Comme autrefois (ou presque) [PV]

« Hmpf ! » La poisse. Peut-être que ses parents auraient dû l'appeler comme ça. Poisse. Au lieu de Faith. Quelle idée franchement. Merlin sait quelle mouche avait piqué sa mère (ou son père ?) lorsqu'il avait été décidé de lui donner un tel prénom. Leurs espoirs, justement, ils les avaient tous fondés sur son frère aîné, Edward, et non pas sur elle. Peut-être qu'ils espéraient qu'elle quitterait la maison aussi vite que possible. Ou qu'elle serait brillante. Qu'elle deviendrait la nouvelle Albus Dumbledore (en version femme, cela va sans dire). Eh, eh, loupé. S'ils l'avaient appelée Poisse, au moins elle aurait facilement fait honneur à son nom. Elle était une vraie catastrophe ambulante. Les parchemins qui venaient de glisser de sa main et de s'éparpiller partout dans sa chambre pouvaient en attester. Et comme si ça ne suffisait pas, elle s'était coupée avec la liste des groupes qui passaient au club la semaine suivante. Poisse. Elle réprima une grimace en songeant à la réaction qu'aurait Johan s'il l'avait vue. Tss, maudit blondinet.

Dépoussiérant les malheureux parchemins qui n'avaient pour seul tort que d'être un peu trop volatils, elle les reposa plus violemment que prévu sur le bureau. « Faris ? Johan doit passer à quelle heure déjà ? » lança-t-elle à son colocataire, faisant volte-face pour observer l'horloge fixée au mur. Cette soirée devait être une bonne soirée. Ils seraient juste tous les trois, sans aucune addition. Comme au bon vieux temps. Pas de Bérénice, que Faith n'aimait toujours pas (par principe) et pas de Damon (que Faith aimait, mais que Faris appréciait beaucoup moins, allez savoir pourquoi). Personne d'autre, donc pas de risque de catastrophe, normalement. Maintenant, ils restaient toujours eux, et ça c'était un certain handicap, quand on y repensait. Jo', toujours la cible de sortilèges farfelus et d'histoires invraisemblables, Faris, ses choix de films douteux et sa passion pour les cakes à la banane, Faith et son empressement à assommer son meilleur ami avec une batte, dans le doute, au cas où ce serait un cambrioleur. Ils formaient une chouette équipe, n'empêche.

Comme pour répondre à sa question et la dégager de ses rêveries, la sonnette de l'entrée se mit à retentir. D'un bond, la jeune femme se précipita hors de sa chambre, bousculant (légèrement) Faris au passage. Faith et la délicatesse, volume II. Elle ouvrit la porte sans hésiter (elle comptait naïvement sur Faris pour la protéger si jamais il s'avérait que ce n'était pas Johan mais au contraire un affreux psychopathe venue la kidnapper) et s'empressa de serrer son meilleur ami dans ses bras, avant de l'inviter à entrer (et lui laisser la possibilité de saluer Faris, optionnellement !). « Contente de voir que tu as réussi à te séparer de tes dragons pour une soirée, Jo' ! Ne t'inquiètes pas, je suis sûre qu'ils s'en remettront. » Elle lui offrit son plus beau sourire avant de pénétrer dans le salon. « Tu veux quelque chose à boire ? On a du whisky pur feu, de la bièraubeurre... » proposa-t-elle en désignant du pouce le comptoir de la cuisine, avant de s'agiter d'un seul coup, une lueur d'enthousiasme brillant dans ses yeux. « Une partie de Bataille Explosive, ça vous tente ? Ou un poker ! » Elle se tourna aussitôt vers Johan, un air suspicieux sur le visage. « Et j'ai bien dit poker, et non pas strip poker. » ajouta-t-elle d'un air pincé. Juste histoire d'être précise. Et parce qu'elle connaissait le spécimen. Merlin savait comment les éleveurs de dragons occupaient leur temps libre (oui oui, le temps que les dragons pondent des oeufs, aillent brouter de l'herbe... Ou fassent des trucs de dragons quoi.) ! Quoi de mieux que de lancer la soirée en démarrant par une bonne partie de cartes ? En plus Faith avait du mal à joindre les deux bouts ce mois-ci, donc si elle pouvait les plumer au passage...

