[THÈME] Inquiétude totale [PV]

PV. Alek Benson

Depuis son retour à Poudlard après les vacances de Noël, qui avaient commencé juste après la soirée du bal –bal auquel elle s’était rendu accompagnée de son ami Zane- et que Samara avait passé aux Maldives en compagnie de ses parents et de ses cousins et leurs parents, tout était étrange dans l’école de sorcellerie. C’était plus quelque chose qu’elle ressentait parce que rien de vraiment bizarre ne s’était encore passé. Mais elle ne pouvait pas se retirer de la tête que tout était différent depuis la reprise. Avant les vacances, elle n’avait pas ressenti ça, tout allait bien mais maintenant, maintenant…Tout était différent…Pourtant, Sam n’était pas spécialement empathique en temps normal mais là elle ressentait comme un malaise. Et visiblement, elle n’était pas la seule dans ce cas. En effet, tous les autres élèves de l’école de sorcellerie anglaise étaient étranges et semblaient préoccupés presque paniqués. Cette même préoccupation agitait la jeune jaune et noire. Cela n’allait pas jusqu’à la panique mais quand même, tout était étrange. La blondinette se demandait si tout cela avait un quelconque lien avec l’objet maléfique et toute cette histoire. Elle espérait bien que non. Pendant les vacances Sam s’était un peu calmée et était moins agressive et moins en colère qu’avant. Ca faisait du bien. Il n’y avait pas à dire, le soleil il n’y avait rien de mieux pour être de nouveau de bonne humeur. Et du coup, elle n’avait pas la moindre envie de replonger dans la fureur qu’elle avait ressentie lors de la dispute ‘forcée’ avec son amie Romilly ou quoique ce soit du genre.

Un ou deux jours après la reprise des cours, et alors qu’une rumeur enflait à propos de la non-possibilité de contact avec les proches si on demandait à Sam son avis, elle aurait dit qu’il y avait simplement une grève de hiboux alors forcément, la jeune blonde avait voulu vérifier tout ça, quoi de plus normal après tout ? Ainsi, ce jour là, tôt le matin, elle avait filé à la volière. Arrivant là bas, elle grimaça devant le sol plein de fientes de hiboux. Dire que ses bottes étaient toutes neuves…Elles allaient être toutes sales…Mais qu’importe, elle devait vérifier si toute cette histoire était fondée ou pas. Dès qu’elle avait mis un pied dans le repère des hiboux et autres volatiles appartenant aux élèves et à l’école, son aigle Royal l’avait aperçu et avait fondu sur elle et s’était perché sur son épaule. Sam sourit. Elle adorait son aigle, il était très intelligent et très affectueux. Elle lui donna quelques graines et du MiamHibou et lui donna la lettre qu’elle avait écrite quelques minutes auparavant et la mit dans le bec de son aigle royal. L’oiseau partit aussitôt par l’une des nombreuses fenêtres, raison pour laquelle il faisait un peu froid dans ce lieu. Elle le savait alors elle avait enfilé, par-dessus sa chemise d’uniforme, un gros gilet bien chaud. Néanmoins elle avait quand même un peu froid et comme elle voyait filer son animal dans le ciel sans difficulté aucune, elle se dit que les rumeurs n’étaient que ce qu’elles étaient, de stupides bruits sans fondement et elle se décida à regagner sa salle commune quand un bruit la fit se retourner. Son aigle, alors qu’il volait librement en dessous des nuages dans le ciel bien blanc de janvier quelques minutes auparavant, était désormais revenu dans la volière et posé sur le sol, l’air contrit. Genre elle lit les pensées des aigles maintenant. Qu’est ce qui se passait ? Pourquoi n’était-il pas loin ? Pourquoi était-elle revenu ? Sourcils froncés, elle le renvoya plusieurs fois mais à chaque fois il revenait et Sam dut bien s’avouer que la sensation qu’elle ressentait depuis le retour des vacances avait bien raison d’être. En effet, il semblait bien que les hiboux ne pouvaient pas dépasser les frontières du parc de Poudlard.

C’est donc, plongé dans un état de panique complet, qu’elle s’aperçut que quelqu’un montait les escaliers. Elle se retourna pouvoir l’individu et découvrit que ce n’était rien d’autre qu’Alek Benson, son ami très cher. [ « Oh Alek tu tombes bien !! » Elle se précipita ver lui, l’air inquiet. [ « Je crois qu’il y a un soucis avec les hiboux. Royal n’arrive pas à dépasser le parc, il ne peut pas amener ma lettre à son destinataire, le contact semble être rompu. » Et si ils ne pouvaient plus contacter leurs proches, comment ils allaient faire ?

