Deux filles heureuses [PV]

« Oui, oui, je vais te montrer, mais on va d'abord te faire un arc, d'accord ? Le mien risque d'être trop lourd pour toi, je suis plus grande et puis j'ai plus l'habitude. »

Ca c’est vrai qu’Ava n’avait jamais tenue d’arc de toute sa vie, et qu’elle n’espérait pas savoir s’en servir tout de suite, mais elle éprouvait une réelle fascination pour la culture de son amie et l’admirait pour la foi qu’elle mettait dans ce qu’elle faisait. Et puis, même si la rouquine sur le fait qu’Ehawee venait de se dire plus grande, il fallait bien qu’elle reconnaisse que c’était totalement vrai, mais bon… C’était tellement un gros complexe pour Ava, sa taille, qu’elle n’aimait pas qu’on en parle quoi. Enfin, bien sûr, elle était tellement contente d’être là avec la blonde et d’en apprendre plus sur sa culture, les amérindiens et tout ça, qu’elle n’en accorda pas beaucoup d’importance. C’était quelque chose qu’elle ne pourrait jamais changer, elle était petite c’était un fait et elle le resterait toute sa vie, autant apprendre à vivre avec hein.

« Viens, on va couper une branche ! »

Après avoir afficher l’un de ses plus beaux sourires sa camarade et que sa main est été prise par cette même personne, elle la suivit joyeusement jusqu’au arbre qui était très près de là ou elles s’étaient quelques secondes auparavant. (Parce que oui, elles y étaient arrivés vite, nos deux boules d’énergies !)

« Est-ce que tu montes aux arbres ? Je voudrais cette branche là ? »

Euh… Non, Ava n’avait pas pour habitude de monter aux arbres non. Elle était très souple grâce à la danse et se capacités naturelles et avait bien monté aux arbres avec sa jumelle quand elles étaient petites, mais elle ne l’avait jamais refait depuis. Seulement, elle vit bien qu’Ehawee n’attendit pas sa réponse et était déjà en haut à couper cette fameuse alors qu’Ava n’avait même pas encore répondu. Donc oui, la rouquine allait rester au sol, mas elle lança à sa camarade :

« Fais quand même attention Ehawee hein. »

En effet, même si Ava ne doutait pas de l’agilité et du nombre de fois que la lionne avait fait ça, elle s’inquiétait quand même vachement pour celle-ci. Elle n’osait pas imaginer qu’Ehawee se réceptionne mal et tombe sur le sol. Bon, Ava connaissait quelques trucs en magie et en sorts pour la réceptionner et qu’elle ne se fasse trop mal, mais dans ces moments-là, son premier réflex était de pensé qu’elle était elle-même une née-moldue et que dans ce monde là bhein si tu tombes… Tu peux te faire très mal quoi.

Etant rassuré par les mouvement dégourdis d’Ehawee, Ava alla rattraper la branche que sa copine avait jeté au sol et observa bien attentivement celle-ci ensuite, la tête complètement penché en arrière pour l’apercevoir à travers les feuillages du mieux qu’elle pouvait. Elle trouvait ça trop trop bien en fait. Extraordinaire même. Aussi, elle ne se rendait pas vraiment compte de la chance qu’elle avait de pouvoir observer une fabrication d’arc comme ça, d’aussi près, c’était juste géniale pour Ava.

« Kwatani. Merci pour cette branche esprit des arbres. »

La petite rouquine ne demanda pas ce que ce premier mot signifiait, elle était tellement absorber par l’étrange communion entre Ehawee et l’arbre auquel elle avait coupé une branche qu’elle ne calcula même pas que ce mot était différent de ceux qu’elle employait tout les jours. Et puis, même si elle s’en souvenait, trop questionner pouvait être lourd à la longue, même si elle était face à Ehawee. Elle lui était tellement reconnaissante de lui fabriquer son propre arc qu’elle ne voulait pas en faire trop non plus.
Bref, la Gryffondor redescendit de son arbre comme un signe, Ava ne s’inquiétait plus pour elle et elle allait pouvoir commencer à observer les gestes ancestraux que faisait son amie de plus près.

« Maintenant qu'on a la branche, on va la tailler. Enfin, je vais la tailler, mais tu m'as comprise. »

« Oui, t’inquiète pas. »

Au début, elle avait dans l’intention de la regarder faire mais quand elle vit qu’Ehawee sortit un canif, elle ferma tout de suite les yeux très forts. Bah oui, étant préfète, elle aurait du le lui confisquer quoi. Holala, elle était horriblement gênée la petite rouquine. Mais que devait-elle faire ?
Enfin, comme vous vous en doutez, elle laissa passer mais trouva important de signifier quand même à Ehawee.

