Thème: Profitons du moments qu'il nous reste avant la fin...

« Coucou Sibelle. » Nicolas zonait un peu dans l'école lorsqu'il avait aperçu la jeune fille. Il l'avait suivi sans trop savoir exactement pourquoi. Il fallait dire aussi qu'elle faisait partie des personnes avec qui il passait le plus de temps, même si dernièrement il avait tendance à s'isoler un peu pour éviter qu'on lui pose des questions à propos du retour de Emma. Forcément, on l'embêtait avec ça, parce qu'il avait été le petit ami de l'ancienne préfète d'une part, mais aussi son meilleur ami à une autre époque, sauf que voilà, là, il était surtout celui qu'elle avait plaqué, il n'avait aucune envie de répondre à leurs questions... d'autant plus que celles-ci étaient principalement motivées par une curiosité qu'il jugeait malsaine.

« Je t'ai vu entrer ici, je t'ai suivie. » Tout simplement, pas besoin de mentir, c'était la vérité après tout. Elle lui demanda ensuite comment c'était la rentrée, le fait d'être en dernière année... il n'avait pas vraiment pris le temps d'y penser jusque là, du coup il n'avait pas vraiment de réponse.

« Je ne sais pas trop, je crois que je ne réalise pas encore très bien. » Il haussa les épaules, geste qu'il faisait fréquemment lorsqu'il ne savait pas quoi dire. La suite des propos de son amie le fit en revanche soupirer. Il adorait Sibelle, mais il n'en était pas amoureux. Il avait envie de s'amuser avec des filles en ce moment, mais jamais il ne jouerait avec les sentiments d'une de ses amies, donc il se retrouvait un peu coincé, parce qu'il ne pouvait pas lui apporter ce qu'elle désirait, et en même temps, il n'avait pas envie de se brider pour elle. Parce qu'il ne pouvait pas rester dans ce stade transitoire, il fallait qu'il tourne la page, qu'il passe à autre chose, il n'avait pas le choix.

« Ne t'inquiète pas, ce n'est pas parce que je ne serais plus à Poudlard qu'on ne sera plus ami. » Il sourit à Sibelle, mais il sentait venir le pire, et comme souvent, la suite lui donna raison. Il n'aimait pas ce qu'elle disait, d'ailleurs, son visage l'exprima clairement. C'était tellement, mais alors vraiment, tellement stupide de réagir comme elle le faisait. Il l'avait prévenu lorsqu'elle s'était déclarée, pourtant elle était restée, et maintenant, elle le menaçait. Car oui, il vivait ce qu'elle disait comme une menace. Un genre de chantage du type « si tu sors avec une autre, je ne te parle plus », ce qui le mettait dans la position délicate de choisir entre une de ses meilleures amies et le fait d'avoir une copine. Intérieurement, cela le mit en colère, extérieurement, il se contenta de se renfermer, l'air dur. Nicolas n'était pas colérique, heureusement, sinon, il exploserait plus souvent que de raison avec tout ce qu'il gardait enfoui en lui.

« Ce que tu dis est complètement stupide, c'est méchant et stupide. Tu me demandes de rester pour toujours seul, c'est ça ? Parce qu'à l'évidence je veux qu'on reste ami, je n'ai aucune envie de te perdre, mais toi tu me dis que si je vis ma vie, tu partiras ? Tu devrais réfléchir un peu plus avant de dire de telles bêtises, franchement... » Il siffla entre ses dents, méprisant. C'était sa seule manière de réagir à une chose pareille. Il éprouvait des sentiments pour Sibelle, pas encore de l'amour parce qu'il n'éprouvait pas de désir pour la brunette, peut-être parce qu'il se plaçait comme protecteur avec elle, alors qu'en général il choisissait pour sortir ou s'amuser des filles fortes qu'il ne pouvait pas blesser. Ceci n'empêchait pas qu'à sa façon il aimait Sibelle et que ce qu'elle disait l'énervait, d'ailleurs, elle eut beau lui dire d'oublier, il ne parvenait pas à se raisonner, il n'entendait que les paroles qu'elle venait de dire. Il sentait son sang bouillonner, et cela ne faisait que deux semaines qu'il avait arrêté (par la force des choses) sa thérapie. Génial. Il était encore bon pour recommencer l'été suivant.

« Tu joues n'importe comment, passe-moi ça. » Dit-il en tendant la main pour qu'elle lui passe la guitare, le visage toujours fermé. « Tu devrais venir avec moi en option art et musique, parce que là, c'est pas ça du tout. Tu demandais pour les profs, Maiden est sympa. » Mais comme parler guitare, musique, etc... ça ne lui disait rien, trop perturbé qu'il était par ce qu'elle avait dit avant, il s'assit à côté d'elle et gratta quelques accords de guitare. Il ne savait pas vraiment jouer, mais dans sa famille, tout le monde était un peu artiste, et Jenny lui avait montré quelques trucs en son temps. Jenny, c'était sa plus vieille sœur, actuellement, elle était journaliste. Il soupira encore une fois, en y repensant, il aimerait que sa sœur soit plus présente parfois, il avait tellement de choses à lui demander sur les filles, elles étaient toutes... tellement compliquée. Il croyait avoir déjà gagné le pompon avec Emma, mais Sibelle était encore pire.

