Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Dim 27 Aoû - 23:59
Derek n'était pas vraiment habitué à des échanges de cadeaux de la sorte. En général, s'il décidait d'offrir un présent à quelqu'un, c'est qu'il connaissait la personne un minimum. Aussi, l'Américain ne s'était pas trop mouillé et avait choisi l'une des confiseries les plus prisées par les sorciers pour offrir à Lucas. Le fait que celui-ci soit le cousin de Candys rassura un peu le serpentard. Au moins, il aurait plus facile à le retrouver. Ainsi, le garçon sourit à sa cavalière en déclarant « Ca marche ! ». Il ne savait pas non plus à quel moment les élèves devraient procéder à l'échange mais après tout, il avait le temps, et puis, le paquet de chocogrenouilles n'était pas encombrant.
Légèrement surpris que la jeune fille lui prenne la main, Derek se laissa guider vers le buffet, où Candys lui prépara une assiette de ce qu'elle appelait "mince pie". Pas franchement rassuré par l'aspect de la pâtisserie, Derek se montra néanmoins poli et décida de la goûter. « Merci. » déclara-t-il, avant de porter à ses lèvres le bout de tarte. Mais quelle explosion de saveurs, comment décrire ce goût si raffiné, quel feu d'artifices, les babines sont à leur apothéose ! Malheureusement, sa conversion à la cuisine anglaise n'allait pas atteindre de grands succès de sitôt. Le cinquième année retint une grimace de dégoût et se força à avaler ce qu'il avait en bouche. Il fallait dire que l'association de ces saveurs n'était pas spécialement sa tasse de thé tasse de thé… anglais… vous comprenez la blague ? *paf*.
Ravi de pouvoir esquiver la dégustation de ce met quelque peu repoussant, Derek formula une de ces blagues, comme il en avait l'habitude. « Par contre, moi je te promets rien ! » annonça-t-il, tout en lui faisant comprendre qu'il rigolait clairement. Il avait obtenu une bonne éducation et de plus, ce n'était pas son premier bal, il avait donc quelques notions de danse, du moins pour ce qui était des danses de couples de la sorte. Voyant que la préfète des vert et argent jetait un œil aux alentours, le garçon en profita pour poser son assiette et boire une gorgée de jus de citrouille. Il fallait qu'il enlève ce goût pestilentiel de sa bouche. Après tout, il avait quand même fait l'effort de goûter, son interlocutrice ne pourrait pas lui en vouloir. Alors que cette dernière lui signala qu'il était temps pour eux d'ouvrir le bal, la question fatidique tomba. S'il avait aimé la Mince pie ? Mais bien sûr que non. Et puis bon tant pis, Derek n'allait pas mentir pour un sujet si minime. « Boh… Disons que j'ai connu mieux. » Ben oui, on n'oubliait pas ses racines !
En temps normal, cela n'aurait pas posé beaucoup de problèmes au jeune Bradford de prendre part à la première danse de la soirée. Seulement, comme vous le savez maintenant, il était certain que que les messes basses iraient bon train dès l'instant où il poserait un pied sur la piste accompagné de sa cavalière. *Allez, il est temps de montrer à ces vauriens que j'en n'ai rien à faire de leurs ragots de bouse d'hippogriffe.* Prenant son courage à deux mains, le garçon bomba le torse et partit se mettre en place avec Candys. Celle-ci le rassura et le guida sur la position à adopter. Il acquiesça et se laissa faire. La musique commença et c'est comme si les tensions entre les deux élèves n'avaient jamais vu le jour. Le serpentard affichait même un sourire sincère tout le long de la valse. Il remarqua bien sûr, t'as cru que j'allais passer ça huhu que sa cavalière avait l'air un peu gênée, du moins c'est ce que ses joues laissaient paraître. Après tout, elle aurait probablement préféré ouvrir le bal en compagnie de quelqu'un avec qui elle avait noué des liens, et pas le premier inconnu qui débarquait à Poudlard. Le poursuiveur des vipères détourna cependant le regard, ne sachant pas trop quoi penser. Lui-même se sentait un peu coupable de lui forcer, en quelque sorte, sa compagnie pour la soirée. Il se dit qu'il lui fallait peut-être lui dire un mot pour la rassurer. « Merci d'avoir accepté d'être ma cavalière Candys. » lui confia-t-il, à l'abri des oreilles indiscrètes, alors qu'ils dansaient toujours. Il accompagna sa phrase d'un sourire gêné, tout en la regardant dans les yeux, maintenant encore plus incertain de la suite des évènements.
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Lun 28 Aoû - 20:49
A l'évocation de son Irlande natale, Tempérance adressa un sourire radieux à Julian, hochant la tête avec ferveur. Elle avait beau aimer l'Ecosse, le château de Poudlard ou encore Pré-au-Lard, ce n'était pas tout à fait pareil que Dublin. C'était une petite ville, elle en était consciente. Ce n'était pas Londres, même pas Édimbourg en superficie. Mais c'était la plus grande ville d'Irlande, celle où elle avait grandi et celle où elle se voyait retourner une fois qu'elle aurait terminé ses études si elle y arrivait. Elle avait l'image de New York que tous ceux qui avaient grandi en regardant des films américains avaient. Une très grande ville, avec beaucoup, beaucoup de monde et une infinité de choses à faire. Le New York qu'elle visualisait la faisait se sentir toute petite. Dublin la rassurait et la réconfortait. « C'est très joli ! Plein de bâtiments assez bas, des petites rues commerçantes très mignonnes au centre, et c'est toujours très vivant. Il y a plein de musiciens dans les rues... Tu devrais y aller pendant la période des fêtes un jour, c'est mon moment préféré pour être à Dublin. » répondit-elle à Julian, les joues rosies par l'enthousiasme. « Erin va peut-être venir cet été, ce serait trop cool. » Ce disant, elle chercha son amie du regard, espérant qu'elle passait une aussi bonne soirée qu'elle.
