Ni vu, ni connu [Shinku]

Quelques jours passèrent depuis qu'Isaac reçut le courrier d’Alexander. Aussitôt après l’avoir lu, il répondit au verso « Samedi, toilettes après le couvre feu ». Le jour du rendez-vous arriva vite, et le jeune préfet s’y rendit après avoir fait sa ronde.

L’endroit était toujours aussi désordonné et sans savoir pourquoi les toilettes des hommes étaient faites pour être salle. Faisant attention à où il allait s’adosser, il attendit après le préfet de la maison Poufsouffle qui semblait en retard mais après tout ce n’était pas grave, le couvre feu n’était pas encore passé.

Isaac ait une idée du sujet qu’ils allaient aborder, il ignorait pourquoi mais ce Shinku lui inspirait confiance et que grâce à lui, il pourrait sauver Myrielle de l’emprise de son frère et ne plus être aux ordres de Malfoy. A cette pensée, il sentit un grand relâchement en lui, comme si on le laissait enfin respirer.

Se regardant dans le miroir, il distingua un petit sourire qu’il effaça vite fait pour ne pas qu’on le surprenne content. Les cheveux toujours aussi décoiffé, il tenta tout de même de les placer correctement. Sa main brûlée lui faisait mal, la brûlure était tellement grave que quelques nerfs avaient été touché, parfois la douleur se réveillait et quelques doigts de sa main restés et bloqués. Il ôta son gant et tenta bien que mal de bouger son pouce, index et majeur.

Alexander arriva à l'heure au second rendez vous que monsieur Irving et lui se donnait, le premier avait été interrompu et n'avait jamais abouti, celui ci serait - il l'esperait - plus fructueux.

Il trouvait que les toilettes pour homme était un endroit bizarre pour se donner rendez vous... mais sans doute cela allait il avec une idée de protection contre Myrielle. Une fille n'entrez pas dans les toilettes des hommes... encore moins à une heure aussi tardive.

Il aperçu au bout de quelques secondes le serpentard :

- Bonsoir monsieur Irving.

Mais il ne s'approcha pas, il ne voulait absolument pas provoquer une quelconque dissention entre eux par une brusquerie mal placé... une telle attitude empecherait de nouer un dialogue, et le dialogue était ce que Alexander recherchait.

Sans s'y attendre quelqu'un entra, par réflexe, Isaac cacha sa main dans son dos et tenta tant bien que mal de remettre son gant. C'était le Poufsouffle, ponctuel, ce qui était bien, car il ne voulait pas traîner trop dans cet endroit.

Il avança vers l'autre préfet et lui tendit la main pour serrer la sienne, question de politesse.

"Bonsoir Monsieur Shinku" dit-il d'un ton ferme, restant tout de même à bonne distance de son interlocuteur. "Que me vaut l'honneur de ce rendez-vous ?" demanda-t-il tout de même en se doutant de la réponse.

Il le regardait dans les yeux avec froideur, redoutant les pires paroles. Il savait que ce garçon connaissait Myrielle mieux que quiconque. Plongeant ensuite ses main dans ces poches, il s'appuya contre le rebord de l'évier et attendit. "Je vous écoute" assista-t-il pour que le semi-nippon parle, raconte ce qu'il avait de si important à annoncer.

Le visage d'Isaac avait changé, comme s'il se décomposait de tristesse par un dialogue qui n'avait pas encore retentit dans la pièce.

Alexander salua le garçon avec politesse et un respect tout relatif, un serpentard reste un serpentard quoiqu'on en dise.

- Et bien... je ne sais par quoi commencer...

Il hésitait, malheureusement c'était devenu une habitude ces derniers temps et il s'en serait volontier passé. Il gardait le même visage impassible mais en son for interieur il bouillait, cherchant des solutions à ce sujet épineux qui est "comment ne pas blesser mes interlocuteurs" (en dix leçons chez hachette).

- Voyez vous... Myrielle a eu douze ans en juillet... mais je suppose que vous le savez... et d'aprés mes "sources" les Malefoy ont été invités au manoir Symphonie peu de temps aprés pour que le contrat soit avancé.

Il plissait maintenant legerement les yeux, cherchant à mieux voir Isaac.