" Je t'assure qu'on vous entends à l'autre bout de la rue toi et tes hmpf ou du moins jusque dans la cuisine, qu'est-ce qu'il se passe ? " demanda-t-il en s'approchant de la chambre de sa colocataire. Arrivé devant il surjoua l'affolé en ouvrant grand la bouche et en plaquant ses mains sur les côtés de sa tête à la manière de la peinture d'Edvard Munch : " Qu'est-ce que c'est que ce bazar Faith ! Je sais que c'est ton espace personnel, mais tu n'avais pas fait de ménage récemment ? " demanda-t-il. Récemment, récemment, enfin c'était relatif à la jeune femme et quand on l'a connaissait, qu'elle tienne quelque chose de propre dans cet appartement relevait du miracle.

Elle lui demanda alors à quelle heure leur invité et meilleur ami en commun (ça fait long comme titre amical mais bon) arrivait. L'ex rouge et or n'eut pas le temps de répondre que la sonnerie de l'entrée retentit. Il s'apprêtait à aller ouvrir lorsque Faith le bouscula (quelle sauvage !) et alla le faire. Lorsqu'il arriva devant l'entrée il se demandait vraiment à quoi servait le judas qui se trouvait sur la porte si elle ne regardait jamais à l'intérieur : " Non mais c'est bien Faith, ouvre comme ça, la prochaine fois tu tomberas peut être sur un tueur en série. " fit-il remarquer. Bon, celui qui apparu à l'entrée n'avait pas vraiment la tête du tueur en série, mais on ne sait jamais.

" Salut Jo' ! " s'exclama alors le garçon tandis que l'ex Serdaigle vint le saluer. Maintenant que leur invité était arrivé ils allaient pouvoir commencer leur soirée. Faith proposa alors de quoi boire à Johan ce qui incita Faris à la titiller comme d'habitude : " Faith ou celle qui propose principalement des boissons alcoolisés à ses invités pour pouvoir les mettre dans son lit à la fin de la soirée, non parce qu'on a aussi différents jus de fruits si ça te tente Jo'. " dit-il en esquissant un sourire et affichant un regard moquer en direction de Faith.

" Eh ben voilà qu'est-ce que je disais. Alcool + Poker et elle essaye de nous faire croire que c'est nous qui voulons initier le strip poker c'est cela oui. Faith tu es perverses ! " lança-t-il sous forme de façon agressive comme pouvait par exemple le faire un détective lorsqu'il annonçait qui était le meurtrier. " Moi je suis pour un poker tout simplement, et plus tard un strip poker. De toute façon c'est pas comme si il y avait grand intérêt à reluquer Faith, si tu savais Johan tout ce qu'elle mange. " dit-il à l'adresse du Serdaigle. Encore une fois il se moquait de Faith, mais dès que le Serdaigle était là il ne pouvait s'en empêcher.

Il les laissa s'installer autours de la table de la salle à manger tandis qu'il alla chercher la boite à poker. Une boite comprenant les cartes mais aussi les jetons qu'ils utiliseraient pour représenter les mises. " Très bien vous êtes prêts ? " demanda-t-il une fois que la partie pouvait commencer, cartes et jetons distribués. Le but de cette partie n'était vraisemblablement pas de jouer pour gagner, mais de jouer pour faire passer le temps et se raconter leur année puisque à part Faris et Faith qui vivaient dans le même appartement, ils ne s'étaient pas vus beaucoup.