« Tu m’excuses hein, je ferme les yeux, j’ai peut-être l’air d’une débile, mais je suis censé ne pas accepter que tu te balades… Avec « ça » sur toi. Je suis désolé mais la prochaine fois tu me le montres pas s’il-te-plait. C’est difficile de choisir entre son rôle de préfet et son amie. »

Ehawee devait bien le prendre bien sûr. Parce que même si elle disait que c’était difficile de choisir, c’était évident que l’amitié passerait avant. Sauf qi vraiment Ehawee dépassait les bornes, mais après ce que lui avait dit la rouquine, elle ne pensait pas que la blonde recommencerait la mettre dans des situations pareilles. Elle comprendrait la posture d’Ava non ?
Soulagée que la blonde est taillée rapidement son arc, elle souffla. Pas méchamment hein, c’était plutôt du soulagement et rouvrit les yeux. Elle n’aimait pas du tout la situation dans laquelle elle se trouvait et espérait que personne ne saurait qu’une préfète, nouvelle en plus, n’est pas confisqué ce canif.
Enfin, heureusement que son amie changea vite de sujet.

« Tu peux me passer la corde qui est dans mon sac s'il te plaît ? »

En bonne éleve, Ava alla de suite chercher la corde et la tendit à Ehawee pour qu’elle finisse son chef d’œuvre. Même s’il n’était pas encore finit, la rouquine le trouvait magnifique. Elle n’aurait jamais assez de mot pour remercier Ehawee de lui en avaoit fait un rien que pour elle et lui avoir offert de son temps pour partager sa culture.

« Et voilà ! »

Fantastique, magique, splendide ? Ava aurait pu débiter tout ces mots mais elle n’en fit rien. Elle qui était d’habitude un moulin à paroles, là elle était émerveillée et resta bouche bée.
Elle accepta avec grand plaisir la flèche que lui tendit son amie et lui fit un sourire grand jusqu’au oreilles.

« Ce sera ta poloma, il te plaît ? Pour le ramener au dortoir il faut juste défaire l'un des nœuds de la corde doucement et le ranger sous ton lit avec la flèche. Ça ne rentre pas dans une malle. »

« Poloma c’est ‘arc’ non ? Ca se conjugue au féminin en amérindien ? Bien sûr qu’il me plait, c’est même plus que ça. Jamais je pourrais te remercier assez, il est terrible !! Et merci pour les conseils, je les appliquerai avec soin. »

Cette fois-ci, elle remarqua le mot dans la langue de la culture d’Ehawee et ne put s’empêcher de lui demander ce qu’il signifiait, même si, pour le coup, elle en avait une petite idée. Voila, elle avait un peu repris le dessus sur son émerveillement et son excitation pour pouvoir parler et poser des questions à sa camarade. D’ailleurs, une autre question lui trotait dans la tête à cet instant.

« Et… C’est long pour savoir s’en servir ? »

Un autre sourire pour appuyer sa demande et Ava leva un peu plus son arc. Elle ne savait pas si la Gryffondor allait lui apprendre à s’en servir maintenant, elle savait qu’elle avait déjà beaucoup fait pour elle, mais dans l’absolu, elle savait aussi qu’Ehawee était une vraie pile électrique donc sans doute lui enseignerait-elle.

Ehawee ne faisait jamais vraiment attention, même lorsqu'on le lui demandait, mais le fait était qu'elle maîtrisait la grimpée autant que la descente et que tout ceci se fit sans encombre. Elle avait fini par remarquer qu'elle avait été la seule à faire cette petite balade dans les hauteurs, cela ne la dérangea pas, elle avait l'habitude. Peu de gens réagissaient assez vite pour la suivre dans ses péripéties jusqu'au bout. Elle comptait cependant sur Ava pour suivre ce qui arriverait lorsqu'elle serait au sol, surtout dans la fabrication de l'arc. Pourtant, le canif sembla poser quelques problèmes, ce qui surpris Ehawee, toujours inconsciente et anti-règlement.

« Oh, bah, je peux te le donner si tu veux me le prendre, j'ai presque terminé l'arc. Et les professeurs ont l'habitude. Ils me confisquent toujours mes armes. C'est débile, même si mon grand-père ne m'en renvoyaient pas régulièrement, je sais très bien me fabriquer tout ce dont j'ai besoin avec ce que contient la lisière de la forêt. Tu savais que les couteaux en silex sont plus solides que nos lames en ferrailles ? » pendant qu'Ava fermait les yeux, elle terminait son ouvrage. Ensuite, elle demanda la corde qu'elle lui apporta et rangea le canif. Si Ava voulait l'emmener aux professeurs, elle pourrait toujours le lui redemander.