[742 mots]

Alek avait passé les vacances à Poudlard. Il n’avait pas la moindre raison de rentrer chez lui : personne à voir, rien à y faire. Il préférait largement passer son temps ici, plutôt que dans son trou à rat coupé de tout. Il voyait Fenrir régulièrement, malgré la fraîcheur hivernale, ils se promenaient, seuls, en toute tranquillité. C’était ainsi qu’il avait passé la majeure partie de ses vacances d’hiver : à se promener, à faire du sport, et parler avec les quelques personnes qui étaient elles-aussi rester ‘à bord’. Il ne s’était pas ennuyé, pas du tout, et il avait par ailleurs grandement apprécié le calme du château suivant le départ de la majorité de ses occupants, c’était toujours sympathique d’être un peu ‘tranquille’.

La rentrée avait eu lieu il y a de cela deux jours. Alek avait vite reprit l’habitude des couloirs bondés, des salles de cours où on s’ennuyait à mourir et aux bruits de la Salle Commune et de la Grande Salle. Poudlard revivait. Le Serpentard avait rapidement repris le rythme (qu’il n’avait guère perdu durant les vacances de toute façon). Le sorcier était plutôt du matin, il aimait avoir la journée devant lui (excepté si il sortait le soir, chose qui n’était pas faisable à Poudlard, la question ne se posait donc pas…). Il s’était levé et s’était étiré, une nouvelle journée s’annonçant encore ce matin là.

Il y avait quelques rumeurs concernant le fait que les hiboux ne passaient plus, que plus personne ne recevait de nouvelles, mais à vrai dire, le jeune homme se sentait assez peu concerné par la question, puisqu’il n’avait personne (qui compte en tout cas) en dehors de l’école. Il s’inquiétait d’avantage pour Joy, sa cousine, qui, elle, communiquait régulièrement avec son père et qui pourrait ne pas apprécier cette coupure. Ne la voyant pas dans le hall, ni dans la grande salle, lieux les plus occupés avec les salles communes à cette heure-ci, Alek songea qu’elle devait soit être à la volière, soit dans sa salle commune. N’ayant pas accès à la seconde, il se dirigea vers la première. Au cas où. Le Serpentard quitta donc le hall et entreprit la longe montée de marches qui menait à la volière où il espérait trouver sa cousine. Il mit assez peu de temps à y accéder (le tout étant plutôt relatif, disons qu’il n’avait pas fait le trajet en deux minutes mais qu’il avait été rapide par rapport à la plupart de ses camarades). Il arrivait à destination quand il la vit : non, ce n’était pas Joy. Aux dernières nouvelles, elle n’était pas blonde, déjà. Cependant, il la connaissait très bien, la demoiselle qui était déjà là.

« Sam ! Ca va ? »

La question n’était pas pure rhétorique dans le cas présent, elle n’avait pas l’air bien, là. Elle semblait… un peu stressée (ou angoissée, bref, le fait étant qu’elle n’avait pas vraiment l’air d’être dans son assiette). Assez rapidement, il prit connaissance de ce qui semblait inquiéter sa jeune amie. Contact rompu ? Vraiment ? Il haussa un sourcil, à la fois légèrement étonné : les rumeurs disaient donc vrai, et un peu ennuyé, et pour Samara, ici présente, et pour Joy.

« Comment ça ? Il est renvoyé par magie ici ou il rencontre comme un obstacle ? »

Pas qu’en soit il puisse y faire grand-chose, non plus, mais disons que c’était pure curiosité…

[570]

Samara était une fille qui stressait plutôt facilement. Pour des examens, de gros devoirs, même pour la reprise des cours c’est dire ! Alors forcément, quand il y avait un truc comme ce qui venait de se passer –son aigle ne pouvant vraisemblablement pas dépassé les limites de Poudlard- soit un truc énorme, et bien Sam s’angoissait. Toute seule. Comme une timbrée. Alors que si cela se trouvait, il n’y avait rien du tout. Mais tout ça…Cette sensation si étrange…Cela lui rappelait durement lors de sa première année lorsque la magie avait disparu et que tout étai si bizarre…Qu’elle avait peur aussi de cet immense problème et des conséquences…Qu’elle avait peur de ne plus jamais pouvoir faire de la magie à nouveau alors qu’il lui restait tant de choses à apprendre…Bien sûr la disparition de la magie à côté de ce problème de contact c’était plus importait mais tout ne pouvait pas être tranquille pour une fois ?