« Enfin, bon, je suppose que ça ne doit pas être si impressionnant que ça comparé à New York... » finit-elle par nuancer, adressant un regard curieux au brun. Les Américains - Julian et Derek - préféraient ouvertement leur pays natal, et la blonde ne pouvait pas leur en vouloir. Ça semblait naturel, et elle ne savait pas comment elle aurait réagi si elle avait été à leur place. Il n'empêche que ça leur donnait parfois un côté un peu... dédaigneux vis-à-vis de l'Europe. Comme si Poudlard, l'Ecosse ou le Royaume-Uni ne suffisaient pas. Notons que l'Irlande n'était pas le Royaume-Uni, alors si ça n'avait été qu'une irritation - compréhensible - envers les Anglais - comme c'était le cas pour bien des nationalités, Irlandais y compris -, ça aurait peut-être été plus facile à digérer pour elle. Pas qu'elle s'en offusqua grandement - ce n'était pas son genre. Mais si elle l'acceptait comme des petites boutades venant de Julian, elle le vivait parfois avec plus d'incompréhension quand il s'agissait de Derek, qu'elle connaissait moins.
Puis, le moment fatidique arriva, et Tempérance pria Merlin - où qu'il soit, quoi qu'il puisse faire - pour ne pas écraser les pieds de son cavalier. Elle tenait trop à Julian pour vouloir l'estropier. Concentrée comme jamais, elle ne nota pas que le brun était aux prises avec ses propres démons, trop occupée à compter les pas dans sa tête et mettre en place des mesures d'esquive lorsqu'elle risquait de trop approcher le pied d'un des siens. Un, deux, trois, un, deux, trois. Tout le monde va bien, pas d'orteils touchés, c'est - la - fête. Elle songea tout de même qu'il serait préférable de regarder Julian de temps à autres, plutôt que de fixer le sol comme si sa vie en dépendait, et elle fut ébranlée par l'intensité qu'elle lut dans son regard. Flûte, est-ce qu'elle avait écrasé son pied sans s'en rendre compte ? Est-ce qu'il était super concentré pour retenir les larmes de douleur qui menaçaient à tout instant de s'écouler ? En proie à un nouvel instant 'psychose', elle fut entièrement désarmée par la question inopinée du brun.
« Euh ? » lâcha-t-elle sans y prendre garde, avec l'éloquence d'une chèvre sous drogue dure. Elle avait été prête à s'excuser mille fois, jurer qu'elle n'avait pas fait exprès - ne s'en était même pas rendue compte... Et il lui demandait si elle sortait avec quelqu'un ? Malgré son innocence affichée, Tempérance n'était pas toujours aussi naïve qu'elle pouvait le laisser croire, et elle était plutôt intuitive émotionnellement. Elle savait où la question de Julian menait, et malgré toute la maturité dont elle voulait faire preuve, elle aurait tout donné pour pouvoir mettre la situation sur pause, attraper deux-trois de ses copines et allait débriefer tout ça comme on analyserait une alerte à la bombe au Pentagone par contre une chose qu'elle n'est pas du tout, c'est dramatique. Julian voulait-il vraiment sortir avec elle ? Et comment avait-elle pu louper les signes ? Elle ne s'était doutée de rien ! Bien sûr qu'elle aimait beaucoup le brun, il était adorable avec elle, et elle le trouvait très beau depuis la toute première fois qu'elle l'avait vu lorsqu'il était arrivé à Poudlard, un an plus tôt. Maintenant que la situation devenait une réalité, accessible et si proche, son propre avis sur la question lui paraissait naturel, évident.« Non... » répondit-elle, son visage se fendant d'un large, très large sourire qu'elle ne se sentait ni l'envie ni la capacité de cacher. « Pas jusqu'à maintenant en tout cas ? » se permit-elle d'avancer un peu plus explicitement, et parce qu'elle comprenait mieux à présent l'angoisse qu'elle avait lue dans les yeux du brun un peu plus tôt. Il était stressé. Pourtant, la réponse paraissait évidente aux yeux de Tempérance. Elle le lui aurait dit si elle voyait quelqu'un. Seulement, elle l'aimait bien lui, pas un autre.
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Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Mar 29 Aoû - 9:38
Quand Tempérance suggéra à Julian de se rendre en Irlande afin de visiter Dublin, une étrange pensée parcouru l'esprit du Serdaigle. Se pouvait-il que la Poufsouffle croit qu'un jour, Julian aille en Irlande sans elle ? Croyait-elle qu'il serait capable d'y aller avec une autre personne que la Dublinoise par excellence, aka Tempérance Biel ? Même avec ses parents, Julian aurait été incapable d'arpenter les rues de la capitale sans avoir son amie pour guide. Ça lui paraissait d'ailleurs excessivement saugrenu. S'il y allait, c'était pour elle.
- Je ne me vois pas y aller sans toi !
Julian adressa un sourire jaloux ravi à Tempérance quand elle lui confessa que son amie Erin – cet été – venait justement à Dublin passer quelques jours. C'était bien que des amis passent la voir, les deux mois paraissaient ainsi moins longs. Pour lui, l'été prochain sonnait bizarrement : il ne savait pas encore à quelle sauce il aurait être mangé et ce qu'il allait faire avec ses parents. A priori il ne pourrait pas rentrer en Amérique, sauf surprises de la part du Ministère. Globalement ça ne lui manquait plus trop, en fait, à présent Derek était ici et sa vie entière se passait à Poudlard. Il resterait donc sûrement au Royaume-Uni, assigné à domicile. A voir les nouvelles directives du bureau des Aurors ceci dit.
- Impressionnant, c'est le mot qui définit le mieux New-York, mais je pense qu'on doit se sentir plus à l'aise chez toi. J'y ai grandi, donc je connais toutes les rues par cœur comme Jo' le taxi, mais ça n'empêche pas qu'hormis Central Park, il manque de la verdure, des arbres, des forêts. J'aime les grands espaces, les lacs, tout ça, comme ici. Au final je suis New-Yorkais mais je me fais très bien à ma vie Ecossaise.
Julian adressa un nouveau sourire ravi à son amie. Tempérance y était pour beaucoup, s'il était si bien ici. Si elle n'avait pas été là, il était clair que son séjour à Poudlard aurait été radicalement différent. Les gens n'étaient pas méchants avec lui – pas tous du moins – mais personne ne valait Tempérance.
D'ailleurs, personne ne lui faisait un effet pareil. Quand il lui demanda si elle sortait avec quelqu'un, bien qu'il paraissait sûr de lui, le cœur de Julian battait la chamade. Merlin, mais qu'est-ce qu'il avait demandé ? Il était fou, ma parole ! Pourquoi il avait dit ça ? La réponse allait sans aucun doute le tuer. Si elle disait oui, il n'aurait plus qu'à aller se jeter de la tour d'astronomie, Rusard pendu au pied pour rendre ce petit service à Tempérance au passage, si elle disait non, ça incluait qu'il avait des sentiments pour elle et il aurait donc en quelque sorte fait sa déclaration, là, devant tout le monde, sans préparation, sans lui dire le quart de ce qu'il avait sur le cœur. Ça ne devait pas se passer du tout comme ça.
