~ Désormais c'est quitte ou double. [PV]

Moïshe & Maïlie

code by Ju'

Moïshe faisait parti de ces personnes dites ‘naïves’. On pouvait lui faire avaler n’importe quoi, violemment ou avec des pincettes. Sauf que, cette fois ci, oui il croyait à cette stupide rumeur comme quoi sa Lili sortait avec quelqu’un d’autre. Enfin ‘autre’… C’était pas lui quoi.

Mais en même temps, il trouvait ça étrange de penser ça, de penser que ce n’était pas lui. C’est vrai, il s’était toujours contenté de se dire que Maïlie était sa meilleure-amie et rien de plus, que s’il avait pleuré la première fois qu’elle avait joué devant elle c’était parce que c’était beau ce qu’elle faisait, que quand il rougissait en pensant à elle c’était parce qu’il était content de la retrouver après avoir pensé ne plus la revoir. Enfin, il se trouvait toujours des excuses, essayait de se persuader que non, il n’était pas amoureux d’elle, non, bien sûr que non c’était pas possible. Ok, il tombait amoureux comme de dire ‘bonjour’, mais justement dans ‘tomber amoureux’ y’a ‘tomber’ et là, cette soudaine évidence des choses, de ses sentiments venait de s’écraser sur lui.
Mais mince, mais pourquoi il avait fallu qu’il soit dans la Grande Salle à ce moment-là ? Ca lui avait fait un choc en fait. Ouais, c’est exactement ça, un choc.

Tellement de choses se mélangeait dans sa tête… D’habitude très lent comme garçon, la soudaineté de la nouvelle faisait que ça fusait dans son esprit pour une fois.
Après avoir compris que c’était peut-être ça son problème, que oui, peut-être ses sentiments envers l’américaine étaient beaucoup plus poussés que de l’amitié, il éprouva une certain colère. De la colère envers ce mec, qui ne lui avait rien fait, ce Roy Bradley, qui lui piquait délibérément sa Lili, comme ça, sous son nez, et de la colère envers la principale intéressée, Mademoiselle Stocker, ouais en fait, c’était envers ce nouveau couple qu’il avait de la colère. Il comprenait pas pourquoi elle ne lui avait rien dit. Il était peut-être en train de tomber amoureux d’elle, mais à la base, ils étaient meilleurs amis, alors pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Le mexicain aurait vraiment préféré l’entendre de sa bouche, au calme, que là comme ça, dans la Grande Salle, devant tout le monde, surtout qu’elle venait de partir après cette annonce, plutôt rapidement même.
Oh et puis au-delà de la colère bien sûr, il y avait de la jalousie. Il ne pouvait s’empêcher de la voir dans les bras de son nouveau petit-copain juste avant de se voir à la place du Poufsouffle, alors oui, il était jaloux, terriblement jaloux, mais il n’aimait pas ça, il savait qu’il pouvait être méchant quand il était comme ça, mélangeant la colère, la tristesse et la jalousie.
Parce qu’il voulait aller la voir oui, d’ailleurs il s’y attela tout de suite après l’avoir vu partir. Il n’avait qu’elle en tête et s’en fichait pas mal que sa sœur le voit aller rechercher la violoniste, c’est bien simple, il occultait tout.

Et il la retrouva la vipère, dans le Hall en somme. On ne va pas dire qu’il a couru pour la rattraper, ce n’est pas parce qu’il n’avait qu’elle dans son champ de vision, qu’il voulait attirer l’attention de toute l’assistance sur lui, il déteste ça, mais bon, en le connaissant, on le sait.
Il ne savait pas ce qu’il allait lui dire en fait, mais bon, il était tellement chamboulé que la première chose à sortir serait la bonne, Non ? C’est comme ça qu’il l’attrapa par le bras pour le retourner face à lui, il n’avait pas été violent, non, il était en colère mais y’a des limites. C’est simple, le premier qui toucherait un cheveu de Maïlie aurait affaire à lui, même s’il était aussi terrifiant qu’un bébé pingouin.

« Tu peux m’expliquer ce que c’était que ça, hein ? J’ai pas compris là. Pas du tout même si tu veux savoir. »

Il parlait très vite et faisait des phrases courtes parce que tout se succédait dans sa tête. La colère avait maintenant un air de nervosité dans sa voix en fait.

« C’est un mensonge c’est ça ? C’est pas vrai ? Mais pourquoi la plume a dit ça s’il y avait pas un soupçon de vérité derrière ? »

Il s’embrouillait et se parlait plus à lui-même qu’à Maïlie. Bien sûr, il attendait qu’elle lui réponde, mais pour l’instant, il ne permettait pas trop dans placer une. Il parlait tellement vite et faisait de gestes avec ses mains qu’il se demandait même si elle le comprenait seulement.

« M*rde Lili je croyais que t’étais ma meilleure amie ! T’aurais pu me prévenir quoi, je sais pas. Même si j’aime pas ça, j’aurais préféré te l’entendre dire plutôt que par une plume ! »

Voila, il venait en quelques sortes de se griller sur la nature de ses sentiments. Mais bon dans le fond, maintenant qu’elle sortait avec l’autre là, c’était plus important pour lui que pour elle. Néanmoins, il ne voulait quand même pas s’enfoncer, c’était quelqu’un de fier le Moïshe et qu’on se moque de lui parce qu’il venait juste de se griller en parlant trop, non, ce n’était pas envisageable. Il tenta de se calmer en s’éloignant d’elle et allant s’asseoir contre un mur du Hall. A vrai dire, cette technique de s’asseoir à chaque fois qu’il ne maitrisait pas ces émotions marchait assez bien pour avoir été testée depuis qu’il était tout petit.