Sam était littéralement morte de peur, et commençait déjà se ronger les ongles chose qu’elle ne faisait que lorsqu’elle était vraiment angoissée, et la rumeur du contact qui n’était plus possible se rappelant à elle n’arrangeait rien, bien au contraire. Et si la blondinette avait beau être une fille plutôt calme habituellement, là on aurait dit qu’elle faisait une vraie crise d’angoisse. La jeune jaune et noire ne pensait pas que son sentiment d’anxiété puisse atteindre la grosse crise mais elle aurait bien besoin d’une personne pour se calmer. Et il lui fallait sortir de la volière pour cela. Cependant, c’est à ce moment là que son ami débarqua. Elle soupira et s’autorisa à respirer. Peut-être que le hibou d’Alek pourrait s’envoler lui. Mais une petite voix dans sa tête ne cessait de dire que depuis deux jours, depuis la reprise, personne au château n’avait reçu de lettres et c’était quand même très étrange puisque quotidiennement, les parents écrivaient à leurs chers enfants.

Quand le brun lui demanda si elle allait bien, elle ne répondit pas, trouvant que sa mine angoissée et ses sourcils foncés étaient assez explicites comme cela. Mais elle remerciait intérieurement Alek d’être assez prévenant pour s’enquérir de son état. D’ailleurs, elle lui fit même un sourire. Oh pas un grand, un petit, faiblard, timide et angoissé mais c’était tout de même un sourire. Un mouvement de lèvres qui signifiait tout simplement : ‘Merci. Merci d’être là’. D’ailleurs, elle était plus calme là, la seule présence d’un de ses amis les plus importants ayant un effet bénéfique sur elle, l’empêchant de trop s’inquiéter et par la même occasion, de e pas virer folle. ~~Mais folle, elle l’était déjà.~~

Le verte et argent lui demanda ensuite des précisions sur ce qu’elle entendait exactement par ‘contact rompu’. Samara se remit à froncer les sourcils et observa le ciel. « J’en sais rien…Un peu des deux mais je pencherais pour l’obstacle, un obstacle magique…J’ai observé Royal faire des allers retours plusieurs fois…On dirait qu’il ne peut plus avancer, qu’il est bloqué par quelque chose et du coup il revient. C’est trop bizarre…Il y a quelque chose de bizarre dans l’air comme le jour où la magie a disparu… » Enfin pas exactement comme ce jour là. Puisque lorsqu’elle avait disparue, la magie, Sam s’était sentie vidée alors que là il y avait juste quelque chose d’étrange dans l’air.« Et puis toutes ces rumeurs…Tu les as entendues toi aussi ? J’ai entendu beaucoup et apparemment Poudlard serait coupé du monde… » Bien qu’elle trouvait ridicule l’idée même qu’une école aussi excellente que Poudlard soit réellement en dehors du monde, sans possibilité de contact avec l’extérieur, tous les événements qui venaient de se produire –Royal qui ne parvenait pas à voler après le parc-lui confirmait cette invraisemblable théorie.

[624 mots]

Si Samara, elle, était du genre à s’angoisser de tout, Alel était son parfait opposé. En réalité, le Serpentard pouvait être particulièrement agaçant pour ça. Il avait souvent cette attitude ‘je m’en foutiste’ comme si rien ne l’atteignait vraiment. Il était toujours… indifférent d’à peu près tout (excepté les choses touchant ses proches où là il pouvait devenir particulièrement agressif). Aussi, si on lui avait annoncé que la planète entière avait disparu et qu’il ne restait plus que Poudlard, il ne se serait pas trop inquiété (enfin pas plus que ça quoi) surtout que ya plus de filles que de mec, donc en admettant que ça dure pas avec Romy, il avait du change *sort très très très loin*. Mais en voyant l’état d’inquiétude (ou d’angoisse, même carrément à ce niveau là) de sa charmante amie de Poufsouffle, il se fit un peu de soucis. Non pas pour ce qui se passait, mais d’avantage pour elle ~~c’est vrai le stress est un facteur aggravant pour les pathologies cardio vasculaires, c’est pas bien de s’angoisser comme ça~~. Elle lui expliqua alors que le contact semblait être rompu (genre comme dans les films d’actions, mais comme il regarde pas les films d’actions et ne lit pas vraiment non plus, il comprend rien *brave petit, va, coucher !*), aussi demanda-t-il quelques explications supplémentaires à la jeune fille. Il avait bien compris les grandes lignes (il n’est pas trop attardé, ça va) mais il appréciait bien avoir quelques détails supplémentaires…

La jeune fille lui expliqua alors ce qu’elle avait vu en envoyant son hibou ~~à la morgue des oiseaux, paix à son âme, qu’il retrouve la paix parmi ses copains les piafs~~. Alek l’écouta donc avec attention et finit par hocher doucement la tête avec cet air genre : ok, c’est bon j’ai la situation en main, ne vous en faîtes pas mademoiselle, je gère… *main dans les cheveux, regard qui brille, dents ultra blanches* avant de répondre :