Puis elle répondit. 'Non'. Puis 'Pas jusqu'à maintenant en tout cas'. Le cœur de Julian qui battait à tout rompre manqua un battement paf, infarctus. Quoi ? Il avait bien entendu ? Non, elle ne voulait pas sortir avec lui ? Euh... Ou non, elle n'avait personne ? Non. Non, non, non. C'était le bordel. Huston, c'est le BORDEL ! Les joues de Julian prirent une teinte rosée qu'il détestait tant foutues joues communicatives, et ne put rien dire. Il regarda Tempérance dans les yeux, sous son masque, et aperçu son sourire radieux, ravissant. Si ça ce n'était pas un signe, il n'était pas le Julian Farrow d'Ilvermorny ! Alors il tenta. Du moins, il ne prit aucun risque, il se laissa faire. Son corps marchait pour lui, il n'avait qu'à se laisser porter, c'était instinctif. Julian cessa de danser, ferma les yeux et approcha son visage de celui de Tempérance. Son cœur battait la chamade, jamais quelqu'un ne lui avait fait ressentir ça sauf quand Rusard se pointait en courant dans un couloir. Tempy lui avait refilé son stress. Puis il se rappela : son cerveau fit un tour. Il était dans la grande salle, en plein milieu de la piste de danse. Tout le monde, les regardaient donc. Avait-il envie d'être le centre de l'attention ? De Tempérance oui, pas du reste des gens. Puis il n'avait pas fait tout ce qu'il avait prévu. Il avait tanné Derek avec un plan au petits oignons, plan qu'il allait volontairement foirer pour laisser s'exprimer ses pulsions ? NON ! Il n'avait pas fait tout ça pour rien.
Alors, Julian ouvrit les yeux. Il n'était qu'à quelques centimètres du visage de Tempérance. Mais sa proximité ne le dérangeait pas. Il planta ses yeux bleus dans ceux de son amie et s'entendit dire :
- Tu... euh... tu veux bien me suivre ?
Lâcha t-il, dans un souffle. Puis il ne laissa presque pas le temps à la Poufsouffle de réfléchir. Il glissa sa main dans celle chaude de la sorcière, et la tira à l'extérieur de la Grande Salle. Il ne vit pas Derek avec Candys, ni aucun autre couple, il ne vit personne.
Julian amena Tempérance dans la cours de l'école. Il se postèrent sous les arcades, dans l'angle (où Dieu soit loué, personne n'était) et Julian se posta derrière la Poufsouffle. Il glissa ses mains sur ses yeux et lança doucement à l'oreille de la jeune fille :
- Garde les yeux fermés s'il te plait...
Julian rompu le contact et avança de quelques pas. Il sortit sa baguette et fit apparaître ce qu'il avait prévu depuis des semaines. Si ce n'était pas maintenant, c'était jamais. Si quelqu'un venait, il le pétrifiait sans état d'âme.
- Tu peux ouvrir les yeux.
Julian était à 10 mètres de Tempérance, presque à l'autre bout des arcades. Entre eux se tenaient une série de petites bougies volantes qui dessinaient comme un chemin entre eux. Julian tenait quelque chose dans sa main gauche, mais ses bras le long du corps empêchaient de voir.
- Je ne sais pas si tu te rappelles. Mais c'est ici que l'an dernier, je t'ai invitée au bal de Noël. Tu n'as pas dû te rendre compte depuis combien de temps je te regardai. Tu n'as pas du voir combien ça a été difficile de faire ces quelques pas en ta direction.
Julian avança de deux pas, doucement, très doucement. Il voulait dire tout ce qu'il avait à dire avant d'arriver à elle.
- Ça faisait plusieurs jours que je te regardai, dans les couloirs, en classe. Je n'ai jamais vu quelqu'un comme toi. Quelqu'un d'aussi gentil, quelqu'un que les gens aime tant, quelqu'un de nature... Tu étais si belle, si magnifique que j'étais convaincu que tu me dirais non, que tu avais déjà quelqu'un. C'était tellement évident, en fait. Comment quelqu'un comme toi pourrait ne pas être déjà accompagnée ?
Julian fixait Tempérance dans les yeux. Il avançait toujours petit à petit.
- Puis j'ai pris mon courage à deux mains. J'ai avancé vers toi, exactement comme aujourd'hui. Dans cette direction : chaque pas m'a paru une éternité. J'ai failli me casser la figure, d'ailleurs. Puis j'ai avancé en ta direction, comme un aimant, et ça m'a paru facile. Je me dis parfois que la vie est faite de drôles de coïncidences. Si tu n'avais pas voulu être ma cavalière au bal de Noël ce jour-là, est-ce qu'on serait là ensemble, tu crois, ce soir ?
Julian n'était plus qu'à un mètre de Tempérance, à présent. Les chandelles voletaient doucement tout autour d'eux.
- La vie est pleine de coïncidences et celle que j'aime le plus c'est celle où tu as accepté de devenir ma cavalière. Depuis, je t'aime plus fort de jour en jour. Je ne pourrai pas vivre sans toi, tu es la meilleure des amies et tu as fait de ma vie à Poudlard quelque chose de magique. Je ne peux pas être loin de toi. Je ne veux pas être loin de toi. Donc je voulais te le dire... Je voulais te dire que tu es la plus belle chose qui m'est arrivé. Tu es magnifique, tu es intelligente, tu es drôle, et je te veux pour moi. Je ne veux pas te partager, je ne veux pas prendre le risque que tu aimes quelqu'un d'autre. Moi je t'aime et je ne te ferais jamais souffrir.
Julian était à présent devant Tempérance. Il avait glissé l'objet dans sa poche et avait machinalement pris les mains de Tempérance. Puis, gonflé à bloc, sûr de lui plus que jamais, Julian lança :
- Et si ça ne vous dérange pas Miss Biel, maintenant que nous sommes loin de tout regard, j'aimerai vous embrasser.