« Enfin dis moi que c’est pas vrai quoi. Dis moi ce que tu veux mais pas ça. Enfin t’aurais pu me dire… »

Ne pas pleuré, ne pas pleuré, ne pas pleuré, ne surtout pas pleuré. Il prit sur lui et respira un bon coup, ne cessant cependant pas de la regarder. Il essayait de détailler ses réactions, voir si cela lui faisait quelque chose de le voir ça, ou au contraire si cela lui faisait ni chaud ni froid. Et puis il ne savait pas comment ça pourrait se terminer entre eux du coup. Soit elle n’accepterait pas sa crise, ne comprendrait pas qu’il ne soit pas heureux pour elle et leur relation se terminerait comme ça, soit c’était que du faux et ils feraient en sortes d’oublié ce petit passage, même si ce serait difficile, il y pensait bien. C’était ou tout l’un ou tout l’autre. Moïshe ne voyait vraiment pas possibilité d’entre deux, mais c'était sur sa Lili que tout reposait.

Maïlie était sous le choc. Elle ne comprenait pas pourquoi d’un seul coup, on s’en prenait à elle. Elle n’avait jamais rien fait de spécial dans cette école, si ce n’est rejoindre un groupe de musique. Et pourtant, voilà qu’on s’en prenait à elle, sans aucune explication, sans qu’elle ne sache pourquoi. La Plume Empoisonnée, qui était la Commère de l’école, elle la connaissait, bien évidement. Elle avait déjà sévit une ou deux fois, peut-être plus, elle n’y prêtait pas trop attention. Les ragots ne l’intéressaient pas, puisqu’elle ne connaissait pas tous ceux dont ils parlaient, et surtout, elle faisait comme s’ils n’existaient pas, pour ne pas partir sur de mauvaises bases avec certaines personnes.

Mais là, on avait cru bons de la prendre pour cible. Maïlie était encore fragile, suite à la mort de ses parents, et elle qui avait espéré une année tranquille sans grandes eaux, elle semblait se tromper lourdement. En plus de pleurer pratiquement chaque nuit depuis la mi-juin, voilà qu’on venait raconter des choses sur elle. Des choses complètement fausses en plus de cela. La Plume Empoisonnée la disait en couple avec Roy Bradley, un élève de son année, mais qui était dans la maison d’Helga Poufsouffle. Elle le connaissait, bien évidement, ils étaient même devenus amis, car Roy semblait s’intéresser énormément à la culture différente qu’avait pu avoir Maïlie. Parce que bon, ça se voyait quand même gros comme une citrouille qu’elle n’était pas anglaise et qu’elle n’avait aucune des habitudes de ces derniers. Elle ne buvait pas forcément de thé, lui préférait du chocolat chaud parfumé à la cannelle, et pouvait boire des litres de sodas. Oui, mais elle avait été élevée ainsi. Elle était Texane, et en était fière. Pour rien au monde elle ne renierait ses origines, quand bien même ses parents n’étaient plus de ce monde.

Et oui, d’accord, elle avait passé du temps avec ce garçon. Ils étaient devenus amis, et avaient appris des choses sur l’un, comme sur l’autre. Roy lui avait expliqué certaines coutumes britanniques, comme le Tea Time, ou encore, il lui avait expliqué qu’il adorait faire des farces, et qu’il se voyait bien en héritier des jumeaux Weasley –dont Maïlie ne connaissait absolument pas l’existence, ces deux là avaient d’ailleurs été le centre d’une discussion de près de deux heures. Quant à Maïlie, elle lui avait raconté plusieurs choses sur les Etats-Unis. Thanksgiving notamment, mais aussi les habitudes qu’elle avait, au Texas. Et bien évidement, elle avait parlé de violon, sa passion. Elle n’avait pas joué devant Roy, elle avait remarqué qu’il était trop hyperactif pour pouvoir rester ne serait-ce que cinq minutes immobile à l’écouter. Mais elle s’en fichait un peu. Elle avait trouvé un ami qui pouvait lui expliquer des choses intéressantes ou complètement futiles, tout en restant amusant. Et c’était cela l’important.

Mais là, elle ne comprenait pas. Elle aurait volontiers été voir Roy, pour lui demander des explications, pour savoir s’il s’agissait d’une de ses farces, mais elle doutait tout de même qu’il ne puisse être à la base de tout cela. D’ailleurs, il n’était même pas dans la Grande Salle à ce moment là. Mais Maïlie était troublée. Et surtout, elle avait mal, très mal. Elle qui était amoureuse de Moïshe depuis quelques temps –voire même quelques années- on venait lui prêter une aventure avec un autre. Alors qu’au fond, elle ne rêvait que du Mexicain… Oui, cela était douloureux. Du coup, elle quitta la salle, furieuse et triste à la fois, sur le point d’éclater en sanglots. Alors qu’elle marchait de façon déterminée, pour retourner dans sa salle commune, elle sentit une main l’attraper, et quand elle se retourna, elle vit Moïshe. De suite, elle eut d’autant plus mal. Son cœur se serra, et elle n’eut qu’une envie l’embrasser et pleurer. Elle l’aimait tellement, qu’elle ne voulait même pas qu’il s’imagine qu’elle puisse en aimer un autre… Même si en soit, il se fichait d’elle comme de sa première chemise… Et là, ce fut lui qui prit la parole. Il semblait énervé, triste, vexé… Un mélange de tout ça qui blessa la Texane. Parce qu’elle ne lui avait jamais menti, qu’elle lui avait dit tout ce qui lui était arrivé, qu’elle s’était confiée. Il était son meilleur ami, son amoureux secret… Alors oui, forcément, elle était mal. Quand elle pu prendre la parole, après qu’il eut parlé à plusieurs reprises, Maïlie sentit que ses larmes étaient prêtes à couler. Mais elle ne pouvait pas se montrer faible devant lui, si ? Et pourtant, elle ne pu retenir une larme, qui roula le long de sa joue. Maïlie baissa la tête et la secoua vigoureusement, de gauche à droite.

