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 « Je t'attendais, Rowle... » [PV]

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Ξ Sujet: « Je t'attendais, Rowle... » [PV]   « Je t'attendais, Rowle... » [PV] EmptyDim 28 Avr - 18:55

Quand Cherise avait appris que son cousin Zeno s'était enfin décidé à sortir de son exil italien (la légère pression exercée par elle-même et Giada n'y était certainement pas pour rien), elle avait ressenti une grande joie. C'était pas trop tôt !
Cela n'était jamais très bon de se renfermer sur soi, de s'écarter des autres, et cela semblait être une évidence pour Cherise qui n'arrivait pas à vivre sans personne autour, et qui avait vécue son année de séquestration par les Mangemorts plusieurs années auparavant (qui avait été l'occasion de se confronter à la solitude) comme une source de douleur inouïe. Dès lors, dès qu'elle avait vu que Zeno commençait à s'enfoncer dans une spirale de solitude, retranché en Italie et ne voyant que sa famille (et encore, à intervalles très espacés), elle n'y avait rien vu de bon, et n'avait cessé depuis lors d'essayer de le convaincre de revenir, de ne pas se laisser morfondre. Même si ce qui se passait au sein de lui était encore assez obscur pour sa jeune cousine, il lui semblait que le point de départ de tout cela avait été une déception amoureuse, ce qui ne faisait que renforcer la détermination de Cherise à penser que finalement l'amour apportait souvent plus de peine que de bien... Et elle n'était pas prête de se recaser avec quelqu'un ! Ni à laisser quelqu'un piller de nouveau le cœur de son cousin adoré ! Non mais, de quel droit on maltraite les Rowle de la sorte ? Bon, il est vrai que Cherise était loin de connaître tous les détails de l'histoire, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir une ferme opinion sur la matière.

Zeno était maintenant professeur à Poudlard (entre la mère de Cherise et son cousin, les Rowle prennent un peu le pouvoir à Poudlard là !) et notre jeune fille pensa immédiatement que c'était l'occasion d'aller faire un tour là-bas. Bon, certes, elle ne pouvait plus rentrer dans l'enceinte de Poudlard, mais faire un petit tour à Pré-au-Lard risquait déjà de lui rappeler bien des souvenirs... Il est vrai qu'elle n'y avait pas remis les pieds depuis qu'elle avait quitté Poudlard pour Taliesin, lors de sa 6ème année d'étude. Du coup, elle préférait ne pas compter le nombre d'années qui étaient passé depuis lors, mais en tout cas ça faisait un bail ! Et puis elle se disait que c'était l'occasion de faire une petite surprise à Zeno... Ben oui, autant profiter d'avoir sa mère présente à Poudlard pour organiser une petite surprise.
Notre jeune fille avait donc écrit à sa mère en lui demandant de dire à Zeno qu'une personne à l'identité secrète lui donnait rendez-vous le samedi suivant à 15h à la Tête de Sanglier pour parler d'affaires de la plus haute importante. Bien évidemment, il fallait qu'Andrea tienne sa langue, sinon ça foirait !
Pourquoi la Tête de Sanglier ? C'est vrai que quand on va à Pré-au-Lard, on préfère généralement l'ambiance chaleureuse des Trois Balais plutôt que les tables crasseuses et la clientèle étrange de la Tête de Sanglier. Mais justement, il s'agissait de donner un ton important à sa blague, sous-entendant que c'était quelqu'un de louche qui donnait rendez-vous à Zeno. Elle espérait en tout cas que pendant ces années de retranchement, son cousin n'avait pas perdu son humour... Enfin en tout cas, elle ne comptait pas l'obliger à passer l'après-midi dans ce pub crasseux, c'était juste pour créer son petit effet de surprise !