Faith lança un regard courroucé à Faris, lorsque ce dernier se pointa à la porte de sa chambre, après s'être joyeusement moqué d'elle, de ses cris de détresse, et de l'état de sa chambre. Rien que ça ! Autant l'achever, au point où il en était ! « Il se passe que tout fout le camp ! » s'exclama-t-elle avec exaspération, et d'une voix un peu étouffée car elle était pliée en deux pour ramasser le parchemin le plus proche. Cherchant à tâtons sa baguette sur le bureau, elle se redressa brusquement lorsque son meilleur ami oui elle en a deux, et alors ? lui fit remarquer qu'elle avait récemment fait le ménage (sous-entendant gracieusement que si c'était bien le cas, alors ses efforts avaient été vains). Elle jeta un regard circulaire à la pièce, examinant les lieux avec attention. Pas de pile de vêtements d'un mètre de haut sur son lit, pas d'étui à violons coincé sous des bouquins et des magasines, des dizaines de parchemins éparpillés un peu partout... « Bah... Si, pourquoi ? » Elle lui adressa un sourire angélique. Merlin savait à quel point Faris pouvait être pointilleux concernant le ménage. « Ne me regarde pas comme ça, comme tu l'as dit toi-même, c'est mon 'espace personnel' ! Et si je puis me permettre, tu n'as devant toi que le sommet de l'iceberg, mon cher ami. Allez, oust, avant que tu nous fasses une attaque ! »

Sauvée par le gong. La sonnette retentit avant que le brun n'ait pu l'obliger à faire le nettoyage de printemps de sa chambre. Qui plus est, le printemps est déjà passé alors c'est trop tard ! Ha ! Oui, personne n'a dit qu'elle était mature. Elle n'était pas non plus si désordonnée que ça, contrairement à ce que disaient les légendes urbaines. Elle avait juste sa propre définition du mot 'rangé'. Elle ouvrit la porte d'entrée sans attendre, un grand sourire aux lèvres. « Je comptais sur toi pour assurer mes arrières, Mosan ! Ne me fais pas regretter de t'accorder une telle confiance ! » répliqua-t-elle avec bonne humeur. Puis, elle reporta son attention sur Johan, qui lui annonçait qu'il n'était pas une créature de la nuit. « Si tu le dis ! Pourtant, c'est bien de nuit qu'on t'a trouvé en train de dérailler dans le passage de la sorcière borgne, n'est-ce pas ? » Elle se tourna vers Faris pour confirmation, ravie à l'idée d'évoquer des souvenirs du passé.

« Oui, c'est exactement ça. Je n'arrive pas à croire que tu aies révélé mon plan diabolique au grand jour, Faris ! » Elle leva les yeux au ciel, avant d'attraper une bouteille de whisky pur feu, qu'elle tendit à Johan, et une brique de jus de pomme qu'elle posa sur le comptoir pour Faris. « En plus, je te ferais remarquer que la bièraubeurre n'est pas alcoolisée, justement ! » Elle échangea un regard entendu avec l'ancien Aigle lorsqu'il fut question de Faris et d'alcool. « Ah oui ! Il n'avait pas essayé de t'embrasser ? » interrogea-t-elle en baissant la voix d'un air conspirateur. Elle ne perdit pas de temps pour proposer une partie de cartes, accusant le blond d'avoir pensé à un strip poker, avant d'être elle-même dénoncée par Faris. Une soirée plus que normale, donc. « Je l'ai vu dans tes yeux ! » répliqua-t-elle à l'intention de Jo', avant de faire face à Faris, qui se la jouait Columbo. Il ne restait plus qu'à lui envoyer la lumière d'une lampe en pleine face et elle se croirait au poste ! « Objection votre honneur ! Ce n'était qu'une proposition, on peut faire un Monopoly si tu as peur, Fafa ! » continua-t-elle joyeusement.

Ignorant superbement le commentaire du brun concernant son poids, elle attrapa une bouteille de whisky pur feu, et alla s'asseoir sur le canapé aux côtés de Johan. « Envoie les cartes ! » lança-t-elle avec enthousiasme. Elle était vraiment contente d'être en compagnie de ses deux garçons. Elle les avait rarement pour elle toute seule depuis que leur scolarité s'était achevée, et ça lui faisait un bien fou de les voir comme ça. Pour un peu, elle se serait crue de retour à Poudlard. Sauf que cette fois, elle n'avait pas de devoirs de Potions à torcher en vitesse bien après que l'heure du couvre-feu soit passée. Comme quoi, quitter Poudlard avait ses avantages !