« C’est n’importe quoi. Je ne suis pas avec lui, c’est un ami… On a passé du temps ensemble, oui, mais parce qu’il veut savoir comment c’est, les Etats-Unis… »

Maïlie était triste. Elle savait que tôt ou tard, elle aurait du avoir une conversation comme celle-ci avec celui qu’elle aimait –le vrai, pas le faux- mais elle ne savait pas s’il allait la croire. D’ailleurs, elle n’avait même pas fait attention au fait qu’il « n’aimait pas ça ». Elle l’avait entendu, ça oui, mais elle se disait qu’il n’aimait pas le fait qu’elle soit si cachotière, qu’elle n’ait rien dit… Mais elle ne pensait pas du tout qu’il puisse ne pas aimer qu’elle soit –ou pas, en soit- avec un autre garçon.

« Je t’en prie, crois-moi… C’est faux, complètement faux… Je ne sais pas pourquoi elle a dit ça… C’est… Ce n’est sûrement pas Roy que j’aime... »

Devait-elle lui dire ? Elle ne le savait pas. Bien sûr, elle était proche de lui, elle savait comment il fonctionnait. Il draguait, fricotait, puis passait à autre chose. Mais elle, elle n’avait pas envie d’être laissée pour autre chose. Pire encore, elle ne voulait pas qu’il l’abandonne à cause de ce qu’elle ressentait… Mais pouvait-elle encore cacher ses sentiments bien longtemps ? Elle n’en savait rien. S’il n’y avait pas eut cette histoire, elle aurait affirmé que oui…

En fait, Moïshe ne savait pas ou il en était de tout ça, définitivement, c’était ça, il ne savait plus du tout ou il en était, il était complètement pommé. Il trouva cela bizarre qu’il se soit emporté si facilement, bizarre de réagir ainsi alors que c’était un garçon si calme d’habitude… Mais en même temps, il voyait bien qu’il commençait réellement à se montrer tel qu’il était, comme quelqu’un de doux et sensible à n’importe quoi, alors que normalement il se faisait passer pour un dragueur qui n’avait peur de rien. Cela faisait parti de sa personnalité bien sûr, mais de montrer sa face plus ‘personnelle’ d’un coup, comme ça, cela le déstabilisait vachement quoi. Mais bien sûr, il venait de s’énerver et cela se ressentait dans ses premiers propos qu’il avait balancé à sa meilleure-amie sans même lui avoir laissé le temps de répondre. Bon, on pouvait bien lui accorder qu’il avait essayer de se calmer dans sa dernière réplique, assit contre un mur, c’était beaucoup plus facile pour lui de réfléchir comme ç de toute manière, parce que quitte à désormais parler avec sa Lili à lui, autant que cela se fasse dans plus dans le calme et la maitrise de soi plutôt que dans l’énervement et la tristesse, même si ce dernier sentiment était inévitable, bien entendu.

« C’est n’importe quoi. Je ne suis pas avec lui, c’est un ami… On a passé du temps ensemble, oui, mais parce qu’il veut savoir comment c’est, les Etats-Unis… »

En soit, le mexicain ne connaissait vraiment pas ce garçon de Poufsouffle, mais apprendre son existence de cette manière avait suffit à le faire détester de sa part, et il ne comptait pas revenir sur son opinion de si tôt, même si ce que venait de dire Maïlie était vrai, parce que oui, il l’avait entendu dire que c’était faux toute cette histoire, mais il ne pouvait pas s’empêcher, dans le fond, d’être déçu par l’américaine, parce que justement, il ne savait même pas qu’elle était ne serait-ce qu’ami avec ce Roy. Oh bien sûr, c’était débile, elle pouvait bien parler à n’importe qui, le mexicain s’en serait fiché carrément même qu’elle soit amie avec d’autres garçons, si ça ne dépassait ce stade quoi. Même si c’était égoïste, il ne c’était jamais vraiment imaginé la brune avec quelqu’un, pas sérieusement du moins. Surtout quand en ce moment il n’était pas encore capable de définir ses sentiments envers elle, préférant toujours remettre à plus tard cette conversation avec lui-même. Mais avec ça là, il était en bonne voie pour pouvoir enfin mettre un mot sur ce qu’il ressentait, même si là, tout de suite, assit par terre dans le Hall, il pensait juste être jaloux, terriblement jaloux même. Et il recommençait à s’énerver envers le Bradley, c’était pas bon, pas du tout. Non mais de quel droit et comment il pouvait sortir avec elle ? Ils se connaissaient depuis quoi, trois mois à peine ? C’était ridicule, ridicule ! Lui la connaissait depuis trois longues années, ça voulait quand même plus dire quelque chose non ? Enfin, voila qu’il repartit en boucle à essayer de se calmer. Il en avait marre de ce cercle infini, c’était usant de toujours se dire la même chose, dans le même ordre en boucle, mais il savait qu’ayant Maïlie en face de lui il ne pouvait pas faire grand-chose d’autres que de ressasser tout ça.