- Je sais que Lucius Malefoy a refusé mais le comportement de Nathan devient de plus en plus inquietant... il fera tout pour vous séparer... je pense que sa haine pour vous est plus grande que celle qu'il a pour moi et ce n'est pas peu dire.

Il laissa un silence, laissant éventuellement Isaac parler à son tour.

Shinku avait d’assez bonnes manières pour un Poufsouffle ce qui étonna Isaac mais il n’aimait pas juger sans connaître en dehors d’une personne bien sûr. Hésitant, il ne savait pas par où commencer.

« Et bien allez à l’essentiel. » dit-il en se tenant à distance de Shinku bras croisés, les mains dénudées laissant la marque de sa brûlure à la vue du jeune garçon qui ne tarda pas à parler. Le jeune Serpentard avait bien pensé ca concernait Myrielle mais le sujet de son frère n’allait certainement pas tarder car l’un n’allait pas sans l’autre.

« Vous pouvez vous assurer d’être tranquille jusqu’à sa majorité. » intercala-t-il au moment où son interlocuteur pris sa respiration. Isaac fit un petit pas en avant pour mieux voir Shinku et aussi parce que le sujet était particulièrement instructif.

Ce qui suivit lui plus moins mais c’était inévitable qu’Isaac soit premier de la liste avec un billet aller pour le cimetière. Il ne baissa pas les yeux, dans sa tête une explosion de questions, d’explications, de pourquoi et de comment. Il poussa un long soupir avant de répondre : « Je ressens sa haine jusqu’ici » Il se relâcha complètement, laissant aller ses bras le long de son corps, portant sa main dans sa nuque pour finir en appuyant ses deux paumes sur le bord de l’évier.

« Peu importe ce qui peut m’arriver, je veux sortir Myrielle de l’emprise de son fou de frère, que les Malfoy ne se servent plus d’elle comme une arme, l’emmener loin de tout ça… » dit-il en se regardant dans le miroir, ces paroles terminées il porta son regard vers le sino-anglais affecté par l’idée de le séparer de Myrielle… en plus de ça le jeune garçon était pacifique. Gardant ses opinions, abhorrant les moldus, il n’était pas pour se battre… sauf si c’était la dernière et ultime solution.

Le jeune métis compris rapidement que Isaac Irving ne savait pas tout de la généalogie des Symphonies, lui même était très au courant de la choses pour plusieurs raisons.

- Dites moi monsieur Irving, connaissez vous la phrase qui orne le blason des Symphonies ? Myrielle ne vous l'a jamais dite ? Mais peut être l'avez vous vu un jour lorsque vous avez appris tout les noms des familles sangs purs d'angleterre. Je sais d'expérience que c'est un exercice obligé.

Il plissa les yeux revoyant nettement le blason des Symphonies tatoué sur la peau blanche de Myrielle mais aussi celui du hall de leurs manoirs... une rose noir enlaçant un poignard et en dessous cette phrase... cette phrase assenée à la jeune fille depuis son âge le plus tendre...

Il y avait un second problème à aborder et il fallait sans doute le faire avec encore plus de délicatesse, il ne tenait pas à se faire frapper ou autre chose du genre, il avait déjà donné.

- Autre chose encore... sans vouloir vous offenser je pense que Myrielle aime Nathan et qu'elle n'a aucune envie de le laisser, chose qu'elle ne peut de toute façon pas faire tant qu'elle est sous la tutelle de Myriam sa grand mère paternelle.

Myriam Symphonie, mère de John, le père de Myrielle. C'était une gentille vieille dame avec des cheveux blancs bien coiffés et un tablier à carreau. On ne croirait pas en la voyant que c'était une tueuse de moldus sans pitié dans sa prime jeunesse. Elle était très forte, surtout pour les infiltrations. Elle faisait un magnifique garde du corps et on louait sa beauté autrefois bien que de tout avis sa bru était bien plus jolie. Avant son mariage elle était de la famille Goyle, fille d'un cadet donc non héritier, mais elle n'appréciait pas plus que ça son petit neveu et avait plus ou moins coupé les ponts avec ce versant de la famille. Elle était le dernier membre de la famille de Nathan et Myrielle et leur était très attaché bien que son petit fils le lui rende mal. Elle se montrait docile avec lui parce qu'il était un garçon et que les hommes commandent souvent chez les sangs purs mais elle préférait au fond la petite Myrielle qui faisait sa couture avec elle en babillant autrefois.