" J'avais remarqué. " répondit-il lorsqu'elle raconta que tout " foutait le camp ". En même temps si on lui imposait de vivre dans la chambre de Faith il était normal de penser qu'on veuille foutre le camp, même lorsqu'on n'était même pas un être vivant. Il prit cependant un air faussement horrifié lorsqu'elle lui annonça que ce n'était que le sommet de l'iceberg avant de soupirer fortement pour souligner le cas désespéré de Faith en matière de rangement : " T'es clairement pas un bon parti comme femme toi. " ajouta-t-il avant que tout ne se bouscule pour l'arrivée de Johan.

Lorsqu'elle ouvrit sans hésiter la porte, Faris lui fit remarquer qu'elle aurait très bien pu avoir affaire à un tueur en série bien qu'elle ait répondu qu'elle comptait sur lui pour protéger ses arrières : " Je protégerai ton derrière, mais ça ne l'empêchera pas de te poignarder par devant. " dit-il. Première petite blague de la soirée et il n'était même pas alcoolisé ça promettait. Johan répondit cependant que de ce côté là avec lui il n'avait pas à s'en faire : " On sait jamais t'es peut être un tueur engagé pour découper Faith et qui a prit un cheveux de Johan pour prendre son apparence. " lança l'ex Gryffondor exprimant une théorie complètement folle qui n'avait ni queue ni tête. Et puis d'abord qui, à part l'association des fées du logis, souhaiterait la mort de Faith ? "J'espère dans tous les cas avoir plus d'impact qu'une batte tenue par Faith. " ajouta-t-il à la remarque de Johan. Il accentua bien le " tenue par Faith " qui précisait que la jeune femme n'était en aucun cas dangereuse.

" Entre nous on s'est un peu retrouver une fois tous les trois de nuit dans un passage secret. " précisa l'ex Gryffondor à ses deux compères en soulevant les sourcils. Lui ça avait été pour du cake à la banane. Que voulez vous, chacun ses priorités. " Enfin je dis ça je dis rien, je pense plutôt que vous êtes encore en train de me mener en bateau pour faire croire que votre rencontre dans ce passage secret était anodine alors que c'était surement planifié pour une orgie surprise à laquelle je n'étais pas invité c'est ça hein ?! " lança-t-il à l'adresse de ses deux camarades avant d'éclater de rire. Non sérieusement dans tous les cas, Faith, Johan, même s'il rigolait sur ça, il ne pourrait jamais les voir ensemble.

" Je sais que c'était ton plan Faith, tu es diabolique ! " s'exclama-t-il avant de prendre sa brique de jus de pomme et de détacher la paille pour la planter dans le petit rectangle en carton et siroter comme un gosse de cinq ans. " Une proposition que tu essayes de faire passer pour innocente, mais ton jeu ne marchera jamais avec moi vile Poufsouffle ! " rétorqua-t-il à la demoiselle en tirant la langue. Il était prêt pour un poker et alla chercher les jetons et les cartes avant de revenir sur la table de la salle à manger où Faith et Johan étaient installés. Il distribua les cartes, enfin, fit tout ce qu'il fallait pour jouer au poker (parce que je suis trop ignorant pour tout décrire en détail) et commença à lancer les discussions : " Bon alors comment ça se passe le boulot Joh' ? " demanda l'ex Gryffondor au blondinet.

Faith tira la langue à Faris lorsque celui-ci lui dit qu'elle était un mauvais parti. Pff, mauvaise langue, va ! Elle faillit répondre que ça n'avait pas d'importance, puisque son petit-ami ne semblait pas s'en soucier, mais se ravisa en songeant qu'il n'était pas nécessaire de ramener Damon sur le tapis. Elle ne voulait pas que l'ambiance soit tendue pendant toute la soirée, et elle s'était promis de tout faire pour ne pas évoquer de sujets compliqués. Et ce même si sa maudite bouche avait tendance à s'octroyer des moments d'indépendance et dire ce qu'il ne fallait absolument pas dire à des moments plus qu'inopportuns. Telle était la dure vie de Faith Of Curty.