« Ok c’est tout ! Pas la peine d’en faire toute une choucroute, te mine pas, on va être grave tranquilles un max de temps c’est bon ça. Ce soir c’est grosse teuf !!! Comment ça les profs sont encore là ??. T’en fais pas trop, Sam, ça va aller. Je suis sûr que ce n’est pas si grave que ça. On a toujours de l’eau, de la nourriture, et des cours, même si ça on s’en passerait bien… Faut juste attendre qu’ils remettent tout en ordre, il y a peut-être un bug dans la barrière magique qui empêche les moldus de passer ? C’est sûrement pas trop grave, te fais pas de soucis. »

Il lui offrit un petit sourire qu’il voulait rassurant et passa sa main dans les jolis cheveux dorés de la sorcière, histoire de lui remonter un peu le moral :

« Te fais pas du sang de gobelin pour si peu. »

Et comme les hiboux ne pouvaient pas passer… Il tenta :

« Peut-être bien que les patronus peuvent passer eux… sauf qu’on n’a pas le niveau (pas de chance hein). Mais tu peux peut-être tenter la cheminée, pour communiquer, qui sait… »

Qui ne tente rien n’a rien après tout. Et ça ne coûtait vraiment pas grand-chose de se lancer dans cette petite expérience, n’est-ce pas ?

[550]

Si, pour certains, le calme qu'affichait Alek en permanence était déconcertant, il était, au contraire, pour Sam très rassurant. Elle s'y accrochait, ça lui permettait de ne pas sombrer ~~dans la folie totale~~, elle avait besoin d'un peu de calme d'une autre personne pour se rassurer et se dire que tout se passerait bien, pour espérer que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve, pour espérer que tout s'arrangerait. Et puis, elle connaissait le brun depuis assez longtemps maintenant et elle savait à quoi s'en tenir avec lui. Elle savait que malgré son sang chaud et sa tendance à se bagarrer avec n'importe qui alors que la violence ne résolvait rien -selon Samara- il montrait toujours un visage des plus calmes. Tout comme elle d'ailleurs. Seulement, lui ne s'angoissait pas pour un rien et c'était exactement ce dont la jeune jaune et noire avait besoin en ce moment précis, de sa présence et de son calme. Elle se sentait d'ailleurs beaucoup mieux maintenant qu'il était là. C'était fou comme les amis pouvaient vous faire du bien par leur seule présence. Si la blondinette savait qu'on avait toujours besoin d'amis mais cette affirmation étaient encore plus confirmée avec les évènements de ces dernières minutes.

Enfin, il ne fallait pas non plus perdre le problème de vue aussi elle l'expliqua à son ami. Et comme celui ci n'était pas idiot quoique cela restait à prouver. Tout ça...le contact rompu, les hiboux qui ne pouvaient plus aller donner des lettres...Elle espérait que ce n'était qu'un mauvais rêve mais malheureusement, tout cela semblait si réel que cela l'était forcément et même si tout était plus facile si on se perdait dans ses rêves que lorsque l'on affrontait la réalité, on le devait à un moment ou à un autre, la réalité s'imposait à nous et l'on était obligé d'y faire face.

Le calme et les paroles d'Alek la tranquillisa une nouvelle fois. Elle s'y accrocha, il avait sûrement raison -lui lui répondrait sans doute avec humour qu'effectivement il avait toujours raison- et puis il était vrai qu'elle ne s'était focalisé que sur ce problème d'hiboux mais que si cela se trouvait, les autres moyens de communications marchaient, eux ~~on en revenait donc au même point : c'était en fait les oiseaux qui faisaient la grève et cela n'avait rien à voir avec un quelconque problème magique~~. Elle acquiesça. « Oui tu dois avoir raison ! » dit-elle avec conviction. Elle eut un sourire éblouissant lorsque le serpent passa sa main dans ses longs cheveux dorés. Alek avait toujours été plus ou moins tactile avec elle mais ça ne la dérangeait vraiment pas, elle n'était nullement gênée et elle savait que ce n'était qu'un geste d'affection tout simple. « Oui, désolé je suis idiote de m'inquiéter à ce point pour quelque chose comme ça qui serait réglé d'ici peu!! » Elle en doutait au début mais la présence de son ami l'aidait à être optimiste. Elle lui tendit la main après avoir donné de nouvelles graines à Royal qui s'envola piquer un somme, là haut, tout là haut, sur les perchoirs de la volière. « Allons vérifier que les cheminées marchent ! Il faut que je rassure mes parents, ils vont trop s'inquiéter pour moi !! » Spécialement son père qui était un vrai papa poule avec elle ! Il s'inquiétait pour un rien et Sam imaginait sans mal que sans nouvelles d'elle depuis deux jours, il devait se faire du souci pour elle et être anxieux de ne pas pouvoir la joindre mais tout serait bientôt comme avant, il fallait y croire.