Il adressa un sourire à la jeune fille et sans attendre, avança son visage vers le sien. Il posa ses lèvres sur celle de la Poufsouffle, pétrifié à l'idée qu'elle le friendzone rejette. Ses lèvres étaient douces et chaudes, il l'embrassa tendrement. Julian posa ses mains sur la taille de la jeune fille et la tira légèrement à lui. Il l'aimait tant. Il n'aurait pas supporté la perdre. Il avait peur qu'elle le rejette, bien sûr, mais son cœur lui disait qu'il n'était pas fou, que malgré leur petite différence d'âge, elle ressentait la même chose. Il n'avait jamais été aussi proche de quelqu'un, ça devait surement signifier quelque chose.
Candys Montgomery
Parchemins : 2047Âge : 19 ans [22.05.1998] Actuellement : Assistante de Romilly Bradley Points : 0
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Mar 29 Aoû - 13:43
Candys était une britannique pure souche. Elle avait toujours vécu en Angleterre, dans la banlieue de Londres et avait toujours été très à cheval sur les traditions de son pays. Noël ne pouvait décemment pas se dérouler sans Lait de Poule (sans alcool bien évidement, son père faisait bien attention à cela), aux mince pies et au fameux christmas pudding. Même si elle n’était pas une grande fan du dernier, elle avait pour habitude d’en réaliser un avec sa mère chaque hiver et depuis qu’elle était à Poudlard, cette tradition lui manquait. Elle aimait beaucoup décorer la maison et le sapin de Noël aussi, donc à Poudlard, comme ce n’était pas trop possible, elle passait son temps à penser à autre chose. Généralement, à sa robe de bal, mais cette année, sa mère ayant pris les devants, la demoiselle s’était surtout concentrée sur son travail de préfète.
A la tête de Derek, elle comprit immédiatement qu’il n’aimait pas la tartelette. Elle manqua de lever les yeux au ciel. Elle, elle adorait ça. Encore tiède, avec de la chantilly, c’était tellement bon. Elle avait franchement du mal à croire qu’on pouvait ne pas aimer ! Aussi loin qu’elle s’en souvenait, tout le monde appréciait cela dans sa famille ! Surtout qu’il s’agissait d’une mince pie, pas d’un christmas pudding ! Elle esquissa cependant un sourire quant au fait que lui, n’était pas tout à fait sûr de ne pas lui écraser les pieds. Elle avait, pour une fois, bien compris la blague. C’était somme toute plus drôle que celle où il avait prétendu faire partie de la Menace, alors qu’ils ne s’étaient rencontrés que quelques minutes auparavant. « Mieux ? Je demande à goûter alors ! Vous avez quelque chose de spécial, aux Etats-Unis ? » Parce que bon, elle connaissait la tarte à la citrouille, qu’ils faisaient eux aussi, mais à part ça… Elle ne voyait pas ce qui pouvait détrôner sa chère petite mince pie d’amour. On l’aura compris, moi j’adore ça.
La danse était assez facile en soit. Il suffit de bouger au rythme de la musique et Candys faisait cela à merveille. Elle tournoyait donc gentiment avec Derek au milieu des élèves, relativement muette. Elle ne voyait, en soit, pas vraiment quoi lui dire. Est-ce qu’elle l’appréciait ? Peut-être, peut-être pas, elle-même n’en savait rien. Il fallait bien avouer que les peu de fois où ils s’étaient parlés, à part pour échanger quelques formules de politesses, n’étaient pas nombreuses. Lors de l’arrivée de Derek, et tout le monde savait comment cela avait fini, puis lorsqu’il lui avait demandé d’être sa cavalière… Depuis… Plus vraiment. Alors qu’elle avait lâché son cavalier un instant le temps de tourner sur elle-même comme les autres demoiselles, lorsqu’elle revint vers lui, elle fut surprise de l’entendre la remercier, avec un sourire visiblement gêné. La brunette esquissa un sourire et se rapprocha de son cavalier, déposant un baiser sur sa joue et passant un bras derrière sa nuque, son autre main tenant fermement celle du cinquième année. « Merci de ne pas être un gros débile ce soir. » La danse s’acheva et Candys défit son étreinte, assez rapidement. Gênée ? Peut-être. Mais en même temps, pas plus que ça. Décidément, être une fille, c’était bien trop de soucis ! « Euh, tu veux peut-être qu’on aille manger quelque chose ? Quelque chose que tu aimeras, en tout cas ? » A moins qu’il ne voulait trouver Julian ? Candys l’avait entre-aperçu à un moment, mais plus maintenant.
acidbrain
Invité
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Mar 29 Aoû - 15:47
Bal 2012
Feat. Daryl
« Merci. J’ai choisi un peu plus de sobriété que d’autres fois. Ce n’est pas comme si je n’aurai pas dans le futur d’autres occasions de porter de belles robes. » La jeune fille allait en effet devoir seconder son frère aîné pour ce qui était des mondanités dès qu’elle aurait quitté Poudlard. C’était une sorte de deal entre eux : son frère allait à toutes les œuvres caritatives pour lesquelles Line voulait donner un peu de sa fortune, en échange, elle avait des notes correctes malgré sa forte tendance à délaisser la théorie pour la pratique. Désormais majeure, elle gérait elle-même son argent depuis peu, mais Christian devait encore la remplacer tant qu’elle était entre les quatre murs de l’école de sorcellerie anglaise. « Je me demande si tu auras parfois le temps de m’accompagner d’ailleurs. » Elle prit un air songeur alors qu’ils approchaient du buffet et qu’elle remarquait au passage quelques premières années qui paraissaient très heureux d’être là. Elle repéra aussi pas mal de têtes connues : quand on était en septième année, qu’on était capitaine de l’équipe de Quidditch et qu’on dirigeait le club de danse, personne ne paraissait totalement anonyme.
« A notre dernier bal ! » Trinqua-t-elle avec un sourire. Les préfets ouvrirent le bal et Opaline put admirer la jeune Klara avec je ne sais pas qui, Payton qui était venue au bal avec Cole plutôt que Stephen, il semblait que le Serpentard n’était pas présent ce soir-là, peut-être pour raisons familiales, qui sait ? Bartley était avec quelqu’un que Line ne reconnut pas, la magie des masques, quant à Candys, Line avait entendu dire qu’elle y allait avec le nouveau. Elle avait aussi entendu dire que c’était un goujat, ce qui faisait beaucoup de tare pour un seul homme. « J’espère que Candys va passer une bonne soirée, ils lui ont quand même collé un sacré boulet dans les pattes cette année, et je ne sais pas si ça va beaucoup améliorer sa réputation alors qu’Oliver tenait absolument à l’inviter... » Commenta-t-elle pendant la première danse.