Elle rit à la blague de son colocataire, se tournant pour lancer un regard éloquent à Johan. « Mouais, je n'en suis pas convaincue. La batte me semble finalement être un choix plus fiable. » commenta-t-elle tandis qu'elle s'écartait pour permettre enfin au blond de pénétrer dans l'appartement. « Je ne vois pas pourquoi quelqu'un chercherait à me tuer. » répondit-elle d'un air perplexe suite à la théorie bancale de Faris, franchement intriguée par l'idée que quelqu'un lui en veuille assez pour souhaiter se débarrasser d'elle. Elle n'était pas exactement le genre de personne à avoir beaucoup d'ennemis, et elle n'était pas non plus une grande personnalité du monde magique donc normalement, il y avait mieux comme cible d'assassinat... « Je te ferais remarquer que Jo' a failli faire une crise cardiaque quand je l'ai attaqué avec la batte, alors je dirais que mon impact n'était pas si mauvais que ça. » conclut-elle, enchantée de faire savoir qu'elle avait réussi à faire peur à quelqu'un.

Les gens normaux ? Elle était offensée ! « Par Merlin, je pensais que tu saurais après tout ce temps que je ne suis pas vraiment normale, Johan. Je suis déçue ! » répliqua-t-elle d'un air offusqué, la main sur le cœur. Puis, suite au commentaire de Faris, elle reprit: « Honnêtement, je crois qu'aucun de nous trois n'est très normal. » Les exclamations suivantes du brun (encore cette histoire de conspiration) ne firent que la conforter dans cette idée. Si Jo' avait besoin de preuves, il n'avait qu'à regarder Faris ! « Je te signale que j'ai été obligée de faire mon devoir en pleine nuit parce que le jour où j'étais censée le terminer, je me suis retrouvée face à face avec un Serdaigle complètement à l'ouest dans les toilettes des filles ! » rétorqua-t-elle d'un air victorieux, un sourire triomphal plaqué sur les lèvres. Parfaitement, c'était aussi la faute de Jo', en fait, si elle avait loupé son année en potions. Très bonne excuse !

Elle observa Faris siroter son jus de pomme en songeant qu'il venait totalement de se décrédibiliser et sourit devant cette image. « Vile Poufsouffle ? C'est pas contradictoire ça ? » C'est vrai quoi, les Noirs et Jaunes n'étaient-ils pas censés être l'essence même de la bonté et la pureté ? Pas du genre à être vils, justement ! Et du reste, elle n'avait aucun plan sous sa cape pour ce soir. D'ailleurs, même si elle en avait eu un, il n'aurait jamais eu le moindre rapport avec celui que son colocataire évoquait ! Elle se tourna finalement vers Johan, qu'elle avait accusé quelques instants plus tôt d'avoir pensé à un strip poker au lieu d'une simple partie de poker. Elle se rapprocha, les yeux plissés, observant le blond avec attention. « Ah bon, t'es sûr ? Nope, je maintiens que je l'ai lu dans tes yeux. T'avais l'air louche. » répliqua-t-elle d'un air dubitatif, les bras croisés. Sauf si Jo' avait toujours l'air louche ?

Malgré une conversation qui partait décidément dans tous les sens, les trois jeunes gens parvinrent finalement à s'installer pour commencer la partie de poker, et bien que concentrée sur ses cartes, Faith se tourna vers Johan lorsque Faris l'interrogea sur son travail. Il est vrai que des trois, il était le seul à toujours exercer le même métier depuis qu'ils avaient quitté l'école, étant donné que c'était visiblement une vocation pour lui. Ce qui n'était nullement le cas de la brune, qui pour sa part avait quelque peu papillonné avant de se fixer. Et encore, rien ne disait qu'elle ne changerait pas encore de voie.