Mais bien sûr Isaac ne savait rien non plus de cette femme, Alex en aurait mis sa main à couper. Elle ne devait rien lui dire de plus que le strict nécessaire sur sa famille, elle était soumise à un serment, toute sa famille y était soumise... "Une arme frappe ou se brise" si un jour les Symphonies désobéisse la magie noir se retournera contre eux.

C'était dur d'en parler à Irving si amoureux, si aveugle, si... semblable à ce qu'il était quand il avait eu son béguin d'enfant pour Myrielle. Il avait souhaité de toute ses forces pouvoir sauver son amie, il avait prié de toute son âme... mais rien n'était venu. Rien. Le néant absolu. On lui avait dit la vérité, toute la vérité, toute la légende, et le garçon sérieux qu'il était avait abandonné tout espoir... Le serpentard suivrait il la même voie que lui quand il était enfant ou non ? Va savoir...

[545 mots]

Isaac ne bougea pas, fixant toujours le préfet de Poufsouffle via le miroir accroché au mur des toilettes pour garçons du château. Que pouvait bien connaître ce jeune bridé que son opposé ignorait par-dessus tout de sa belle Symphonie.

Shinku commença par une question concernant le blason de la famille de la jeune fille, ainsi que la maxime qui ornait l’armoirie. « Une rose noire enlaçant un poignard… » répondit-il ignorant la devise qui s’y joignait car elle n’avait jamais été mentionnée dans le livre regroupant les plus grands noms de sorciers de sang pur.

Les mains de jeune sorcier de Serpentard se crispèrent un rien sur le bord du lavabo qu’il tenait déjà fermement, le fait qu’un vulgaire Poufsouffle en savait plus sur sa petite amie que lui l’horripilait mais il ne pouvait rien faire car il lui était indispensable dans son désir de sortir son amie de cette emprise.

Le nippon reprit ensuite avec des paroles qui auraient pu être évitée surtout dans ces circonstances. Savoir que Myrielle aimait à son frère était la dernière chose qu’il voulait entendre. Il ne savait pas si il allait briser ou non l’évier de porcelaine qu’il martyrisait en cet instant, chose qui n’arriverait pas car il était loin d’être un monsieur super muscle.

« Vous êtes assez directs, j’apprécie » dit-il en reprenant le contrôle de ses émotions dévastatrices qui s’étaient éveillées à la prononciation de Nathan. Respirant un bon coup, il se tourna doucement de manière à appuyer son derrière contre le pauvre lavabo, remettant ses gants avec soin.

Avant de se relancer dans la conversation révélatrice, Isaac ferma les yeux afin de digérer ce qu’il venait d’entendre, repositionnant chaque chose correctement à sa place. Pourquoi lui cachait-elle toute ces choses, au contraire il voulait l’aider, il était là pour qu’elle les affronte afin de vivre une vie meilleur, sans tourment. Il essayait de se remémorer ce qui était joint au blason des Symphonie quand soudain, posant une main un instant sur son front, il rouvrit les yeux sur le jaunâtre et dit « Une arme frappe ou se brise » d’un ton grave. Il se souvint avoir vu cette devise dans le magasin de la famille quand il se rendit à l’allée des embrumes afin d’y rencontrer sa belle amie mais ce fut en vain.

Maintenant, il comprenait mieux… toutes les fois où elle disait qu’elle n’était qu’une arme, qu’elle ne devait pas faillir à sa mission. L’histoire s’éclaircit un rien, c’était déjà ça. Comment Shinku savait tout cela ? Ca intriguait beaucoup la jeune préfet portant le blason du Serpent mais cette question n’avait rien à faire ici en ce moment d’aveu.

« Qu’avez-vous d’autres à m’apprendre ? » demanda-t-il faisant sentir qu’il ne sortirait pas de ces lieux délabrés et mal odorant avant de tout connaître dans les moindre détails. Il n’y avait pas qu’une vie mise en jeu mais deux dans cette querelle de famille dont les Malfoy étaient les articulateurs et les autres considéraient comme de simples pantins.

[503 mots]

Il constata que Irving à défaut d’être parmi les membres les plus sympathique de Poudlard n’en était pas moins intelligent et logique. Evidemment Myrielle était soumise à un dictât psychologique très ferme qui la faisait rentrer par moment dans des crises de folies où elle ne pouvait plus prononcer rien d’autre que ce slogan un rien amère : une arme frappe ou se brise.