« Sibelle. Ecoute. Je ne veux pas qu'on se fâche, alors j'aimerais qu'on se fasse une promesse. Si je fais quoi que ce soit avec une fille, je te promets que tu ne me verras jamais avec, et je ne t'en parlerais pas non plus, en échange, tu arrêtes de dire des trucs comme tu vas partir ou je ne sais quoi d'autre du même acabit, ok ? Te perdre serait horrible... mais je suis un mec tu sais, et pas vraiment le meilleur modèle en plus... » Il ne pouvait pas lui dire qu'il avait des vues sur une fille de leur maison, rien de sérieux, et encore moins de romantique, mais c'était ce qui motivait cette peur que les paroles de son amie avait fait naître en lui. Il savait qu'il ne résisterait pas à la tentation... mais il ne voulait pas faire de mal à Sibelle non plus... Quelque part, il voulait le beurre, l'argent du beurre, et le sourire de crémière. Pas brillant quoi...

« Si tu es d'accord avec ça, je peux te montrer comment on tient une guitare si tu veux, ou alors, je peux te chanter quelque chose, on n'est pas mauvais en chant dans ma famille. » Il espérait qu'elle dirait oui...

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Ah! Tu m’avais suivie? Tu avais peur que je fasse un coup? Pour ton information, Je ne suis nul autre que Sibelle!

Avec une pointe d’humoristique tout en taponnant ses mains sur le banc.

Elle était surprise qu’il ne réalise pas qu’il était au dernier de la course avant l’obtention du diplôme de Poudlard. Comme quoi que ses vacances n’étaient pas encore terminé pour lui.

C’est parce que les vacances sont terminés mon cher… Et que tu dois penser à ta fin de l’année!

Elle croisa ses bras pour faire ressortir son air espiègle. Elle aimait sortir ses répliques qui à pour but de déstabiliser son ami.

Depuis qu’elle avait dit son sous entendu en ce qui concerne leur relation. Elle pensait bien faire quoi! Elle ne voulait pas en faire un drame. De plus, c’est ce que sa thérapeute lui avait dit de tout dire ce qu’elle pensait bas. Ce qui pourrait libérer certaines sources d’angoisse. Mais là non, ça ne va pas du tout. Au lieu de suivre les conseils, c’était plutôt les ennuis qu’elle avait à ses frousses. Elle n’a donc pas mais vraiment pas le juste milieu. Elle n’avait pas calculé l’ampleur de sa pensée ce qui pourrait être porté à son ami Nicolas. Elle ne l’avait jamais vu dans un état de frustration. Elle vit ses yeux noirs, on voyait alors qu’il était extrêmement en colère ce qui gonfla sa frustration.

Méchant? Ce que je dis c’était MÉCHANT? Ce n’était même pas même pas la question! Je te dis ce que je ne pense point. Pis toi… Toi tu t’imagines que tu vas rester un pivot qui va rester tout seul? Évidemment non! Ce n’est même pas que je voulais dire. Pis dire que c’était un des conseils de ma thérapeute! De toute façon j’ai arrêté. Je n’en n’étais plus capable de me gratter le fond de trouver les réponses.

Elle le disait tout un trait en hurlant, elle se mit aussi à gratter sur son ancienne blessure. Un vieux tic qui encore une fois, sa thérapeute n’arrivait pas à l’enlever. Alors, à quoi servirait de continuer d’y aller consulter quand elle savait que cela ne servira à rien. C’était comme payer pour un service inutile. Pis de toute façon, elle n’avait plus le cœur d’y aller non plus.

Elle essaya de se changer d’humeur en lui changeant d’idée de parler des professeurs de cette année. Mais au lieu d’avoir une réponse, il lui critiqua qu’elle l’avait blessé…

Encore en furie, elle se pompa de plus en plus en serrant ses points, puis pendant un long moment elle avait réussit à se détendre, mais pas tout à fait à cent pour cent non plus. Elle se dirigea pour gratter sa guitare en lui disant d’oublier ce qu’elle venait de dire. Cela ne servira à rien. CE pivot n’arrivera jamais à lui comprendre. Il est un mec, donc forcément il ne comprend rien au gente féminin point! Elle se mit à gratter la guitare avec une fausseté qu’elle préférerait jouer avec le piano. C’était l’instrument dont elle perfectionne par excellence. Puis ce pivot lui rétorqua alors qu’elle ne connaissait rien à la guitare. Hé bien, c’est ce qu’il peut être imbécile! C’est bien normal. Elle ne l’avait jamais apprise à le jouer correctement.

Normal que je ne sais pas, je ne l’ai jamais apprise! Pour l’option d’art, je m’y suis inscrite depuis ma rentrée… Je fais mes cours privés internationales au piano.

