas (encore) amoureux et n’avait donc pas de choix particulier à faire. Peut-être irait-il avec quelqu’un, peut-être irait-il seul, il avait encore tout le temps pour se décider et, dans tous les cas, ne souffrirait pas s’il n’allait pas avec une certaine personne.

- Voilà comme il faut parler, dit-il avec enthousiasme. Je suis tout entier derrière toi mec.

Restait encore à ce que Rhys le fasse, mais Tarek avait confiance en son ami et camarade pour y aller, droit au but comme il le disait (ce qui est aussi la devise d’un célèbre club de football français, hélas inconnu de Tarek). Il était d’ailleurs assez impatient de voir comment il allait s’y prendre, pour peu que l’occasion de regarder lui soit donnée, ce qui n’était pas du tout, mais alors pas du tout sûr.

- Oh arrête, c’est une institution ici, j’ai l’impression que tout le monde connait. En plus, c’est bon.

Le chocolat n’était pas vraiment la friandise la plus répandue, au Soudan, alors ne parlons même pas des chocogrenouilles, sans compter qu’il n’y avait là bas rien de tel que Poudlard. Rhys avait donc toutes les raisons du monde de mieux connaître ces grenouilles sucrées et les cartes qui les accompagnaient que Tarek. Quelque chose cependant chiffonna le jeune homme encore plus.

- Comment, ça, tu n’aimes pas ? Comment on peut ne pas aimer le chocolat ?

C’était quand même super bon, par rapport à d’autres mets que les Anglais avaient l’habitude de déguster parce qu’il fallait bien avouer que sur ce point là, même si la nourriture ne manquait pas, elle n’était pas toujours à la hauteur.

- Parce que t’en as de meilleures, toi ?

Le bal et la séance d’essayage était définitivement sortie de la tête de Tarek et de toute façon, le costume que Rhys avait lui allait. En revanche, le Soudanais était curieux de voir ce que son ami pouvait lui apprendre.

[532 mots]

» [THEME] Jouer en attendant le bal.
» Tiens, je squatte ton wagon ! [PV] [THEME] [FINI]
» Arrive en courant pour une urgence [fini]
» Juste pour parler. [Priorité Blaise]-[FINI]
» THEME l Et toi, t'es pour qui ?