« Oui, c'est féminin en sioux, c'est aussi un prénom de fille d'ailleurs. Tous nos prénoms veulent dire quelque chose, Ehawee, Ezhno, Poloma, etc... Chaque mot est un nom et chaque nom est un mot. » Repassant à l'arc, elle ajouta. « Il faudra que tu fasses bien attention, j'insiste, à enlever avec douceur le nœud. La branche est souple, si tu ne fais pas attention, elle te claquera à la figure. Ça m'est déjà arrivé, ça fait mal, et puis ça laisse une trace pas très élégante sur le visage. » Elle fit le geste d'un trait sur la figure au niveau de l'oeil qui partait du haut du front pour arriver à la ligne de la joue. Elle avait gardé cette trace pendant plus d'une semaine, et tout le monde dans la tribu s'était moqué d'elle. Mais elle était plus jeune, elle avait neuf ans alors. Depuis, elle se montrait bien plus prudente... son arc actuel ne pouvait pas faire un truc pareil, il était bien en bois de la forêt de la tribu, mais il avait été construit par un spécialiste du tir à l'arc. Il permettait une plus grande précision et il était aussi accepté en compétition. A transporter, comme il se démontait, il pouvait rentrer dans un sac de sport, bref, il était plus pratique. Mais Ava n'avait pas besoin de ça pour débuter, en plus, les arcs coûtent une petite fortune, même en classique.

« Cela fait trop longtemps que je tire, je ne me rends pas bien compte. On verra bien ! Tu connais ton œil directeur ? Enfin, celui qui vise quoi. » Si elle l'ignorait, ce serait la première étape pour lui apprendre le tir à l'arc, car il fallait viser d'un seul œil, celui qui en était capable, et que ce soit le droit ou le gauche dépendait de la personne. Si Ava ne connaissait pas son œil directeur, il y avait un test très facile pour qu'elle le découvre, Ehawee le lui ferait faire. Pendant que son amie lui répondait, elle monta son propre arc avec la rapidité de ceux qui ont l'habitude.

« Oh, bah, je peux te le donner si tu veux me le prendre, j'ai presque terminé l'arc. Et les professeurs ont l'habitude. Ils me confisquent toujours mes armes. C'est débile, même si mon grand-père ne m'en renvoyaient pas régulièrement, je sais très bien me fabriquer tout ce dont j'ai besoin avec ce que contient la lisière de la forêt. Tu savais que les couteaux en silex sont plus solides que nos lames en ferrailles ? »

Ava, avant de rouvrir les yeux, se sentie soulagée. Elle ne savait pas vraiment comment la blonde allait prendre ce qu’elle venait de lui dire et donc sa réaction lui enleva un sacré poids de ses épaules. Bon, maintenant qu’Ehawee avait rangé ce fameux canif elle n’allait pas lui le redemandé de peur d’être trop insistante hein, même si elle savait que ce n’était pas ‘bien’. Pour essayer de penser à autre chose, elle ouvrit grands ses oreilles et dans le débit de paroles de son amie, elle en apprit encore plus sur sa culture, c’était chouette.

« Barf. Il est rangé, garde-le. On va dire que c’est un avertissement. La prochaine fois tu me le donnera quoi. »

Petit sourire avant de repartir sur la remarque de la blonde.

« Et donc non je ne savais pas cette histoire de couteaux. Tu sais, je suis complètement novice là-dedans alors je ne connais rien du tout. Toi, c’est ta vie. Moi c’est plutôt que j’adore l’histoire donc apprendre cela me fait super plaisir et je sais que je le retiendrais. »

C’est vrai que la petite rouquine était totalement passionnée par l’histoire des pays et adorait les choses anciennes. Quelles soient moldues ou sorcières, voir, sentir ou simplement tenir de vieilles choses dans ses mains suffisait à émouvoir la deuxième année. Elle trouvait ça juste fantastique que quelqu’un, elle ne savait pas qui, avait tenu cet objet des années auparavant. C’est pourquoi, souvent, quand elle avait besoin de se retrouver avec elle-même, la préfète filait dans son grenier pour y explorer les vieilles lettres de ses arrières grands-parents, de vieux meubles défoncés par le temps ou encore des objets qui n’existaient plus maintenant. Bien sûr, ceux-ci étaient toujours moldus, mais ils venaient de sa famille, des générations antérieurs, et même si elle avait déjà eu l’occasion de voir de vieux livres sorciers, les objets de famille seront toujours plus émouvants pour la petite rouquine, toujours.
Bref, même si ce n’était pas du tout le même genre ‘d’Histoire’ qu’Ehawee lui montrait en ce moment, cela suffisait amplement à enchanter la jeune-fille, parce que non seulement elle regardait son amie perpétrer des gestes qu’avaient fait ses propres ancêtres, mais en plus, elle découvrait quelque chose de complètement différent, et ça, c’était génial !