- Je vois que vous avez fait le rapprochement. Ce n’était pas bien dur mais tout de même.

Il prit le temps de se mettre les idées aux claires avant de poursuivre le sujet. Il n’ignorait pas que Isaac voulait « tout » savoir mais même Alexander ne savait pas tout bien que Koyubi lui en ai appris beaucoup lors de ses nombreuses heures de surveillances dans Poudlard, et il n’était pas le seul.

- Votre petite amie est très belle pour son âge, elle a toujours été mignonne même enfant.

Il sortit son œuf/pensine et l’ouvrit, la première image était celle d’Aelita qu’il effaça bien vite pour en mettre une à la place de Myrielle enfant dans une robe en soie rouge et noire.

- Je ne la connaissais pas encore quand elle a prêté serment la première fois, ce qui n’est d’ailleurs qu’une simple formalité, mais on m’a dit que ce jour là elle avait taché sa robe de son sang tellement les épreuves physique que Nathan lui avait subir était dur.

Il regarda l’image encore une fois et continua :

- Déjà à l’époque elle aimait le rouge, dommage que ce soit la couleur des Gryffondor n’est ce pas ? Mais passons, elle a de jolies formes donc et il est étonnant que malgré les incroyables bustiers qu’elle porte elle ne montre jamais ses jambes, même en uniforme elle porte en générale des cuissardes ou des chaussettes hautes n’est ce pas ? Myrielle a sur son cœur de nombreux secrets de sa famille et des Malefoys, elle ne peut pas les montrer, pas même à vous. C’est pour ça qu’elle cache ses jambes. Demandez lui de vous les montrer un jour et vous pourrez voir que sa réaction est assez amusante.

Il fronça les sourcils, son ton calme ne pouvait totalement caché le chagrin que le lien qui l’unissait à Myrielle provoquait en lui. Ils étaient sans aucun doute les meilleurs ennemis du monde.

- Je ne vous apprend rien en vous disant que son frère la battait quand elle n’arrivait pas première aux tournois de karaté moldu, une sorcière de sang pur doit être meilleure que la vermine paraît il, en tout cas frapper et apprendre la haine à une enfant n’est pas propre à notre époque et tout les symphonies ont été obligé de faire ça à leurs enfants car c’est dans le sang coulé que le lien se renforce. Pas besoin de dire que les Malefoy eux n’ont pas besoin de beaucoup souffrir pour que le sort fonctionne.

Il détestait franchement Drago Malefoy qui à son avis lui rendait bien et Myrielle n’était même pas la première des raisons, de toute façon ce garçon n’avait rien pour lui, même pas la prestance ou le courage.

- Je pense brûler les étapes en vous parlant du sort tel qu’il existe aujourd’hui au lieu de vous parler à son commencement. La famille Symphonie à failli s’éteindre il y a environ dix siècles de ça et bien qu’à l’époque il y ai plus de sang pur une famille affaibli a peu d’allié. Les Malefoy leur proposèrent une alliance favorable en échange d’un pacte de magie noir, un sort interdit. Ce sort lie deux familles pour l’éternité et la famille dominante contrôle totalement la famille dominé jusque dans le choix des héritiers. Vous savez je pense que c’est Myrielle l’héritière des pouvoirs caractéristiques de sa famille alors que c’est Nathan l’aîné. Ce sort interdit fonctionne tant que les conditions sont respectés à savoir le don du sang que l’enfant fait lors de son apprentissage et deux objets similaires, ici deux vieilles pièces, l’une appartient aux Malefoy qui en la possédant continue leur domination, et l’autre c’est l’héritier Symphonie qui l’a. Avec leur pièce les Malefoy peuvent tuer tout ceux qui ont du sang Symphonie dans les veines en un seul geste, évidemment ce n’est jamais arrivé mais si ils venaient à avoir des envies de délations je pense que Lucius Malefoy n’aurait aucun scrupule.

