PV . A n'y rien comprendre ( THEME )

Zane n'avait pas trop eu le temps de se poser des questions cet été. Samara et lui ça s'était terminé un peu comme ça avait commencé, naturellement et sans accroc. Zane était un petit peu triste à ce propos, mais il essayait de ne pas y penser. Rares étaient ceux qui rencontraient le grand amour aussi jeune après tout. Vous me direz qu'il était bien désillusionné pour quelqu'un qui avait grandi à côté de Fredericke et Vincent, mais le fait était que, justement, ces deux là, ils ne s'étaient pas mis ensemble directement, ils avaient longtemps été amis même si Zane savait que sa maîtresse avait été rapidement amoureuse. En bref, le grand amour est un objectif qui n'était pas facile à obtenir. De toute façon, Zane était quelqu'un de trop raisonnable pour se prendre la tête très longtemps, il était né pour être un serviteur, pas pour avoir des exigences après tout. Trop mou ? Peut-être, mais il s'en fichait, il était comme il était et s'affirmait comme tel. Il avait des amis qui le comprenaient, c'était le principal. Parmi eux, Caroline qui, justement, venait d'arriver près de lui.

« Oh ! Bonjour Caroline ! Oui, c'est vrai qu'on ne s'est pas vu, mais c'est normal, nous ne sommes pas dans la même maison après tout. » Ils étaient dans deux maisons différentes, elle à serpentard, lui à poufsouffle, et en plus il était un petit peu plus jeune. Ils n'avaient pas non plus les mêmes amis, en bref, c'était assez normal. Elle lui fit un bisou sur la joue et lui passa le bras autour de ses épaules, la ramenant contre lui, l'air de rien. Ces gestes étaient aussi naturels que le fait qu'ils ne puissent pas se voir beaucoup.

« Hum... Oui, les vacances ça a été. Figurez-vous que le méchant traître de notre clan a été attrapé. Tout le monde dort plus tranquille au château du coup. Je suis aussi un peu resté en Angleterre chez ma maîtresse, mais je n'ai pas pu y être longtemps, on m'a fichu dehors au bout d'une semaine donc j'ai été principalement à Hamburg tout l'été. Cela me faisait tout drôle d'entendre parler allemand à longueur de journée, j'avais carrément perdu l'habitude, mais c'était plaisant aussi de revenir chez moi. » Le château, sans Fredericke, était un vaste terrain de jeu. Certes, il y avait la duchesse douairière, mais cela faisait bien longtemps qu'elle n'essayait plus d'arrêter les jeux de Zane. En tant que seul enfant encore présent là-bas, il était pourri-gâté. Un comble pour un serviteur pas vrai ? Même s'il avait accompli ses tâches ménagères avec le même entrain que d'habitude, il avait aussi passé de longues heures à la piscine à se dorer au soleil (même si à Hamburg il ne tapait pas très fort) et à s'amuser dans la scierie.

« Et vous, comment étaient vos vacances ? » Demanda-t-il tout sourire. Il avait beaucoup grandi durant l'été et à force de courir, nager, fabriquer des meubles avec les artisans, il avait aussi pris en musculature, mais ce qui ne changeait pas, c'était son sourire, parce qu'il restait sur son visage. Zane était heureux, une qualité inestimable.

Revoir Zane était vraiment un grand plaisir, la jeune fille s'en trouvait pleinement joyeuse. Oh, n'allons pas non plus nous emballer, elle ne pensait à rien de peu innocent. Nicolas occupait la place de son cœur hein, que l'on ne s'emballe pas. Mais oui, le jeune Pouffsouffle était important pour la jeune flile, même si elle n'était pas vraiment en mesure de savoir jusqu'à quel point, en faite. Aucune idée, en fin de compte. Mais ce n'était pas lui qui allait se permettre d'en faire une trop grosse histoire de toute façon, et c'était bien mieux ainsi, en faite. Enfin bon, bah oui, voilà, Zane était vraiment un garçon en or, qui en soit, était vraiment craquant mais ça, ce n'était que secondaire et, pour la jeune Serpentarde, pas du tout important, de toute manière. Oui, bien sûr que le fait de ne pas être de la même maison jouait un rôle certain sur la situation, mais après, l'école n'en restait pas moins franchement grande hein. Du coup, le fait de ne pas se croiser n'était pas si incroyable que ça. Il fallait provoquer la chance, d'une certaine manière, faire en sorte de se voir quoi, même si ce n'était pas toujours évident, de toute évidence. Mais là dessus, il n'y avait rien de vraiment si étonnant que ça hein.  « Oui c'est vrai mais on aurait dû faire en sorte de se voir plutôt je trouve ! Les moments qu'on passe ensemble sont super cool ! ». Oui voilà. Elle aimait passer du temps avec lui quoi. Donc elle était triste de ne pas avoir eu la chance de lui parler plus tôt en faite.