« Oui, c'est féminin en sioux, c'est aussi un prénom de fille d'ailleurs. Tous nos prénoms veulent dire quelque chose, Ehawee, Ezhno, Poloma, etc... Chaque mot est un nom et chaque nom est un mot. »

« Ho c’est super intéressant ça. En fait, comme toi, tu t’appelles par quelque chose qui te définit c’est ça ? Mais comment on peut nommer un enfant sans connaitre comment il va être plus tard ?… Ou peut-être que justement, ça influence l’enfant à devenir comme ce que signifie son prénom… »

Franchement, elle se posait plein de questions et retournait dans tout les sens ce qu’elle venait de dire sans en trouver la réponse. Elle pensait bien que la Gryffondor allait lui répondre… Ou peut-être pas, mais ce genre de questions existentielles et bien… Ava se les posaient souvent. Et là justement elle ne savait pas si Ehawee avait vraiment compris ce qu’elle voulait dire, mais c’était important pour elle qui réfléchit toujours sur ce qui défini une personne. Même à douze ans, elle se demandait si le fait que ce soit elle qui porte le prénom de sa sœur, l’aurait changé dans sa personnalité. Voila pourquoi pour elle, il n’y avait que les deux possibilités qu’elle venait d’évoquer avec son aînée. Soit les parents sioux donne un prénom au hasard ou suivant leur passé, soit l’enfant s’identifie à son prénom et devient comme celui-ci. Bizarre… Enfin, si ça se trouve, la blonde avait un tout autre explication, après tout, c’était elle la fille d’origine l’indienne, pas Ava.

« Il faudra que tu fasses bien attention, j'insiste, à enlever avec douceur le nœud. La branche est souple, si tu ne fais pas attention, elle te claquera à la figure. Ça m'est déjà arrivé, ça fait mal, et puis ça laisse une trace pas très élégante sur le visage. »

Ha oui, c’est vrai, il fallait revenir à l’arc au lieu de se laisser emporter dans ses pensées.
Si Ehawee insistait sur le fait d’enlever le nœud avec douceur, c’est qu’il devait bien y avoir un raison… Qu’Ava ne tarda à recevoir de la part de son amie. D’ailleurs, la orange et noire fit une grimace quand sa camarade marqua sur son visage la marque de la branche revenant dans sa propre figure, comme si cela lui était arrivé. Ho, Ava n’osait l’imaginé, elle qui faisait très attention son image, garder une énorme marque rouge en travers de toute la figure pendant plusieurs jours, serait horrible. Mais elle ne voulait montrer qu’elle était quelque peu superficielle devant la blonde… Cependant, en faisant toujours la grimace, elle lui dit :

« Ouch, ça doit faire vachement mal ouais. J’aurais pas aimé être à ta place. Je te jure que je ferais attention. Ou au pire je m’écarterais au maximum quoi… Enfin non, je vais faire attention. J’ai pas envie de faire une connerie plus grosse que moi. »

Ava n’était pas grosse non, mais bon, vous l’aurez compris c’était une image. Et puis, c’est vrai qu’en y pensant bien, elle était tellement petite que même si elle se mettait à une distance convenable de l’arc si elle ne faisait pas gaffe pour retirer le nœud, elle se prendrait la branche, c’était juste une évidence pure et simple.

Ava en était venu, une fois son arc en main puisque finit par son amie, à lui demander si c’était long pour savoir se servit de cet engin. Elle écouta attentivement, une fois de plus, ce que lui répondit la sorcière de troisième année.

« Cela fait trop longtemps que je tire, je ne me rends pas bien compte. On verra bien ! Tu connais ton œil directeur ? Enfin, celui qui vise quoi. »

Œil directeur ? C’est quoi ça ? Non, franchement Ava ne savait pas ce que c’était. Heureusement qu’elle enregistra mieux la fin de la phrase que le début… Du coup, si c’était celui qui visait la petite rouquine comprenait mieux. Bon, elle n’était pas plus avancée pour savoir lequel c’était mais elle comprenait le principe, c’était déjà ça. Enfin, elle avait déjà une théorie…

« C’est sans doute le gauche… Je suis gauchère je veux dire. Enfin, ça n’a peut-être rien voir avec ça, avec la main avec laquelle j’écris je veux dire, mais bon… »

Dans la catégorie parler pour ne rien dire la Née-moldue était une fortiche. Elle aurait tout simplement pu dire un ‘non’ franc à la Gryffondor mais elle préférait faire des suppositions peut-être complètement absurdes. Peut-être pas aussi. Enfin, ça on verra, Ava se doutait bien qu’Ehawee allait lui le dire, quel était son œil directeur.