Et quand les élèves de toutes les maisons furent invités à rejoindre la piste, elle prit le bras de Daryl : « Allez, viens avec moi, il faut leur montrer ce que vaut le plus beau couple de Poudlard à la valse ! » Elle disait ça pour plaisanter, elle voulait surtout qu’ils dansent pour leur dernier bal tous les deux. Elle n’était pas encore partie de l’école qu’elle était déjà nostalgique de son ambiance ainsi que de ses amis…
Un peu plus tard, quand il quittèrent la piste de danse (ils n’y restèrent pas longtemps), Line repéra une silhouette très familière malgré l’imposition du masque pour la soirée. « Eh ! Mina ! Par ici ! » C’était elle ou bien sa meilleure amie l’évitait plus ou moins sciemment ? Mais Line avait décidé de voire Mina maintenant qu’elle l’avait retrouvée, aussi passait-elle entre les gens pour la rejoindre tel le bulldozer qu’elle savait être lorsque cela s’avérait nécessaire. Une fois devant la jeune fille, Opaline ôta son masque et mit les poings sur les hanches : « Qu’est-ce que tu trafiques enfin ?! Tu n’as pas entendu que je t’appelais ? » En voilà une bonne question, n’est-ce pas Mina ?
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Mer 13 Sep - 2:01
Sans doute Candys avait-elle jugé judicieux de faire découvrir un peu plus la culture anglaise à son cavalier américain en lui faisant goûter une spécialité locale, mais c'était sans compter le manque d'ouverture du garçon, ou encore son palais encore peu développé. Quand elle lui demanda ce qu'il trouvait meilleur, il s'empressa de répondre, tout sourire « Les S'mores ! Tu fais cuire un marshmallow au feu de bois, ensuite tu prends un morceau de chocolat, et tu mets le tout entre deux biscuits. Trop bon ! » À Ilvermorny, il était courant de retrouver Derek et Julian assis autour d'un feu dans le parc en train de s'empiffrer de ces confiseries.
La danse se déroula sans encombres, et permit même aux deux vipères de se rapprocher. Du moins, les tensions semblaient avoir été oubliées pendant que la musique résonnait entre les murs de la Grande Salle. Encore plus surprenant même, après les paroles de Derek, la préfète vint déposer un baiser sur sa joue. Bien qu'il ressentit un frisson, il ne savait pas quoi penser. Après tout, il avait bien proposé d'enterrer la hache de guerre le temps d'une soirée, mais il ne savait pas si cela pouvait quand même continuer après la soirée. Le cinquième année avait été méfiant envers la jeune fille dès son arrivée, étant donné qu'à ce moment-là, il ne voulait qu'une chose : revoir Julian. De plus, il avait compris que son humour n'était pas du goût de tout le monde, surtout au vu de ce qu'il s'était récemment passé dans le château par rapport à la Menace. Ce bisou ne le laissant pas indifférent, il sentit perler une goutte de sueur sur son front et déboutonna le haut de sa chemise pour se sentir plus à l'aise tous à poil youhouuu.
Il ne savait pas trop quoi penser de cette situation. Les relations filles-garçons étaient décidément compliquées ! C'était beaucoup plus facile d'être aversif envers tout le monde que d'entretenir des relations, de quelque nature qu'elles soient. Après tout, après presque quatre mois à Poudlard, le Serpentard ne s'était pas vraiment lié d'amitié avec énormément d'élèves. Il s'était dit que Candys s'était senti obligé de lui donner de l'attention juste parce que c'était son devoir de préfète et qu'il était nouveau au château. Heureusement, il avait Julian sur le côté, et de plus, son statut de nouvel élève allait bientôt être reléguée à une jeune fille en provenance de Beauxbâtons.
La danse toucha à sa fin et il accueillit avec plaisir l'offre de la demoiselle de se rendre au buffet. « Je n'ai pas spécialement faim mais on peut boire un coup si tu veux ? » Il servit quand même deux verres de limonade et porta le sien à ses lèvres. Il était nettement moins loquace maintenant, et de plus, il sentait que ses pieds avaient suffisamment piétiné la piste de danse. De plus, il ne voyait toujours aucun signe de Julian. Ainsi, il se dit qu'il ferait mieux d'en finir là pour aujourd'hui et qu'il réfléchirait à toute cette histoire de sentiments -si on pouvait appeler ça comme ça- pendant les vacances. « Tu préfères rester encore ici ou bien on retourne à la salle commune ? » Car oui, Derek n'allait quand même pas laisser Candys rôder toute seule dans le château en pleine nuit. C'était maintenant à elle de choisir, mais il était probable qu'elle veuille voir du monde, comme son frère jumeau ou ses amis. Pour ce qui était du cadeau réservé à Lucas, il le laisserait au pied du sapin avant de partir.
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Terminé pour Derek
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Sam 16 Sep - 20:19
Tempérance avait un sourire nostalgique aux lèvres en évoquant Dublin. La réalisation que le lendemain, elle retrouverait sa ville au meilleur moment de l'année pour y être s'installait petit à petit dans son esprit. Elle adorait Dublin durant les fêtes. L'ambiance, les décorations, le froid intense c'était presque assez pour oublier L'Autre pendant quelques instants. Quelques instants seulement, car Noël restait malgré tout une fête de famille, à son grand désarroi. Elle adressa un sourire amusé à Julian quand il déclara catégoriquement qu'il ne se voyait pas aller à Dublin sans elle, haussant naturellement les épaules. « On ira ensemble alors ! Tu peux venir cet été toi aussi d'ailleurs, ça me ferait super plaisir ! » lui fit-elle remarquer avec bonne humeur. Soudain, avec la potentialité de pouvoir voir Erin et Julian durant ces deux longs mois d'été, être coincée à Dublin avec sa mère et son beau-père lui paraissait un peu moins angoissant.
Un sourire ravi aux lèvres en apprenant que Julian s'accommodait finalement assez bien de la vie écossaise, elle ne sut en revanche que penser de ses remarques concernant New York. « Hmm, je vois. Je ne sais pas trop si ça me plairait. Ça a l'air tellement immense... » Et puis, se connaissant, une ville pareille serait la garantie pour qu'elle se perde. Errer à tout jamais à travers les rues de New York ne la tentait guère ! Mais elle espérait tout de même qu'elle aurait l'occasion de voyager d'ici peu. Hormis l'Irlande et désormais une petite partie de l'Ecosse, elle ne connaissait finalement pas grand-chose du monde - en dehors des photos et des films -, et c'était fort dommage. Elle rêvait d'explorer des contrées lointaines, de rencontrer de nouvelles personnes, découvrir d'autres cultures...