Caroline était contente que les choses se soient plutôt bien passés pour les vacances de son ami. Mais elle avouait volontiers qu'elle aurait bien aimé qu'il ne lui retourne pas la question. Mais là, c'était loin d'être facile bien sûr, ce n'était pas comme ça que ça marchait, de toute façon, que cela nous plaise ou non, d'ailleurs. Mais bon, à côté de ça, elle avait beau faire de son mieux, ce n'était clairement pas aussi simple que ça, en fin de compte. Il s'agissait d'une politesse, de toute façon. Il était parfaitement logique de retourner la question, de toute façon. Mais bon, que cela nous plaise ou non, ce n'était pas vraiment comme si c'était vraiment si simple que ça, ça ne l'était jamais, de toute façon. Et que cela nous plaise ou non, il n'y avait pas grand chose à y faire de toute façon . Il fallait juste apprendre à se satisfaire de tout ça. Même si ça ne nous plaisait jamais vraiment. Ce qui était normal, en fin de compte. Enfin bon, pour le reste, elle n'avait pas vraiment à dire la vérité bien sûr, elle pouvait dire que ça avait été et s'arrêtait là. Mais quand il était question de ses amis, la jeune Serpentarde refusait de mentir. Du coup, il lui fallait trouver une forme pour annoncer tout ça, sans qu'il ne s'en inquiète, parce que c'était bien là la toute dernière chose qu'elle voulait, de toute façon. Impossible pour elle de se soucier d'une chose pareille, en fin de compte. Mais elle refusait d'attirer la pitié sur elle, à cause d'un truc aussi stupide en faite. Mais que cela nous plaise ou non, ce n'était pas vraiment comme si on avait le choix en faite. Il fallait juste apprendre à faire avec ça, au final.  « Disons que ça a été.. Un peu mouvementé ». Oui voilà, autant rester évasive. Et c'était vraiment mieux ainsi, en faite.

En tout cas, les vacances avaient plutôt bien réussi à Zane, il était vraiment bel homme et il pouvait donner des idées à tout un tas de filles. Et bien qu'elle soit avec Nicolas, Caroline devait bien avouer qu'elle.. Le trouver vraiment joli garçon.

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« C'est vrai, mais les rentrées sont toujours des moments plutôt chargés. Je pense que maintenant que nous avons pris nos marques, cela ira beaucoup mieux. » Chaque début d'année, il fallait tout d'abord s'occuper de l'emploi du temps, et puis il fallait renouer avec les camarades de dortoir, comme Zane vivait en Allemagne, il était vraiment séparé de tous les autres de sa promo pendant l'été, donc bon... dans son cas d'ailleurs, revenir à Poudlard signifiait aussi se remettre à parler anglais. Il entamait sa quatrième année ici donc maintenant ça allait à peu près, mais il se souvenait qu'au début, ça lui posait quelques soucis. Il avait appris la langue avec Roze, il avait moins de mal que Fredericke au même âge, mais tout de même, il n'avait pas tous les automatismes, surtout au niveau du vocabulaire des jeunes, ce n'est jamais celui qu'on voit dans les livres !

« Ah oui ? » Dit-il simplement lorsqu'elle lui parla de ses vacances dites mouvementées. Il ne voulait pas poser de vraies questions au cas où se serait quelque chose de trop privé. Même s'ils étaient de très bons amis, leur relation était un peu étrange. Zane mettait un peu de distance entre eux avec le vouvoiement parce qu'il ne savait pas comment la classer dans la hiérarchie nobiliaire de son clan, dans le même temps, physiquement, ils étaient toujours assez ambigu. Il se rendait bien compte que leurs paroles ne collaient pas toujours avec leurs actes, surtout de son côté.

« Sinon, quelles nouvelles vous apporter... hum... je ne suis plus avec Samara. Nous nous sommes quittés dernièrement, mais je vous rassure, ça ne me rend pas particulièrement triste. Je crois que c'était la bonne décision. » Il en avait été vraiment amoureux mais leur relation ne correspondait pas à ses attentes, il avait envie de quelque chose de plus fort, de plus fou, de plus passionné. Samara n'avait pas l'air beaucoup plus perturbée que lui de toute manière, donc il n'avait absolument aucune raison de lui-même l'être. Il pressa l'épaule de Caroline et sortit de sa poche des photos.