« Je t’en prie, crois-moi… C’est faux, complètement faux… Je ne sais pas pourquoi elle a dit ça… C’est… Ce n’est sûrement pas Roy que j’aime... »

Alors il s’en foutait que c’était pour la culture américaine qu’elle lui ai parlé au Poufsouffle, enfin, oui et non, parce que si vraiment il avait fallu qu’il s’intéresse à la culture de la Texane, très différent de celle du mexicain en soit, pour qu’elle, elle s’intéresse à lui, bhein il se sentit débile parce que c’était vrai qu’ils n’avaient pas souvent parlé de leurs différentes origines à tout les deux. Enfin bon, l’amour, ça tient à quoi ? Si dans le cas des deux adolescents présents c’était la culture de l’un et de l’autre, Moïshe s’en mordrait les doigts de perdre une fille aussi géniale qu’elle, alors qu’un mec fraîchement débarqué avait tapé tout de suite dans le bon sujet.
Ho oui, elle venait de lui dire que tout était faux, mais à se calmer et à réussir à se maitriser comme ça, les informations eurent à monter au cerveau du mexicain, donc il radotait encore sur le fait qu’étant naïf, il croyait la plume.

Mais il faut ce qu’il faut et quoiqu’il en soit il cru sa Lili. Au bout d’un moment oui, mais il la voyait triste aussi et il n’aimait pas la voir comme ça, alors il se dit qu’après tout, croire sa meilleure-amie qui était aussi chamboulée de lui avait bien plus de valeur qu’une plume. Parce qu’il espérait vraiment qu’elle disait la vérité, sinon cela voulait dire qu’elle avait des talents d’actrices plus que formidables et en cet instant c’était ce que Moïshe redoutait. Mais il voulu la croire, oui, il la croyait. Donc il culpabilisait de s’être emporté ainsi, pour la deuxième fois contre elle, et se sentait con, stupide, débile, n’importe lequel de ces adjectifs faisaient l’affaire de toute façon. Honteux, il invita l’américaine à venir à côté de lui et se confondit en excuse.

« Je suis désolé, je viens encore de te prouver que j’étais qu’un gros con… Mais je sais plus ou j’en suis… Toi, moi, lui maintenant… Enfin tout ça quoi. »

Parce que même si elle venait de dire que ce n’était pas vrai, qu’elle ne sortait pas avec ce type, il les voyaient toujours ensemble tout les deux et non, ce n’était pas très agréable. Oh et puis, il n’oubliait qu’elle lui avait mentionné ‘que ce n’était pas Roy qu’elle aimait’, ce qui sous-entendait bien sûr, qu’elle aimait quelqu’un d’autre. Oui, Moïshe pouvait avoir un esprit de déduction fulgurant parfois Hahaha et comprendre ce qu’on disait, même si ce n’était que de la suggestion. En tout cas, il comptait bien réussir à savoir qui c’était, mais pas maintenant, non, maintenant, le temps était au excuses et aux explications.

Maïlie était mal, très mal. Parce qu’elle voyait Moïshe en colère, pour quelque chose, certes qui n’existait pas, mais qui l’avait blessé. Parce qu’il avait cru qu’elle ne lui faisait pas assez confiance pour lui parler d’une telle chose, alors qu’il aurait sans doute été le premier à savoir si la brune avait eut des sentiments pour un garçon. Parce qu’elle savait qu’elle pouvait tout lui dire. Parce qu’elle avait d’ores et déjà placé toute sa confiance en lui, rien qu’en lui confiant la mort de ses parents. Il avait été le premier, et resterait l’un des seuls de Poudlard qui connaissaient son terrible secret, son lourd passé. Emma l’avait sû également, Maïlie avait été contrainte de lui dire, mais bien plus tard que Moïshe. Elle avait d’ailleurs appris que son amie de Serdaigle partageait la même peine qu’elle. Ce qui les avaient un peu plus rapprochées, dans un sens. Mary elle, serait au courant, à cause d’Emma, cela allait de soit… Quoi que, Maï avait confiance en la blonde, et si Emma n’en parlait pas c’était encore mieux.

Cependant, Maïlie pouvait comprendre qu’on s’y méprenne. D’accord, elle n’avait pas parlé de Roy à Moïshe, mais elle n’en n’avait pas vu l’intérêt. Son meilleur ami, c’était le mexicain, et Roy était un simple ami. Elle passait du temps avec lui, oui, mais pas pour faire elle ne savait quoi. Elle était encore jeune, naïve, et même si elle était parfois un peu trop suffisante –surtout quand on parlait de musique- elle était facilement blessée. Surtout depuis que ses parents étaient morts. Elle n’avait plus de repères, plus d’attaches, plus personne sur qui se reposer, si ce n’était Moïshe. Il était le seul et l’unique qui l’aidait à tenir. Bien sûr, il y avait Dwayne aussi, son petit frère, mais lui allait à l’école moldue tous les jours pour ne pas être seul toute la journée, sans sa grande sœur. Mais ce n’était pas pareil. Surtout qu’elle était amoureuse du Mexicain. Oh, elle aurait aimé lui dire, oui, mais elle n’arrivait pas à s’y résoudre, c’était comme ça. Ils s’entendaient à merveille, et la seule pensée de le perdre à cause de sentiments non partagés la rendait complètement folle.