Le visage d'Ehawee s'assombrit un court instant avant de reprendre son air bonhomme habituel. « Ce n'est pas vraiment ma vie. J'aimerais bien, mais, mes parents vivent en Irlande. Papa a quitté la tribu pour travailler, et puis il a rencontré maman. Je ne passe que les grandes vacances à Rosebud. » Et cela ne lui plaisait vraiment pas, elle qui adorait plus que tout son grand-père et les traditions de ses ancêtres. Bien entendu, il y avait quand même des traces de la civilisations amérindiennes chez elle, mais son plus grand regret était de ne pas être complètement Sioux et de ressembler nettement plus à une « visage pâle ». Avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds, elle avait un physique qui faisait irlandais, ou tout au moins européens, jamais on ne reconnaissait les traits de son grand-père dans les siens... et ce serait toujours un obstacle pour devenir shaman (son objectif dans la vie).

« C'est à peu près ça oui. Ehawee cela veut dire celle qui rit, et mon frère Ezhno a un prénom qui veut dire le solitaire. Lorsqu'un enfant de la tribu naît, le shaman – mon grand-père – choisit le totem de l'enfant, les parents choisissent ensuite le prénom en fonction du totem, mais dans mon cas c'est aussi mon grand-père qui m'a donné mon nom. Et mon totem c'est le colibri. » Elle souleva la corde qui pendait à son cou et révéla le pendentif de son totem. Un colibri taillé dans du bois clair, à des aspects un peu carré puisque les totems sont aussi des sculptures en hauteur. Ehawee n'avait jamais vu de vrai colibri, il n'y en avait plus depuis longtemps dans la forêt de la tribu. Même s'ils étaient loin de la ville, leur village restait trop civilisé pour ces oiseaux petits et craintifs. En plus, la réserve était entouré par les villes des visages pâles. En revanche, il y en avait dans plusieurs zoo et à l'état libre dans la grande forêt amazonienne. Elle espérait en voir en vrai, c'était aussi dans sa liste d'objectif, mais elle pensait plus réalisable de commencer par un zoo.

« Ce n'est pas agréable c'est sûr. » Mais Ehawee avait appris de son erreur et n'avait plus recommencé. D'après son grand-père, c'était aussi comme ça qu'on apprenait.

« L’œil avec lequel tu vises n'a rien à voir avec le fait d'être droitière ou gauchère, bon, on va faire le test. Les deux yeux ouverts tu vas tendre ton bras, pouce levé et mettre ton pouce de façon à ce qu'il cache la petite tâche sur l'arbre en face, là, tu vois ? » Elle désigna un endroit sur l'arbre, miment le geste pour qu'Ava l'imite. « Ensuite tu fermes un œil, puis l'autre. Ton œil directeur c'est celui qui parvient à faire rester ton pouce sur la tâche. » On pouvait difficilement faire exercice plus simple. Comme il fallait viser en gardant uniquement l’œil qui vise ouvert (sauf cas particulier comme un strabisme divergent, ou ce genre de choses) c'était une donnée qui n'était pas anodine.

« C'est bon ? On peut passer au premier tir ? » Ehawee attrapa son propre arc, prit une flèche, visa un tronc d'arbre assez loin et tira. La flèche se ficha bien sur l'arbre, le prochain objectif pour Ava serait de se rapprocher le plus possible de cette flèche (à défaut d'une vraie cible).

Ava remarqua que le visage d’Ehawee avait perdu de sa joie pendant un court instant, mais elle ne se formalisa pas en voyant que celui-ci reprit de suite son expression habituel ; le sourire.

« Ce n'est pas vraiment ma vie. J'aimerais bien, mais, mes parents vivent en Irlande. Papa a quitté la tribu pour travailler, et puis il a rencontré maman. Je ne passe que les grandes vacances à Rosebud. »

Ha, voila, la petite rouquine venait de comprendre qu’elle était le problème. Elle venait de faire une assez grosse gaffe en disant que c’était la vie d’Ehawee tout ça, la culture indienne. Elle était plutôt gênée d’avoir fait cette boulette en fait, parce qu’elle n’aimait pas blesser les gens, surtout quand ils étaient ses amis, ce n’était vraiment pas cool du tout. Et même si elle faisait sans doute un peu trop, parce qu’après tout la blonde avait retrouvé le sourire, Ava n’aimait avoir été, même que quelques secondes la raison pour laquelle Ehawee avait eu le visage plus sombre qu’à son habitude.

« Oh je suis désolé, j’aurais du réfléchir avant de parler. »

Elle afficha ensuite une petite moue, parce que c’était définitif, elle ne réfléchissait vraiment jamais avant de parlé, et dans le fond, elle savait que même cette bourde ne la ferait pas changer ça pour autant.

« Mais ça doit être bien les vacances quand même non ? »

Bon, elle se rattrapait comme elle pouvait hein. Mais elle pensait quand même que ça devait être génial pour son amie de pourvoir passer du tout avec son grand-père à Rosebud. Surtout quand on avait un grand-père comme celui d’Ehawee. Enfin, Ava ne le connaissait pas c’était certain, mais d’avoir un papi indien, ça devait être hors du commun et cool en fin de compte, Ava aurait aimé être dans le cas de son amie, pour la culture surtout.