« Au fait, je vous avais dit que je vous montrerais des photos d'Allemagne, j'en ai dans mon porte-feuille. Un jour, ce serait sympa que vous veniez au château. Il ne faut pas vous inquiéter pour la duchesse et le consort, à cause des études de ce dernier, ils n'y sont quasiment jamais. » Vincent voulait devenir auror, c'était toujours mieux que d'entrer dans le grand banditisme Zane a une haute opinion de Vincent comme vous voyez, cependant Zane avait quand même du mal à comprendre ce désir. Auror, ce n'était pas un métier pour un duc consort... même si Zane n'avait absolument aucune idée de ce à quoi devait ressembler un métier pour un duc, la plupart se contentait de ça par ailleurs. Mais ce qui le dérangeait dans le job d'auror c'est que c'était dangereux. Mais il n'avait jamais rien dit à ce propos, il savait qu'on ne l'écouterait pas, il avait bien appris sa leçon de quand Fred' était tombée enceinte et qu'il avait essayé de leur dire qu'elle y risquait sa vie. Personne ne l'avait écouté, on avait vu ce que ça avait donné. Maintenant, il la fermait et il attendait qu'on lui demande son avis (ce qui n'arrivait pas, soit). Heureusement qu'il avait des amis comme Caroline pour écouter ce qu'il avait à dire quand même !

Il était vrai que de toute façon, toutes les rentrés semblaient difficiles, dans le fond. Non mais c'était vrai quoi, que l'on y songe un peu plus, en fin de compte, et on pourrait alors se rendre compte que c'était loin d'être simple, très loin, en fin de compte. Après tout, avant la rentrée, on avait facilement affaire à deux mois de vacances. Oui, c'était aussi simple que ça, en fin de compte. Oui, voilà. Et donc du coup, après deux semaines de glandouille, tout pouvait facilement semblé être facile, tout pouvait facilement sembler simple en faite. Mais bon, ça ne voulait pas dire que c'était si facile que ça, ça ne l'était jamais en fin de compte. Et ce n'était pas non plus comme si ça pouvait être si facile que ça. Ca ne l'était jamais, de toute façon et il fallait juste apprendre à faire avec ça. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que ça allait faciliter les choses, de toute façon. Donc bon, autant ne pas trop se prendre la tête avec ça d'une certaine manière, et c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à songer. Même si c'était très loin d'être facile, en fin de compte. Il fallait juste apprendre à faire avec, que cela nous plaise ou non, d'ailleurs.  « J'en suis convaincue oui. Mais bon, pour le moment, c'est dur de se replonger dans le moule je trouve ». Oui voilà, une grosse prise de tête même, si on voulait vraiment tout savoir, en plus de ça. Mais bon, ce n'était pas pour autant que ça allait faciliter les choses hein, ce n'était jamais aussi simple que ça, de toute façon et ce, quoi que l'on puisse bien en dire, à ce propos. Donc bon.

Plus avec Samara. Et bah tiens, ça n'avait pas été bien long, si elle ne rêvait pas trop à ce propos. C'était trop bizarre en fin de compte. Mais bon, ce n'était pas non plus comme si c'était si évident que ça ou un truc du genre quoi. C'était du gros délire, en fin de compte. Du moment qu'il était heureux, c'était ça le plus important, de toute façon, et ça, elle ne le savait que trop bien. Non pas qu'elle soit une spécialiste des relations brisés hein, mais bon, elle savait que les fin de relation ne rendaient pas toujours triste, il arrivait même souvent que ça rende heureux, en fin de compte. Oui voilà.  « C'est triste je trouve. Je veux dire.. C'est ce que tu voulais ou pas ? Penser que c'est la bonne décision ne veut pas dire que ça nous rend heureux après tout. Donc je préfère te demander. Comment tu te sens dis moi ? ».

Un sourire se dessina doucement sur les traits de la jeune fille, alors que le garçon lui parlait des photos qu'il avait pris en Allemagne, photos qu'il lui avait promis de lui montrer d'ailleurs. En tout cas, c'était franchement cool, si on voulait tout savoir. Un réel plaisir, d'ailleurs.  « Han c'est trop cool ça ! ». Elle était vraiment emballée par l'idée en plus. Après, quant à venir au château, ce n'était pas elle que ça dérangerait, la jeune brunette avait toujours rêvé de voyager. Et ce n'était pas avec sa famille qu'elle aurait eu la possibilité de le faire, de toute façon. Et si Vincent n'y était pas, il était clair que aurait clairement pu l'aider, de toute façon.  « C'est une idée. C'est vrai que j'aimerais beaucoup venir ». Ce château devait être fantastique en faite.