Finalement peut être que Myrielle était comme lui une morte en sursis, sait on jamais…

- Bien sûr Myrielle sait tout ça mais elle ne vous en parlera sans doute jamais car elle ne voudra pas que vous tentiez quoi que ce soit qui aurait une fin malheureuse pour tous. Ce pacte n’empêchent pas les Symphonies d’être une grande et noble famille, ils sont seulement liés magiquement aux Malefoy qui les utilisent comme garde du corps, un métier rentable et pas trop fatiguant, parfois ils doivent exécuter quelques gêneurs mais ils ne sont pas les seuls. Les Macnairs le font aussi et sans y être obligé.

Il arrêta de parler, il voulait voir la réaction de Isaac avant d’ajouter ne serait-ce qu’un mot… pourtant comme il ne voyait rien dans la pénombre il ajouta tout de même :

- Si vous avez besoin d’autres renseignements je peux toujours tenter d’y répondre mais malgré les apparences je n’en sais que ce que trouverez dans toutes bonnes archives sur les vieilles familles sangs purs avec en plus une bonne connaissance de Myrielle et Nathan.

Il se cala contre le mur pour soulager ses jambes fatigués par des rondes et une longue journée de cours en attendant que Isaac prenne la parole.

[939 mots]

L’hybride affirma les paroles de l’autre jeune préfet concernant la devise des Symphonie, il le prenait pour un imbécile ou quoi ? Ca manière ne lui plut guère, lançant un regard assassin à son interlocuteur. Pour qui se prenait-il ?

Isaac attendit un moment dans le silence avant que le sino-anglais reprenne la parole, constatant la beauté de Myrielle, expliquant qu’elle l’avait toujours été. A ce moment, une pointe de jalousie donnait à notre jeune amie de le prendre par le col de la chemise, le plaquant au mur, il avait l’impression que ce jeune Poufsouffle en était amoureux. Si c’était le cas, je ne préfère pas vous dire dans quel état se mettrait le préfet de Serpentard, il était passif mais jusqu’à un certain point.

Le voyant sortir de sa poche une sorte d’œuf, Isaac tendit le cou afin de mieux voir ce que c’était. Pas ignorant du tout, il remarqua que c’était une version minime et portable de la pensine. Il en sortit une image qui était celle de la préfète des Serdaigle. Le sorcier ne put s’empêcher de faire une grimace de dégoût en voyant cette fille. Puis vint l’image de sa jeune amie enfant, vêtue déjà d’une robe de soie rouge ornée de dentelles noires. Le regard du jeune homme scintilla légèrement à cette vue, mais se concentra vite sur les explications du jeune Shinku qui suivirent.

Ce Nathan était vraiment sans cœur. Imaginant les pires épreuves qui purent arriver à sa petite amie afin qu’elle entre dans les ordres des Symphonie afin de sauver l’honneur de sa famille en étant aux services des Malfoy. Isaac n’en voulait par au jeune héritier de cette lignée, il ne faisait qu’obéir aux ordres de son père.

Isaac ne releva pas le fait que la couleur rouge soit la préférée de sa jeune amie. Bien sûr, cette teinte dominait les lieux et le blason de Gryffondor mais il était sûr que le rouge rappelait à Myrielle bien autre chose que ça, quelque chose de très fort la liait à ce coloris.

Son regard se posa sur le sol, réfléchissant aux paroles du jeune garçon posté non loin de lui. C’est vrai qu’il n’avait jamais prêté attention à ça, pour lui elle devait avoir des jambes magnifiques. La remarque de Shinku lui travailla l’esprit, et se dit qu’à l’occasion, il essaierait de découvrir ce qu’elle cachait sous ses longues robes.

Qu’il était dur d’entendre ses paroles, celles où il lui apprenait, non pour la première fois, que sa petite amie avait été maintes fois battues par son ignoble frère. Assez d’accord avec ce que Shinku venait de dire, Isaac se rappela la seule et unique fois où elle reçut des coups de son père, qu’il pardonna vu les circonstances du moment qui était d’apprendre que son fils n’était pas issu de son propre sang.

Plus il en apprenait, plus son cœur se solidifiait, renforçant son amour pour sa Myrielle. Au courant du sort de la famille de la jeune fille qui était le centre de cette rencontre, le préfet de Poufsouffle compléta ce que celui de Serpentard ignoré concernant le pacte entre les deux familles. Maintenant qu’il savait tout concernant le sort des Symphonie, Isaac voulait savoir autre chose : « Qu’est ce qui vous lie tous les deux ? Comment se fait-il que vous l’ayez connue enfant ? » demanda-t-il en le fixant des yeux, l’air menaçant, il se doutait de quelques choses entre ce vulgaire bridé et sa tendre amie. Ils se connaissent si bien l’un et l’autre.