Quand Moïshe s’adoucit, et s’excusa, Maïlie ne put s’empêcher de fondre dans ses bras, en larmes. Elle ne pouvait plus les retenir, malgré tous les efforts qu’elle avait pu faire. Elle ne comprenait pas pourquoi on s’en prenait à elle, alors qu’elle n’avait rien demandé. Elle avait aussi remarqué le regard plein de colère d’une Gryffondor, qu’elle connaissait seulement de vue, et s’en voulait. Elle n’avait absolument rien demandé et voilà qu’on la mettait au cœur d’histoires bien bizarres.

« Tu n’es pas un… un gros con… Tu… Tu le sais très bien. »

Les paroles de la demoiselle étaient coupées, mais elle pleurait, alors faire une phrase d’une traite, c’était relativement compliqué. Elle Eut, encore une fois, envie de l’embrassé. Comme lorsqu’ils s’étaient retrouvé, le jour de la rentrée. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas risquer de le perdre.

« Je ne sais pas… Je ne sais pas pourquoi elle a dit ça… Je… Je n‘ai rien fait pour ça…. »

Et lui, non plus en soit. Moïshe n’avait pas demandé à ce que sa meilleure amie soit impliquée dans un truc si gros. Et Roy non plus d’ailleurs. Il allait sans doute tomber de haut quand il allait l’apprendre… S’écartant du brun, légèrement calmée, Maïlie bredouilla :

« Je suis désolée, Moïshe… »

Reniflant un peu, elle tenta de reprendre pleinement possession de ses moyens. Ca allait être dur, mais bon…

Elle était plus elle quand elle souriait. C’était logique, qui pouvait aimer une fille qui passait son temps à pleurer ? Oh, Maïlie n’était pas du genre madeleine en temps normal, mais là, c’était trop pour elle. Du coup, elle avait craqué devant Moïshe. Ce qu’il ne savait pas, c’est que ce n’était pas rare qu’elle pleure le soir, dans sa chambre, depuis la mort de ses parents. Mais il n’avait pas vraiment besoin de le savoir ça, n’est-ce pas ?

«Oui mais quand même...»

Elle ne pouvait pas ne pas s’excuser. Elle l’avait énervé, elle l’avait fait crier. Elle ne pouvait juste pas rester comme ça, à attendre que le coupable véritable - c’est à dire l’auteur de la Plume Empoisonnée- se décide à se montrer et à lui faire des excuses en publique ! Elle pouvait toujours rêver d’ailleurs, si elle voulait obtenir des excuses de la part de la Plume. C’était vraiment stupide d’y croire ne serait-ce qu’un tout petit peu, n’est-ce pas ? Maïlie ne croyait plus au Père Noël depuis un bon moment, ce n’était pas la peine de lui raconter des salades. Décidant d’orienter la conversation sur quelque chose de plus joyeux, de moins énervant pour eux deux et de plus réel, elle reprit la parole :

« Tu t’y fais alors, à Poudlard ? Tu t’es fait des amis ?»

Maïlie, elle avait fait la connaissance de plusieurs élèves de son année, qu’ils soient dans sa maison, ou non. Il y avait surtout Lana Morrison d’ailleurs, camarade de dortoir, avec qui elle s’entendait plutôt bien. Elles étaient différentes, certes, mais cela ne les empêchaient pas de ne pas se crêper le chignon. Pour le reste, elle connaissait donc Roy, qui avait été très intrigué quand au quotidien de la Texane aux Etats-Unis. Elle avait retrouvé Emma Carter et Mary Donovan également, plutôt surprise d’ailleurs. Il y avait également William et sa pette soeur, tous ceux du groupe de musique. C’était assez étrange en soit de refaire toute sa vie si jeune, dans un autre pays...

«Il y a beaucoup d’anciens de Salem, j’étais surprise...»

Maïlie évitait de penser à ce qu’elle voulait plus que tout au monde. Ce n’était pas pour maintenant, ce n’était peut-être même pour jamais, mais en tout cas, maintenant, elle devait absolument éviter d’y penser. Parce qu’elle voulait éviter d’être encore plus triste qu’elle ne l’était déjà pour le moment. Cette rumeur idiote, cette stupide dispute avec Moïshe, la mort de ses parents, la distance qu’il y avait entre son petit frère et elle. Oui, Maïlie avait beaucoup de mal à supporter tout ça maintenant. Mais elle devait se calmer, éviter de penser à tout ce qui la chagrinait, et aller de l’avant. Elle se demandait si Moïshe retournait au Mexique pour Noël, où si il restait à l’école. Elle devait rentrer dans sa famille d’accueil, après le bal, pour passer Noël avec son petit frère. Elle ne savait pas si son cousin serait là, mais bon.

«Tu restes ici, pour les vacances de Noël ?»

Tant qu’à faire, autant de demander non ? Comme cela au moins, elle serait fixée ! Non pas qu’elle espérait qu’il l’invite pour le bal de Noël, vu toutes les filles magnifiques qu’il y avait dans ce château... Alors qu’elle, au final, elle n’était qu’une petite Texane, pas forcément super canon, parmi toute une foule de demoiselles...