Voilà ce qu’elle lui rétorqua d’un ton sec en lui tendant la guitare qui lui tendait pour s’en aller un peu plus loin. Elle s’approcha alors d’une fenêtre pour sécher ses larmes. Elle en avait assez de lui, de ses colères. En y réfléchissant bien, elle devait bien être parano. Elle savait trop bien qu’elle devait changer, mais finalement, cela ne changera pas. Quand on aime une personne si forte, les niaiseries peuvent embarquer avec. Elle réalisa encore une fois, qu’elle avait faite l’imbécile, ce qui l’a désespéra encore plus.

Elle glissa alors avec l’aide du mur pour se retrouver sur le plancher. Elle ne savait plus quoi dire ni quoi faire. C’est alors que son ami lui a demandé de faire une promesse. Qu’en résumé, il fera en sorte qu’elle ne souffrira plus… Est-ce une chose qu’on pourrait lui demander? Non, elle sait très bien qu’il a le droit d’être heureux, même avec la fille qu’il aimera. C’est son droit, c’est sa vie et moi et bien je vais tenter de faire la même chose.

Tu as le droit d’aimer qui tu le veux…

Elle soupirait tristement… Elle ne savait pas comment lui expliquer.

Je m’en fous si tu aimes une autre. J’ai compris, j’ai faite l’imbécile. Il faut que j’apprenne à vivre avec. Je le sais très bien que mes excuses ne seront jamais à la hauteur de ce que tu as pu vivre à cause de moi. Je t’en mets de la pression, d’en plus qu’Emma. Pardon, je n’ai jamais voulu que cela arrive. Cela est en faite de ma faute. Je le sais trop bien qu’on ne peut pas forcer une personne à m’aimer. Qu’elle idiote que je suis. Arrête de dire que tu n’es pas terrible comme meilleur modèle. Parce que pour moi tu es un excellent modèle! Ce n’est pas un hasard si… bref…

Elle ne voulait plus en parler. Ce sujet sera désormais clos. Elle en avait assez de lui courir quand elle sait très bien qu’il ne flanchera pas. De toute façon, il a encore Emma en pensé. Aussi bien alors de l’oublier. Même si cela lui faisait plus de mal qu’auparavant, puisqu’elle devait mettre un terme définitivement.

Elle se leva et alla sur le banc ou son ami était toujours assise.

Je suis d’accord, mais je te promets de ne plus faire de crise si tu m’annonces d’un jour au lendemain que tu aimes une fille. Je ferais la gentille fille. D’une amie compréhensive. Je vais essayer de me trouver une autre perle. Parce qu’au final, j’y tien à notre amitié et je ne veux pas que ça devienne de plus en plus compliqué entre nous. Il m’aura fallu de ta crise pour me réveiller.

Elle lui serra sa main en signe de soumission. Elle devait maintenant faire une croix avec lui. Ce sera dur, sans aucun doute. Mais ce sera pour le mieux pour lui et aussi pour Sibelle.

Oui, je veux apprendre la guitare, mais chante moi donc si tu es capable de chanter, voir si dans la famille des Jones vous êtes des King, des rois de la chanson?

Elle lui transmettra un sourire moqueur. L’humour, c’était sa marque de commerce pour oublier les occasions gênantes. Combien de fois qu’elle se disait que ce sera un nouveau départ. Plusieurs fois certes, mais cette fois, ce sera la bonne. Elle n’obtiendra rien de lui que de l’amitié. Parce que dans le fond, il ne l’aime pas. Il l’apprécie plutôt comme amie.

Elle lui donna un simple bec sur sa joue, juste comme ça. Parce qu’elle voulait le remercier pour d’être resté lui-même, de s’excuser pour ses erreurs.

Merci Nick, je te dois mes sincères piètres excuses pour tout ce que j’ai pu te faire depuis le début. Je réalise avec effrois de tout ce que j’ai pu te faire traverser depuis qu’on se connait. Je me demande comme tu fais pour rester auprès de moi. Parce qu’au final, je serais partie. Je me mets à ta place et je me sentirais seule. J’ai honte de moi, de ce que je suis, parce que je suis faible…

Tout en versant quelques larmes, elle gratta les cordes de guitare que Nick tenait dans ses mains. Même si cela ne sortait pas correctement, curieusement, cela lui calmait. Elle mit sa tête sur son épaule. Elle avait besoin d’un moment de chaleur, cela lui faisait penser à sa mère. Combien de fois qu’elle posait sa tête sur la sienne. C’était devenu une habitude. Pour passer le temps de ce laps de silence qui s’écoulait, elle se mit à chantonner une chanson. Mais ce n’était pas n’importe quelle chanson. LA chanson qu’elle affectionnait beaucoup, malgré qu’elle soit triste résumait ce qu’elle vivait. En espérant que son ami le comprenne le sens de la chanson qui ne parlait d’une femme qui essayait de vivre malgré l’enfer qu’elle avait vécue.

« Tu sais bien que les examens ne sont qu'une formalité pour les gens comme nous ma chère, nous ne sommes pas des aigles pour rien. » Nicolas ne s'inquiétait pas pour l'avenir de toute façon, il était bien trop préoccupé par le passé pour ça. L'avantage c'est que du coup, peu importait ce qu'il se passait, cela lui était égal. Son petit côté je-m'en-foutiste en énervait par ailleurs plus d'un dans l'école, mais là encore, il s'en moquait.