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« A part au niveau de la langue, je n'ai pas trop de problèmes à ce niveau là. Je rentre assez bien dans les... moules. » Il sourit et se dit que quand même, naître serviteur ça avait des avantages, il avait une rare faculté d'adaptation. Mais cela tenait plus probablement de son caractère car Zane n'était pas quelqu'un de compliqué ou de difficile, il suivait le fil des événements, sans se plaindre ; La preuve avec sa rupture, il l'énonçait comme une évidence, mais il ne se plaignait pas. On pouvait parfois lui dire qu'il était fataliste, ce n'était même pas ça, car il cherchait le positif dans tout, sans pour autant lutter contre le vent. Il n'avait rien d'un Don Quichotte, il ne voyait pas l'intérêt de se battre contre les moulins à vent alors qu'il y avait déjà tellement de choses à régler dans la vie quotidienne.

« Je ne saurais dire si c'était ce que je voulais ou pas... Cela m'a rendu un peu triste, mais ça va dans l'ensemble, ne vous inquiétez pas. Je sais que c'est ce qu'il fallait, cela suffit à me consoler, vous voyez, pour moi l'amour c'est autre chose que ce que je vivais avec Samara. Ce sont des relations comme... comme celles que vivent mes maîtres. Enfin, pas tous, mais ceux qui ont une vraie relation. Votre frère et la duchesse, la comtesse et monsieur Edward, madame Liza et monsieur Hans... L'amour... ça doit ressembler à un échange qui dure quelque soit les obstacles. Ce n'était pas ce que j'avais avec Samara. Mais c'est normal, après tout, je ne suis pas bien vieux. » Il y avait des gens qui vivaient très tôt leur premier amour et celui-ci durait toujours, typique de Roze et Edward, et bien lui, ce n'était pas le cas, c'est tout. La morale de tout ça, c'est qu'il n'était plus vraiment triste, et qu'il ne l'avait pas été très longtemps.

Il lui montra ensuite les photos. Elles étaient toutes devant eux, il y avait le parc, et puis ses parents dans leur salon. Ils vivaient dans l'un des appartements de l'aile réservé au domestique, mais on voyait quand même que cela se trouvait dans un très vieux château car le style était ancien, du genre qu'on pouvait voir dans les musées. « Et voilà ma chambre. » Dit-il finalement en montrant une autre photo d'une pièce plus simple que celle du salon car elle avait été refaite, dans des tons beige très doux, avec plein de petits objets en bois en guise de décoration.

« Je suis sûr que cela vous plairait, c'est vraiment très joli même s'il y fait généralement frais à part au plus chaud de l'été, et mes parents seraient sûrement contents de vous rencontrer. » Elle était son amie et aussi la sœur de Vincent, ce dernier point suscitant surtout de la curiosité car il parlait de temps en temps de la jeune fille à ses parents et ils avaient du mal à se l'imaginer. Il faut dire qu'on avait du mal à calquer les gênes du jeune consort sur une demoiselle, et Caroline était bien plus agréable que son frère.

Caroline n'avait plus de maison. Lorsqu'elle n'était pas à Poudlard, elle louait une chambre. En clair, rien de bien folichon et surtout, rien de vraiment facile. Mais elle n'en avait encore parlé à personne et elle continuait à se poser la question quant à savoir si en parler était une bonne idée ou pas. Oui, elle avait peur, elle avait genre, hyper peur, d'ailleurs, si on voulait véritablement tout savoir. Mais elle ne voulait pas trop y penser, et elle préférait cent fois se concentrer sur le reste, sur les poins qui étaient plus faciles à gérer aussi. Même si ce n'était pas évident. Pas évident du tout, en faite. Un nouveau soupir parvînt à se faufiler hors de ses lèvres, à cette idée. Mais elle ne voulait pas avoir à en parler avec Zane, elle ne voulait pas le mêler à ses problèmes. Surtout qu'elle n'en avait même pas parler à Nicolas, en plus de ça, elle ne voulait pas de pitié, mais elle avouait volontiers que ça ne rendait pas forcément les choses faciles pour autant. Du coup oui, rentrer dans le moule était plus compliqué pour elle. Elle se rendait compte que les choses devenaient un peu plus simple, ici, et du coup, elle avait encore plus de stress, elle avait peur de ne plus être à Poudlard, peur de finir à la rue, lorsqu'elle aurait fini ici.. Oui, un rien était en mesure de lui faire peur, en fin de compte. Et on ne pouvait pas lui en vouloir, ça ne marchait pas comme ça, d'une certaine manière. Oui voilà. Elle baissa doucement les yeux, penser à ça la mettait dans un mauvaise état, lui minait le moral aussi. Enfin bon.. Elle avait surtout besoin qu'on la prenne dans ses bras et tout ça. Mais puisqu'elle ne disait rien, ce n'était pas vraiment facile. Donc bon.. Enfin bref. Elle était surtout à fleur de peau en ce moment, en fin de compte. Et ça ne facilitait pas vraiment les choses.