« C'est à peu près ça oui. Ehawee cela veut dire celle qui rit, et mon frère Ezhno a un prénom qui veut dire le solitaire. Lorsqu'un enfant de la tribu naît, le shaman – mon grand-père – choisit le totem de l'enfant, les parents choisissent ensuite le prénom en fonction du totem, mais dans mon cas c'est aussi mon grand-père qui m'a donné mon nom. Et mon totem c'est le colibri. »

C’est vrai qu’après les vacances à Rosebud, les deux jeunes filles en vinrent à parler du choix des prénoms pour les enfants indiens, et en l’occurrence Ehawee et son frère, Ezhno. Elle écoutait avec une grande facilité et un énorme intéressement les paroles de la Gryffondor. Cétait vraiment sympa den apprendre beaucoup sur sa culture, comme ça, d’un coup. Surtout vu les questions existentielles que la rouquine se posaient, d’avoir des réponses assez rapidement et bien expliquées était toujours agréable.

« J’ai tout compris merci, t’explique vachement bien. »

C’était surtout pour remercier son amie de tout ce qu’elle faisait en lui expliquant pas mal de truc sur sa culture qu’Ava venait de la complimenter. Et puis, c’était rare de trouver quelqu’un qui puisse faire comprendre à la Poufsouffle quelque chose du premier coup donc bon il fallait vraiment qu’elle le dise à la blonde.
Et comme ça, le totem d’Ehawee était le colibri ? Il était joli en tout cas, celui qu’elle portait au cou, carré certes, mais joli. De toute façon, la rouquine se doutait bien qu’il avait du être fait à la main donc le rendu était vraiment super chouette. Cependant, une question lui brulait les lèvres et, la connaissant, il était difficile pour elle de se retenir.

« Mais dis-moi, tu crois que mon prénom veuille dire quelque chose ? Et qu’elle serait mon totem à moi, à ton avis ? »

Elle ne savait pas vraiment si la troisième année pouvait répondre à ces deux questions étant donné que d’un, Ava n’était pas indienne du tout et de deux, elle ne venait pas de naître mais cela faisait plutôt 12 ans qu’elle était sur Terre. Mais bon, elle était excitée comme une puce à l’idée que son prénom signifie quelque chose ou d’avoir un totem, donc elle n’avait pas pu s’empêcher de les poser, ces deux questions. C’est sûre qu’elle serait déçue si jamais ses demandes n’aboutissaient pas dans le positif de la chose mais elle s’en doutait tout de même un petit peu.

« Ce n'est pas agréable c'est sûr. »

Ava hocha la tête énergiquement à la remarque de la Gryffondor. Se prendre l’arc dans la figure, ce ne pouvait être que désagréable, voir carrément douloureux. La rouquine n’était pas particulièrement douillette, mais étant petite elle s’était déjà prise u retour de branche dans la face alors qu’elle croyait que sa jumelle tenait la branche et cela ne lui avait pas fait que du bien, c’était évident, même si elle, n’avait pas eu de trace directement sur son visage pendant une semaine.
Enfin, elle étaient passés au sujet de l’œil directeur maintenant, Ava ayant supposé que son œil directeur était son gauche, comme elle était gauchère. Mais elle ne tarda pas à être désapprouvée par Ehawee.

« L’œil avec lequel tu vises n'a rien à voir avec le fait d'être droitière ou gauchère, bon, on va faire le test. Les deux yeux ouverts tu vas tendre ton bras, pouce levé et mettre ton pouce de façon à ce qu'il cache la petite tâche sur l'arbre en face, là, tu vois ? »

En bonne élève, Ava s’exécuta sans perdre de temps. Elle pointa donc son pouce vers la tâche présente sur le tronc que lui avait indiqué Ehawee.

« Ensuite tu fermes un œil, puis l'autre. Ton œil directeur c'est celui qui parvient à faire rester ton pouce sur la tâche. »

Elle ferma son œil droit, puis le gauche, et fut surprise de voir qu’il y avait une telle différence. Avec son œil gauche, son pouce ne bougeait pas, mais dès qu’elle le fermait pour laisser le droit ouvert, son pouce ‘bougeait’ en quelque sorte. Elle trouvait drôle et essaya cette expérience plusieurs fois. Parce qu’elle ne voulait pas dire de bêtise à son amie bien entendue, mais elle n’avait jamais essayé cette expérience et trouvait ça donc, oui, plutôt amusant. Tout en fermant une énième fois son œil droit puis le gauche, elle dit avec enthousiasme à la blonde :

« C’est génial ton truc ! Enfin, je crois que c’est le gauche mon œil directeur du coup, parce que comme quand je ferme le droit, mon doigt reste sur la tache, logiquement, c’est ça non ? »

Et si, effectivement, ce qu’elle disait se révélait être vrai, elle était gauchère avec pour œil directeur le gauche aussi. Elle trouvait ça sympa, d’être gauchère par plusieurs points.