« Belle preuve de persévérance que d'abandonner sa thérapie. » Rétorqua Nicolas, plus agacé qu'autre chose. Elle commençait à lui courir sur le haricot là, ça servait à quoi alors qu'ils aient bosser à la sandwicherie si c'était pour qu'elle abandonne hein ? Non mais vraiment ! Quelle idiote ! Elle était en train de battre Emma dans son top personnel des nanas qui lui pourrissait l'existence avec leurs problèmes à elle (et c'était difficile puisque à l'origine Emma l'avait plaqué pour fuir sa vie, donc elle avait quand même quelques points d'avance dans le classement à la base). Et puis des fois, au lieu de dire ce qu'elle pense, elle ferait mieux de se demander si ce qu'elle pense est intelligent, et là c'était pas le cas, et il maintenait que c'était méchant. Elle lui demandait de choisir entre avoir une vie amoureuse et elle, alors oui, c'était déloyal, point. Il n'en démordrait pas !

La colère passé, il tenta de parler d'autre chose, mais elle semblait vraiment vouloir se disputer avec lui aujourd'hui. Il préféra prendre la guitare et ne pas répondre, il était aussi inscrit au cours d'art et musique, mais ça, elle le savait sûrement déjà.

« Mais non, c'est pas ça Sibelle... je t'aime mais pas comme tu voudrais c'est tout. Tu es importante pour moi mais... je ne sais pas... dis-toi que, peut-être, c'est seulement que niveau timing, c'est pas le bon moment pour moi. » cela l'ennuyait qu'elle pense qu'il la voyait comme un fardeau. Bon, il n'avait pas apprécié sa petite scène, mais en dehors de ça, il ne pensait pas qu'elle fût une gêne. Ce n'était pas un problème non plus qu'elle soit amoureuse de lui tant qu'elle n'essayait pas de l'empêcher de vivre sa vie à lui. Il pensait bien que ça lui passerait de toute façon... regardez Emma ! Elle l'avait vite oubliée, elle, un éclair de connerie et la voilà qui part pour Salem. Tout ça pour revenir douze mois plus tard, il est bon de le préciser.

« Ce n'est pas une crise Sibelle, c'est juste qu'à un moment donné, il faut être lucide. Notre relation ne pourra pas durer si on ne fait pas chacun un petit effort. Je suis parfaitement capable de faire preuve de tact avec toi, mais pour moi l'amitié passera toujours avant l'amour. Tu sais bien que j'essaie de redevenir ami avec Emma donc que ce ne sont pas des histoires. Je veux qu'on reste ami, quoiqu'il arrive, le reste ne regarde que toi... enfin, si on veut. » Elle disait vouloir l'oublier et il espérait qu'elle y arriverait, toutefois, il savait que cela ne fonctionnait pas comme ça, sinon, il ne continuerait pas à penser à Emma. Il le faisait moins qu'avant, mais tout de même, il y avait cette sorte de nostalgie qui ne le quittait pas lorsqu'il repensait à l'ancienne préfète. Tout était clair entre eux cependant, et il espérait qu'il en soit de même avec Sibelle maintenant. Il avait besoin de ses amies.

Elle lui demanda de chanter, et il le fit. Nick ne chantait pas aussi bien que Roman, mais il faisait quelque chose de bien quand même. Il lui chanta « Petite Marie » sans trop savoir pourquoi prendre cette chanson du répertoire français, sûrement parce qu'il avait appris avec sa mère à la jouer. Il ne savait pas faire de la guitare correctement, il n'avait appris qu'à imiter, du coup, il se retrouvait avec un répertoire assez restreint. Il cessa de jouer lorsqu'elle lui déposa un baiser sur la joue, alors il lui sourit. Il n'était pas rancunier, sa colère était oubliée, même s'il faudrait qu'ils reparlent de cette histoire de thérapie abandonnée à l'occasion.

« T'inquiète va, j'adore les demoiselles en détresse. » Ok, il blaguait, mais il fallait bien détendre un peu l'atmosphère puisque là, elle commençait à pleurer, et ça le gênait, parce qu'il se sentait en grande partie responsable de ces larmes, tellement qu'il n'écouta pas vraiment les paroles de sa chanson, il était préoccupé. Peut-être qu'il devrait en effet se trouver une copine de façon à ce que Sibelle puisse vraiment l'oublier... Il poussa un léger soupir.

« Tu n'es pas faible Sibelle, juste fatiguée. » Mumura-t-il alors en posant la tête sur le haut du crâne de son amie. « Mais ça ira tu verras. » Il voulait y croire parce qu'il ne souhaitait que le bonheur de son amie. Il ne savait plus comment l'aider alors qu'elle avait complètement abandonné sa thérapie. Il pensait pourtant que cela l'aiderait, lui ça l'avait beaucoup aidé, vraiment. Même si ce n'était jamais parfait, il avait appris à se contrôler, au moins assez pour qu'il ne se sente plus autant en détresse psychologique. Il faisait moins semblant aussi, avec ses proches, il était plus naturel. Il pensait que Sibelle avait encore du chemin à faire pour s'en sortir, mais il fallait qu'elle continue à y croire, parce que là, à chaque fois qu'ils étaient ensemble en tête à tête (donc pas comme quand ils bossaient à la sandwicherie), elle se mettait à pleurer. Il se disait que c'était sa faute, mais qu'y pouvait-il ? Se serait pire si il lui mentait non ? Il ferma les yeux un instant, il ne savait plus quoi faire. Il n'avait rien d'un bon garçon, mais elle comptait sur lui, il était un modèle, elle le disait. C'était peut-être trop de responsabilité pour un mec comme lui qui ne vivait que dans le deuil de la perte de quelqu'un qui l'avait sauvé, quelqu'un qui était mort pour lui... Et pourtant... jamais il n'avait songé à se défiler...