Si la question inopinée de Julian vînt interrompre la psychose provoquée en Tempérance par l'activité 'danse', ce qu'elle semblait induire invoqua en revanche un nouveau tourbillon d'émotions dans la petite tête de la blonde. Qui en oublia d'ailleurs ses pas de danse, et finit tout simplement par s'immobiliser. Trop dangereux. Avis visiblement partagé par le brun, qui en fit de même - ce qui était d'ailleurs préférable, autrement ils auraient eu l'air sacrément stupides ! -, mais qui surtout, surtout, commença à se rapprocher dangereusement d'elle. Paniquée à l'idée que tout le monde les regarde car personne n'a rien de mieux à faire, elle sentit les battements de son cœur accélérer à une vitesse vertigineuse tandis qu'une lutte s'installait en elle entre son désir de voir les derniers centimètres la séparant de Julian disparaître et sa hantise d'être le centre de toute l'attention. Pouvait-on faire une crise cardiaque fulgurante à l'âge de quatorze ans ? C'était tout de même dommage, elle qui effleurait du doigt les quinze. Heureusement pour elle, elle n'eût pas à découvrir la réponse à cette question, puisque Julian sembla reprendre conscience du contexte dans lequel ils se trouvaient, et lui proposa dans la foulée de la kidnapper discrètement quitter la pièce.
Elle eût tout juste le temps de hocher la tête avant que le brun ne la conduise à l'extérieur de la Grande Salle alerte enlèvement, je répète, alerte enlèvement, le cœur battant la chamade mais le cerveau étrangement anesthésié. Elle avait du mal à réaliser que tout cela était réellement en train de se produire. Elle qui n'avait jamais eu de petit-ami ! « Euh... je suis obligée ? Tu m'as amenée ici pour me zigouiller c'est ça, hein ? Je savais bien que c'était trop beau pour être vrai cette histoire ! »demanda-t-elle d'une petite voix alors que le Serdaigle l'invitait à fermer les yeux. Pas qu'elle n'apprécia pas les surprises, mais pour quelqu'un possédant à la fois son sens de la coordination et celui de l'équilibre, il n'était jamais recommandable de neutraliser l'un de ses cinq sens. C'était une vraie recette pour la catastrophe ! Jouant malgré tout le jeu, elle garda les yeux fermés, frissonnant légèrement dans l'air frais de décembre.
Elle ouvrit les yeux. Sa bouche prit aussitôt la forme comique d'un 'o' ébahi, puis elle finit par adresser un sourire lumineux au brun. « Ooooh, c'est super joli ! » Admirative, elle ne put pas en dire plus, car Julian reprit la parole. Chacune de ses paroles semblait provoquer une accélération supplémentaire dans le cœur de la jeune fille, qui se sentait comme pétrifiée. Elle n'avait pas réalisé où ils se tenaient, et ne s'était certainement pas attendue aux mots qui sortaient petit à petit de la bouche du brun. Je t'aime. Je t'aime ? Une panique sourde sembla s'emparer d'elle à l'entente de ces trois petits mots. Elle ne s'était pas attendue à ça. Pas préparée à l'intensité qu'elle lisait dans les yeux de Julian, ou à ce qu'il ait pu avoir des sentiments pour elle depuis aussi longtemps. Et certainement pas à ce qu'il lui dise qu'il l'aimait. Elle était tellement surprise qu'elle ne trouvait aucun mot tout arrive, elle se sentait parfaitement incapable de formuler la moindre phrase.
Et puis, elle embrassait Julian. C'était bien plus facile, bien plus évident que des paroles. Elle se sentait un peu étourdie, comme lorsque sa mère la laissait goûter du champagne au nouvel an, et qu'elle en profitait pour boire une ou deux flûtes de plus en toute discrétion on notera une propension précoce pour l'alcoolisme. Elle s'accrocha à ce baiser comme à une bouée de sauvetage, essayant de faire passer toute la tendresse qu'elle ressentait pour le brun dans cet instant.
Ils se séparèrent, et l'Irlandaise fit quelques pas en arrière, craignant ce qu'elle allait lire dans les yeux de Julian, tout en sachant qu'elle ne pourrait pas indéfiniment éviter son regard. Mais c'était comme fixer le soleil. Elle se sentait éblouie. Elle avait peur. Peur de ce qu'il avait dit. Peur de tout ce que ça impliquait. Peur de ne pas être prête. Peur, peur, peur. « Je... » Les joues rougies, le souffle court, elle se racla nerveusement la gorge. « J'ai besoin d'un peu de temps, je crois... » parvînt-elle à articuler, tout en luttant contre l'impression que le brun ne pouvait définitivement pas entendre sa voix, qui devait forcément être noyée sous le 'tap tap' incessant des battements de son cœur. « Je ne pensais pas que... Enfin je ne s-savais pas... » Ce n'était pas bon. Elle ne s'en sortait pas. Elle s'approcha lentement du brun, les yeux ancrés dans son regard bleu, et dut se mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser silencieux sur sa joue, la main délicatement posée de l'autre côté de son visage. « Merci pour cette soirée, Julian. »
Et elle fuit. Elle avait été nulle. Plus nulle que nulle. Est-ce qu'il y avait un terme pour ça ? Ce n'était pas le moment d'y penser. Elle repassa à toute vitesse dans la Grande Salle, déposa le cadeau de Gemma près du sapin, et jeta un regard rapide à la pièce pour voir si elle y trouvait Erin. N'apercevant pas la brune, et le cœur battant encore à une vitesse folle, elle tourna les talons et quitta la foule pour retrouver le calme rassurant des sous-sol. La musique lui parvenait encore de la Grande Salle, et pourtant, tout ce qu'elle semblait entendre, c'était les paroles de Julian. Je n'ai jamais vu quelqu'un comme toi.Je t'aime plus fort de jour en jour.Je ne peux pas être loin de toi. C'était à la fois terriblement excitant et terrifiant. Il lui avait dit qu'il l'aimait. Elle avait paniqué. Une panique sourde. Elle ne se souvenait même plus de ce qu'elle avait pu lui répondre, et c'était incroyablement embarrassant. Il fallait qu'elle réfléchisse calmement, qu'elle digère tout ce qu'elle venait d'entendre. Et la seule option s'imposant à elle avait été la fuite. Il faudrait qu'elle en parle avec Erin. Bonne idée. Et surtout, il fallait qu'elle parle à Julian. Reparle. Elle ne savait même pas comment elle allait faire pour se présenter devant lui à nouveau, après un pareil fiasco. Comment allait-il réagir ? Comment pourrait-elle le croiser au petit-déjeuner et faire comme si de rien n'était ? Une chose était sûre, elle doutait de réussir à trouver le sommeil ce soir.