« C'est bon ? On peut passer au premier tir ? »

« Oh oui, oui, oui, je suis carrément prête. »

La deuxième année tapa dans ses mains et prit son arc en main, observant néanmoins très bien ce que venait de faire la sorcière qu’était Ehawee. Elle doutait pouvoir assez loin que cette dernière, mais elle voulait y arriver et donc elle se mit en position, en quelque sortes, juste avant de se décourager et de se tourner vers sa camarade.

« Tu peux me dire comment on fait pour se tenir ? Sinon je vais jamais arriver à aller aussi loin que toi ! »

Elle rit. Elle rit parce qu’elle se sentait comme une cruche à ne pouvoir armer son arc mais elle se dit qu’après tout, il valait mieux se moquer d’elle-même que de laisser tomber. Non, elle, elle persévérait, c’était bien mieux quand même, non ?

« Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir. » Ehawee ne se formalisait pas pour si peu de choses. Elle avait trop bon caractère pour une chose pareille. Elle pardonnait très facilement, il en fallait beaucoup pour qu'elle en veuille aux gens. Il fallait principalement pour atteindre un tel niveau qu'elle se sente trahi, elle songeait que ce n'était pas près d'arriver avec une fille sympathique comme Ava !

« Oh oui, c'est très drôle, je m'amuse beaucoup pendant les vacances ! Mais cela ne dure jamais assez longtemps à mon goût. » Car son grand rêve dans la vie était de résider de façon permanente dans la réserve avec son grand-père. Elle avait déjà réussi à être promue guerrière (apprentie), c'était un bon début, puisqu'elle voulait ensuite avoir cette fonction de manière officielle.

« Ava ? Non, ça n'existe pas dans notre langue. Enfin, pas à ma connaissance. Je ne connais pas non plus tous les mots de la langue vu que je ne suis pas tout le temps là-bas. » Mais ce qui était sûr c'est que Ava, en sioux, cela ne lui disait rien du tout. En revanche pour le totem c'était plus facile, en effet, elle avait déjà donné un totem à une amie, Joy. Il suffisait de connaître un peu la personne, en plus Ehawee voulait être shaman, donc être celle qui attribuerait les totems.

« Je ne sais pas trop pour ton totem... tu es préfète de Poufsouffle donc pourquoi pas le blaireau ? C'est hoka en sioux. Quoique, c'est l'esprit du blaireau est celui des femmes médecin et il est plutôt agressif. La biche alors, c'est l'esprit de la douceur, on l'appelle Tahca. » Il avait été plus facile de trouver un totem pour Joy, peut-être parce qu'elle passait beaucoup de temps avec vu qu'elles étaient dans la même maison. Enfin, plus elle y pensait, plus la biche semblait appropriée pour Ava.

Elle laissa ensuite Ava tester pour trouver son œil directeur et approuva sa réponse à cette interrogation avant de passer au tir à proprement parler. Pour bien expliquer à Ava, elle reprit sa position initiale, celle d'avant de tirer.

« Tends bien ton bras qui tient l'arc et comme on n'utilise pas de viseur, il faut que la flèche soit à niveau de ton œil. Tu dois tendre la corde autant que tu peux pour y mettre de la force, quand tu as atteint la limite, tu te stabilises et ensuite tu tires. » ce n'était pas la méthode la plus académique mais c'était la sienne. Avec un viseur, c'était un peu différent, de même qu'avec un arc de pro'. Mais pour les arcs tout simple, Ehawee trouvait que le principal était encore de faire simple.

Rapidement, elle jeta un coup d'oeil au ciel.

« Essaie, après on va rentrer, l'air est en train de changer, je crois qu'il va pleuvoir. » Et elle n'avait pas très envie d'être trempée, en plus, pour une première leçon, elle pensait que c'était déjà ça. On ne pouvait pas apprendre à tirer parfaitement du premier coup après tout.

« Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir. » La rouquine était plutôt contente qu’Ehawee ne lui en veuille de la boulette qu’elle venait de faire. C’est vrai qu’elle était bonne dans ce domaine en plus, les boulettes, les gaffes, c’était son truc, mais rarement les gens lui en voulaient parce qu’elle ne le faisait pas exprès. Enfin, il ne manquerait plus que ça, qu’elle en fasse exprès me direz-vous, mais bon, comme Ava est une jeune-fille qui ne prenait pas le temps de réfléchir avant de parler, parfois elle parlait trop, oui, c’était vrai. « C’est sympa… Mais je suis vraiment désolé. » Elle lui adressa un sourire des plus sincères avant de demander si les vacances de la blonde étaient bien, comme pour se rattraper.
« Oh oui, c'est très drôle, je m'amuse beaucoup pendant les vacances ! Mais cela ne dure jamais assez longtemps à mon goût. » Ca, la jeune préfète s’en doutait. Quand on aimait aller quelque part et qu’on s’y plaisait, on avait rarement envie de repartir, c’était normal, surtout que d’après les dire de son amie, le grand-père d’Ehawee avait l’air d’être quelqu’un de charmant. « Moi aussi j’adore aller chez ma grand-mère, j’adore la voir en fait. Elle est un peu comme ma mère de substitution. » Ava n’en parlait pas souvent, mais depuis que ses parents avait divorcés, elle ne voyait plus beaucoup sa mère, pour ne pas dire, jamais. Oh, elle s’en était bien remise avec sa sœur, mais ça avait été long quand même, donc il restait une part de souffrance encrée en elle.