[598 mots]

Alek n’avait pas la prétention d’avoir réponse à tout : d’un, ben il n’avait pas la science infuse et ce n’était pas du tout le genre de choses qu’il aimait prétendre. De deux : il savait que dans leur monde à eux (celui de la magie) prévoir était d’autant plus compliqué que dans le monde moldu (encore que la méteo soit aussi imprévisible que les évènements magiques…). Néanmoins, il aimait se faire rassurant, il partait du principe que la panique ne donnait jamais rien de bon et puis, de toute façon, se faire du mouron ne faisait jamais avancer les choses. Ca il l’avait toujours su, et il agissait en conséquence. Il n’était pas de ceux qui se rongeaient les ongles dans leur coin, mais plutôt de ceux qui cherchaient des réponses, et agissaient. Attendre et voir n’était, de son point de vue, pas la meilleure des options (sauf si toutes celles engagées au préalable ont échoué, évidemment). Il sourit donc à Samara, se voulant rassurant, mais réaliste malgré tout :

« Je ne sais pas si j’ai forcément raison, mais tant qu’on n’a pas tout essayé, on ne peut tirer aucune conclusion. »

C’était comme en drague, un peu ~~bonjour les références~~ tant qu’on n’a pas tout tenter pour conquérir la demoiselle, on ne tire pas sa révérence ! C’est pathétique et ça montre un manque certain de motivation il ne cible personne en disant ça, bien sûr *coucou Rhyssou*. Alors que la blondinette s’auto flagellé, le sorcier leva les yeux au ciel :

« Mais non, tu n’es pas idiote, c’est normal de s’inquiéter. »

Surtout si on a des attaches à l’extérieur, ce qui n’était pas vraiment le cas d’Alek, donc peu lui importait qu’on ne puisse plus communiquer, tant qu’il avait à manger *sort*. Alors que la jeune Jaune et Noir lui tendait la main, il la lui saisit très naturellement et la suivit en direction de cheminées (d’ailleurs… il se demandait un truc là)

« Je te suis, mais tu comptes te faire quelle cheminée ? »

Parce que le plus pratique c’était quand même celles de salle commune, mais jusqu’à preuve du contraire, ils n’étaient pas dans la même maison tous les deux… Ceci dit, si elle comptait s’attaquer à la cheminée des Blaireaux, il patienterait bien de la voir ressortir de sa salle commune pour avoir de ses nouvelles concernant ses avancées (ou reculées) sur la communication avec le monde extérieur. Quant aux parents de la sorcière, il la rassura :

« Non, ils ne devraient pas trop s’en faire, ne t’en fais pas… Si on a vraiment un souci pour communiquer vers l’extérieur, le ministère fera tout pour rassurer tout le monde, je pense. Ils verront bien que l’école n’est pas détruite, et qu’il y a juste… un souci, quoi. »

Oui voilà, pas besoin de paniquer, de se faire un sang d’encre et compagnie ! Tout allait s’arranger à un moment donné, il fallait y croire. Voilà tout. Alek de ce côté-là était du genre grand optimiste. Si un truc n’allait pas à gauche, il filait à droite, pas grave, suivre le cap n’était pas forcément son point fort, disons plutôt qu’il savait s’adapter selon les variations de courant.

-538-

Samara était plutôt une fille solitaire. Et profondément indépendante. Elle n'avait besoin de personne pour se débrouiller mais comme tout le monde, elle avait des amis. Elle avait beau aimer être toute seule, elle avait besoin d'être entourée comme chacun d'entre nous. Et dans des cas comme cela, alors qu'elle était sur le point de faire une crise d'angoisse -ce qui en soi n'était pas si rare chez Sam- avoir une présence amie à côté de vous qui était là pour vous, vous rassurant, vous disant que tout se passerait bien, que tout irait bien, cela faisait du bien et c'était nécessaire pour votre bien être. En tout cas la présence d'Alek était nécessaire pour la blondinette, surtout dans un moment pareil mais ça c'était quelque chose qu'elle savait depuis bien longtemps.