[590 mots]

Voilà une question qu'il attendait depuis longtemps, il ne doutait absolument pas que Isaac Irving ne jalouse son savoir, ses connaissances, après tout il en savait plus sur Myrielle Symphonie qu'elle même.

- Je ne vois pas pourquoi vous me posez cette question, Myrielle a déjà dû vous dire ce nous liait. Elle est le chasseur, je suis la proie...

Il savait qu'il ne temporiserait pas éternellement de cette façon et qu'il allait falloir revenir sur un moment douloureux de sa vie... celui de sa première rencontre avec elle.

- Mais je suppose que cette réponse ne vous suffit pas alors je vais vous raconter notre histoire... Un jour de mai je me baladais dans les rues d'un quartier inconnu. Mes parents m'avait toujours interdit d'y aller sans que je sache pourquoi mais un de mes voisins y avait de la famille assez âgée et m'avait demandé de tondre leur pelouse...

Il revoyait parfaitement la rue où se trouvait le manoir Symphonie en ce beau jour de mai, sombre sous le ciel bleu... étroite et sinueuse et pourtant les maisons qui étaient là étaient toutes immense, surtout pour un garçon de sept ans.

- Je passais devant la clôture d'une maison magnifique mais vieillissante et dans le jardin une petite fille pleurait sur une tombe qu'elle venait d'ériger de ses mains, on pouvait encore voir la terre sur ses main mais aussi du sang séché. Ce jour là elle était habillé en rouge et noir comme sur l'image d'elle que je vous ai montré...

Il rouvrit la pensine et sortit sa baguette, il toucha le liquide et fit agrandir l'image... Jusqu'à ce que Isaac et lui tombe dans le souvenir. Son souvenir de ce jour là.

Myrielle était en train de pleurer et elle n'avait pas vu Alex qui la regardait, déjà à l'époque il était un peu bête quand il s'agissait de fille, il passa par dessus la clôture et s'approcha. Sentant se présence Myrielle se releva brusquement et le frappa, il voltigea à quelques mètres mais se releva aussitôt, lui aussi avait un peu pratiqué le karaté et il avait appris à tomber sans se faire mal.

petit Alex : Je ne vous veux aucun mal, je vous ai vu pleurer et je voulais juste savoir ce qui pouvez vous blesser à ce point !
petite Myrielle : Je ne parle pas aux étrangers, sort de mes terres sang de bourbe !

Elle allait le re-frapper mais il arrêta le coup.

petit Alex : Oh ! Vous êtes une sorcière vous aussi ! J'en suis aussi !

La jeune Myrielle se calma alors et elle regarda la tombe.

petite Myrielle : Tu demandais pourquoi je pleurais, c'est parce que mon frère m'a obligé à tuer mes chiots, j'ai été obligé de les noyer...
petit Alex : Oh... je suis...
petite Myrielle : Tais toi, être désolé est de la faiblesse ! Dis moi plutôt ton nom !
Petit Alex : Ah ! Oui ! Je suis Alexander, pour vous servir mademoiselle.

Il s'inclina devant elle et elle lui tourna autour comme un rapace ne sachant trop si elle devait attaquer ou non.

petite Myrielle : Mon nom à moi c'est Myrielle parce que ma grand mère s’appelle Myriam et ma mère Anaelle.
petit Alex : C'est très jolie, moi je sais pas trop pourquoi je m’appelle Alexander mais ma mère aime ce nom. Pourquoi est ce que ta maman n'a pas empêché ton frère de te faire tuer tes chiots ?

Etant plus jeune à l'époque il ne gardait jamais le vouvoiement très longtemps quand on le tutoyais, surtout que la différence en anglais lui semblait bien mince.

petite Myrielle : Maman est au ciel avec papa, ils sont morts quand j'étais petite. Mais je me rapelle pas d'eux, je sais juste que ma maman était très belle.
petit Alex : la mienne aussi est très belle, je t'emmenerais une photo plus tard, tu veux venir avec moi ? Je dois aller tondre une pelouse mais après on pourrait aller s'amuser !