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Si tu le penses comme ça… Moi je veux me donner toute les chances de mon côté pour avoir les portes pour les métiers que je pourrais choisir. Donc j’étudie, bref, plus que toi bien sur!

En lui taponnant son ventre pour le faire réagir. Bien sur que sa maison, ils ne sont que des érudits, des aigles qui aiment travailler davantage. Ce n’est pas pour rien qu’un jour Sibelle s’était retrouvé à l’infirmerie pour négligence de santé. Un mois au repos ce n’était pas rien. Elle était si faible qu’elle s’était endormie pendant 3 jours. Zeno, son tuteur (quand il était présent en ce moment là) Il l’avait prit soin d’elle. Maintenant qu’elle sait que sa limite se résumant 10h par soir pour le temps des études. Elle se fiait maintenant à ça…


Ce… Ce n’est pas une preuve de persévérance… C’est trop dur! J’ai craqué bon! Je pensais que j’y arriverais et non, je n’y suis pas arrivée. Et puis, j’ai trop de colère pour continuer de toute façon…

Ce n’est pas parce qu’elle voulait arrêter, c’est juste qu’elle avait atteint sa limite de souffrance. Souffrir pour se faire traiter tout les soucis de son passé. S’en était trop pour elle. Elle ne voulait pas s’y rendre jusqu’à se pendre tout de même! Elle était, tout simplement incapable! Elle n’avait plus de force. Elle passait ses jours à pleurer à l’insu de son ami dans son condo. Elle avait vidé toutes ses boites de kleenex dans une journée. Il fallait le faire!


Peut-être que je vais y retourner, parce je ne sais pas. Parce qu’il n’a pas juste ça. Un jour peut-être tu comprendras…

Elle soupira, elle aimerait bien sentir mieux. Sa thérapeute avait gratté un autre niveau, un autre secret et celle là au final, ça l’a tué et mis fin à sa thérapie. Elle avait réussit à creuser le fond de ses blessures et celle là, c’est clair qu’elle ne s’en remettra jamais.

Si tu me dis que je suis importante pour toi, je vais en rester là. Parce que, parce que la je suis triste de te faire du mal. Alors continuons pour que l’année commence bien.

Elle savait trop bien qu’elle avait gâché le début de la rentrée par sa crise inutile. C’était peut-être une barricade, une protection. Quand toute ta vie tu as gardé toute ses rancœurs et qu’un jour comme ça tu les craches. Ce n’est pas la meilleure solution et qu’au final, c’était même imbécile. Mais elle avait réagit sous l’impulsivité et ça c’était mal!

C’est vrai Nick, il faut que je fasse de gros effort. Je suis d’accord que l’amitié doit passer avant l’amour. Je crois que je sais pourquoi même du pourquoi je fais tout ça. J’aimerais vraiment faire mon deuil de ma mère. Je n’ai jamais été capable de passer par-dessus. Est-ce une réaction instantanée que j’avais de m’accrocher à toi pour me sentir mieux? As-tu réussis à faire un semblant de deuil avec Marina pour que tu vives normalement sans avoir les remords?


Sinon, elle se faisait un cadeau. Il chantait la petite Marie. Bon c’était banal mais il chantait terriblement bien. Et puis, même s’il grattait la guitare un peu difficilement, c’était l’effort qui comptait non?

Je ne savais pas que tu avais la voix. J’aime bien la chanson. Tu devras me faire des chansons en privé.

Elle sortie sans langue pour lui signifier qu’elle plaisantait. Même si elle était triste, elle savait quand même s’amuser un peu. Elle savait que tôt ou tard, elle devra fermer le livre et laisser sa mère rejoindre ceux qu’elle aime. Oui elle souffre encore, mais essayer d’y croire fort qu’elle est mieux là. C’est difficile, sans aucun doute. Mais elle espère toute de même que tout va se régler. Elle devait aller au cimetière, mettre fin à son deuil. Arrivera-t-elle toute seule? Il le fallait. Avec tout les déboires, il fallait qu’elle s’en sorte et plus vite que ça! Parce qu’au final, elle sombrerait. Elle avait un autre secret et celle là, si elle ne se corrige pas. Elle pourrait devenir comme son père, ce qui semblait dire sa mère, il buvait à tous les jours et Sibelle devenait comme lui. Comme si c’était une histoire familiale! Ce que son ami ignore, c’est qu’elle a des tendances alcooliques et avec son diabète, ce n’était pas fameux. Elle avait trouvé une façon d’oublier sa mère en buvant, ce qui une fois saoule, elle se sentait bien. Elle buvait les fins de semaines depuis le début de l’été, ce qui ne dérangeait pas pour le travail puisqu’elle commençait toujours les lundis et que les dimanches, c’était de se remettre de sa brosse de la veille!