« Vraiment ? Aucun commentaire sur le fait que tu es Alek Benson et que môsieu Alek Benson a touuuujouuuurs raison ?? » Elle le taquinait avec un plaisir non dissimulé. Ce n'était pas de la méchanceté évidemment, la jeune jaune et noire était quelqu'un de fondamentalement gentil et il était très rare qu'elle se montre méchante avec qui que ce soit spécialement avec ses proches, mais elle adorait taquiner son aîné. « Oui c'est ce que je devrais faire, me concentrer sur le positif !! » Sam n'était ni spécialement pessimiste ni spécialement optimiste mais dans des cas où tout semblait aller mal, elle avait du mal à voir les bons points ou à ne pas s'angoisser. Mais s'angoisser ne servait vraiment à rien mais même si elle le savait, cela ne l'empêchait pas de s'inquiéter.

« C'est gentil de me dire ça mais franchement, si je suis idiote, je m'inquiètes pour un rien alors que je devrais plutôt être comme toi mais c'est plus facile de se dire qu'il faut être forte que de vraiment l'être. » Mais bon, elle savait que le comportement de son ami à ce moment même était certes lié à son tempérament de tous les jours mais aussi au fait qu'il n'avait pas vraiment de personnes à contacter dehors et qu'ainsi, le contact rompu ne lui faisait pas autant d'effet que pour Samara par exemple qui était très liée à sa famille.

La suite la fit sourire, un sourire plein de malice, taquin. « Et bien tu ne crois quand même pas qu'on va aller dans ma salle commune à moi ? Je sais qu'il ne faut jamais faire confiance à vous, les Serpentards et si tu entends le mot de passe, je prévois une attaque de verts et argents dans les heures qui suivent ! » Elle le taquinait bien, elle savait qu'elle pouvait faire confiance au brun, jamais, au grand jamais, il n'irait révéler le mot de passe des jaunes et noirs.

Ses paroles la rassurèrent mais elle fut obligée de préciser : « Oui ça va surement se passer comme ça mais je connais mon père et même si le Ministère va rassurer tout le monde, ça ne l'empêchera pas de s'inquiéter. » Heureusement, sa mère serait là pour calmer son père, au moins ils seraient ensemble pour affronter ce nouveau souci.

Alek lui prit sa main et ils commencèrent à descendre les marches gelées de la volière : « Oh fait je ne t'ai même pas demandé, ça s'est bien passé tes vacances ? Tu es resté ici ou tu es allé avec Joy chez ton oncle ? » Connaissant Alek comme elle le connaissait, Sam penchait plutôt pour la première solution. Son ami avait une relation forte avec sa cousine mais il était moins proche de son oncle. C'était dommage d'ailleurs mais bon, quand on avait de bons amis, on avait pas forcément besoin d'une famille.

[620 mots]

Voir samara le taquiner rassura rapidement le sorcier sur l’état mental de la blondinette ~~la névrose est revenue, on peut fermer boutique, on a fini le boulot ici les mecs !!~~. Et parce qu’ils étaient entre eux, et qu’il le lui devait bien (fallait pas le chercher mouhahaha), le jeune homme répliqua, tout sourire :

« Ha mais ça va, j’ai retrouvé la Sam de tous les jours, tout roule maintenant ! »

Elle était nettement mieux quand elle souriait et qu’elle ‘transpirait’ la bonne humeur tout de même ! C’était ça, la vraie samara ! Et ça faisait drôlement plaisir de la revoir faire surface en un temps qu’Alek jugeait quasi record ben oui il peut bien se jeter quelques fleurs, non ??? ca ne tuera personne ! Et ça fait du bien à l’égo *que celui qui rajoute surdimensionné dégage sur le champ*. Quant aux propos tenus par Samara, Alek décida de le prendre avec le sourire, version humour, parce qu’il jugeait que c’était bien plus approprié :

« Mais non, dis pas n’importe quoi. Il n’y aura jamais assez de place pour nous deux, ici, si tu deviens comme moi. Tu es très bien en Samara, rassure-toi. »

Il lui adressa un clin d’œil complice, l’air entendu. Quant à la suite (la recherche de la cheminée) Alek ne put que rire à la remarque de sa camarade sur les siens (comprendre les Verts et Argents, donc). Il haussa les épaules, feignant d’être bien peu affecté par la remarque et ajouta, avec un amusement plus que certain :

« Non mais tu sais, si on tenait, vraiment, à entrer chez vous, ce serait déjà chose faîte depuis des lustres. Déjà, je suis sûr qu’il y a un couple Poufsouffle-Serpentard ou des frères et sœurs, tiens, au pif : Roy et Romilly… A tous les coups, l’un donne le mot de passe à l’autre super facilement. Et si ce n’était pas le cas, on a toujours possibilité d’user de filtres ou encore de torturer notre prochain pour obtenir ce qu’on veut. Cruels et vils comme nous sommes, tu sais, rien ne peux nous arrêter. »

Il sourit à Samara, de toutes ses dents, ajoutant :