Il lui tendait la main et lui souriait, elle semblait hésiter, regardant avec inquiétude la maison derrière elle. Puis finalement elle mit sa petite main sale dans celle de Alexander et ils se mirent à courir dehors en riant.

Le décor sembla basculer et ils se retrouvèrent dans un autre souvenirs, dans celui ci on voyait Alex avec un jolie costume.

petit Alex : Myrielle !

Il criait et faisait de grand signe à la petite fille en train de s'entraîner à lancer ses poignards sur une cible.

petite Myrielle : Alex ! Viens voir ! J'ai fait de gros progrès depuis la dernière fois ! Je touche la cible à chaque fois !

Il s'approcha et fronça les sourcils.

petit Alex : Tu ne devrais pas jouer avec ça Myrielle, maman dit que je suis trop petit pour jouer avec des armes tranchantes.
petite Myrielle : Nous sommes des manieuses de poignard de mère en fille par chez moi, c'est tout à fait normal pour nous. Mais dis moi tu es bien habillé, tu vas où comme ça ?
petit Alex : A un concours de danse de salon pour enfant, je dois y être dans une heure et je voulais savoir si tu pouvais sortir venir me voir.
petite Myrielle : c'est que... mon grand frère...

Alex sembla déçu et Myrielle s'empressa d'ajouter :

petite Myrielle : Mais je vais me débrouiller ! C'est promis ! Promis ! Pars devant je te rejoins !

Nouveau bascukement et on pouvait voir Myrielle danser avec Alex devant un jury choisit.

Jury : Les grands gagnants sont Mademoiselle Symphonie et monsieur Shinku !
Murmures dans la salle : Shinku et Symphonie ? Impossible !
Petit Alex : Qu'est ce qu'ils ont Myrielle ?
Petite Myrielle : Ah ! Mon grand frère est là ! Fuyons !

Au loin Alex vit Nathan Symphonie, grand blond, très jeune (seulement 14 ans), mais avec une haine dans le regard effroyable.

Basculement vers un nouveau souvenir.

Ils étaient tout les deux adossé contre un arbre, assis l'un à côté de l'autre tout essouflé.

Petit Alex : Tu..; tu... cours vite !
Petite Myrielle : Heureusement, j'ai sauvé ta tête ! Alex...
Petit Alex : Non ! Je ne veux pas entendre ce que tu as à dire ! Non ! Non ! Non !

Un silence s'installa.

Petite Myrielle : Depuis combien de temps le sais tu ?
Petit Alex : Aujourd'hui seulement, quand tu as inscrit ton nom sur le registre à la place de ma cavalière, et toi ?
Petite Myrielle : Une semaine, depuis que mon frère m'a refait la leçon au sujet e ta famille. Il m'a remontré des photos et il y en avait une de toi avec tes parents... tu avais raison... ta mère est très jolie.

Alex avait les larmes aux yeux.

Petit Alex : Mais tu es mon amie Myrielle !

Elle se pencha et lui fit une bise sur la joue comme le font les petites filles à leur amoureux, elle pleurait.

Petite Myrielle : Je suis désolé Alex mais nous sommes ennemis jurés, j'étais heureuse de t'avoir comme ami...

Elle s'éloigna en disant ces mots : "...mais c'était contre nature".

La dernière image de ce souvenir était sa silhouette s'éloignant, ses cheveux roux flamboyant sous le soleil déclinant.

Un dernier souvenir apparu et l'Alex du temps présent dit à Isaac :

- Regardez bien ceci maintenant et vous comprendrez ce que j'ai compris aussi ce jour là.

Se déroula sous leurs yeux la scène qu'avait autrefois raconté Myrielle à Clara, le soir après avoir été frappé et envoyé dans sa chambre, Nathan embrassa de force sa sœur sous les yeux d'Alex planqué derrière la vitre...

Ils retournèrent au temps présent et Alex le visage sombre se tourna vers Isaac.

- Vous en savez suffisamment pour ce soir je pense, je n'ai plus jamais revu Myrielle après ce jour, d'une part parce que mes parents me faisaient surveillé par mon elfe de maison et ensuite parce que Nathan avait usé d'un sort d'oubli sur sa soeur, elle a tout oublié de notre rencontre et encore aujourd'hui s'en souvient à peine, juste quelques flashs.

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