C’est vrai que je suis fatiguée, je me demande comme j’ai pu me tenir avec tous les évènements depuis deux ans. À y penser, j’ai besoin de vacances. Si tu reste mon ami et que tu me soutiens, ça devrait aller comme tu le dis. Je vais aller au cimetière demain et faire mon deuil. Je ne sais pas ce qui va se passer, si c’est pour mieux changer. Alors, je vais aller au front.


Elle essuya ses larmes et se lova sur l’épaule de son ami. Sa chaleur lui rassurait. Elle senti le crâne de son ami s’appuyer sur la sienne. Il FALLAIT vraiment qu’il se passe de quoi, parce que sinon, elle ne sera jamais en paix. Elle n’est pas venue sur terre pour terrasser les vieux souvenirs tout de même!

Nicolas haussa les épaules sans vraiment réagir. Il travaillait, assez pour réussir, mais il ne voyait pas l'intérêt de se bouffer la santé pour ça. Il avait des amis qui avaient besoin de ça pour se rassurer, Sibelle, Elyna, Charisma, Emma même... et bien lui, non, il savait qu'il pouvait facilement réussir, donc il ne voyait pas pourquoi il se fatiguerait. Après tout, les travailleurs, c'étaient les Poufsouffle, pas les aigles, hein, sinon ça se saurait ! Eux, ils étaient intelligents, c'était déjà bien.

« Parce que moi, bien sûr, je n'ai aucune colère en moi, c'est ça ? » Il commençait à en avoir marre qu'elle se plaigne sans essayer de s'en sortir. Il n'aimait pas ce comportement, enfin, c'était surtout parce qu'elle venait de lui dire sa grosse bêtise qu'il était encore en colère donc peu enclin à la plaindre. Au demeurant, c'était vrai, lui aussi était en colère, lui aussi il n'avait pas de chance dans la vie, il avait vu sa voisine mourir devant lui parce que dans son quartier il n'y avait que des vols, du racket, des agressions en tout genre. Ses parents ne pouvaient pas lui offrir mieux, d'ailleurs sa thérapie, il la payait lui-même. Il en avait eu marre que sa mère pleure parce qu'elle ne pouvait pas lui offrir ça, elle avait fait caissière à un moment à cause de lui, alors que sa mère était une (mauvaise) actrice, et qu'elle était très fragile, trop pour le monde réel. Nicolas le savait, sa mère était une bonne mère, mais elle ne pouvait pas travailler, leur père assumait seul le budget, et il ne gagnait pas beaucoup, alors ils étaient pauvres. Nick s'en fichait, mais oui, il était en colère contre tous ces gens qui étaient pauvres comme lui et qui croyaient qu'à cause de ça ils pouvaient excuser tous leurs crimes. Même si c'était un autre genre d'excuse, Sibelle faisait la même chose, elle se cachait derrière ses problèmes pour ne pas assumer la réalité. Finalement, elle était comme Emma. Une réalité qui ne faisait clairement pas pencher la balance en faveur de la brunette. Il avait déjà donné dans les filles qui fuyaient les difficultés, merci bien, il n'était pas prêt à recommencer.

« Tu devrais y penser oui, parce que ce n'est pas à moi de comprendre Sibelle, c'est à toi de le faire. Il va falloir que tu acceptes que tu es la seule à pouvoir t'aider, moi, je suis juste là pour te soutenir, mais si tu ne fais pas le premier pas, je ne peux rien faire. » Sa colère retombait au fur et à mesure, mais c'était vrai ce qu'il disait, personne ne pouvait l'aider lui, et personne ne pouvait l'aider elle. Ils étaient les propres maîtres de leur destin.

« Oui, tu as raison, mieux vaut ne plus en parler. » Voilà, c'était la meilleure solution.

« Personne n'a dit que je n'avais pas de remord. Seulement, la différence, c'est que moi je vis avec, toi ce sont uniquement des pensées négatives qui vivent en toi, tu n'avances pas avec, tu te fais écraser par elles. Ce qui revient à ce que je te disais tout de suite au fond. » Il n'avait pas prononcé le nom de Marina, il ne le faisait que lorsqu'il y était obligé. Il pensait à elle tout le temps, mais dire son nom, c'était comme invoquer son esprit, il s'y refusait. En plus, dire qu'il vivait normalement, c'était peut-être un peu exagéré, parce qu'il était quand même fortement perturbé, sinon il n'aurait pas besoin d'une thérapie pour arrêter de se scarifier.

« Nous sommes tous artiste dans ma famille... » Enfin à plus ou moins grand niveau, et grand intérêt, Nicolas n'était pas le plus motivé dans la famille. Il aimait bien, mais ça restait du loisir.

« C'est bien, tu vois, c'est comme ça qu'il faut penser. » Nicolas lui caressa les cheveux, il fallait vraiment qu'elle arrête de se prendre la tête.