« D’ailleurs, tu as aimé ce que tu as mangé aujourd’hui ? Tu n’as pas trouvé un arrière goût… Disons, inhabituel ? »

Ben quoi ? Si on ne peut même plus charrier maintenant, où va le monde (certainement pas à Poudlard, vu qu’on a une énorme barrière invisible, c’est déjà tout vu). Il reprit, l’air de rien :

« Bon, du coup tu veux quelle cheminée ? »

A la question de sa cadette, Alek répondit très naturellement ne montrant si oui ou non la question pouvait l’affecter :

« Je suis resté ici. »

Il n’ajouta rien de plus, jugeant que le sujet ne méritait pas vraiment qu’on s’y attarde à vrai dire, il embraya sur les vacances de son amie, qui, elle avait une vie peut-être (sûrement même) plus saine que lui :

« Et toi alors, qu’as-tu fais de beau ? »

-511-

Samara était de nouveau dans son état normal. Gentille, à l’humeur taquine –c’était avec Alek qu’elle discutait après tout- et plus du tout angoissée. Il avait suffi de quelques minutes à son ami pour la calmer. Mais rien de plus normal après tout, seuls ses proches le pouvaient. Mais elle ne pourrait pas juste charrier le serpent sans qu’il cherche lui-même à faire de même et sa réplique ne tarda pas. Elle eut un fin sourire amusé et lui dit, malicieuse : « Dommage, la moi névrosée que tu viens de voir c’est en fait la vraie moi et pas celle que tu connais, et oui je cache mon vrai moi, qui l’aurais cru hein ! » La suite la fit carrément rire, son ami avait un sens de l’humour incroyable mais bon ce n’était pas comme si elle venait de le découvrir. « Quoi ? Deux égos comme le tien ne peuvent pas se supporter ? Nooon en fait je sais, tu es tellement énorme que si je serais pareil que toi, ça serait juste insupportable de nous supporter tous les deux !! » Elle lui sourit. « C’est gentil…Bien que je doute que tu manques de confiance en toi je te le dis quand même, t’es génial tel que tu es Alek. » Son sourire s’agrandit en sourire franc, ouais, il était génial.

Complices, ils l’étaient sans aucun doute, se taquinant sans cesse et alors que Samara avait ressorti les clichés sur les Serpentards, le brun rebondit dessus. « Comme si Roy pourrait tous nous tromper…Quoique sa sœur a une emprise diabolique sur lui, après tout il n’est pas à Sterne pour rien… » Elle fit un clin d’œil complice à son ami. « Moi je dirais que ce serait vous qui devriez vous inquiétez de toutes les substances que vous pouvez avaler, Roy est devenu maître dans l’art de mettre n’importe quoi dans n’importe quel liquide ou plat quel qu’il soit ! » C’était vrai, le brun était un génie dans l’art de la bêtise et si en soit, par rapport à son tire d’ancienne préfète, Sam en aurait dû être offensée ou un truc du genre, elle était en réalité positivement impressionnée et admirative. Mais il était vrai que depuis quelques temps, suivre les règles ce n’était vraiment plus son truc, elle était trop livre et trop indépendante pour ça et surtout, elle voulait la garder sa liberté – ce qui pouvait laisser penser qu’elle avait un tempérament un peu rebelle sur les bords mais bon, pour l’instant elle était encore sage-.

« Ne me fais pas croire que vous avez mis quelque chose dans nos plats Alek, c’est tout simplement impossible, les Poufsouffles sont trop forts pour distinguer tout changement inhabituel sur tout ce qui est comestible. » Et ouais, après tout ce n’était pas pour rien que la majorité de la maison des jaunes et noirs étaient considérés comme de vrais gloutons –pas de doutes que Sam en soit une en tout cas !- « On ira dans celle de ma salle commune, c’est al plus proche ! » Elle lui sourit, elle avait confiance en lui et elle savait qu’il ne la trahirait jamais.

« Oh ce n’était pas triste d’être tout seul ici ? » Elle fit une pause avant de reprendre : « Je suis partie aux Maldives avec ma famille, c’était génial, il faisait très chaud, j’ai bien bronzé, j’ai fait beaucoup de sports et surtout j’ai profité un max de la mer, au Royaume Uni on le peut jamais ! » La mer était bien trop froide…

Tout en parlant, les deux amis avaient rejoint le hall d’entrée de l’école de sorcellerie puis la salle commune des jaunes et noirs. Sam y était rentrée, seule, laissant le serpent pas très loin. Environ une dizaine de minutes plus tard, elle sortit, pas totalement effondrée mais complètement angoissée de nouveau. « J’ai essayé plein de fois et je ne peux pas contacter mes parents en plus j’ai entendu certains bruits et selon eux, Poudlard serait complètement isolé, coupé du monde, je n’arrive pas y croire… » Sentant les larmes venir et ne voulant pas paraitre faible –c’était ridicule et en plus, personne ne pouvait rien faire dans pareille situation- elle se blottit dans les bars d’Alek, désemparée, ne sachant pas comment elle ferait pour survivre dans l’école sans avoir de régulières nouvelles de ses proches. Heureusement, ces amis étaient là. C’était sur cette pensée positive qu’elle devait se concentrer.