[ Terminé pour Tempérance ]
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Invité
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Lun 18 Sep - 11:17
L'ascenseur émotionnel de Julian n'était pas loin de le faire presque vomir. Tempérance, ou la soirée, ou les circonstances, avaient fait qu'il n'avait jamais été aussi stressé de toute sa vie. Et stresser, ça voulait nécessairement dire qu'on passait après la crise, par de grands moments de joie – de libération – ou d'angoisse, de déception. Lui, avait eu les deux. La soirée était parfaite, la soirée était magique ou pourtant, encore une fois, il avait réussi à tout gâcher. En étant franc ? Oui. En étant trop démonstratif ? Peut être. Dans la famille de Julian, la grande famille catholique de Julian, très portée sur les autres, sur l'affection, la tendresse et l'attachement indéfectible, dire qu'on s'aimait relevait plus de la chose normale et courante que du scoop intersidéral. L'américain avait grandi dans une famille où tatie disait qu'elle l'aimait, mamie, disait qu'elle l'aimait, ses parents, disaient qu'ils étaient fiers de lui et qu'ils l'aimeraient toujours : en gros, le mot amour n'était pas destiné à une relation forcément amoureuse de couple. Avec le temps Julian avait appris à faire la différence entre l'amour maternel, l'amour amical, familial et l'amour passionnel (bien qu'il n'ait jamais testé ce dernier), mais ce n'était hélas pas le cas de tout le monde.
Il allait de soi que quand Julian parlait d'amour envers Tempérance, il parlait de son attachement pour elle, de sa dépendance envers elle. Tout comme pour Derek en fait, sauf que Tempy était une fille et que par définition, ça faussait les rapports. Bien sûr, il ne dirait jamais à Derek qu'il l'aimait plutôt crever, mais c'était pourtant le cas. C'était son meilleur ami et il faisait à jamais partie de sa vie. A Tempérance, ses sentiments – bien que très forts – n'étaient pas à leur paroxysme : elle ne voulait pas encore sortir avec lui, ainsi, il en gardait sous la pédale. Il n'était pas amoureux fou d'elle, juste, il l'aimait assez pour vouloir aller plus loin avec elle. La limite était mince et on pouvait comprendre qu'à l'âge de la Poufsouffle, ce soit un peu dur à encaisser. On. Pas Julian. Lui, ne comprenait tout simplement pas ce qui lui arrivait.
Les yeux du sorciers se fermèrent sur la vision de Tempérance qui s'éloignait et se brouillèrent par la profusion de chandelles autour de lui. Il prit quelques secondes pour digérer l'information. Il ne pleurait pas il n'avait plus de larmes en stock de toute manière, il n'était pas déçu non plus. Quoique si. En fait non, elle l'avait quand même remercié pour la soirée. Elle voulait du temps, c'est tout. Ça, il pouvait parfaitement le comprendre. Mais ça n'empêchait pas le vide, la solitude, le manque, alors que quelques secondes avant tout ce qui l'habitait était précisément l'inverse : le rapprochement, la fusion, la chaleur, la complicité.
Sans attendre, il envoya son Patronus auprès de Derek. Pas besoin de mot, rien qu'en voyant l'animal son meilleur ami saurait qu'on avait besoin de lui. Là, Julian avait besoin de Derek. Pour ne pas rester sur un échec, pour ne pas rester seul, pour ne pas se dire que tout avait raté. Julian laissa les chandelles voler autour de lui, et sortit de sa poche le petit objet qu'il y avait mis plus tôt. Il ouvrit l'écrin et en sortit un fin collier en or où trônait un petit pendentif. Il n'avait même pas eu le temps de l'offrir à Tempérance, trop pressé de parler, trop pressé de dire ce qu'il avait sur le cœur. Trop pressé d'entendre qu'elle aussi, elle tenait à lui. Qu'elle aussi partageait ses sentiments et qu'elle aussi ne voulait plus jamais le quitter. C'était peut être trop pour elle. Pour une simple raison : elle ne ressentait pas la même chose. C'était un peu triste mais ô combien logique : il savait qu'elle ne pouvait pas tenir à lui plus qu'il ne tenait à elle. Elle était son soleil et sa raison de se lever le matin. Il aurait été bien prétentieux de croire qu'il pouvait être de même.
[Terminé pour Julian]
Candys Montgomery
Parchemins : 2047Âge : 19 ans [22.05.1998] Actuellement : Assistante de Romilly Bradley Points : 0
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Mer 27 Sep - 10:18
Candys devait l’avouer, elle ne connaissait pas les S’mores. Enfin, si, de nom, mais c’est tout, elle n’en n’avait jamais mangé et encore moins fait. Avec une mère pâtissière (ou presque) et une tante confiseuse/chocolatière, elle n’avait jamais vraiment chercher à innover, elle les regardait plutôt faire. Enfin, tout ça pour dire que non, elle n’avait jamais goûté. Visiblement, Derek trouvait cela délicieux, mais vu l’accueil qu’il avait fait à la mince pie, elle se réservait le droit de douter des goûts du jeune homme. Peut-être qu’elle essayerait, éventuellement, un jour, sait-on jamais, mais ce soir, il n’y en n’avait de toute façon pas ! Cependant, elle gardait l’idée en tête, ça ne devait pas être si mauvais que cela non plus.Enfin bref. Les deux vipères semblaient donc capables de passer une soirée sans s’ignorer et en étant relativement charmant l’un avec l’autre. Candys se demanderait comment cela se passerait au retour des vacances malgré tout. Elle n’était pas sûre que Derek et elle puissent un jour devenir amis, vu la façon dont leur relation avait commencé. Mais bon, il paraissait qu’il ne fallait jamais dire jamais.