Quitter quelqu'un n'était jamais facile et on ne savait jamais quoi faire, on ne savait jamais quoi faire, on ne savait jamais quoi décider et c'était bien vite une grosse prise de tête, que cela nous plaise ou non, cela allait de soit. C'était même parfaitement évident, si on voulait vraiment tout savoir. Enfin bon.. Que cela nous plaise ou non, il fallait juste apprendre à faire avec, que cela nous plaise ou non, d'ailleurs.  « Tu verras bien après tout. Je suppose je veux dire tu vois ? Tu finiras bien par trouver quelqu'un tu sais ? Parce que t'es quelqu'un de bien ». Et elle le pensait vraiment. Il était une personne vraiment en or. Quelqu'un de formidable.

Ses photos étaient vraiment jolies, ce château était fabuleux et touchant aussi, oui voilà. Et sa chambre était trop mignonne en plus de ça.  « Ta chambre est super jolie. Et ce château est fabuleux je trouve. ». Oui, c'était vraiment cool en tout cas, elle n'émettait pas le moindre doute à ce propos, vraiment aucun doute, donc bon. Enfin après, ce n'était pas non plus comme si c'était si incroyable que ça hein. Elle avait hâte de voir où son ami vivait, et puis passer des vacances avec lui, ce serait plutôt cool aussi non ? Oh, elle ne disait pas non plus que c'était si incroyable que ça, ce n'était même pas son genre, de toute façon, donc bon. Mais à côté de ça, elle avouait bien volontiers que bah ouais, passer des vacances avec Nicolas, c'était vraiment cool, mais à côté de ça, c'était toujours plein d'argent, plein de paillettes aussi... Et elle avait envie de passer des moments simples aussi. On n'allait quand même pas lui en vouloir non ?

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Allez ailleurs ? Et bien oui, pourquoi pas ! De toute façon, ils n'allaient clairement pas rester dans ce couloir, là, juste comme ça, à embêter les gens qui passaient non ? Oh, que l'on ne se trompe pas, Caroline n'était quand même pas du genre à se soucier des autres au point de vouloir creuser un trou et s'y cacher quand quelque chose n'allait pas hein, loin de là, même, si on voulait tout savoir. Ce n'était pas vraiment le genre de comportement qui soit fait pour elle, de toute façon. On aurait beau dire ce que l'on voulait, il y avait quand même des personnes sympa à Serpentard. Caroline n'était probablement pas la personne la plus cool qui soit, et elle n'avait jamais eu la modestie de laisser croire une chose pareille. Mais à côté de ça, elle n'était pas un monstre non plus, elle savait se tenir, elle savait agir en conséquence dans toutes les situations. [color=olive] « Cette idée me semble bonne. Je suppose que l'on peut faire ça. On n'a qu'à.. Passer par la salle sur demande ou se poser dans le parc, simplement. Elle esquissa un sourire et attrapa sa main.

Main qui ne quitta pas la sienne jusqu'à la cuisine, sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte, sans même qu'elle ne puisse s'attarder une seule seconde ou qu'elle ne puisse croire un instant que ça allait choquer. Ce n'était vraiment pas le genre de comportement qu'elle avait, en temps normal hein, mais là oui, elle avouait bien volontiers ne pas avoir pu s'en empêcher. Oui voilà. Enfin bon, hors de question pour elle de se prendre la tête avec tout ça, oui et c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire, en faite. Mais oui, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avouer, malgré tout, ça restait bizarre. Et une fois arrivé à la cuisine, elle lui lâcha la main.  « Une idée de ce que tu voudrais manger ? J'hésite entre du salé et du sucré. Du coup, je compte sur toi ! ». Oui bon, okay, lui donner cette responsabilité ne voulait pas dire que c'était vraiment évident, en fin de compte, du coup, il allait falloir attendre et voir comment les choes allaient bien pouvoir se passer, oui voilà.