[747 mots]

Tous comptés
PRISON

Samara était de retour en très bonne forme, et il n’en fallait guère plus à Alek pour être rassuré ~~sur l’état mental de la bondinette : toujours aussi désespéré, bien, pas d’évolution, on note tout ça…~~. Il sourit donc à sa cadette et n’ajouta rien de plus (elle avait tout dit, et puis il n’allait pas la contre dire (même s’il ne partageait pas nécessairement son avis), alors qu’elle commençait à aller mieux, hein !). En revanche, concernant les égos, la vipère sourit et répondit, sans la moindre hésitation :

« Non, je pense plutôt qu’on n’aura pas assez de Poudlard pour utiliser toutes nos aptitudes, et ce serait bête. Moi tout seul, le château, et le parc, me suffisent, mais si on se met à deux, ça risque de devenir un peu étroit quoi… »

Comme si en soit, le château et son immense parc pouvaient être trop petits (surtout pour seulement deux élèves, hein). Le Serpentard se mit à rire alors que Samara le complimentait. Ce n’était pas tant le compliment (qui était adorable en soit) que la remarque concernant la confiance qu’il pouvait avoir en lui-même qui était très amusant :

« Non, mais arrête, je suis super introverti, moi… Mais ça me touche beaucoup, ton compliment, je crois que je vais bientôt retrouver confiance en moi ! Tu crois que si j’invite Romilly Bradley à sortir avec moi, elle accepterait ? »

Ben quoi ? Si on ne peut même plus plaisanter, maintenant… La référence à la pseudo emprise diabolique de Romilly sur son frère amusa beaucoup le Serpentard qui hocha la tête, comme s’il était on ne peut plus d’accord avec la blondinette :

« Tu as raison… Tout s’explique ! »

Et il ajouta, avec un sourire malicieux :

« Peu importe, Roy ne va plus faire long feu, de toute façon… »

Il plaisantait, évidemment (déjà s’il faisait du mal à Roy, Romilly le tuerait sur place, et puis il n’avait rien contre le frère de sa petite amie !!). la remarque de samara mérita de retenir l’attention du Serpentard un petit moment. Hochant distraitement la tête, il finit par avouer :

« En effet, dans le genre goinfres vous gagnez tous les prix ~~on se demande pourquoi vous êtes vers les cuisines, tiens~~… Mais ne sous-estimes pas trop la malice de mes comparses, quand on veut quelque chose, sache qu’absolument tous les moyens sont bons pour l’obtenir. Tous. »

Il offrit un sourire malicieux à la jolie jeune fille. Ben quoi ? Il pouvait bien faire des pseudo menaces, non ? De toute façon, il savait déjà qu’elle ne le croirait pas (pas tant qu’il demeurait souriant en tout cas). Ils finirent par aller dans la salle commune des blaireaux (ou du moins Alek l’accompagnerait-il jusque là-bas et l’attendrait-il devant ~~et grognerait pour faire fuir les autres blaireaux qui oseraient s’approcher de la salle pendant que samara y serait~~. Parlant vacances, Alek répliqua :

« Non, je préfère rester ici. »

Il n’avait rien qui l’attendait chez lui, de toute façon. Il écouta Samara lui contait ses propres vacances et sourit :

« Tu as bien eu raison, et c’est vrai, maintenant que tu me le dis, tes yeux ressortent d’avantage que d’habitude, ça te va très bien ce bronzage. »

Arrivant à destination, Alek patienta, non loin de la salle commune des jaune et noir et lorsque son amie revint, elle était de nouveau angoissée, il le remarqua instantanément… Samara étant bouleversée, il l’attira doucement contre lui et la sera dans ses bras, avant de l’embrasser tendrement sur la tempe :

« Aller, Sam, ça va aller, tu n’es pas toute seule ici. Je suis là, et puis tu as plein d’autres amis. Ca ne durera pas éternellement, ne t’inquiète pas. »

Il sourit et proposa :

« Tu veux qu’on aille boire quelque chose de chaud ou manger une glace ? C’est super bon pour le moral ça ! »

FIN POUR ALEK

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