Candys avait toujours été une petite fille très tactile. Mais elle l’était généralement avec ses amis et sa famille, pas avec le premier venu. C’est pourquoi le bisou était un peu étrange, peut-être. Ses joues avaient pris une légère teinte rosée, qu’elle pourrait aisément cacher sous une vague de chaleur, la salle étant tout de même bondée. Elle remarqua également la gêne de Derek, plus flagrante que la sienne pour le coup. Elle se demanda si elle avait fait quelque chose de mal. Peut-être que Derek n’aimait pas être touché, embrassé ou autre ? Elle y avait été au feeling, sans se préoccuper du reste, alors peut-être qu’il n’était pas à l’aise. Heureusement, la danse se termina rapidement suite à cette situation et les deux élèves purent retrouver un espace personnel relatif.
Si Derek n’avait pas faim, Candys elle, était affamée. Elle n’avait pas eu de Mince Pie, elle ! Elle accepta cependant la boisson mais emmena quand même Derek du côté des victuailles. « Merci. Je mange juste une mince pie, ou peut-être un Cherry Bakewell… » Bien plus tournée vers le sucré que vers le salé, elle ferait sans doute l’impasse sur la dinde aux marrons et la purée, mais elle allait définitivement manger un gâteau. Voire deux. Quand Derek lui demanda si elle voulait rester ou rentrer, elle regarda autour d’elle. Il était encore tôt, elle avait envie de rester, mais d’un autre côté elle se doutait que Derek était peut-être mal à l’aise, sans Julian à ses côtés. « On peut rester un peu ? Je rentrerais avec toi après, mais je devrais repartir pour faire une dernière ronde avec Bartley… » Derek lui accorda un sursis, ce qui la surprit plus qu’autre chose. Ils discutèrent un petit moment, aussi bien d’Ilvermorny et des traditions américaines que de Poudlard et du pays de la préfète, jusqu’à ce qu’un patronus arrive, juste à leur hauteur. Si la brunette haussa un sourcil perplexe, Derek semblait savoir de qui il venait. Elle aurait voulu être égoïste, lui dire que c’était soit elle, soit Derek, mais elle n’avait aucune position particulière dans la vie de l’américain pour un tel chantage. Certes, elle était sa cavalière, pas Julian, mais il était son meilleur ami. Celui pour lequel il avait quitté les Etats-Unis, exprès… Elle, elle ne pesait pas lourd à côté ! « Vas-y, je vais aller voir Bartley, ce n’est pas grave. Rentre bien, si on ne se voit pas demain matin. » Le brun fila après le patronus et Candys, alla retrouver Bartley. Qu’avait-elle donc bien pu faire pour mériter cela ? Un cavalier qui était loin d’être un prince charmant, et un prince charmant qui n’était, pour le coup, pas son cavalier… Avait-elle été maudite ?!
acidbrain
|terminé pour Candys|
Invité
Ξ Sujet: Re: ¤ Bal de Noël 2012 ¤ Mar 3 Oct - 19:10
Bal de Noël 2012
Avec Sébastian
Mia avait été invitée par un compagnon qu’elle considérait amusant de le fréquenter en tant qu’ami. Depuis qu’elle s’était liée d’amitié avec lui, son comportement de fille délinquante avait soi-disant changé radicalement. Elle en ignorait les raisons. À force de réfléchir, elle en résultait qu’elle appréciait sa présence de plus en plus et puis, c’est quelqu’un qui lui avait fait comprendre que son comportement lui faisait honte. C’était vrai qu’elle aimait chercher la pagaille quand il ne fallait pas. Alors, elle a décidé de passer sous radars que même les professeurs en étaient surpris qu’elle ait prit le bon chemin. Ses notes ont augmentés considérablement et elle se tenait tranquille pendant le cours. Bon, c’est toujours ennuyant, mais c’était mieux que de chercher les embrouilles et se retrouver dans le bureau du directeur à toutes les semaines.
C’était le jour J et c’était la fête. Tous ses camarades de son dortoir avaient échangés leur uniforme de Poudlard pour un habillement de haute classe. C’était la première fois qu’elle se rendait à la salle de bal pour la fête de Noël. Habituellement, elle partait pour fêter le temps des fêtes avec sa famille. Quand elle avait annoncé que cette année, elle voulait le fêter au château, ses parents en étaient fous de joies qu’ils avaient envoyés même un présent pour cette occasion. Une robe de couleur bleue qui allait lui à ravir avec de magnifique chaussure qui accompagnait le tout. Aussitôt mise, elle alla se diriger vers le miroir pour s’admirer. Elle qui n’avait pas l’habitude de mettre l’emphase sur sa beauté, se sentit surprise de se voir aussi jolie. Elle s’était arrangé les cheveux pour en faire de magnifique boucle. Cela lui mettait son visage en valeur. Elle regarda alors un groupe de son dortoir qui étaient aussi excité qu’elle et les suivis pour se diriger vers l’entrée de la salle. Elle chercha nerveusement son ami Sébastian qui allait lui accompagné pour la soirée. Elle le savait d’avance qu’il allait être magnifique. Elle le trouva au loin parmi d’autres élèves qui s’étaient toisé là-bas. Elle vit alors son ami s’approcher d’elle et lui complimenta sa tenue.
« oh… Merci, j’avoue que je n’ai pas l’habitude de porter… Ça… »
Elle articula sur le « Ça » puisqu’elle ne portait jamais de robe, elle trouvait ça ridicule selon elle. Mais pour ce soir, elle allait faire un effort et de garder un certain contrôle pour ne pas rendre la soirée de son ami pitoyable… Elle scruta alors l’habit de son ami et elle le trouvait très sexy...
« wouaa, ça te change toi! Tu es vraiment ravisant toi aussi tu sais? »
Complimenté quelqu’un est quelqu’un chose d’un peu difficile pour la jeune demoiselle puisque cela demande… de la réflexion finalement… Mais bon, c’est fait et peut passer à autre chose.
« Alors, on file dedans et on essaie de s’amuser? J’ai envie de boire un peu, alors on se prend un verre?»
Oui, elle avait envie de s’amuser et c’est le but de la fête non? Elle s’approcha de son ami et attendit son signal pour rentrer. Elle le trouvait amusant et sourcilla ses soucis en lui indiquant la porte. Elle n’aurait pas habillé pour rien si ce n’était pas pour assister à cette grande soirée. Elle entendit alors la musique qui résonnait dans ses oreilles. Malgré sa peur, elle avait envie de vivre cette expérience unique. Puisqu’avant, elle n’avait jamais assisté à cette fête de grande envergure…