Le jour J, Cherise avait pris soin d'arriver un peu avant le rendez-vous pour avoir le temps de faire le tour du village, histoire de voir si des choses avaient changé depuis l'époque où elle avait été élève à Poudlard. Verdict : pas grand chose, les mêmes institutions étaient toujours présentes, les Trois Balais était toujours aussi bondé, comme chaque samedi, les élèves profitant allègrement du week-end pour s'y réfugier, la Cabane Hurlante se dressait toujours dans un coin, paraissant cependant de plus en plus abandonnée... et la Tête de Sanglier était toujours vide, et toujours aussi sale.
Cherise se rendit compte d'ailleurs à quel point sa mémoire avait minimisé l'aspect repoussant du lieu. Quand elle avait imaginé sa surprise, elle avait eu un instant de doute pour le choix du lieu de rencontre, puis s'était rassurée en se disant "ooh, ils ont du faire des efforts depuis quand même !". Et visiblement, pas tant que ça. Peut-être que c'était pour garder l'aspect historique que revêtait le lieu maintenant. Hé oui, depuis que Harry Potter était passé par le passage secret du bar pour se rendre à Poudlard afin d'y mener la Grande Bataille finale qui allait éliminer à jamais Voldemort (oui, maintenant, tout le monde disait son nom), le lieu avait acquis un certain coté mythique. Ce qui faisait que de temps en temps il y avait quelques touristes sorciers qui venaient visiter le lieu en se disant "waooh, c'est ici que l'histoire du monde a basculé".
Dans tous les cas, ça restait toujours aussi crade... Enfin, peu importe, l'heure du rendez-vous approchait. Cherise s'assit à une table en prenant soin d'être dos à la porte d'entrée. Elle avait pris une cape pour garder l'effet de surprise jusqu'au bout et cacha ses cheveux sous la grande capuche.

Quinze heures. La cloche de la porte retentit quand celle-ci s'ouvrit. Cela ne pouvait être que Zeno. Qui d'autre aurait envie de passer son samedi après-midi dans cet endroit miteux ? Cherise se retint pour ne pas rire et essaya de prendre un ton grave pour annoncer :

« Je t'attendais, Rowle... ».

Laissant le silence planer quelques secondes, elle sentit cependant qu'elle n'allait pas réussir à rester sérieuse plus longtemps - comme quoi, elle n'avait pas changé depuis qu'ils faisaient des jeux débiles en étant tout petits - et décida de se lever afin de se tourner lentement. Elle croisa le regard d'Alberforth Dumbledore, derrière le bar, mi-amusé mi-consterné, comprenant dès lors l'essence de la blague de la jeune fille.
Une fois face à Zeno, Cherise baissa sa capuche et lança un « Tadaaaam ! Surprise... »
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Ξ Sujet: Re: « Je t'attendais, Rowle... » [PV]   « Je t'attendais, Rowle... » [PV] EmptyMer 1 Mai - 11:45



    Trois ans … Le temps passait si vite. Tellement de choses pouvaient être exaucées en si peu de temps. Cette pensée mélancolique fit regretter à Zeno son isolation en Italie, à chaque fois qu’il y pensait de nouveau il se reprochait ce départ et se traiter d’idiot ainsi que de toutes autres choses qui ne pouvaient pas être énumérées pour les plus jeunes, faute d’une grossièreté trop appuyée. Pour une fois, il aurait mieux fait d’écouter sa sœur et sa cousine, enfin ça, il ne leur avouerait sûrement jamais ! Il n’était pas fou non plus, leur avouer cela c’était comme signer son arrêt de mort leur accorder le droit de crier victoire toutes les deux minutes. Il imagina les deux pestes en train de sauter de joie et crier partout qu’elles avaient eu raison, il échappa un léger rire à cette pensée. Que ferait-il sans ces deux-là ? Il était capable d’avouer une chose, c’était qu’elles l’avaient énormément aidé pour refaire surface, ah ça oui ! Sinon il serait encore affalé sur le canapé de ses parents comme une vulgaire chaussette toute cramoisie (oui oui ça existe ce mot). Il était temps de tourner la page ! Bon ok, il avait fait l’imbécile, il s’était isolé et tout le tralala, mais il était motivé et il comptait bien faire comme si de rien n’était et profiter de la vie. Il n’avait que 22 ans dont 3 à rattraper, hors de question de se lamenter sur son propre sort, il y avait pire comme situation !