Cette année scolaire, Maïlie l’avait énormément redoutée. Elle en avait parlé avec sa tutrice, lorsqu’elle l’avait trouvée en train de pleurer toutes les larmes de son corps dans son lit, et lui avait demandé la raison de son chagrin. Après la première raison parfaitement évidente qu’était la mort de ses parents dans ce tragique accident de voiture, Maïlie avait parlé de l’année scolaire qu’elle allait devoir faire à Poudlard, et des trois autres années qui suivraient. Elle n’avait pas la foi nécessaire à l’époque, et était sûre et certaine qu’elle serait une rejetée, lorsqu’elle arriverait. Elle n’avait pas la même culture que tous les élèves qui s’y trouvaient déjà, elle était américaine, une vraie, une pure, une dure, avec les façons de vivre que cela engendrait, et le style vestimentaire également. Bon, le style vestimentaire était en partie du au fait qu’elle était texane, et qu’elle avait l’habitude de passer tout son temps libre dans des champs, en compagnie de chevaux. Du coup, elle avait parfois des brins de paille tressés dans ses cheveux bruns, et de petites tâches de rousseurs qui naissaient sur ses joues. Mais elle, elle avait l’habitude de tout cela... Alors que les anglais... En plus, ils avaient l’habitude de boire, pour «l’heure du thé» de l’eau chaude dans laquelle ils faisaient infuser des feuilles odorantes. Maïlie n’en n’était pas fan et préférait de loin son soda... Cependant, elle avait réussit à surpasser ces différences, et c’était fait quelques amis à Poudlard. Des personnes la plupart du temps curieuses de savoir comment on pouvait bien vivre aux Etats-Unis...

«Oui, les élèves de mon année sont assez sympa. Puis il y a le groupe de musique et la troupe de danse... Ca se passe relativement bien !»

Le groupe de musique permettait à la jeune fille de passer plus de temps avec Moïshe, et elle n’allait absolument pas s’en plaindre ! Elle était d’ailleurs un peu triste qu’il ne l’accompagne pas à Sterne, puisqu’il aurait pu lui être désigné comme partenaire de danse d’office, vu qu’ils se connaissaient très bien et s’entendaient à merveille. Mais bon, elle avait déjà réussi à le faire venir au groupe de musique, ce qui, en soit, était un miracle, donc elle n’allait pas non plus le pousser à venir à Sterne. Elle était une pro en danse de toute façon, donc elle pouvait facilement s'accommoder à un partenaire différent à chaque fois ! Même si, c’était vrai, elle aurait nettement préféré que ce soit Moïshe son partenaire attitré. Enfin bref. Lorsque le Serdaigle l’informa que ses parents voulaient qu’ils restent, lui ainsi que sa petite soeur au château, durant toutes les vacances, Maïlie fut surprise. Si elle se rappelait bien, quand Moïshe était à Salem, il rentrait à chaque vacances... A moins qu’il ne lui cachait son non-départ ?

«Ah bon ?! Je ne savais pas... Je dois retourner chez ma tutrice, elle veut qu’on fête Noël, et puis, je ne me vois pas laisser Dwayne seul pour le premier Noël sans nos parents... Mais ma tutrice veut que je reste ici pour le bal, donc je partirais le lendemain. Elle a dit que je ne pouvais pas imaginer une première année à l’école sans y aller, qu’il était spectaculaire...»

Maïlie esquissa un sourire. Sa tutrice avait l’air vraiment enjouée quand elle lui avait parlé de ce bal. Maïlie elle, se demandait en quoi il pouvait être si grandiose. Mais bon, elle pourrait toujours y faire un saut avant d’aller chouiner dans son dortoir en pensant à ses parents. Depuis qu’elle était née, et aussi loin qu’elle puisse se souvenir, elle avait toujours passé Noël avec sa famille, son père, sa mère et son petit frère. Parfois, il y avait Indiana aussi. Cette année, elle ne savait pas s’il serait là, mais elle n’avait pas vraiment envie de voir celle qui l’avait empêchée de vivre avec son tuteur officiel.

« Je crois que je vais avoir du mal, pour ce Noël... Tu m’écriras ? Si j’avais su, j’aurais peut-être pu demander à ma tutrice si vous pouviez venir, ta soeur et toi... Elle est très gentille, tu sais...»

Maïlie était sûre que sa tutrice n’aurait pas refuser deux personnes de plus, si c’étaient des amis de sa petite protégée. Parce qu’elle voulait une seule chose, le bonheur de Maïlie. Elle avait compris la tristesse de la demoiselle et se donnait à mille pourcent pour lui rendre son sourire et sa bonne humeur.

Moïshe était content que sa meilleure amie ai commencé à partir sur un autre sujet que celui pour lequel il se trouvait là à lui parler à la base. Il n’avait pas très bien su répondre à la demande de Maïlie. Enfin, disons plutôt qu’il n’avait pas pu répondre positivement au niveau des amis. Cependant, c’était certain que questions locaux, il s’était habitué relativement vite. C’est dire qu’étant un fou de boulot, il ne pouvait pas bien travailler dans un environnement qu’il ne connaissait et donc, même s’il n’aimait pas ça, au début de l’année, il avait pris sur ces heures de trous (heures ou il aurait voulu travailler) pour explorer Poudlard, de fond en comble. Oh, il savait bien qu’il y avait des endroits qu’il avait oublié, c’était même certain, ce château était plein de surprises, mais il s’était bien organisé pour ne pas arriver en retard en cours, savoir ou il allait quoi. Enfin, il retourna la question à la Serpentard.