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« J'espère que cette fois ce sera la bonne. » Lui dit-il en souriant avec plus de douceur cette fois. « Hum oui, carpe diem... cueille le jour. C'est comme ça qu'il faut vivre. » Nick préférait lorsqu'elle parlait de cette façon. Il n'aimait pas quand elle baissait les bras, pire, il lui en voulait, parce qu'elle se montrait faible alors que lui il faisait tout pour remonter à la surface. C'était vrai que c'était triste qu'elle ait perdu sa mère, lui, s'il avait perdu la sienne, il ne savait pas ce qu'il aurait fait. Il aimait tellement sa maman... mais le fait était que chacun avait ses propres problèmes, et puis, il était bien placé pour savoir combien la vie était cruelle. Elle n'envoyait pas de message pour prévenir que tout allait déraper. Lui, en une journée, même pas, quelques heures, sa vie avait basculé il y avait sept ans de ça. Plus rien n'avait été pareil après la mort de Marina, c'était comme ça, c'est tout. Et par ailleurs, il pensait ce qu'il disait, à chaque jour suffisait sa peine, pas la peine de s'en rajouter... et dans son cas, il avait fait une promesse. Il devait être heureux. Il l'avait dit à Marina. Et croyez bien que ce n'était pas du tout une promesse facile à tenir...

« Je ne crois pas, non. Je suis bien pire que la plupart des malades. » Il sourit, non, lui thérapeute, ce n'était pas possible. S'il était guéri encore, peut-être, mais ce n'était pas le cas. Mais c'était vrai qu'il allait quand même devoir se trouver quelque chose à faire dans le futur car il n'avait plus que quelques mois avant de sortir de l'école. Il pensait en sortir avec des bonnes notes, ce n'était pas vraiment ça le soucis, mais tout de même... les notes ne servaient à rien lorsqu'on ignorait quoi en faire !

« Je me verrais plutôt dans le social, genre assistant social, un truc comme ça. Quelque chose de moins médical. » pour aider les gens comme ses parents qui étaient des bonnes personnes avec des problèmes qui les dépassaient par moment. Ou les gens comme Marina qui mourraient sur le trottoir (sans jeu de mot hein, Marina n'était pas une prostitué!), pour aider les gens bien à s'en aller des endroits pourris où il avait grandi. C'était une idée comme une autre... mais il ne savait pas si ça existait chez les sorciers.

« Ah, du piano ? Ma mère est actrice elle. Mais pas du genre actrice glamour, elle fait plutôt les pubs pour le dentifrice... enfin, elle faisait. Elle a arrêté, elle en a marre qu'on la juge seulement pour son physique. » Mais en même temps, elle jouait mal, est-ce que c'était la faute des réalisateurs ?

Ils changèrent ensuite de sujet pour parler des projets pour le week-end.

« Je ne sais pas, peut-être m'entraîner pour la chorégraphie de Sterne. Je n'ai pas beaucoup fait mes exercices cet été... Romilly va m'étriper si elle l'apprend. Et toi, que vas-tu faire ? » Romilly était la présidente de Sterne, et elle avait tendance à faire preuve d'un sacré caractère quand il s'agissait de faire marcher la troupe au pas.

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Elle répondit à son sourire. Oui vraiment, ce sera la bonne. Demain sera un nouveau jour. Elle en était certaine toute de même. Elle en avait assez de ressasser les mauvais souvenirs. Pourquoi rester dedans si on peut être heureux autrement? Voilà… Tout est dit et il n’y avait rien d’autre à saisir…

Elle n’en croyait pas un mot quand il déclara bien pire que la plupart des malades. Ou va-t-il chercher tout ses idées là? Si elle disait qu’elle le verrait bien dedans. Dans le rôle de thérapeute, c’est parce qu’il savait écouter, savait soutenir une personne! Non, c’est mieux d’avoir plus de vécus pour pouvoir ensuite le transmettre et leur montrer le chemin parcouru. Elle en était certaine qu’il ira mieux un jour. Pour l’instant, c’était encore difficile, mais avec le temps… Les choses arrangeront.

Hey! Ne dis pas de choses comme ça. Tu n’es pas bien pire, tu es quelqu’un qui a ses difficultés point. Comme moi finalement!


En y réfléchissant, elle le verrait bien dans le monde de travailleur social. Pourquoi pas? Elle verrait en clair d’aider les gens dans leur problème à retrouver leur confiance. Quand on a été victime d’un acte, que ce soit viol, d’un meurtre, de suicide… etc… Vous me suivez tout de même? Eh bien, la plupart des gens se sont renfermés. Il faut aller de l’avant et non se cacher parce que la douleur étant trop dense, ne veule pas se faire aider. Ça Sibelle vient de comprendre ce sens là. Ce n’était pas la faute à sa thérapeute si elle avait réussit à découvrir ce qu’elle tentait de le cacher. Elle faisait son travail. Elle aussi elle aimerait bien se trouver quelque chose dans le même genre. Aider les gens, c’est ce qu’elle souhaite elle aussi.