Un soupir s'échappa doucement des lèvres de la jeune fille. Peut être qu'elle avait vraiment besoin de parler, besoin de se confier. Elle ne voulait pas en parler à Nicolas, parce qu'elle savait qu'il lui proposerait de venir chez lui et c'était bien la toute dernière chose qu'elle voulait. Elle était capable de se débrouiller et il était absolument hors de question pour elle de ne pas se débrouiller toute seule. Donc oui, il lui fallait attendre attentivement, oui voilà, même si ce n'était pas vraiment si simple que ça, dans le fond, ça ne l'était jamais, de toute façon, oui voilà.  « Dis Zane, je pourrais te parler de quelque chose.. ? ». Oui voilà, et s'il ne voulait pas de cette confidence, il le lui dirait tout de suite non ? Elle ne voulait pas lui faire peur ou ce genre de chose, et de toute façon, il n'y avait pas de raison. Mais oui, elle sentait ce besoin de parler. Elle avait vraiment envie de parler, envie de se confier, elle en avait vraiment besoin.

« Que diriez-vous d'un thé avec des petits sablés ? Dans le parc ? Il suffira de faire un détour par les cuisines. » Du sucré donc, il n'était pas vraiment l'heure d'après Zane de manger du salé, en plus, il ne courait pas après les grignotages d'une manière général sauf lorsqu'il prenait le thé. Une habitude qu'il avait prise de Roze qui était une fan absolue du tea time alors qu'elle n'était pas du tout anglaise de naissance. Elle était incorrigible à ce niveau là et elle n'acceptait pas de louper l'heure du thé. Il faut dire aussi qu'elle avait des rituels depuis qu'elle était petite, sûrement que s'en était un aussi. Elle avait besoin de ça pour être calme, mais lorsqu'elle lui avait enseigné l'art de faire un bon thé, il avait juste trouvé que c'était magique. Elle lui avait dit que c'était comme une formule magique pour guérir les blessures du cœur... et il avait compris qu'elle parlait surtout de ses blessures à elle. Zane, lui, n'avait aucune blessure. Il avait toujours vécu dans une relative insouciance, entouré de gens qui l'aimaient, tout simplement. Cela ne voulait pas dire qu'il ne connaissait pas la détresse ou la tristesse, mais il savait que dans la population de Poudlard, il n'était pas le plus à plaindre, loin s'en fallait. Surtout, qu'au final, pour le fils d'un serviteur, il était réellement très protégé. Tout le monde essayait de le ménager dans le clan, de façon à ce qu'il ne souffre pas de ce qui s'y passait. Par exemple, on lui avait annoncé avec beaucoup de tact que c'était Romuald le coupable de l'accident. Il avait mieux valu, parce que ce que Zane détestait plus que la saleté et le désordre c'était la traîtrise, il était loyal par éducation autant que par nature. Il ne comprenait même pas que l'idée de trahir sa propre famille soit possible. Et pire que ça, faire du mal à une femme enceinte... mais bon, il ne s'en était pas mêlé, bien sûr, car tout était terminé depuis longtemps lorsqu'on le lui avait dit.

« Oui bien sûr, allez-y. Que se passe-t-il ? » répondit-il, un peu inquiet tout de même parce qu'il avait l'impression à l'expression du visage de Caroline qu'elle voulait lui dire quelque chose d'important. Est-ce que son niais de Prince lui avait fait de la peine ? Il respectait beaucoup la noblesse, mais il ne pardonnerait à personne de faire du mal à Caroline. Elle était une de ses meilleures amies avec Pandore après tout. Et il prenait soin des siens. C'était comme ça qu'on faisait chez lui, chez les Fabeck. On utilisait sa force de caractère et sa force tout court pour protéger les autres, ceux qu'on aimait... cela dit, il ne pensait pas vraiment que ça ait un rapport avec Nicolas. Elle n'avait pas la tête d'une amoureuse éconduite. Ce devait donc être autre chose. Était ce mieux ? Il en doutait beaucoup. Car il était bien placé pour avoir suivi la vie de ses maîtres qu'il y a bien pire qu'un chagrin d'amour dans l'existence... et le côté « pire » n'était pas pour le rassurer.