    Il se frotta l’œil droit d’un air blasé. Cela faisait presque deux heures qu’il était penché sur des parchemins rendus par ses élèves pour un devoir qu’il avait demandé une semaine auparavant. Et dire que seulement quelques années auparavant c’était lui qui rédigé les devoirs et qui devait les rendre. Comme quoi, tout pouvait changer rapidement. Il poussa un parchemin vers un coin de son bureau et observa le reste du travail qui lui restait, il avait l’impression de n’avoir même pas fait la moitié ! Quelqu’un avait dût accélérer le temps parce qu’il n’avait pas du tout vu l’heure passer aussi rapidement. D’ailleurs !? Il était quelle heure ? Un léger coup d’œil vers une horloge toute cabossée lui indiqua qu’il devait se dépêcher s’il ne voulait pas être en retard à son mystérieux rendez-vous. Pour être mystérieux, il l’était vraiment ! Cela semblait être une histoire d’affaires importantes apparemment. Ce fût Andrea, la tante de Zeno, qui lui avait indiqué le lieu et l’heure du rendez-vous, mais elle avait été incapable de lui indiquer quoique ce soit d’autre, ce qui n’arrangeait pas l’Italien. Pourtant il avait tenté d’avoir des renseignements, il lui avait posé un bon millier de questions sans réussir à connaître ne serait-ce que l’identité de la personne qui lui avait donné rendez-vous. Par Merlin l’enchanteur ! Que c’était frustrant de ne pas connaître les détails d’un rendez-vous, Zeno avait l’impression de foncer tout droit dans un piège sans pouvoir rien y faire. Mais tant pis, il irait tout de même !

    15h. L’heure parfaite ! *Gling, gling, …* La porte du pub s’ouvrit légèrement dans un grincement atroce. La Tête de sanglier n’était pas réputée pour être un lieu chaleureux, bien au contraire ! Une forte odeur de renfermé et de moisissure parvint jusqu’aux narines de Zeno qui tenta de ne pas respirer quelques instants en espérant diminuer son dégoût face à ce lieu. Non, mais quelle idée de choisir cet endroit pour un rendez-vous d’affaires ! A peine avait-il pénétré à l’intérieur même des lieux qu’il entendit son nom, il sursauta lorsqu’il vit une silhouette assise à une table, il ne l’avait même pas vu. Sans même avoir le temps de dire quoi que ce soit, la curiosité de l’italien fut satisfaite lorsque l’inconnu (enfin inconnuE dans ce cas-là) dévoila son visage. Il ouvrit grand la bouche d’un air étonné. Cherise, sa cousine, venait de le piéger d’une façon incroyable. « Han ! Tu m’as bien eu ! » Zeno eu du mal à croire qu’il avait pu se faire avoir aussi facilement, il aurait dut s’en douter, mais c’était trop tard. On aurait dit une blague à la mode des moldus avec leurs caméras cachées, d’ailleurs cela n’aurait pas été étonnant que Giada sorte de derrière un rideau en criant comme une folle. Après avoir passé le cap de la surprise, Zeno prit Cherise dans ses bras tellement il était heureux de la voir. Ces derniers temps il avait rejeté sa famille et il voulait se racheter, alors chaque moment passé à leurs côtés étaient l’occasion de s’excuser du mieux possible. « Je suis content de te voir petite maligne. » lui souffla-t-il dans l’oreille alors qu’il la tenait encore dans ses bras. Puis, il la relâcha doucement avant d’ajouter d’un air malicieux : « Mais saches que je me vengerais de cette blague ! »


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