Oui, c’est vrai que je te vois aussi dans le métier social, que ce soit travailleur, assistant. Moi j’aimerais bien ça… J’ai trop de vécue pour ne pas aider à mon tour…

Houaaa… Ta mère actrice. C’est formidable. Je n’aurais jamais pensé à ça… Mais c’est chiant je l’avoue de se faire juger pour le physique… ce n’est pas ce qui a de fameux quand on y pense!

Elle l’aurait giflé si la personne l’a juge comme ça. Oui, elle pouvait être agressive toute de même. Ne pensez pas qu’elle serait douce et soumise. Non! Elle pourrait même arranger le portrait de quelqu’un si ça lui dérangerait trop…

Ah! Je ne savais pas que tu faisais des chorégraphies. Eh bien, eh bien… On découvre tout sur toi. Chanteur, chorégraphe, artiste. Mouais, t’es un gars pleine de ressource!

Chorégraphe! Eh bien, on ne rit plus hein… ça l’a toujours passionné de voir des chorégraphes faire plusieurs mouvement de danse. Une fois, pour un spectacle, elle devait pianoter sur le piano sur l’air de Casse Noisette. Une autre faisait les pas de la danse. Elle adorait cet univers. Si ce ne serait pas de son handicape, elle le serait devenue aussi. Elle aimait ce que les gens faisaient. Il survoltait au milieu de la scène pour s’arrêter comme si rien n’était. Elle avait de l’admiration pour ces gens là, comme son ami en faisait… Bon, lui n’était juste débutant, mais toute de même!

Heum… Je ne sais pas trop. Mettons qu’ici, on ne peut pas franchement faire grand-chose. À part de jouer au jeu des échecs ou jouer à la grande échelle de version échec… Je crois que je vais être ici et jouer ma musique ce que j’ai apprise cette semaine. Sinon lire ou bien faire mes devoir, mais je suis trop en avance cette semaine alors je n’ai pas envie de le faire. Bref, je n’en sais trop rien encore. Si tu as une idée évidemment, fait moi le savoir!

Comme le sujet était porteur de conflit, Nicolas laissa de côté le sujet de leur avancée dans la vie, tentant plutôt de se projeter dans le futur, et plus précisément dans son futur métier. Peut-être que le social ce serait bien, il faudrait qu'il voit ce qu'il y avait à ce sujet de possible au ministère ou s'il devrait plutôt se tourner vers des formations moldu.

« Pareil. Cela dit, je ne sais pas encore, il faut que je me renseigne, tout ça... et puis, je me demande si je suis assez fort pour ça. » Pour aider les autres, il fallait commencer par s'aider soi-même. C'est ce qu'on lui disait toujours.

« En même temps, ça reste entre nous, mais sans son physique, ma mère n'aurait jamais décroché de rôle, elle ne joue vraiment pas bien. Elle a d'autres qualités artistiques, malheureusement, elle s'est obstinée sur la mauvaise voie. » Ce qui n'était pas tellement important, il ne pensait pas que le couple de ses parents auraient survécu si sa mère avait fini par percer. Elle aurait sûrement perdu la tête, envoûtée par les paillettes... enfin, il se trompait peut-être, comme ce n'était pas arrivé, il ne faisait que des spéculations sur la question. Toutefois, il n'avait jamais eu envie que sa mère devienne célèbre. On lisait partout que la célébrité changeait les gens, et il aimait sa mère comme elle était.

« Oh, non, la chorégraphie n'est pas de moi mais de Romilly. Moi je la danse, c'est déjà bien suffisant. » Il n'était pas assez doué en danse pour être chorégraphe. Il ne faisait le club que pour s'amuser et se détendre. Lorsqu'il dansait avec les autres, il oubliait un temps pas mal de choses. Et il n'était pas non plus si mauvais, c'était juste qu'il n'avait pas le meilleur niveau car il y avait d'autres personnes dans le club qui prenait la danse bien plus au sérieux que lui.

« Désolé, mais je n'ai aucune idée. Je sais que Corey cherche des gens pour monter un groupe de jeux de rôle si jamais ça t'intéresse, mais à part ça... je ne vois pas. Tu pourras toujours venir me voir m'entraîner à la danse si tu t'ennuies vraiment. » Il se leva et s'étira de tout son long. « Bon, tu sais quoi ? Moi je vais rentrer à la salle commune. J'ai envie de me faire un thé et je dois avoir des gâteaux aussi. » Après tout, s'ils ne jouaient plus avec les instruments, ils n'avaient plus rien à faire ici. Et contrairement à Sibelle, il n'avait pas tellement d'avance dans ses devoirs, il allait falloir qu'il s'y mette. C'est qu'à bosser tout l'été, il n'avait pas beaucoup révisé... pfiou ! Mais un thé, avant même de travailler, ça semblait être une bonne idée, ça les remettrait d'aplomb. Et puis, ils n'allaient pas rester indéfiniment là, hein.

« Moi j'y vais en tout cas. » Joignant le geste à la parole, il fit un signe à Sibelle pour qu'elle le suive si elle voulait et il sortit de la pièce direction la tour des Serdaigle avec sa promesse de thé à la menthe et de sablés au chocolat !

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{Terminé pour Nicolas}

PORRIDGE

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