« Oui, les élèves de mon année sont assez sympa. Puis il y a le groupe de musique et la troupe de danse... Ca se passe relativement bien ! »

Oui, cest vrai qu’il y avait aussi le groupe de musique des McOlley. Bien sûr, comme vous vous en doutez, le mexicain stressait énormément devant cette épreuve, mais c’était tout de même beaucoup plus détendu et moins stressant que d’aller en cours de musique, parce que le simple fait de voir un professeur dans une salle donnait un côté beaucoup plus scolaire pour Moïshe, même si le professeur Maiden était très sympa et que ce n’était qu’une option. Et puis, le guitariste ne se décourageait pas, il voulait vraiment réussir à pourvoir montrer son talent, tant au chant, qu’à la guitare, aux autres. Il était déjà très fier d’avoir fait des progrès en quatre ans d’études. Ok, c’était toujours handicapant comme problème, mais imaginez-donc comment il était à onze ans, si vous le pouvez !

« Tant mieux pour toi. »

Il lui sourit, bienveillant avant que Maïlie ne fasse une deuxième remarque des plus pertinentes, le fait qu’il y ai pas mal de gens de Salem à Poudlard. Et c’était vrai en somme. Bon, le mexicain ne connaissait pas non plus tout le monde à Salem, il était quand même relativement timide et donc il se pouvait très fortement qu’il ai croisé quelqu’un dans les couloirs qui soit de Salem sans qu’il le sache.
Puis le jeune homme mentionna le fait que lui et sa sœur étaient tout les deux consignés à rester ici pour les vacances de Noël. Toutes les vacances pour être exact. Lui le prenait bien, c’était Jules qu’était beaucoup plus difficile à convaincre que ça pourrait être sympathique de rester dans leur école.

« Ah bon ?! Je ne savais pas... Je dois retourner chez ma tutrice, elle veut qu’on fête Noël, et puis, je ne me vois pas laisser Dwayne seul pour le premier Noël sans nos parents... Mais ma tutrice veut que je reste ici pour le bal, donc je partirais le lendemain. Elle a dit que je ne pouvais pas imaginer une première année à l’école sans y aller, qu’il était spectaculaire... »

« C’est si beau que ça ? Jules ne m’en a pas parlé, elle déteste ça. L’année dernière elle est restée enfermé dans le dortoir. »

Moïshe soupira pour cette reflexion sur sa chère sœur, lui savait quil ne pourrait trouver cela que magnifique, c’est bien simple, l’augle était émerveillé par n’importe quoi alors… Il trouva également touchant de savoir que la vipère rejoindrait son frère pour Noël. Ne pas le laisser seul avec sa tutrice pour ce premier Noël sans parents était vraiment attentionné de la part de sa meilleure-amie, même s’il ne doutait pas que leur tutrice était une femme charmante.
Moïshe rougit par contre assez nettement quand il comprit qu’elle resterait pour le bal de Noël, parce qu’il savait qu’il voulait l’inviter. Bien sûr il en était content en somme de la savoir ici pour le bal, mais il faudrait qu’il lui demande, et là, cela se corsait un peu plus.

« Je crois que je vais avoir du mal, pour ce Noël... Tu m’écriras ? Si j’avais su, j’aurais peut-être pu demander à ma tutrice si vous pouviez venir, ta soeur et toi... Elle est très gentille, tu sais...»

« Bien sûr que je t’écrirais. Comme je reste ici, tu seras plus proche de moi, donc ce sera plus rapide pour que tu reçoives mes lettres, ça ne peut que être bien. »

Et la suite des paroles de son ami confirma la pensée du jeune-homme à savoir que la tutrice de sa meilleure-amie était une femme très gentille, puisqu’apparemment elle n’aurait pas refuser qu’il change d’air avec sa sœur. Elle ce serait plus difficile pour la convaincre, elle ferait même sans doute la tête mais cela lui passerait, plus vite que l’eng*eulade avec ses parents pour venir ici toujours…

« Je ne doute pas qu’elle soit gentille et puis c’est tant mieux. Merci de nous inviter en tout cas, et si ça peut toujours marcher pour d’autres vacances j’en serais ravi. »

Il ne parla pas de Jules parce qu’il était content à l’idée de pouvoir, une fois, être avec Maïlie pendant des vacances, et même si, peut-être, la vipère qu’était l’américaine se doutait que ce ne serait pas la joie pour Jules, le mexicain ne trouva pas ça bien de déjà mentionner quelque chose de négatif à l’idée de pouvoir passer des vacances chez la tutrice de Dwayne et Maïlie.

Bon, même s’il était déjà partit dans des futurs vacances possible avec son amie, il fallait qu’il la pose, cette fameuse question concernant le bal. Il fallait qu’il revienne dans le présent, parce que d’une le bal était bientôt, et de deux s’il ne demandait pas à la vipère bientôt, quelqu’un lui demanderait peut-être avant lui et il est sûr qu’il n’aurait même pas. Gros jaloux, si c’était pour la voir aux bras d’un autre et valser à ses côtés, ce n’était même pas la peine. Même pas en rêve.
Allez, il faut se lancer mon gars !