Puis, la demoiselle demanda si son prénom existait en indien. « Ava ? Non, ça n'existe pas dans notre langue. Enfin, pas à ma connaissance. Je ne connais pas non plus tous les mots de la langue vu que je ne suis pas tout le temps là-bas. » Ava aurait été contente de savoir si son prénom signifiait quelque chose, parce qu’elle savait qu’en Grec il voulait dire ‘vivre’ et en latin ‘oiseau’, ou l’inverse, elle ne savait plus très bien. Enfin, c’est cela qui faisait aussi qu’elle adirait son prénom.

Elle haussa joyeusement ses épaules pour dire à la blondinette que ce n’est pas grave avant d’apprendre quel était l’animal de son éventuel totem. « Je ne sais pas trop pour ton totem... tu es préfète de Poufsouffle donc pourquoi pas le blaireau ? C'est hoka en sioux. Quoique, c'est l'esprit du blaireau est celui des femmes médecin et il est plutôt agressif. La biche alors, c'est l'esprit de la douceur, on l'appelle Tahca. » Oh, la petite ne plus retenir son excitation plus longtemps à la réception de ces informations. « Tahca ? C’est joli. C’est très joli même. Les biches aussi sont jolies, je n’en ai jamais vu en vrai, mais je trouve que c’est très élégant une biche. Parfois quand elles sautent, on à l’impression qu’elles volent. » Et puis, si la jeune fille représentait la douceur, elle en était que plus enchantée, même si là, elle était un peu partie dans sa rêverie en imaginant des biches qui volent. En effet, la rouquine avait un esprit encore très enfantin, mais cela lui plaisait, et puis peut-être que ça existait les biches qui volent dans le monde de la magie non ?

Son œil directeur était donc le gauche puisqu’elle avait fait tout ce que lui avait dit Ehawee pour savoir si c’était bien le bon et elle essaya de se mettre en place pour tirer avec que la pro du tir ne lui donne quelques conseils, comme elle venait de le demander, encore une fois.

« Tends bien ton bras qui tient l'arc et comme on n'utilise pas de viseur, il faut que la flèche soit à niveau de ton œil. Tu dois tendre la corde autant que tu peux pour y mettre de la force, quand tu as atteint la limite, tu te stabilises et ensuite tu tires. »
Précautionneusement, Ava fit étape par étape tout ce que venait de lui dire son amie. Elle tendit bien son bras, et mit, en faisant un minimum attention quand même, la flèche au niveau de son œil. Elle tendit la corde ensuite et cela exerçait une certaine tension au niveau de son bras mais c’était supportable alors elle continua encore un tout petit peu, jusqu’à ce que ce soit plus possible, et elle visa. Elle ne savait pas très bien si elle c’était stabiliser, estimant que quand on tremblait sous la pression exercer par la corde et le stress de son premier tir, cela voulait dire que non, on ne s’était pas stabiliser.

« Essaie, après on va rentrer, l'air est en train de changer, je crois qu'il va pleuvoir. » Après cette remarque, Ava estima qu’il fallait qu’elle se bouge un peu et lâcha le tout. A peine trois secondes plus tard, la flèche se planta dans le sol. Bon, Ava était quand même assez contente d’elle, même si ce n’était pas dans l’arbre qu’Ehawee avait demandé de le mettre, elle avait quand même planter sa flèche quelque part hein.

Et une goutte d’eau tomba sur la jeune-fille. Elle ne savait pas si la blonde était devin, mais en tout cas, il commençait réellement à pleuvoir alors elle couru chercher sa flèche et prit Ehawee par le bras pour l’emmener en direction du château. « Merci pour tout Ehawee, mais je crois vraiment qu’il faut rentrer là, j’ai pas envie d’être trempée ! » Oui, la rouquine était quelque peu superficiel et ne voulait pas mouiller ses cheveux roux, mais elle n’en oublia pas cependant de remercier son amie, parce que ce premier ours avait vraiment été super pour elle. Et Ava espérait d’ailleurs que ce n’était pas le dernier !

[~ Terminé pour l'apprentie tireuse (;. ~]