« Tu veux… venir, euh, au bal, avec moi ? »

Un simple petite phrase qu’il avait dite en bégayant certes, mais il était fier de l’avoir prononcée de manière compréhensible. Bien sûr, il avait les mains moites, rougissait clairement, priait au fond de lui qu’elle dise oui et n’avait qu’une idée en tête, qu’elle lui réponde assez vite. Et si elle lui disait non, bhein, il n’avait plus cas faire comme sa sœur l’année dernière et rester dans le dortoir parce que tout le monde s’amusait en se détruisant en pensant danser avec elle alors que tout ça n’existait pas. Bon, espérons qu’elle dise oui, la Maïlie Stocker, parce qu’il ne souhaitait vraiment pas rester seul sur son lit toute la soirée sachant qu’elle partirait le lendemain, loin de lui.

Ainsi, Jules n’aimait pas le bal de Poudlard... Enfin, de ce que la Texane avait compris, Jules n’aimait pas trop l’Angleterre, et semblait difficile à surveiller, c’est pourquoi les parents des deux enfants avaient envoyé leur aîné la surveiller... C’était compliqué à comprendre, quoi que, Jules avait sans doute de bonnes raisons, mais bon... Maïlie elle, avait envie de découvrir ce bal !

«Ah oui ? Je ne sais pas trop, mais si ma tutrice le dit, je veux bien la croire. Il parait qu’ils font une décoration qui dépasse l’entendement magique !»

Rien que d’y penser, Maïlie s’imaginait déjà une salle qui surpassait toutes les décorations qu’elle avait pu voir depuis qu’elle était toute petite, quand bien même elle avait beaucoup voyagé et vu de nombreux lieux plus que magiques. Mais le bal était autre chose. C’était une soirée qui représentait plus qu’un simple bal. C’était un moyen d’être avec ceux que l’on appréciait, que l’on aimait, de danser de s’amuser, de passer du bon temps juste avant une grande fête qui se déroulait normalement en famille. Mais pour ceux qui restaient à Poudlard, cela était également le moyen de passer un bon Noël, quand bien même ils étaient loin de leur famille, par choix ou pas obligation. Maïlie elle, aurait bien voulu resté à Poudlard aux côtés de Moïshe, mais Dwayne comptait tout de même plus à ses yeux, malgré le fait qu’elle soit complètement dingue du mexicain. Quand ce dernier lui affirma qu’il lui écrirait durant ces vacances, un sourire éclairci son visage.

«Merci ! Je te promets que je te répondrais tout de suite !»

Et puis, Moïshe disait vrai, les lieux où ils seraient durant ces vacances étaient bien plus proches que s’ils étaient restés séparés par l’océan Atlantique, du coup, les chouettes et autres hiboux iraient bien plus vite à délivrer leurs courriers ! Ce qui faisait que Maïlie et Moïshe pourraient s'écrire plus souvent et rester en contact presque permanent durant toutes les vacances, ce qui rassurait la demoiselle. Elle n’avait pas envie de perdre Moïshe en deux semaines. Parce qu’avec toutes les filles qui devaient sans doute rester au château, et vu le canon qu’était son meilleur ami, elle risquait sans doute d’avoir une concurrente... Donc bon, mieux valait rester le plus proche possible, non ?

« Je lui demanderais si vous pouvez venir pour les prochaines vacances ! Elle fait de très bons gâteaux ! Elle essaye de me faire des spécialités américaines de temps à autre...»

Maïlie espérait vraiment que sa tutrice accepterait que Moïshe et Jules viennent eux aussi pendant les vacances. Parce qu’elle serait vraiment heureuse de passer ses vacances en pleine campagne Anglaise et avec celui dont elle était amoureuse. Bon, bien évidement, elle devrait sans doute faire encore plus attention à ce qu’elle dirait, ce qu’elle ferait, mais elle n’avait pas vraiment envie de se casser la tête avec cela. Lorsque Moïshe reprit la parole, Maïlie n’en cru pas ses oreilles. Elle délirait, elle dormait, ou elle était complètement en train de s’imaginer des choses ?

«Tu... Tu veux dire être ta cavalière ? Je... Oui, bien sûr que oui, ça me ferait très plaisir !»

Maïle n’en revenait vraiment pas. Moïshe lui avait demandé si elle voulait bien être sa cavalière ! Vu la façon dont avait commencé leur discussion, Maïlie était loin de penser que le mexicain en viendrait à lui demander si elle voulait bien l’accompagner. Après tout, ils s’étaient un peu disputé tout de même, alors ça relevait un peu du rêve ! Maïlie se pinça discrètement et lorsqu’elle ressentit la douleur, elle comprit qu’elle ne rêvait pas, et que tout cela était bien réel. Du coup, elle ne pouvait être que ravie de cette nouvelle, puisque c’était un peu ce dont elle rêvait depuis qu’on lui avait parlé du bal de Noël. Mais maintenant, elle allait devoir se trouver une robe, cela risquait d’être plus compliqué. Elle voulait être très jolie pour Moïshe, pour qu’il soit fier d’aller au bal avec elle, pour qu’il n’ait pas honte. Et aussi, elle voulait lui trouver un cadeau. Elle avait déjà une idée derrière la tête, mais elle devrait sans doute lui donner après le bal... Donc elle devrait trouver un moyen de le cacher jusque là, pour qu’il ne prenne pas trop de place.